Le Courrier de Paris, 16 juin 1859, [p. 1-2] (article signé E. Reyer).
Chronique musicale.
C’est aujourd’hui la dernière représentation du Pardon de PloërmelPardon de Ploërmel, LeLe Pardon de Ploërmel, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra-Comique le 4 avril 1859.Lire la suite…, ouvrage qui, d’après des conventions particulières, ne devait pas être compris dans le répertoire d’été de l’Opéra-Comique ; Mme Marie CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite… pourra donc aller se reposer sous de frais ombrages et oublier, si elle le veut, le rôle de Dinorah que Mlle MonroseMonrose, Marie-FlorentineMarie-Florentine Chollet dite Monrose (Paris, 16 novembre 1816 – Bruxelles, ? 1893), soprano. Elle était la fille du célèbre ténor Jean-Baptiste Chollet. Elle étudia avec Gilbert Duprez et Toussaint Mocker et débuta à l’Opéra-Comique le 22 septembre 1859 dans Elisabeth du Songe d’une Lire la suite… est en train d’apprendre pour la saison prochaine ; la chèvre Bella s’apprête à passer le détroit, et bientôt l’intelligent animal répondra, sur les planches de Covent-Garden, à la voix si douce de Mme Miolan-CarvalhoMiolan-Carvalho, Marie-CarolineMarie-Caroline Félix-Miolan épouse Calvalho (Marseille, 31 décembre 1827 – Paris, 10 juillet 1895), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris avec Duprez et obtint le 1er prix de chant en 1847. Elle débuta à l’Opéra-Comique en Mai 1850 dans L’Ambassadrice (Auber). Elle participa à Lire la suite….
Mme Miolan-CarvalhoMiolan-Carvalho, Marie-CarolineMarie-Caroline Félix-Miolan épouse Calvalho (Marseille, 31 décembre 1827 – Paris, 10 juillet 1895), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris avec Duprez et obtint le 1er prix de chant en 1847. Elle débuta à l’Opéra-Comique en Mai 1850 dans L’Ambassadrice (Auber). Elle participa à Lire la suite… profite de la fermeture du Théâtre-Lyrique pour aller faire un petit voyage d’agrément à Londres : tout artiste qui va au devant du succès fait un voyage d’agrément. Marguerite ici, Dinorah là -bas, ce seront toujours les mêmes applaudissemens, les mêmes fêtes. Mais il ne faut pas trop vous éloigner, madame ; Londres, c’est bien ; si vous vous laissiez emmener à Saint-Pétersbourg, vous y resteriez peut-être, et, assurément, vous ne seriez pas revenue ici pour la réouverture de votre théâtre.
Je dis votre théâtre, mais c’est un peu le nôtre aussi, car si on voulait nous l’enlever, si on voulait lui faire d’autres destinées et l’amoindrir, vous verriez quelles réclamations énergiques nous ferions entendre. Il court depuis quelque temps les bruits les plus contradictoires au sujet du Théâtre-Lyrique ; j’en ai dit un mot dans l’un de mes derniers feuilletons, mais sous toutes réserves. Ces bruits devenant tous les jours plus contradictoires, prennent plus de consistance tous les jours : M. CarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ ÃŽle Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite… est ruiné, M. CarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ ÃŽle Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite… a fait fortune ; il renonce à son privilège : il va vendre aux enchères le mobilier de son théâtre ; il a déjà commandé les costumes pour le TannhäuserTannhäuserTannhäuser, opéra romantique en trois actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre royal de la Cour à Dresde le 19 octobre 1845. Wagner fit des quelques changements pour la version en français due à Charles Nuitter qui fut créée à l’Opéra de Paris Lire la suite…, de Richard Wagner Wagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 à Lire la suite…; il part, sa femme part aussi ; lui et elle, elle et lui ; M. MasséMassé, Felix-Marie-VictorFélix Marie Victor Massé (Lorient, 7 mars 1822 – Paris, 5 juillet 1884), compositeur. Il étudia le piano avec Zimmerman et la composition avec Halévy au Conservatoire de Paris, où obtint le 1er Prix de piano en 1839 et le 1er Prix de Rome en 1844. Il débute à l’Opéra-Comique en 1850 avec LLire la suite… écrit un rôle pour elle, les jeunes compositeurs signent une pétition pour lui, je ne serai pas étonné que tout cela finît par une subvention, s’il est vrai que pour obtenir une faveur il suffît quelquefois de l’avoir méritée.
Plusieurs personnes qui se disent bien informées sont de cet avis : le Théâtre-Lyrique sera subventionné ; mais elles ajoutent que ce sera le successeur de M. CarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ ÃŽle Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite… qui profitera de la subvention. Et voilà comment, en France, la plaisanterie ne perd jamais ses droits, même quand il s’agit des choses les plus sérieuses : car, il ne faut pas se le dissimuler, l’existence d’un théâtre, les intérêts de l’art et ceux d’une foule de compositeurs, d’auteurs et d’artistes sont des choses fort sérieuses et qu’en aucun temps il ne faut traiter avec insouciance, avec légèreté.
Si notre confiance dans la sollicitude du gouvernement était moins grande, nous serions plus émus que nous ne le sommes. Eh quoi ! s’inquiéter, se remuer, s’agiter de la sorte pour un théâtre que l’on va démolir ! Parbleu, on en démolira bien d’autres ; mais les théâtres à Paris, dans la capitale des arts, sont comme le phénix : ils renaissent de leurs cendres. Rasez le Théâtre-Lyrique au boulevard du Temple ; il repoussera au boulevard Bonne-Nouvelle.
C’est peut-être au Théâtre-Lyrique que vous entendrez quelque jour les Å“uvres de GluckGluck, Christoph WillibaldChristoph Willibald Gluck (Erasbach/Haut-Palatinat, 2 juillet 1714 – Vienne, 15 novembre 1787), compositeur. Né en Bohème, on ne sait rien de ses études scolaires ou musicales. En 1732, il alla à Prague, jouant du violon, et préférablement du violoncelle et chantant dans les chÅ“urs des églLire la suite…, que l’Opéra a eu un instant, un instant seulement, la pensée de reprendre ; il me semble que pour l’exécution de ce genre de musique le Théâtre-Lyrique possède des ressources tout aussi suffisantes, des élémens tout aussi convenables que le théâtre de l’Opéra, et je prendrai la liberté d’ajouter que l’exécution des Å“uvres de GluckGluck, Christoph WillibaldChristoph Willibald Gluck (Erasbach/Haut-Palatinat, 2 juillet 1714 – Vienne, 15 novembre 1787), compositeur. Né en Bohème, on ne sait rien de ses études scolaires ou musicales. En 1732, il alla à Prague, jouant du violon, et préférablement du violoncelle et chantant dans les chÅ“urs des églLire la suite… aurait infiniment plus de chances de succès devant le public du Théâtre-Lyrique que devant le public habituel de l’Opéra. Pour bien apprécier les beautés de certaines pages musicales, il faut un public qui sache comprendre et qui sache aussi écouter. Si M. Alph. RoyerRoyer, AlphonseAlphonse Royer (Paris, 10 septembre 1803 – Paris, 11 avril 1875), directeur, ecrivain, librettiste. Il écrivit de nombreux romans, comédies, drames et vaudevilles. En collaboration avec Gustave Vaëz ils écrivirent des livrets d’opéra originaux dont La Favorite (Donizetti), Robert Bruce (NiLire la suite… n’a pas des pouvoirs illimités, son zèle est infatigable, et le jour où l’impossibilité de remettre à la scène l’un des chefs-d’œuvre de GluckGluck, Christoph WillibaldChristoph Willibald Gluck (Erasbach/Haut-Palatinat, 2 juillet 1714 – Vienne, 15 novembre 1787), compositeur. Né en Bohème, on ne sait rien de ses études scolaires ou musicales. En 1732, il alla à Prague, jouant du violon, et préférablement du violoncelle et chantant dans les chÅ“urs des églLire la suite… lui a été démontrée, il a tourné ses vues d’un autre côté : l’administration de notre grande scène lyrique s’occupe en ce moment de faire traduire Roméo et JulietteRoméo et JulietteRoméo et Juliette, opéra en quatre actes sur un livret de Felici Romani traduit par Charles Nuitter, mis en musique par Vincenzo Bellini, créé à l’Opéra le 7 septembre 1859. L’opéra original de Bellini, I Capuleti e i Montecchi, était en trois actes. Charles Nuitter employa la fin de lâ€Lire la suite…, de BelliniBellini, VincenzoVincenzo Bellini (Catania 3 novembre 1801 – Puteaux près Paris, 23 septembre 1835), compositeur. Fils et petit-fils de compositeurs, il fit ses études au Collège Royal de Musique à Naples de 1819 à 1825 avec Tritto et Zingarelli. Il fut également influencé par les opéras de Rossini, compositLire la suite…, pour les débuts de Mlle VestvaliStegemann, Anna Marie dite Felicita VestvaliAnna Marie Stegemann, dite Felicita Vestvali (Stettin, 23 février 1828 – Varsovie, 3 février 1880), contralto. Elle débuta comme actrice dans les théâtres d’Allemagne du Nord, avant de se rendre en Italie, où elle étudia le chant d’abord à Florence, puis à Naples auprès de Saverio MeLire la suite…, et de la distribution des rôles du nouvel opéra de M. le prince PoniatowskiPoniatowski, Joseph Michel Francois Xavier Jean, PrinceJoseph Michel François Xavier Jean Poniatowski (Rome, 20 février 1816 – Londres, 3 juillet 1873), prince, sénateur et compositeur. Fils naturel de Stanislas Poniatowski et de Cassandra Luci (il fut reconnu en 1822). Après des études en Toscane, il débuta sa carrière à Florence en 1838 commLire la suite….
Il a été grandement question, dans ces derniers temps, d’un ballet composé pour Mme RosatiRosati, CarolinaCarolina Rosati, née Galetti (Bologna, 13 décembre 1826 – Vallauris/Alpes maritimes, 18 mai 1905), danseuse. Elle étudia avec Carlo Blasis et débuta sur scène à l’age de sept ans. Elle se produisit dans plusieurs villes d’Italie (Rome, Trieste, Parme) avant d’affirmer sa renommée à lLire la suite… par le célèbre chorégraphe italien Rota : Nous apprenons aujourd’hui que l’engagement de Mme RosatiRosati, CarolinaCarolina Rosati, née Galetti (Bologna, 13 décembre 1826 – Vallauris/Alpes maritimes, 18 mai 1905), danseuse. Elle étudia avec Carlo Blasis et débuta sur scène à l’age de sept ans. Elle se produisit dans plusieurs villes d’Italie (Rome, Trieste, Parme) avant d’affirmer sa renommée à lLire la suite… est rompu en faveur de la Russie, et que le célèbre M. RotaRota, GiuseppeGiuseppe Rota (Venise, ? 1822 – Nice, 22 mai 1865), danseur et chorégraphe. Il étudia à Venise, où il se produisit comme second danseur et mime. Il débuta comme chorégraphe à Turin et devint rapidement célèbre pour ses ballets, souvent inspirés de romans tels que I Bianchi e Negri (MilaLire la suite…, lequel aurait tant soit peu aidé, dit-on, à la rupture de cet engagement, est parti laissant des plans inachevés, des maquettes à l’état d’ébauches et l’Opéra, qui ne s’attendait guère à cette pirouette, fort désappointé. Si grand que soit le mal, il n’est pas sans remède : notre Académie impériale de musique et de danse perd, il est vrai, M. RotaRota, GiuseppeGiuseppe Rota (Venise, ? 1822 – Nice, 22 mai 1865), danseur et chorégraphe. Il étudia à Venise, où il se produisit comme second danseur et mime. Il débuta comme chorégraphe à Turin et devint rapidement célèbre pour ses ballets, souvent inspirés de romans tels que I Bianchi e Negri (MilaLire la suite… et Mme RosatiRosati, CarolinaCarolina Rosati, née Galetti (Bologna, 13 décembre 1826 – Vallauris/Alpes maritimes, 18 mai 1905), danseuse. Elle étudia avec Carlo Blasis et débuta sur scène à l’age de sept ans. Elle se produisit dans plusieurs villes d’Italie (Rome, Trieste, Parme) avant d’affirmer sa renommée à lLire la suite…, mais il lui reste Mme FerrarisFerraris, AmaliaAmalia Ferraris (Voghera/ Italie, ca. 1830 – Florence, 8 février 1904), ballerine. Elle étudia à Turin avec Claudio Chouchoux puis à Milan avec Carlo Blasis. En 1841, elle débuta à la Scala dans La Sylphide puis interpréta le rôle de Myrta dans Giselle au Teatro Regio de Turin l’année Lire la suite…, Mlle Emma LivryLivry, EmmaEmma-Marie Emarot dite Emma Livry (Paris, 24 septembre 1842 – Neuilly, 26 juillet 1863), danseuse. Fille naturelle de Célestine Emarot, danseuse de l’Opéra de Paris et du baron Charles de Chassiron elle étudia avec Mme Dominique et débuta en 1858 à l’Opéra de Paris dans La Sylphide. MariLire la suite…, M. Petipa et la musique du comte GabrielliGabrielli, Nicolo, CountComte Nicolo Gabrielli (Naples, 21 février 1814 – Paris, 14 juin 1891), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Naples avec Carlo Conti, Zingarelli et Donizetti. à partir de 1835, il composa de nombreux opéras dont I dotti per fantasmo (1836), L’Americano in fiera (1837), Il padre della dLire la suite….
Je suis très embarrassé pour parler de la reprise des Vêpres siciliennes Vêpres Siciliennes, LesLes Vêpres siciliennes, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe et Charles Duveyrier mis en musique par Giuseppe Verdi et créé à l’Opéra de Paris le 13 juin 1855.Lire la suite…; bien que je ne professe pas une admiration sans bornes pour le talent de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…, il m’était resté un agréable souvenir de cet ouvrage dans lequel il y a, entre autres morceaux remarquables, un bel air de basse, un duo très dramatique et une romance pleine de charme, de délicatesse et de poésie :
La lune brille au loin et plus belle et plus pure,
Et d’un rayon d’amour l’air paraît embaumé.
J’avais espéré que Les Vêpres siciliennes Vêpres Siciliennes, LesLes Vêpres siciliennes, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe et Charles Duveyrier mis en musique par Giuseppe Verdi et créé à l’Opéra de Paris le 13 juin 1855.Lire la suite…retrouveraient la vogue dont elles jouirent il y a quelques années et à laquelle la beauté de la voix de Mlle CruvelliCruvelli, Friederike Marie Cruwell diteFriederike-Marie Cruwell dite Marie Cruvelli (Bielefeld/Allemagne, 29 aout 1824 – Bielefeld/Allemagne, 26 juillet 1868), mezzo-soprano. Elève de Gaston Roger à Paris, elle débuta à Munich en 1855 et y chanta Fides du Prophète (Meyerbeer), Rosine du Barbier de Séville (Rossini), Romeo du RomeoLire la suite… ne furent peut-être point étrangères. Mlle CruvelliCruvelli, Friederike Marie Cruwell diteFriederike-Marie Cruwell dite Marie Cruvelli (Bielefeld/Allemagne, 29 aout 1824 – Bielefeld/Allemagne, 26 juillet 1868), mezzo-soprano. Elève de Gaston Roger à Paris, elle débuta à Munich en 1855 et y chanta Fides du Prophète (Meyerbeer), Rosine du Barbier de Séville (Rossini), Romeo du RomeoLire la suite… a rendu fameux le boléro que chante Hélène au second ou au troisième acte, et je crois que, pendant les soixante représentations à peu près non interrompues des Vêpres siciliennesVêpres Siciliennes, LesLes Vêpres siciliennes, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe et Charles Duveyrier mis en musique par Giuseppe Verdi et créé à l’Opéra de Paris le 13 juin 1855.Lire la suite…, dans l’origine, ce morceau fut bissé chaque soir. Grand a été mon étonnement de voir l’ouvrage arrêté dès la seconde soirée par une indisposition de Mme Barbot Barbot, CarolineCaroline Douvry épouse Barbot (Paris, 27 avril 1830 – Toulouse, 17 septembre 1893), soprano. Elle accompagna son père à la Nouvelle-Orléans de 1845 à 1847. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un 1er prix de chant en 1850. La même année, elle épousa le ténor Joseph-ThéLire la suite…; depuis, l’affiche de l’Opéra ne nous a plus rien dit ni des VêpresVêpres Siciliennes, LesLes Vêpres siciliennes, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe et Charles Duveyrier mis en musique par Giuseppe Verdi et créé à l’Opéra de Paris le 13 juin 1855.Lire la suite…, ni de Mme BarbotBarbot, CarolineCaroline Douvry épouse Barbot (Paris, 27 avril 1830 – Toulouse, 17 septembre 1893), soprano. Elle accompagna son père à la Nouvelle-Orléans de 1845 à 1847. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un 1er prix de chant en 1850. La même année, elle épousa le ténor Joseph-ThéLire la suite…. Ce silence peut, à mon sens, se traduire ainsi : Mme BarbotBarbot, CarolineCaroline Douvry épouse Barbot (Paris, 27 avril 1830 – Toulouse, 17 septembre 1893), soprano. Elle accompagna son père à la Nouvelle-Orléans de 1845 à 1847. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un 1er prix de chant en 1850. La même année, elle épousa le ténor Joseph-ThéLire la suite… se porte bien, et la partition de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… est rentrée dans la bibliothèque de M. LeborneLeborne, Aimé-Ambroise-SimonAimé-Ambroise-Simon Leborne (Bruxelles, 29 décembre 1797 – Paris, 2 avril 1866), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Victor Dourlen et Luigi Cherubini et obtint le 1er Prix de Rome en 1820. Il fut nommé la même année professeur de solfège au Conservatoire. En 1836, il fut noLire la suite…. Quand un compagnon est endormi au milieu du chemin, il n’est vraiment pas généreux de le réveiller pour lui donner deux pichenettes sur le nez, et le transporter ensuite au bord du fossé, où il ne manquera pas de faire la culbute.
J’ai signé dernièrement, à la suite d’une foule de mes confrères, les uns très illustres, les autres très ignorés, un long rapport adressé à l’autorité supérieure contre l’inventeur d’un instrument connu dans le monde musical sous le nom de piano-mécanique. On accuse, ou, pour mieux dire, nous accusons le facteur de cet instrument de propager, à trop peu de frais, à l’aide de planches piquées comme le sont les rouleaux des orgues de Barbarie et les serinettes, des mélodies qui sont la propriété de nos éditeurs. Il serait à désirer que ce conflit d’un nouveau genre se terminât à la satisfaction de tout le monde, et si le piano-mécanique est arrêté dans son travail d’appropriation gratuite, qu’il ne fût pas arrêté, du moins dans son œuvre de popularité.
Le piano-mécanique, en supprimant le pianiste, supprime aussi les longues études qu’il faut faire pour arriver à jouer fort mal du piano : dans un salon où l’on aime la musique, il suffit d’un monsieur sachant tourner une manivelle, et dépourvu d’ailleurs de toute espèce d’intelligence et d’agrémens personnels, pour procurer à l’auditoire qui l’entoure les émotions les plus suaves et les plus variées ; au moyen de planches qu’il prend l’une après l’autre dans une boîte et qui glissent dans une rainure, il peut passer en revue une suite de thèmes, de variations, de transcriptions, de polkas, de sonates et de symphonies que bien peu de virtuoses seraient capables de rendre avec une perfection pareille.
C’est là un progrès qu’on ne peut pas nier, et comme j’aime le progrès en toutes choses, je fais des vœux pour que la cause du piano-mécanique, si elle n’est pas entièrement gagnée, ne soit pas tout à fait perdue. Songez-y, messieurs de la Cour, le piano-mécanique s’empare un peu sans façon de la propriété d’autrui, j’en conviens ; mais à côté du préjudice, voyez le bienfait : ne tend-il pas à nous délivrer, dans un temps donné, de ces petits prodiges placés devant leur clavier comme des lapins devant un tambour, de ces petites personnes dont les doigts exécuteraient de si délicates broderies sur le métier, tandis qu’ils tripotent l’ivoire d’une façon si désagréable ?
Quel est celui qui n’a eu à souffrir d’un pareil voisinage ? Le matin ce sont les gammes et les exercices de la méthode ; l’après-midi c’est le tour de la sonate ou du morceau varié ; puis vient l’heure de la leçon où les gammes et la sonate, les préludes et la variation se confondent ; le soir c’est le concert en famille ; un feu d’artifice dans le bouquet est ordinairement la rêverieRêverieTrois Rêveries pour le piano, op. 31, de Henri Rosellen.Lire la suite… de M. RosellenRosellen, Louis-HenriLouis-Henri Rosellen (Paris, 13 octobre 1811 – Paris, 20 mars 1876), pianiste et compositeur. Fils d’un facteur de piano, il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un deuxième prix de piano en 1827, puis un deuxième prix d’harmonie et d’accompagnement l’année suivante. En 1830Lire la suite…. De quelque dose de patience que l’on soit doué, c’est à n’y pas tenir : vous fermez vos fenêtres, mais le pianiste-élève, le pianiste-amateur tient les siennes grandes ouvertes, et en quelque endroit de la maison que vous cherchiez un refuge, vos oreilles n’échappent pas au fléau qui les déchire. Les chanteurs ambulans, les joueurs d’orgue, les râcleurs de guitare, les harpistes, les trombonistes, les violonistes et les clarinettistes, tous ces musiciens médaillés et tolérés par la police ne font que passer, tandis que le voisin ou la voisine sont là , chez eux, et ils y restent. Ils ont un bail de quinze ans avec leur propriétaire ; essayez donc de les faire déloger. Vous aurez beau crier, jurer, tempêter ou demander grâce, ce sera comme si vous chantiez. Un jour, dans le paroxysme de ma fureur, j’ai essayé de couvrir les notes grêles et saccadées d’un piano ennemi par les sons cuivrés de ma trompe de chasse : un sergent de ville est monté chez moi, m’a déclaré que je jouais d’un instrument prohibé, et j’ai failli être condamné à quinze francs d’amende. Ah ! monsieur l’inventeur du piano-mécanique, pardonnez-moi d’avoir signé une protestation contre vous et croyez bien que, en secret, je fais les vÅ“ux les plus sincères pour le succès et la propagation de votre découverte.
Les Bouffes-Parisiens ont pris possession de leur salle d’été aux Champs-Elysées. Entrez dans cette bonbonnière, entrez dans cette petite fournaise et vous y entendrez les calembours les plus désopilans, les plus joyeuses facéties qu’accompagne une musique pleine de verve, de jeunesse et point du tout dépourvue de science. Ce compliment s’adresse également à L’Ile d’amourIle d’amour, L’L’Ile d’amour, opérette en un acte sur un livret de Camille du Locle mis en musique par Jean- Charles-Alfred Deléhelle et créée aux Théâtre des Champs-Elysées le 8 juin 1859.Lire la suite…, de M. DelehelleDelehelle, Jean-Charles-AlfredJean-[Baptiste]-Charles-Alfred Deléhelle (Paris, 12 janvier 1826 – Paris, 21 juillet 1893), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Adolphe Adam et obtint le 1er Prix de Rome en 1851 avec sa cantate Le Prisonnier. Il composa pour la scène lyrique L’Ile d’amour (Bouffes-ParisiLire la suite…, prix de Rome, et à L’Omelette à la FollembucheOmelette à la Follembuche, L’L’Omelette à la Follembuche, opérette en un acte sur un livret d’Eugène Labiche et Marc Michel mis en musique par Léo Delibes et créé au Théâtre des Bouffes-Parisiens le 8 juin 1859.Lire la suite…, de M. Léo Delibes, élève d’Adolphe AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite….
Il n’y a jamais eu, quoi qu’on en dise, d’omelette plus fantastique que celle-là , et Mme Gibou, elle-même, était un très médiocre cordon-bleu auprès de la baronne de Follembuche. Mlle MareschalMareschal, Marie-AurélieMarie-Aurélie Mareschal (Paris, 29 décembre 1837 – Marseille, janvier 1862), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris où elle obtint un 2eme accessit d’opéra-comique en 1855. Elle se produisit aux Bouffes-Parisiens où elle créa entre autres, Le 66 (Offenbach, 1856), Croquefer (OffeLire la suite… chante avec une grâce charmante, avec toute la modestie d’une fiancée, les fraîches et gracieuses mélodies de M. DelibesDelibes, Clément-Philibert-LéoClément-Philibert-Léo Delibes (St-Germain-du-Val, 21 février 1836 – Paris, 16 janvier 1891), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix de solfège en 1850. En 1853, il fut nommé organiste de l’église Saint-Pierre-de-Chaillot et accompagnateur et répétiteurLire la suite….
A quelques pas des Bouffes-Parisiens s’élève un kiosque élégant, au milieu d’un parc dont les arbres tout nouvellement plantés n’abritent encore ni rossignols ni fauvettes : c’est là que M. MusardMusard, PhilippePhilippe Musard (Tours, 9 novembre 1792 – Auteuil, 30 mars 1859), compositeur et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris puis se produisit dans les concerts en plein air en Angleterre de 1815 à 1830. Il revint en France et créa ces même concerts-promenades en 1833 aux Champs-ElysLire la suite…, à peine revenu d’Amérique, s’est installé avec un orchestre très complet, très excellent, et qui fonctionne de la façon la plus remarquable sous la baguette de son jeune chef. On se promène autour du kiosque, on s’assoit quand on peut, on cause, on écoute, on fume, on applaudit, on salue le directeur, M. de BesselièvreBesselièvre, Charles-Henri deCharles-Henri de Besselièvre (Paris, 18 juin 1820 – Paris, 27 décembre 1881), journaliste et impresario. Il fonda, en 1859, l’entreprise des Concerts des Champs-Élysées dans une salle près du Palais de l’industrie. Il engagea successivement Joseph Arban, Eugène Prévost, Jules Cressonnois,Lire la suite…, et on le félicite d’avoir rompu avec certaines personnes qui, l’hiver dernier, faisaient les honneurs de ses salons de la rue du Helder.
La partition de FaustFaustFaust, opéra en cinq actes sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier d’après Goethe mis en musique par Charles Gounod et crée au Théâtre-Lyrique le 19 mars 1859.Lire la suite… vient de paraître. C’est M. ChoudensChoudens, Antoine deAntoine de Choudens (Genève, 15 janvier 1825 – Paris, 16 novembre 1888), éditeur de musique. Il fonda à Paris en 1845 une maison d’édition de musique en reprenant le fonds des éditions d’Antonio Pacini, son beau-père. Il publia la plupart des Å“uvres de Gounod et beaucoup d’œuvres de Lire la suite… qui est l’heureux éditeur de cette belle Å“uvre.
Personnes discutées
Personnes citées
Oeuvres discutées
Oeuvres citées
Notes d'édition
Ce fut Pierre de Médicis.
Citation de la romance d’Henri à l’Acte V.
Le boléro que chante Hélène se situe au cinquième acte.
Il s’agit d’Alexandre-François Debain.
Allusion à la pièce de théâtre Madame Gibou et Madame Pochet ou le Thé chez la ravadeuse, pièce grivoise en trois actes, mêlée de couplets, de Théophile Marion Dumersan, créée au Théâtre des Variétés le 20 février 1832. Madame Gibou est une concierge qui, pour la plus grande hilarité du public, prépare un thé en mélangeant au bouillon du pot-au-feu, du poivre, de la moutarde, un oignon, et un verre de cassis, et qui mélange le tout à l’aide d’un bout de chandelle !