Le Courrier de Paris, 29 novembre 1857 [p. 1-2] (article signé E. Reyer).

Chronique musicale.


La saison des concerts s’inaugure cette année d’une façon brillante : après le festival de l’Opéra, dont l’affiche-monstre étale aux yeux éblouis des passans les noms de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…, de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…, de MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite…, de RossiniRossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite…, d’HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite…, etc., on nous promet un autre festival qui aura lieu le 6 décembre dans la vaste enceinte du cirque des Champs-Elysées, et dont le programme emprunte son attrait le plus séduisant à l’ElieElieElias (Elie), Op. 70, oratorio pour soli, chÅ“ur et orchestre en deux parties sur un livret en allemand de Julius Schubring d’après les Livres des Rois 1 et 2 de l’Ancien Testament et créé, dans une version en anglais due à William Bartholomew sous le titre Elijah, au festival triennal de muLire la suite… de MendelssohnMendelssohn, FelixJacob-Ludwig-Felix Mendelssohn-Bartholdy (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre 1847), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter et le piano avec Berger et se lia d’amitié avec Goethe. Enfant surdoué, ses premières compositions datent de 1819 et à douze ans il avait déjà cLire la suite…. Le reste sera digne, il faut l’espérer, d’un pareil voisinage. C’est M. PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite…, le fondateur et le directeur de la Société des jeunes artistes du Conservatoire, laquelle fonctionne avec succès depuis quatre ans, plus heureuse en cela que ses aînées fondées par M. SeghersSeghers, Francois-Jean-BaptisteFrançois-Jean-Baptiste Seghers (Bruxelles, 17 janvier 1801 – Margency, 2 février 1881), chef d’orchestre. Il étudia le violon avec Baillot et fut l’un des fondateurs de la Société des Concerts du Conservatoire en 1828. Fervent défenseur de la musique de chambre, il organisait des séanceLire la suite…, par M. BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite… et M. Félicien DavidDavid, Félicien-CésarCésar-Félicien David (Cadenet, 13 avril 1810 – St Germain-en-Laye 29 aout 1876), compositeur. Orphelin à cinq ans, après des études à la maîtrise de la cathédrale St.-Sauveur d’Aix-en-Provence et au collège St.-Louis d’Aix, il entra en 1830 au Conservatoire de Paris dans la classe d’HLire la suite…, c’est M. PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite…, disons-nous, qui a eu l’excellente idée de faire connaître aux Parisiens le magnifique oratorio du maître allemand que la mort frappait, il y a quelques années, au milieu d’une brillante carrière. Mais, comme M. PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite… veut ménager les émotions de son public et tenter une nouvelle expérience si celle-ci à la chance de réussir, il ne nous donnera que la première partie de l’œuvre de MendelssohnMendelssohn, FelixJacob-Ludwig-Felix Mendelssohn-Bartholdy (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre 1847), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter et le piano avec Berger et se lia d’amitié avec Goethe. Enfant surdoué, ses premières compositions datent de 1819 et à douze ans il avait déjà cLire la suite…. Cette première partie est d’ailleurs bien assez longue pour remplir la moitié d’un concert qui ne doit pas durer plus de deux heures : elle contient une courte introduction (le récit du prophète), une ouverture fuguée et vingt morceaux de chant, chÅ“urs, duos, scènes, airs et quatuors.

Je n’ai pas besoin de détailler d’avance les beautés d’un ouvrage populaire dans toute l’Allemagne (en Allemagne ce sont les belles choses qui se popularisent) et que le Conservatoire a le tort de ne pas nous avoir encore fait connaître. Il nous a cependant initiés à d’autres belles pages de l’œuvre de MendelssohnMendelssohn, FelixJacob-Ludwig-Felix Mendelssohn-Bartholdy (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre 1847), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter et le piano avec Berger et se lia d’amitié avec Goethe. Enfant surdoué, ses premières compositions datent de 1819 et à douze ans il avait déjà cLire la suite… que les habitués de ses séances, gens délicats et fort raffinés en matière de musique, ont bien voulu accueillir favorablement. Et si ceux-ci ne les ont pas placées sur la même ligne que certains morceaux qui ont le privilège de faire tomber ces aimables dilettanti dans toutes les syncopes de 1’extase et du ravissement, c’est parce qu’ils reconnaissent le danger de rompre trop brusquement avec les belles traditions du passé. Ce danger n’existera pas, sans doute, pour le public convié par M. PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite… à la fête du 6 décembre, et nous verrons alors l’oratorio de MendelssohnMendelssohn, FelixJacob-Ludwig-Felix Mendelssohn-Bartholdy (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre 1847), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter et le piano avec Berger et se lia d’amitié avec Goethe. Enfant surdoué, ses premières compositions datent de 1819 et à douze ans il avait déjà cLire la suite… acclamé par plus de trois mille auditeurs intelligens et pleins d’enthousiasme. Ce sera un beau spectacle, en vérité. La partie de contralto avait été offerte à Mme Pauline Viardot ; mais la date du festival ayant été reculée, et un brillant engagement appelant à Varsovie la célèbre cantatrice, elle a été forcée de retirer à M. PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite… la promesse qu’elle lui avait faite. Personne plus que nous ne regrette ce fâcheux contretemps, l’occasion d’entendre chanter comme chante Mme ViardotViardot, Michelle-Ferdinande-PaulineMichelle-Ferdinande-Pauline Viardot( Paris, 18 juillet 1821 – Paris, 18 mai 1910), contralto, compositeur, pianiste et professeur de chant. Fille de Manuel Vincente Garcia, ténor et compositeur, soeur de la soprano Maria Malibran et de Manuel Patricio Garcia, l’un des plus important professeur deLire la suite…, devenant tous les jours plus rare. Les solistes chargés d’interpréter les savantes inspirations de l’œuvre biblique du maître sont tous gens de talent et excellens musiciens : on nous a cité MM. JourdanJourdan, Pierre-MariusPierre-Marius Jourdan (Marseille 28 octobre 1823 – Bruxelles, entre le 1er et le 9 février 1879), ténor. Il fit ses études au Conservatoire de Paris qu’il termina en 1845 avec un 1er prix de chant.  Il débuta à l’Opéra-Comique dans Zemire et Azor (Grétry) en 1846 et y resta jusqu’en 18Lire la suite… et StockhausenStockhausen, JuliusJulius Stockhausen (Paris, 22 juillet 1826 – Francfort-sur-le-Main, 22 septembre 1906), baryton. Élève de Manuel Garcia, il débuta à Bâle dans Élie (Mendelssohn, 1848). Il suivit son professeur à Londres, où il chanta en 1850 devant la Reine. Il fut engagé au théâtre de Mannheim pour Lire la suite…, Mmes DussyDussy, MarieMarie Cotteret, dite Dussy (Lyon, 19 août 1828 – Nice, ? mars 1907), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris où elle obtint un deuxième prix d’opéra-comique en 1850, puis débuta l’année suivante à l’Opéra, où elle se produisit jusqu’en 1859. Elle y créa entre autres Le MLire la suite… (de l’Opéra) et Falconi [Bockholtz-Falconi]Bockholtz-Falconi, Anna-JulianeAnna-Juliane Bockholtz-Falconi [Bochkoltz-Falconi](Trêves, 11 mars 1815 – Paris, 24 décembre 1879), mezzosoprano. Elle étudia le chant à Trêves avec Stephan Dunst et fit son début en 1843. Elle étudia ensuite au Conservatoire de Bruxelles (1844) puis à celui de Paris (1845) et devint membrLire la suite…. Mme Falconi est Allemande. Je ne l’ai entendue qu’une seule fois, à l’un des derniers concerts de BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite… où l’on exécutait l’Enfance du ChristEnfance du Christ, L’L’Enfance du Christ, trilogie sacrée pour récitant (ténor), soli, chÅ“ur et orchestre sur un livret et une musique de Hector Berlioz, créée à la salle Herz à Paris le 10 décembre 1854. Les trois parties de cette Å“uvre ont pour titre: Le Songe d’Hérode; La Fuite en Egypte; L’ArrivéLire la suite…, mais cela m’a suffi pour l’apprécier. Figurer à un concert de BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite… est déjà un brevet de talent : Mme Falconi chanta ce soir-là, autant qu’il m’en souvient, Sarah la baigneuseSara la BaigneuseSara la baigneuse, ballade sur un poème de Victor Hugo mis en musique par Hector Berlioz. Berlioz composa trois versions de cette Å“uvre. La première version, écrite pour 4 voix d’hommes et orchestre, fut créée à la Salle du Conservatoire de Paris et dirigée par Narcisse Girard le 9 novembrLire la suite… et le grand air du Freyschütz Freischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…[FreischützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…]. Elle obtint beaucoup de succès, surtout dans ce dernier morceau, qui, on le sait, est l’écueil des plus habiles chanteuses. En Allemagne, la réputation de Mme Falconi n’est plus à faire.

ElieElieElias (Elie), Op. 70, oratorio pour soli, chÅ“ur et orchestre en deux parties sur un livret en allemand de Julius Schubring d’après les Livres des Rois 1 et 2 de l’Ancien Testament et créé, dans une version en anglais due à William Bartholomew sous le titre Elijah, au festival triennal de muLire la suite… a été exécuté pour là première fois le 13 août 1846, au festival de Birmingham, qui rapporta quelque chose comme douze mille livres sterling. MendelssohnMendelssohn, FelixJacob-Ludwig-Felix Mendelssohn-Bartholdy (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre 1847), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter et le piano avec Berger et se lia d’amitié avec Goethe. Enfant surdoué, ses premières compositions datent de 1819 et à douze ans il avait déjà cLire la suite… conduisait l’orchestre, et un an plus tard il s’en allait mourir à Leipzig, le jour même où avait lieu à Hambourg la première audition de son Å“uvre (4 novembre 1847).

M. PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite… fait une tentative des plus honorables ; je souhaite vivement qu’elle soit fructueuse, afin qu’il puisse la renouveler. Il a réuni quatre cents exécutans (deux cent cinquante chanteurs et cent cinquante instrumentistes) ; et comme, dans une chose aussi sérieuse, la réclame serait parfaitement déplacée, je crois qu’il n’y a rien à rabattre du chiffre officiel qui sera donné par l’affiche. Le concert commencera à deux heures et la salle sera splendidement éclairée ; un orgue sortant des ateliers de M. Cavaillé-CollCavaille-Coll, AristideAristide Cavaillé-Coll (Montpellier, 14 fevrier 1811 – Paris, 13 octobre 1899), facteur d’orgues. Issu d’une famille de facteur d’orgues, il s’installa à Paris en 1833 et remporta la commande du grand orgue de la basilique Saint-Denis en cours de restauration. Un voyage d’études en 1844Lire la suite…, un vrai orgue à tuyaux, accompagnera les récitatifs.

Il serait à désirer, vraiment, que le public parisien ne réservât pas toutes ses adorations pour la musique de théâtre, et pût s’habituer à goûter ce genre de compositions qui n’empruntent pas au prestige de la scène, ou au talent d’une cantatrice en vogue, la majeure partie de leur mérite. M. BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite… a écrit ceci : « Les théâtres, en général, sont les mauvais lieux de la musique, et la chaste muse qu’on y traîne ne peut y entrer qu’en frémissant. » II y a quelques compositeurs qui pensent comme M. BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite… et qui voudraient bien conduire la muse dans un temple où sa chasteté serait à l’abri de tout outrage. Une salle de concert pourrait être un asile sûr, mais il faudrait d’abord une salle de concert, et ensuite un public qui ne bâillerait pas d’ennui rien qu’à l’idée d’entendre une Å“uvre musicale exécutée par des artistes en habit de ville, sur une estrade qui ne représente ni un palais, ni une chaumière, ni un paysage éclos sous la brosse du décorateur. Alors les musiciens dont le théâtre ne veut pas ou qui ne veulent pas du théâtre, ceux-mêmes qui n’ont pas fait vÅ“u de fidélité à la comédie ou au drame lyrique, pourraient essayer de marcher sur les traces de certains maîtres illustres qu’on leur donne tous les jours pour modèles mais qu’il leur est défendu d’imiter. Et nous aurions peut-être, en échange de quelques productions souvent éphémères, malgré tout l’éclat qu’elles jettent à leur aurore, des Å“uvres sérieuses où le génie du compositeur se révélerait sans être gêné par ce qu’on est convenu d’appeler les exigences scéniques.

Mais, je le répète, pour avoir des symphonistes, pour entendre des oratorios ou des symphonies dont l’exécution ne soit pas trop onéreuse aux auteurs, il faut d’abord une salle spacieuse, bien située, commode, élégante, sonore, une salle, enfin, dont la première destination n’ait été ni une écurie, ni un salon de Flore, de Mars ou de Cupidon. Cette salle doit pouvoir contenir douze ou quinze cents personnes, parce que, dans une salle de concert ordinaire, à moins de porter le prix des places à un prix très élevé, ce qui est un motif plus que suffisant pour éloigner la foule, la recette est presque toujours au-dessous des frais. Un concert avec chÅ“urs, orchestre et solistes, entraîne toujours à une dépense d’un millier d’écus environ. A peu d’exceptions près, tous les artistes qui se sont fait eux-mêmes les entrepreneurs de ces sortes de fêtes y ont perdu de l’argent, sans y gagner beaucoup de gloire. Et je pourrais citer bien des noms connus à l’appui de ce que j’avance. Les salons de la rue Rochechouart ou de la rue du Mail, que M. Pleyel et M. Erard mettent si gracieusement à la disposition des artistes, et la salle Herz, malgré son élégance et sa coquetterie, ne sont pas des enceintes assez vastes pour contenir un personnel nombreux d’exécutans ; d’ailleurs, elles n’ont pas été construites pour cela. Il nous faut donc une salle de concert comme il y en a dans les principales villes d’Allemagne, comme il y en a à Moscou, à Saint-Pétersbourg et à Londres. Je ne parle pas de la salle du Conservatoire, que l’on n’obtient que par une faveur spéciale et qui, sous le rapport de l’étendue, offre les mêmes inconvéniens que les autres. En attendant, nous irons au Cirque des Champs-Elysées, puisque c’est là que M. PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite… nous convie, ne pouvant nous convier ailleurs. Puisse-t-il être plus heureux que ne le fut, en 1845, M. Hector BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…, dont les six concerts, dans ce même local, n’enrichirent pas plus l’entrepreneur que l’artiste.

J’ai assisté mercredi soir à une séance de musique ancienne excessivement intéressante. Cette séance a eu lieu chez Mme FarrencFarrenc, Jeanne-LouiseJeanne-Louise Farrenc, née Dumont (Paris, 31 mai 1804 – Paris 15 septembre 1875), compositeur et pianiste. Elle étudia le piano avec Anne-Élisabeth Soria, élève de Clémenti et la composition avec Antonin Reicha. Elle enseigna le piano au Conservatoire de Paris de 1842 jusqu’à sa retraite Lire la suite…, le savant professeur du Conservatoire, devant un très petit nombre d’auditeurs privilégiés. Les élèves de Mme FarrencFarrenc, Jeanne-LouiseJeanne-Louise Farrenc, née Dumont (Paris, 31 mai 1804 – Paris 15 septembre 1875), compositeur et pianiste. Elle étudia le piano avec Anne-Élisabeth Soria, élève de Clémenti et la composition avec Antonin Reicha. Elle enseigna le piano au Conservatoire de Paris de 1842 jusqu’à sa retraite Lire la suite…, Mlles Sabatier-BlotSabatier-Blot, Sophie-MariaSophie-Maria Sabatier-Blot (Guise/ Aisne, 6 septembre 1839 – Paris, 17 octobre 1891), pianiste. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint en 1856 un deuxième prix de solfège, avant d’obtenir en 1860 un premier prix de piano dans la classe de Louise Farrenc.Lire la suite…, SteinwenderSteinwender, MlleIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite…, ColinColin, Marie-Marguerite-Louise-AglaéMarie-Marguerite-Louise-Aglaé Colin (Bordeaux, 2 juin 1835 – ?), pianiste. Elle étudia au Conservatoire de Paris avec Louise Farrenc et obtint un premier prix de piano en 1852. Elle se produisit en concerts à Paris avec succès.Source: C. Pierre: Le Conservatoire National; La Revue et GazLire la suite… et MonginMongin, Marie-LouiseMarie-Louise Mongin (Besançon, 11 juin 1841 – ?), pianiste et pédagogue. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un 1er prix de solfège en 1855. Élève de Louise Farrenc, elle obtint un 1er prix de piano en 1859 et un 1er prix d’harmonie et d’accompagnement en 1861. Elle se Lire la suite… ont passé en revue des Å“uvres écrites par les maîtres des seizième, dix-septième et dix-huitième siècles pour l’épinette, la virginale, le clavecin et le piano. La virginale était une espèce d’épinette de forme carrée qui était très usitée en Angleterre vers le milieu du seizième siècle. Le premier morceau de la soirée est une pièce composée par William ByrdByrd, WilliamWilliam Byrd (Londres, ca. 1540 – Stondon Massey/Essex, 4 juillet 1623), compositeur. Il a peut-être été l’élève de Thomas Tallis à la Chapelle Royale de Londres. Il fut nommé organiste de la cathédrale de Lincoln en 1570 et Gentleman de la Chapelle Royale à Londres en 1572. En 1575, il Lire la suite… pour cet instrument et intitulée le Sifflet du charretier. Les Anglais considèrent William ByrdByrd, WilliamWilliam Byrd (Londres, ca. 1540 – Stondon Massey/Essex, 4 juillet 1623), compositeur. Il a peut-être été l’élève de Thomas Tallis à la Chapelle Royale de Londres. Il fut nommé organiste de la cathédrale de Lincoln en 1570 et Gentleman de la Chapelle Royale à Londres en 1572. En 1575, il Lire la suite… comme l’un des plus grands musiciens de son époque, et le registre de la chapelle royale accole à son nom l’épithète de Père de la musique. Le Sifflet du charretier (The Carman’s WhistleCarman’s Whistle, TheThe Carman’s Whistle (Sifflet du charretier) est un timbre populaire que les charretiers sifflaient sans doute comme un moyen de contrôler leurs chevaux de trait. Il en existe une version pour luth attribuée à John Johnson (1579-1594). La version de William Byrd se trouve publiée dans deux impLire la suite…), publié par BurneyBurney, CharlesCharles Burney (Shrewsbury, 7 avril 1726 – Chelsea, Londres, 12 avril 1814), musicologue. Il étudia l’orgue avec l’organiste de la cathédrale de Chester de 1739 à 1742. Il assista son demi-frère, organiste à Shrewsbury, tout en apprenant la composition en autodidacte. L’année suivante, iLire la suite… dans son Histoire générale de la musique, avait été trouvé par lui dans un recueil de compositions pour la virginale qui avait appartenu à lady Nevil [Lady Neville]Bacon, Elizabeth, Lady NevilleElizabeth Bacon ( ?, ca. 1541 – ?, 3 mai 1621). Elle épousa en 1572 Robert Doyle de Chiselhampton (Oxfordshire), qui décéda en juillet 1577. Elle épousa en secondes noces, en mai 1578, Sir Henry Neville de Billingbear House (Berkshire). En 1591, William Byrd compila pour elle un livre de piècLire la suite…, élève de ByrdByrd, WilliamWilliam Byrd (Londres, ca. 1540 – Stondon Massey/Essex, 4 juillet 1623), compositeur. Il a peut-être été l’élève de Thomas Tallis à la Chapelle Royale de Londres. Il fut nommé organiste de la cathédrale de Lincoln en 1570 et Gentleman de la Chapelle Royale à Londres en 1572. En 1575, il Lire la suite…. Ce sont des variations sur un thème populaire. Malgré quelques duretés dans les modulations, duretés qui résultent du système d’harmonie en usage à cette époque, le travail de ce morceau est très remarquable sous le rapport du développement et des imitations : on y voit les manifestations caractéristiques d’un art déjà avancé.

Le second morceau inscrit sur le programme est intitulé La FrescobaldFrescobaldi, Girolamo AlessandroGirolamo Alessandro Frescobaldi (Ferrare, septembre 1583 – Rome, 1er mars 1643), organiste, claveciniste et compositeur. Peu de choses sont connues des débuts de Frescobaldi. Il se disait élève de Luzzasco Luzzaschi et fut très jeune un excellent organiste et chanteur. Il fit un voyage en FlandrLire la suite…a, variations pour le clavecin, composés par Jérôme Frescobaldi, le plus savant et le plus habile organiste de la fin du seizième siècle et de la première moitié du dix-septième. Ces variations portent la date de 1630. FrescobaldiFrescobaldi, Girolamo AlessandroGirolamo Alessandro Frescobaldi (Ferrare, septembre 1583 – Rome, 1er mars 1643), organiste, claveciniste et compositeur. Peu de choses sont connues des débuts de Frescobaldi. Il se disait élève de Luzzasco Luzzaschi et fut très jeune un excellent organiste et chanteur. Il fit un voyage en FlandrLire la suite… naquit à Ferrare vers 1587, et mourut à Rome, où il remplissait les fonctions d’organiste à Saint-Pierre-du-Vatican, à la fin de l’année 1654. Dans sa jeunesse, il possédait une si belle voix que les amateurs de musique le suivaient de ville en ville pour avoir le plaisir de l’entendre. L’abbé BainiBaini, Giuseppe, AbbéGiuseppe Baini dit Abbé Baini (Rome, 21 octobre 1775 – Rome, 21 mai 1844), musicologue et compositeur italien. Après des études auprès de Stefano Silveyra au Seminario Romano il fut accepté en 1795 dans le chÅ“ur de la chapelle papale avant d’être ordonné prêtre en 1798. Il apprit le chantLire la suite… nous apprend, dans les Mémoires qu’il a laissés sur la vie et les Å“uvres de PalestrinaPalestrina, Giovanni Pierluigi daGiovanni Pierluigi da Palestrina (Palestrina ?, 1525 [1526 ?] – Rome, 2 février 1594), compositeur. Il fut admis dans la maîtrise de Sainte-Marie-Majeure à Rome. En 1544, il fut nommé organiste de la cathédrale de Palestrina. En 1551, il fut d’abord maître de chant de la chapelle Giulia Lire la suite…, que la renommée de FrescobaldiFrescobaldi, Girolamo AlessandroGirolamo Alessandro Frescobaldi (Ferrare, septembre 1583 – Rome, 1er mars 1643), organiste, claveciniste et compositeur. Peu de choses sont connues des débuts de Frescobaldi. Il se disait élève de Luzzasco Luzzaschi et fut très jeune un excellent organiste et chanteur. Il fit un voyage en FlandrLire la suite…, comme organiste, était si grande, lorsqu’il arriva dans la capitale du monde chrétien, qu’un auditoire de trente mille personnes accourut dans l’église de Saint-Pierre, la première fois qu’il s’y fit entendre.

La FrescobaldFrescobaldi, Girolamo AlessandroGirolamo Alessandro Frescobaldi (Ferrare, septembre 1583 – Rome, 1er mars 1643), organiste, claveciniste et compositeur. Peu de choses sont connues des débuts de Frescobaldi. Il se disait élève de Luzzasco Luzzaschi et fut très jeune un excellent organiste et chanteur. Il fit un voyage en FlandrLire la suite…a a été suivie de trois pièces de ChambonnièresChambonnières, Jacques Champion, Sieur deJacques Champion, Sieur de Chambonnières (Paris, vers 1601 – Paris, avant 4 mai 1670), compositeur. Il fut associé à son père comme musicien de la chambre du roi vers 1632 et participa comme danseur aux ballets de cour. Sa réputation comme claveciniste s’étendit hors des frontières du royLire la suite…, premier claveciniste de la chambre de Louis XIV : une allemandeAllemandeIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite… et deux sarabandesDeux SarabandesIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite…. Le GalloisLe Gallois, Jean-LéonorJean-Léonor Le Gallois, sieur de Grimarest (Bernières-sur-Mer, ? mai 1659 – Paris, 23 août 1713), écrivain. Il publia une biographie de Molière, La Vie de Molière (1707), ainsi qu’une Lettre de Mr Le Gallois à mademoiselle Regnault de Solier touchant la musique, Paris, Michallet, QuinLire la suite…, contemporain de ChambonnièresChambonnières, Jacques Champion, Sieur deJacques Champion, Sieur de Chambonnières (Paris, vers 1601 – Paris, avant 4 mai 1670), compositeur. Il fut associé à son père comme musicien de la chambre du roi vers 1632 et participa comme danseur aux ballets de cour. Sa réputation comme claveciniste s’étendit hors des frontières du royLire la suite…, fait le plus grand éloge de ce maître dans une lettre qu’il adresse à Mlle Regnault de Soliers [Solier]. Il assure que sa manière d’attaquer les touches du clavecin était telle, qu’il tirait de cet instrument des sons dont aucun autre ne pouvait égaler la délicatesse et le velouté. Nous avons de ChambonnièresChambonnières, Jacques Champion, Sieur deJacques Champion, Sieur de Chambonnières (Paris, vers 1601 – Paris, avant 4 mai 1670), compositeur. Il fut associé à son père comme musicien de la chambre du roi vers 1632 et participa comme danseur aux ballets de cour. Sa réputation comme claveciniste s’étendit hors des frontières du royLire la suite… deux livres de pièces pour le clavecin, gravées à Paris en 1670, et ce sont les plus anciens qui aient été publiés en France. L’auteur mourut peu de temps après qu’il eut fait paraître son Å“uvre.

Mme FarrencFarrenc, Jeanne-LouiseJeanne-Louise Farrenc, née Dumont (Paris, 31 mai 1804 – Paris 15 septembre 1875), compositeur et pianiste. Elle étudia le piano avec Anne-Élisabeth Soria, élève de Clémenti et la composition avec Antonin Reicha. Elle enseigna le piano au Conservatoire de Paris de 1842 jusqu’à sa retraite Lire la suite… et M. HammerHammer, Richard-RobertRichard-Robert Hammer (Eberfeld/Allemagne, 18 novembre 1828 – Paris, 29 novembre 1907), violoniste et compositeur. Vers 1850, il s’installa à Paris, où il enseigna le violon et la musique de chambre tout en se produisant dans des concerts de musique de chambre, souvent avec les pianistes WilheLire la suite…, ont exécuté ensuite une sonate de CorelliCorelli, ArchangeloArchangelo Corelli (Fusignano/près de Ravenne, Italie, 17 février 1653 – Rome, 8 janvier 1713), compositeur. Il étudia d’abord à Faënza puis à Bologne avant de s’installer à Rome où, tout en jouant comme violoniste dans différents orchestres de théâtre et de chapelle il poursuivit sesLire la suite…, l’un des plus célèbres violonistes de l’Italie, né en 1653, à Fusignano, près d’Imola. M. FétisFétis, Francois-JosephFrançois-Joseph Fétis (Mons, 25 mars 1784 – Bruxelles, 26 mars 1871), compositeur, théoricien et professeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le piano avec Boieldieu et Pradher et l’harmonie avec Rey et obtint un deuxième prix de composition en 1807. Après avoir occupé des postes à BoLire la suite…, dans sa Biographie des Musiciens, donne de curieux détails sur la vie et les Å“uvres de cet artiste : « Non moins admirable comme compositeur que comme violoniste, les plus grands seigneurs se disputèrent le plaisir de l’entendre chez eux, et on le chargea de la direction des orchestres dans toutes les occasions solennelles. GaspariniGasparini, FrancescoFrancesco Gasparini (Camaiore près Lucca, 19 mars 1661 – Rome, 22 mars 1727), compositeur. Il étudia probablement avec Archangelo Corelli et Bernardo Pasquini à Rome, publia des cantates en 1695 et se lia d’amitié avec Alessandro Scarlatti. En 1701, il fut nommé maestro di coro à l’OspedalLire la suite… l’appelait virtuosissimo di violino, e vero Orfeo di nostri tempi. Le cardinal OttoboniOttoboni, Pietro, CardinalPietro Ottoboni (Venise, 2 juillet 1667 – Rome, 28 février 1740), cardinal. Son grand-oncle, le pape Alexandre VIII, le fit cardinal en 1689 et le nomma vice-chancelier de l’Église à vie. Grand amateur de musique, il dépensa toute sa considérable fortune pour la musique, employant souvent pluLire la suite…, protecteur éclairé des arts, s’était fait le Mécène de CorelliCorelli, ArchangeloArchangelo Corelli (Fusignano/près de Ravenne, Italie, 17 février 1653 – Rome, 8 janvier 1713), compositeur. Il étudia d’abord à Faënza puis à Bologne avant de s’installer à Rome où, tout en jouant comme violoniste dans différents orchestres de théâtre et de chapelle il poursuivit sesLire la suite… et le logea dans son palais. » Il mourut à Rome, au mois de janvier 1713, et fut inhumé dans l’église de la Rotonde, au Panthéon. Un monument lui fut élevé près de celui de RaphaëlRaphael, Raffaello Sanzio (Santi)Raffaello Sanzio (Santi), dit Raphaël (Urino, 6 avril 1483 – Rome, 6 avril 1520), peintre. Considéré comme le plus grand peintre, il étudia d’abord avec son père puis avec Le Pérugin à Pérouse. Son premier chef d’œuvre, Le Mariage de la Vierge (1504), marque la fin de son apprentissagLire la suite… par le prince palatin, qui chargea le cardinal OttoboniOttoboni, Pietro, CardinalPietro Ottoboni (Venise, 2 juillet 1667 – Rome, 28 février 1740), cardinal. Son grand-oncle, le pape Alexandre VIII, le fit cardinal en 1689 et le nomma vice-chancelier de l’Église à vie. Grand amateur de musique, il dépensa toute sa considérable fortune pour la musique, employant souvent pluLire la suite… d’en diriger l’exécution. L’électeur à qui les concertos de CorelliCorelli, ArchangeloArchangelo Corelli (Fusignano/près de Ravenne, Italie, 17 février 1653 – Rome, 8 janvier 1713), compositeur. Il étudia d’abord à Faënza puis à Bologne avant de s’installer à Rome où, tout en jouant comme violoniste dans différents orchestres de théâtre et de chapelle il poursuivit sesLire la suite… sont dédiés l’avait nommé marquis de Ladenburg dans le palatinat du Rhin.

A côté des noms que nous avons déjà cités, nous avons remarqué ceux de François CouperinCouperin, FrançoisFrançois Couperin (Paris, 10 novembre 1668 – Paris, 11 septembre 1733), compositeur. Surnommé le grand, il était le fils de Charles Couperin, organiste depuis 1661 à l’église Saint-Gervais de Paris. Au décès de son père, en 1679, il lui succéda à ce poste mais ne prit officiellement le tLire la suite…, de PorporaPorpora, Nicola AntonioNicolo Antonio Porpora (Naples, 17 aout 1686 – Naples, 3 mars 1768), compositeur. Il entra au Conservatoire dei Poveri di Gesu Cristo en 1696 et composa son premier opéra en 1708. En 1715, il fut nommé professeur de musique au Conservatoire di San Onofrio, où il eut pour élève le célèbre castLire la suite…, de ScarlattiScarlatti, Giuseppe DomenicoGiuseppe Domenico Scarlatti (Naples, 26 octobre 1685 – Madrid, 23 juillet 1757), claveciniste et compositeur. Fils d’Alessandro Scarlatti, il étudia sans doute avec son père et se perfectionna avec Gaetano Greco ou Bernardo Pasquini. En 1705, son père l’envoya à Venise auprès de son ami FLire la suite…, de Sébastien BachBach, Jean-SebastienJohann Sebastian Bach (Eisenach, 21 mars 1685 – Leipzig, 28 juillet 1750), organiste et compositeur. Il fut nommé organiste à la Neue Kirche d’Arnstadt de 1703 à 1707. Ses premières Å“uvres pour orgue datent de cette époque. Il devint organiste à la Blasiuskirche de Mulhausen en 1707 et éLire la suite… et de ses deux fils, Friedmann et Emmanuel Bach, de ClémentiClementi, MuzioMuzio Clementi (Rome, 23 janvier 1752 – Evesham/Worcester, 10 mars 1832), compositeur, pianiste et facteur de piano. Son précoce talent lui permit d’être nommé organiste à treize ans de l’église San Lorenzo in Damaseo à Rome, mais en 1667 il fut amené en Angleterre par Peter Beckford qui Lire la suite… et de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…. Sébastien BachBach, Jean-SebastienJohann Sebastian Bach (Eisenach, 21 mars 1685 – Leipzig, 28 juillet 1750), organiste et compositeur. Il fut nommé organiste à la Neue Kirche d’Arnstadt de 1703 à 1707. Ses premières Å“uvres pour orgue datent de cette époque. Il devint organiste à la Blasiuskirche de Mulhausen en 1707 et éLire la suite…, le dieu de la musique, disent les Allemands, s’était marié deux fois ; il avait eu sept enfans de sa première femme et treize de la seconde, en tout vingt, onze fils et neuf filles. Chacun de ses fils montra d’heureuses dispositions pour la musique, et tous devinrent des musiciens de profession. Friedmann, Emmanuel et Jean-Chrétien furent les trois qui acquirent le plus de renommée.

Mme FarrencFarrenc, Jeanne-LouiseJeanne-Louise Farrenc, née Dumont (Paris, 31 mai 1804 – Paris 15 septembre 1875), compositeur et pianiste. Elle étudia le piano avec Anne-Élisabeth Soria, élève de Clémenti et la composition avec Antonin Reicha. Elle enseigna le piano au Conservatoire de Paris de 1842 jusqu’à sa retraite Lire la suite…, pour venir après tant d’illustrations n’en a pas moins obtenu les témoignages les plus flatteurs de son auditoire. Personne, assurément, n’a voulu faire seulement acte de galanterie envers elle en applaudissant sa belle sonate en fa, pour piano et violon, qu’elle a exécutée avec M. HammerHammer, Richard-RobertRichard-Robert Hammer (Eberfeld/Allemagne, 18 novembre 1828 – Paris, 29 novembre 1907), violoniste et compositeur. Vers 1850, il s’installa à Paris, où il enseigna le violon et la musique de chambre tout en se produisant dans des concerts de musique de chambre, souvent avec les pianistes WilheLire la suite…. Il y a dans le style de cette Å“uvre une virilité qui n’est pas le côté le moins saillant du talent de Mme Farrenc Farrenc, Jacques-Hippolyte-AristideJacques-Hippolyte-Aristide Farrenc (Marseille, 9 avril 1794 – Paris, 31 janvier 1865), flutiste, éditeur de musique. Oncle maternel d’Ernest Reyer, il vint à Paris en 1815 et fut engagé comme deuxième flutiste au Théâtre-Italien. Il fonda sa maison d’édition de musique dans les années Lire la suite…; la mélodie y est présentée avec cette simplicité magistrale que l’on admire dans les plus belles compositions classiques et l’aridité de la science y est fort habilement tempérée par le charme de l’inspiration et l’originalité des détails.

La séance a été ouverte par une remarquable étude lue par M. FarrencFarrenc, Jeanne-LouiseJeanne-Louise Farrenc, née Dumont (Paris, 31 mai 1804 – Paris 15 septembre 1875), compositeur et pianiste. Elle étudia le piano avec Anne-Élisabeth Soria, élève de Clémenti et la composition avec Antonin Reicha. Elle enseigna le piano au Conservatoire de Paris de 1842 jusqu’à sa retraite Lire la suite…, dans laquelle le savant bibliophile a tracé un rapide aperçu des diverses transformations qu’a subies l’art musical depuis le moyen âge jusqu’à nos jours. Il a accompagné ses curieux renseignemens historiques, puisés aux sources les meilleures, de réflexions philosophiques d’une haute portée et dont quelques-unes lui ont été suggérées par le mode d’enseignement qui est adopté aujourd’hui dans nos écoles.

« Deux choses m’ont toujours paru déplorables dans ce mode d’enseignement, dit M. Farrenc Farrenc, Jacques-Hippolyte-AristideJacques-Hippolyte-Aristide Farrenc (Marseille, 9 avril 1794 – Paris, 31 janvier 1865), flutiste, éditeur de musique. Oncle maternel d’Ernest Reyer, il vint à Paris en 1815 et fut engagé comme deuxième flutiste au Théâtre-Italien. Il fonda sa maison d’édition de musique dans les années Lire la suite…: le peu de connaissance que la plupart des artistes ont des ouvrages des grands maîtres anciens et quelquefois des modernes, et leur insouciance pour tout ce qui a rapport à la vie et aux études de ces mêmes maîtres…… En se rendant familière la vie des maîtres, le jeune artiste, au moyen de la chronologie et de la filiation des écoles, se met à même d’étudier les progrès ou les vicissitudes de l’art. Près de céder à la paresse ou au découragement, il se sent ranimé en lisant dans les biographies le récit des études profondes qu’ont faites pendant, dix, douze ou quinze ans dans les anciens conservatoires d’Italie, des hommes qui par leurs heureuses dispositions et un travail opiniâtre sont arrivés au plus haut degré de talent et de gloire. En veut-on des exemples ? Je citerai PiccinniPiccinni, Vito Niccolo Marcello Antonio GiacomoVito Niccolo Marcello Antonio Giacomo Piccinni (Bari, 16 janvier 1728 – Passy près Paris, 7 mai 1800), compositeur. Il entra au Conservatoire San Onofrio de Naples en 1742 et étudia d’abord avec Leonardo Leo puis Francesco Durante. Il fit une carrière de compositeur d’opéras donnant, entre 1Lire la suite… qui, entré au Conservatoire de Sant’Onofrio de Naples, en 1742, n’en sortit qu’en 1754 ; PaësielloPaisiello, GiovanniGiovanni Paisiello (Taranto, 9 mai 1740 – Naples, 5 juin 1816), compositeur. Il étudia au Conservatoire Sant’Onofrio de Naples avec Francesco Durante. Il composa de nombreux opéras qui furent produits en Italie avec succès. De 1776 à 1783, il fut le maître de chapelle de Catherine II de RusLire la suite… [Paisiello]Paisiello, GiovanniGiovanni Paisiello (Taranto, 9 mai 1740 – Naples, 5 juin 1816), compositeur. Il étudia au Conservatoire Sant’Onofrio de Naples avec Francesco Durante. Il composa de nombreux opéras qui furent produits en Italie avec succès. De 1776 à 1783, il fut le maître de chapelle de Catherine II de RusLire la suite…, élève de ce même Conservatoire depuis 1754 jusqu’en 1763 ; PergolèsePergolesi, Giovanni BattistaGiovanni Battista Pergolesi (Iesi/ Marche 4 janvier 1710 – Pozzuoli près de Naples, 16 mars 1736), compositeur. Il étudia au Conservatoire dei Poveri di Gesù Cristo à Naples avec Gaetano Greco, puis Leonardo Vinci et Francesco Durante. Il composa des Å“uvres sacrées, dont le célèbre Stabat Lire la suite… qui, admis au Conservatoire de Poveri di Gesù-Cristo, en 1717, lorsqu’il était âgé de sept ans, y resta jusque vers 1731, c’est-à-dire pendant environ treize ans. Je pourrais citer bien d’autres exemples, et ils serviraient à prouver qu’en ce temps-là on n’allait pas aussi vite en besogne que de nos jours. Mais aussi n’avons-nous plus cette foule de grands artistes, compositeurs et chanteurs, qui ont émerveillé tout le dix-huitième siècle et le commencement du dix-neuvième. »

Cela est malheureusement vrai.

La bibliothèque musicale de M. FarrencFarrenc, Jeanne-LouiseJeanne-Louise Farrenc, née Dumont (Paris, 31 mai 1804 – Paris 15 septembre 1875), compositeur et pianiste. Elle étudia le piano avec Anne-Élisabeth Soria, élève de Clémenti et la composition avec Antonin Reicha. Elle enseigna le piano au Conservatoire de Paris de 1842 jusqu’à sa retraite Lire la suite… est assez riche pour qu’il puisse, aux prochaines séances qu’il se propose de donner, nous faire faire connaissance avec une foule de curiosités archéologiques dans lesquelles les artistes trouveront plus d’un enseignement, plus d’une révélation. Les vieux maîtres ont puissamment contribué (beaucoup plus qu’on ne pourrait le croire), à faire éclore de charmantes et belles inspirations chez ceux qui les ont consultés. — Dans plus d’un opéra moderne on trouve la trace de ces lectures fructueuses, de ces études et de ces recherches que ne doivent pas négliger nos jeunes compositeurs, tout en se gardant soigneusement contre le danger — je n’ose pas dire les séductions — de la réminiscence, danger d’autant plus grand qu’il y a bien des chances pour que le larcin ne soit pas facilement découvert.

Puisque j’ai parlé de piano et de clavecin, de sarabandes, de variations et de sonates, l’occasion me semble bonne pour dire un mot des deux cahiers d’études que M. Louis MessemaeckersMessemackers, LouisLouis Messemackers (Bruxelles, 30 août 1809 – Ixelles/Belgique, 4 mars 1889), compositeur et pianiste. Il fit son apprentissage musical avec son père, le pianiste et compositeur Henri Messemackers, puis il se rendit à Paris à l’âge de dix-huit ans où il étudia le piano avec Liszt et la coLire la suite… vient de publier, et que tous nos pianistes (pluriel innombrable) me sauront gré de leur recommander. M. MessemaeckersMessemackers, LouisLouis Messemackers (Bruxelles, 30 août 1809 – Ixelles/Belgique, 4 mars 1889), compositeur et pianiste. Il fit son apprentissage musical avec son père, le pianiste et compositeur Henri Messemackers, puis il se rendit à Paris à l’âge de dix-huit ans où il étudia le piano avec Liszt et la coLire la suite… est un de nos professeurs les plus distingués ; il a pris des leçons de LisztLiszt, FranzFranz Liszt (Raiding, 22 octobre 1811 – Bayreuth, 31 juillet, 1886), pianiste et compositeur. Il étudia le piano d’abord avec son père puis grâce à une bourse étudia à Vienne avec Czerny pour le piano et Salieri pour la composition. Ses premiers récitals en 1823 à Vienne et à Pest firenLire la suite…, sans jamais chercher cependant à imiter certaines excentricités qui caractérisent le talent de ce maître. Le jeu de M. MessemaeckersMessemackers, LouisLouis Messemackers (Bruxelles, 30 août 1809 – Ixelles/Belgique, 4 mars 1889), compositeur et pianiste. Il fit son apprentissage musical avec son père, le pianiste et compositeur Henri Messemackers, puis il se rendit à Paris à l’âge de dix-huit ans où il étudia le piano avec Liszt et la coLire la suite… est sobre, élégant, correct : c’est le jeu d’un théoricien plutôt que celui d’un exécutant. En 1840, le premier cahier d’études qu’il fit paraître lui assigna une place honorable parmi nos meilleurs professeurs, et depuis il n’a certainement pas dérogé.

Les éloges que de savans critiques lui adressèrent à cette époque, nous pouvons les continuer aujourd’hui, sinon avec la même autorité, du moins avec autant de justice. Ses Etudes de style et ses Etudes caractéristiques témoignent d’une éducation musicale achevée ; l’idée mélodique y est toujours rehaussée par d’élégantes harmonies, des modulations inattendues et des contre-sujets fort intéressans ; toute les difficultés d’exécution y sont soigneusement graduées, et nous sommes bien persuadé que l’élève, arrivé au dernier feuillet de cette Å“uvre, qui n’a d’aride que le titre, ne se fera pas prier pour recommencer. Les études de M. MessemaeckersMessemackers, LouisLouis Messemackers (Bruxelles, 30 août 1809 – Ixelles/Belgique, 4 mars 1889), compositeur et pianiste. Il fit son apprentissage musical avec son père, le pianiste et compositeur Henri Messemackers, puis il se rendit à Paris à l’âge de dix-huit ans où il étudia le piano avec Liszt et la coLire la suite… ont paru chez l’éditeur LedentuLedentu, EmileEmile Ledentu (?-?), éditeur de musique. Il était actif dans les années 1850. Il vendit son fonds à l’éditeur musical Alfred Ilkemer en 1858.Source : BNFLire la suite…, un homme d’infiniment d’esprit qui apporte, en affaires comme en toutes choses, beaucoup d’intelligence et de tact.

Entre les deux cahiers d’études de M. MessemaeckersMessemackers, LouisLouis Messemackers (Bruxelles, 30 août 1809 – Ixelles/Belgique, 4 mars 1889), compositeur et pianiste. Il fit son apprentissage musical avec son père, le pianiste et compositeur Henri Messemackers, puis il se rendit à Paris à l’âge de dix-huit ans où il étudia le piano avec Liszt et la coLire la suite… s’est glissée une délicieuse saltarelleSaltarelle pour le piano Op. 86Saltarelle pour le piano Op. 86 de Louis Messemaeckers publiée chez J. Meissonnier fils, Paris, 1857.Lire la suite… que j’aurais été désolé d’oublier, tant elle me paraît originale, brillante et écrite dans les meilleures conditions de succès possible.

Le répertoire du Théâtre-Italien a été à peu près défrayé, depuis le commencement de la saison, par des ouvrages de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… : Il TrovatoreTrovatore, IlIl Trovatore, opéra en quatre actes sur un livret en italien de Salvadore Cammarano  complété par Leone Emanuele Bardare et mis en musique par Giuseppe Verdi. L’œuvre fut créée au Théâtre Apollo à Rome le 19 janvier 1853 et au Théâtre-Italien à Paris le 23 décembre 1854.Lire la suite…, la TraviataTraviata, LaLa Traviata, opéra en trois actes sur un livret en italien de Francesco Maria Piave, d’après La Dame aux camélias d’Alexandre Dumas fils, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre La Fenice de Venise le 6 mars 1853.Lire la suite…, RigolettoRigolettoRigoletto, opéra en trois actes sur un livret en italien de Francesco Maria Piave, d’après Le Roi s’amuse de Victor Hugo, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre La Fenice de Venise le 11 mars 1851.Lire la suite… et ErnaniErnaniErnani, opéra en quatre actes sur un livret de Francisco Maria Piave,d’après Hernani de Hugo, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre La Fenice de Venise le 9 Mars 1844 et au Théâtre-Italien à Paris le 6 janvier 1846.Lire la suite…. Je ne vois aucun inconvénient à cela, mais j’aime à croire que le tour viendra aussi de certains compositeurs dont le succès du maestro si en vogue aujourd’hui n’a point fait oublier le mérite. Le Don JuanDon Giovanni (Don Juan)Il dissoluto punito ossia il Don Giovanni, K.V. 527, dramma giocoso en deux actes sur un livret de Lorenzo Da Ponte mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Théâtre des Etats de Prague le 29 octobre 1787. Mozart fit des modifications pour la création de l’œuvre au Burgtheater deLire la suite… de MozartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite…, par exemple, sera le bienvenu, surtout si M. CalzadoCalzado, ToribioToribio Calzado (Valladolid/Espagne, ? 1805 – ?), directeur. Il dirigea le Théâtre-Italien de Paris de 1855 à 1863 avec la collaboration de Giovanni Bottesini, qu’il nomma chef d’orchestre, et du ténor Lorenzo Salvi, qu’il nomma administrateur du théâtre. Il fit représenter de nombreux Lire la suite… entoure ce chef-d’œuvre de tous les soins d’exécution et de mise en scène auxquels il a quelque droit de prétendre. Le GiuramentoGiuramento, IlIl Giuramento (Le Serment), dramma lirico en quatre actes sur un livret en italien de Gaetano Rossi mis en musique par Severio Mercadante et créé au Théâtre de La Scala de Milan le 26 décembre 1837 et au Théâtre-Italien de Paris le 22 novembre 1858.Lire la suite…, une des meilleures partitions de MercadanteMercadante, SaverioGiuseppe Saverio Raffaele Mercadante (Altamura, baptisé 17 septembre 1795 – Naples, 17 décembre 1870), compositeur. Il étudia au Conservatoire di San Sebastiano de Naples avec Zingarelli. Il composa d’abord de la musique instrumentale (concertos pour flûte et quatuors avec flûte), puis se tLire la suite…, nous est également promis. Il est possible que le compositeur vienne lui-même diriger les répétitions de son Å“uvre. M. MercadanteMercadante, SaverioGiuseppe Saverio Raffaele Mercadante (Altamura, baptisé 17 septembre 1795 – Naples, 17 décembre 1870), compositeur. Il étudia au Conservatoire di San Sebastiano de Naples avec Zingarelli. Il composa d’abord de la musique instrumentale (concertos pour flûte et quatuors avec flûte), puis se tLire la suite… est l’auteur de cette délicieuse phrase :

O mia celesta Emilia,

Ti rivedrò fra poco

auquel se rattache, dit-on, un des épisodes les plus poétiques et les plus charmans de la vie intime du celebre maestro. Cette phrase n’a pas peu contribué au succès de la VestaleVestale, LaLa Vestale, tragedia lirica en trois actes sur un livret de Salvadore Cammarano mis en musique par Severio Mercadante et créé au Théâtre San Carlo de Naples  le 10 mars 1840.Lire la suite… (la VestaleVestale, LaLa Vestale, tragedia lirica en trois actes sur un livret de Salvadore Cammarano mis en musique par Severio Mercadante et créé au Théâtre San Carlo de Naples  le 10 mars 1840.Lire la suite… de MercadanteMercadante, SaverioGiuseppe Saverio Raffaele Mercadante (Altamura, baptisé 17 septembre 1795 – Naples, 17 décembre 1870), compositeur. Il étudia au Conservatoire di San Sebastiano de Naples avec Zingarelli. Il composa d’abord de la musique instrumentale (concertos pour flûte et quatuors avec flûte), puis se tLire la suite…).

La dernière représentation d’ErnaniErnaniErnani, opéra en quatre actes sur un livret de Francisco Maria Piave,d’après Hernani de Hugo, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre La Fenice de Venise le 9 Mars 1844 et au Théâtre-Italien à Paris le 6 janvier 1846.Lire la suite… n’a pas été tout à fait irréprochable ; c’est la faute de tout le monde et ce n’est la faute de personne : un ténor a plus ou moins de voix ; il réussit dans un rôle et échoue dans l’autre ; une prima donna froidement accueillie la veille est portée aux étoiles le lendemain. Ces fluctuations sont choses trop ordinaires au théâtre pour que nous leur donnions plus d’importance qu’elles ne méritent.

Si M. CalzadoCalzado, ToribioToribio Calzado (Valladolid/Espagne, ? 1805 – ?), directeur. Il dirigea le Théâtre-Italien de Paris de 1855 à 1863 avec la collaboration de Giovanni Bottesini, qu’il nomma chef d’orchestre, et du ténor Lorenzo Salvi, qu’il nomma administrateur du théâtre. Il fit représenter de nombreux Lire la suite… entre avec Don GiovanniDon Giovanni (Don Juan)Il dissoluto punito ossia il Don Giovanni, K.V. 527, dramma giocoso en deux actes sur un livret de Lorenzo Da Ponte mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Théâtre des Etats de Prague le 29 octobre 1787. Mozart fit des modifications pour la création de l’œuvre au Burgtheater deLire la suite… dans le répertoire classique, il est bien possible qu’il en profite pour mettre la main sur le Matrimonio segretoMatrimonio Segreto, IlPeut-etre Il matrimonio inaspettato?Lire la suite…, La Clemenza di TitoClemenza di TitoLa clemenza di Tito, K.V. 621, opera seria en deux actes sur un livret de Caterino Mazzolà d’après celui de Pietro Metastasio mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé à l’occasion du couronnement de Léopold II comme Roi de Bohème au Théâtre des Etats à Prague le 6 septembre 1Lire la suite…, les Nozze di FigaroNoces de Figaro, LesLes Noces de Figaro (Le nozze di Figaro), K.V. 492, opera buffa en quatre actes sur un livret en italien de Lorenzo Da Ponte, d’après Beaumarchais, mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Burgtheater de Vienne le 1er mai 1786.Lire la suite… et IdomeneoIdoménée, roi de CrèteIdomeneo, re di Creta ossia Ilia e Idamante (Idoménée, roi de Crète  ou Ilia et Idamante), opera seria en trois actes sur un livret en italien de Giambattista Varesco d’après le livret d’Antoine Danchet, mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Théâtre Cuvillés de Munich lLire la suite…. Le public du Théâtre-Italien n’est pas composé d’élémens tout à fait homogènes, et il serait de bonne politique, pour un directeur habile, de flatter quelquefois les goûts de la minorité.

Ce soir a lieu la reprise de Don PasqualeDon PasqualeDon Pasquale, opera buffa en trois actes sur un livret de Giovanni Ruffini et Gaetano Donizetti basé sur un livret d’Angelo Anelli mis en musique par Gaetano Donizetti et créé au Théâtre-Italien à Paris le 3 janvier 1843. La version française due à Alphonse Royer et Gustave Vaëz fut créÃLire la suite… pour les débuts de Mme Cora de VilhorstWilhorst, Cora deCora de Wilhorst (New York, 16 octobre 1835 – Palerme/Sicile, 27 avril 1905), soprano. Elle était la fille du banquier new yorkais Reuben Withers. Contre l’avis de son père, elle épousa le 27 avril 1855 un aventurier qui se prétendait comte allemand :  Henry Gustave de Wilhorst (de son vLire la suite… [Wilhorst]Wilhorst, Cora deCora de Wilhorst (New York, 16 octobre 1835 – Palerme/Sicile, 27 avril 1905), soprano. Elle était la fille du banquier new yorkais Reuben Withers. Contre l’avis de son père, elle épousa le 27 avril 1855 un aventurier qui se prétendait comte allemand :  Henry Gustave de Wilhorst (de son vLire la suite….

Voici deux petits ouvrages dont l’utilité sera reconnue par tous ceux qui se livrent à l’étude de la musique. L’un est intitulé : Spécimen de Grammaire musicale, par M. Bernardin Rahn Rahn, BernardinBernardin Rahn (Châtenois/Bas-Rhin, 23 mai 1824 – Paris, 30 mai 1898), musicologue. Il publia de nombreux ouvrages didactiques dont : Spécimen d’une grammaire musicale (1857), Nouvel enseignement musical ou Méthode pratique pour apprendre simultanément la lecture musicale, les accords et laLire la suite…; l’autre a pour titre : La Transposition rendue facile, par M. Eugène Paturel du Terrail.

Le but que se propose M. Bernardin RahnRahn, BernardinBernardin Rahn (Châtenois/Bas-Rhin, 23 mai 1824 – Paris, 30 mai 1898), musicologue. Il publia de nombreux ouvrages didactiques dont : Spécimen d’une grammaire musicale (1857), Nouvel enseignement musical ou Méthode pratique pour apprendre simultanément la lecture musicale, les accords et laLire la suite…, c’est d’apprendre à tous ceux qui s’occupent de musique à parler la langue musicale et à l’écrire correctement. Il est étrange, en effet, que des gens qui se prétendent musiciens ne sachent pas, pour la plupart, écrire une phrase musicale aussi facilement qu’ils écriraient une phrase littéraire ; ils se bornent à savoir traduire à peu près les pensées des autres. Je ne parle que des amateurs, bien entendu. « Au bout de trente leçons, dit M. RahnRahn, BernardinBernardin Rahn (Châtenois/Bas-Rhin, 23 mai 1824 – Paris, 30 mai 1898), musicologue. Il publia de nombreux ouvrages didactiques dont : Spécimen d’une grammaire musicale (1857), Nouvel enseignement musical ou Méthode pratique pour apprendre simultanément la lecture musicale, les accords et laLire la suite…, un élève sachant un peu toucher du piano peut être mis en état d’improviser sans faillir aucunement aux lois de l’harmonie. » C’est arriver bien vite à un trop beau résultat pour que la liste de ceux qui voudront tenter l’expérience ne soit pas très nombreuse. La méthode complète, renfermant une cinquantaine de tableaux explicatifs du texte, est entièrement terminée et paraîtra dans les premiers jours de l’année prochaine.

L’ouvrage de M. Eugène Paturel du Terrail tend à simplifier les difficultés que présentait jusqu’ici la transposition, à cause du grand nombre de clefs qu’elle obligeait l’élève d’employer et de connaître. M. Paturel, à l’aide de deux clefs seulement, la clef de sol et la clef de fa, usitées pour le piano, vous donne le moyen d’arriver en peu de temps à lire toutes les autres. Sans entrer dans plus de détails, je dirai que le mérite de cette ingénieuse découverte est constaté par une apostille très flatteuse placée en tête du livre et signée de MM. les membres composant le Comité des Etudes musicales du Conservatoire. Se présenter au public sous un pareil patronage est à la fois un honneur et une garantie de succès.