La Revue de Paris, 1er septembre 1854, p. 793-800 (article signé E. Reyer).
Revue musicale.
Théâtre de l’Opéra-Comique : L’Opéra au campOpéra au camp, L’L’Opéra au camp, opéra-comique en un acte sur un livret de Paul Foucher mis en musique par Alphonse Varney et créé à l’Opéra-Comique le 18 août 1854.Lire la suite…, opéra-comique en un acte, paroles de M. Paul Foucher, musique de M. VarneyVarney, AlphonseAlphonse Varney (Paris, 1er novembre 1811 – Paris, 7 février 1879), chef d’orchestre. Il fut chef d’orchestre à Gand de 1835 à 1837. Il fut attaché à différents théâtres et fut engagé comme compositeur et chef d’orchestre par Alexandre Dumas père au Théâtre-Historique de 1848 à 1Lire la suite…. — Nouvelles.
M. Paul Foucher est un dramaturge dont les ouvrages ont presque toujours obtenu un succès d’estime. Il a été joué à peu près sur tous les théâtres de Paris, depuis la Comédie-Française jusqu’à Beaumarchais, et, quoiqu’on en ait dit, il doit bien plus à son talent qu’à sa parenté avec l’une de nos grandes gloires poétiques, une certaine réputation littéraire. M. Paul Foucher passe surtout pour être un écrivain correct et consciencieux, et aussi pour avoir une très-grande habileté dans l’art de charpenter une pièce. Le petit opéra que l’auteur de Mademoiselle AïsséMademoiselle AïsséMademoiselle Aïssé, drame en cinq actes en prose par Paul Foucher et Alexandre de Lavergne créé au Théâtre-Français le 25 avril 1854.Lire la suite… vient de faire représenter au théâtre de l’Opéra-Comique a donc, sur quelques autres, le léger avantage d’être écrit dans un langage d’une élégance et d’une pureté qui ont dû surprendre l’oreille de plus d’un habitué de notre deuxième scène lyrique. L’Opéra au campOpéra au camp, L’L’Opéra au camp, opéra-comique en un acte sur un livret de Paul Foucher mis en musique par Alphonse Varney et créé à l’Opéra-Comique le 18 août 1854.Lire la suite…, dont il était question depuis bien longtemps dans le cercle des amis de MM. Paul Foucher et VarneyVarney, AlphonseAlphonse Varney (Paris, 1er novembre 1811 – Paris, 7 février 1879), chef d’orchestre. Il fut chef d’orchestre à Gand de 1835 à 1837. Il fut attaché à différents théâtres et fut engagé comme compositeur et chef d’orchestre par Alexandre Dumas père au Théâtre-Historique de 1848 à 1Lire la suite…, a dormi pendant trois ou quatre ans dans les cartons de l’Opéra-Comique ; un beau jour, on l’a réveillé pour en distribuer les rôles, les répétitions ont commencé, et elles ont duré dix-huit mois ; enfin, l’heure de la publicité a sonné, et nous désirons vivement qu’un de ces succès qui stéréotypent le titre d’un ouvrage sur l’affiche vienne indemniser les auteurs d’une attente pleine de langueurs et d’anxiétés.
Le sujet de l’Opéra au campOpéra au camp, L’L’Opéra au camp, opéra-comique en un acte sur un livret de Paul Foucher mis en musique par Alphonse Varney et créé à l’Opéra-Comique le 18 août 1854.Lire la suite… est emprunté à un épisode de la vie de Mme FavartFavart, Marie-Justine -BenoiteMarie-Justine-Benoite du Ronceray (Avignon, 14 juin 1727 – Paris, 21 avril 1772), soprano, actrice et danseuse. Fille d’André-René Duronceray, musicien de la chapelle de Louis XV, elle débuta en 1744 dans Les Fêtes publiques de Charles Simon Favart qu’elle épousa en décembre de la même anLire la suite…, si étroitement liée, comme chacun sait, à celle du maréchal de Saxe. Pendant tout le cours de la pièce, aucune insinuation perfide ne vient soulever les voiles discrets qui couvrent cette intimité ; bien au contraire, de temps en temps M. Paul Foucher fait pousser un soupir au héros de Fontenoy, et il s’abstient de dire le plus petit mot de la collaboration de l’abbé de Voisenon, qui valait cependant bien la peine d’être citée.
A coté des deux principaux personnages du drame se meuvent des personnages secondaires, mais qui, dans certaines scènes, prennent de l’importance et se placent sur le premier plan : le major Van Bruth, le sergent Larose et Michelette, jeune fermière. En voyant paraître le tricorne d’un garde-française et le jupon court d’une jolie villageoise, nous avons cru un instant à une nouvelle édition de la Permission de dix heuresPermission de dix heures, LaLa Permission de dix heures, vaudeville en acte par Honoré-Marie-Joseph Duveyrier-Mélesville et Pierre-Frédéric-Adolphe Carmouche créé au Théâtre du Palais-Royal le 17 avril 1841.Lire la suite…, sans réfléchir que c’était blesser la dignité de l’Opéra-Comique que de le supposer capable d’emprunter la moindre grivoiserie au répertoire du Palais-Royal. Les amours de Larose et de Michelette sont placées sous la protection de Mme FavartFavart, Marie-Justine -BenoiteMarie-Justine-Benoite du Ronceray (Avignon, 14 juin 1727 – Paris, 21 avril 1772), soprano, actrice et danseuse. Fille d’André-René Duronceray, musicien de la chapelle de Louis XV, elle débuta en 1744 dans Les Fêtes publiques de Charles Simon Favart qu’elle épousa en décembre de la même anLire la suite…, et le mariage sera célébré le lendemain de la bataille de Fontenoy, si quelque boulet ennemi ne vient pas y mettre un empêchement sérieux. Autant que nos souvenirs historiques peuvent nous servir, il nous semble que la bataille de Fontenoy eut lieu le 11 mai 1745, et qu’à cette époque Mme FavartFavart, Marie-Justine -BenoiteMarie-Justine-Benoite du Ronceray (Avignon, 14 juin 1727 – Paris, 21 avril 1772), soprano, actrice et danseuse. Fille d’André-René Duronceray, musicien de la chapelle de Louis XV, elle débuta en 1744 dans Les Fêtes publiques de Charles Simon Favart qu’elle épousa en décembre de la même anLire la suite… n’était encore que Mlle Chantilly. Ce léger anachronisme, auquel fort peu de personnes, du reste, ont paru faire attention, n’a pas arrêté un instant le succès de la pièce. Nous sommes donc au camp de Fontenoy, et comme le maréchal de Saxe mène de front la guerre et les plaisirs, à l’ordre du jour du major Van Bruth, qui prescrit contre les maraudeurs la peine de la pendaison, succède l’ordre du jour de Mme FavartFavart, Marie-Justine -BenoiteMarie-Justine-Benoite du Ronceray (Avignon, 14 juin 1727 – Paris, 21 avril 1772), soprano, actrice et danseuse. Fille d’André-René Duronceray, musicien de la chapelle de Louis XV, elle débuta en 1744 dans Les Fêtes publiques de Charles Simon Favart qu’elle épousa en décembre de la même anLire la suite…, annonçant que le spectacle du soir se composera de la Chercheuse d’espritChercheuse d’esprit, LaLa Chercheuse d’esprit, comédie mêlée d’ariettes en un acte sur un livret de Simon Favart créée au Théâtre de la Foire Saint-Germain le 20 février 1741.Lire la suite… et de la Fée UrgèleFée Urgèle, LaLa Fée Urgèle, comédie mêlée d’ariettes sur un livret de Simon Favart mis en musique par Egidio Duni et créée à la Comédie-Italienne le 4 décembre 1765.Lire la suite…. La pauvre directrice est cependant dans un bien triste embarras ; le ténor Deschamps a éprouvé la veille un tel saisissement en se voyant sur le point de tomber au milieu d’un groupe de partisans ennemis, que, depuis ce moment, il n’a pu recouvrer l’usage de la parole, et encore moins celui de la voix. Mme FavartFavart, Marie-Justine -BenoiteMarie-Justine-Benoite du Ronceray (Avignon, 14 juin 1727 – Paris, 21 avril 1772), soprano, actrice et danseuse. Fille d’André-René Duronceray, musicien de la chapelle de Louis XV, elle débuta en 1744 dans Les Fêtes publiques de Charles Simon Favart qu’elle épousa en décembre de la même anLire la suite… elle-même, qui accompagnait le ténor dans cette promenade imprudente au delà des avant-postes, n’a échappé à un danger certain que grâce au dévouement et à la bravoure du sergent Larose, dont la présence sur le théâtre de l’événement intrigue singulièrement le major Van Bruth. Les soldats placés sous le commandement de Larose sont accusés d’avoir quitté leur poste pour aller marauder ; Larose a sans doute fait comme ses soldats, et, comme eux, il sera pendu. Van Bruth est sur le point de céder aux instances de Mme FavartFavart, Marie-Justine -BenoiteMarie-Justine-Benoite du Ronceray (Avignon, 14 juin 1727 – Paris, 21 avril 1772), soprano, actrice et danseuse. Fille d’André-René Duronceray, musicien de la chapelle de Louis XV, elle débuta en 1744 dans Les Fêtes publiques de Charles Simon Favart qu’elle épousa en décembre de la même anLire la suite… et de passer sous silence cette infraction du sergent aux lois de la discipline, lorsque arrive Michelette, qui, sans s’apercevoir de la présence du major, n’a rien de plus pressé que de demander à Mme FavartFavart, Marie-Justine -BenoiteMarie-Justine-Benoite du Ronceray (Avignon, 14 juin 1727 – Paris, 21 avril 1772), soprano, actrice et danseuse. Fille d’André-René Duronceray, musicien de la chapelle de Louis XV, elle débuta en 1744 dans Les Fêtes publiques de Charles Simon Favart qu’elle épousa en décembre de la même anLire la suite… des nouvelles du vaillant Larose. Cette indiscrétion est l’arrêt de mort de l’infortuné sergent, dans lequel Van Bruth vient de découvrir un rival. « Elle aime Larosse, » se dit Van Bruth, dont l’accent strasbourgeois est un des moyens comiques employé par M. Paul Foucher, et, sachant bien
Qu’en amour tout comme à la guerre,
La ruse est souvent nécessaire,
il trouve prudent de dissimuler son dépit pour mieux arriver à ses fins. Van Bruth, propriétaire d’une ferme située aux environs du camp et exploitée par le père de Michelette, avait demandé au bonhomme la main de sa fille et lui avait offert, en échange, la quittance de quelques fermages arriérés. Michelette n’avait pas voulu ratifier un pareil marché, et le major, ayant alors essayé de triompher par la seule influence de ses agréments personnels, avait été accueilli par l’éclat de rire le plus franc et le plus significatif. Puisqu’il ne peut savourer les joies de l’amour, Van Bruth se livrera tout entier au plaisir de la vengeance. Il fait venir auprès de lui le sergent Larose et lui demande comment se sont comportés la nuit dernière les soldats confiés à son commandement. Larose, qui ne se défie nullement du piège que lui tend son supérieur, signe une déclaration par laquelle il accepte la responsabilité des faits et gestes de ses camarades, ignorant que des gardes-françaises ont été surpris en flagrant délit de maraudage et ne voulant pas surtout avouer qu’il a quitté son poste pour aller donner un baiser à Michelette. Muni de cette précieuse déclaration, le major invite Larose à attendre son retour et se retire pleinement satisfait. Larose, mettant à profit l’absence de Van Bruth, dont l’antipathie pour la musique est devenue proverbiale au camp de Fontenoy, se met à préluder de telle sorte, que Mme FavartFavart, Marie-Justine -BenoiteMarie-Justine-Benoite du Ronceray (Avignon, 14 juin 1727 – Paris, 21 avril 1772), soprano, actrice et danseuse. Fille d’André-René Duronceray, musicien de la chapelle de Louis XV, elle débuta en 1744 dans Les Fêtes publiques de Charles Simon Favart qu’elle épousa en décembre de la même anLire la suite… arrive toute joyeuse et toute surprise aux accents de cette voix ravissante de fraîcheur et de charme. Le ciel, non content de lui avoir envoyé un libérateur, lui donne aussi un ténor, auprès duquel Deschamps n’est qu’une simple crécelle. La représentation du soir marchera sans obstacle, et le maréchal sera satisfait. Larose ne demande que quelques heures pour repasser le rôle de ténor dans la Fée UrgèleFée Urgèle, LaLa Fée Urgèle, comédie mêlée d’ariettes sur un livret de Simon Favart mis en musique par Egidio Duni et créée à la Comédie-Italienne le 4 décembre 1765.Lire la suite…, qu’il sait à peu près d’un bout à l’autre. Sur ces entrefaites, le roulement des tambours et les fanfares des clairons annoncent M. le maréchal de Saxe. Le héros, après avoir écouté d’une oreille distraite et approuvé sans restrictions le rapport de Van Bruth, congédie ses aides de camp et reste en tête-à-tête avec la directrice de ses menus plaisirs, qui compte bien faire échouer les mauvais desseins du major. Ici a lieu une scène dans laquelle la séduisante artiste cherche à prendre l’illustre guerrier dans le réseau de ses chatteries les plus féminines. Elle le flatte, elle le cajole, et elle finit par lui reprocher, avec l’accent d’une conviction sincère, d’avoir refusé le titre d’académicien qui venait de lui être offert. « Cela m’aurait été comme une bague à un cha, dit le maréchal ; je ne sais même pas l’orthographe. — Bah ! répond la sirène ; est-ce là une chose bien nécessaire, et croyez-vous que l’Académie regorge de grands hommes ? » Les yeux de la cantatrice sont remplis de promesses ; le héros est dans un état d’agitation extrême, il devient de plus en plus pressant, et Mme FavartFavart, Marie-Justine -BenoiteMarie-Justine-Benoite du Ronceray (Avignon, 14 juin 1727 – Paris, 21 avril 1772), soprano, actrice et danseuse. Fille d’André-René Duronceray, musicien de la chapelle de Louis XV, elle débuta en 1744 dans Les Fêtes publiques de Charles Simon Favart qu’elle épousa en décembre de la même anLire la suite…, jugeant que le moment opportun est arrivé, lâche le grand mot et demande brusquement, au maréchal la grâce du coupable. Le front du soldat se rembrunit, l’amant a disparu, et la sentence de mort prononcée contre le sergent réfractaire sera rigoureusement exécutée. A l’armée, on ne transige pas avec la discipline. Comme compensation, le maréchal offre à Mme FavartFavart, Marie-Justine -BenoiteMarie-Justine-Benoite du Ronceray (Avignon, 14 juin 1727 – Paris, 21 avril 1772), soprano, actrice et danseuse. Fille d’André-René Duronceray, musicien de la chapelle de Louis XV, elle débuta en 1744 dans Les Fêtes publiques de Charles Simon Favart qu’elle épousa en décembre de la même anLire la suite… de lui accorder le privilège d’opéra-comique qu’elle sollicite depuis si longtemps ; il fait plus, il l’autorise à recruter ses premiers sujets où bon lui semblera, même dans l’armée. Ceci est pour la cantatrice un trait de lumière ; elle court prévenir Larose du sort qui l’attend, lui ménage une entrevue suprême avec Michelette et leur recommande à tous les deux de se faire les adieux les plus pathétiques. Le maréchal, caché derrière un des rideaux de sa tente, est témoin de cette scène, en croyant assister à une répétition de la Fée UrgèleFée Urgèle, LaLa Fée Urgèle, comédie mêlée d’ariettes sur un livret de Simon Favart mis en musique par Egidio Duni et créée à la Comédie-Italienne le 4 décembre 1765.Lire la suite…. L’émotion le gagne peu à peu. Larose a des larmes dans la voix ; jamais Deschamps n’a joué avec plus de naturel ; jamais il n’a fait entendre des accents plus suaves et plus mélodieux. Mme FavartFavart, Marie-Justine -BenoiteMarie-Justine-Benoite du Ronceray (Avignon, 14 juin 1727 – Paris, 21 avril 1772), soprano, actrice et danseuse. Fille d’André-René Duronceray, musicien de la chapelle de Louis XV, elle débuta en 1744 dans Les Fêtes publiques de Charles Simon Favart qu’elle épousa en décembre de la même anLire la suite… tend un papier au maréchal, et il signe à la fois la grâce du sergent et l’engagement de l’artiste. Michelette est au comble du bonheur, mais elle ne peut s’empêcher de laisser paraître un léger tressaillement quand elle songe que, sans sa voix de ténor,
Larose aurait vécu ce que vivent les roses,
L’espace d’un matin.
Depuis cette aventure qui fit beaucoup de bruit, les soldats français emploient les loisirs du camp à jouer des pièces de théâtre, drames, comédies et opéras-comiques, dans lesquelles ce sont ordinairement des sapeurs qui remplissent les rôles de Dugazon et d’ingénues.
Nous nous sommes un peu étendu sur l’analyse de cet ouvrage, afin de bien faire comprendre à nos lecteurs toute l’importance que nous attachons à l’admission d’un littérateur de la force de M. Paul Faucher au théâtre de l’Opéra-Comique.
M. VarneyVarney, AlphonseAlphonse Varney (Paris, 1er novembre 1811 – Paris, 7 février 1879), chef d’orchestre. Il fut chef d’orchestre à Gand de 1835 à 1837. Il fut attaché à différents théâtres et fut engagé comme compositeur et chef d’orchestre par Alexandre Dumas père au Théâtre-Historique de 1848 à 1Lire la suite…, qui avait passé jusqu’à présent pour un agréable compositeur, a voulu se faire la réputation d’un compositeur savant : c’est probablement dans ce but, auquel il n’est pas donné à tout le monde d’atteindre, qu’il a parsemé sa nouvelle partition de fugues, d’imitations, de canons et de contre-points. Les canons étaient presque inévitables dans un opéra militaire dont l’allure belliqueuse est à peine indiquée par le bruit des cymbales, des tambours, de la grosse caisse et de la batterie de cuivre. L’Opéra au campOpéra au camp, L’L’Opéra au camp, opéra-comique en un acte sur un livret de Paul Foucher mis en musique par Alphonse Varney et créé à l’Opéra-Comique le 18 août 1854.Lire la suite…, malgré quelques mélodies empreintes d’un sentiment doux et naïf, peut être considéré comme l’antithèse du Moulin joliMoulin joli, LeLe Moulin joli, opéra-comique en un acte sur un livret de Clairville, pseudonyme de Louis-François-Marie Nicolaïe, mis en musique par Alphonse Varney et créé au Théâtre de la Gaité le 18 septembre 1849.Lire la suite… et de la Ferme de KilmoorFerme de Killmoor, LaLa Ferme de Killmoor, opéra-comique en deux actes sur un livret de Charles Deslys et Eugène Woestyn mis en musique par Alphonse Varney et créé au Théâtre-Lyrique le 27 octobre 1852.Lire la suite…, deux bluettes d’une couleur pastorale qui ont été exécutées jadis, la première au théâtre de la Gaîté, et la seconde au Théâtre-Lyrique. L’Opéra au campOpéra au camp, L’L’Opéra au camp, opéra-comique en un acte sur un livret de Paul Foucher mis en musique par Alphonse Varney et créé à l’Opéra-Comique le 18 août 1854.Lire la suite… rappelle en revanche d’une manière très-directe le faire de l’auteur du Chant des GirondinsChant des Girondins, LeLe Chant des Girondins, paroles d’Alexandre Dumas père et musique d’Alphonse Varney. Comme Chœur des Girondins, il se trouvait dans la pièce de théâtre que l’écrivain avait tirée de son roman Le Chevalier de Maison-Rouge. La pièce fut créée au Théâtre-Historique le 4 août 1847, aLire la suite…, inspiration large et bien rythmée qui a valu à M. VarneyVarney, AlphonseAlphonse Varney (Paris, 1er novembre 1811 – Paris, 7 février 1879), chef d’orchestre. Il fut chef d’orchestre à Gand de 1835 à 1837. Il fut attaché à différents théâtres et fut engagé comme compositeur et chef d’orchestre par Alexandre Dumas père au Théâtre-Historique de 1848 à 1Lire la suite… une célébrité rapide à l’époque où il remplissait avec autant de zèle que de talent les fonctions de chef d’orchestre au Théâtre-Historique.
L’ouverture de L’Opéra au campOpéra au camp, L’L’Opéra au camp, opéra-comique en un acte sur un livret de Paul Foucher mis en musique par Alphonse Varney et créé à l’Opéra-Comique le 18 août 1854.Lire la suite… commence par un motif fugué vigoureusement attaqué par les contre-basses et auquel succède un chant exécuté par la petite harmonie. Après quelques phrases incidentes dans lesquelles nous avons remarqué d’intéressants détails d’orchestre, vient une péroraison brillante dont le thème sera sans doute bien vite popularisé par la musique de nos régiments, toujours heureux de pouvoir apporter un peu de variété dans le répertoire de leurs marches et de leurs pas redoublés.
L’ouverture s’enchaîne à l’introduction, et le rideau se lève sur une ronde de nuit, jouée avec sourdines, et dont les sons se perdent peu à peu dans le lointain. Larose chante de jolis couplets en souvenir du bonheur qu’il a éprouvé en cueillant un baiser sur les lèvres de Michelette ; les soldats répètent en chœur le motif fugué de l’ouverture, et nous félicitons MM. les choristes de l’Opéra-Comique de s’être tirés, comme ils l’ont fait, de la rude épreuve à laquelle les a soumis la velléité scientifique de M. VarneyVarney, AlphonseAlphonse Varney (Paris, 1er novembre 1811 – Paris, 7 février 1879), chef d’orchestre. Il fut chef d’orchestre à Gand de 1835 à 1837. Il fut attaché à différents théâtres et fut engagé comme compositeur et chef d’orchestre par Alexandre Dumas père au Théâtre-Historique de 1848 à 1Lire la suite…. Larose entonne à pleine voix une chanson de bivouac d’un caractère très-énergique et dont le refrain est repris par le chœur :
La gloire a son théâtre,
Le plaisir a le sien.
Michelette chante deux petites strophes pleines de fraîcheur et de sentiment, réminiscence du bonheur qu’elle a éprouvé en donnant à Larose un gage de sa tendresse. Nous ne louerons pas sans réserve le duo comique entre Van Bruth et Mme FavartFavart, Marie-Justine -BenoiteMarie-Justine-Benoite du Ronceray (Avignon, 14 juin 1727 – Paris, 21 avril 1772), soprano, actrice et danseuse. Fille d’André-René Duronceray, musicien de la chapelle de Louis XV, elle débuta en 1744 dans Les Fêtes publiques de Charles Simon Favart qu’elle épousa en décembre de la même anLire la suite…, mais nous donnerons tous nos éloges à la romance dans laquelle la belle cantatrice fait appel à la charité et aux sentiments généreux du maréchal de Saxe. Ce morceau, qui débute par un andante très-mélancolique, se termine par un allegro bien mouvementé, orné de fioritures et de vocalises qui auraient pu mettre en défaut le gosier d’une chanteuse moins exercée que Mlle FavelFavel, AndreaClaudine Duclairfait dite Andrea Favel (Voisinlieu/Oise, 17 janvier 1831 – Saint Vaast-la-Hougue, 18 septembre 1902), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris où elle obtint un 2eme Prix d’opéra-comique en 1851 et débuta à l’Opéra-Comique dans Nina ou la Folle par amour (Dalayrac) enLire la suite…. La scène dramatique entre le sergent Larose et Michelette est écrite de main de maître ; l’instrumentation en est traitée avec beaucoup d’intelligence et d’originalité, et la belle romance intercalée dans cette partie de l’ouvrage a une expression chaleureuse parfaitement appropriée à la situation. La toile tombe sur la reprise de la chanson guerrière que nous avons déjà citée.
Nous souhaitons vivement que l’Opéra au campOpéra au camp, L’L’Opéra au camp, opéra-comique en un acte sur un livret de Paul Foucher mis en musique par Alphonse Varney et créé à l’Opéra-Comique le 18 août 1854.Lire la suite… ait le nombre de représentations qu’il mérite. Les principaux rôles sont remplis par MM. Delaunay-RicquierDelaunay-Riquier, Edmond-Jules Riquier ditEdmond Jules Riquier dit Delaunay-Riquier (Lille, 29 septembre 1826 – Lille, 17 octobre 1899), ténor puis baryton. Il commença ses études à Lille et les termina au Conservatoire de Paris en 1850. Il fut immédiatement engagé comme ténor à l’Opéra-Comique, où il chanta dans plusieurs créaLire la suite…, LemaireLemaire, M.Lemaire (? ca. 1800 – Paris, 5 janvier 1865), basse. Il fut engagé à l’Opéra-Comique le 24 mai 1848 et se produisit dans les reprises des œuvres du répertoire, y incarnant, entre autres, le type parfait du bailli. Source: A. Soubies et C. Malherbe: Histoire de l’Opéra-Comique Lire la suite…, DuvernayDuvernoy, Charles FrancoisCharles-François Duvernoy (Paris, 16 avril 1796 – Paris, 27 novembre 1872), baryton. Il débute à l’Opéra-comique en 1821 puis va en tournée en province, en Belgique et en Hollande. Il fut un temps directeur du théâtre de Gand et en Italie d’après A. Soubies et C. Malherbe. Il revient à Lire la suite… [Duvernoy]Duvernoy, Charles FrancoisCharles-François Duvernoy (Paris, 16 avril 1796 – Paris, 27 novembre 1872), baryton. Il débute à l’Opéra-comique en 1821 puis va en tournée en province, en Belgique et en Hollande. Il fut un temps directeur du théâtre de Gand et en Italie d’après A. Soubies et C. Malherbe. Il revient à Lire la suite…, plein de distinction dans le personnage du maréchal de Saxe, par Mlle Andréa FavelFavel, AndreaClaudine Duclairfait dite Andrea Favel (Voisinlieu/Oise, 17 janvier 1831 – Saint Vaast-la-Hougue, 18 septembre 1902), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris où elle obtint un 2eme Prix d’opéra-comique en 1851 et débuta à l’Opéra-Comique dans Nina ou la Folle par amour (Dalayrac) enLire la suite…, que la salle entière ne s’est pas lassée d’applaudir, et par Mlle BéliaBélia, ZoéVictorine-Zoé Delu dite Zoé Bélia (Paris, ? 1832 – Bruxelles, ? mars 1899), soprano.Elle débuta à l’Opéra-Comique en 1852 dans le rôle-titre de Madelon (Bazin) et se produisit dans les reprises des œuvres du répertoire. En 1859, elle créa le rôle de Zaby dans Manon Lescaut (Auber, 1Lire la suite…, très-sémillante et très-accorte sous son joli costume flamand.
Les auteurs, discrètement blottis au fond de leur loge, ont dû se pâmer d’aise plus d’une fois en voyant l’accueil enthousiaste que le public faisait à leur œuvre : aussi, à la chute du rideau, n’ont-ils fait qu’un saut du théâtre dans les coulisses pour aller offrir à leurs intelligents interprètes les témoignages de leur satisfaction et de leur reconnaissance.
Une artiste, dont nous avions eu très-souvent l’occasion d’apprécier le talent et l’esprit, vient d’être enlevée prématurément après une maladie qui n’a duré que quelques jours. Mlle Juliette Dillon, ex-organiste de la cathédrale de Meaux, est morte, à peine âgée de vingt-neuf ans, au moment où elle allait peut-être recueillir le fruit d’études sérieuses, de veilles continuelles et de luttes acharnées qui avaient sillonné son front de rides précoces. Mlle DillonDillon, Agathe-Anais-Juliette Godillon diteNee en 1825; morte a Paris en Aout? 1854. Redactrice de l’Avenir musical de sa fondation le 1 Nov. 1852 jusqu’a Mars 1853; feuilletoniste au Moniteur parisien; organiste a la cathedrale de Meaux.Source: Dictionnaire de la musique en France au XIXe siecleLire la suite… avait quitté son orgue et le calme religieux de l’église pour venir se mêler à Paris à ce tourbillon d’artistes dont les ambitions, plus ou moins légitimes, sont si fréquemment étouffées par l’indifférence publique. Si Mlle DillonDillon, Agathe-Anais-Juliette Godillon diteNee en 1825; morte a Paris en Aout? 1854. Redactrice de l’Avenir musical de sa fondation le 1 Nov. 1852 jusqu’a Mars 1853; feuilletoniste au Moniteur parisien; organiste a la cathedrale de Meaux.Source: Dictionnaire de la musique en France au XIXe siecleLire la suite… n’avait pas eu le bonheur de voir se réaliser ses rêves de gloire, elle s’était fait du moins dans le monde artiste, où elle aimait à vivre, de nombreux amis qui tous rendaient justice à la distinction de son esprit et à l’élévation de son talent ; elle avait fondé le Progrès musical, dans lequel d’excellents articles, signés de noms pseudonymiques, désignaient une plume exercée et des connaissances approfondies dans l’art de la composition ; sa critique était juste et pleine de bienveillance ; elle laisse après elle, chez ceux qui ont eu comme nous le plaisir de la connaître, le souvenir de ses belles improvisations, et une excellente traduction musicale des Contes d’Hoffmann qui porte avec elle comme un reflet de l’originalité fantastique du conteur allemand.
Le privilège qui réunit entre les mains de M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite… la direction de l’Opéra-Comique et celle du Théâtre-Lyrique a soulevé une tempête dans le sein de la société des auteurs dramatiques. L’ordonnance ministérielle a produit sur les membres de la commission l’effet que produirait sur des procureurs la suppression de la cour d’appel. Et par le fait il n’est pas très-étonnant que nous tous, musiciens ou librettistes, nous nous soyons posé cette question : dans le cas où l’un de nous ne sympathisera pas avec M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite…, directeur de l’Opéra-Comique, aura-t-il la perspective de sympathiser davantage avec M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite…, directeur du Théâtre-Lyrique ? Et dans le cas où l’un de nous aura fait une œuvre dont le mérite échappera complètement à la sagacité de M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite… (car enfin il faut supposer même les choses les plus improbables), à qui celui-là en appellera-t-il de ce jugement qui l’aura condamné à remettre son manuscrit dans sa poche ? Autre question : un artiste, qui passe pour avoir du talent, demande une audition à M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite…, directeur de l’Opéra-Comique ; l’audition est accordée, mais un je ne sais quoi dans le geste, dans la voix ou dans l’accent déplaît à M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite…, qui remercie poliment le chanteur. Econduit par M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite…, directeur de l’Opéra-Comique, est-ce à M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite…, directeur du Théâtre-Lyrique, que cet artiste (le mot est des deux genres) ira demander un engagement ? Il est évident que toutes ces objections ne manquent pas d’un certain poids, mais il faut croire que le ministre, qui a signé la nomination de M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite…, n’a pas oublié de s’y arrêter. De plus, parmi les nombreux concurrents qui sollicitaient la succession de M. Jules SévesteSéveste, JulesDésiré-Henri-Jules Séveste (Paris, 19 mars 1803 – Meudon, 30 juin 1854), directeur. Fils de Pierre Séveste, en 1822 il se joignit à son père qui dirigeait le théâtre de Saint-Cloud. Avec son frère, Edmond Séveste, il fonda le Théâtre de Belleville en 1828 et obtint le privilège de prLire la suite… [Seveste], il n’en était pas un seul qui, tout en donnant les garanties les plus sérieuses, présentât comme certain l’engagement de Mme Cabel Cabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite…: or, à tort ou à raison, Mme CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite… est aujourd’hui, à elle seule, le Théâtre-Lyrique, et c’est ce qui arrivera toutes les fois que des compositeurs d’un mérite incontestable se laisseront aller, dans le but d’arriver plus facilement au succès, à n’écrire qu’un rôle important dans leur partition et à s’effacer à peu près devant une individualité à la mode, devant une de ces étoiles qui jettent pendant quelques instants de brillants reflets. Nous sommes certainement de ceux qui ont accordé à Mme CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite… les éloges auxquels elle a droit, comme femme et comme artiste ; mais nous sommes aussi de ceux qui ont protesté avec le plus d’énergie contre les tendances de quelques auteurs à atténuer trop négligemment la valeur musicale de leur œuvre pour se prêter aux exigences d’une cantatrice influente. Il est rare que la réputation d’un musicien qui travaille pour le théâtre ne se ressente pas tôt ou tard des concessions qu’il croit devoir faire au public et aux caprices de ses interprètes. Autrefois on n’agissait pas tout à fait de la sorte, et les ouvrages restaient beaucoup plus longtemps au répertoire. Nous avons vu bien souvent des gens se demander : Irons-nous ce soir entendre Mme Cabel Cabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite…? — En sortant du Théâtre-Lyrique, ces mêmes personnes s’extasiaient encore sur le délicieux gosier de la cantatrice, sur le charme de son sourire et sur la grâce pleine de séductions de ses moindres mouvements ; mais l’enthousiasme, excité par l’étoile en vogue, faisait presque toujours négliger l’appréciation de l’œuvre musicale, et il n’était pas même question du nom du musicien. Nous en sommes bien fâché pour M. ClapissonClapisson, Antoine-LouisAntoine-Louis Clapisson (Naples, 5 septembre 1808 – Paris, 19 mars 1866), compositeur. Il étudia le violon d’abord à Bordeaux puis avec Habeneck au Conservatoire de Paris. En 1832 il fut engagé comme violoniste au Théâtre-Italien et composa à partir de 1839 de nombreuses romances dont certLire la suite…, qui connaît toute l’estime que nous avons pour son talent et toute la sympathie que nous inspire sa personne, mais ce que nous venons de dire est de la plus exacte vérité.
M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite… arrivait donc avec une supériorité marquée sur ses concurrents. Il avait en portefeuille la signature de Mme CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite…, et une pétition recouverte des noms d’une foule de compositeurs et de librettistes qui recommandaient, dans les termes les plus pressants, sa nomination à la sollicitude ministérielle. De plus, une somme de 70,000 francs restait due à divers créanciers sur la gestion de M. Edmond Séveste Séveste, EdmondSébastien dit Edmond Séveste (Paris, 4 mai 1799 – Paris, 28 février 1852), directeur. Fils de Pierre Séveste, en 1822 il se joignit à son père qui dirigeait le théâtre de Saint-Cloud. Il devint brièvement directeur de la Comédie Française puis, avec son frère, Jules Séveste, il fonda leLire la suite…; M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite… offrait le remboursement ou l’amortissement de cette dette. C’étaient là, on le voit des arguments d’une éloquence telle que le gouvernement n’a pas cru devoir hésiter un seul instant, et M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite… l’a emporté sur ses compétiteurs. Quant au cahier des charges qui a été imposé au nouveau directeur, il renferme les clauses les plus favorables à l’avenir des jeunes musiciens, sans léser pour cela les intérêts des maîtres. La durée du privilège accordé à M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite… est fixée à trois années. Si au bout de ce temps le Théâtre-Lyrique périclite, M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite… perdra non-seulement le privilège de ce théâtre, mais encore celui de l’Opéra-Comique. Pour qu’un administrateur souscrive à de pareilles conditions, il faut assurément qu’il soit animé des meilleures intentions et qu’il ait mûrement réfléchi à la responsabilité dont il se charge. M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite…, comme directeur de l’Opéra-Comique, a donné assez de preuves d’intelligence et d’habileté pour que nous le croyions suffisamment à la hauteur de la double mission qui vient de lui être confiée. Nous espérons donc que la commission des auteurs dramatiques comprendra qu’il est de l’intérêt de ses membres d’aplanir autant que possible au successeur de M. SévesteSéveste, EdmondSébastien dit Edmond Séveste (Paris, 4 mai 1799 – Paris, 28 février 1852), directeur. Fils de Pierre Séveste, en 1822 il se joignit à son père qui dirigeait le théâtre de Saint-Cloud. Il devint brièvement directeur de la Comédie Française puis, avec son frère, Jules Séveste, il fonda leLire la suite… les difficultés qui entourent toujours les premiers efforts d’une administration nouvelle. Il ne faut pour cela que quelques concessions mutuelles et le retrait de toute personnalité devant l’intérêt commun.
Les chœurs et l’orchestre du Théâtre-Lyrique vont subir de notables améliorations ; leur direction reste confiée au talent de MM. BousquetBousquet, Ange-Georges-JacquesAnge-Georges-Jacques Bousquet (Perpignan, 12 mars 1818 – Saint-Cloud, 15 juin 1854), compositeur. Il commença ses études à Perpignan puis entra au Conservatoire de Paris en 1835 et remporta le Grand Prix de Rome en 1838 ex-æquo avec Charles Gounod. A Rome il se lia d’amitié avec Gounod et FanLire la suite… et DeloffreDeloffre, Louis-Michel AdolpheLouis-Michel-Adolphe Deloffre (Paris, 28 juillet 1817 – Paris, 8 janvier 1876), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia le violon d’abord avec son père, puis avec Bellon, Lafont et enfin Baillot. En 1836, il partit avec le chef d’orchestre Louis Jullien à Londres où il fut violon solo Lire la suite…. L’époque de la réouverture est fixée au 15 septembre, et la pièce de début est due à la collaboration de MM. de LeuwenLeuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite… [Leuven]Leuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite… et GevaërtGevaërt, François-AugusteFrançois-Auguste Gevaërt (Huysse près d’Oudenaarde/ Belgique, 31 juillet 1828 – Bruxelles, 24 décembre 1908), compositeur et musicologue. Il étudia d’abord avec l’organiste J.-B. Christiaens. Très doué il entra à l’âge de 13 ans au conservatoire de Gand où il étudia le piano aveLire la suite… [Gevaert]. Le principal rôle de cet ouvrage sera rempli par Mme Deligne-LautersDeligne-Lauters, PaulinePauline Deligne-Lauters (Bruxelles, 1er décembre 1834 – Paris, 10 mai 1918), mezzo-soprano. Elle étudia au Conservatoire de Bruxelles et fut engagée au Théâtre-Lyrique de Paris en 1854. Elle y créa Le Billet de Marguerite (Gevaert, 1854), se produisit ensuite dans la version de Castil-Blaze dLire la suite…, cantatrice belge, dont une seule audition dans un concert donné à la salle Sainte-Cécile a suffi pour constater les brillantes qualités vocales.
Encore une perte bien douloureuse que nous avons à enregistrer et dont la triste nouvelle nous parvient au moment de terminer cet article. Pierre LaurentLaurent, Pierre MariePierre-Marie Quillevéré, dit Laurent (Brest, 24 janvier 1821 – Chatou, 23 août 1854), baryton. Second prix de chant en 1840 au Conservatoire de Paris, il débuta à Marseille avant d’être engagé au Théâtre-Lyrique en 1852. Il créa le rôle-titre de Maître Wolfram d’Ernest Reyer en maiLire la suite…, l’artiste dévoué et intelligent, le comédien chaleureux, l’excellent baryton que tout le monde a applaudi au Théâtre-Lyrique, vient de mourir presque subitement, victime d’une maladie de quelques heures, qui n’a même pas permis à ses amis les plus intimes de lui donner une dernière poignée de main. Aux regrets que nous a fait éprouver la fin prématurée de ce jeune et grand artiste se mêle un souvenir plein de reconnaissance pour les soins et le talent dont il avait fait preuve dans l’interprétation du rôle de Maître WolframMaître WolframMaître Wolfram, opéra-comique en un acte sur un livret de Joseph Méry et Théophile Gautier mis en musique par Ernest Reyer et créé au Théâtre-Lyrique le 20 mai 1854.Lire la suite…, qui est sa dernière création.
M. ClapissonClapisson, Antoine-LouisAntoine-Louis Clapisson (Naples, 5 septembre 1808 – Paris, 19 mars 1866), compositeur. Il étudia le violon d’abord à Bordeaux puis avec Habeneck au Conservatoire de Paris. En 1832 il fut engagé comme violoniste au Théâtre-Italien et composa à partir de 1839 de nombreuses romances dont certLire la suite… vient d’être nommé membre de l’Institut (section de musique). Il avait pour concurrents sérieux MM. Hector BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite… et Félicien DavidDavid, Félicien-CésarCésar-Félicien David (Cadenet, 13 avril 1810 – St Germain-en-Laye 29 aout 1876), compositeur. Orphelin à cinq ans, après des études à la maîtrise de la cathédrale St.-Sauveur d’Aix-en-Provence et au collège St.-Louis d’Aix, il entra en 1830 au Conservatoire de Paris dans la classe d’HLire la suite….
Personnes discutées
Personnes citées
Oeuvres discutées
Oeuvres citées
Notes d'édition
Georges Bousquet est décédé le 15 juin 1854. Reyer se trompe ou bien il a été remplacé par Narcisse Bousquet (ca. 1800 -1869) qui sera plus tard chef des chœurs de l’opéra de Montpellier.