La Revue de Paris, 15 mars 1854, p. 1010-1016 (article signé E. Reyer).

revue musicale.

Théâtre-Lyrique : La Fille invisibleFille invisible, LaLa Fille invisible, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et Jean-Henri Dupin mis en musique par Adrien-Louis-Victor Boieldieu et créé au Théâtre-Lyrique le 24 février 1854.Lire la suite…, opéra-comique en trois actes, paroles de MM. DupinDupin, Jean-HenriJean-Henri Dupin (Paris, 1er septembre, 1791 – Paris, 6 avril 1887), auteur dramatique. Sa première pièce, Un Voyage à Chambord, fut représentée avec succès au Théâtre du Vaudeville en 1808. Il écrivit seul ou en collaboration de nombreux ouvrages dont Michel et Christine (avec Scribe), Lire la suite… et de Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite…, musique de M. Adrien Boïeldieu [Boieldieu]Boieldieu, Adrien-Louis-VictorAdrien-Louis-Victor Boieldieu (Paris, 3 novembre 1815 – Quincy, 9 juillet 1883), compositeur. Fils de François-Adrien Boieldieu et de Thérèse Regnault, il étudia avec son père, puis avec Charles Dourlen et Fromental Halévy au Conservatoire. Il débuta en complétant un opéra-comique de son Lire la suite…. — Opéra-Comique : la 765e représentation de la Dame blancheDame blanche, LaLa Dame blanche, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par François-Adrien Boieldieu et créé à l’Opéra-Comique le 10 décembre 1825.Lire la suite…. Débuts de M. PugetPuget, Jules HenriJules-Henri Puget (Marseille, 1813 – ?, 1887), ténor. Il étudia le chant au Conservatoire de Marseille puis se produisit à Alger, Toulon, Nantes où il aborda les rôles principaux des Mousquetaires de la reine (Halévy), L’Eclair (Halévy), Le Comte d’Ory (Rossini), et Massaniello (CarafLire la suite…. — Société Sainte-Cécile : PreciosaPreciosaPreciosa, Op. 78, musique de scène pour le drame en quatre actes en allemand de Pius Alexander Wolff, d’après la nouvelle La Gitanilla de Cervantès, composée par Carl Maria von Weber et créé à Berlin le 14 mars 1821.Lire la suite…, drame lyrique de Weber. — Salle Herz : Concert de M. Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite…. — Nouvelles.


Damon et Pythias, Castor et Pollux n’étaient pas plus intimement liés que ne le sont Conrad et Evrardt, deux des principaux personnages de la nouvelle pièce de MM. DupinDupin, Jean-HenriJean-Henri Dupin (Paris, 1er septembre, 1791 – Paris, 6 avril 1887), auteur dramatique. Sa première pièce, Un Voyage à Chambord, fut représentée avec succès au Théâtre du Vaudeville en 1808. Il écrivit seul ou en collaboration de nombreux ouvrages dont Michel et Christine (avec Scribe), Lire la suite… et de Saint-Georges Saint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite…: ils étudient l’un et l’autre à l’Université d’Heidelberg, et leur sympathie mutuelle est d’autant plus vive qu’ils diffèrent essentiellement de goût, d’humeur et de caractère. Conrad hante les tavernes, nargue les bourgeois, culotte des pipes et trafique avec d’honnêtes usuriers de la succession d’un oncle qui s’entête à ne pas mourir. Evrardt affectionne les promenades solitaires et caresse dans ses rêveries le souvenir d’Hermance, une blonde jeune fille dont l’a brusquement éloigné la volonté d’un père inflexible. Un soir que le poétique jeune homme errait dans les sombres allées du Château des Soupirs, un monsieur vêtu de noir l’aborde avec une extrême politesse et lui demande s’il consentirait à échanger son titre de comte ou de baron contre la main et la dot de l’hôtesse du Château des Soupirs, la Fille invisibleFille invisible, LaLa Fille invisible, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et Jean-Henri Dupin mis en musique par Adrien-Louis-Victor Boieldieu et créé au Théâtre-Lyrique le 24 février 1854.Lire la suite…. Or il courait depuis quelque temps dans le pays des bruits étranges au sujet des mystérieux propriétaires de ce vieux manoir, dont les plus intrépides mêmes n’approchaient qu’avec une crainte mêlée d’effroi. Plusieurs prétendaient avoir vu le diable en personne montrant sa queue rouge et ses griffes menaçantes entre les créneaux du donjon, et de hideuses sorcières brandissant leurs balais et faisant envoler les oiseaux de nuit au bruit de leur ronde fantastique. Le comte Evrardt, malgré l’incrédulité avec laquelle il avait toujours accueilli ces récits étranges, ne put se défendre d’une certaine émotion en écoutant les propositions de son interlocuteur ; bien que le pacte ne lui parût rien avoir de diabolique, il était évident qu’il y avait là-dessous, sinon un piège, du moins un mystère qu’il jugea prudent de chercher à éclaircir. Le mariage devait se faire à la lueur des flambeaux, les deux époux cacheraient leur visage sous un masque, et une fois la cérémonie terminée ils seraient libres de se voir si bon leur semblait. Le comte Evrardt demanda quelques heures de réflexion et s’en fut rejoindre son ami Conrad. En passant près de la taverne la plus enfumée d’Heidelberg, des cris de menace attirent son attention, et à peine entré il aperçoit l’infortuné Conrad se débattant contre des hommes de loi qui cherchent à l’emmener. Victime de la cupidité de quelque Gobseck intraitable, Conrad va être conduit en prison. Evrardt, qui a des sentiments chevaleresques, n’hésite pas un instant à se dévouer pour secourir son ami, et il s’élance comme un trait vers le Château des Soupirs pour y conclure le marché qui doit lier ses jours à la Fille invisibleFille invisible, LaLa Fille invisible, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et Jean-Henri Dupin mis en musique par Adrien-Louis-Victor Boieldieu et créé au Théâtre-Lyrique le 24 février 1854.Lire la suite…. Il accepte les arrhes que lui offre l’homme noir et envoie un sac de florins à Conrad ; celui-ci, prévenu par une soubrette qui a épié les démarches d’Evrardt, ne veut pas d’un sacrifice qui enchaîne à jamais l’avenir de son ami, et, accompagné d’un caporal prussien qui joue dans la pièce le rôle épisodique d’un poltron en culotte de peau, il pénètre dans le château maudit où il trouve le comte Evrardt en train de réfléchir à la bizarrerie de sa position. Les deux étudiants s’embrassent avec effusion, et Conrad parvient à vaincre les scrupules du jeune comte qu’il décide à lui céder sa place auprès de la Fille invisible Fille invisible, LaLa Fille invisible, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et Jean-Henri Dupin mis en musique par Adrien-Louis-Victor Boieldieu et créé au Théâtre-Lyrique le 24 février 1854.Lire la suite…; d’ailleurs le caporal en traversant le parc du castel a entrevu les traits de la demoiselle au moment où elle soulevait son voile, et il affirme sur l’honneur qu’elle est d’une laideur repoussante, et qu’elle n’a pas moins de quarante-cinq printemps. C’est le cas de chanter ici comme dans Le NababNabab, LeLe Nabab, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe et Henri de Saint-Georges mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra-Comique le 1er septembre 1853.Lire la suite…, avec une légère variante :

Sort fatal,

Maudit caporal.

En effet, en quittant l’autel et avant de franchir le seuil de la chambre nuptiale, Conrad a une conférence avec l’homme noir qui lui apprend que la jeune personne se nomme Hermance, que la douleur qu’elle a ressentie en se voyant séparée de son cher Evrardt a égaré sa raison et que lui, Servatius, docteur de la Faculté, a pensé que le meilleur moyen de la guérir de sa folie était de lui rendre son amant. « Démasquez-vous, dit-il à Conrad, afin que je puisse juger des effets de la crise que votre vue ne peut manquer de développer chez la pauvre insensée. » Conrad hésite à obtempérer à l’injonction du docteur ; mais Hermance arrache le masque de sa main mignonne et pousse un cri aigu en découvrant un visage qui lui est complètement inconnu. Conrad balbutie quelques mots d’excuse et s’enfuit précipitamment. Selon lui, ce qu’il a de mieux à faire pour réparer la maladresse qu’il vient de commettre, c’est d’aller se faire tuer sur un champ de bataille et d’abandonner le terrain à son ami.

Au troisième acte nous retrouvons Hermance installée dans une riante villa située aux bords du lac de Côme ; le docteur Servatius l’entoure des soins les plus paternels ; Evrardt est à ses pieds et attend avec anxiété de surprendre quelques lueurs de raison dans les yeux de sa bien-aimée. Peu à peu la vue des jardins en fleurs et les tièdes haleines d’une terre embaumée agissent sur l’imagination de la jeune fille. Elle appelle Evrardt, elle le regarde avec amour, et heureusement pour elle aucun souvenir ne vient troubler ses premières aspirations vers un bonheur qu’elle croit certain. L’heure des fiançailles lui paraît bien lente à sonner ; elle questionne Servatius qui reste muet, et elle a peine à s’expliquer la timidité et l’embarras de celui qu’elle aime. Tout à coup le clairon retentit au loin ; un détachement de soldats s’avance vers la villa, et l’officier qui le conduit demande à présenter ses hommages à la belle châtelaine. Cet officier c’est Conrad, le mari d’Hermance, qui, en cherchant à se faire tuer, n’a réussi qu’à attraper un grade et une croix. Evrardt lui raconte qu’Hermance n’est plus folle, mais que les autorités piémontaises ou autrichiennes se refusent à annuler son premier mariage. Un cri aussi aigu que celui du second acte interrompt la conversation des deux amis. Hermance, cachée dans un pavillon, a tout entendu. On l’aperçoit bientôt, les cheveux au vent et l’œil hagard errant sur la terrasse de la villa. Monsieur le podestat est mandé, et cette fois le cas d’aliénation mentale lui paraît assez démontré pour qu’il ne puisse plus faire aucune difficulté à briser les liens qui unissent Conrad et Hermance. Une fois le procès-verbal signé la jeune fille se penche à l’oreille d’Evrardt et lui confie discrètement que sa folie est tout bonnement une ruse qu’elle a imaginée pour reconquérir sa liberté. Le comte rit de la mystification et applaudit au talent, dramatique de sa fiancée, sans en concevoir le moindre ombrage pour son avenir conjugal.

Telle est l’analyse succincte de cette pièce mélodramatique due à la collaboration de deux auteurs célèbres, que le succès n’abandonna jamais. — Obtenir un poëme de M. Scribe ou de M. de Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite… est le comble du bonheur pour un jeune musicien ; une fois nanti du précieux libretto, il possède la clef d’or qui lui ouvrira les portes de tous les théâtres lyriques ; il a dans sa main le talisman qui le fera pénétrer dans le cabinet le plus inaccessible du directeur le plus enfermé. Avez-vous vu souvent sur l’affiche de l’Opéra-Comique, par exemple, les noms de MéryMéry, Francois-Joseph-Pierre-AndréFrançois-Joseph-Pierre-André Méry (Les Aygalades près de Marseille, 21 janvier 1798 – Paris, 17 juin 1866), écrivain. Il étudia le droit à Aix-en-Provence avant de fonder le périodique Le Phocéen en 1820 et plus tard La Méditerranée. En 1824, il vint à Paris et collabora au journal Le Lire la suite…, de GautierGautier, TheophileThéophile Gautier ( Tarbes, 30 aout 1811 – Paris, 23 mai 1872), écrivain, journaliste. Il fit ses études à Paris où il se lia d’amitié avec Gérard Nerval et fut un grand défenseur de Victor Hugo. Pour Gauthier, la musique, la peinture et la poésie étaient les éléments fondamentaux dâ€Lire la suite…, de George SandSand, GeorgeAmandine-Aurore-Lucile Dupin, baronne Dudevant dite George Sand (Paris, 1er juillet 1804 – Nohant, 8 juin 1876), écrivain. Elle fut l’un des écrivains les plus prolifiques de son temps : plus de 70 romans dont Indiana (1832), Lélia (1833/39), Mauprat (1837), Le Compagnon du tour de France (1840Lire la suite…, de Dumas, de GozlanGozlan, LeonLéon Gozlan (Marseille, 1er septembre 1806 – Paris, 14 septembre 1866), écrivain. Ami de Joseph Méry, qui l’introduisit dans les milieux littéraires parisiens dès 1828, il écrivit de nombreux romans dont Les Mémoires d’un apothicaire (1828), Aristide Froissard (1843) et Les Nuits du PÃLire la suite…, d’Alphonse Karr ou d’Alfred de Musset Musset, Louis-Charles-Alfred deLouis-Charles-Alfred de Musset (Paris, 11 décembre 1810 – Paris, 2 mai 1857), écrivain. Un des représentant du romantisme, il a écrit des pièces de théâtres dont : Les Caprices de Marianne (1833), Fantasio (1834), On ne badine pas avec l’amour (1834), Lorenzaccio (1834), Le Chandelier (1Lire la suite…? Je ne le pense pas. Ces littérateurs, ces poëtes, ces romanciers n’entendent rien au théâtre ! et à ceux d’entre eux qui ont sollicité l’insigne honneur d’être admis à la salle de la rue Favart en compagnie de MM. Scribe, Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite… et consorts, on a répondu par l’offre d’un collaborateur rompu à toutes les exigences de la scène, et chargé de revoir, de corriger, de redresser, et de faire tenir en équilibre leurs pièces difformes et boiteuses. Le public de l’Opéra-Comique est censé partager son attention entre les décors et la musique seulement ; il est fort peu exigeant sous le rapport littéraire ; pourvu qu’on l’égaye de temps en temps au moyen d’une joyeuse plaisanterie ou d’un spirituel calembour, il est content et n’en demande pas davantage. Le directeur chargé de flatter les goûts d’un pareil public est donc bien excusable de repousser systématiquement toute Å“uvre dont la saveur trop exquise pourrait ne pas être appréciée par ses dilettanti, ou qui viendrait détruire cette croyance absurde et paradoxale qu’il n’est possible d’écrire de bonne musique que sur de méchants vers. On en arriverait ainsi à se trouver dans la nécessité de faire traduire en français plus d’un opéra-comique, tout comme s’il avait été primitivement écrit dans un idiôme étranger. — Le public ne permettrait plus qu’un librettiste se moquât de lui en mettant dans la bouche de ses personnages telles et telles phrases que nous nous abstiendrons de citer, et qui sont autant de défis portés au bon sens et à la langue française.

La faute en est, dit-on, aux compositeurs ? C’est une erreur, et des plus graves. Nous admettons bien que dans certains cas le musicien puisse demander au poëte de modifier le rhythme ou la mesure de son vers, mais il ne lui arrive jamais de l’obliger à écrire du patois bas-normand sous le prétexte que c’est là un langage plus commode à mettre en musique. Du reste nous reconnaissons nous-même l’inutilité de ce que nous venons de dire ; cela ne donnera pas un pouce de crédit de plus aux littérateurs, aux poëtes et aux romanciers que nous avons nommés, ni à d’autres qui les valent, auprès de la direction de l’Opéra ou de l’Opéra-Comique. — Un directeur de théâtre que l’on qualifie d’intelligent et d’habile se tient pour satisfait, et peu lui importe qu’il n’ait pas la réputation d’être aussi lettré qu’un mandarin chinois.

Félicitons donc M. Adrien Boïeldieu d’avoir eu le bonheur de pouvoir s’inspirer d’un poëme de M. de Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite….

La couleur qui domine dans la partition de la Fille invisible Fille invisible, LaLa Fille invisible, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et Jean-Henri Dupin mis en musique par Adrien-Louis-Victor Boieldieu et créé au Théâtre-Lyrique le 24 février 1854.Lire la suite…n’est pas une couleur précisément allemande ; on y retrouve le style de l’école française, à laquelle l’auteur appartient par droit d’hérédité, uni à certaines formes de rhythmes et de mélodies purement italiennes. La strette, la cavatine et le duo de bravoure s’y montrent à côté de la romance, du couplet et du récit dialogué ; Conrad et Evrardt, réunis dans le Château des Soupirs, chantent un duo dont l’allure énergique et la verve entraînante ne le cèdent en rien au sul campo della gloria des PuritainsI Puritani (Les Puritains)Les Puritains (I Puritani), opera seria en trois actes sur un livret en italien de Carlo Pepoli mis en musique par Vicenzo Bellini et créé au Théâtre-Italien de Paris le 24 janvier 1835.Lire la suite…, type caractéristique du genre ; le final du premier acte rappelle les formules affectionnées par Donizetti Donizetti, GaetanoGaetano Donizetti (Bergame, 29 novembre 1797 – Bergame, 8 avril 1848), compositeur. Elève de Simon Mayr à Bergame et de Padre Stanislao Mattei à Bologne, Donizetti fit ses débuts en 1818 au théâtre San Luca de Venise avec Enrico di Borgogna dont le succès lui valut la commande de trois ouvragLire la suite…; RossiniRossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite… et VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… (VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… surtout par ses effets de sonorité) ont aidé dans quelques passages au développement des idées de M. BoïeldieuBoieldieu, Adrien-Louis-VictorAdrien-Louis-Victor Boieldieu (Paris, 3 novembre 1815 – Quincy, 9 juillet 1883), compositeur. Fils de François-Adrien Boieldieu et de Thérèse Regnault, il étudia avec son père, puis avec Charles Dourlen et Fromental Halévy au Conservatoire. Il débuta en complétant un opéra-comique de son Lire la suite…, qui nous semble tout à fait éclectique en matière de composition musicale. L’hymne à la liberté, chanté par Conrad au moment où il va être conduit en prison, est une franche et heureuse inspiration ; nous aimons beaucoup aussi l’air et la scène de la folie du second acte ; la mélodie en est très-simple, très-neuve et très-poétique ; on ne saurait refuser à M. BoïeldieuBoieldieu, Adrien-Louis-VictorAdrien-Louis-Victor Boieldieu (Paris, 3 novembre 1815 – Quincy, 9 juillet 1883), compositeur. Fils de François-Adrien Boieldieu et de Thérèse Regnault, il étudia avec son père, puis avec Charles Dourlen et Fromental Halévy au Conservatoire. Il débuta en complétant un opéra-comique de son Lire la suite… une certaine habileté scénique, et un talent non moins remarquable dans l’art de grouper les voix ; le rôle d’Evrardt est peut-être écrit dans un diapason un peu trop élevé pour la voix ordinaire d’un ténor, ce qui oblige de temps en temps M. TallonTallon, HenryHenry Tallon (Toulon, ? juin 1822 – Marseille, ca. 1900), ténor. Créateur de Frantz dans Maitre Wolfram de Reyer au Théâtre-Lyrique le 20 Mai 1854.« Né à Toulon en juin 1822, Henry Tallon [Talon], après de rapides études primaires, entra en apprentissage chez un peintre en voitures de laLire la suite… à tirer la ficelle, comme cela se dit en style musical. Quant à l’orchestration de la Fille invisibleFille invisible, LaLa Fille invisible, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et Jean-Henri Dupin mis en musique par Adrien-Louis-Victor Boieldieu et créé au Théâtre-Lyrique le 24 février 1854.Lire la suite…, elle ne manque pas sans doute d’agréables détails, d’heureuses combinaisons de timbre et de jolis dessins, mais elle pêche par un abus excessif des instruments à percussion et des gros cuivres. Il y a des chefs-d’œuvre qui ont été écrits presque sans trombones et tout à fait sans grosse caisse, même à une époque où ces instruments étaient déjà inventés. Ces chefs-d’œuvre n’en sont pas moins essentiellement dramatiques ; les trompettes ou les cornets à pistons, qui prétendent les remplacer aujourd’hui, sont, à cause de l’éclat de leur timbre, d’un emploi très-difficile et très-périlleux ; nous recommandons cette observation à l’attention de M. Adrien Boïeldieu. En somme, la nouvelle partition de l’auteur de la Butte des MoulinsButte des moulins, LaLa Butte des moulins, opéra-comique en trois actes sur un livret de Gabriel Lurieu et Philippe-Auguste-Alfred Pittaud de Forges mis en musique par Adrien-Louis-Victor Boieldieu et créé au Théâtre-Lyrique le 6 janvier 1852.Lire la suite… et de MargueriteMargueriteMarguerite, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe et Eugène de Planard mis en musique par Adrien-Louis-Victor Boieldieu et créé à l’Opéra-Comique le 18 juin 1838.Lire la suite… est une Å“uvre estimable, qui peut bien prétendre au même succès que ses aînées ; encore quelques Å“uvres de cette force-là, conçues avec la même sagesse et exemptes de cette originalité qui, au dire des savants, frise de si près la bizarrerie, et M. Adrien Boïeldieu pourra se permettre de jeter un regard de respectueuse convoitise sur le fauteuil qu’occupait à l’Institut l’immortel auteur du CalifeCalife de Bagdad, LeLe Calife de Bagdad, opéra-comique en un acte sur un livret de Claude Godard d’Aucourt de Saint-Just mis en musique par François-Adrien Boieldieu et créé à l’Opéra-Comique le 16 septembre 1800.Lire la suite…, du Nouveau SeigneurNouveau Seigneur du village, LeLe Nouveau seigneur du village, opéra-comique en un acte sur un livret de Auguste Creuzé de Lesser et Edmond de Favières mis en musique par François-Adrien Boieldieu et créé à l’Opéra-Comique le 29 juin 1813.Lire la suite…, des Voitures verséesVoitures versées, LesLes Voitures versées, opéra-comique en deux actes sur un livret d’Alexandre-Louis Poulet dit Vedel d’après la farce Le Séducteur en voyage d’Emmanuel Dupaty, mis en musique par François-Adrien Boieldieu, créé au Palais de l’Hermitage à Saint-Pétersbourg le 16 avril 1808, et repris dLire la suite… et de la Dame blancheDame blanche, LaLa Dame blanche, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par François-Adrien Boieldieu et créé à l’Opéra-Comique le 10 décembre 1825.Lire la suite…, dont l’Opéra-Comique vient de donner la SEPT CENT SOIXANTE-CINQUIÈME représentation pour la continuation des débuts de M. PugetPuget, Jules HenriJules-Henri Puget (Marseille, 1813 – ?, 1887), ténor. Il étudia le chant au Conservatoire de Marseille puis se produisit à Alger, Toulon, Nantes où il aborda les rôles principaux des Mousquetaires de la reine (Halévy), L’Eclair (Halévy), Le Comte d’Ory (Rossini), et Massaniello (CarafLire la suite…. Ouvrons ici une parenthèse pour complimenter le jeune ténor phocéen sur le cachet de distinction qu’il a su donner à son rôle, sur l’excellence de sa méthode et la pureté de son chant. La Fille invisibleFille invisible, LaLa Fille invisible, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et Jean-Henri Dupin mis en musique par Adrien-Louis-Victor Boieldieu et créé au Théâtre-Lyrique le 24 février 1854.Lire la suite… est montée au Théâtre-Lyrique avec un grand luxe de décors et de mise en scène ; les costumes sont d’une grande exactitude et d’une extrême fraîcheur ; Mme MeilletMeillet, Auguste Alphonse EdmondAuguste-Alphonse-Edmond Meillet (Nevers, 7 avril 1828 – Veules/ Seine-Inférieure, 31 août 1871), baryton. Il étudia au Conservatoire de Paris, et fut engagé à l’Opéra de 1848 à 1851. Il fut dans la troupe du Théâtre-Lyrique de 1851 à 1861 sauf pour la saison 1852/53 où il chanta à l’OpLire la suite… a été très-applaudie dans le rôle d’Hermance ; elle joue avec beaucoup de sentiment et de vérité ; sa voix, flexible et harmonieuse, a un charme inexprimable, et ses beaux yeux, tantôt voilés par la douleur, tantôt illuminés par les feux de l’amour, ont une expression pleine de poésie et de volupté. MeilletMeillet, Auguste Alphonse EdmondAuguste-Alphonse-Edmond Meillet (Nevers, 7 avril 1828 – Veules/ Seine-Inférieure, 31 août 1871), baryton. Il étudia au Conservatoire de Paris, et fut engagé à l’Opéra de 1848 à 1851. Il fut dans la troupe du Théâtre-Lyrique de 1851 à 1861 sauf pour la saison 1852/53 où il chanta à l’OpLire la suite…, qui est un comédien chaleureux et un chanteur habile, donne au personnage de Conrad une physionomie des plus franches et des plus sympathiques. MenjaudMenjaud, Felix Horace HenriFelix-Horace-Henri Menjaud (Paris, ? – ?), ténor. Fils de l’acteur Jean-Adolphe Granet dit Menjaud (Paris, 13 juillet 1795 – Tours, 22 novembre 1871), Il fut engagé au Théâtre-Lyrique dès sa première saison en 1851 et y demeura jusqu’à la fin de la saison 1853/54. Il y créa Mosquita la sLire la suite… est très-comique dans son uniforme de caporal prussien ; il répète brochet quand il entend projet, et la salle se livre à une hilarité inextinguible. Si Tallon voulait se défaire de la mauvaise habitude qu’il a contractée de porter la voix sur chaque note qu’il attaque, nous n’aurions que des éloges à lui adresser. Il est très-intelligent ; il phrase avec goût, et sa voix a une douceur, une étendue et une justesse peu ordinaires. Mme Vadé-BibreVadé-Bibre, Adelaide-JosephineAdelaïde-Joséphine Vade-Bibre ( ?, mars 1806 – ?, avril 1865), soprano puis mezzo-soprano. Elle étudia au Conservatoire, où elle obtint un 2eme prix de chant en 1825. Elle débuta à l’Opéra le 14 avril 1826 dans Å’dipe à Colone (Sacchini). Elle fut engagée au Théâtre-Lyrique en 1851 et pLire la suite…, dont le talent de comédienne est des plus remarquables, a donné au rôle très-effacé de la nourrice d’Hermance cette importance et ce cachet que les vrais artistes impriment à leurs moindres créations. N’oublions pas Mlle ChevalierChevalier, Augustine-Lucie-EmmanuelleAugustine-Lucie-Emmanuelle Chevalier (Le Havre, 7 février 1827 – ?), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un 2e accessit d’opéra-comique en 1844. Actrice déjà expérimentée qui revenait de Belgique et de Hollande, elle débuta à l’Opéra-Comique le 19 juin 1849 Lire la suite…, une des plus jolies pensionnaires du théâtre de M. SévesteSéveste, JulesDésiré-Henri-Jules Séveste (Paris, 19 mars 1803 – Meudon, 30 juin 1854), directeur. Fils de Pierre Séveste, en 1822 il se joignit à son père qui dirigeait le théâtre de Saint-Cloud. Avec son frère, Edmond Séveste, il fonda le Théâtre de Belleville en 1828 et obtint le privilège de prLire la suite… [Seveste].

Mme CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite… a refusé décidément les conditions, très-avantageuses du reste, qui lui étaient offertes par M. Perrin Perrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite…; elle reste au Théâtre-Lyrique, et c’est là une trop bonne nouvelle pour que nous ne nous empressions pas de l’annoncer. L’opéra de M. Clapisson, la Fleur de la ProvenceMarie ou La Fleur de la ProvenceMarie ou La Fleur de Provence, titre provisoire donné pendant les premières répétitions à La Promise, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Adolphe de Leuven et Léon Brunswick mis en musique par Louis Clapisson et créé au Théâtre-Lyrique le 16 mars 1854.Lire la suite…, fera sa première apparition vers le milieu de la semaine prochaine. Maître WolframMaître WolframMaître Wolfram, opéra-comique en un acte sur un livret de Joseph Méry et Théophile Gautier mis en musique par Ernest Reyer et créé au Théâtre-Lyrique le 20 mai 1854.Lire la suite… passera immédiatement après.

La société Sainte-Cécile, dans sa dernière séance, a exécuté PreciosaPreciosaPreciosa, Op. 78, musique de scène pour le drame en quatre actes en allemand de Pius Alexander Wolff, d’après la nouvelle La Gitanilla de Cervantès, composée par Carl Maria von Weber et créé à Berlin le 14 mars 1821.Lire la suite…, chef-d’œuvre lyrique qui, malgré l’exiguïté de son cadre, peut être placé à côté des plus savantes et des plus mélodieuses productions de Weber. L’inspiration se montre à chaque phrase, plus sublime et plus originale ; l’instrumentation vivement colorée a toutes les qualités qui ont porté si haut la gloire de l’auteur du FreyschutzFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite… [FreischützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…] : elle est claire, riche et brillante sans jamais emprunter ses effets, même les plus variés, à ces combinaisons de timbre plus bizarres que pittoresques, et à l’aide desquelles bien des compositeurs essayent de dissimuler la pauvreté de leurs inventions mélodiques.

L’ouverture, avec sa marche bohémienne, son joyeux boléro et sa péroraison entraînante, est une des belles pages symphoniques que nous connaissions ; le chœur à Preciosa qui rayonne, le chœur aux bois, avec son crescendo des instruments à cordes, ses tenues de petite flûte et ses cors répétant la mélodie en écho, le joli petit air de danse et la ballade, le chœur en fa dont le rhythme est marqué par la petite harmonie, tout cela est grandiose, gracieux et passionné, plein de verve et de poésie.

En entendant cette musique qui a un cachet tout particulier et toujours neuf parce qu’aucun musicien n’a pu l’imiter, l’auditoire a été enthousiasmé, et le succès obtenu par l’œuvre que viennent de mettre en relief les louables efforts de M. SeghersSeghers, Francois-Jean-BaptisteFrançois-Jean-Baptiste Seghers (Bruxelles, 17 janvier 1801 – Margency, 2 février 1881), chef d’orchestre. Il étudia le violon avec Baillot et fut l’un des fondateurs de la Société des Concerts du Conservatoire en 1828. Fervent défenseur de la musique de chambre, il organisait des séanceLire la suite… et le talent de ses instrumentistes, nous permet de compter sur une seconde et prochaine exécution à laquelle nous courrons avec le même empressement et le même bonheur qu’à la première.

Une très-intéressante soirée a eu lieu jeudi dans les salons de M. Henri HerzHerz, Henri H.Henri Herz (Vienne, 6 janvier 1803 – Paris, 5 janvier 1888), pianiste et compositeur. Il étudia le piano avec son père, Jacques Herz, puis avec Louis-Barthélemy Pradher au Conservatoire de Paris et obtint un premier prix en 1817. Il fonda une manufacture de pianos en 1825 en association avec leLire la suite…. M. Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite…, jeune pianiste âgé de onze ans à peine, paraissait pour la première fois devant un public qui s’attendait peu à voir un enfant dans l’artiste dont le nom brillait sur l’affiche à côté des noms de ChopinChopin, Frédéric-FrançoisFrédéric-François Chopin (Zelazowa près Varsovie, 1er mars 1810 – Paris, 17 octobre 1849), compositeur et pianiste. S’il étudia la musique avec Joseph Elsner, l’orgue et le piano avec Wilhelm Würfel, Chopin fut essentiellement un pianiste autodidacte.Ses premières compositions, des PoLire la suite…, de BachBach, Jean-SebastienJohann Sebastian Bach (Eisenach, 21 mars 1685 – Leipzig, 28 juillet 1750), organiste et compositeur. Il fut nommé organiste à la Neue Kirche d’Arnstadt de 1703 à 1707. Ses premières Å“uvres pour orgue datent de cette époque. Il devint organiste à la Blasiuskirche de Mulhausen en 1707 et éLire la suite… et de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…. M. RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite… a fait ses premières armes musicales en Allemagne, sous des maîtres qui lui ont donné cette pureté de style indispensable à l’exécution des ouvrages classiques ; revenu en France, il a continué ses études de clavier et d’harmonie, aidé des conseils de différents maîtres qui, tous, ont été séduits par les qualités précoces de leur élève, et qui ont entouré son jeune talent de toutes leurs sympathies. Le succès de M. RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite… est un vrai succès ; il chante sur son instrument avec un sentiment au-dessus de son âge ; son doigté est net et brillant, et jamais il ne surcharge son exécution de fioritures et d’arabesques d’un goût équivoque. On lui a fait bisser Musette et GavotteMusette et GavotteGavotte et Musette de Jean-Sébastien Bach. C’est le sixième mouvement de la 3eme des Suites anglaises en sol mineur BWV 808. Ce mouvement est composé d’une paire de Gavottes, la seconde étant intitulée La Musette.Lire la suite… de Bach ; on a applaudi à outrance le trio de Guillaume TellTrio de Guillaume Tell transcrit pour pianoTrio de Guillaume Tell transcrit pour piano par Emile Prudent. C’est le trio de Guillaume Tell, Arnold et Walter de l’acte II de Guillaume Tell dont l’incipit est : Quand l’Helvétie est un champ de suplice qu’a transcrit Prudent.Lire la suite…, transcrit par PrudentPrudent, Emile-Racine Gauthier ditÉmile-Racine Gauthier, dit Prudent (Angoulême, 3 février 1817 – Paris, 14 mai 1863), pianiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un premier prix de piano en 1833. Après avoir entendu Sigismond Thalberg en 1836, il se remit au travail durant quatre ans et se produisiLire la suite…, et un air d’ErnaniErnaniErnani, opéra en quatre actes sur un livret de Francisco Maria Piave,d’après Hernani de Hugo, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre La Fenice de Venise le 9 Mars 1844 et au Théâtre-Italien à Paris le 6 janvier 1846.Lire la suite…, transcrit par M. RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite… lui-même. Nous avons remarqué avec déplaisir, placé en évidence sur l’estrade, un pianiste fort gras qui paraissait ne pas voir sans envie la taille exiguë et le talent viril du jeune virtuose.

M. RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite… a joué sur un piano de BoisselotBoisselot, XavierXavier Boisselot (Montpellier, 3 décembre 1811 – Montpellier, 28 mars 1893), compositeur et facteur de piano. Après ses premières études à Marseille, il entra en 1830 au Conservatoire de musique de Paris d’abord dans la classe de Fétis puis dans celle de Lesueur. Il obtient le 1er Prix de RoLire la suite…, magnifique instrument qui, pour l’ampleur et la beauté du son, la douceur et l’égalité du clavier, a été admiré de tous les artistes.

Mme Nissen-SalomanNissen-Saloman, HenrietteHenriette Nissen-Saloman (Göteborg/ Suède, 12 mars 1819 – Bad Harburg, 27 août 1879), soprano. Élève de Chopin à Paris et de Manuel Garcia, elle débuta en 1842 au Théâtre-Italien dans le rôle d’Adalgisa dans La Norma (Bellini). De 1884 à 1845, elle connut de grands succès à l’OpéLire la suite… a chanté avec toute l’élégance et le charme d’une cantatrice de premier ordre une cavatine des PuritainsI Puritani (Les Puritains)Les Puritains (I Puritani), opera seria en trois actes sur un livret en italien de Carlo Pepoli mis en musique par Vicenzo Bellini et créé au Théâtre-Italien de Paris le 24 janvier 1835.Lire la suite…, et des mélodies suédoises très-originales et très-poétiques ; nous avions déjà fait connaissance avec le talent de Mme Nissen-SalomanNissen-Saloman, HenrietteHenriette Nissen-Saloman (Göteborg/ Suède, 12 mars 1819 – Bad Harburg, 27 août 1879), soprano. Élève de Chopin à Paris et de Manuel Garcia, elle débuta en 1842 au Théâtre-Italien dans le rôle d’Adalgisa dans La Norma (Bellini). De 1884 à 1845, elle connut de grands succès à l’OpéLire la suite… à la salle Sainte-Cécile, où elle a dit avec beaucoup de pureté la ballade de Preciosa, et au dernier concert du Conservatoire où elle s’est fait entendre pour la première fois dans un grand air de HændelHandel, Georges FredericGeorge Frideric Haendel (Halle, 23 février 1685 – Londres, 14 avril 1759), compositeur. Il étudia la composition avec Friedrich Wilhelm Zachow, organiste à Halle. En 1703, il accepta le poste de violoniste dans l’orchestre de Hambourg. C’est là qu’il composa son premier opéra, Almira (1Lire la suite….

Mme DreyfusDreyfus, CharlotteCharlotte Moyse épouse Dreyfus puis épouse Alexandre (Paris, 1816 – Paris, 28 janvier 1901), compositeur, organiste et virtuose de l’orgue-Alexandre. Elle épousa en premières noces Emmanuel Dreyfus puis en secondes noces Isaïe Alexandre (1804-1870), qui ne semble pas avoir de relation avec Lire la suite…, M. JacquardJacquard, Léon-JeanLéon-Jean Jacquard (Paris, 3 novembre 1826 – Paris, 27 mars 1886), violoncelliste. Il étudia le violoncelle avec Louis Norblin au Conservatoire de Paris où il obtint en 1844 un premier prix de violoncelle. Il joua surtout dans les formations de musique de chambre, dont la société de quatuorsLire la suite… et M. RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite… ont exécuté le beau trio, composé par M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…, sur un prélude de BachBach, Jean-SebastienJohann Sebastian Bach (Eisenach, 21 mars 1685 – Leipzig, 28 juillet 1750), organiste et compositeur. Il fut nommé organiste à la Neue Kirche d’Arnstadt de 1703 à 1707. Ses premières Å“uvres pour orgue datent de cette époque. Il devint organiste à la Blasiuskirche de Mulhausen en 1707 et éLire la suite…. M. JacquardJacquard, Léon-JeanLéon-Jean Jacquard (Paris, 3 novembre 1826 – Paris, 27 mars 1886), violoncelliste. Il étudia le violoncelle avec Louis Norblin au Conservatoire de Paris où il obtint en 1844 un premier prix de violoncelle. Il joua surtout dans les formations de musique de chambre, dont la société de quatuorsLire la suite… a joué ensuite une sérénade et une chanson villageoiseChanson VillageoiseChanson villageoise » et « Sérénade forment les Deux pièces pour violon ou violoncello et piano, op. 14, d’Édouard Lalo (1854).Lire la suite…, de M. E. Lalo : nous ne savons rien de plus frais et de plus coquet que ces deux petites bluettes auxquelles le public a fait l’accueil le plus chaleureux. M. JacquardJacquard, Léon-JeanLéon-Jean Jacquard (Paris, 3 novembre 1826 – Paris, 27 mars 1886), violoncelliste. Il étudia le violoncelle avec Louis Norblin au Conservatoire de Paris où il obtint en 1844 un premier prix de violoncelle. Il joua surtout dans les formations de musique de chambre, dont la société de quatuorsLire la suite… est un artiste ennemi du charlatanisme ; il ne cherche jamais son succès dans l’excentricité du trait ou dans l’affectation du sentiment ; son jeu est sobre, correct et élégant ; du reste, M. JacquardJacquard, Léon-JeanLéon-Jean Jacquard (Paris, 3 novembre 1826 – Paris, 27 mars 1886), violoncelliste. Il étudia le violoncelle avec Louis Norblin au Conservatoire de Paris où il obtint en 1844 un premier prix de violoncelle. Il joua surtout dans les formations de musique de chambre, dont la société de quatuorsLire la suite… a depuis longtemps sa place parmi nos meilleurs et nos plus habiles violoncellistes.

La belle romance d’ElisabethElisabeth ou la fille du proscritElisabeth ou La Fille du proscrit, opéra en trois actes sur un livret de Léon Brunswick et Adolphe de Leuven mis en musique par Gaetano Donizetti et créé au Théâtre-Lyrique le 31 décembre 1853.Lire la suite… a été chantée avec beaucoup d’expression par la délicieuse voix de M. LefortLefort, Jules-François-RenéJules-François-René Lefort (Paris, 27 janvier 1822 – Paris, 7 septembre 1898), ténor puis baryton. Il fit surtout une carrière dans les salons parisiens. En 1861, il parut sur la scène du Théâtre-Lyrique dans Le Neveu de Gulliver (Lajarte) avec peu de succès et ne renouvellera pas l’expéLire la suite…, qui a dit ensuite l’Hymne de Milton, de Spontini, accompagné par l’alto de M. Casimir NeyCasimir-Ney, LouisLouis-Casimir Escoffier, dit Casimir-Ney (Paris, 24 février 1801 – Arras, 3 février 1877), altiste et compositeur. Il épousa la cantatrice Caroline Nay (Dublin, ca. 1801 – Paris, 26 mars 1867) à Paris le 25 octobre 1823. Il publia en 1832 un trio pour cordes, sa première Å“uvre. En 1845, il dLire la suite…, et une scène intitulée : David chantant devant SaülDavid chantant devant SaülDavid chantant devant Saül. Scène pour baryton ou basse et piano sur des paroles d’Edouard Plouvier mises en musique par Luigi Bordèse.Lire la suite…. Pauvre Saül ! — N’oublions pas M. John ThomasThomas, JohnJohn Thomas (Bridgend, 1er mars 1826 – Londres, 19 mars 1913), harpiste et compositeur. Il étudia la harpe avec son père et gagna un concours de harpe en 1838. Il étudia à l’École Royale de Musique de Londres avec Cipriani Potter (composition), C. J. Read (piano) et J.B. Chatterton (harpe)Lire la suite…, dont le talent de harpiste peut rivaliser avec celui de M. Félix Godefroid.

L’Opéra s’occupe de monter la VestaleVestale, LaLa Vestale, tragédie lyrique en trois actes sur un livret d’Etienne de Jouy mis en musique par Gaspare Spontini et créé à l’Opéra de Paris le 11 décembre 1807.Lire la suite… de Spontini pour la continuation des débuts de Mlle Sophie Cruvelli Cruvelli, SophieJeanne-Sophie-Charlotte Cruwell dite Sophie Cruvelli (Bielefeld/Allemagne, 12 mars 1826 – Monte-Carlo, 6 novembre 1907), soprano. Elle étudia le chant avec Giulio Marco Bordogni à Paris et Francesco Lamperti à Milan. Elle fit son début au Théâtre La Fenice de Venise en 1847 et au Théâtre-ItaLire la suite…; nous aurons bientôt après La Nonne sanglante Nonne sanglante, LaLa Nonne sanglante, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe et de Germain Delavigne mis en musique par Charles Gounod, créé à l’Opéra de Paris le 18 octobre 1854.Lire la suite…de M. Charles GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…, et c’est, dit-on, Mlle WertheimberWertheimber, PalmyrePalmyre Wertheimber (Paris, 9 septembre 1832 – Paris, 9 mai 1917), contralto. Elle étudia au Conservatoire de Parie où elle obtint les 1er Prix de chant et d’opéra et d’opéra-comique en 1851. Elle débuta à l’Opéra-Comique en 1852 participant cette année aux créations du Carillonneur dLire la suite… qui sera chargée du rôle destiné dans le principe à Mme TedescoTedesco, FortunataFortunata Tedesco (Mantoue, 14 décembre 1826 – ?), contralto italienne. Elle débuta à la Scala à Milan en 1844 avant de se produire avec succès sur les scènes italiennes, à Vienne, puis en tournée en Amérique du Nord de 1847 à 1850. Elle fut engagée en 1851 à l’Opéra de Paris, où eLire la suite…. Mlle WertheimberWertheimber, PalmyrePalmyre Wertheimber (Paris, 9 septembre 1832 – Paris, 9 mai 1917), contralto. Elle étudia au Conservatoire de Parie où elle obtint les 1er Prix de chant et d’opéra et d’opéra-comique en 1851. Elle débuta à l’Opéra-Comique en 1852 participant cette année aux créations du Carillonneur dLire la suite… a été cédée par M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite… à M. Nestor Roqueplan, et nous avons tout lieu de croire que le talent de cette excellente cantatrice, qui a une des plus belles voix de contralto que nous connaissions, sera mieux utilisé à l’Opéra qu’il ne l’a été à l’Opéra-Comique. Ses débuts dans le ProphèteProphète, LeLe Prophète, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et Emile Deschamps mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra de Paris le 16 avril 1849.Lire la suite… et dans la FavoriteFavorite, LaLa Favorite, opéra en quatre actes sur un livret de Alphonse Royer et Gustave Vaëz mis en musique par Gaetano Donizetti et créé à l’Opéra de Paris le 2 décembre 1840.Lire la suite… lui ont valu le plus éclatant succès.

Nous venons d’entendre à la salle Sainte-Cécile une symphonie en mi bémolSymphonie no. 1 en mi bémol majeurSymphonie pour orchestre no. 1 en mi bémol majeur Op. 2 de Camille Saint-Saëns.  Composée à dix-sept ans, la symphonie fut créée le 18 décembre 1853 à la salle Sainte-Cécile de Paris par la Société  Sainte-Cécile sous la direction de  François Seghers à qui elle est dédiée. C’esLire la suite…, dont l’auteur est M. Camille Saint-SaënsSaint-Saëns, Charles-CamilleCharles-Camille Saint-Saëns (Paris, 9 octobre 1835 – Alger, 16 décembre 1921), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia le piano avec Camille Stamaty et donna son premier concert public en 1843. Il étudia au Conservatoire de Paris avec François Benoist (orgue) et Fromental Halévy (compoLire la suite…. Cette Å“uvre, richement instrumentée et pleine de jolies pensées mélodiques, a été accueillie par de chaleureux applaudissements ; l’andante surtout est très-remarquable. La symphonie de M. Saint-SaënsSaint-Saëns, Charles-CamilleCharles-Camille Saint-Saëns (Paris, 9 octobre 1835 – Alger, 16 décembre 1921), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia le piano avec Camille Stamaty et donna son premier concert public en 1843. Il étudia au Conservatoire de Paris avec François Benoist (orgue) et Fromental Halévy (compoLire la suite…, remise sans nom d’auteur au comité de Sainte-Cécile, avait déjà été exécutée dans la séance que cette Société consacre chaque année à l’audition d’ouvrages de jeunes compositeurs inconnus.

La France musicale donnera dimanche soir, dans les salons de M. Henri HerzHerz, Henri H.Henri Herz (Vienne, 6 janvier 1803 – Paris, 5 janvier 1888), pianiste et compositeur. Il étudia le piano avec son père, Jacques Herz, puis avec Louis-Barthélemy Pradher au Conservatoire de Paris et obtint un premier prix en 1817. Il fonda une manufacture de pianos en 1825 en association avec leLire la suite…, une des plus belles soirées musicales de la saison ; les noms de nos plus célèbres artistes sont sur le programme, et en première ligne celui de Mme UgaldeUgalde, DelphineDelphine Ugalde née Beaucé (Paris, 3 décembre 1829 – Paris, 19 juillet 1910), soprano. Elle étudia avec Mme Cinti-Damoreau et débuta en 1848 à l’Opéra-Comique. Elle y fit de nombreuses créations dont : Le Toréador (Adam) en 1849, La Dame de Pique (Halévy) en 1850, Galathée (Massé) enLire la suite…, cette merveilleuse cantatrice que l’Opéra-Comique ne remplacera jamais. Avoir laissé échapper un pareil rossignol quand il était si facile de le retenir en dorant comme il convenait les barreaux de sa cage !