Le Courrier de Paris, 31 mai 1859, [p. 1] (article signé E. Reyer).

Chronique musicale.

Théâtre de l’Opéra-Comique : Le Diable au moulin.Diable au moulin, LeLe Diable au moulin, opéra-comique en un acte sur un livret d’Eugène Cormon et Michel Carré mis en musique par François Gevaert et créé à l’Opéra-Comique le 13 mai 1859.Lire la suite…

J’ai toujours mis beaucoup d’empressement à rendre compte des ouvrages de M. GevaërtGevaërt, François-AugusteFrançois-Auguste Gevaërt (Huysse près d’Oudenaarde/ Belgique, 31 juillet 1828 – Bruxelles, 24 décembre 1908), compositeur et musicologue. Il étudia d’abord avec l’organiste J.-B. Christiaens. Très doué il entra à l’âge de 13 ans au conservatoire de Gand où il étudia le piano aveLire la suite… [Gevaert], lequel, en sa qualité de compositeur étranger, a droit à cette exactitude, qui est aussi la politesse des feuilletonistes. Eh bien ! cette fois-ci, je ne suis pas exact, ni par conséquent poli envers M. Gevaërt Gevaërt, François-AugusteFrançois-Auguste Gevaërt (Huysse près d’Oudenaarde/ Belgique, 31 juillet 1828 – Bruxelles, 24 décembre 1908), compositeur et musicologue. Il étudia d’abord avec l’organiste J.-B. Christiaens. Très doué il entra à l’âge de 13 ans au conservatoire de Gand où il étudia le piano aveLire la suite…: voilà plus de quinze jours que le Diable au moulinDiable au moulin, LeLe Diable au moulin, opéra-comique en un acte sur un livret d’Eugène Cormon et Michel Carré mis en musique par François Gevaert et créé à l’Opéra-Comique le 13 mai 1859.Lire la suite… a été joué, joué avec un très grand succès au dire des uns, avec un succès d’estime au dire des autres, et je n’en ai pas encore parlé : certes, ce n’est pas la bonne volonté, et encore moins le désir d’être agréable à M. GevaërtGevaërt, François-AugusteFrançois-Auguste Gevaërt (Huysse près d’Oudenaarde/ Belgique, 31 juillet 1828 – Bruxelles, 24 décembre 1908), compositeur et musicologue. Il étudia d’abord avec l’organiste J.-B. Christiaens. Très doué il entra à l’âge de 13 ans au conservatoire de Gand où il étudia le piano aveLire la suite… qui m’ont manqué : mon dernier feuilleton a été absorbé tout entier par l’Enlèvement au sérailEnlèvement au Sérail, L’L’Enlèvement au Sérail (Die Entführung aus dem Serail) KV 384, singspiel en trois actes sur un livret en allemand de Gottlieb Stephanie, d’après la pièce de théâtre de Christoph Friedrich Bretzner mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Burgtheater de Vienne le 16 juillet Lire la suite… et Abou-HassanAbou-HassanAbou-Hassan, opéra-bouffe en un acte sur le livret allemand de Franz Carl Hiemer mis en musique par Carl Maria von Weber. L’œuvre originale en allemand sous le titre de Abu Hassan fut créée au Residenz Theater de Munich le 4 juin 1811. La version française sur un livret de Charles Nuitter etLire la suite…. Entre Mozart et Weber, il m’a été tout à fait impossible de faire une petite place à M. Gevaërt Gevaërt, François-AugusteFrançois-Auguste Gevaërt (Huysse près d’Oudenaarde/ Belgique, 31 juillet 1828 – Bruxelles, 24 décembre 1908), compositeur et musicologue. Il étudia d’abord avec l’organiste J.-B. Christiaens. Très doué il entra à l’âge de 13 ans au conservatoire de Gand où il étudia le piano aveLire la suite…: voilà ma seule excuse ; je souhaite que les auteurs du Diable au moulinDiable au moulin, LeLe Diable au moulin, opéra-comique en un acte sur un livret d’Eugène Cormon et Michel Carré mis en musique par François Gevaert et créé à l’Opéra-Comique le 13 mai 1859.Lire la suite…, et particulièrement le musicien, n’aient pas donné un autre motif à mon silence.

L’idée principale du Diable au moulinDiable au moulin, LeLe Diable au moulin, opéra-comique en un acte sur un livret d’Eugène Cormon et Michel Carré mis en musique par François Gevaert et créé à l’Opéra-Comique le 13 mai 1859.Lire la suite… que les uns disent appartenir à EtienneEtienne, Charles-GuillaumeCharles-Guillaume Étienne (Chamouilley, 5 janvier 1777 – Paris, 13 mars 1845), librettiste. Il écrivit des livrets pour Dalayrac (Une Heure de mariage, 1804 ; Gulistan, 1805), Boieldieu (La Femme en colère, 1805) et surtout pour Nicolo (Cendrillon, 1810 ; La Fête au village, 1811 ; JoconLire la suite…, et que d’autres font remonter à ShakspeareShakespeare, WilliamWilliam Shakespeare (Stratford-upon-Avon, baptisé le 26 avril 1564 – Stratford-upon-Avon, 3 mai 1616), auteur dramatique et poète. Il est considéré comme l’un des plus grands écrivains de la littérature anglaise. Il écrivit 37 comédies et tragédies entre 1580 et 1613. Il épousa Anne HathLire la suite… [Shakespeare]Shakespeare, WilliamWilliam Shakespeare (Stratford-upon-Avon, baptisé le 26 avril 1564 – Stratford-upon-Avon, 3 mai 1616), auteur dramatique et poète. Il est considéré comme l’un des plus grands écrivains de la littérature anglaise. Il écrivit 37 comédies et tragédies entre 1580 et 1613. Il épousa Anne HathLire la suite…, peut remonter infiniment plus haut : une fable d’Ésope a servi de point de départ à la pièce que MM. CormonCormon, EugènePierre-Étienne Piestre, dit Eugène Cormon (Lyon, 5 mai 1810 – Paris, 7 mars 1903), auteur dramatique. Il écrivit des pièces de théâtre, dont Philippe II, roi d’Espagne (1847), et des livrets d’opéras-comiques, seul ou en collaboration : Gastilbezza (1847) avec Adolphe d’Ennery, Lire la suite… et Michel CarréCarré, Michel-FlorentinMichel-Florentin Carré (Besançon, 21 octobre 1822 – Paris, 28 juin 1872), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit de nombreux drames, comédies, vaudevilles et livrets principalement en collaboration avec Jules Barbier dont Galathée (Massé), Les Noces de Jeannette (Massé), Les Papillotes Lire la suite… ont si ingénieusement réhabillée. La Jeune femme colèreJeune Femme colère, LaLa Jeune Femme colère, comédie en un acte en prose de Charles-Guillaume Etienne, créée le 20 octobre 1804 au Théâtre Louvois à Paris.Lire la suite… d’EtienneEtienne, Charles-GuillaumeCharles-Guillaume Étienne (Chamouilley, 5 janvier 1777 – Paris, 13 mars 1845), librettiste. Il écrivit des livrets pour Dalayrac (Une Heure de mariage, 1804 ; Gulistan, 1805), Boieldieu (La Femme en colère, 1805) et surtout pour Nicolo (Cendrillon, 1810 ; La Fête au village, 1811 ; JoconLire la suite… n’était donc pas une innovation, et ce n’est pas à EtienneEtienne, Charles-GuillaumeCharles-Guillaume Étienne (Chamouilley, 5 janvier 1777 – Paris, 13 mars 1845), librettiste. Il écrivit des livrets pour Dalayrac (Une Heure de mariage, 1804 ; Gulistan, 1805), Boieldieu (La Femme en colère, 1805) et surtout pour Nicolo (Cendrillon, 1810 ; La Fête au village, 1811 ; JoconLire la suite… qu’il faut attribuer une part de l’esprit et de la gaieté que l’on a pu remarquer dans la nouvelle paysannerie de l’Opéra-Comique. Cette nouvelle paysannerie a fait songer tout naturellement aux Noces de JeannetteNoces de Jeannette, LesLes Noces de Jeannette, opéra-comique en un acte sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier, mis en musique par Victor Massé, créé à l’Opéra-Comique le 4 février 1853.Lire la suite…, une paysannerie du même genre dont il n’est pas maladroit d’avoir voulu continuer le succès. Je me hâte d’ajouter que cette comparaison n’implique pas une réminiscence, moins encore de la part du musicien que de la part des librettistes. M. CarréCarré, Michel-FlorentinMichel-Florentin Carré (Besançon, 21 octobre 1822 – Paris, 28 juin 1872), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit de nombreux drames, comédies, vaudevilles et livrets principalement en collaboration avec Jules Barbier dont Galathée (Massé), Les Noces de Jeannette (Massé), Les Papillotes Lire la suite… a pu se souvenir d’Esope, d’EtienneEtienne, Charles-GuillaumeCharles-Guillaume Étienne (Chamouilley, 5 janvier 1777 – Paris, 13 mars 1845), librettiste. Il écrivit des livrets pour Dalayrac (Une Heure de mariage, 1804 ; Gulistan, 1805), Boieldieu (La Femme en colère, 1805) et surtout pour Nicolo (Cendrillon, 1810 ; La Fête au village, 1811 ; JoconLire la suite…, si l’on veut : mais il se serait bien gardé de se copier lui-même ; quant à M. GevaërtGevaërt, François-AugusteFrançois-Auguste Gevaërt (Huysse près d’Oudenaarde/ Belgique, 31 juillet 1828 – Bruxelles, 24 décembre 1908), compositeur et musicologue. Il étudia d’abord avec l’organiste J.-B. Christiaens. Très doué il entra à l’âge de 13 ans au conservatoire de Gand où il étudia le piano aveLire la suite…, il n’a pas plus cherché à imiter M. MasséMassé, Felix-Marie-VictorFélix Marie Victor Massé (Lorient, 7 mars 1822 – Paris, 5 juillet 1884), compositeur. Il étudia le piano avec Zimmerman et la composition avec Halévy au Conservatoire de Paris, où obtint le 1er Prix de piano en 1839 et le 1er Prix de Rome en 1844. Il débute à l’Opéra-Comique en 1850 avec LLire la suite… que GrétryGrétry, André-Ernest-ModesteAndré-Ernest-Modeste Grétry (Liège, 11 février 1741 – Montmorency, 24 septembre 1813), compositeur. Il apprit la musique à la maîtrise de la collégiale de Saint-Denis de Liège et reçut des leçons d’harmonie de Renkin et de composition de Moreau. Une bourse de la fondation Darchis lui perLire la suite…, quelle que soit l’admiration qu’il professe d’ailleurs pour le musicien liégeois son compatriote. Je ne suis donc pas de l’avis de ceux qui reprochent à M. GevaërtGevaërt, François-AugusteFrançois-Auguste Gevaërt (Huysse près d’Oudenaarde/ Belgique, 31 juillet 1828 – Bruxelles, 24 décembre 1908), compositeur et musicologue. Il étudia d’abord avec l’organiste J.-B. Christiaens. Très doué il entra à l’âge de 13 ans au conservatoire de Gand où il étudia le piano aveLire la suite… d’avoir voulu donner à sa partition cette couleur naïve, cette allure légère et guillerette qui sont les côtés les plus saillans du talent de GrétryGrétry, André-Ernest-ModesteAndré-Ernest-Modeste Grétry (Liège, 11 février 1741 – Montmorency, 24 septembre 1813), compositeur. Il apprit la musique à la maîtrise de la collégiale de Saint-Denis de Liège et reçut des leçons d’harmonie de Renkin et de composition de Moreau. Une bourse de la fondation Darchis lui perLire la suite….

En réécoutant for attentivement la partition du Diable au moulinDiable au moulin, LeLe Diable au moulin, opéra-comique en un acte sur un livret d’Eugène Cormon et Michel Carré mis en musique par François Gevaert et créé à l’Opéra-Comique le 13 mai 1859.Lire la suite…, je n’ai nullement songé à RichardRichard Coeur-de-lionRichard CÅ“ur-de-lion, comédie mêlée d’ariettes en trois actes sur un livret de Michel-Jean Sedaine mis en musique par Modeste Grétry et créée à l’Opéra-Comique le 21 octobre 1784.Lire la suite… et à L’Epreuve villageoiseEpreuve villageoise, L’L’Epreuve villageoise, opéra-comique en deux actes sur un livret de Jean-Baptiste Desforges, mis en musique par Modeste Grétry et créé à la Comédie-Italienne le 24 juin 1784.Lire la suite…. La mélodie de M. GevaërtGevaërt, François-AugusteFrançois-Auguste Gevaërt (Huysse près d’Oudenaarde/ Belgique, 31 juillet 1828 – Bruxelles, 24 décembre 1908), compositeur et musicologue. Il étudia d’abord avec l’organiste J.-B. Christiaens. Très doué il entra à l’âge de 13 ans au conservatoire de Gand où il étudia le piano aveLire la suite… est plus remarquable par la recherche, par la distinction que par la simplicité, quant à son orchestration, je doute qu’elle ait besoin d’être remaniée et renforcée plus tard, par une main habile, dans le but de satisfaire au goût d’une autre époque.

GrétryGrétry, André-Ernest-ModesteAndré-Ernest-Modeste Grétry (Liège, 11 février 1741 – Montmorency, 24 septembre 1813), compositeur. Il apprit la musique à la maîtrise de la collégiale de Saint-Denis de Liège et reçut des leçons d’harmonie de Renkin et de composition de Moreau. Une bourse de la fondation Darchis lui perLire la suite… recommande aux jeunes compositeurs, dans ses lettres sur la musique, d’être très sobre dans l’emploi des instrumens de la petite harmonie (je crois qu’il ne parle pas des cuivres) et il ajoute : « De cette façon, quand vous vous en servirez vous jouirez du fruit de votre épargne. » M. GevaërtGevaërt, François-AugusteFrançois-Auguste Gevaërt (Huysse près d’Oudenaarde/ Belgique, 31 juillet 1828 – Bruxelles, 24 décembre 1908), compositeur et musicologue. Il étudia d’abord avec l’organiste J.-B. Christiaens. Très doué il entra à l’âge de 13 ans au conservatoire de Gand où il étudia le piano aveLire la suite… est un homme d’esprit qui marche avec son siècle et n’a aucune velléité archaïque : il pense, avec raison, peut-être, que le conseil du bonhomme était bon à suivre jadis, et que les progrès faits dans l’art de l’instrumentation ne permettent pas de prendre aujourd’hui ce conseil au pied de la lettre. Voilà pourquoi M. GevaërtGevaërt, François-AugusteFrançois-Auguste Gevaërt (Huysse près d’Oudenaarde/ Belgique, 31 juillet 1828 – Bruxelles, 24 décembre 1908), compositeur et musicologue. Il étudia d’abord avec l’organiste J.-B. Christiaens. Très doué il entra à l’âge de 13 ans au conservatoire de Gand où il étudia le piano aveLire la suite…, sans abuser des trombones et des bassons, des bois et des cuivres, ne les a pourtant pas ménagés, comme il l’aurait fait sans doute s’il eût écrit l’instrumentation du Diable au moulinDiable au moulin, LeLe Diable au moulin, opéra-comique en un acte sur un livret d’Eugène Cormon et Michel Carré mis en musique par François Gevaert et créé à l’Opéra-Comique le 13 mai 1859.Lire la suite… il y a une cinquantaine d’années.

Disons maintenant quelques mots de la pièce, quelques mots seulement, car, Dieu merci, elle a été déjà suffisamment racontée.

Antoine est un meunier riche, jeune et beau, ayant tout pour lui, même un mauvais caractère : on l’a surnommé dans le village l’Ane rouge. Il est la terreur du pays, des filles et des garçons : le garde-champêtre lui-même n’ose pas l’approcher, et quand ce magistrat guêtré a eu à verbaliser contre le méchant garnement, il lui tend le papier timbré au bout d’une perche. L’Ane rouge était le titre primitif de la pièce ; pourquoi avoir changé ce titre contre celui, beaucoup moins piquant, du Diable au moulin Diable au moulin, LeLe Diable au moulin, opéra-comique en un acte sur un livret d’Eugène Cormon et Michel Carré mis en musique par François Gevaert et créé à l’Opéra-Comique le 13 mai 1859.Lire la suite…? Il y a eu déjà à l’Opéra-Comique tant de moulins et tant de diables ! Antoine, un beau jour, se met dans la tête de se marier, et le voilà parti à la recherche d’une compagne, un bâton noueux à la main. Gare aux prétendants ! Le mauvais caractère d’Antoine, plus encore que sa bonne mine et ses écus, éveillent le petit cÅ“ur de Mlle Marthe, qui se permet de corriger le butor et d’attacher un petit ruban rose au cou de cette bête féroce. Elle arrive chez son fiancé et brise une si grande quantité de vaisselle en se livrant à de tels accès de fureur, qu’Antoine est forcé de s’avouer vaincu. Marthe est le miroir dans lequel il se reconnait : le pauvre garçon se trouve si laid qu’il se corrige. Le stratagème de la jeune fille a réussi, à l’ébahissement de tout le village !

Voilà sommairement l’analyse de la pièce : ajoutez à cela des détails très amusants, un dialogue vif et animé, des mots heureux, des tables renversées et des pots cassés, ce qui est toujours du meilleur effet au théâtre, et vous aurez peut-être une idée de l’hilarité qui s’empare du public de l’Opéra-Comique à mesure que se déroulent devant lui les péripéties de la pièce.

L’ouverture du Diable au moulinDiable au moulin, LeLe Diable au moulin, opéra-comique en un acte sur un livret d’Eugène Cormon et Michel Carré mis en musique par François Gevaert et créé à l’Opéra-Comique le 13 mai 1859.Lire la suite… ne renferme qu’un seul motif de l’ouvrage ; elle est conduite avec beaucoup d’habileté et certes ce n’est ni la verve, ni l’entrain qui lui font défaut : le talent de M. GevaërtGevaërt, François-AugusteFrançois-Auguste Gevaërt (Huysse près d’Oudenaarde/ Belgique, 31 juillet 1828 – Bruxelles, 24 décembre 1908), compositeur et musicologue. Il étudia d’abord avec l’organiste J.-B. Christiaens. Très doué il entra à l’âge de 13 ans au conservatoire de Gand où il étudia le piano aveLire la suite… est jeune, fort et vivace ; c’est un talent plein de franchise et de bonne humeur ; il va droit au but et ne s’amuse pas à rêver en route. Ce n’est pas à propos de l’ouverture de Diable au moulinDiable au moulin, LeLe Diable au moulin, opéra-comique en un acte sur un livret d’Eugène Cormon et Michel Carré mis en musique par François Gevaert et créé à l’Opéra-Comique le 13 mai 1859.Lire la suite…, ce n’est pas à propos de la partition que je fais cette remarque : elle s’applique à la physionomie générale de l’œuvre de M. Gevaërt Gevaërt, François-AugusteFrançois-Auguste Gevaërt (Huysse près d’Oudenaarde/ Belgique, 31 juillet 1828 – Bruxelles, 24 décembre 1908), compositeur et musicologue. Il étudia d’abord avec l’organiste J.-B. Christiaens. Très doué il entra à l’âge de 13 ans au conservatoire de Gand où il étudia le piano aveLire la suite…: cette Å“uvre se compose déjà, bien que M. GevaërtGevaërt, François-AugusteFrançois-Auguste Gevaërt (Huysse près d’Oudenaarde/ Belgique, 31 juillet 1828 – Bruxelles, 24 décembre 1908), compositeur et musicologue. Il étudia d’abord avec l’organiste J.-B. Christiaens. Très doué il entra à l’âge de 13 ans au conservatoire de Gand où il étudia le piano aveLire la suite… soit encore fort jeune, de trois grands ouvrages et d’un petit acte qui a commencé au Théâtre-Lyrique la réputation du compositeur. Je crois inutile de rappeler les noms de ces compositions qui, bien qu’elles aient eu des fortunes différentes, ne doivent point encore avoir été oubliées.

Parmi les morceaux les plus saillans du Diable au moulinDiable au moulin, LeLe Diable au moulin, opéra-comique en un acte sur un livret d’Eugène Cormon et Michel Carré mis en musique par François Gevaert et créé à l’Opéra-Comique le 13 mai 1859.Lire la suite…, je citerai le premier trio, les couplets l’an dernier à la fête, le duo le voilà qui s’éloigne, les couplets de Marthe dont l’accompagnement est très ingénieusement écrit, celui du second couplet surtout, un quintette d’une facture excellente et tout à fait originale ; une chanson fort guillerette chantée par le père Boniface, l’oncle de Marthe, et un petit duo : Bonjour, monsieur, pétillant d’esprit et de verve. Ma foi, j’ai cité presque tous les morceaux de l’ouvrage, et je ne regrette pas cette fois de m’être laissé entraîner un peu loin sur la pente si douce de l’éloge. La pièce est jouée de la façon la plus agréable par MM. MockerMocker, Toussaint-Eugène-ProsperToussaint-Eugène-Prosper Mocker (Lyon, 16 juillet 1811 – Brunoy, 3 octobre 1895), ténor. D’abord timbalier au Théâtre de l’Odéon puis à l’Opéra (1829), il prit des leçons de chant avec Ponchard et débuta à l’Opéra-Comique dans La Fête du Village Voisin (Boieldieu) en 1830. Il chaLire la suite…, Ponchard, PrilleuxPrilleux, Constant Victor AndreConstant-Victor-André Prilleux (Amiens, 9 mars 1815 – Rosny-sous-Bois près de Paris, 9 septembre 1876), basse. Il débuta au théâtre d’Amiens en 1843, puis chanta en province (Nancy) et en Belgique (Gand, Bruxelles). Au début de sa carrière, Prilleux écrivit des livrets d’opéras-comiquLire la suite…, Mlles LefèvreFaure, Constance-CarolineConstance-Caroline Lefebvre épouse Faure (Paris, 21 décembre 1828 – Paris, 1905), soprano. Elle étudia le chant au Conservatoire de Paris avec M. Banderali et Mme Moreau-Sainti et obtint un 1er Prix d’opéra-comique en 1849. Elle débuta à l’Opéra-Comique en 1849 et chanta avec succès auLire la suite… [Lefebvre]Faure, Constance-CarolineConstance-Caroline Lefebvre épouse Faure (Paris, 21 décembre 1828 – Paris, 1905), soprano. Elle étudia le chant au Conservatoire de Paris avec M. Banderali et Mme Moreau-Sainti et obtint un 1er Prix d’opéra-comique en 1849. Elle débuta à l’Opéra-Comique en 1849 et chanta avec succès auLire la suite… et LemercierLemercier, Marie Charlotte LeocadieMarie Charlotte Léocadie Lermercier (Blois, 7 avril 1827 – Paris, 9 août 1907), soprano. Elle fit ses études au Conservatoire de Paris et obtint en 1845 un 2eme accessit de chant. Elle débuta à l’Opéra-Comique le 29 Juin 1846 dans Zémire et Azor (Grétry). Elle resta jusqu’en 1862 à l’Lire la suite… qui tient toujours le sceptre des soubrettes avenantes, spirituelles et égrillardes à l’Opéra-Comique.

On reprend ce soir à l’Opéra Les Vêpres siciliennesVêpres Siciliennes, LesLes Vêpres siciliennes, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe et Charles Duveyrier mis en musique par Giuseppe Verdi et créé à l’Opéra de Paris le 13 juin 1855.Lire la suite…, avec Mme BarbotBarbot, CarolineCaroline Douvry épouse Barbot (Paris, 27 avril 1830 – Toulouse, 17 septembre 1893), soprano. Elle accompagna son père à la Nouvelle-Orléans de 1845 à 1847. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un 1er prix de chant en 1850. La même année, elle épousa le ténor Joseph-ThéLire la suite… dans le rôle créé par Mlle CruvelliCruvelli, SophieJeanne-Sophie-Charlotte Cruwell dite Sophie Cruvelli (Bielefeld/Allemagne, 12 mars 1826 – Monte-Carlo, 6 novembre 1907), soprano. Elle étudia le chant avec Giulio Marco Bordogni à Paris et Francesco Lamperti à Milan. Elle fit son début au Théâtre La Fenice de Venise en 1847 et au Théâtre-ItaLire la suite…. Je ne puis que souhaiter aujourd’hui un vif éclat à cette reprise, dont je rendrai compte dans mon prochain feuilleton.

Mme Charton-DemeurCharton-Demeur, Anne-ArsèneAnne-Arsène Charton-Demeur (Saujon/Charente maritime, 3 mars 1824 – Paris, 30 novembre 1892), mezzosoprano. Elle étudia le chant à Bordeaux, où elle débuta en 1842 dans le rôle-titre de Lucia di Lammermoor (Donizetti). Elle se produisit ensuite à Toulouse et à Bruxelles et fit ses débuts Lire la suite…, actuellement engagée au Théâtre-Italien de Vienne, doit partir prochainement pour la Russie, où elle est appelée à prendre la place laissée vacante par la mort de Mme BosioBosio, AngiolinaAngiolina Bosio (Turin, 22 aout 1830 – St. Pétersbourg, 13 avril 1859), soprano. Elle étudia à Milan où elle fit ses débuts dans Lucrezia de I due Foscari (Verdi, 1846), role qu’elle chanta à Paris en 1848 puis fit une grande tournée en Amérique du Nord. Elle fit ses débuts à Londres en Lire la suite…. Mme Charton-DemeurCharton-Demeur, Anne-ArsèneAnne-Arsène Charton-Demeur (Saujon/Charente maritime, 3 mars 1824 – Paris, 30 novembre 1892), mezzosoprano. Elle étudia le chant à Bordeaux, où elle débuta en 1842 dans le rôle-titre de Lucia di Lammermoor (Donizetti). Elle se produisit ensuite à Toulouse et à Bruxelles et fit ses débuts Lire la suite… restera six mois à Saint-Pétersbourg, puis elle reviendra à Paris. Je m’empresse d’en informer M. RoyerRoyer, AlphonseAlphonse Royer (Paris, 10 septembre 1803 – Paris, 11 avril 1875), directeur, ecrivain, librettiste. Il écrivit de nombreux romans, comédies, drames et vaudevilles. En collaboration avec Gustave Vaëz ils écrivirent des livrets d’opéra originaux dont La Favorite (Donizetti), Robert Bruce (NiLire la suite… et M. CalzadoCalzado, ToribioToribio Calzado (Valladolid/Espagne, ? 1805 – ?), directeur. Il dirigea le Théâtre-Italien de Paris de 1855 à 1863 avec la collaboration de Giovanni Bottesini, qu’il nomma chef d’orchestre, et du ténor Lorenzo Salvi, qu’il nomma administrateur du théâtre. Il fit représenter de nombreux Lire la suite…, lesquels pourraient avoir besoin un jour ou l’autre d’une cantatrice douée d’une voix aussi remarquable par le charme et la pureté de son timbre, que par sa flexibilité et son étendue.

La partition du Pardon de PloërmelPardon de Ploërmel, LeLe Pardon de Ploërmel, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra-Comique le 4 avril 1859.Lire la suite… vient de paraître. Ce magnifique ouvrage va être monté à Londres : Mme Miolan-CarvalhoMiolan-Carvalho, Marie-CarolineMarie-Caroline Félix-Miolan épouse Calvalho (Marseille, 31 décembre 1827 – Paris, 10 juillet 1895), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris avec Duprez et obtint le 1er prix de chant en 1847. Elle débuta à l’Opéra-Comique en Mai 1850 dans L’Ambassadrice (Auber). Elle participa à Lire la suite…, MM. GardoniGardoni, ItaloItalo Gardoni (Parme, 12 mars 1821 – Paris, 26 mars 1882), ténor. Élève d’Antonio di Cesari au Conservatoire de Parme, il débuta en 1840 dans le rôle-titre de Roberto Devereux (Donizetti) à Viadana près de Mantoue, puis chanta à Turin et à Berlin aux côtés du célèbre tenor Rubini daLire la suite… et GrazianiGraziani, FrancescoFrancesco Graziani (Fermo, 26 avril 1828 – Fermo, 30 juin 1901), baryton. Élève de Cellini, il débuta en 1851 dans le rôle du comte de Vergy dans Gemma di Vergi (Donizetti) à Ascoli Piceno. Les saisons suivantes, il chanta sur plusieurs scènes d’Italie. De 1853 à 1861, il se produit réguliLire la suite… doivent en remplir les principaux rôles. On ne sait pas encore si le congé de madame CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite… sera racheté, et si son engagement sera renouvelé. Dans le cas où l’Opéra-Comique laisserait partir madame CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite…, c’est qu’il aurait trouvé à la remplacer.