Le Courrier de Paris, 7 février 1858, [p. 1-2] (article signé E. Reyer).

Chronique musicale.

Je louais dans mon dernier feuilleton le savant traité d’harmonie que vient de publier M. François Bazin Bazin, François-Emmanuel-JosephFrançois-Emmanuel-Joseph Bazin (Marseille, 4 septembre 1816 – Paris, 2 juillet 1878), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint le premier Prix de Rome en 1840. En 1849, il fut nommé professeur d’harmonie et d’accompagnement au Conservatoire. Il eut notamment pour élèves Lire la suite…; aujourd’hui, j’ai à m’occuper d’un ouvrage d’un tout autre genre, écrit pourtant par la même plume. Les lèvres doctorales du savant théoricien se sont entr’ouvertes encore une fois pour laisser échapper un joyeux éclat de rire ; encore une fois, il a daigné attacher quelques grelots aux pans académiques de sa robe de professeur et batifoler avec la chaste muse. Il est peu de fronts austères que l’espoir d’un succès ne puisse dérider, et, sous quelque forme qu’il se présente, le succès est toujours plein de séductions et d’attraits. Voilà pourquoi M. BazinBazin, François-Emmanuel-JosephFrançois-Emmanuel-Joseph Bazin (Marseille, 4 septembre 1816 – Paris, 2 juillet 1878), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint le premier Prix de Rome en 1840. En 1849, il fut nommé professeur d’harmonie et d’accompagnement au Conservatoire. Il eut notamment pour élèves Lire la suite… avait accepté l’année dernière la comédie de Maître PathelinMaitre PathelinMaitre Pathelin, opéra-comique en deux actes sur un livret d’Adolphe de Leuven et Ferdinand Langlé mis en musique par François Bazin et créé à l’Opéra-Comique le 12 décembre 1856.Lire la suite…, voilà pourquoi il arrive cette année-ci devant la rampe avec un petit vaudeville gai et folâtre qui donne à chaque scène, à chaque mot, un démenti à son titre : Les DésespérésDésespérés, LesLes Désespérés, opéra-comique en un acte sur un livret d’Adolphe de Leuven et Jules Moineaux mis en musique par François Bazin et créé à l’Opéra-Comique le 26 janvier 1858.Lire la suite…. L’ironie sert donc d’enseigne à la farce spirituelle de MM. de Leuven et Moinaux, accueillie, l’autre soir, avec une telle faveur, au théâtre de l’Opéra-Comique, qu’on eût pu croire, en vérité, que les habitués des Bouffes-Parisiens étaient dans la salle. Mais je suis bien certain qu’ils n’y étaient pas ; sans cela ils auraient revendiqué une pièce qui a été faite pour eux, qui leur appartenait et que leur a enlevée l’omnipotence de M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite…, jaloux, cela se conçoit, de s’approprier une si fine perle. Après tout, ne fallait-il pas que cet enlèvement eût lieu, puisque les DésespérésDésespérés, LesLes Désespérés, opéra-comique en un acte sur un livret d’Adolphe de Leuven et Jules Moineaux mis en musique par François Bazin et créé à l’Opéra-Comique le 26 janvier 1858.Lire la suite… avaient été écrits pour M. BerthelierBerthelier, Jean-François-PhilibertJJean-François-Philibert Berthelier (Panissières/Loire, 14 décembre 1830 – Paris, 29 septembre 1888), ténor. Chanteur bouffe doté d’une voix claire et juste, il fit ses débuts en 1849 à Poitiers dans La Favorite (Donizetti). Refusé par le Conservatoire de Paris, il fut engagé par OffenbacLire la suite…, l’un des Deux AveuglesDeux Aveugles, LesLes Deux Aveugles, bouffonnerie en un acte sur un livret de Jules Moinaux mis en musique par Jacques Offenbach et créée au Théâtre des Bouffes-Parisiens le 5 juillet 1855.Lire la suite…, et que M. BerthelierBerthelier, Jean-François-PhilibertJJean-François-Philibert Berthelier (Panissières/Loire, 14 décembre 1830 – Paris, 29 septembre 1888), ténor. Chanteur bouffe doté d’une voix claire et juste, il fit ses débuts en 1849 à Poitiers dans La Favorite (Donizetti). Refusé par le Conservatoire de Paris, il fut engagé par OffenbacLire la suite… marche maintenant l’égal de M. Sainte-FoySainte-Foy, Charles-Louis Pubereaux ditCharles-Louis Pubereaux dit Sainte-Foy (Vitry-le-Francois/Marne, 13 fevrier 1817 – Neuilly, 1er avril 1877), tenor. Elève de Morin au Conservatoire de Paris. Débute à l’Opéra-Comique le 18 Mai 1840 dans le rôle de Dionigi dans Zanetta ou jouer avec le feu (Auber). Il y resta jusqu’à sa retraitLire la suite… sur les planches de l’Opéra-Comique ? Et si nous nous étonnions que le directeur des Bouffes, qui, avec raison, tient tant à ses richesses, se soit montré si facile, si généreux, si accommodant envers son confrère de la salle Favart, il nous dirait peut-être confidentiellement, qu’au moment où il renonçait aux DésespérésDésespérés, LesLes Désespérés, opéra-comique en un acte sur un livret d’Adolphe de Leuven et Jules Moineaux mis en musique par François Bazin et créé à l’Opéra-Comique le 26 janvier 1858.Lire la suite…, il avait déjà mis la main sur BruschinoBruschinoBruschino, opéra-bouffe en un acte sur un livret de Philippe-Auguste-Alfred Pittaud de Forges d’après le livret italien de Giuseppe Foppa mis en musique par Gioachino Rossini. L’œuvre fut créée au Théâtre des Bouffes-Parisiens le 28 décembre 1857.Lire la suite…. Tout est expliqué maintenant : l’abnégation d’un directeur et la convoitise de l’autre. Quant aux auteurs, ils n’ont pas dû se plaindre de passer d’une scène mignonne sur une scène de premier ordre, et de voir agrandir le cadre de leur aimable bouffonnerie. Je me sers du mot bouffonnerie, parce qu’il rend bien ma pensée, et j’atteste que ma pensée est pure de toute équivoque malicieuse : une bouffonnerie est une chose amusante, gaie, vive, spirituelle, une chose drôle et qui fait rire les plus délicats. La véritable bouffonnerie veut la scène et non pas le tréteau : elle exclut toute idée de trivialité. Donc, la pièce des DésespérésDésespérés, LesLes Désespérés, opéra-comique en un acte sur un livret d’Adolphe de Leuven et Jules Moineaux mis en musique par François Bazin et créé à l’Opéra-Comique le 26 janvier 1858.Lire la suite… est bien une bouffonnerie, une aimable bouffonnerie. Elle n’est qu’à trois personnages, cette charmante pièce : lord Flamborough, un Anglais ; Fabrice, un jeune villageois ; Stéphanette, une fille des champs. Lord Flamborough s’ennuie, parce qu’il est convenu qu’un Anglais s’ennuie toujours ; Fabrice se désole, parce qu’il a perdu sa place de serpent de la paroisse, et la même pensée accroche l’Anglais et le rustre au même arbre. Cet arbre est le noyer. La gaule de Stéphanette, en secouant un peu vigoureusement l’épais feuillage, casse une branche : la branche tombe et avec elle les deux pendus. Le premier moment de surprise passé, Stéphanette leur fait à tous les deux un bout de morale. « Comment employez-vous votre fortune, mylord ? Soyez plus charitable, vous vous ennuierez moins. — et toi, imbécile, pourquoi t’amuses-tu à lorgner les fillettes, pendant l’office, au lieu de souffler dans ton instrument et de regarder le lutrin ? »

Milord tire son calepin, écrit quatre lignes à M. le curé pour intercéder en faveur du jeune gars, et mets dans la main de Fabrice une poignée de guinées ; puis il s’aperçoit que Stéphanette a une jolie taille, de beaux yeux et de belles dents : il embrasse Stéphanette, et accepte de partager avec elle le frugal déjeuner qu’elle étale sur le gazon. Mylord n’est pas un séducteur ; il parle de mariage : la petite paysanne devient rêveuse et rougit. Tout à coup, un bruit étrange la tire de sa rêverie, et Fabrice apparaît derrière la charmille, rapportant triomphalement le serpent bien-aimé, dont la perte avait failli l’envoyer dans l’autre monde. Fabrice est riche : il méconnaît maintenant les charmes de Stéphanette, sa compagne d’enfance, sa fiancée ; Stéphanette n’a pas la main blanche et la tournure élégante de la fille de M. le percepteur. Un coup d’œil de mylord apprend à Fabrice que Stéphanette est déjà à l’abri de ses dédains ; alors l’ambition fait place à la jalousie : Fabrice provoque son rival, et ils conviennent de jouer à la courte paille lequel des deux épousera Stéphanette ; l’autre ira se pendre à une forte branche qui ne cassera pas. Mylord gagne, mais Stéphanette avoue qu’elle a triché. La deuxième épreuve n’est pas favorable à mylord, et il s’approche flegmatiquement de l’arbre, dont les rameaux semblent lui faire des signes d’intelligence. Je n’ai pas besoin de dire qu’un tel dénoûment serait par trop lugubre s’il allait jusqu’à la corde : Stéphanette et Fabrice tendent la main à lord Flamborough, et il est convenu qu’il assistera sans rancune et sans arrière-pensée à la bénédiction nuptiale. Je vous raconterai une autre fois la fin de l’histoire. La corde de pendu joue un grand rôle dans cette pastorale. D’autres ont trouvé peut-être que le rôle du serpent est bien plus important encore ; mais on sait combien il est difficile, après une seule audition, de se prononcer sur des questions d’une aussi extrême délicatesse.

Je croyais à chaque instant que lord Flamborough allait nous raconter les derniers momens de Fra DiavoloFra DiavoloFra Diavolo, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra-Comique le 23 janvier 1830.Lire la suite… et de ses complices ; mais il paraît que cette triste aventure éveille en lui de pénibles souvenirs : il a mieux aimé nous confier qu’il travaillait en ce moment à un ouvrage scientifique intitulé : De l’influence des queues de poisson sur les ondulations de la mer. M. de Leuven serait-il de l’avis de M. ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite… qui attend qu’un mot, une plaisanterie, ait longtemps couru le monde avant de se l’approcher et de lui donner place dans l’une de ses Å“uvres ? J’ai beaucoup connu l’écrivain qui, longtemps avant lord Flamborough, s’était occupé de cette question intéressante : Quelle est l’influence des queues de poisson, etc.

Il fit annoncer son livre dans un journal de grand format en même temps qu’un vaudeville sentimental dont le titre était : Pauvre sapeur ! Soit que le prote voulût faire une malice à l’auteur, soit que l’erreur fût involontaire, l’annonce parut rédigée ainsi :

En vente chez l’éditeur X…

________

PAUVRE POISSON,

vaudeville en 1 acte ;

et

DE L’INFLUENCE DES QUEUES DE SAPEUR

SUR LES ONDULATIONS DE LA MER.

un fort volume in-8°,

Par M. Hilarion B…, ancien collaborateur de M. Henri DUPIN,

ancien consul, etc., etc.

Tout ceux qui lurent cette réclame pensèrent aussitôt aux catogans qui, pendant la première Révolution, étaient en usage dans toute l’armée ; mais personne ne comprit quelle pouvait être leur influence sur les mouvements de l’onde salée. On courut chez l’éditeur, et là on eût le mot de l’énigme.

M. Hilarion B… est un homme calme, tranquille, et qui, depuis longtemps vit retiré dans une délicieuse retraite, à quelques lieues de Tours ; il est probable qu’il entendra parler du succès des DésespérésDésespérés, LesLes Désespérés, opéra-comique en un acte sur un livret d’Adolphe de Leuven et Jules Moineaux mis en musique par François Bazin et créé à l’Opéra-Comique le 26 janvier 1858.Lire la suite…, mais je suis bien convaincu que l’idée ne lui viendra pas d’intenter un procès à M. de Leuven et d’accuser lord Flamborough de plagiat.

On aurait beau chercher, et chercher très minutieusement, on ne trouverait pas la plus légère faute contre les lois de l’harmonie dans la partition des DésespérésDésespérés, LesLes Désespérés, opéra-comique en un acte sur un livret d’Adolphe de Leuven et Jules Moineaux mis en musique par François Bazin et créé à l’Opéra-Comique le 26 janvier 1858.Lire la suite…. Une simple chanson peut révéler un maître, à plus forte raison une Å“uvre dans laquelle il y a bien autre chose qu’une simple chanson, et dont chaque page porte l’empreinte d’une main expérimentée et habile. Le petit orchestre de M. BazinBazin, François-Emmanuel-JosephFrançois-Emmanuel-Joseph Bazin (Marseille, 4 septembre 1816 – Paris, 2 juillet 1878), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint le premier Prix de Rome en 1840. En 1849, il fut nommé professeur d’harmonie et d’accompagnement au Conservatoire. Il eut notamment pour élèves Lire la suite… gazouille, gazouille, et quand ce n’est pas un bruit de voix qu’on entend, c’est un bruit d’ailes. Que seraient venus faire dans cette idylle, je vous le demande, les accens belliqueux du trombone ? Quel est le musicien qui aurait songé à troubler par un vigoureux coup de grosse-caisse, le poétique entretien de lord Flamborough et de Stéphanette ? Assurément, celui-là ne serait pas un musicien de l’école de M. BazinBazin, François-Emmanuel-JosephFrançois-Emmanuel-Joseph Bazin (Marseille, 4 septembre 1816 – Paris, 2 juillet 1878), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint le premier Prix de Rome en 1840. En 1849, il fut nommé professeur d’harmonie et d’accompagnement au Conservatoire. Il eut notamment pour élèves Lire la suite…, l’école de la clarté, de la pureté, de la limpidité et de la simplicité. Faire grand ! est une noble ambition, un beau rêve, et il fut un temps où M. Nestor Roqueplan loua publiquement cette qualité chez l’un de nos plus illustres maîtres ; mais aujourd’hui qu’il est devenu directeur de l’Opéra-Comique, M. Nestor Roqueplan ne trouve-t-il pas que c’est aussi un mérite de faire petit, de faire gracieux, de faire joli, de faire mignon, de faire léger, de faire comme fait M. François Bazin Bazin, François-Emmanuel-JosephFrançois-Emmanuel-Joseph Bazin (Marseille, 4 septembre 1816 – Paris, 2 juillet 1878), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint le premier Prix de Rome en 1840. En 1849, il fut nommé professeur d’harmonie et d’accompagnement au Conservatoire. Il eut notamment pour élèves Lire la suite…? Je ne sais pas combien il y a de morceaux dans la partition des DésespérésDésespérés, LesLes Désespérés, opéra-comique en un acte sur un livret d’Adolphe de Leuven et Jules Moineaux mis en musique par François Bazin et créé à l’Opéra-Comique le 26 janvier 1858.Lire la suite… : je les ai applaudis sans les compter. On en a bissé un ; pourquoi celui-là plutôt qu’un autre ? sans doute pour faire une galanterie à Mlle Stéphanette qui le chante à ravir, avec un entrain, avec une gaucherie, avec une grâce ! Ce refrain rustique va droit au cÅ“ur de mylord ; mylord est un fin mélomane : aussi se bouche-t-il les oreilles quand il aperçoit le serpent de Fabrice. Ce pauvre Fabrice ! ce n’est pas de sa faute s’il n’en sait pas davantage ; il fait ce qu’il peut ; il souffle à pleins poumons ; ses joues se gonflent ; ses yeux s’agrandissent ; il devient pourpre et souffle toujours plus fort, jusqu’à ce qu’il ait achevé sa ritournelle. Alors il chante, et l’on entend une succession de rimes à serpent toutes plus riches les unes que les autres. Les couplets de l’Anglais sont très comiques ; ils ont du cachet. M. BerthelierBerthelier, Jean-François-PhilibertJJean-François-Philibert Berthelier (Panissières/Loire, 14 décembre 1830 – Paris, 29 septembre 1888), ténor. Chanteur bouffe doté d’une voix claire et juste, il fit ses débuts en 1849 à Poitiers dans La Favorite (Donizetti). Refusé par le Conservatoire de Paris, il fut engagé par OffenbacLire la suite… les chantera beaucoup cet hiver dans les salons où l’on fait de la musique.

Si les DésespérésDésespérés, LesLes Désespérés, opéra-comique en un acte sur un livret d’Adolphe de Leuven et Jules Moineaux mis en musique par François Bazin et créé à l’Opéra-Comique le 26 janvier 1858.Lire la suite… sont joués cent fois de suite, ce n’est certainement pas moi qui m’en étonnerai.

On m’a dit que M. François BazinBazin, François-Emmanuel-JosephFrançois-Emmanuel-Joseph Bazin (Marseille, 4 septembre 1816 – Paris, 2 juillet 1878), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint le premier Prix de Rome en 1840. En 1849, il fut nommé professeur d’harmonie et d’accompagnement au Conservatoire. Il eut notamment pour élèves Lire la suite… n’attachait pas grande importance à cette Å“uvre légère, qu’il a dû écrire dans un moment de récréation, et pour se délasser de travaux sérieux. M. BazinBazin, François-Emmanuel-JosephFrançois-Emmanuel-Joseph Bazin (Marseille, 4 septembre 1816 – Paris, 2 juillet 1878), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint le premier Prix de Rome en 1840. En 1849, il fut nommé professeur d’harmonie et d’accompagnement au Conservatoire. Il eut notamment pour élèves Lire la suite… a tort d’être si modeste, et je crois que ses collaborateurs lui en voudraient beaucoup, si, le jour où il se présentera à l’Institut, il oubliait de citer la partition des DésespérésDésespérés, LesLes Désespérés, opéra-comique en un acte sur un livret d’Adolphe de Leuven et Jules Moineaux mis en musique par François Bazin et créé à l’Opéra-Comique le 26 janvier 1858.Lire la suite… comme l’un de ses meilleurs titres au fauteuil académique.

J’ai assisté la semaine dernière à l’exécution du Chant d’AntoniaDernier Chant d’AntoniaLe Dernier Chant d’Antonia, drame lyrique en deux parties sur un livret de …., d’après Le Violon de Crémone de ETA Hoffmann mis en musique par Victor Chéri et créé à la  salle de la rue de la Victoire à Paris en 1858.Lire la suite…, drame lyrique en deux parties, imité du conte fantastique d’HoffmannHoffmann, Ernst Theodor AmadeusErnst Theodor (Wilhelm) Amadeus Hoffmann (Königsberg [aujourd’hui Kaliningrad], 24 janvier 1776 – Berlin, 25 juin 1822), écrivain, compositeur et peintre. Il fut élevé par son oncle, étudia le droit en même temps que la peinture et la musiqu,e avec Carl Gottlieb Richter (piano) et ChristiaLire la suite…, paroles de M. Am. BurionBurion, AmédéeAmédée Burion (? – Paris, 26 janvier 1900), poète et librettiste. Il écrivit de nombreux poèmes qui furent mis en musique par Jacques-Albert Anschütz, Frédéric Boissière et Ernest Boulanger entre autres. Il était l’auteur du texte de la cantate Clovis et Clotilde pour le Prix de Rome de Lire la suite…, musique de M. Victor ChériChéri, VictorVictor Cizos dit Chéri (Auxerre, 15 mars 1830 – Paris, 11 novembre 1882), compositeur et chef d’orchestre. Né dans une famille de chanteurs et acteurs, il étudia au Conservatoire de Paris avec Joseph Massart et il obtint un 1er prix de violon en 1849. Il étudia également la composition, avec Lire la suite…. Le musicien qui en appelle au jugement du public, en dehors du théâtre, est un musicien courageux, et c’est bien de lui qu’on peut dire qu’il fait de l’art pour l’art : à moins que son Å“uvre n’ait un retentissement exceptionnel, il est plus que probable qu’elle n’aura pas de lendemain ; les amis qui l’auront entendue en causeront, les journalistes en parleront avec bienveillance, et tout sera dit. Eh ! bien, je le répète, il y a un certain courage à se produire dans de telles conditions, à courir après un aussi mince résultat. M. Victor ChériChéri, VictorVictor Cizos dit Chéri (Auxerre, 15 mars 1830 – Paris, 11 novembre 1882), compositeur et chef d’orchestre. Né dans une famille de chanteurs et acteurs, il étudia au Conservatoire de Paris avec Joseph Massart et il obtint un 1er prix de violon en 1849. Il étudia également la composition, avec Lire la suite… était l’un des élèves préférés d’Adolphe AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite… ; il est le frère de cette gracieuse et éminente artiste qui personnifie en elle, sur notre première scène de genre, les plus élégantes traditions de la comédie française. Avant d’entendre l’œuvre nouvelle de M. Victor ChériChéri, VictorVictor Cizos dit Chéri (Auxerre, 15 mars 1830 – Paris, 11 novembre 1882), compositeur et chef d’orchestre. Né dans une famille de chanteurs et acteurs, il étudia au Conservatoire de Paris avec Joseph Massart et il obtint un 1er prix de violon en 1849. Il étudia également la composition, avec Lire la suite…, je ne connaissais de lui qu’une cantate intitulée Acis et GalathéeAcis et GalatéeAcis et Galatée, cantate pour soli et orchestre sur un texte de Camille du Locle mis en musique par Victor Chéri. Composée dans le cadre du concours pour le prix de Rome en 1855, l’œuvre valut au compositeur un deuxième prix.Lire la suite…, et qui lui valut le second prix de l’Institut. Mais un second prix ne vous envoie pas à Rome et ne vous donnera pas par conséquent ce droit si gros d’illusions d’avoir un ouvrage représenté à l’Opéra-Comique. On m’a assuré que M. ChériChéri, VictorVictor Cizos dit Chéri (Auxerre, 15 mars 1830 – Paris, 11 novembre 1882), compositeur et chef d’orchestre. Né dans une famille de chanteurs et acteurs, il étudia au Conservatoire de Paris avec Joseph Massart et il obtint un 1er prix de violon en 1849. Il étudia également la composition, avec Lire la suite… avait écrit une partie du final du troisième acte dans le ballet le Corsaire.Corsaire, LeLe Corsaire, ballet-pantomime en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges, une chorégraphie de Joseph Mazilier et une musique d’Adolphe Adam créé à l’Opéra de Paris le 23 janvier 1856.Lire la suite… Là-dessus, je ne puis pas être plus indiscret que l’affiche ; je crois cependant que c’est pour remercier le jeune musicien de sa collaboration anonyme que l’administration de l’opéra lui a donné à composer le nouveau pas qui a été ajouté au ballet de la FavoriteFavorite, LaLa Favorite, opéra en quatre actes sur un livret de Alphonse Royer et Gustave Vaëz mis en musique par Gaetano Donizetti et créé à l’Opéra de Paris le 2 décembre 1840.Lire la suite…, un pas espagnol dont le titre m’échappe. Cette fois, l’affiche a nommé M. Victor ChériChéri, VictorVictor Cizos dit Chéri (Auxerre, 15 mars 1830 – Paris, 11 novembre 1882), compositeur et chef d’orchestre. Né dans une famille de chanteurs et acteurs, il étudia au Conservatoire de Paris avec Joseph Massart et il obtint un 1er prix de violon en 1849. Il étudia également la composition, avec Lire la suite…. La musique de ce divertissement est parfaitement réussie et très amusante. A défaut de ce qui est un droit acquis, M. Victor ChériChéri, VictorVictor Cizos dit Chéri (Auxerre, 15 mars 1830 – Paris, 11 novembre 1882), compositeur et chef d’orchestre. Né dans une famille de chanteurs et acteurs, il étudia au Conservatoire de Paris avec Joseph Massart et il obtint un 1er prix de violon en 1849. Il étudia également la composition, avec Lire la suite… a donc quelques titres, et des titres sérieux, selon moi, pour fixer l’attention de M. Nestor Roqueplan ou de son confrère du Théâtre-Lyrique, si empressé, comme on sait, à favoriser les débuts des jeunes compositeurs dont l’avenir lui est particulièrement confié.

En attendant le futur opéra de M. Victor ChériChéri, VictorVictor Cizos dit Chéri (Auxerre, 15 mars 1830 – Paris, 11 novembre 1882), compositeur et chef d’orchestre. Né dans une famille de chanteurs et acteurs, il étudia au Conservatoire de Paris avec Joseph Massart et il obtint un 1er prix de violon en 1849. Il étudia également la composition, avec Lire la suite…, occupons-nous de son ode-symphonie, de son drame lyrique. Je n’ai pas à analyser la légende du conteur allemand, résumée en quelques scènes par le librettiste : on la connaît. Le poème de M. BurionBurion, AmédéeAmédée Burion (? – Paris, 26 janvier 1900), poète et librettiste. Il écrivit de nombreux poèmes qui furent mis en musique par Jacques-Albert Anschütz, Frédéric Boissière et Ernest Boulanger entre autres. Il était l’auteur du texte de la cantate Clovis et Clotilde pour le Prix de Rome de Lire la suite… m’a paru bien coupé pour la musique et varié de manière à fournir les thèmes les plus séduisans à l’inspiration du compositeur. Après une courte introduction vient un chÅ“ur d’étudians, argument de rhythme : les jeunes filles mêlent leurs voix timides aux chants un peu bachiques de leurs fiancés, et un joyeux refrain retentit dans les voûtes enfumées de la taverne :

Citoyens du monde

Chantons à la ronde,

Chantons nos amours ;

Que le vin pétille,

Que la coupe brille,

Buvons amis, buvons toujours.

Le chÅ“ur est fini, mais les coupes sont pleines et la folle jeunesse salue de ses hurrahs l’arrivée du conseiller Krespel. Le pauvre homme accorde son instrument, lui parle comme à un vieux camarade, passe du récit à la chanson, puis donne lui-même le signal de la danse aux groupes de valseurs qui se sont formés autour de lui. M. Victor ChériChéri, VictorVictor Cizos dit Chéri (Auxerre, 15 mars 1830 – Paris, 11 novembre 1882), compositeur et chef d’orchestre. Né dans une famille de chanteurs et acteurs, il étudia au Conservatoire de Paris avec Joseph Massart et il obtint un 1er prix de violon en 1849. Il étudia également la composition, avec Lire la suite… est un violoniste distingué, et il a traité avec beaucoup d’habileté la partie de violon, qui est peut-être le rôle le plus poétique du drame ; on le suit avec le même intérêt depuis les premiers accords du prélude jusqu’aux dernières notes, tristes comme une élégie, qui s’éteignent avec le dernier souffle d’Antonia. J’aime beaucoup la romance amoureuse de Wilhem et le chÅ“ur un peu vaporeux qui appelle le jeune étudiant vers la demeure de sa bien-aimée. Au commencement de la seconde partie, Antonia écoute avec extase et ravissement les voix des anges murmurant à son oreille de célestes harmonies, et au milieu des flots de lumière qui l’inondent, elle aperçoit l’image de sa mère. Wilhem a bravé l’arrêt divin du vieux Krespel ; il unit sa voix à celle de la jeune fille, et quand le père arrive, il est trop tard : Antonia a chanté, et, pour elle, chanter c’était mourir. On a généralement remarqué, dans cette seconde partie, le duo entre Wilhem et Antonia ; la grande scène où Krespel demande à son violon de calmer encore une fois « l’ardeur dévorante que le démon du chant a soufflée dans la poitrine en feu de son enfant » ; puis l’adieu suprême d’Antonia, et le chÅ“ur dont le thème se détache sur les mélodieux accords des harpes séraphiques. « Lorsque la fille de Krespel expira, l’âme du violon rendit, en se brisant, un son douloureux, et la table d’harmonie se fendit avec éclat. »

Les soli du drame lyrique de M. Victor ChériChéri, VictorVictor Cizos dit Chéri (Auxerre, 15 mars 1830 – Paris, 11 novembre 1882), compositeur et chef d’orchestre. Né dans une famille de chanteurs et acteurs, il étudia au Conservatoire de Paris avec Joseph Massart et il obtint un 1er prix de violon en 1849. Il étudia également la composition, avec Lire la suite… ont été chantés par Mme Duprez-Vandenheuvel, M. JourdanJourdan, Pierre-MariusPierre-Marius Jourdan (Marseille 28 octobre 1823 – Bruxelles, entre le 1er et le 9 février 1879), ténor. Il fit ses études au Conservatoire de Paris qu’il termina en 1845 avec un 1er prix de chant.  Il débuta à l’Opéra-Comique dans Zemire et Azor (Grétry) en 1846 et y resta jusqu’en 18Lire la suite… et M. StockhausenStockhausen, JuliusJulius Stockhausen (Paris, 22 juillet 1826 – Francfort-sur-le-Main, 22 septembre 1906), baryton. Élève de Manuel Garcia, il débuta à Bâle dans Élie (Mendelssohn, 1848). Il suivit son professeur à Londres, où il chanta en 1850 devant la Reine. Il fut engagé au théâtre de Mannheim pour Lire la suite…. L’orchestre était presque entièrement composé d’artistes de l’Opéra : cela nous dispense de tout éloge.

Mme Duprez-Vandenheuvel nous quitte ; son engagement avec l’Opéra-Comique a été résilié à l’amiable et les journaux de théâtre ont publié la lettre pleine de convenance et de tact que la charmante cantatrice a adressée à son directeur, pour prendre congé de lui. Mme Duprez-Vandenheuvel sera très regrettée ; le public qu’elle avait convié samedi dernier au Théâtre-Lyrique le lui a témoigné de la manière la plus sincère et la plus sympathique.

DuprezDuprez, Caroline-FirenziCaroline-Firenzi Duprez (Florence 10 avril 1832 – Pau, 17 avril 1875), soprano. Fille et élève du ténor, Gilbert Duprez, elle chanta à Reims puis au Théâtre-Italien en 1850, Londres en 1851, et Bruxelles en 1851/52 où elle créa le rôle de Joanita dans L’Abîme de la Maladetta composé pLire la suite…, qui chantait à côté de sa fille, a réveillé en nous nos plus beaux souvenirs. L’instrument s’est brisé, c’est vrai, mais l’âme n’est pas partie, et, quand on entend ce style, cette déclamation, ces élans magnifiques, cette passion sublime, on s’incline encore avec admiration et respect devant le plus grand artiste que nous ayons eu et que nous aurons jamais, peut-être.

La première soirée de musique classique et historique de M. Charles Lebouc a été très brillante ; on avait lu sur le programme les noms de Mme MattmannMattmann, LouiseLouise-Amélie Mattmann (Bordeaux, ca. 1836 – Paris, 12 septembre 1861), pianiste. Enfant prodige, elle fut découverte par la duchesse d’Orléans en 1837 qui prit en charge les frais de ses études avec Friedrich Kalkbrenner. Louise Mattmann donna son premier concert public à Paris en 1840. AvecLire la suite…, de MM. HermannHermann, ConstantConstant Hermant dit Adolphe Hermann (Douai, 16 aout 1823 – Paris, 25 ? mars 1903), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint un 1er prix de violon en 1841. Il se produit dans les salons et en concerts à Paris et en province jouant souvent des fantaisies de sLire la suite…, Casimir NeyCasimir-Ney, LouisLouis-Casimir Escoffier, dit Casimir-Ney (Paris, 24 février 1801 – Arras, 3 février 1877), altiste et compositeur. Il épousa la cantatrice Caroline Nay (Dublin, ca. 1801 – Paris, 26 mars 1867) à Paris le 25 octobre 1823. Il publia en 1832 un trio pour cordes, sa première Å“uvre. En 1845, il dLire la suite…, PaulinPaulin, Louis-JosephLouis-Joseph Espinasse, dit Paulin (Paris, 17 octobre 1814 – Paris, 2 février 1867), ténor. Il débuta en 1849 à l’Opéra dans le rôle de Raoul des Huguenots (Meyerbeer) et y chanta les grands rôles du répertoire. À partir de 1855, il organisa avec le violoncelliste Charles-Joseph LebLire la suite…, etc. et les dilettanti étaient accourus en foule. Le quatuor en mi bémol de Mozart a été exécuté avec une rare perfection ; M. HermannHermann, ConstantConstant Hermant dit Adolphe Hermann (Douai, 16 aout 1823 – Paris, 25 ? mars 1903), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint un 1er prix de violon en 1841. Il se produit dans les salons et en concerts à Paris et en province jouant souvent des fantaisies de sLire la suite… a joué le Trille du Diable de Tartini, sans mettre le public dans la confidence d’aucune difficulté vaincue, et personne n’avait envie de dormir pendant que M. PaulinPaulin, Louis-JosephLouis-Joseph Espinasse, dit Paulin (Paris, 17 octobre 1814 – Paris, 2 février 1867), ténor. Il débuta en 1849 à l’Opéra dans le rôle de Raoul des Huguenots (Meyerbeer) et y chanta les grands rôles du répertoire. À partir de 1855, il organisa avec le violoncelliste Charles-Joseph LebLire la suite… chantait, avec son exquise méthode, l’air du Sommeil d’ArmideArmideArmide, tragédie lyrique en cinq actes sur un livret de Philippe Quinault mis en musique par Christoph Willibald Gluck et créée à l’Opéra de Paris le 23 septembre 1777.Lire la suite…. Encore un quatuor, puis un menuet, un air de ThéséeThéséeThésée, tragédie en musique en cinq actes précédée d’un prologue sur un livret de Philippe Quinault mis en musique par Jean-Baptiste Lully et créé au château de Saint-Germain-en-Laye le 10 janvier 1675 puis à l’Opéra de Paris (salle du Palais-Royal) le 12 mai 1675.Lire la suite… (Lulli), des airs russes variés par l’archet merveilleux de M. LeboucLebouc, Charles-JosephCharles-Joseph Lebouc (Besançon, 22 décembre 1822 – Hyères, 7 mars 1893), violoncelliste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un premier prix de violoncelle en 1844. Il fut membre de l’orchestre de l’Opéra de 1846 à 1848 et l’année suivante de la Société desLire la suite…, le duo de la Fausse MagieFausse Magie, LaLa Fausse Magie, opéra-comique en un deux actes et en vers sur un livret de Jean-François Marmontel mis en musique par Modeste Grétry et créé à la Comédie-Italienne le 1er février 1775.Lire la suite…, par MM. PaulinPaulin, Louis-JosephLouis-Joseph Espinasse, dit Paulin (Paris, 17 octobre 1814 – Paris, 2 février 1867), ténor. Il débuta en 1849 à l’Opéra dans le rôle de Raoul des Huguenots (Meyerbeer) et y chanta les grands rôles du répertoire. À partir de 1855, il organisa avec le violoncelliste Charles-Joseph LebLire la suite… et GéraldyGeraldy, Jean-Antoine-JustAprès ses études à l’Ecole des mines de Saint-Etienne, il fut nommé ingénieur civil en 1827. Après la Révolution de 1830, il se consacra à la musique, étudia le chant avec Manuel Garcia. Il se produit dans les salons et en concerts et se concentre sur l’enseignement. Il fut nommé profeLire la suite…, et j’aurais cité, je crois, les morceaux les plus applaudis. La seconde séance a eu lieu hier : j’assistais, à l’Opéra, au début de Mlle Artot dans Le ProphèteProphète, LeLe Prophète, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et Emile Deschamps mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra de Paris le 16 avril 1849.Lire la suite…. Mlle Artot est la nièce du grand violoniste, et l’une des meilleures élèves de Mme ViardotViardot, Michelle-Ferdinande-PaulineMichelle-Ferdinande-Pauline Viardot( Paris, 18 juillet 1821 – Paris, 18 mai 1910), contralto, compositeur, pianiste et professeur de chant. Fille de Manuel Vincente Garcia, ténor et compositeur, soeur de la soprano Maria Malibran et de Manuel Patricio Garcia, l’un des plus important professeur deLire la suite….

Sa voix est plutôt un mezzo-soprano qu’un contralto mais M. Meyerbeer a insisté pour que la jeune débutante parût pour la première fois dans le rôle de Fidès. Après Mme ViardotViardot, Michelle-Ferdinande-PaulineMichelle-Ferdinande-Pauline Viardot( Paris, 18 juillet 1821 – Paris, 18 mai 1910), contralto, compositeur, pianiste et professeur de chant. Fille de Manuel Vincente Garcia, ténor et compositeur, soeur de la soprano Maria Malibran et de Manuel Patricio Garcia, l’un des plus important professeur deLire la suite…, qui l’a créé en lui prêtant toute la puissance, toute la vigueur de son admirable talent, ce beau rôle si émouvant, si dramatique, a été rempli par nos cantatrices les plus renommées : Mme AlboniAlboni, MariettaMarietta Alboni (Cita di Castello/ Italie, 6 mars 1823 – Ville d’Avray, 23 juin 1894), contralto. Elle étudia à Bologne, où elle débuta en 1842 dans Saffo (Pacini). De 1847 à 1849, elle fut engagée au Théâtre-Italien de Paris, où elle chanta dans les opéras de Rossini et Donizetti. DLire la suite…, Mlle WertheimberWertheimber, PalmyrePalmyre Wertheimber (Paris, 9 septembre 1832 – Paris, 9 mai 1917), contralto. Elle étudia au Conservatoire de Parie où elle obtint les 1er Prix de chant et d’opéra et d’opéra-comique en 1851. Elle débuta à l’Opéra-Comique en 1852 participant cette année aux créations du Carillonneur dLire la suite…, Mme TedescoTedesco, FortunataFortunata Tedesco (Mantoue, 14 décembre 1826 – ?), contralto italienne. Elle débuta à la Scala à Milan en 1844 avant de se produire avec succès sur les scènes italiennes, à Vienne, puis en tournée en Amérique du Nord de 1847 à 1850. Elle fut engagée en 1851 à l’Opéra de Paris, où eLire la suite…, Mme Borghi-MamoBorghi-Mamo, AdelaïdeAdelaïde Borghi-Mamo (Bologne, 9 août 1829 – Bologne, 28 septembre 1901), mezzo-soprano. Élève de Festa et protégée de Giuditta Pasta, elle débuta à Urbino en 1846 et fut invitée au Théâtre-Italien de Paris par le colonel Ragani en 1853. Elle y chanta pendant trois ans puis fut engagée ÃLire la suite… ; l’aborder avec succès, c’est se placer d’emblée au premier rang. Mlle Désirée Artot, encouragée par la volonté du maître a pu laisser de côté toute timidité, toute modestie : elle s’est élancée bravement au devant du danger. Le premier son filé, la première roulade jetée avec une irréprochable pureté ont bien vite déridé ce public toujours froid et sévère quand il voit venir à lui un visage inconnu, ce visage eût-il dix-huit ans à peine et les yeux du bleu le plus tendre. Mais au cinquième acte, quand Mlle Artot a enlevé avec une verve pleine de jeunesse et d’inspiration ce magnifique chant :

Comme un éclair précipité,

alors les bravos ont éclaté de toutes parts, et le triomphe de la débutante a été assuré. Tous ceux qui iront entendre et applaudir cette voix fraîche, vibrante, harmonieuse et limpide, trouveront assurément que l’administration de l’Opéra a eu la main heureuse en s’attachant un talent si jeune et déjà si parfait, un instrument si complet dans une si riche organisation d’artiste.

Il me reste quelques lignes pour annoncer l’arrivée à Paris du célèbre pianiste-compositeur Henri LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite… et pour recommander à quelques pianistes moins célèbres deux nouvelles publications de M. Jules de Groot Groot, Jules deJules de Groot (?- ?), pianiste et compositeur. Fils du clarinettiste David de Groot et frère du compositeur et chef d’orchestre Adolphe de Groot. Il s’installa à Paris où il épousa en 1854 la sÅ“ur du pianiste et compositeur Emile Prudent. Il a composé beaucoup d’œuvres pour piano dont Lire la suite…: l’Impromptu-ValseImpromtu-ValseImpromtu, valse pour piano de Jules de Groot, G. Brandus et S. Dufour, éditeurs, Paris 1858.Lire la suite…, dédié à Mme la baronne Gustave Reille, et l’EcossaiseFantaisie pour piano ‘L"Ecossaise"Ecossaise, pour piano de Jules de Groot, G. Brandus et S. Dufour, éditeurs, Paris 1858.Lire la suite…, ravissante fantaisie, dédiée à Mlle Alberte d’EscuresEscures, Alberte d’Il n’y a pas encore de descriptionLire la suite….

A un prochain article le compte-rendu des SaisonsSaisons, LesLes Saisons (Die Jahreszeiten), oratorio en quatre parties pour trois solistes, chÅ“ur et orchestre sur un livret en allemand de Gottfired van Zweiten, d’après le poème éponyme en anglais de James Thompson, mis en musique par Joseph Haydn et créé au palais Schwarzenberg de Vienne le 24 avril Lire la suite… d’HaydnHaydn, Franz JosefFranz Josef Haydn (Rohrau/Basse Autriche, 31 mars 1732 – Vienne, 31 mai 1809), compositeur. Il étudia avec Johann Mathias Franck, chef de chÅ“ur de l’église de Hainburg et fut remarqué par Reutter, maître de chapelle du Stephansdom à Vienne, qu’il le recruta en 1739 ou 1740 comme choristeLire la suite…, au Conservatoire, et de la nouvelle symphonie de M. GouvyGouvy, Louis-TheodoreLouis-Théodore Gouvy (Goffontaine [Schafbrücke]/ Sarre, 3 juillet 1819 – Leipzig, 21 avril 1898), compositeur. Il vint à Paris en 1836, fit d’abord des études de droit, puis étudia la théorie musicale avec Antoine Elwart et le piano avec Pierre Zimmermann. Son ouverture symphonique, Un joLire la suite…, exécutée dimanche dernier par la Société des Jeunes-Artistes, sous la direction de M. PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite….