Saint-Saëns, Charles-Camille
Charles-Camille Saint-Saëns (Paris, 9 octobre 1835 – Alger, 16 décembre 1921), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia le piano avec Camille Stamaty et donna son premier concert public en 1843. Il étudia au Conservatoire de Paris avec François Benoist (orgue) et Fromental Halévy (composition) et obtint un 1er prix d’orgue en1851. Il devint titulaire des orgues de l’église de Saint-Merry en 1853 puis à l’église de La Madeleine (1858-1877). Il débuta sa carrière comme pianiste et compositeur de musique instrumentale. Sa Symphonie en mi bémol majeur n° 1, op. 2 (1853) fut sa première œuvre symphonique. De 1861 à 1865, il enseigna le piano à l’École Niedermayer et eut pour élèves Gabriel Fauré et André Messager entre autres. Refugié en Angleterre pendant la Commune (1871), il joua pour la reine Victoria à deux reprises au palais Windsor et y étudia les partitions des compositeurs anglais du passé et d’Haendel en particulier. De retour à Paris, il fonda la Société nationale de musique (1871) dont le but était de favoriser les compositeurs français contemporains. En 1875, il fut invité à se produire comme pianiste et compositeur à Saint-Pétersbourg. En 1881 il fut élu à l’Académie des beaux-arts et fut promu officier de la Légion d’honneur en 1884. Il fut de nouveau invité à Saint-Pétersbourg en 1887. Dans les années 1890, il se produisit beaucoup en tournées en Europe, en Afrique du Nord, en Extrême-Orient et en Amérique du Sud. Avec Charles Bordes et Vincent d’Indy, il édita à partir de 1895 l’œuvre complète de Rameau chez Durand. Commandeur de la Légion d’honneur en 1900, il fut élu président de l’Académie des beaux-arts en 1901 en fut décoré de l’ordre royale de Victoria en 1902. Il fit sa première tournée en Amérique du Nord en 1906. Il composa la première musique pour film : L’Assassinat du duc de Guise (1908), reçut la grande croix de la Légion d’honneur (1913) et continua de se produire en tournées à travers le monde (États-Unis en 1915). Après avoir donné un concert à Dieppe pour les 75 ans de ses débuts comme pianiste, il se rendit à Alger où il décéda à l’âge de 86 ans d’une pneumonie. Il composa abondamment et dans tous les genres : 12 opéras dont Samson et Dalila (1877) et Henry VIII (1883), 5 concertos pour piano, 3 concertos pour violon, 2 concertos pour violoncelle, 6 symphonies dont la Symphonie no. 3 avec orgue (1886), 4 poèmes symphoniques dont La Danse macabre (1874), beaucoup de musique de chambre dont 2 sonates pour violon et piano, 2 sonates pour violoncelle et piano, 3 quatuors à cordes, 2 quatuors avec piano, 2 trios avec piano, des mélodies, des œuvres chorales et des œuvres religieuses dont 3 oratorios (Oratorio de Noel (1863) et Le Déluge (1876)), et une messe de Requiem (1878).