Le Courrier de Paris, 13 janvier 1858, [p. 1-2] (article signé E. Reyer).

Chronique musicale.

Le Théâtre-Lyrique vient de donner un nouvel opéra en trois actes intitulé la Demoiselle d’honneurDemoiselle d’honneur, LaLa Demoiselle d’honneur, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Méstepès et Antoine-Sébastien Kauffmann mis en musique par Théophile Semet et créé au Théâtre-Lyrique le 30 décembre 1857.Lire la suite…. Cet ouvrage est destiné, jusqu’à nouvel ordre, à servir de lendemain à MargotMargotMargot, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven mis en musique par Louis Clapisson et créé au Théâtre-Lyrique le 5 novembre 1855.Lire la suite… ou à la Reine TopazeReine Topaze, LaLa Reine Topaze, opéra-comique en trois actes sur un livret de Joseph-Philippe Lockroy et Léon Battu mis en musique par Victor Massé et créé au Théâtre-Lyrique le 27 décembre 1856.Lire la suite…. Et comme l’on prépare en ce moment-ci au même théâtre le Médecin malgré luiMédecin malgré lui, LeLe Médecin malgré lui, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré d’après de Molière, mis en musique par Charles Gounod et créé au Théâtre-Lyrique le 15 janvier 1858.Lire la suite…, de M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…, et la Perle du Brésil, de M. Félicien David, la Demoiselle d’honneurDemoiselle d’honneur, LaLa Demoiselle d’honneur, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Méstepès et Antoine-Sébastien Kauffmann mis en musique par Théophile Semet et créé au Théâtre-Lyrique le 30 décembre 1857.Lire la suite… va se trouver en très bonne et nombreuse compagnie. Abondance de biens ne nuit pas, dit-on ; M. Carvalho pourrait seul nous édifier, dans le cas présent, sur la véracité de ce proverbe. MargotMargotMargot, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven mis en musique par Louis Clapisson et créé au Théâtre-Lyrique le 5 novembre 1855.Lire la suite… a obtenu un très grand succès, on nous l’a dit, et n’a encore été jouée qu’une vingtaine de fois : il n’est donc pas probable que MargotMargotMargot, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven mis en musique par Louis Clapisson et créé au Théâtre-Lyrique le 5 novembre 1855.Lire la suite… s’apprête déjà à disparaître de l’affiche ; d’un autre côté, comme la Reine TopazeReine Topaze, LaLa Reine Topaze, opéra-comique en trois actes sur un livret de Joseph-Philippe Lockroy et Léon Battu mis en musique par Victor Massé et créé au Théâtre-Lyrique le 27 décembre 1856.Lire la suite… fait beaucoup d’argent, il a paru juste et utile à M. le directeur du Théâtre-Lyrique de continuer les représentations de la Reine TopazeReine Topaze, LaLa Reine Topaze, opéra-comique en trois actes sur un livret de Joseph-Philippe Lockroy et Léon Battu mis en musique par Victor Massé et créé au Théâtre-Lyrique le 27 décembre 1856.Lire la suite…. Je ne m’étonne pas si, avec une telle variété dans son répertoire, le Théâtre-Lyrique attire la foule et voit sa prospérité augmenter tous les jours davantage. Mais je m’étonne que ce soit au milieu d’une telle prospérité qu’il songe à solliciter une subvention du gouvernement, bien qu’il la mérite mieux que personne, si une subvention est une récompense et non un secours. Je crois qu’on devrait attendre, pour subventionner le Théâtre-Lyrique, qu’il ait fait encore quelques sacrifices en faveur des jeunes compositeurs. Il en a déjà fait beaucoup, mais peut-être pas assez. Certes, les jeunes compositeurs ne se plaignent pas, bien au contraire ; mais la jeunesse est si peu exigeante, surtout quand on ne l’a pas habituée à être gâtée plus qu’il ne faut !

M. SemetSemet, Théodore-Aimé-ÉmileThéodore-Aimé-Émile Semet (Lille, 6 septembre 1824 – Corbeil, 15 mars 1888), compositeur. Il étudia le violoncelle et l’harmonie au Conservatoire de Lille puis se perfectionna au Conservatoire de Paris auprès d’Halévy. Il se consacra à l’enseignement et à la composition de mélodies,Lire la suite…, l’auteur de la pièce nouvelle, a débuté par un opéra en deux actes que l’on n’a certainement pas oublié, malgré le petit nombre de représentations qu’il a eues relativement à son mérite. Cet ouvrage s’appelait les Nuits d’EspagneNuits d’Espagne, LesLes Nuits d’Espagne, opéra-comique en deux actes sur un livret de Michel Carré mis en musique par Théophile Semet et créé au Théâtre-Lyrique le 26 mai 1857.Lire la suite…. La critique a constaté les excellentes qualités qu’il y avait dans la partition du jeune musicien, et comme d’ailleurs M. SemetSemet, Théodore-Aimé-ÉmileThéodore-Aimé-Émile Semet (Lille, 6 septembre 1824 – Corbeil, 15 mars 1888), compositeur. Il étudia le violoncelle et l’harmonie au Conservatoire de Lille puis se perfectionna au Conservatoire de Paris auprès d’Halévy. Il se consacra à l’enseignement et à la composition de mélodies,Lire la suite… était dans une position toute particulière auprès de M. le directeur du Théâtre-Lyrique, après son premier succès il a facilement obtenu trois actes. Quand un compositeur a fait trois actes, bons ou médiocres, il est classé : il a ses partisans et ses détracteurs ; on le discute. Jusque-là il ne compte pas : on a vu sa pièce par hasard, un soir qu’on est arrivé au théâtre en même temps que l’allumeur de quinquets, et le lendemain on ne se souvient ni de la pièce ni de l’auteur. M. SemetSemet, Théodore-Aimé-ÉmileThéodore-Aimé-Émile Semet (Lille, 6 septembre 1824 – Corbeil, 15 mars 1888), compositeur. Il étudia le violoncelle et l’harmonie au Conservatoire de Lille puis se perfectionna au Conservatoire de Paris auprès d’Halévy. Il se consacra à l’enseignement et à la composition de mélodies,Lire la suite… n’a jamais été dans un cas semblable, puisqu’il a débuté par deux actes ; seulement, avant d’en arriver là, il a attendu dix ans, blousant des timbales à l’Opéra et non pas uniquement dans le but de se distraire. Saluons donc l’avènement de M. SelmetSemet, Théodore-Aimé-ÉmileThéodore-Aimé-Émile Semet (Lille, 6 septembre 1824 – Corbeil, 15 mars 1888), compositeur. Il étudia le violoncelle et l’harmonie au Conservatoire de Lille puis se perfectionna au Conservatoire de Paris auprès d’Halévy. Il se consacra à l’enseignement et à la composition de mélodies,Lire la suite…, comme nous saluerons l’avènement de tout jeune compositeur que M. le directeur du Théâtre-Lyrique jugera digne de l’inappréciable faveur qu’il vient de faire à un homme de talent qui est, en même temps, un de nos plus aimables confrères.

Le poëme de la Demoiselle Demoiselle d’honneur, LaLa Demoiselle d’honneur, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Méstepès et Antoine-Sébastien Kauffmann mis en musique par Théophile Semet et créé au Théâtre-Lyrique le 30 décembre 1857.Lire la suite…d’honneur est de MM. KauffmannKauffmann, Antoine-SébastienAntoine-Sébastien Kauffmann (Lyon, 25 janvier 1800 – Paris, 20 avril 1868), poète, historien et journaliste. Hostile aux Bourbons et en faveur des Bonaparte, il publia des poèmes et écrits politiques dont Gloire, deuil et libertée (1831) et Lettre aux représentants du peuple [pour les engager Lire la suite… et MestépèsMestépès, EugèneJacques-Eugène-Pascal Mestépès (Pau, ? 1820 – Paris, 15 mai 1875), écrivain et librettiste. Il écrivit, souvent en collaboration, des livrets d’opérettes, notamment pour Jacques Offenbach (Le Violoneux  en 1855, Les Trois baisers du diable et Dragonette en 1857, (1857) et Emile JonasLire la suite…. M. MestépèsMestépès, EugèneJacques-Eugène-Pascal Mestépès (Pau, ? 1820 – Paris, 15 mai 1875), écrivain et librettiste. Il écrivit, souvent en collaboration, des livrets d’opérettes, notamment pour Jacques Offenbach (Le Violoneux  en 1855, Les Trois baisers du diable et Dragonette en 1857, (1857) et Emile JonasLire la suite… est l’un des auteurs de Monsieur Griffard Monsieur GriffardMonsieur Griffard, opéra-comique en un acte sur un livret de d’Eugène Mestépès mis en musique par Léo Delibes et créé au Théâtre-Lyrique de Paris le 3 octobre 1857.Lire la suite…[Maître GriffardMonsieur GriffardMonsieur Griffard, opéra-comique en un acte sur un livret de d’Eugène Mestépès mis en musique par Léo Delibes et créé au Théâtre-Lyrique de Paris le 3 octobre 1857.Lire la suite…]. Je ne sais pas quel est celui de ces deux poëtes qui a eu l’idée de la pièce : peut-être est-ce M. de Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite… ou M. Planard Planard, François-Antoine-Eugène deFrançois-Antoine-Eugène de Planard (Millau/Aveyron, 4 fevrier 1783 – Paris, 13 novembre 1853), auteur dramatique, librettiste. Durant la Révolution, Planard fut emprisonné avec sa mère, étant aristocrates. A sa libération il alla à Paris et fut engagé en 1806 comme archiviste au Conseil dâ€Lire la suite…; du moins cela s’est dit. Quoi qu’il en soit de la part d’invention qu’on peut attribuer à MM. KauffmannKauffmann, Antoine-SébastienAntoine-Sébastien Kauffmann (Lyon, 25 janvier 1800 – Paris, 20 avril 1868), poète, historien et journaliste. Hostile aux Bourbons et en faveur des Bonaparte, il publia des poèmes et écrits politiques dont Gloire, deuil et libertée (1831) et Lettre aux représentants du peuple [pour les engager Lire la suite… et MestépèsMestépès, EugèneJacques-Eugène-Pascal Mestépès (Pau, ? 1820 – Paris, 15 mai 1875), écrivain et librettiste. Il écrivit, souvent en collaboration, des livrets d’opérettes, notamment pour Jacques Offenbach (Le Violoneux  en 1855, Les Trois baisers du diable et Dragonette en 1857, (1857) et Emile JonasLire la suite…, leur libretto, pour ressembler au Pré aux ClercsPré aux clercs, LeLe Pré aux clercs, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène de Planard, mis en musique par Louis Hérold, créé à l’Opéra-Comique le 15 décembre 1832.Lire la suite… ou aux Mousquetaires de la reineMousquetaires de la reine, LesLes Mousquetaires de la reine, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra-Comique le 3 février 1846.Lire la suite…, n’en est pas plus mauvais pour cela, tout au contraire. Il n’est pas gai, il n’est pas amusant, dans l’acception joviale du mot, mais il est bien coupé pour la musique, il est très intéressant et très varié. J’aurais même autant aimé que la partie soi-disant comique eût été complètement supprimée. Ce n’était qu’un rôle de moins, et la pièce aurait marché tout de même. Je commence à croire que le public n’est pas aussi friand de pasquinades et de lazzis qu’on le prétend généralement : il aime à rire, c’est vrai, mais non pas de ces farces au gros sel qu’il peut voir tous les jours sur la place publique, et que, par conséquent, il n’a pas besoin de venir chercher au théâtre. Aussi a-t-on été un peu loin quand on a affirmé qu’EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite…, sans les deux carletsSerenade a 8 voix: Adieu aux Jeunes MariesAdieu aux jeunes mariés, sérénade à huit voix de Giacomo Meyerbeer sur un texte de Ludwig Rellstab traduit par Émile Deschamps. Cette Å“uvre a été composée en 1856 pour le mariage de la princesse Élisabeth Marie Louise de Prusse, fille du roi Guillaume Ier et d’Augusta de Saxe-Weimar-EiseLire la suite… inventés par MM. de LeuvenLeuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite… et de Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite…, n’aurait pas eu plus de quatre représentations. Si, alors qu’on est encore sous l’impression d’une scène attendrissante, une scène d’amour par exemple, arrive un pitre qui fait des cabrioles, reçoit des coups de pied dans le dos et débite un tas de coq-à-l’âne et de plaisanteries tant soit peu surannées, je ne pense pas qu’on soit toujours bien aise de passer ainsi brusquement du blanc au noir, et que l’éclat de rire puisse succéder sans transition à l’accès de douce rêverie où vous avait plongé une phrase musicale bien chantée et bien réussie. Et pourtant les auteurs affectionnent ce genre d’oppositions ; au Théâtre-Lyrique, ils en abusent. Ils en abusent comme la plupart des compositeurs modernes abusent des trombones, de la grosse caisse, des cymbales et même du tambour. A quoi sert ce luxe d’instrumentation, qu’ont connu et que n’ont pas pratiqué les grands maîtres ? à faire du bruit seulement, à vous assourdir, à vous marteler l’oreille de rhythmes vulgaires, et à donner un faux air de pas redoublé au motif le moins guerrier, chanté par des capucins ou des pages.

Il ne paraît pas possible aujourd’hui d’écrire un opéra sans grosse caisse, sans cymbales et sans trombones : on appelle cela du progrès dans l’instrumentation. Aux Bouffes-Parisiens, oui, aux Bouffes-Parisiens ! il y a une grosse caisse, des cymbales et un trombone. Je suppose que ce doit être ainsi aux Folies-Nouvelles ; mais ce que je sais bien positivement, parce que cela se voit dans tous nos théâtres lyriques, sans exception, c’est que, depuis quelques années, le même musicien joue à la fois des cymbales et de la grosse caisse ; l’une des cabales, sur laquelle il frappe avec celle qu’il tient dans la main gauche, est rivéeDeux Valses: Soirée et FêteDeux galops et deux valses pour piano op. 1 d’Alexis-Henry Fissot, Heugel, Paris, 1858.Lire la suite… à l’instrument-monstre, et il est bien rare que sur nos partitions modernes, un cas se présente où les deux instrumens doivent absolument être séparés. Leur accouplement, tel qu’il a lieu aujourd’hui, produit un son de ferraille parfaitement désagréable, alourdit l’orchestre sans lui donner ni plus de vigueur, ni plus de rhythme, tandis que la grosse-caisse et les cymbales employées séparément et employées aussi avec modération et discernement donnent à l’orchestre quelque chose d’imposant, de solennel et de grandiose. Mais dès qu’une habitude est prise et que cette habitude économise au budget le traitement d’un artiste, allez donc essayer d’en démontrer les inconvéniens et de demander qu’on y renonce ! Je constate seulement qu’aux concerts du Conservatoire, il y a un cymbalier et un artiste qui joue de la grosse-caisse ; mais aux concerts du Conservatoire, on joue très peu de cette musique moderne, que BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite… appelle très spirituellement la musique de Paris.

Voilà une digression peut-être un peu longue ; mais comme les deux héros de la pièce nouvelle, contrairement à la tradition, se sont mariés bien avant le premier acte, ils peuvent attendre.

On a reproché au libretto de la Demoiselle d’honneurDemoiselle d’honneur, LaLa Demoiselle d’honneur, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Méstepès et Antoine-Sébastien Kauffmann mis en musique par Théophile Semet et créé au Théâtre-Lyrique le 30 décembre 1857.Lire la suite… d’avoir plus d’un point d’analogie avec le Pré-aux-ClercsPré aux clercs, LeLe Pré aux clercs, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène de Planard, mis en musique par Louis Hérold, créé à l’Opéra-Comique le 15 décembre 1832.Lire la suite… et les Mousquetaires de la ReineMousquetaires de la reine, LesLes Mousquetaires de la reine, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra-Comique le 3 février 1846.Lire la suite…. Je suis un peu de cet avis ; mais on a refait tant de fois de mauvaises pièces qu’il faut s’applaudir de rencontrer une fois par hasard des auteurs assez spirituels et assez bien inspirés pour en refaire ou en refondre deux bonnes en une seule.

Le poëme de MM. KauffmannKauffmann, Antoine-SébastienAntoine-Sébastien Kauffmann (Lyon, 25 janvier 1800 – Paris, 20 avril 1868), poète, historien et journaliste. Hostile aux Bourbons et en faveur des Bonaparte, il publia des poèmes et écrits politiques dont Gloire, deuil et libertée (1831) et Lettre aux représentants du peuple [pour les engager Lire la suite… et MestépèsMestépès, EugèneJacques-Eugène-Pascal Mestépès (Pau, ? 1820 – Paris, 15 mai 1875), écrivain et librettiste. Il écrivit, souvent en collaboration, des livrets d’opérettes, notamment pour Jacques Offenbach (Le Violoneux  en 1855, Les Trois baisers du diable et Dragonette en 1857, (1857) et Emile JonasLire la suite… est plutôt dramatique que jovial ; ceux qui diront le contraire auront eu le tort d’accorder plus d’attention qu’elles n’en méritent aux facéties du bonhomme Tremblet, lequel convoite la main de Reinette, la jolie bouquetière de la reine Elisabeth, beaucoup trop jolie, beaucoup trop mignonne vraiment pour un poltron et un nigaud de cette espèce. La cour de France est à Bayonne, où doit avoir lieu, sous les yeux de Catherine de Médicis, une entrevue entre Charles IX et Philippe II. Mais les souverains restent dans la coulisse, et c’est une bonne pensée qu’ont eue les auteurs de la pièce de laisser leur intrigue amoureuse se nouer et se dénouer en dehors des conférences politiques dont ils se sont bornés à esquisser le but, et sur lesquels l’histoire nous a d’ailleurs suffisamment édifiés. Hélène, l’une des filles d’honneur de la reine Elisabeth, a épousé secrètement M. de Tavannes, jeune seigneur de la suite du roi de France. Ce mariage a eu lieu la nuit, aux flambeaux, dans une forêt. Le prêtre venait à peine d’achever la bénédiction nuptiale, lorsqu’une troupe de gens armés conduits par le marquis de Mendoza, l’oncle d’Hélène, ont arraché la jeune mariée des bras de son époux. Et depuis ce moment, Hélène et Tavannes ne se sont plus revus. Mendoza a la prétention de disposer à son gré de la main de sa nièce, et il a demandé à la cour de Rome de casser un mariage que, pour des raisons à lui connues, il ne saurait approuver. Pendant que la cour de Rome examine l’affaire, les deux époux se rapprochent, grâce à l’intervention de la gentille Reinette, qui a ses petites entrées dans l’appartement des filles d’honneur. Mais le marquis a soupçonné ce rendez-vous, et tandis qu’Hélène, troublée par l’apparition inattendue de son oncle, tombe à ses pieds évanouie, il loge un fameux coup d’épée dans la poitrine de M. de Tavannes.

Le coup d’épée n’est pas mortel, et au troisième acte le mariage ébauché entre Hélène et M. de Tavannes s’achève par ordre d’Elisabeth. Il était temps, car le marquis de Mendoza, sous prétexte de chasse, traquait les jeunes époux dans cette même forêt qui fut témoin de leurs premiers sermens, et où le dévouement de Pardaillan, ami de Tavannes, était parvenu à les réunir. La reine arrive au moment où les rabatteurs de M. le marquis allaient mesurer leurs couteaux espagnols avec les rapières des jeunes seigneurs français, et cette reine en costume de cour, avec sa robe à crevés de satin et sa coiffure empanachée, m’a rappelé Mathilde, la fille des rois, se promenant, dans une toilette non moins officielle, au milieu des sombres forêts de l’Helvétie. Ce poëme ne manque pas d’intérêt ; il renferme d’excellentes situations musicales, et il est écrit dans un style auquel la plupart de nos auteurs dramatiques ne nous ont pas habitué. M. KauffmannKauffmann, Antoine-SébastienAntoine-Sébastien Kauffmann (Lyon, 25 janvier 1800 – Paris, 20 avril 1868), poète, historien et journaliste. Hostile aux Bourbons et en faveur des Bonaparte, il publia des poèmes et écrits politiques dont Gloire, deuil et libertée (1831) et Lettre aux représentants du peuple [pour les engager Lire la suite… nous était connu par ses remarquables articles de la Revue de Paris. Quant à M. MestépèsMestépès, EugèneJacques-Eugène-Pascal Mestépès (Pau, ? 1820 – Paris, 15 mai 1875), écrivain et librettiste. Il écrivit, souvent en collaboration, des livrets d’opérettes, notamment pour Jacques Offenbach (Le Violoneux  en 1855, Les Trois baisers du diable et Dragonette en 1857, (1857) et Emile JonasLire la suite…, il a débuté il y a peu de temps aux Bouffes-Parisiens ; de là il est passé au Théâtre-Lyrique, et on m’a assuré que M. Carvalho fournirait à la critique plus d’une occasion d’apprécier l’esprit, le talent et l’imagination de cet aimable poète. Nous pouvons dire déjà, sans commettre une bien grande indiscrétion, que le libretto sur lequel travaille actuellement M. Victor MasséMassé, Felix-Marie-VictorFélix Marie Victor Massé (Lorient, 7 mars 1822 – Paris, 5 juillet 1884), compositeur. Il étudia le piano avec Zimmerman et la composition avec Halévy au Conservatoire de Paris, où obtint le 1er Prix de piano en 1839 et le 1er Prix de Rome en 1844. Il débute à l’Opéra-Comique en 1850 avec LLire la suite… est de M. MestépèsMestépès, EugèneJacques-Eugène-Pascal Mestépès (Pau, ? 1820 – Paris, 15 mai 1875), écrivain et librettiste. Il écrivit, souvent en collaboration, des livrets d’opérettes, notamment pour Jacques Offenbach (Le Violoneux  en 1855, Les Trois baisers du diable et Dragonette en 1857, (1857) et Emile JonasLire la suite….

J’aime beaucoup le talent de M. Semet Semet, Théodore-Aimé-ÉmileThéodore-Aimé-Émile Semet (Lille, 6 septembre 1824 – Corbeil, 15 mars 1888), compositeur. Il étudia le violoncelle et l’harmonie au Conservatoire de Lille puis se perfectionna au Conservatoire de Paris auprès d’Halévy. Il se consacra à l’enseignement et à la composition de mélodies,Lire la suite…: il y a chez ce compositeur des qualités qui deviennent de plus en plus rares aujourd’hui ; ses mélodies sont colorées et souvent empreintes d’un sentiment de distinction et d’une élégance que les délicats ont parfaitement su apprécier. La partition de la Demoiselle d’honneurDemoiselle d’honneur, LaLa Demoiselle d’honneur, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Méstepès et Antoine-Sébastien Kauffmann mis en musique par Théophile Semet et créé au Théâtre-Lyrique le 30 décembre 1857.Lire la suite… dénote un progrès réel sur les Nuits d’EspagneNuits d’Espagne, LesLes Nuits d’Espagne, opéra-comique en deux actes sur un livret de Michel Carré mis en musique par Théophile Semet et créé au Théâtre-Lyrique le 26 mai 1857.Lire la suite… ; l’individualité de l’auteur s’y dessine d’une manière plus nette, et je crois que si M. SemetSemet, Théodore-Aimé-ÉmileThéodore-Aimé-Émile Semet (Lille, 6 septembre 1824 – Corbeil, 15 mars 1888), compositeur. Il étudia le violoncelle et l’harmonie au Conservatoire de Lille puis se perfectionna au Conservatoire de Paris auprès d’Halévy. Il se consacra à l’enseignement et à la composition de mélodies,Lire la suite… avait eu plus de temps à donner à son nouvel ouvrage, il l’aurait tout à fait dépouillé des quelques réminiscences que nous y avons rencontrées, à notre grand regret. Mais, entre les réminiscences auxquelles nous faisons allusion et les plagiats dont certains auteurs se rendent coupables volontairement, il y a loin sans doute, et M. SemetSemet, Théodore-Aimé-ÉmileThéodore-Aimé-Émile Semet (Lille, 6 septembre 1824 – Corbeil, 15 mars 1888), compositeur. Il étudia le violoncelle et l’harmonie au Conservatoire de Lille puis se perfectionna au Conservatoire de Paris auprès d’Halévy. Il se consacra à l’enseignement et à la composition de mélodies,Lire la suite… ne nous en voudra pas de signaler dans son Å“uvre quelques-unes de ces rencontres fortuites auxquelles nous le croyons plus disposé que qui que ce soit à échapper, quand il le voudra. Dans ses accompagnemens, par exemple, sous le rapport du rhythme et du dessin, il s’est un peu trop souvenu d’HéroldHérold, Louis-Joseph-FerdinandLouis-Joseph-Ferdinand Hérold (Paris, 28 janvier 1791 – Paris, 19 janvier 1833), compositeur. Premier prix de Rome en 1812, il rencontra des succès durables à l’Opera-Comique avec Marie (1826), Zampa (1831), et Le Pré aux clercs (1832).Lire la suite…, pour lequel, j’en suis certain, il doit avoir une prédilection toute particulière. L’instrumentation de M. SemetSemet, Théodore-Aimé-ÉmileThéodore-Aimé-Émile Semet (Lille, 6 septembre 1824 – Corbeil, 15 mars 1888), compositeur. Il étudia le violoncelle et l’harmonie au Conservatoire de Lille puis se perfectionna au Conservatoire de Paris auprès d’Halévy. Il se consacra à l’enseignement et à la composition de mélodies,Lire la suite… est très brillante, mais souvent un peu trop chargée, un peu trop haute en couleur ; les cuivres pourraient se reposer davantage, et le roulement de tambour qui accompagne la marche triomphale du premier acte m’a paru un peu trop belliqueux pour la situation. C’est une reine qui s’avance, une reine jeune et belle entourée de ses gardes-du-corps et de ses dames d’honneur : ce n’est pas un régiment qui a gagné la bataille.

Au deuxième acte, les auteurs font chanter par Hélène la fameuse chanson de RonsardRonsard, Pierre deNe en Septembre 1524 a Couture-sur-Loire pres de Vendome;Mort peu apres Noel 1585 au prieure de Saint-Cosme pres de Tours.Lire la suite… :

Mignonne, allons voir si la rose

Qui ce matin avait déclose

Sa robe de pourpre au soleil…..

Cette chanson existe dans le recueil de LabordeLa Borde, Jean-Benjamin-François deJean-Benjamin-François de La Borde (Paris, 5 septembre 1734 – Paris, 22 juillet 1794), compositeur. Il étudia le violon avec François Dauvergne, et la composition avec Jean-Philippe Rameau. Il fut premier valet de chambre de Louis XV, mais travailla surtout en tant que compositeur d’opéras-cLire la suite… [La Borde]La Borde, Jean-Benjamin-François deJean-Benjamin-François de La Borde (Paris, 5 septembre 1734 – Paris, 22 juillet 1794), compositeur. Il étudia le violon avec François Dauvergne, et la composition avec Jean-Philippe Rameau. Il fut premier valet de chambre de Louis XV, mais travailla surtout en tant que compositeur d’opéras-cLire la suite…, et elle est ravissante, d’une expression un peu mélancolique, mais pleine de grâce et de naïveté. La mélodie de M. SemetSemet, Théodore-Aimé-ÉmileThéodore-Aimé-Émile Semet (Lille, 6 septembre 1824 – Corbeil, 15 mars 1888), compositeur. Il étudia le violoncelle et l’harmonie au Conservatoire de Lille puis se perfectionna au Conservatoire de Paris auprès d’Halévy. Il se consacra à l’enseignement et à la composition de mélodies,Lire la suite… ne manque certainement pas de caractère ; seulement, les clarinettes, les cors et les bassons dont il s’est servi dans l’accompagnement, et qui jouent tout à fait dans le grave, donnent à cette mélodie quelque chose de triste et de ténébreux qui n’est peut-être pas en harmonie avec les paroles. Si le chÅ“ur des rabatteurs, au troisième acte, n’est pas un motif du temps, comme quelques personnes le supposent, je félicite bien sincèrement M. SemetSemet, Théodore-Aimé-ÉmileThéodore-Aimé-Émile Semet (Lille, 6 septembre 1824 – Corbeil, 15 mars 1888), compositeur. Il étudia le violoncelle et l’harmonie au Conservatoire de Lille puis se perfectionna au Conservatoire de Paris auprès d’Halévy. Il se consacra à l’enseignement et à la composition de mélodies,Lire la suite… d’une pareille trouvaille. A part le mérite de l’invention, ce morceau est, du reste, on ne peut mieux réussi, et l’effet de ce chÅ“ur dans la coulisse est des plus heureux.

On a beaucoup applaudi la belle romance de Tavannes :

Oui, je la vois, pâle et tremblante ;

Des adieux de sa vois mourante

Mon cœur se souviendra toujours.

Le refrain est ramené d’une manière charmante par une jolie ritournelle de hautbois et de clarinette. Les pizzicati de violon qui se détachent sur l’andante amoroso chanté par Hélène n’ont point échappé à ceux qui suivent avec un égal intérêt le développement de la phrase mélodique et les détails de l’orchestre. Je citerai, au nombre des meilleures pages de la partition, le chÅ“ur des jeunes filles, au lever du rideau du deuxième acte ; le caquet de ces petites folles est interrompu par la cloche de la prière, et les voilà qui baissent les yeux, oublient leurs galans chevaliers, leurs nÅ“uds de rubans, leurs propos d’amour, et chantent Ave Maria. La camerera-mayor est le bourdon de cette ruche de gracieuses abeilles. Je citerai aussi le boléro de Reinette, dans lequel Mlle MarimonMarimon, Marie-Antoinette-ErnestineMarie-Antoinette-Ernestine Marimon (Paris, 19 décembre 1839 – Paris, 27 juillet 1923), soprano. Elle étudia avec Gilbert Duprez et débuta en 1857 au Théâtre-Lyrique, où elle créa La Demoiselle d’honneur (Semet, 1857),  Broskovano (Deffès, 1858), Abou Hassan (Weber, 1859) et Orphée (GlucLire la suite… s’est tant fait applaudir. Et si j’oubliais la cabalette qu’elle chante ensuite, on croirait que le peu de charme que j’ai trouvé à la mélodie m’a empêche d’admirer comme tout le monde les élégantes fioritures, les fines broderies exécutées par la voix si merveilleusement exercée, si suave, si pure, de Mlle Marie Marimon, la jeune et jolie débutante.

J’apprends avec peine que la deuxième représentation de la Demoiselle d’honneurDemoiselle d’honneur, LaLa Demoiselle d’honneur, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Méstepès et Antoine-Sébastien Kauffmann mis en musique par Théophile Semet et créé au Théâtre-Lyrique le 30 décembre 1857.Lire la suite… a été retardée pour cause de rhumes, de grippes, d’angines et autres fléaux de la saison. Au Théâtre-Lyrique, il n’y a que des premiers sujets ; on ne doit donc pas songer à voir remplacer les artistes qui jouent dans la pièce par des doublures, comme cela pourrait avoir lieu, par exemple, à l’Opéra-Comique. Si un pareil accident se renouvelle, le public devra se résigner à attendre : MargotMargotMargot, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven mis en musique par Louis Clapisson et créé au Théâtre-Lyrique le 5 novembre 1855.Lire la suite… ne demande pas mieux, du reste, que de l’aider à prendre patience.

A propos de MargotMargotMargot, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven mis en musique par Louis Clapisson et créé au Théâtre-Lyrique le 5 novembre 1855.Lire la suite…, on m’a raconté un petit incident qui a égayé une des dernières représentations. Au deuxième acte, M. MonjauzeMonjauze, Jules SebastienJules-Sébastien Monjauze (Paris, 24 octobre 1825 – Meulan/ Yvelines, 8 septembre 1877), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Ponchard et se produisit d’abord comme acteur au Théâtre Français de Saint-Pétersbourg, puis à l’Odéon. Il débuta comme chanteur dans Jaguarita l’Lire la suite… doit dire à Mlle Caroline Vadé Vadé, CarolineCaroline Vadé ( ? – ?), mezzo-soprano. Fille de la cantatrice Adelaïde-Joséphine Vadé-Bibre. Elle fut engagée au Théâtre-Lyrique en 1851 et participa entre autres aux créations des Å“uvres suivantes : Ma Tante Aurore (Boieldieu, 1851), La Moissonneuse (Vogel, 1853), Le Danseur du Roi (GLire la suite…: « Ma belle cousine, je vous emmène visiter mon jardin ; mais je vous préviens que je suis un propriétaire féroce et que je ne vous ferai pas grâce d’un artichaut. » — Et Mlle Caroline VadéVadé, CarolineCaroline Vadé ( ? – ?), mezzo-soprano. Fille de la cantatrice Adelaïde-Joséphine Vadé-Bibre. Elle fut engagée au Théâtre-Lyrique en 1851 et participa entre autres aux créations des Å“uvres suivantes : Ma Tante Aurore (Boieldieu, 1851), La Moissonneuse (Vogel, 1853), Le Danseur du Roi (GLire la suite… doit répondre : « Eh bien ! mon cousin, allons voir vos artichauts. » — Mais voilà que M. MonjauzeMonjauze, Jules SebastienJules-Sébastien Monjauze (Paris, 24 octobre 1825 – Meulan/ Yvelines, 8 septembre 1877), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Ponchard et se produisit d’abord comme acteur au Théâtre Français de Saint-Pétersbourg, puis à l’Odéon. Il débuta comme chanteur dans Jaguarita l’Lire la suite… étant ce soir-là en verve d’improvisation et, pensant bien que les auteurs n’étaient pas dans la salle, se permet cette variante : « … Je vous préviens, ma belle cousine, que je ne vous ferai pas grâce d’un salsifi. » La plaisanterie aurait peut-être passé inaperçue ; heureusement, Mlle VadéVadé, CarolineCaroline Vadé ( ? – ?), mezzo-soprano. Fille de la cantatrice Adelaïde-Joséphine Vadé-Bibre. Elle fut engagée au Théâtre-Lyrique en 1851 et participa entre autres aux créations des Å“uvres suivantes : Ma Tante Aurore (Boieldieu, 1851), La Moissonneuse (Vogel, 1853), Le Danseur du Roi (GLire la suite…, distraite en ce moment-là, n’entend pas ou fait semblant de ne pas entendre la substitution opérée par M. MonjauzeMonjauze, Jules SebastienJules-Sébastien Monjauze (Paris, 24 octobre 1825 – Meulan/ Yvelines, 8 septembre 1877), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Ponchard et se produisit d’abord comme acteur au Théâtre Français de Saint-Pétersbourg, puis à l’Odéon. Il débuta comme chanteur dans Jaguarita l’Lire la suite…, et elle lui répond comme d’habitude : « Eh bien ! mon cousin allons voir vos artichauts. » Toute la salle a éclaté de rire et a battu des mains, et la pauvre MargotMargotMargot, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven mis en musique par Louis Clapisson et créé au Théâtre-Lyrique le 5 novembre 1855.Lire la suite…, qui pendant cette scène était dans la coulisse, ne comprenait pas ce que signifiait tout ce bruit, tous ces bravos qui cette fois n’étaient pas pour elle.

BruschinoBruschinoBruschino, opéra-bouffe en un acte sur un livret de Philippe-Auguste-Alfred Pittaud de Forges d’après le livret italien de Giuseppe Foppa mis en musique par Gioachino Rossini. L’œuvre fut créée au Théâtre des Bouffes-Parisiens le 28 décembre 1857.Lire la suite… [Il signor BruschinoBruschinoBruschino, opéra-bouffe en un acte sur un livret de Philippe-Auguste-Alfred Pittaud de Forges d’après le livret italien de Giuseppe Foppa mis en musique par Gioachino Rossini. L’œuvre fut créée au Théâtre des Bouffes-Parisiens le 28 décembre 1857.Lire la suite…] est le grand événement du jour ; le spirituel chroniqueur de ce journal vous l’a dit avant moi et mieux que je ne pourrais le dire. Le poëme est des plus amusans ; le fameux distique de M. ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite… :

Un bon soldat doit mourir et se taire

Sans murmurer,

y est rappelé d’une façon très spirituelle. Quant à la musique, vous vous doutez bien de ce qu’elle est : trois années à peine la séparent du Barbier de SévilleBarbier de Séville, LeIl Barbiere di Siviglia (Le Barbier de Séville), opera buffa en 2 actes sur un livret de Cesare Sterbini, d’après Beaumarchais, mis en musique par Gioachino Rossini créé au Teatro Argentina à Rome le 20 février 1816. L’œuvre fut donnée à Paris pour la première fois au Théâtre-ItalienLire la suite…, et RossiniRossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite… y montre déjà, à l’âge où d’autres tâtonnent, cette maestria, cette verve, ce brio, cette fécondité mélodique qui lui ont assigné le rang suprême parmi les plus grands génies de l’école italienne. C’est un petit bijou que cette partition de Bruschino BruschinoBruschino, opéra-bouffe en un acte sur un livret de Philippe-Auguste-Alfred Pittaud de Forges d’après le livret italien de Giuseppe Foppa mis en musique par Gioachino Rossini. L’œuvre fut créée au Théâtre des Bouffes-Parisiens le 28 décembre 1857.Lire la suite…; elle ferait à elle seule la fortune des Bouffes-Parisiens, si la fortune des Bouffes-Parisiens était à faire.

Les étrennes que La France musicale offre à ses abonnés sont splendides : c’est d’abord une suite de morceaux composés par nos meilleurs pianistes, Emile Prudent en tête, puis des chants de StradellaStradella, AlessandroAlessandro Stradella (Népi près de Viterbe, 13 avril 1639 – Gênes, 25 février 1682), compositeur. Fils d’une famille de la noblesse romaine, il fut chantre à l’église San Giovanni dei Fiorentini et à l’Oratotoire del Crocifisso, puis page au palais Lante. Sa première composition connLire la suite…, complètement inédits, et qui ont été légués à la bibliothèque Saint-Marc de Venise, par la nobile famiglia Contarini — ainsi dit le titre de l’ouvrage. Ces chants étaient pour voix seule ; M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite… s’est chargé d’en écrire les accompagnemens, d’après la basse chiffrée, et personne mieux que cet illustre maître ne pouvait remplir une pareille tâche. La ResistenzaLa ResistenzaLa Resistenza, chant pour une voix avec accompagnement de piano de Fromental Halévy, publié dans un recueil comprenant 6 morceaux sous le titre de Canti a voce sola dell’insigne, A. Stradella,…, accompagnamento di piano di F. Halévy, L. Escudier, Paris, 1857. Les six morceaux ont pour titreLire la suite…, l’une des plus suaves mélodies du recueil, a été chantée dimanche, au premier concert du Conservatoire, par Mme Borghi-MamoBorghi-Mamo, AdelaïdeAdelaïde Borghi-Mamo (Bologne, 9 août 1829 – Bologne, 28 septembre 1901), mezzo-soprano. Élève de Festa et protégée de Giuditta Pasta, elle débuta à Urbino en 1846 et fut invitée au Théâtre-Italien de Paris par le colonel Ragani en 1853. Elle y chanta pendant trois ans puis fut engagée ÃLire la suite… ; le public a voulu l’entendre deux fois. Je puis dire que cette mélodie a été exécutée textuellement, mais non pas dans toute la simplicité de sa forme première ; M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite… l’a ornée d’une ritournelle, d’un contre-sujet, ou, si l’on veut, d’une broderie confiée au hautbois, et d’un chÅ“ur qui n’est, du reste, que la reproduction de l’andantino arrangé à quatre parties. Quant à l’instrumentation, bien qu’elle soit peut-être un peu luxueuse pour l’époque, elle est d’un bon effet, et il y avait dans la salle tels et tels connaisseurs émérites qui ont dû l’applaudir de confiance et regretter que nos compositeurs modernes n’imitent pas la sobriété de StradellaStradella, AlessandroAlessandro Stradella (Népi près de Viterbe, 13 avril 1639 – Gênes, 25 février 1682), compositeur. Fils d’une famille de la noblesse romaine, il fut chantre à l’église San Giovanni dei Fiorentini et à l’Oratotoire del Crocifisso, puis page au palais Lante. Sa première composition connLire la suite… dans la plupart de leurs Å“uvres. Jamais la voix de Mme Borghi-MamoBorghi-Mamo, AdelaïdeAdelaïde Borghi-Mamo (Bologne, 9 août 1829 – Bologne, 28 septembre 1901), mezzo-soprano. Élève de Festa et protégée de Giuditta Pasta, elle débuta à Urbino en 1846 et fut invitée au Théâtre-Italien de Paris par le colonel Ragani en 1853. Elle y chanta pendant trois ans puis fut engagée ÃLire la suite… ne m’avait paru plus belle et plus sympathique ; jamais le talent de cette cantatrice ne m’avait semblé plus correct et plus élevé : il est vrai que dans les rares occasions où j’ai eu le bonheur d’entendre Mme Borghi-MamoBorghi-Mamo, AdelaïdeAdelaïde Borghi-Mamo (Bologne, 9 août 1829 – Bologne, 28 septembre 1901), mezzo-soprano. Élève de Festa et protégée de Giuditta Pasta, elle débuta à Urbino en 1846 et fut invitée au Théâtre-Italien de Paris par le colonel Ragani en 1853. Elle y chanta pendant trois ans puis fut engagée ÃLire la suite…, elle ne chantait pas de la musique de StradellaStradella, AlessandroAlessandro Stradella (Népi près de Viterbe, 13 avril 1639 – Gênes, 25 février 1682), compositeur. Fils d’une famille de la noblesse romaine, il fut chantre à l’église San Giovanni dei Fiorentini et à l’Oratotoire del Crocifisso, puis page au palais Lante. Sa première composition connLire la suite…. Je reviendrai sur ce concert, dont le splendide programme ne peut être détaillé en quelques lignes, et je parlerai en même temps des deux concerts donnés par la Société de M. PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite…, de la belle ouverture de StruenséeStruenseeStruensee, tragédie en cinq actes de Michael Beer, créée au Théâtre de la Cour à Munich le 28 mars 1828. La pièce avait été interdite par la censure à Berlin en 1827 et ne fut autorisée à être représentée dans cette ville que près de vingt ans plus tard, le 19 septembre 1846. à cettLire la suite…, et de trois nouvelles compositions de MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite… qui viennent de paraître chez l’éditeur BrandusBrandus, LouisLouis Brandus (Kremmen/Prusse, 28 mars 1816 – Paris, 30 septembre 1887), éditeur de musique. Il acheta en 1846 le fonds de l’éditeur Maurice Schlesinger et fonda la maison d’édition Brandus & Cie. En octobre 1850, son jeune frère Samuel, dit Gemmy, devint un partenaire et le fonds de lâ€Lire la suite….

La première est une sérénade à huit voix, intitulée Adieu aux jeunes mariés ; les deux autres out pour titre : le Chant du bergerChant du BergerHirtengesang (Le Chant du berger), mélodie de Giacomo Meyerbeer pour voix et piano avec clarinette obligato sur un texte en allemand de Ludwig Rellstab. La version en français est due à MM. Joseph Duesberg et Gustave RogerLire la suite… et Près de toiPrès de toiPrès de toi, mélodie pour ténor, violoncelle et piano sur un texte de Gustave Roger et de Joseph Duesberg, mise en musique par Giacomo Meyerbeer.Lire la suite….

La reprise de Fra-DiavoloFra DiavoloFra Diavolo, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra-Comique le 23 janvier 1830.Lire la suite… est une excellente idée : faut-il en féliciter M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite… ou M. RoqueplanRoqueplan, Louis-Victor-NestorLouis-Victor-Nestor Roqueplan (Monreal/Aude, 16 septembre 1820 – Paris, 24 avril 1870), journaliste, directeur. Il vint à Paris en 1825 et s’engagea dans une carrière de journaliste. Il fut rédacteur en chef du Figaro où en 1830 il s’opposa aux ordonnances de Charles X. Pour La Presse et au Lire la suite… ? je l’ignore ; mais ce dont je suis certain, c’est que cette reprise vaudra une longue série de belles soirées à l’Opéra-Comique. Parmi les plus jolies partitions de M. AuberAuber, Daniel-François-EspritDaniel-François-Esprit Auber (Caen, 29 janvier 1782 – Paris, 12 mai 1871), compositeur. Sa famille était aisée et le prépara aux affaires tout en lui enseignant la musique, dans laquelle il montra très tôt son talent de chanteur (baryton), de pianiste, de violoniste et de violoncelliste. LesLire la suite…, Fra-Diavolo est une des plus populaires et des meilleures ; et parmi tant de sujets invraisemblables imaginés par la fantaisie de M. ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite…, celui-ci est un des plus invraisemblables et des plus amusans. Le succès de Fra-DiavoloFra DiavoloFra Diavolo, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra-Comique le 23 janvier 1830.Lire la suite… date d’une trentaine d’années, — ce qui me dispense suffisamment, je crois, d’entrer dans aucun détail de l’ouvrage. Le principal rôle fut créé par Chollet Chollet, Jean-Baptiste MarieJean-Baptiste-Marie Chollet (Paris, 20 mai 1798 – Nemours, 10 janvier 1892), ténor. Il débuta à l’Opéra-comique en 1826. Il créa les rôles-titres de Fra Diavolo (Auber, 1830), et Zampa (Hérold, 1831). Adam écrit pour lui le rôle de Chapelou dans Le Postillon de Lonjumeau (1835). Il Lire la suite…; il vient d’être repris par M. BarbotBarbot, JulesJoseph-Théodore-Désiré Barbot, dit Jules Barbot (Toulouse, 12 avril 1824 – Paris, 26 décembre 1896), ténor. Élève de M. Garcia au Conservatoire de Paris, il obtint un premier prix de chant et un deuxième prix d’opéra-comique en 1847 et fut engagé à l’Opéra de Paris cette même annLire la suite…. J’ai si peu entendu CholletChollet, Jean-Baptiste MarieJean-Baptiste-Marie Chollet (Paris, 20 mai 1798 – Nemours, 10 janvier 1892), ténor. Il débuta à l’Opéra-comique en 1826. Il créa les rôles-titres de Fra Diavolo (Auber, 1830), et Zampa (Hérold, 1831). Adam écrit pour lui le rôle de Chapelou dans Le Postillon de Lonjumeau (1835). Il Lire la suite…, dans son beau temps, que je ne saurais établir la moindre comparaison entre M. BarbotBarbot, JulesJoseph-Théodore-Désiré Barbot, dit Jules Barbot (Toulouse, 12 avril 1824 – Paris, 26 décembre 1896), ténor. Élève de M. Garcia au Conservatoire de Paris, il obtint un premier prix de chant et un deuxième prix d’opéra-comique en 1847 et fut engagé à l’Opéra de Paris cette même annLire la suite… et lui ; le Fra-DiavoloFra DiavoloFra Diavolo, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra-Comique le 23 janvier 1830.Lire la suite… d’aujourd’hui m’a paru comprendre son rôle avec beaucoup d’intelligence, le jouer avec infiniment de talent et de goût : c’est aussi l’avis de quelques-uns de ceux qui ont vu le Fra-DiavoloFra DiavoloFra Diavolo, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra-Comique le 23 janvier 1830.Lire la suite… d’autrefois. Quant au rôle de l’Anglais, ce sera toujours le rôle bouffe par excellence, à l’Opéra-Comique comme au Palais-Royal, et le public rit d’autant plus que mylord est fort sérieux dans son costume et dans son langage, qui ne sont d’aucun pays. A l’égard de Mlle LefebvreFaure, Constance-CarolineConstance-Caroline Lefebvre épouse Faure (Paris, 21 décembre 1828 – Paris, 1905), soprano. Elle étudia le chant au Conservatoire de Paris avec M. Banderali et Mme Moreau-Sainti et obtint un 1er Prix d’opéra-comique en 1849. Elle débuta à l’Opéra-Comique en 1849 et chanta avec succès auLire la suite…, je partage l’opinion d’un de mes confrères, qui lui trouve des grâces irrésistibles, et j’ajoute, comme l’expression plus personnelle de mon sentiment, que la maladie qui l’a tenue si longtemps éloignée de la scène n’a nullement altéré sa voix, n’a rien ôté à la pureté de son gosier. Il faut espérer que la reprise de Fra-DiavoloFra DiavoloFra Diavolo, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra-Comique le 23 janvier 1830.Lire la suite… ranimera la verve, toujours jeune du reste, de M. AuberAuber, Daniel-François-EspritDaniel-François-Esprit Auber (Caen, 29 janvier 1782 – Paris, 12 mai 1871), compositeur. Sa famille était aisée et le prépara aux affaires tout en lui enseignant la musique, dans laquelle il montra très tôt son talent de chanteur (baryton), de pianiste, de violoniste et de violoncelliste. LesLire la suite…, et qu’il nous donnera bientôt un pendant à Manon LescautManon LescautManon Lescaut, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra-Comique le 23 février 1856.Lire la suite… et à Jenny BellJenny BellJenny Bell, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra-Comique le 2 juin 1855.Lire la suite….

J’attache peu d’importance aux cartonnages que les éditeurs de musique mettent en vente à l’époque du jour de l’an, depuis que les célébrités du genre ont disparu de la scène ; je dois faire une exception cependant pour l’album de danse de M. Camille SchubertSchubert, CamilleCamille Prilipp, dit Schubert (Paris, 13 mars 1810 – Montagny/ Val-d’Oise, 14 novembre 1889), compositeur et éditeur de musique. Il publia sous le pseudonyme de Camille Schubert des transcriptions pour piano à quatre mains d’ouvertures célèbres, des fantaisies sur des airs d’opéras, des mLire la suite…, l’album ClapissonClapisson, Antoine-LouisAntoine-Louis Clapisson (Naples, 5 septembre 1808 – Paris, 19 mars 1866), compositeur. Il étudia le violon d’abord à Bordeaux puis avec Habeneck au Conservatoire de Paris. En 1832 il fut engagé comme violoniste au Théâtre-Italien et composa à partir de 1839 de nombreuses romances dont certLire la suite… (de l’Institut) et les Rimes et MélodiesRimes et mélodiesRimes et mélodies, titre de deux recueils de mélodies pour une voix et piano sur des poèmes de Jules Vernes mis en musique par Aristide Hignard. Le premier recueil fut publié en 1857, le second en 1863.Lire la suite… de M. Aristide Hignard, jeune compositeur auquel le Théâtre-Lyrique doit deux des plus jolies pièces de son répertoire ; le Colin-MaillardColin-Maillard, LeLe Colin-Maillard, opéra-comique en un acte sur un livret de Jules Verne et Michel Carré mis en musique par Aristide Hignard et créé au Théâtre-Lyrique le 28 avril 1853.Lire la suite… et les Compagnons de la marjolaineCompagnons de la marjolaine, LesLes Compagnons de la marjolaine, opéra-comique en un acte sur un livret de Michel Carré et Jules Verne mis en musique par Aristide Hignard et créé au Théâtre-Lyrique le 6 juin 1855.Lire la suite…. M. Aristide Hignard est un excellent harmoniste ; il a du savoir, du goût et de l’inspiration, trois choses qui vont si bien ensemble et que l’on trouve réunies si rarement.

Qu’on me permette maintenant de recommander aux amateurs de musique légère deux très jolies valses : une SoiréeDeux Valses: Soirée et FêteDeux galops et deux valses pour piano op. 1 d’Alexis-Henry Fissot, Heugel, Paris, 1858.Lire la suite… et une FêteDeux Valses: Soirée et FêteDeux galops et deux valses pour piano op. 1 d’Alexis-Henry Fissot, Heugel, Paris, 1858.Lire la suite…, composées par un jeune musicien de talent et d’avenir, M. Henri Fissont [Fissot]Fissot, Alexis-HenryAlexis-Henry Fissot (Airaines/Somme, 24 octobre 1843 – Paris, 29 janvier 1896), pianiste et organiste. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint un 1er prix de solfège en 1854, de piano en 1855, d’harmonie et d’accompagnement en 1857, d’orgue en 1860 et de contrepoint et fugue en 186Lire la suite…. Ces deux valses sont très valsantes, et elles renferment des motifs pleins de fraîcheur et d’originalité, auxquels une harmonie élégante et correcte donne du relief et de la distinction. Voila certes plus qu’il n’en faut pour leur assurer beaucoup de succès.

La Société des Quatuors, fondée il y a huit ans, et qui s’est vouée exclusivement à l’exécution des derniers Å“uvres de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…, donnera jeudi prochain, à deux heures, dans les salons de M. Pleyel, sa première séance. Les sympathies du public ne lui manqueront pas plus cette année que les années précédentes.

C’est ce soir qu’a lieu, au Théâtre-Italien, le début de Mme Donatelli [Salvini-Donatelli]Salvini-Donatelli, FannyFanny Salvini-Donatelli, de son vrai nom Francesca Lucchi, (Florence, ? 1815 – Milan, juin 1891), soprano. Elle épousa l’acteur Giuseppe Salvini, et débuta à Venise en 1839 dans le rôle de Rosine du Barbier de Séville (Rossini). Elle eut beaucoup de succès sur les scènes italiennes de ParLire la suite… dans Don PasqualeDon PasqualeDon Pasquale, opera buffa en trois actes sur un livret de Giovanni Ruffini et Gaetano Donizetti basé sur un livret d’Angelo Anelli mis en musique par Gaetano Donizetti et créé au Théâtre-Italien à Paris le 3 janvier 1843. La version française due à Alphonse Royer et Gustave Vaëz fut créÃLire la suite….