Jules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répétiteur de piano de 1847 à 1850. En 1855, il devient professeur d’ensemble vocal. Entre-temps, il fut nommé régisseur à Trianon, puis en 1848 au Château de Saint-Cloud, où il restera sept années. En 1853, il fonda la Société des jeunes artistes dont le but est de jouer les œuvres des jeunes compositeurs. En 1856, Auber, directeur du Conservatoire, acceptera de patronner la Société en lui offrant le libre usage de salles de répétition et de locations d’instruments. La Société sera alors nommée Société des jeunes artistes du Conservatoire impérial de musique. De 1853 à 1860, Pasdeloup dirige les concerts de la Société à la salle Herz, trop exiguë pour que le revenu de la vente des places ne rembourse les frais ; Pasdeloup se voit chaque année obligée de couvrir le déficit. En 1861, il louera la salle du Cirque impérial, qui pouvait accueillir près de cinq mille auditeurs, et pendant dix ans il y dirigera les Concerts populaires de musique classique, qui seront un succès à la fois public et financier. À côté des œuvres de Beethoven, Haydn, Mozart, Weber et Mendelssohn, Pasdeloup dirigera souvent en première audition les œuvres symphoniques de Saint-Saëns, Gounod, Schumann, Wagner entre autres. Pasdeloup fut également le directeur de l’Orphéon de Paris avec Bazin et créera en 1868 la Société des oratorios, qui donnera la première audition à Paris de la première partie de la Passion selon Saint-Matthieu de J.S. Bach, au Panthéon. De 1868 à 1870, il dirigera le Théâtre-Lyrique, où il produira Rienzi (Wagner). Après une interruption due à la guerre puis la Commune, Pasdeloup reprendra ses concerts en octobre 1871, mais la concurrence des concerts dirigés par Édouard Colonne puis ceux de Charles Lamoureux entraîneront la faillite des Concerts populaires en 1884. Pasdeloup tentera encore sans grand succès une saison à Monaco puis, en 1887, quelques concerts et un Festival Franck au Cirque impérial. Sources : The New Grove Dictionary of Music and Musicians ; Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle.