Hoffmann, Ernst Theodor Amadeus

Ernst Theodor (Wilhelm) Amadeus Hoffmann (Königsberg [aujourd’hui Kaliningrad], 24 janvier 1776 – Berlin, 25 juin 1822), écrivain, compositeur et peintre. Il fut élevé par son oncle, étudia le droit en même temps que la peinture et la musiqu,e avec Carl Gottlieb Richter (piano) et Christian Wilhelm Podbielski puis Christian Otto Gladau (composition). Nommé assistant juge à Posen (aujourd’hui Poznan) en 1800, il composa ses premières œuvres qui disparurent plus tard dans un incendie. En 1802, il fut transféré à Plock puis en 1804 à Varsovie. C’est là que son premier opéra Die lustigen Musikanten (Les Joyeux musiciens) fut monté. Il composa aussi une messe, une sonate pour piano, une symphonie et un quintette pour harpe et cordes. En 1806, il perdit son poste suite à la défaite de la Prusse devant Napoléon. En 1808, il fut nommé compositeur du théâtre de Bamberg. De 1809 à 1815, il rédigea des critiques musicales pour l’Allgemeine musikalische Zeitung dont celle, très célèbre, de la cinquième symphonie de Beethoven. C’est en hommage à Mozart pour lequel il avait une profonde admiration qu’il changea son troisième prénom de Wilhelm à Amadeus en 1813. Parmi ses compositions on cite encore le ballet Arlequin (1811) et son opéra Undine (1814) qui eut un très grand succès. Il se résigna à accepter un poste de magistrat dans l’administration prussienne en 1814 pour s’assurer un salaire tout en lui permettant de composer et d’écrire des contes et des romans. Son premier conte, Le Chevalier Gluck, date de 1808. Il fut suivi des Kreisleriana publiés dans un journal et qui inspireront Schumann. Mais c’est surtout pour ses nouvelles, écrites à partir de 1814, qu’il est célèbre ; citons Les Élixirs du Diable (1815-16), Les Contes nocturnes (1817), Les Frères Serapion (1819-21), La Princesse Brambilla (1820), La Vie et les Opinions du chat Murr avec un fragment de biographie du chef d’orchestre Johannes Kreisler (1820-22). Ces nouvelles inspirèrent de nombreuses œuvres musicales dont Les Maitres chanteurs de Nuremberg (Wagner, 1868), Cardillac (Hindemith, 1926), Coppélia (Delibes, 1870), Les Contes d’Hoffmann (Offenbach, 1881) et Le Casse-noisette (Tchaïkovski, 1892).

Source: The New Grove Dictionnary of Music and Musicians.