La Gazette du Nord, 14 avril 1860, p. 5-6 (article signé E. Reyer).
Chronique musicale.
On s’étonne chaque année de la prodigieuse quantité de concerts qui se donnent à Paris, concerts dont les affiches multicolores ne sont pas même une distraction pour les gens qui se promènent sur le boulevard. On lit une affiche de théâtre ; on ne lit pas une affiche de concert, à moins qu’un nom célèbre n’attire vos regards, en vous faisant regretter le plus souvent de ne pas être assez riche ou assez mélomane pour payer dix ou quinze francs le prix d’une stalle. Et l’on s’étonnerait bien davantage si l’on savait toutes les formalités qu’il faut remplir, toutes les démarches qu’il faut faire, toutes les difficultés qu’il faut surmonter pour arriver à organiser un concert dont on est quelquefois le héros, mais le bénéficiaire, jamais. Les exceptions sont fort rares : j’en parlerai tout à l’heure. Un concert à orchestre coûte beaucoup d’argent ; une soirée musicale avec un piano, un harmonium, un violon ou une clarinette en coûte certainement beaucoup moins ; mais réduit à ces simples éléments, un concert n’a guère d’attraits que pour les amis du virtuose. Et encore ! ce public ami qui applaudit avec si peu de conviction et tant de courtoisie se vantera le lendemain de son dévouement de la veille.
Il y a depuis quelques années à Paris des agences qui se chargent d’éviter aux artistes les ennuis des formalités à remplir pour être en règle vis-à -vis de l’autorité, d’abord, puis du bureau de bienfaisance et de la société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, vulgairement nommées la société Henrichs. Mais ces agences dont je parle, si délicates et si discrètes qu’elles soient dans leurs rapports avec les artistes, ne sont pas des établissements purement philanthropiques.
Un artiste arrive à Paris : il est connu ou inconnu, peu importe ; du moment qu’il veut donner un concert, sa réputation ne le met pas à l’abri des mille petites misères par lesquelles il devra passer avant d’arriver sur l’estrade. Son premier soin sera sans doute de louer une salle, et s’il s’y prend au commencement de la saison, il aura peut-être la certitude de pouvoir choisir tel jour, telle date qui sera à sa convenance. Il semblerait au premier abord que le propriétaire d’une salle de concert ayant le droit de donner des concerts dans sa salle, le local une fois mis à la disposition de l’artiste, celui-ci n’a plus qu’à s’assurer le concours de quelques chanteurs ou exécutants et à afficher son concert. Il n’en est point ainsi. Pour une formalité que l’artiste aura oublié de remplir, pour un visa qu’il aura négligé de demander, les portes de la salle seront fermées, et le public, quelle que soit son affluence, ne parviendra pas à se les faire ouvrir. C’est ce qui est arrivé précisément mardi dernier à la salle BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…. J’entrais vers neuf heures dans le passage de l’Opéra : l’une des galeries était encombrée de gens qui parlaient à haute voix et gesticulaient en donnant tous les signes d’une vive impatience. Autrefois j’aurais pu croire à une émeute de coulissiers ; mais aujourd’hui une pareille supposition est tout à fait impossible. Je me glissai au milieu du groupe le plus animé et j’appris bientôt la cause de toute cette agitation, de tout ce tumulte : un concert avait été annoncé pour huit heures : il était neuf heures et les portes ne s’ouvraient pas.
Hélas ! les portes ne devaient pas s’ouvrir. Je montai alors chez le propriétaire de la salle BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite… et je le trouvai en conférence avec un petit jeune homme de dix-sept à dix-huit ans, dont le costume noir faisait ressortir la blancheur de sa cravate. C’était le bénéficiaire, un petit juif polonais appelé Schrick ou Schrack et parlant le français à peu près aussi couramment qu’un professeur de langues orientales parle le chinois ou l’hindoustani. Il avait payé d’avance le prix de location de la salle et voulait absolument donner son concert. On eut toutes les peines du monde à lui faire comprendre qu’il ne suffisait pas de louer une salle, même en en payant le prix d’avance, pour pouvoir y installer des artistes sur une estrade et un public sur des banquettes. Il faut adresser une demande au préfet de police, lequel, après avoir examiné votre demande, la renvoie au commissaire du quartier où la salle est située. Ledit commissaire avertit alors le chef du poste de police le plus voisin, afin que celui-ci ait à déléguer un certain nombre d’agents qui, au jour fixé et à l’heure dite, seront chargés de veiller au maintien de l’ordre et à la rigoureuse exécution du programme. Le programme doit être revêtu du visa du ministère d’Etat et si le droit des pauvres n’est pas acquitté d’avance, un employé de l’administration doit être au contrôle afin de pouvoir calculer, d’après le nombre de billets qui lui seront présentés, la somme à prélever au profit des indigents. Ce droit des pauvres est ordinairement débattu de gré à gré entre le directeur de l’administration et le bénéficiaire ; il varie depuis vingt francs, au minimum, jusqu’à trois ou quatre cents francs, suivant le talent, la réputation ou la célébrité de l’artiste. Il est assez naturel, en effet, de ne pas imposer le petit violoniste Schrack ou Schrick à un taux aussi élevé que le grand chanteur TamberlickTamberlick, EnricoEnrico Tamberlick (Rome, 16 mars 1820 – Paris, 13 mars 1889), ténor. Après avoir étudié à Rome, à Naples et à Bologne, il fit ses débuts au Teatro del Fondo de Naples en 1843. Dès 1850, il se produisit chaque année à Londres dans les rôles de ténors héroïques, notamment Arnold (GuilLire la suite…. Cet impôt ainsi calculé à l’amiable s’appelle un abonnement. Schrick avait négligé de s’abonner et de donner avis de son concert à l’administration des pauvres. II avait également négligé de soumettre son programme au visa du ministère. On comprend que cette mesure est établie dans l’intérêt des mÅ“urs dont l’autorité s’est constituée en tout temps la gardienne fidèle. Qu’arriverait-il, grand Dieu ! si un artiste s’avisait de blesser par quelque chansonnette trop grivoise les chastes oreilles des dilettanti accourus en toute confiance à son concert. Quand on va au Palais-Royal ou à tel autre théâtre que je ne veux pas nommer, on se doute bien de ce qu’on y verra, de ce qu’on y entendra, et ceux-là qui ont le plus d’innocence et d’ingénuité savent déjà par l’enseigne de la maison que la muse y est très-peu vêtue ; mais voyez-vous d’ici la stupeur, l’indignation de cette mère de famille, obligée de subir entre deux sonates quelques-unes de ces drôleries empruntées au répertoire de l’immoralité ! Franchement on ne peut laisser à un petit polonais tel que Schrick (car je crois bien que c’est Schrick qu’il s’appelle) le soin de discerner si tel morceau de violon, je veux dire si telle chansonnette est morale ou ne l’est pas. Et d’ailleurs l’absence de M. le contrôleur du droit des pauvres, le défaut de quittance de M. le directeur de l’administration suffisait pour que le concert n’eut pas lieu. Schrick ne comprenait pas, mais il a été admirable de consternation quand il a vu poser sur l’affiche de son concert, une seconde affiche écrite à la main qui informait le public murmurant que par indisposition le concert n’aurait pas lieu et qu’il était renvoyé au vendredi treize. Un vendredi et un treize ! Après tout les juifs polonais ne sont-ils peut être pas fatalistes. Schrick a demandé par indisposition de qui le concert n’avait pas lieu. On lui a répondu que c’était lui qui était malade et il est allé se coucher.
Puisqu’il y a des agences qui veulent bien se charger des rapports à établir entre l’artiste et les autorités ou administrations compétentes, on trouvera sans doute qu’il eût été bien plus simple d’engager Schrick à s’adresser à l’une de ces agences. Cela eut été plus simple en effet, mais non pas plus économique, car, je le répète, les agences de concerts ne sont pas et ne peuvent pas être des établissements purement philanthropiques. Et, si bénéficiaire que l’on soit, on peut ne pas se soucier d’ajouter une certaine somme à la liste des dépenses déjà si considérables qu’entraîne après elle ou pour mieux dire avant elle, une soirée musicale.
Il n’y a que deux sortes de concerts qui soient réellement productifs : ce sont les concerts dits de bienfaisanceEnfance du Christ, L’L’Enfance du Christ, trilogie sacrée pour récitant (ténor), soli, chÅ“ur et orchestre sur un livret et une musique de Hector Berlioz, créée à la salle Herz à Paris le 10 décembre 1854. Les trois parties de cette Å“uvre ont pour titre: Le Songe d’Hérode; La Fuite en Egypte; L’ArrivéLire la suite… et les concerts offerts annuellement par certains professeurs à leurs élèves ou par certains artistes aux gens du monde qui ont exploité leur talent pendant toute la saison. Ces concerts-là pourraient être cotés à la Bourse comme les actions des chemins de fer et autres valeurs industrielles. Quant aux artistes qui donnent des concerts en comptant sur les séductions que leur talent et leur renommée peuvent exercer auprès du public, combien m’en citerait-on, aujourd’hui, qui vivent de ce métier-là ? Certes, M. Richard WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 à Lire la suite…, avant d’arriver à Paris, était précédé d’une renommée qui devait éveiller au plus haut point l’intérêt et la curiosité du monde musical. M. WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 à Lire la suite… a donné trois concerts au Théâtre-Italien. Eh bien, s’il n’en a donné que trois, c’est que ses moyens ne lui ont pas permis d’en donner quatre. Demandez à M. Berlioz, pourquoi il ne fait pas exécuter au moins une fois par an quelqu’une de ses belles symphonies : l’Enfance du ChristEnfance du Christ, L’L’Enfance du Christ, trilogie sacrée pour récitant (ténor), soli, chÅ“ur et orchestre sur un livret et une musique de Hector Berlioz, créée à la salle Herz à Paris le 10 décembre 1854. Les trois parties de cette Å“uvre ont pour titre: Le Songe d’Hérode; La Fuite en Egypte; L’ArrivéLire la suite…, la Damnation de FaustDamnation de Faust, LaLa Damnation de Faust, légende dramatique en quatre parties, Op. 24, pour solistes, double chÅ“ur, chÅ“ur d’enfants et orchestre sur un texte de Gérard de Nerval traduit de Wolfganf von Goethe avec des ajouts d’Almire Gandonnière, mis en musique par Hector Berlioz et créé à l’Opéra-ComLire la suite… ou Roméo et JulietteRomeo et JulietteRoméo et Juliette, symphonie dramatique, Op. 17, pour solistes, chÅ“ur et orchestre sur un texte d’Emile Deschamps d’après William Shakespeare, composée par Hector Berlioz et créée à la Salle du Conservatoire de Paris le 24 novembre 1839.Lire la suite…. M. Berlioz vous répondra : c’est parce que je ne suis pas riche. Si VieuxtempsVieuxtemps, HenriHenri Vieuxtemps (Verviers/Belgique, 17 février 1820 – Mustapha/Algérie, 6 juin 1881), violoniste et compositeur. Enfant prodige, il se produisit en concerts à Bruxelles dès l’âge de sept ans, attirant l’attention du violoniste Charles de Bériot qui le fit venir à Paris, où il débuta enLire la suite… ne s’est pas fait entendre cet hiver à Paris et LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite… non plus, c’est qu’ils veulent faire des économies. Heureusement pour eux, comme le dit je ne sais quel refrain de M. BarateauBarateau, EmileÉmile Barateau (Bordeaux, ? 1792 – Paris, 16 février 1870), poète. Il étudia le droit et devint secrétaire du comte de Martignac. Quand Martignac succéda à Villèle au ministère de l’intérieur, Barateau devint chef de son ministère. A la chute de Martignac, en août 1829, Barateau fut noLire la suite… ou de M. ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite…, leur gloire n’en souffrira pas. Mais un artiste inconnu qui a un chef-d’œuvre en portefeuille et qui en est réduit à vivre de son propre talent, comment s’y prendra-t-il pour faire connaître ce chef-d’œuvre, ce concerto ou cette symphonie ? Se mettra-t-il en quête d’un Mécène dans un pays où les Mécènes sont passés à l’état de mythes ?
Je l’ai dit ailleurs qu’ici : il y a à Paris des théâtres lyriques, des théâtres subventionnés, mais il n’y a pas de salle de concert administrée comme le sont ces théâtres, avec un personnel de chanteurs et d’instrumentistes. Cela existe ailleurs, pourquoi cela n’existe-t-il pas chez nous ? Un compositeur frappe pendant dix ans à la porte d’un théâtre : on finit par lui ouvrir. A quelle porte doit frapper le musicien qui écrit des oratorios et des symphonies ou le virtuose qui a besoin d’un orchestre pour accompagner l’œuvre qu’il interprète ?
Et je m’étonne de plus en plus de la prodigieuse quantité de concerts qui se donnent à Paris, chaque année à la même époque, avec une persistance, qui de la part de quelques artistes ressemble à de l’entêtement. Car pour quelques-uns il n’y a pas plus de gloire que de profit à venir périodiquement tapoter en public la même fantaisie, la même sonate ou vocaliser la même cavatine.
Je ne me vante pas d’avoir assisté à tous les concerts avec ou sans orchestre, à toutes les soirées musicales de la saison ; mais je puis dire que j’ai rempli ma tâche de critique aussi consciencieusement que cela m’a été possible, ubiquité à part ; car l’on sait qu’à l’époque où les concerts sévissent il y en a souvent trois ou quatre le même soir.
J’ai entendu des virtuoses de tous les rangs et de tous les âges ; les plus jeunes, les tout petits m’attristent bien plus qu’ils ne m’étonnent ; la plupart d’entre eux n’ont eu pour seul rudiment que la biographie de MozartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite… et attendent avec plus ou moins d’impatience l’instant où ils seront bercés sur les genoux d’une belle reine. Où vont tous ces petits prodiges !
Dans la pléiade des virtuoses les pianistes sont en majorité. Emile Prudent est toujours le chef de l’école française ; c’est un des rares pianistes dont les compositions aient une valeur réelle. Il a le sentiment de la poésie et de la couleur : les voix de la nature chantent en lui et ses meilleures inspirations s’appellent : l’Aurore dans les boisAurore dans les bois, L’L’Aurore dans les bois, caprice pour piano op. 57 de Emile Prudent, L. Escudier, Paris, 1860.Lire la suite…, le Murmure du ruisseau [Le Chant du ruisseau], la PrairieConcerto pour piano La PrairieConcerto pour piano et orchestre en ré majeur, op. 48, « La Prairie », d’Émile Prudent.Lire la suite… et le Chant du lac tranquilleChant du lac tranquille, LeLe Chant du lac tranquille op. 58 pour piano composé par Emile Prudent.Lire la suite….
M. Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite… a donné une série de concerts avec M. SivoriSivori, Ernesto CamilloErnesto Camillo Sivori (Gènes, 25 octobre 1815 – Gênes, 19 février 1894), violoniste et compositeur. Élève de Niccolo Paganini, il se produisit dans toute l’Europe, mais surtout à Londres où il fonda en 1845 The Beethoven Quartet Society et collabora avec Berlioz au sein de la New PhilharLire la suite…. Voilà deux noms auxquels il n’est pas besoin d’accoler de sonores épithètes. Une sonate de MozartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite… ou de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite… exécutée par ces deux artistes ne laisse rien à désirer aux amateurs les plus raffinés de musique classique. La dernière publication de M. Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite… est une marcheMarche nocturneMarche nocturne pour piano op.23 de Théodore Ritter.Lire la suite… fort brillante écrite dans le style des maîtres allemands. On voit que M. Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite… n’a pas été élevé à l’école des fantaisies, des caprices et des bagatelles.
Je citerai M. Emile Forgues pour la rapidité de ses octaves ; un piano d’Erard sonne comme un orchestre sous les doigts vigoureux et merveilleusement agiles de cet exécutant hors ligne. Je connais de M. Emile Forgues des fragments très-remarquables d’un concerto qui n’a point encore été joué en entier ; probablement par quelques-unes des raisons que j’ai détaillées plus haut.
L’Allemagne nous a envoyé M. Hans de BulowBulow, Hans Guido Freiherr vonHans Guido Freiherr von Bülow (Dresde, 8 janvier 1830 – Le Caire/Egypte, 12 février 1894), pianiste et chef d’orchestre. Il prit des leçons de piano avec Friedrich Wieck, père de Clara Schumann puis de composition avec Max Eberwein à Dresde et Louis Plaidy (piano) et Moritz Hauptmann (composiLire la suite… [von Bulow]Bulow, Hans Guido Freiherr vonHans Guido Freiherr von Bülow (Dresde, 8 janvier 1830 – Le Caire/Egypte, 12 février 1894), pianiste et chef d’orchestre. Il prit des leçons de piano avec Friedrich Wieck, père de Clara Schumann puis de composition avec Max Eberwein à Dresde et Louis Plaidy (piano) et Moritz Hauptmann (composiLire la suite…, le gendre et l’élève de LisztLiszt, FranzFranz Liszt (Raiding, 22 octobre 1811 – Bayreuth, 31 juillet, 1886), pianiste et compositeur. Il étudia le piano d’abord avec son père puis grâce à une bourse étudia à Vienne avec Czerny pour le piano et Salieri pour la composition. Ses premiers récitals en 1823 à Vienne et à Pest firenLire la suite…, un artiste d’un très-grand mérite dont j’ai eu l’occasion de parler déjà , M. Alfred JaëllJaëll, AlfredAlfred Jaëll (Trieste, 5 mars 1832 – Paris, 27 février 1882), pianiste. Fils d’un musicien fondateur d’un conservatoire de musique à Trieste, il étudia avec Carl Czerny à Vienne puis avec Ignaz Moscheles avant d’effectuer, à partir de 1844, des tournées de concerts en Italie, en AllemLire la suite…, pianiste de la cour du Hanovre et M. Jacques BaürBaur, JulesJules Baur (Aix-la-Chapelle, 26 juin 1829 – ?), pianiste et compositeur. Fils d’un musicien professeur au collège royal d’Aix-la-Chapelle, il étudia avec Mendelssohn. Après avoir fait des tournées de concert en Allemagne, Hollande, Belgique et France, il se fixa à Lille vers 1855 et donna pLire la suite… [Baur]Baur, JulesJules Baur (Aix-la-Chapelle, 26 juin 1829 – ?), pianiste et compositeur. Fils d’un musicien professeur au collège royal d’Aix-la-Chapelle, il étudia avec Mendelssohn. Après avoir fait des tournées de concert en Allemagne, Hollande, Belgique et France, il se fixa à Lille vers 1855 et donna pLire la suite… qui lui aussi est un des meilleurs élèves de LisztLiszt, FranzFranz Liszt (Raiding, 22 octobre 1811 – Bayreuth, 31 juillet, 1886), pianiste et compositeur. Il étudia le piano d’abord avec son père puis grâce à une bourse étudia à Vienne avec Czerny pour le piano et Salieri pour la composition. Ses premiers récitals en 1823 à Vienne et à Pest firenLire la suite….
M. Vincent AdlerAdler, VincentVincent Adler (Raab (Gyor)/Hongrie, 3 avril 1826 – Genève, 4 janvier 1871), pianiste. Il étudia le piano et la composition à Budapest avec son beau-frère Ferenc Erkel puis à Vienne. Il fit une carrière de pianiste et se fixa à Paris où ses compositions furent publiées dès 1854. Il fut nommLire la suite… et Mlle Serafina Vrabély [Seraphine von Vrabely] viennent de la Hongrie. Le jeu de M. AdlerAdler, VincentVincent Adler (Raab (Gyor)/Hongrie, 3 avril 1826 – Genève, 4 janvier 1871), pianiste. Il étudia le piano et la composition à Budapest avec son beau-frère Ferenc Erkel puis à Vienne. Il fit une carrière de pianiste et se fixa à Paris où ses compositions furent publiées dès 1854. Il fut nommLire la suite… a une puissance, une netteté et une élégance qui permettent de le classer parmi les célébrités du piano ; Mlle Serafina Vrabély est si belle qu’on lui pardonnerait volontiers de ne pas avoir de talent. J’en puis dire autant de Mlle Ingeborg Starck qui, à Paris, comme à Saint-Pétersbourg est sûre de son double succès de femme et d’artiste.
M. ZarzyckyZarzycki, AlexandreAlexandre Zarzycki (Lvov/ Pologne, 26 février 1834 – Varsovie, 1er novembre 1895), pianiste et compositeur. Il étudia le piano à Berlin avec Rudolf Viole et la composition à Paris avec Henri Reber. Il débuta à Paris le 30 mars 1860 dans un concert où il interpréta ses propres compositionsLire la suite… [Zarzycki]Zarzycki, AlexandreAlexandre Zarzycki (Lvov/ Pologne, 26 février 1834 – Varsovie, 1er novembre 1895), pianiste et compositeur. Il étudia le piano à Berlin avec Rudolf Viole et la composition à Paris avec Henri Reber. Il débuta à Paris le 30 mars 1860 dans un concert où il interpréta ses propres compositionsLire la suite… m’a charmé par le brio et la pureté de son exécution : il est l’auteur d’un concerto dont le style est très-net, très soutenu, et dont l’instrumentation annonce une grande habileté dans le maniement de l’orchestre.
Mme SzarvadySzarvady, WilhelmineWilhelmine Szarvady née Clauss (Prague, 12 décembre 1832 – Paris, 1er septembre 1907), pianiste. Elle fit une tournée en Allemagne où son talent fut remarqué par Liszt et Moscheles et débuta à Paris le 25 février 1851 dans un concert dirigé par Berlioz. Elle perfectionna son éducation aLire la suite… (Wilhelmine Clauss) excelle, comme on sait, dans l’interprétation de la musique classique, ce qui ne l’a point empêchée à chacun de ses deux concerts de placer sur son programme Robert Schumann à côté de MozartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite…, de MendelssohnMendelssohn, FelixJacob-Ludwig-Felix Mendelssohn-Bartholdy (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre 1847), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter et le piano avec Berger et se lia d’amitié avec Goethe. Enfant surdoué, ses premières compositions datent de 1819 et à douze ans il avait déjà cLire la suite… et de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…. La musique de SchumannSchumann, RobertRobert Alexander Schumann (Zwickau, 8 juin 1810 – Endenich près Bonn, 29 juillet 1856), compositeur. Il étudia le droit avant de se consacrer à la musique. Entre 1829 et 1840, il composa essentiellement des pièces pour piano telles que Carnaval op. 9, Études symphoniques op. 13, Scènes Lire la suite… est très-appréciée en Allemagne et fort peu connue en France ; Mme SzarvadySzarvady, WilhelmineWilhelmine Szarvady née Clauss (Prague, 12 décembre 1832 – Paris, 1er septembre 1907), pianiste. Elle fit une tournée en Allemagne où son talent fut remarqué par Liszt et Moscheles et débuta à Paris le 25 février 1851 dans un concert dirigé par Berlioz. Elle perfectionna son éducation aLire la suite… a assez de talent pour nous la faire connaître et pour nous la faire aimer.
J’étais aux deux matinées musicales de M. Louis LacombeLacombe, LouisLouis Trouillon Lacombe, dit Louis Lacombe (Bourges, 26 novembre 1818 – Saint-Vaast-la-Hougue, 30 septembre 1884), pianiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint en 1831 un 1er prix de piano dans la classe de Zimmerman. De 1834 à 1839, il fit une longue tournée européeLire la suite…. Comme compositeur et comme exécutant M. LacombeLacombe, LouisLouis Trouillon Lacombe, dit Louis Lacombe (Bourges, 26 novembre 1818 – Saint-Vaast-la-Hougue, 30 septembre 1884), pianiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint en 1831 un 1er prix de piano dans la classe de Zimmerman. De 1834 à 1839, il fit une longue tournée européeLire la suite… jouit d’une très-grande réputation et d’une réputation méritée. Il a écrit des symphonies et des opéras, des études, des trios, des quatuors et de simples mélodies. Et après de longues années de succès dans tous les genres, M. LacombeLacombe, LouisLouis Trouillon Lacombe, dit Louis Lacombe (Bourges, 26 novembre 1818 – Saint-Vaast-la-Hougue, 30 septembre 1884), pianiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint en 1831 un 1er prix de piano dans la classe de Zimmerman. De 1834 à 1839, il fit une longue tournée européeLire la suite… en est encore à aspirer au théâtre ! L’auteur d’Arva et de l’AmourConcerto pour piano La PrairieConcerto pour piano et orchestre en ré majeur, op. 48, « La Prairie », d’Émile Prudent.Lire la suite… fait antichambre tout comme l’auteur de Cucupêtre et de la Soupente magique !…
Depuis que les salons de M. Erard ont été agrandis et somptueusement décorés, ils sont très-recherchés par les artistes. C’est chez M. Erard qu’ont eu lieu les deux soirées données par M. Hans SoelingSeeling, HansHans Seeling (Prague, 14 février 1828 – Prague 26 mai 1862), pianiste et compositeur. Il fit ses débuts en Italie puis se produisit en orient. Il donna des concerts à Paris en 1859 et 1860 puis en Allemagne. Il composa des Å“uvres pour piano dont Loreley op. 2, Impromtu et romance op. 8, BarcaLire la suite… [Seeling]Seeling, HansHans Seeling (Prague, 14 février 1828 – Prague 26 mai 1862), pianiste et compositeur. Il fit ses débuts en Italie puis se produisit en orient. Il donna des concerts à Paris en 1859 et 1860 puis en Allemagne. Il composa des Å“uvres pour piano dont Loreley op. 2, Impromtu et romance op. 8, BarcaLire la suite…, pianiste allemand, qui est venu demander au public parisien la consécration des succès qu’il obtient chaque année en Russie. M. Hans SoelingSeeling, HansHans Seeling (Prague, 14 février 1828 – Prague 26 mai 1862), pianiste et compositeur. Il fit ses débuts en Italie puis se produisit en orient. Il donna des concerts à Paris en 1859 et 1860 puis en Allemagne. Il composa des Å“uvres pour piano dont Loreley op. 2, Impromtu et romance op. 8, BarcaLire la suite… appartient à la meilleure école du piano : il est à la fois un excellent musicien et un très-habile virtuose.
C’est aussi dans les salons de M. Erard que M. Charles Lebouc a donné ses trois concerts de musique classique. M. LeboucLebouc, Charles-JosephCharles-Joseph Lebouc (Besançon, 22 décembre 1822 – Hyères, 7 mars 1893), violoncelliste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un premier prix de violoncelle en 1844. Il fut membre de l’orchestre de l’Opéra de 1846 à 1848 et l’année suivante de la Société desLire la suite… est un de nos violoncellistes les plus distingués : il est membre de la société des concerts du Conservatoire, ce qui pour un artiste équivaut à des titres de noblesse. Mme Gaveaux-SabatierGaveaux-Sabatier, EmilieÉmélie-Perrine-Suzanne Bénazet, dite Mme Gaveaux-Sabatier (Paris 7 juillet 1820 – Paris, 11 octobre 1896), soprano. Elle débuta en 1842 et fit une carrière de chanteuse dans les concerts et les salons. Reyer la surnomma « La fauvette des salons » et lui dédia une de ses premières mélodies,Lire la suite… et Mme MattmannMattmann, LouiseLouise-Amélie Mattmann (Bordeaux, ca. 1836 – Paris, 12 septembre 1861), pianiste. Enfant prodige, elle fut découverte par la duchesse d’Orléans en 1837 qui prit en charge les frais de ses études avec Friedrich Kalkbrenner. Louise Mattmann donna son premier concert public à Paris en 1840. AvecLire la suite…, MM. LeroyLeroy, Adolphe-MartheAdolphe-Marthe Leroy (Saint-Germain-en-Laye, 16 août 1827 – Argenteuil, 1er septembre 1880), clarinettiste. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un premier prix en 1845. Membre de la Société des Concerts du Conservatoire à partir de 1851 et de la Chapelle impériale en 1853, il jouaLire la suite…, PaulinPaulin, Louis-JosephLouis-Joseph Espinasse, dit Paulin (Paris, 17 octobre 1814 – Paris, 2 février 1867), ténor. Il débuta en 1849 à l’Opéra dans le rôle de Raoul des Huguenots (Meyerbeer) et y chanta les grands rôles du répertoire. À partir de 1855, il organisa avec le violoncelliste Charles-Joseph LebLire la suite…, HermannHermann, ConstantConstant Hermant dit Adolphe Hermann (Douai, 16 aout 1823 – Paris, 25 ? mars 1903), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint un 1er prix de violon en 1841. Il se produit dans les salons et en concerts à Paris et en province jouant souvent des fantaisies de sLire la suite…, Saint-SaënsSaint-Saëns, Charles-CamilleCharles-Camille Saint-Saëns (Paris, 9 octobre 1835 – Alger, 16 décembre 1921), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia le piano avec Camille Stamaty et donna son premier concert public en 1843. Il étudia au Conservatoire de Paris avec François Benoist (orgue) et Fromental Halévy (compoLire la suite…, BlancBlanc, Jean-Baptiste AdolpheJean-Baptiste-Adolphe Blanc (Manosque, 25 juin 1828 – Paris, 9 juin 1885), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un deuxième prix de violon en 1849 et fut l’élève de Halévy pour la composition. Il devint membre de la Société des Concerts du ConservaLire la suite… et Casimir NeyCasimir-Ney, LouisLouis-Casimir Escoffier, dit Casimir-Ney (Paris, 24 février 1801 – Arras, 3 février 1877), altiste et compositeur. Il épousa la cantatrice Caroline Nay (Dublin, ca. 1801 – Paris, 26 mars 1867) à Paris le 25 octobre 1823. Il publia en 1832 un trio pour cordes, sa première Å“uvre. En 1845, il dLire la suite… [Casimir-Ney]Casimir-Ney, LouisLouis-Casimir Escoffier, dit Casimir-Ney (Paris, 24 février 1801 – Arras, 3 février 1877), altiste et compositeur. Il épousa la cantatrice Caroline Nay (Dublin, ca. 1801 – Paris, 26 mars 1867) à Paris le 25 octobre 1823. Il publia en 1832 un trio pour cordes, sa première Å“uvre. En 1845, il dLire la suite… sont les partenaires habituels de M. Charles Lebouc, et en vérité, on ne saurait mieux choisir. Ces soirées ont un public à elles, un public intelligent qui goûte fort la belle musique et qui depuis dix ans répond avec le même empressement à l’appel de M. Charles Lebouc.
Le violoncelle de M. Ernest NathanNathan, ErnestErnest Nathan (Amsterdam, ? 1822 – Paris, 23 octobre 1886), violoncelliste et compositeur. Il s’établit à Paris vers 1853 et se fit connaitre en participant au récital de la pianiste Mlle Roux au palais de Bonne Nouvelle en avril 1853. Il se produisit en tournées dans les villes de province enLire la suite… et celui de M. SamarySamary, Louis-JacquesLouis-Jacques Samary (Olonzac/ Hérault, 9 août 1815 – Paris, 10 avril 1893), violoncelliste et compositeur. Il fit ses débuts comme soliste en 1845 et se produisit dans des concerts de musique de chambre. En 1847, il épousa Élisabeth Brohan, fille de l’actrice Suzanne Brohan. Il fit partiLire la suite… sont de toutes les fêtes. J’apprécie, comme il mérite de l’être, le talent de ces deux artistes.
L’ut dièse de TamberlickTamberlick, EnricoEnrico Tamberlick (Rome, 16 mars 1820 – Paris, 13 mars 1889), ténor. Après avoir étudié à Rome, à Naples et à Bologne, il fit ses débuts au Teatro del Fondo de Naples en 1843. Dès 1850, il se produisit chaque année à Londres dans les rôles de ténors héroïques, notamment Arnold (GuilLire la suite… a un rival dans le gosier de M. KrafzoffKrafzoff, IvanIvan Krafzoff ( ? – ? ), ténor. Il s’est produit dans deux concerts à Paris en avril et en mai 1860 et a beaucoup impressionné l’auditoire par sa bonne technique et son habilité à chanter un ut dièse de poitrine. En juin, les journaux ont annoncé son engagement au Théâtre-Italien de MosLire la suite…, ténor russe qui fera beaucoup de bruit dans le monde s’il veut prendre la peine de développer par l’étude les heureuses dispositions dont il est doué et le magnifique instrument qu’il possède.
Je crois que c’est au concert de M. KrafzoffKrafzoff, IvanIvan Krafzoff ( ? – ? ), ténor. Il s’est produit dans deux concerts à Paris en avril et en mai 1860 et a beaucoup impressionné l’auditoire par sa bonne technique et son habilité à chanter un ut dièse de poitrine. En juin, les journaux ont annoncé son engagement au Théâtre-Italien de MosLire la suite… que M. de CasellaCasella, Cesar A. deCésar A. de Casella (? 1822 – Lisbonne, ? 1886), violoncelliste et compositeur. Il composa des pièces pour violoncelle et piano et des mélodies. Il épousa, en 1849, Félicité Lacombe, compositeur et sÅ“ur du pianiste et compositeur Louis Lacombe. Il enseigna le violoncelle au Conservatoire de MLire la suite… s’est fait entendre à Paris pour la première fois. Certes il n’est pas difficile de louer un pareil artiste : il tire de son violoncelle les sons les plus doux, les plus harmonieux, les plus émouvants ; son archet a une souplesse merveilleuse, et on trouve dans ses compositions : BiancaBiancaBianca, mélodie pour violoncelle avec accompagnement de piano, Å“uvre 32 de Cesar-Auguste de Casella, S. Richault, Paris, 1860.Lire la suite…, un PensieroPensiero, UnUn Pensiero, romance sans paroles pour violoncelle avec accompagnement de piano, Å“uvre 29 de Cesar-Auguste de Casella, S. Richault, Paris, 1860.Lire la suite… et les Souvenirs d’ItalieSouvenir d’ItalieSouvenir d’Italie, fantaisie-caprice sur une chanson nationale napolitaine pour violoncelle avec accompagnement de piano, de Cesar-Auguste de Casella. Lire la suite…, cette originalité de bon aloi, cette habileté de facture qui manquent, hélas ! à tant d’œuvres du même genre.
Je n’ai rien dit encore de M. KÅ“mpel, violon solo du roi de Hanovre qui s’est fait entendre à l’un des concerts de M. PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite… et à l’avant-dernière séance du Conservatoire. M. KÅ“mpel joue avec une justesse irréprochable ; son style est large, sa manière de phraser a beaucoup d’élégance et il use modérément de tous ces artifices dont ses pareils abusent trop souvent. M. KÅ“mpel a su triompher ainsi de la froideur quelque peu systématique des habitués de la rue Bergère.
L’une des plus intéressantes soirées de la saison a été celle du jeune Izidore LottoLotto, IzydorIcyk-Gdala, dit Izidore, Lotto (Varsovie, 22 décembre 1840 – Varsovie, 13 juillet 1927), violoniste. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Joseph-Lambert Massart et obtint un premier prix de violon en 1853 puis un deuxième prix d’harmonie trois ans plus tard. Après des tournées de conceLire la suite…, élève de M. MassartMassart, Joseph-LambertLambert-Joseph Massart (Liège, 19 juillet 1811 – Paris, 13 février 1892), violoniste. Il étudia à Liège avec Ambroise Delaveux puis à Paris avec Kreutzer, Pierre Zimmerman (théorie) et François-Joseph Fétis (contrepoint et fugue). Durant la saison 1830-1831, il fut soliste à la SociétéLire la suite….
Pensionné et envoyé à Paris par l’Empereur de Russie et par de grandes familles polonaises pour faire son éducation au Conservatoire, le jeune LottoLotto, IzydorIcyk-Gdala, dit Izidore, Lotto (Varsovie, 22 décembre 1840 – Varsovie, 13 juillet 1927), violoniste. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Joseph-Lambert Massart et obtint un premier prix de violon en 1853 puis un deuxième prix d’harmonie trois ans plus tard. Après des tournées de conceLire la suite… y obtint en 1852, à l’âge de 12 ans, le premier prix de violon. Depuis lors il s’est livré aux études les plus sérieuses de l’harmonie et de la composition. Aujourd’hui Izidore LottoLotto, IzydorIcyk-Gdala, dit Izidore, Lotto (Varsovie, 22 décembre 1840 – Varsovie, 13 juillet 1927), violoniste. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Joseph-Lambert Massart et obtint un premier prix de violon en 1853 puis un deuxième prix d’harmonie trois ans plus tard. Après des tournées de conceLire la suite… se lance hardiment dans cette carrière d’artiste où je lui souhaite de rencontrer toujours un succès égal à celui qu’il a obtenu l’autre soir chez Herz, et qui ressemblait bien plus à un triomphe qu’à un encouragement.
Personnes discutées
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Oeuvres discutées
Oeuvres citées
Notes d'édition
Reyer se réfère ironiquement à lui-même. Ces titres fantaisistes sont de son invention tout comme le sera plus tard Le Capucin enchanté.