Marie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49), elle se produisit en 1848 sur la petite scène au Château des Fleurs dans la création d’une opérette : Le Club des Femmes (Lhuillier). Elle débuta à l’Opéra-Comique en mai 1849 dans le rôle de Georgette du Val d’Andorre (Halévy) mais partit en avril 1850 pour Bruxelles, où elle fut engagée pendant trois ans (1850 à 1853). Elle chanta ensuite à Strasbourg et à Lyon. Jules Seveste l’entendit à Lyon et l’engagea au Théâtre-Lyrique, où elle débuta dans Le Bijou perdu (Adam, 1853) ; elle y obtint un triomphe en chantant les vocalises de l’air des fraises. Elle créa La Promise (Clapisson, 1854), Le Muletier de Tolède (Adam, 1854) et Jaguarita l’Indienne (Halévy, 1855). Puis elle quitta le Théâtre-Lyrique pour l’Opéra-Comique, où elle créa le rôle-titre de Manon Lescaut (Auber, 1856) et chanta Marie dans La Fille du régiment (Donizetti) en janvier 1857, reprit le rôle de Catherine dans L’Etoile du Nord (Meyerbeer) en octobre et créa Le Carnaval de Venise (Thomas) en décembre 1857. Meyerbeer écrivit pour elle le rôle de Dinorah dans Le Pardon de Ploërmel créé à l’Opéra-Comique en avril 1859. De 1859 à sa retraite de la scène de l’Opéra-Comique en 1869, Marie Cabel se produisit en tournée en province tout en revenant régulièrement à l’Opéra-Comique pour des reprises de ses rôles. En 1866, elle créa le rôle de Philine dans Mignon (Thomas) et chanta en 1868 à la création du Premier jour de bonheur (Auber) et du Corricolo (Poise). Elle continua de chanter à l’étranger (e.g. Londres en 1871 et 1872) et en province jusqu’en 1877. Sources: A. Soubies et C. Malherbe: Histoire de l’Opera-Comique; Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle; The New Grove Dictionary of Music and Musicians, T.J. Walsh: Second Empire Opera.