L’Athenæum français, 2 septembre 1854, p. 822-823 (article signé E. Reyer).

Théâtres. – chronique musicale.

Théâtre de l’Opéra-Comique : L’Opéra au campOpéra au camp, L’L’Opéra au camp, opéra-comique en un acte sur un livret de Paul Foucher mis en musique par Alphonse Varney et créé à l’Opéra-Comique le 18 août 1854.Lire la suite…, opéra-comique en un acte, paroles de M. Paul Foucher, musique de M. Varney. — Représentations gratuites. — Théâtre-Lyrique. — Pierre LaurentLaurent, Pierre MariePierre-Marie Quillevéré, dit Laurent (Brest, 24 janvier 1821 – Chatou, 23 août 1854), baryton. Second prix de chant en 1840 au Conservatoire de Paris, il débuta à Marseille avant d’être engagé au Théâtre-Lyrique en 1852. Il créa le rôle-titre de Maître Wolfram d’Ernest Reyer en maiLire la suite…. — M. ClapissonClapisson, Antoine-LouisAntoine-Louis Clapisson (Naples, 5 septembre 1808 – Paris, 19 mars 1866), compositeur. Il étudia le violon d’abord à Bordeaux puis avec Habeneck au Conservatoire de Paris. En 1832 il fut engagé comme violoniste au Théâtre-Italien et composa à partir de 1839 de nombreuses romances dont certLire la suite….


Il y a longtemps que ce petit acte attendait son tour dans les cartons de l’Opéra-Comique. — M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite… pensait, avec raison peut-être, que l’intimité de Mme FavartFavart, Marie-Justine -BenoiteMarie-Justine-Benoite du Ronceray (Avignon, 14 juin 1727 – Paris, 21 avril 1772), soprano, actrice et danseuse. Fille d’André-René Duronceray, musicien de la chapelle de Louis XV, elle débuta en 1744 dans Les Fêtes publiques de Charles Simon Favart qu’elle épousa en décembre de la même anLire la suite… et du maréchal de Saxe, exploitée déjà plus d’une fois au théâtre, n’offrirait pas un attrait bien vif à un public habitué aux pièces fortement charpentées de M. ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite… et aux jolis petits tableaux de genre de M. Michel CarréCarré, Michel-FlorentinMichel-Florentin Carré (Besançon, 21 octobre 1822 – Paris, 28 juin 1872), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit de nombreux drames, comédies, vaudevilles et livrets principalement en collaboration avec Jules Barbier dont Galathée (Massé), Les Noces de Jeannette (Massé), Les Papillotes Lire la suite…. Peut-être aussi, bien que la pièce fût reçue, M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite… hésitait-il à ouvrir les portes de son théâtre à un littérateur sur le nom duquel rejaillit un certain reflet d’un nom illustre, d’une des plus grandes gloires littéraires de notre époque. — Qu’adviendra-t-il, grand Dieu ! de l’Opéra-Comique le jour où ses habitués s’apercevront qu’on y parle un français correct, et que la musique peut s’accommoder de vers qui ont en même temps la raison et la rime ?

Le sujet de la pièce de M. Paul Foucher est emprunté à la vie du maréchal de Saxe et à celle de Mme FavartFavart, Marie-Justine -BenoiteMarie-Justine-Benoite du Ronceray (Avignon, 14 juin 1727 – Paris, 21 avril 1772), soprano, actrice et danseuse. Fille d’André-René Duronceray, musicien de la chapelle de Louis XV, elle débuta en 1744 dans Les Fêtes publiques de Charles Simon Favart qu’elle épousa en décembre de la même anLire la suite…, très-étroitement liées l’une à l’autre, et si l’auteur a le bon goût de ne toucher que d’une manière discrète à cette intimité qui a servi de prétexte à tant de controverses, c’est qu’assurément il n’en sait là-dessus pas plus que bien d’autres. Nous n’allons pas raconter ici les amours du maréchal et de la cantatrice; nous ne parlerons même pas de la bataille de Fontenoy, car il nous semble que M. Paul Foucher a commis un léger anachronisme en faisant entrer Mme FavartFavart, Marie-Justine -BenoiteMarie-Justine-Benoite du Ronceray (Avignon, 14 juin 1727 – Paris, 21 avril 1772), soprano, actrice et danseuse. Fille d’André-René Duronceray, musicien de la chapelle de Louis XV, elle débuta en 1744 dans Les Fêtes publiques de Charles Simon Favart qu’elle épousa en décembre de la même anLire la suite… sous la tente du maréchal la veille de cette fameuse victoire. Mme FavartFavart, Marie-Justine -BenoiteMarie-Justine-Benoite du Ronceray (Avignon, 14 juin 1727 – Paris, 21 avril 1772), soprano, actrice et danseuse. Fille d’André-René Duronceray, musicien de la chapelle de Louis XV, elle débuta en 1744 dans Les Fêtes publiques de Charles Simon Favart qu’elle épousa en décembre de la même anLire la suite… n’était à cette époque-là que Mlle Chantilly ; — son mariage eut lieu seulement quelques mois plus tard, vers la fin de l’année 1745. Sans nous arrêter plus qu’il ne convient à ce détail puéril pour un écrivain quand il se fait librettiste, nous allons expliquer en peu de mots l’action qui se déroule autour des deux héros du poëme.

Un ordre du jour du major Van Bruth annonce que, d’après les ordres du maréchal, tout soldat maraudeur sera pendu. — Un ordre du jour de Mme FavartFavart, Marie-Justine -BenoiteMarie-Justine-Benoite du Ronceray (Avignon, 14 juin 1727 – Paris, 21 avril 1772), soprano, actrice et danseuse. Fille d’André-René Duronceray, musicien de la chapelle de Louis XV, elle débuta en 1744 dans Les Fêtes publiques de Charles Simon Favart qu’elle épousa en décembre de la même anLire la suite… annonce que le spectacle du soir se composera de la Fée UrgèleFée Urgèle, LaLa Fée Urgèle, comédie mêlée d’ariettes sur un livret de Simon Favart mis en musique par Egidio Duni et créée à la Comédie-Italienne le 4 décembre 1765.Lire la suite… et de la Chercheuse d’espritChercheuse d’esprit, LaLa Chercheuse d’esprit, comédie mêlée d’ariettes en un acte sur un livret de Simon Favart créée au Théâtre de la Foire Saint-Germain le 20 février 1741.Lire la suite…. Malheureusement le sieur Deschamps, qui la veille a failli être pris par des partisans ennemis, a éprouvé une panique telle qu’il est hors d’état de jouer son rôle. Mme FavartFavart, Marie-Justine -BenoiteMarie-Justine-Benoite du Ronceray (Avignon, 14 juin 1727 – Paris, 21 avril 1772), soprano, actrice et danseuse. Fille d’André-René Duronceray, musicien de la chapelle de Louis XV, elle débuta en 1744 dans Les Fêtes publiques de Charles Simon Favart qu’elle épousa en décembre de la même anLire la suite… confie son embarras à Van Bruth, qui unit à ses fonctions de major celles plus délicates encore de régisseur. Ce pauvre Van Bruth ne sait où donner de la tête, et aux soucis de la discipline et de la rédaction de l’affiche sont venues se joindre tout récemment des peines de cœur. Le fermier qui exploite une propriété que Van Bruth possède à une portée de fusil du camp est en retard de quelques fermages; mais tout pourra s’arranger, et le major ne sera pas un créancier impitoyable si la jolie Michelette, la fille du fermier, veut bien ne pas se montrer indifférente aux œillades provocantes du major. Malheureusement le cœur de Michelette n’est plus à elle ; elle l’a donné au sergent Larose, et Mme FavartFavart, Marie-Justine -BenoiteMarie-Justine-Benoite du Ronceray (Avignon, 14 juin 1727 – Paris, 21 avril 1772), soprano, actrice et danseuse. Fille d’André-René Duronceray, musicien de la chapelle de Louis XV, elle débuta en 1744 dans Les Fêtes publiques de Charles Simon Favart qu’elle épousa en décembre de la même anLire la suite… protège les amours des deux jeunes gens. Van Bruth, en apprenant qu’il a un rival, ne songe qu’au moyen de le perdre, et ce moyen, une indiscrétion bien innocente de Mme FavartFavart, Marie-Justine -BenoiteMarie-Justine-Benoite du Ronceray (Avignon, 14 juin 1727 – Paris, 21 avril 1772), soprano, actrice et danseuse. Fille d’André-René Duronceray, musicien de la chapelle de Louis XV, elle débuta en 1744 dans Les Fêtes publiques de Charles Simon Favart qu’elle épousa en décembre de la même anLire la suite… ne tarde pas à le lui fournir. La directrice des menus plaisirs de M. le maréchal accompagnait elle-même le sieur Deschamps dans son excursion au delà des avant-postes, et sans l’intervention du sergent Larose, qui l’a bravement secourue, Dieu sait ce qui serait arrivé à l’imprudente touriste. Mme FavartFavart, Marie-Justine -BenoiteMarie-Justine-Benoite du Ronceray (Avignon, 14 juin 1727 – Paris, 21 avril 1772), soprano, actrice et danseuse. Fille d’André-René Duronceray, musicien de la chapelle de Louis XV, elle débuta en 1744 dans Les Fêtes publiques de Charles Simon Favart qu’elle épousa en décembre de la même anLire la suite… appelle Larose son sauveur, et Van Bruth le traite tout bonnement de maraudeur, attendu qu’il a quitté son poste. L’infortuné sergent, dans la crainte de compromettre celle qu’il aime, ne veut pas avouer que lorsque le hasard l’a amené au secours de Mme FavartFavart, Marie-Justine -BenoiteMarie-Justine-Benoite du Ronceray (Avignon, 14 juin 1727 – Paris, 21 avril 1772), soprano, actrice et danseuse. Fille d’André-René Duronceray, musicien de la chapelle de Louis XV, elle débuta en 1744 dans Les Fêtes publiques de Charles Simon Favart qu’elle épousa en décembre de la même anLire la suite… il revenait de la ferme de Michelette. Larose sera pendu. En vain sa protectrice insiste-t-elle pour lui auprès du maréchal ; celui-ci partage à l’égard de la discipline les convictions ou les préjugés du major. Mme FavartFavart, Marie-Justine -BenoiteMarie-Justine-Benoite du Ronceray (Avignon, 14 juin 1727 – Paris, 21 avril 1772), soprano, actrice et danseuse. Fille d’André-René Duronceray, musicien de la chapelle de Louis XV, elle débuta en 1744 dans Les Fêtes publiques de Charles Simon Favart qu’elle épousa en décembre de la même anLire la suite… boude le maréchal, qui pour ne pas exciter tout à fait le ressentiment de sa belle ennemie lui promet en échange de la grâce qu’il lui refuse, le privilège de l’Opéra-Comique, après lequel elle soupire depuis bien longtemps ; il l’autorise même à prendre des sujets partout où bon lui semblera, même dans l’armée, attendu, dit-il, que les chanteurs sont plus rares en France que les soldats. Une idée lumineuse traverse alors l’esprit de la cantatrice : Larose possède une voix délicieuse, et il chante à ravir le rôle de vieux dans la Fée UrgèleFée Urgèle, LaLa Fée Urgèle, comédie mêlée d’ariettes sur un livret de Simon Favart mis en musique par Egidio Duni et créée à la Comédie-Italienne le 4 décembre 1765.Lire la suite…. Dans une entrevue suprême qu’il obtient de sa bien-aimée avant de mourir, il exhale sa douleur en accents si tristes et si pathétiques que le maréchal, qui s’imagine assister à une répétition, signe la grâce du prétendu coupable en signant l’engagement de l’artiste. Van Bruth est vaincu, mais il sera payé de l’arriéré de ses fermages par une représentation que Mme FavartFavart, Marie-Justine -BenoiteMarie-Justine-Benoite du Ronceray (Avignon, 14 juin 1727 – Paris, 21 avril 1772), soprano, actrice et danseuse. Fille d’André-René Duronceray, musicien de la chapelle de Louis XV, elle débuta en 1744 dans Les Fêtes publiques de Charles Simon Favart qu’elle épousa en décembre de la même anLire la suite… organise pour le soir même au bénéfice du sergent Larose.

M. Varney, l’auteur de la partition, est l’ancien chef d’orchestre du Théâtre-Historique auquel l’air des Girondins a valu une certaine célébrité : on lui doit en outre un petit opéra-comique intitulé le Moulin joliMoulin joli, LeLe Moulin joli, opéra-comique en un acte sur un livret de Clairville, pseudonyme de Louis-François-Marie Nicolaïe, mis en musique par Alphonse Varney et créé au Théâtre de la Gaité le 18 septembre 1849.Lire la suite…, joué avec succès au théâtre de la Gaieté, et un ouvrage plus important, ayant pour titre la Ferme de KilmoreFerme de Killmoor, LaLa Ferme de Killmoor,  opéra-comique en deux actes sur un livret de Charles Deslys et Eugène Woestyn mis en musique par Alphonse Varney et créé au Théâtre-Lyrique le 27 octobre 1852.Lire la suite…, représenté il y a deux ans sur la scène du troisième théâtre lyrique.

Dans son nouvel opéra, M. Varney a voulu montrer qu’il était plus familiarisé qu’on ne semblait le croire avec les secrets de la science, et sa partition est émaillée de fugues, de canons, d’imitations et de contre-points qui ont dû faire tressaillir de joie les desservants du temple de la rue Bergère. Quant à de la mélodie, il y en a, mais elle est plus souvent remarquable sous le rapport de la verve et du rhythme que sous celui de la distinction et de l’originalité.

L’ouverture, qui s’enchaîne avec l’introduction du premier acte, commence par un motif figuré, vigoureusement attaqué par les contre-basses. Le passage suivant, confié à la petite harmonie, contraste agréablement avec le début par sa douceur mélodique, et la finesse de ses modulations. Enfin, après quelques phrases incidentes sur lesquelles se détachent des pizzicati exécutés par les violons, vient une péroraison brillante dont le thème servira très-certainement de pas redoublé à la musique de nos régiments : l’orchestre, déjà au grand complet, est renforcé des roulements d’une bande de tambours et de clairons, placés dans la coulisse. C’est du MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite… vu par le petit bout de la lorgnette.

A l’allure guerrière de l’ouverture succède, sans interruption, une marche de patrouille, jouée avec sourdines, et s’éloignant pianissimo dans le lointain. Larose chante des couplets assez insignifiants, auxquels vient se joindre un chœur de soldats sur le motif fugué de l’ouverture, et qui ne manque pas d’une certaine énergie. Le morceau capital de l’ouvrage est, sans contredit, la chanson militaire dont le refrain

La gloire a son théâtre,

Le plaisir a le sien,

a un cachet très-martial, et produit beaucoup d’effet quand il est repris à plusieurs voix par le chœur. Nous citerons ensuite les couplets de Michelette, qui ne sont pas dépourvus de grâce et de coquetterie ; la romance de la Charité, chantée par Mme FavartFavart, Marie-Justine -BenoiteMarie-Justine-Benoite du Ronceray (Avignon, 14 juin 1727 – Paris, 21 avril 1772), soprano, actrice et danseuse. Fille d’André-René Duronceray, musicien de la chapelle de Louis XV, elle débuta en 1744 dans Les Fêtes publiques de Charles Simon Favart qu’elle épousa en décembre de la même anLire la suite…, dans laquelle il y a plus de sensibilité que M. Varney n’en rencontre habituellement dans ses inspirations et dont l’accompagnement, quoique simple, fait entendre de très-agréables harmonies. Nous n’aimons pas beaucoup le duo entre Mme FavartFavart, Marie-Justine -BenoiteMarie-Justine-Benoite du Ronceray (Avignon, 14 juin 1727 – Paris, 21 avril 1772), soprano, actrice et danseuse. Fille d’André-René Duronceray, musicien de la chapelle de Louis XV, elle débuta en 1744 dans Les Fêtes publiques de Charles Simon Favart qu’elle épousa en décembre de la même anLire la suite… et le major Van Bruth, et nous reprocherons à la scène finale quelques longueurs qui jettent un peu de froideur sur le dénoûment. En somme, cet ouvrage a été bien accueilli, et s’il a servi de lever de rideau le lendemain du jour de la première représentation, c’est que les exigences de l’affiche, mystère impénétrable pour le public, n’ont pas permis qu’il en fût autrement. La pièce est montée avec un luxe des plus modestes, sous le rapport de la décoration et des costumes, bien entendu ; quant à l’exécution, elle est confiée à MM. Delaunay-TicquierDelaunay-Riquier, Edmond-Jules Riquier ditEdmond Jules Riquier dit Delaunay-Riquier (Lille, 29 septembre 1826 – Lille, 17 octobre 1899), ténor puis baryton. Il commença ses études à Lille et les termina au Conservatoire de Paris en 1850. Il fut immédiatement engagé comme ténor à l’Opéra-Comique, où il chanta dans plusieurs créaLire la suite… [Delaunay-Riquier]Delaunay-Riquier, Edmond-Jules Riquier ditEdmond Jules Riquier dit Delaunay-Riquier (Lille, 29 septembre 1826 – Lille, 17 octobre 1899), ténor puis baryton. Il commença ses études à Lille et les termina au Conservatoire de Paris en 1850. Il fut immédiatement engagé comme ténor à l’Opéra-Comique, où il chanta dans plusieurs créaLire la suite…, DuvernoyDuvernoy, Charles FrancoisCharles-François Duvernoy (Paris, 16 avril 1796 – Paris, 27 novembre 1872), baryton. Il débute à l’Opéra-comique en 1821 puis va en tournée en province, en Belgique et en Hollande. Il fut un temps directeur du théâtre de Gand et en Italie d’après A. Soubies et C. Malherbe. Il revient à Lire la suite…, LemaireLemaire, M.Lemaire (? ca. 1800 – Paris, 5 janvier 1865), basse. Il fut engagé à l’Opéra-Comique le 24 mai 1848 et se produisit dans les reprises des œuvres du répertoire, y incarnant, entre autres, le type parfait du bailli. Source: A. Soubies et C. Malherbe: Histoire de l’Opéra-Comique Lire la suite…, à Mlles Andréa FavelFavel, AndreaClaudine Duclairfait dite Andrea Favel (Voisinlieu/Oise, 17 janvier 1831 – Saint Vaast-la-Hougue, 18 septembre 1902), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris où elle obtint un 2eme Prix d’opéra-comique en 1851 et débuta à l’Opéra-Comique dans Nina ou la Folle par amour (Dalayrac) enLire la suite… et Zoé Belia : c’est dire assez qu’elle ne laisse pas grand’chose à désirer.

Les représentations gratuites du 15 août ont attiré une foule compacte dans chacun des théâtres où ces représentations ont eu lieu. Tout s’est passé dans l’ordre le plus parfait, et ceux qui ont voulu voir comment le peuple se conduit dans ces sortes de solennités ont dû être suffisamment édifiés. A l’Opéra et à l’Opéra-Comique, Robert le DiableRobert-le-diableRobert le Diable, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et  Germain Delavigne, mis en musique par Giacomo Meyerbeer, créé à l’Opéra de Paris le 21 novembre 1831.Lire la suite… et HaydéeHaydée ou Le SecretHaydée ou Le Secret, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra-Comique le 28 décembre 1847.Lire la suite… ont été écoutés avec l’attention la plus soutenue et avec tous les signes d’un vif intérêt; les plus beaux passages des chefs-d’œuvre de MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite… ont été applaudis avec enthousiasme, et les marques d’approbation données aux artistes ont permis d’apprécier le goût et le discernement des spectateurs. Après la chute du rideau, à l’Opéra-Comique, les acteurs ont été rappelés : quelques claqueurs s’étaient sans doute glissés dans la salle, pas, bien entendu, à l’insu de tout le monde.

Le décret qui réunit les privilèges des deux théâtres lyriques entre les mains de M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite… a causé une certaine émotion dans le monde des compositeurs. Nous n’avons point à nous en occuper ici, nous dirons seulement que la commission des auteurs dramatiques s’est réunie la semaine dernière sous la présidence de M. Eugène ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite… (de l’Académie française), et qu’elle s’est occupée de formuler les demandes à adresser à M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite… pour sauvegarder autant que possible les intérêts des auteurs. Nous aimons à croire que le nouveau directeur du Théâtre-Lyrique voudra bien, en acquiesçant aux vœux de la commission, donner une preuve évidente de sa sollicitude pour les compositeurs jeunes et vieux, dont l’avenir est placé maintenant sous la sauvegarde de son expérience et de son impartialité.

La réouverture du Théâtre-Lyrique n’aura lieu que le 15 septembre. Ce retard est expliqué par les nombreuses améliorations que M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite… a l’intention d’apporter dans le personnel de ce théâtre. Les chœurs et l’orchestre seront augmentés : l’engagement de Mme Deligne-LautersDeligne-Lauters, PaulinePauline Deligne-Lauters (Bruxelles, 1er décembre 1834 – Paris, 10 mai 1918), mezzo-soprano. Elle étudia au Conservatoire de Bruxelles et fut engagée au Théâtre-Lyrique de Paris en 1854. Elle y créa Le Billet de Marguerite (Gevaert, 1854), se produisit ensuite dans la version de Castil-Blaze dLire la suite… est signé, et cette excellente cantatrice, dont nous avons été les premiers à applaudir le merveilleux talent, fera son début dans une pièce en trois actes, composée expressément pour elle par MM. de LeuvenLeuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite… et GevaërtGevaërt, François-AugusteFrançois-Auguste Gevaërt (Huysse près d’Oudenaarde/ Belgique, 31 juillet 1828 – Bruxelles, 24 décembre 1908), compositeur et musicologue. Il étudia d’abord avec l’organiste J.-B. Christiaens. Très doué il entra à l’âge de 13 ans au conservatoire de Gand où il étudia le piano aveLire la suite… [Gevaert] .

Nous annonçons aussi le réengagement de Mme CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite…, de Mme Meillet et de Mme ColsonColson, Pauline DésiréePauline-Désirée Dejon épouse Colson (Belgique, ca. 1828 – Milan, 1904), soprano. Elle débuta à La Haye sous le nom de Pauline Marchand. Elle épousa en 1850 le ténor Charles-Alexandre Colson et fit carrière sous le nom de Mme Colson. Elle fut engagée au Théâtre-Lyrique de Paris en 1852 eLire la suite…, trois artistes qui ne sauraient être mises en parallèle, parce qu’elles ont chacune un genre de talent tout particulier.

Nous ne reverrons pas cette année sur la liste du personnel de ce théâtre le nom de Pierre LaurentLaurent, Pierre MariePierre-Marie Quillevéré, dit Laurent (Brest, 24 janvier 1821 – Chatou, 23 août 1854), baryton. Second prix de chant en 1840 au Conservatoire de Paris, il débuta à Marseille avant d’être engagé au Théâtre-Lyrique en 1852. Il créa le rôle-titre de Maître Wolfram d’Ernest Reyer en maiLire la suite…, le chanteur sympathique, le comédien chaleureux que le public aimait tant à applaudir. Ce jeune et grand artiste est mort la semaine dernière à la suite d’un bain froid pris imprudemment ; nous avions la plus grande estime pour son talent, et il nous avait donné dans une circonstance toute récente l’occasion d’apprécier son intelligence et son dévouement ; le rôle auquel nous faisons allusion aura été sa dernière création.

M. ClapissonClapisson, Antoine-LouisAntoine-Louis Clapisson (Naples, 5 septembre 1808 – Paris, 19 mars 1866), compositeur. Il étudia le violon d’abord à Bordeaux puis avec Habeneck au Conservatoire de Paris. En 1832 il fut engagé comme violoniste au Théâtre-Italien et composa à partir de 1839 de nombreuses romances dont certLire la suite… vient d’être nommé membre de l’Institut (section de musique) concurremment avec M. Hector BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite….