La Revue de Paris, juin 1853, p. 476-481 (article signé E. Reyer).

Critique musicale


Il y aurait, ce nous semble, une réforme assez utile à apporter à la critique des ouvrages qui se jouent sur nos théâtres lyriques : ce serait la suppression du compte-rendu des péripéties et des ficelles du poëme, dont les détails ne peuvent être pour le lecteur que d’un intérêt tout à fait secondaire. Une analyse succincte a, sur une analyse détaillée, l’avantage de ne pas émousser la curiosité qui s’attache à l’œuvre nouvelle et, aussi, de mieux justifier le titre de l’article ou du feuilleton appelé indifféremment Revue, Chronique ou Critique musicale. Nous adoptons donc ce système, non parce qu’il est plus expéditif, mais parce qu’il nous paraît surtout plus rationnel : ce qui importe au lecteur, ce sont les observations du critique sur l’ensemble du libretto, sur le caractère des personnages, le talent des artistes, le style du compositeur et la valeur des différents morceaux qui se trouvent dans la partition ; quant au reste, il l’apprend suffisamment en allant voir l’ouvrage ou on le lisant d’un bout à l’autre, aussitôt qu’il est livré à la publicité, et nous n’avons pas besoin d’ajouter que nous n’agissons ainsi pas plus en vue de l’intérêt des directeurs de théâtres, que de celui des éditeurs de musique. Il nous est arrivé plus d’une fois de rencontrer des gens auxquels nous demandions : « Avez vous vu jouer telle pièce ? « et qui nous répondaient : « Non, mais j’ai lu tout ce qu’en a dit dans son feuilleton M. ***, et cela me suffit. » Il en est d’autres qui se garent des comptes-rendus, comme on se gare, pendant une représentation, de ces voisins indiscrets, qui vous mettent malgré vous au courant de l’action, qu’ils connaissent, et qui vous rassurent sur les conséquences d’un coup de poignard, en vous apprenant, du ton le plus obligeant du monde, que la victime n’en mourra pas. Nous dirons donc tout simplement, à propos de la FrondeFronde, LaLa Fronde, opéra en cinq actes sur un livret d’Auguste Maquet et Jules Lacroix mis en musique par Louis Niedermeyer et créé à l’Opéra de Paris le 2 mai 1853.Lire la suite…, dont le poëme est de MM. Jules LacroixLacroix, JulesJules Lacroix (Paris, 7 mai 1809 – Paris, 10 novembre 1887), poète, écrivain, traducteur, auteur dramatique et librettiste. Il écrivit de nombreux romans dont Le Tentateur (1836), Les Parasites (1837), L’Etouffeur d’Edimbourg (1844), des nouvelles et des contes dont Un Voyage à la Mecque (Lire la suite… et Auguste MaquetMaquet, Auguste-JulesAuguste Maquet (Paris, 13 septembre 1813 – Saint-Mesme près Paris, 8 janvier 1888), écrivain, auteur dramatique et librettiste. Il étudia au Lycée Charlemagne où il eut pour condisciples Théophile Gautier et Gérard de Nerval et devint à dix-huit ans un professeur suppléant d’histoire auLire la suite…, et la musique de M. NiédermeyerNiedermeyer, Louis deLouis de Niedermeyer (Nyon/ Suisse, 27 mars 1802 – Paris, 14 mars 1861), compositeur. Il étudia le piano avec Ignaz Moscheles et la composition avec Emanuel Aloys Förster à Vienne, puis avec Valentino Fioravanti à Rome. Il devint célèbre par sa mélodie, Le Lac, sur un poème de Lamartine. SLire la suite… [Niedermeyer]Niedermeyer, Louis deLouis de Niedermeyer (Nyon/ Suisse, 27 mars 1802 – Paris, 14 mars 1861), compositeur. Il étudia le piano avec Ignaz Moscheles et la composition avec Emanuel Aloys Förster à Vienne, puis avec Valentino Fioravanti à Rome. Il devint célèbre par sa mélodie, Le Lac, sur un poème de Lamartine. SLire la suite…, que c’est un grand opéra en cinq actes, dont le héros principal n’est ni le cardinal de Retz, ni Mazarin, ni la duchesse de Longueville, ni Gaston, ni même Beaufort, comme on serait tenté de le croire, mais bien un certain gentilhomme, nommé Richard de Sauveterre, qui commet au troisième acte une indiscrétion, qu’il payera de sa vie au cinquième, en se précipitant du haut des remparts d’un château fort. La jeune fille qu’il aime, et qu’il n’épouse malheureusement pas, se nomme LouiseTaglioni, LuisaLuisa Taglioni, dite Louise Taglioni (Naples, 13 mars 1823 – Cutrofiano, ? mars 1893), danseuse. Fille de Salvatore Taglioni et cousine germaine de la célèbre Marie Taglioni. Elle débuta à l’Opéra de Paris en 1848 dans Nisida. Jusqu’en février 1857, elle se produisit sur cette scène aLire la suite… de Champvilliers ; la femme délaissée par Richard, celle qui le poursuit de son amour et de sa haine, celle qui a juré de se venger de lui et de sa fiancée, et qui les perd tous les deux, c’est Hélène de Thémines, un nom d’une douceur charmante, et l’âme la plus scélérate qu’il soit possible d’imaginer. La partie chorégraphique se passe dans la forêt de Saint-Germain, où l’on célèbre la fête des Loges ; la mise en scène nous montre alternativement des gardes, des hallebardiers, des mousquetaires, des moines, des pénitents, des seigneurs, des prisonniers, des bateleurs et des saltimbanques. Ce qui est d’un bel effet dramatique, c’est la querelle entre les frondeurs et les soldats de Mazarin : une table, chargée de vaisselle est renversée, et le choc des bouteilles et des assiettes qui se brisent, produit un fracas épouvantable. Les décors sont inférieurs à tout ce qui s’est fait jusqu’ici à l’Opéra, et il est vrai de dire que M. RoqueplanRoqueplan, Louis-Victor-NestorLouis-Victor-Nestor Roqueplan (Monreal/Aude, 16 septembre 1820 – Paris, 24 avril 1870), journaliste, directeur. Il vint à Paris en 1825 et s’engagea dans une carrière de journaliste. Il fut rédacteur en chef du Figaro où en 1830 il s’opposa aux ordonnances de Charles X. Pour La Presse et au Lire la suite… nous a donné le droit d’être difficile ; la mise en scène est très-soignée, et les costumes sont d’une scrupuleuse exactitude.

Le libretto de la FrondeFronde, LaLa Fronde, opéra en cinq actes sur un livret d’Auguste Maquet et Jules Lacroix mis en musique par Louis Niedermeyer et créé à l’Opéra de Paris le 2 mai 1853.Lire la suite…, plus littéraire que bien d’autres, est assez habilement coupé, au point de vue musical, mais certaines scènes ont le tort d’être empruntées un peu trop ouvertement aux HuguenotsHuguenots, LesLes Huguenots, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et  Emile Deschamps, mis en musique par Giacomo Meyerbeer, créé à l’Opéra de Paris le 29 février 1836.Lire la suite…, ce qui a dû rendre bien périlleux le travail du musicien.

M. NiédermeyerNiedermeyer, Louis deLouis de Niedermeyer (Nyon/ Suisse, 27 mars 1802 – Paris, 14 mars 1861), compositeur. Il étudia le piano avec Ignaz Moscheles et la composition avec Emanuel Aloys Förster à Vienne, puis avec Valentino Fioravanti à Rome. Il devint célèbre par sa mélodie, Le Lac, sur un poème de Lamartine. SLire la suite… n’est pas précisément un compositeur populaire : quelques-unes de ses mélodies ont couru pendant un temps les salons de Paris et de la province, mais les deux opéras qu’il a fait représenter avant la FrondeFronde, LaLa Fronde, opéra en cinq actes sur un livret d’Auguste Maquet et Jules Lacroix mis en musique par Louis Niedermeyer et créé à l’Opéra de Paris le 2 mai 1853.Lire la suite… (la romance de Marie StuartMarie StuartMarie Stuart, opéra en cinq actes sur un livret de Theodore Anne mis en musique par Louis Niedermeyer et créé à l’Opéra de Paris le 6 décembre 1844.Lire la suite… exceptée) n’étaient pour rien dans ce commencement de succès. Ce que l’on connaît le mieux de M. NiédermeyerNiedermeyer, Louis deLouis de Niedermeyer (Nyon/ Suisse, 27 mars 1802 – Paris, 14 mars 1861), compositeur. Il étudia le piano avec Ignaz Moscheles et la composition avec Emanuel Aloys Förster à Vienne, puis avec Valentino Fioravanti à Rome. Il devint célèbre par sa mélodie, Le Lac, sur un poème de Lamartine. SLire la suite…, c’est le LacLac, LeLe Lac, mélodie sur des paroles d’Alphonse de Lamartine mises en musique par Louis de Niedermeyer. L’œuvre composée en 1825 rencontra un immense succès.Lire la suite…, l’AutomneAutomne, L’L’Automne, mélodie pour une voix et piano sur des paroles d’Alphonse de Lamartine mises en musique par Louis Niedermeyer.Lire la suite…, et l’IsolementIsolement, L’L’Isolement, mélodie pour une voix et piano sur des paroles d’Alphonse de Lamartine mises en musique par Louis Niedermeyer.Lire la suite…, trois inspirations charmantes, pleines de poésie et de sentiment ; il n’est pas resté grand’chose de son opéra de StradellaStradellaStradella, opéra en cinq actes sur un livret d’Emile Deschamps et Emilien Pacini mis en musique par Louis Niedermeyer et créé à l’Opéra de Paris le 3 mars 1837.Lire la suite…, et de Marie Stuart Marie StuartMarie Stuart, opéra en cinq actes sur un livret de Theodore Anne mis en musique par Louis Niedermeyer et créé à l’Opéra de Paris le 6 décembre 1844.Lire la suite…; ainsi que nous l’avons déjà dit, on ne chante guère que la romance des Adieux, dont la mélodie douce et triste va on ne peut mieux aux organisations rêveuses et lymphatiques. M. NiédermeyerNiedermeyer, Louis deLouis de Niedermeyer (Nyon/ Suisse, 27 mars 1802 – Paris, 14 mars 1861), compositeur. Il étudia le piano avec Ignaz Moscheles et la composition avec Emanuel Aloys Förster à Vienne, puis avec Valentino Fioravanti à Rome. Il devint célèbre par sa mélodie, Le Lac, sur un poème de Lamartine. SLire la suite… a produit encore plusieurs œuvres de musique religieuse très-estimables, et nous croyons que la nature de son talent convient peut-être davantage à ce genre-là qu’au genre dramatique qui demande de l’énergie, de la passion, de la verve et de l’originalité, qualités qui chez M. NiédermeyerNiedermeyer, Louis deLouis de Niedermeyer (Nyon/ Suisse, 27 mars 1802 – Paris, 14 mars 1861), compositeur. Il étudia le piano avec Ignaz Moscheles et la composition avec Emanuel Aloys Förster à Vienne, puis avec Valentino Fioravanti à Rome. Il devint célèbre par sa mélodie, Le Lac, sur un poème de Lamartine. SLire la suite… sont remplacées par d’autres, sans doute très-dignes d’être appréciées, mais complètement opposées à celles-là. Si M. NiédermeyerNiedermeyer, Louis deLouis de Niedermeyer (Nyon/ Suisse, 27 mars 1802 – Paris, 14 mars 1861), compositeur. Il étudia le piano avec Ignaz Moscheles et la composition avec Emanuel Aloys Förster à Vienne, puis avec Valentino Fioravanti à Rome. Il devint célèbre par sa mélodie, Le Lac, sur un poème de Lamartine. SLire la suite… est peu connu du public, il est en revanche fort estimé des artistes, des professeurs et des savants, qui s’accordent à rendre hommage à ses vastes connaissances, à la pureté de son style et à sa profonde érudition. A notre avis, la partition de la FrondeFronde, LaLa Fronde, opéra en cinq actes sur un livret d’Auguste Maquet et Jules Lacroix mis en musique par Louis Niedermeyer et créé à l’Opéra de Paris le 2 mai 1853.Lire la suite… n’ajoutera ni à la fortune du théâtre, ni à la réputation du musicien : l’ensemble en est froid et incolore ; l’orchestration, en général dépourvue de finesse et d’intérêt, atteint cependant quelquefois le paroxysme du bruit, comme dans le final du quatrième acte, par exemple, traité tout à fait à la manière de VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…, et dépassant de beaucoup l’exagération que l’on a reprochée à l’instrumentation de la plupart des œuvres de ce maître. Nous citerons cependant comme se détachant sur le fond gris du tableau les couplets du duc de Beaufort, le récitatif et l’air de RogerRoger, Gustave-HippolyteGustave-Hippolyte Roger (La-Chapelle-Saint-Denis, 17 décembre 1815 – Paris, 12 septembre 1879), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les 1er Prix de chant et d’opéra-comique en 1837. Il débuta le 16 Février 1838 à l’Opéra-Comique dans le rôle de Georges de L’EclairLire la suite…,

Messieurs, nous n’avons plus ni musique ni danse,

Paris vainqueur s’ennuie et baille nuit et jour.

la romance en fa mineur chantée par Mlle Lagrua [La Grua]La Grua, EmmaEmma Funk épouse La Grua (Palerme, 15 mai 1831 – Paris, 22 mai 1885), soprano. Elle étudia le chant avec sa mère qui était également chanteuse et débuta à Dresde dans le rôle d’Alice de Robert le Diable (Meyerbeer). Elle chanta aussi Donna Anna dans Don Giovanni (Mozart) et Amina dans La SonLire la suite…, et les couplets dans lesquels Mlle NauNau, Maria Dolores Benedicta JosephinaMaria Dolores Benedicta Josephina Nau (New York, 18 mars 1818 – Levallois-Perret, 14 janvier 1891), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris et débuta à l’Opéra en 1836. Elle créa le rôle d’Agathe dans la version française avec les récitatifs de Berlioz du Freyschütz (Weber, 184Lire la suite… s’essaye à lancer avec succès le mi bémol aigu mis à la mode par Mlle de la Grange [de Lagrange]Lagrange, Anne Caroline deAnne Caroline de Lagrange (Nancy, 24 juillet 1824 – Paris, 23 avril 1905), soprano. Elève à Paris de Giulio Marco Bordogni. Elle fit une apparition au Théâtre de la Renaissance en 1840 dans La Duchesse de Guise (Flotow) puis se rendit en Italie où elle continua ses études d’abord à Milan avecLire la suite…, depuis son entrée au Théâtre-Italien. Le trombone de M. DieppoDieppo, Antoine-Guillaume-LouisAntoine-Guillaume-Louis Dieppo (Amesfort/ Pays-Bas, 28 novembre 1808 – Dijon, 15 février 1878), tromboniste. Il fut engagé à l’Opéra en 1835. Titulaire de la classe de trombone à coulisse du Conservatoire de Paris depuis 1836, il devint titulaire de la classe de trombone à pistons en 1857.Lire la suite… accompagne délicieusement le cantabileFantaisie pour piano sur "Lucia di Lamermoor"Fantaisie pour piano sur Lucia di Lammermoor Op. 8 d’Émile Prudent.Lire la suite… chanté par Mme TédescoTedesco, FortunataFortunata Tedesco (Mantoue, 14 décembre 1826 – ?), contralto italienne. Elle débuta à la Scala à Milan en 1844 avant de se produire avec succès sur les scènes italiennes, à Vienne, puis en tournée en Amérique du Nord de 1847 à 1850. Elle fut engagée en 1851 à l’Opéra de Paris, où eLire la suite… au deuxième acte, et les sons de cet instrument, qui acquièrent par le talent de l’artiste une douceur des plus veloutées, se marient parfaitement à la voix humaine. Le chœur en ré majeur, qui commence le troisième acte, est d’un rhythme assez énergique, mais il manque de distinction. Il n’y a rien de saillant dans le ballet, si ce n’est le morceau de début dont le motif principal, habilement travaillé, a le cachet du temps, et passe alternativement de l’orchestre sur la scène, où se trouve placée une bande de musiciens ambulants armés de trombones, de chapeaux chinois, de grosses caisses, de cymbales et de clarinettes. RogerRoger, Gustave-HippolyteGustave-Hippolyte Roger (La-Chapelle-Saint-Denis, 17 décembre 1815 – Paris, 12 septembre 1879), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les 1er Prix de chant et d’opéra-comique en 1837. Il débuta le 16 Février 1838 à l’Opéra-Comique dans le rôle de Georges de L’EclairLire la suite… a joué avec intelligence le personnage de Richard, et il a fait tout ce qu’il a pu pour dissimuler la fatigue qu’il éprouvait à arriver au bout de son rôle. ObinObin, Louis-HenriLouis-Henri Obin (Ascq/Nord, 4 aout 1820 – Paris, 9 novembre 1895), basse. Il étudia à Lille avec Antoine Ponchard puis au Conservatoire de Paris. Il débuta à l’Opéra de Paris en 1844 et créa avec beaucoup de succès le rôle de Bocchoris de L’Enfant prodigue (Auber, 1850). Il créa le rLire la suite…, qui est aujourd’hui en première ligne parmi les artistes de l’Opéra, est relégué au troisième plan dans l’ouvrage de M. Niédermeyer Niedermeyer, Louis deLouis de Niedermeyer (Nyon/ Suisse, 27 mars 1802 – Paris, 14 mars 1861), compositeur. Il étudia le piano avec Ignaz Moscheles et la composition avec Emanuel Aloys Förster à Vienne, puis avec Valentino Fioravanti à Rome. Il devint célèbre par sa mélodie, Le Lac, sur un poème de Lamartine. SLire la suite…; Mme TédescoTedesco, FortunataFortunata Tedesco (Mantoue, 14 décembre 1826 – ?), contralto italienne. Elle débuta à la Scala à Milan en 1844 avant de se produire avec succès sur les scènes italiennes, à Vienne, puis en tournée en Amérique du Nord de 1847 à 1850. Elle fut engagée en 1851 à l’Opéra de Paris, où eLire la suite…, à part quelques traits d’un goût équivoque, se sert avec une supériorité incontestable de la magnifique voix que la nature lui a donnée ; Mlle Lagrua a été touchante, dramatique, passionnée et cela sans grimaces et sans efforts, avec beaucoup de distinction et de vérité. Elle charme surtout par la justesse de son chant, la flexibilité et la fraîcheur de son gosier de vingt ans, la beauté de sa personne et la noblesse de ses mouvements, Mlles TaglioniTaglioni, LuisaLuisa Taglioni, dite Louise Taglioni (Naples, 13 mars 1823 – Cutrofiano, ? mars 1893), danseuse. Fille de Salvatore Taglioni et cousine germaine de la célèbre Marie Taglioni. Elle débuta à l’Opéra de Paris en 1848 dans Nisida. Jusqu’en février 1857, elle se produisit sur cette scène aLire la suite…, Regina ForliForli, ReginaHéloïse Guérinot, dite Régina Forli (? – ?), danseuse. Elle débuta à l’Opéra de Paris le 6 février 1852 dans Le Violon du Diable et en mai à Londres. Elle dansa à l’Opéra le rôle titre de La Péri en 1853 et dans divers divertissements d’opéras, mais découragée elle abandonna saLire la suite… et Bagdanoff forment le plus séduisant trio de sylphides qu’il soit possible de voir.

Nous ne dirons rien d’un opéra comique en deux actes ayant pour titre la Lettre au bon DieuLettre au Bon Dieu, LaLa Lettre au Bon Dieu, opéra-comique en deux actes sur un livret d’Eugène Scribe et Frédéric de Courcy mis en musique par Gilbert Duprez et créé à l’Opéra-Comique le 28 avril 1853.Lire la suite…, poëme de M. ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite…, musique de M. G. DuprezDuprez, Gilbert-LouisGilbert-Louis Duprez (Paris, 6 décembre 1806 – Poissy, 23 septembre 1896), ténor. Il se fit d’abord une carrière en Italie où il créa plusieurs rôles d’opéras de Donizetti. Ce dernier écrivit le rôle d’Edgardo de Lucia di Lammermoor pour Duprez qui le créa à Naples en 1835. En 183Lire la suite…, et qui a disparu de l’affiche avant ou après la cinquième représentation. Le compositeur, en prévenant le public par une lettre adressée au Constitutionnel qu’il retirait sa partition, se plaignait en même temps de ce que la malveillance de la critique ne lui permettait pas, à lui qui était dans toute la fraîcheur des idées et toute la maturité du talent, de prendre une petite place au soleil des compositeurs. Nous n’avons rien lu que de très-juste dans les feuilletons auxquels fait allusion la lettre de M. DuprezDuprez, Gilbert-LouisGilbert-Louis Duprez (Paris, 6 décembre 1806 – Poissy, 23 septembre 1896), ténor. Il se fit d’abord une carrière en Italie où il créa plusieurs rôles d’opéras de Donizetti. Ce dernier écrivit le rôle d’Edgardo de Lucia di Lammermoor pour Duprez qui le créa à Naples en 1835. En 183Lire la suite…, et nous sommes certain, du reste, que l’opinion de la majorité de la presse, si elle eût été entachée d’erreur, de haine ou de malveillance, aurait nui médiocrement au succès de l’ouvrage. Il est probable que M. DuprezDuprez, Gilbert-LouisGilbert-Louis Duprez (Paris, 6 décembre 1806 – Poissy, 23 septembre 1896), ténor. Il se fit d’abord une carrière en Italie où il créa plusieurs rôles d’opéras de Donizetti. Ce dernier écrivit le rôle d’Edgardo de Lucia di Lammermoor pour Duprez qui le créa à Naples en 1835. En 183Lire la suite…, avant de se décider à faire acte de susceptibilité ou d’abnégation, a dû jeter un coup d’œil sur le thermomètre de M. le caissier de l’Opéra-Comique. Le principal rôle de la Lettre au bon DieuLettre au Bon Dieu, LaLa Lettre au Bon Dieu, opéra-comique en deux actes sur un livret d’Eugène Scribe et Frédéric de Courcy mis en musique par Gilbert Duprez et créé à l’Opéra-Comique le 28 avril 1853.Lire la suite…, comme celui de JoanitaJoanitaJoanita, opéra en trois actes sur un livret d’Edouard Duprez mis en musique par Gilbert Duprez et créé à l’Opéra National (futur Théâtre-Lyrique) le 11 mars 1852.Lire la suite…, était écrit pour Mlle Caroline Duprez ; la jeune cantatrice vient d’échanger la robe grise de l’orpheline allemande et la quenouille de lin que la fantaisie de M. ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite… lui avait données, contre le jupon court et le petit baril de la cantinière dans la Fille du régimentFille du Regiment, LaLa Fille du régiment, opéra-comique en deux actes sur un livret de Jean-François-Alfred Bayard et Henri de Saint-Georges mis en musique par Gaetano Donizetti et créé à l’Opéra-Comique le 11 février 1840.Lire la suite…, où nous doutons fort qu’elle puisse jamais faire oublier Mme SontagSontag, HenrietteHenriette Gertrud Walpurgis Sontag [Sonntag] (Coblence, 3 janvier 1806 – Mexico City, 17 juin 1854), soprano. Elle étudia avec sa mère et débuta à l’âge de six ans à Darmstadt. Tout en se produisant en public, elle étudia au Conservatoire de Prague de 1815 à 1821. L’année suivante, elLire la suite… ni même Mme UgaldeUgalde, DelphineDelphine Ugalde née Beaucé (Paris, 3 décembre 1829 – Paris, 19 juillet 1910), soprano. Elle étudia avec Mme Cinti-Damoreau et débuta en 1848 à l’Opéra-Comique. Elle y fit de nombreuses créations dont : Le Toréador (Adam) en 1849, La Dame de Pique (Halévy) en 1850, Galathée (Massé) enLire la suite….

Le soir de la première représentation de la Lettre au bon DieuLettre au Bon Dieu, LaLa Lettre au Bon Dieu, opéra-comique en deux actes sur un livret d’Eugène Scribe et Frédéric de Courcy mis en musique par Gilbert Duprez et créé à l’Opéra-Comique le 28 avril 1853.Lire la suite… nous avons entendu, pour la première fois aussi, l’Ombre d’ArgentineOmbre d’Argentine, L’L’Ombre d’Argentine, opéra-comique en un acte sur un livret de Jean-François-Alfred Bayard et Edmond de Biéville mis en musique par Alexandre Montfort et créé à l’Opéra-Comique le 28 avril 1853.Lire la suite…, un acte de M. MonfortMontfort, AlexandreAlexandre Demontfort dit Montfort (Paris, 12 mai 1803 – Paris, 13 février 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire où il obtint un premier prix de piano en 1823 et le premier Prix de Rome en 1830. Il composa quelques œuvres pour piano, un ballet donné à l’Opéra : La Chatte métamorLire la suite…, l’auteur de Polichinelle, dont la musique simple, mélodieuse et gaie nous a largement récompensé du dévouement avec lequel nous avions écouté les harmonies prétentieuses, les réminiscences vulgaires et l’orchestration confuse et assourdissante de la partition de M. DuprezDuprez, Gilbert-LouisGilbert-Louis Duprez (Paris, 6 décembre 1806 – Poissy, 23 septembre 1896), ténor. Il se fit d’abord une carrière en Italie où il créa plusieurs rôles d’opéras de Donizetti. Ce dernier écrivit le rôle d’Edgardo de Lucia di Lammermoor pour Duprez qui le créa à Naples en 1835. En 183Lire la suite…. La pièce est de feu BayardBayard, Jean-Francois-AlfredJean-François-Alfred Bayard (Paris, 17 mars 1796 – Paris, 12 février 1853), auteur dramatique et librettiste. Il écrivit beaucoup de comédies, de vaudevilles mêlés de couplets chantés, des paroles de chansons et de livrets d’opéra-comique en collaboration avec d’autres auteurs (Scribe, BLire la suite… et de M. de Biéville Biéville, Charles Henry Etienne Edmond Desnoyers deCharles-Henry-Etienne-Edmond Desnoyers de Biéville (Paris, 30 mai 1814 – Paris, 1er  janvier 1880), vaudevilliste. Il fut admis à St. Cyr en 1832 et débuta comme écrivain sous le nom de sa mère qui était de Biéville. Il écrivit des pièces seul (Le Phare de Bréhat, 1835 ; Les Dévorants,Lire la suite…; les personnages sont à peu près ceux de la comédie italienne, et se meuvent autour d’une intrigue semée d’incidents comiques, de situations amusantes et de mots grivois. M. de Pierrot, tout marquis qu’il est devenu, est obligé de partager sa fortune et son titre avec Mlle Argentine qu’il a commencé par séduire, puis qu’il a voulu noyer par inadvertance, et dont l’ombre accusatrice lui apparaît sous cinq ou six travestissements différents. Sainte-FoySainte-Foy, Charles-Louis Pubereaux ditCharles-Louis Pubereaux dit Sainte-Foy (Vitry-le-Francois/Marne, 13 fevrier 1817 – Neuilly, 1er avril 1877), tenor. Elève de Morin au Conservatoire de Paris. Débute à l’Opéra-Comique le 18 Mai 1840 dans le rôle de Dionigi dans Zanetta ou jouer avec le feu (Auber). Il y resta jusqu’à sa retraitLire la suite… joue M. de Pierrot, Mlle LemercierLemercier, Marie Charlotte LeocadieMarie Charlotte Léocadie Lermercier (Blois, 7 avril 1827 – Paris, 9 août 1907), soprano. Elle fit ses études au Conservatoire de Paris et obtint en 1845 un 2eme accessit de chant. Elle débuta à l’Opéra-Comique le 29 Juin 1846 dans Zémire et Azor (Grétry). Elle resta jusqu’en 1862 à l’Lire la suite… joue Argentine. Les deux meilleurs morceaux de la partition sont, à notre avis, les couplets de la peur chantés par M. de Pierrot, et ceux dont le refrain est sur ces deux vers :

Monsieur de Pierrot

Est le client de notre étude.

détaillés avec esprit par Mlle LemercierLemercier, Marie Charlotte LeocadieMarie Charlotte Léocadie Lermercier (Blois, 7 avril 1827 – Paris, 9 août 1907), soprano. Elle fit ses études au Conservatoire de Paris et obtint en 1845 un 2eme accessit de chant. Elle débuta à l’Opéra-Comique le 29 Juin 1846 dans Zémire et Azor (Grétry). Elle resta jusqu’en 1862 à l’Lire la suite…. C’est bien là de la musique d’opéra-comique. M. MonfortMontfort, AlexandreAlexandre Demontfort dit Montfort (Paris, 12 mai 1803 – Paris, 13 février 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire où il obtint un premier prix de piano en 1823 et le premier Prix de Rome en 1830. Il composa quelques œuvres pour piano, un ballet donné à l’Opéra : La Chatte métamorLire la suite… est très-sobre et très-clair dans sa manière d’orchestrer ; il rachète quelquefois son manque d’originalité par beaucoup de goût et une absence complète de prétentions.

Le Théâtre-Lyrique se souvient de temps en temps du but principal de sa mission, et il représente des ouvrages de jeunes compositeurs, sans arrière-pensée, bien entendu, de mériter ainsi la subvention qu’il sollicite et qu’il obtiendra sans doute. Le Colin-Maillard Colin-Maillard, LeLe Colin-Maillard, opéra-comique en un acte sur un livret de Jules Verne et Michel Carré mis en musique par Aristide Hignard et créé au Théâtre-Lyrique le 28 avril 1853.Lire la suite…de MM. Michel CarréCarré, Michel-FlorentinMichel-Florentin Carré (Besançon, 21 octobre 1822 – Paris, 28 juin 1872), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit de nombreux drames, comédies, vaudevilles et livrets principalement en collaboration avec Jules Barbier dont Galathée (Massé), Les Noces de Jeannette (Massé), Les Papillotes Lire la suite… et Jules VerneVerne, JulesJules Verne (Nantes, 8 février 1828 – Amiens, 25 mars 1905), écrivain. Jules Verne débuta comme poète et dramaturge (La Paille rompue, 1850). Pour son ami Aristide Hignard il écrivit des livrets d’opéras-comiques dont Le Colin-Maillard (1853), Les Compagnons de la Marjolaine (1855), MonsieLire la suite… est un joli petit acte pompadour dont les personnages ont quitté un instant leurs boutiques de la rue aux Ours pour venir s’ébattre joyeusement sur une verte pelouse du bois de Meudon. Cela finit par un quadruple mariage et M. Bonneau, l’ordonnateur de la fête, dresse sur l’herbe le repas de noces présidé par le baron de la Verdure et la tante Pélagie, deux amoureux qui n’en sont pas à jouer à Colin-MaillardColin-Maillard, LeLe Colin-Maillard, opéra-comique en un acte sur un livret de Jules Verne et Michel Carré mis en musique par Aristide Hignard et créé au Théâtre-Lyrique le 28 avril 1853.Lire la suite… pour la première fois de leur vie. La musique de M. Aristide Hignard est écrite avec une naïveté qui fait songer aux plus délicieuses bluettes de GrétryGrétry, André-Ernest-ModesteAndré-Ernest-Modeste Grétry (Liège, 11 février 1741 – Montmorency, 24 septembre 1813), compositeur. Il apprit la musique à la maîtrise de la collégiale de Saint-Denis de Liège et reçut des leçons d’harmonie de Renkin et de composition de Moreau. Une bourse de la fondation Darchis lui perLire la suite… et de DalayracDalayrac, Nicholas-MarieNicolas-Marie Dalayrac (Muret/Haute-Garonne, 13 juin 1753 – Paris, 27 novembre 1809), compositeur. Il écrivit de nombreux opéras-comiques qui eurent beaucoup de succès en France et à l’étranger et se sont longtemps maintenus dans le répertoire, tels que Nina, ou la folle par amour (1786), LeLire la suite…. Cette allure, un peu rétrospective, est loin de nous déplaire, d’autant que l’on retrouve dans les inspirations du jeune musicien un cachet d’individualité qui nous fait augurer favorablement de son avenir dans la carrière de la composition. L’air d’entrée du baron de la Verdure a un caractère bouffe qui est bien en situation ; les couplets de la tante Pélagie et le septuor final méritent d’être cités, et il y a, dans l’ouverture, de la vivacité, de l’entrain et des effets d’orchestre qui donnent une valeur réelle à cette légère préface symphonique. M. HignardHignard, Jean-Louis-AristideJean-Louis-Aristide Hignard (Nantes, 10 mai 1822 – Vernon/ Eure, 20 mars 1898), compositeur. Élève de Fromentin Halévy au Conservatoire, il obtint un second Prix de Rome en 1850. L’année suivante, son premier opéra-comique Le Visionnaire fut joué à Nantes. Il écrivit de nombreuses mélLire la suite… est élève de M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite…, et il est facile de juger, par le style de sa partition, des excellentes études qu’il a faites sous la direction de son habile maître.

On raconte que RubiniRubini, Giovanni BattistaGiovanni Battista Rubini (Romano, 7 avril 1794 – Romano, 3 mars 1854), ténor. L’impresario Domenico Barbaja le fit venir à Naples où il se perfectionna auprès de Nozzari tout en se produisant sur les petites scènes. En 1824-1825, il se produisit à Vienne avec succès et fut invité en octoLire la suite…, alors qu’il était enfant de chœur, avait reçu les premières leçons de solfège d’un vieux maître de chapelle de village ; que plus tard, devenu célèbre et riche, il était revenu, sous un nom supposé, retrouver son ancien professeur, lui avait demandé des leçons, et les avait payées assez largement pour que la situation du bonhomme se trouvât sensiblement améliorée. Cette anecdote, dont nous ne garantissons nullement l’authenticité, a fourni à M. Alboize le texte d’un petit poëme intitulé : l’Organiste dans l’embarrasOrganiste dans l’embarras, L’L’Organiste dans l’embarras, opéra-comique en un acte sur un livret de Jules-Edouard Alboize de Pujol mis en musique par Jean-Baptiste Weckerlin et créé au Théâtre-Lyrique le 17 mai 1853.Lire la suite…, et que l’on dirait emprunté à quelque conte d’Hoffmann Hoffmann, Ernst Theodor AmadeusErnst Theodor (Wilhelm) Amadeus Hoffmann (Königsberg [aujourd’hui Kaliningrad], 24 janvier 1776 – Berlin, 25 juin 1822), écrivain, compositeur et peintre. Il fut élevé par son oncle, étudia le droit en même temps que la peinture et la musiqu,e avec Carl Gottlieb Richter (piano) et ChristiaLire la suite…; Coppelius y joue un rôle d’usurier, d’amoureux et de marchand d’habits à la fois.

Albert, le ténor ex machinâ de la pièce, vient au secours de l’infortuné Klusmann qui doit jouer devant le roi dans la cathédrale de Munich, et qui est sur le point de mettre sa nièce Bertha dans les griffes du vautour pour obtenir de lui l’habit de cérémonie qui lui est indispensable pour paraître devant son souverain. M. WekerlinWeckerlin, Jean-Baptiste-TheodoreJean-Baptiste-Théodore Weckerlen, dit Weckerlin (Guebwiller, 9 novembre 1821 – Trottberg, 10 [20 ?] mai 1910), compositeur, musicologue et bibliothécaire. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Antoine Elwart. En 1850, il fut nommé chef de chœur de la Société Sainte-Cécile. Il fut bLire la suite… [Weckerlin]Weckerlin, Jean-Baptiste-TheodoreJean-Baptiste-Théodore Weckerlen, dit Weckerlin (Guebwiller, 9 novembre 1821 – Trottberg, 10 [20 ?] mai 1910), compositeur, musicologue et bibliothécaire. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Antoine Elwart. En 1850, il fut nommé chef de chœur de la Société Sainte-Cécile. Il fut bLire la suite…, élève distingué de notre Conservatoire, a étendu sur ce canevas très-musical les broderies de ses mélodies et de son contrepoint. M. WekerlinWeckerlin, Jean-Baptiste-TheodoreJean-Baptiste-Théodore Weckerlen, dit Weckerlin (Guebwiller, 9 novembre 1821 – Trottberg, 10 [20 ?] mai 1910), compositeur, musicologue et bibliothécaire. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Antoine Elwart. En 1850, il fut nommé chef de chœur de la Société Sainte-Cécile. Il fut bLire la suite… nous était déjà connu par des travaux archéologiques très-intéressants, et grâce auxquels le public a pu apprécier plusieurs morceaux de musique ancienne qui étaient restés jusque-là dans la plus complète obscurité ; il a composé également des œuvres religieuses très-estimées et un oratorio, le Jugement dernierLe Jugement dernierIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite…, dont plusieurs fragments, chantés par les chœurs de la société Sainte-Cécile que M. WekerlinWeckerlin, Jean-Baptiste-TheodoreJean-Baptiste-Théodore Weckerlen, dit Weckerlin (Guebwiller, 9 novembre 1821 – Trottberg, 10 [20 ?] mai 1910), compositeur, musicologue et bibliothécaire. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Antoine Elwart. En 1850, il fut nommé chef de chœur de la Société Sainte-Cécile. Il fut bLire la suite… dirige avec autant de zèle que d’habileté, ont été chaleureusement applaudis. Il est facile de reconnaître, dans la nouvelle partition du jeune compositeur, une science réelle sur laquelle il a su cependant jeter assez de fleurs pour en dissimuler toute l’aridité. Nous avons remarqué, dans le prélude qui sert d’introduction, un sujet fugué, une phrase d’une belle harmonie dite par l’orgue et reproduite par l’orchestre, puis enfin un solo de violoncelle dont la mélodie est pleine d’élégance et de sentiment.

Il y a dans la partition de M. WekerlinWeckerlin, Jean-Baptiste-TheodoreJean-Baptiste-Théodore Weckerlen, dit Weckerlin (Guebwiller, 9 novembre 1821 – Trottberg, 10 [20 ?] mai 1910), compositeur, musicologue et bibliothécaire. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Antoine Elwart. En 1850, il fut nommé chef de chœur de la Société Sainte-Cécile. Il fut bLire la suite…, comme dans celle de M. HignardHignard, Jean-Louis-AristideJean-Louis-Aristide Hignard (Nantes, 10 mai 1822 – Vernon/ Eure, 20 mars 1898), compositeur. Élève de Fromentin Halévy au Conservatoire, il obtint un second Prix de Rome en 1850. L’année suivante, son premier opéra-comique Le Visionnaire fut joué à Nantes. Il écrivit de nombreuses mélLire la suite…, une couleur rétrospective qui est loin de nuire à la valeur de l’ouvrage. L’air de Klusmann, le trio qui suit, et la romance, chantée par Albert avec accompagnement de cor anglais, sont des morceaux d’une excellente facture auxquels nous accordons une mention toute particulière. M. WekerlinWeckerlin, Jean-Baptiste-TheodoreJean-Baptiste-Théodore Weckerlen, dit Weckerlin (Guebwiller, 9 novembre 1821 – Trottberg, 10 [20 ?] mai 1910), compositeur, musicologue et bibliothécaire. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Antoine Elwart. En 1850, il fut nommé chef de chœur de la Société Sainte-Cécile. Il fut bLire la suite… ne pouvait continuer d’une manière plus brillante une réputation si bien commencée par des œuvres très-recommandables, dont nous avons cité les plus répandues et les plus complètes.

La saison des bouffes est terminée, et M. CortiCorti, AlexandreAlexandre Corti (ca. 1820 – Milan, 10 avril 1856), directeur. Il avait été directeur de théâtre à Bergame avant d’être nommé directeur du Théâtre-Italien de Paris le 7 octobre 1852. Il démissionna le 28 juillet 1853. Lire la suite… nous a fait de magnifiques adieux. Il a monté en peu de jours le BravoBravo, IlIl Bravo, melodramma en trois actes sur un livret en italien de Gaetano Rossi et Marco Marcelliano Marcello mis en musique par Saverio Mercadante et créé au Théâtre de La Scala de Milan le 9 mars 1839 et au Théâtre-Italien de Paris le 12 mai 1853.Lire la suite…, qui n’avait pas encore été représenté à Paris, bien que le succès en fût depuis longtemps arrivé jusqu’à nous. Cette partition est une des meilleures de MercadanteMercadante, SaverioGiuseppe Saverio Raffaele Mercadante (Altamura, baptisé 17 septembre 1795 – Naples, 17 décembre 1870), compositeur. Il étudia au Conservatoire di San Sebastiano de Naples avec Zingarelli. Il composa d’abord de la musique instrumentale (concertos pour flûte et quatuors avec flûte), puis se tLire la suite…, le plus consciencieux et peut-être le plus classique des compositeurs italiens contemporains. On peut signaler, dans le style de ce maître, une certaine tendance à se rapprocher de l’école allemande et un éloignement prononcé pour les hors-d’œuvre et les banalités dont ne sont point exemptes la plupart des partitions de ses illustres compatriotes. Nous ne connaissions guère du BravoBravo, IlIl Bravo, melodramma en trois actes sur un livret en italien de Gaetano Rossi et Marco Marcelliano Marcello mis en musique par Saverio Mercadante et créé au Théâtre de La Scala de Milan le 9 mars 1839 et au Théâtre-Italien de Paris le 12 mai 1853.Lire la suite… que la romance en sol mineur chantée au premier acte, et à laquelle M. BellettiBelletti, Giovanni BattistaGiovanni Battista Belletti (Sarzana/Italie, 17 février 1813 – Sarzana/Italie, 27 décembre 1890), baryton. Il étudia au Conservatoire de Bologne avec Pilotti et débuta avec éclat en 1837 dans le rôle de Figaro du Barbier de Séville (Rossini) à l’Opéra de Stockholm, où il resta jusqu’en Lire la suite… ferait bien de ne pas mêler des agréments et des fioritures de mauvais goût qui altèrent l’ampleur et la simplicité de la mélodie.

Le prologue d’AttilaAttilaAttila, opéra en un prologue et trois actes sur un livret en italien de Temistocle Solera tiré de la tragédie de Zacharias Werner, Attila, König der Hunnen, mis en musique par Giuseppe Verdi, et créé au Théâtre de La Fenice de Venise le 17 mars 1846.Lire la suite…, joué le soir de la représentation au bénéfice de l’excellent basso-buffo Napoleone RossiRossi, NapoleoneGiovanni Napoleone Rossi (Lucca, ? 1810 – après 1870), basse. Il étudia le chant au conservatoire de Lucca, où il débuta en 1836 avant de partir en tournée à Venise, Madrid et dans d’autres villes espagnoles où il se produisit avec succès. Il eut une importante carrière en Italie : à MLire la suite…, nous donne une haute idée de l’œuvre de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…, que nous entendrons sans doute plus tard dans son ensemble, et qui est, dit-on, une des plus grandioses et des plus mélodiques de l’auteur d’ErnaniErnaniErnani, opéra en quatre actes sur un livret de Francisco Maria Piave,d’après Hernani de Hugo, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre La Fenice de Venise le 9 Mars 1844 et au Théâtre-Italien à Paris le 6 janvier 1846.Lire la suite… et de NabuccoNabuccoNabuccodonosor, dit plus simplement Nabucco, opéra en quatre parties sur un livret de Temistocle Solera, d’après Anicet-Bourgeois et Cornue, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre de la Scala à Milan le 9 mars 1842 et au Théâtre-Italien à Paris le 16 octobre 1845.Lire la suite…. Nous ne pouvons quitter le Théâtre-Italien sans dire un mot de la soirée donnée par Mme Maria Martinez, la Malibran noire, et à laquelle ont concouru quelques-uns de nos premiers artistes. Nous y avons entendu Mme de LagrangeLagrange, Anne Caroline deAnne Caroline de Lagrange (Nancy, 24 juillet 1824 – Paris, 23 avril 1905), soprano. Elève à Paris de Giulio Marco Bordogni. Elle fit une apparition au Théâtre de la Renaissance en 1840 dans La Duchesse de Guise (Flotow) puis se rendit en Italie où elle continua ses études d’abord à Milan avecLire la suite…, qui a chanté d’une manière éblouissante l’air hongrois de M. ErckelErkel, FerencFerenc Erkel (Guyla/ Hongrie, 7 novembre 1810 – Budapest, 15 juin 1893), compositeur. Il étudia le piano avec Heinrich Klein et, vers 1825, s’installa à Koloszvar où il donna des concerts et composa ses premières œuvres. Vers 1835, il devint chef d’orchestre du Théâtre hongrois de Buda Lire la suite… [Erkel]Erkel, FerencFerenc Erkel (Guyla/ Hongrie, 7 novembre 1810 – Budapest, 15 juin 1893), compositeur. Il étudia le piano avec Heinrich Klein et, vers 1825, s’installa à Koloszvar où il donna des concerts et composa ses premières œuvres. Vers 1835, il devint chef d’orchestre du Théâtre hongrois de Buda Lire la suite…, et Mlle Ernesta GrisiGrisi, ErnestaErnesta Grisi (Visidina/Istrie, 28 juin 1819 – Saint-Jean près Genève, 20 mai 1899), mezzo-soprano. Sœur de la célèbre ballerine Carlotta Grisi et cousine germaine des cantatrices Giuditta Grisi et Giulia Grisi, elle connut une brève carrière qui débuta en 1836 dans le rôle d’Adalgisa danLire la suite…, dont la magnifique voix de contralto a peut-être donné à M. CortiCorti, AlexandreAlexandre Corti (ca. 1820 – Milan, 10 avril 1856), directeur. Il avait été directeur de théâtre à Bergame avant d’être nommé directeur du Théâtre-Italien de Paris le 7 octobre 1852. Il démissionna le 28 juillet 1853. Lire la suite… l’idée d’inscrire un beau nom et un beau talent de plus sur la liste de ses engagements pour la saison prochaine.

Mlle Joséphine HuetHuet, JosephineJosephine Huet (? – ?), pianiste. Elle fut une élève de Louise Farrenc.Lire la suite…, élève distinguée de Mme FarrencFarrenc, Jeanne-LouiseJeanne-Louise Farrenc, née Dumont (Paris, 31 mai 1804 – Paris 15 septembre 1875), compositeur et pianiste. Elle étudia le piano avec Anne-Élisabeth Soria, élève de Clémenti et la composition avec Antonin Reicha. Elle enseigna le piano au Conservatoire de Paris de 1842 jusqu’à sa retraite Lire la suite…, a joué la fantaisie d’Emile Prudent sur la LucieAndante de salon sur le final de la Lucie de Lammermoor Op. 27Andante de salon sur le final de la Lucie de Lammermoor  de Donizetti pour piano, Op. 27 de Joseph Ascher.Lire la suite…, et le public a fait le plus gracieux accueil à la jeune et belle pianiste, dont il a apprécié le doigté brillant, correct et délicat. Mme Martinez, qui chante d’une manière très-pittoresque des mélodies castillanes, en s’accompagnant de la guitare, a été prise d’un enrouement subit, qui l’a réduite au simple rôle de danseuse. Elle a exécuté avec une certaine grâce sauvage un pas espagnol, avec Mme Guy StephanGuy-Stephan, MarieMarie-Antoinette Guy-Stéphan (Paris, 18 novembre 1818 – Paris, 21 aout 1873), ballerine. Elle fut engagée à l’Opéra de Paris de 1840 à 1841 puis à Londres de 1841 à 1843. Elle diffusa le ballet romantique à travers l’Europe en tournées à Barcelone en 1849, à Madrid et à Londres en 1Lire la suite…, mais cela n’a pas suffi pour justifier aux yeux du public l’appellation flatteuse qui lui était si galamment octroyée par l’affiche.

La partition piano et chant de TabarinTabarinTabarin, opéra-comique en deux actes sur un livret de Jules-Edouard Alboize de Pujol et Andrel mis en musique par Georges Bousquet et créé au Théâtre-Lyrique le 22 décembre 1852.Lire la suite…, le délicieux opéra de M. Georges Bousquet, représenté avec tant de succès au Théâtre-Lyrique, vient de paraître chez Alexandre Grus.

Nous recommandons aux amateurs qui trouvent, comme nous, que la musique est de toutes les saisons, plusieurs productions nouvelles qui viennent de paraître chez l’éditeur L. Mayaud et Ce : de délicieuses romances de M. WekerlinWeckerlin, Jean-Baptiste-TheodoreJean-Baptiste-Théodore Weckerlen, dit Weckerlin (Guebwiller, 9 novembre 1821 – Trottberg, 10 [20 ?] mai 1910), compositeur, musicologue et bibliothécaire. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Antoine Elwart. En 1850, il fut nommé chef de chœur de la Société Sainte-Cécile. Il fut bLire la suite…, un morceau d’AscherAscher, JosephJoseph Ascher (Groningen/Pays-Bas, 04 juin 1829 – Londres, 20 juin 1869), pianiste et compositeur. Il étudia d’abord à Londres où son père était cantor dans une synagogue puis au conservatoire de Leipzig avec Moscheles. Compositeur de pièces de salon (mélodies, romances, pièces pour piano,Lire la suite…, sur la Lucie Andante de salon sur le final de la Lucie de Lammermoor Op. 27Andante de salon sur le final de la Lucie de Lammermoor  de Donizetti pour piano, Op. 27 de Joseph Ascher.Lire la suite…; une fantaisie pour le violon, sur le même opéra, composée par M. de Bériot Bériot, Charles Auguste deCharles-Auguste de Bériot (Louvain, 20 février 1802 – Bruxelles, 8 avril 1870), violoniste et compositeur. Il étudia avec André Robberechts et, sur les conseils de Viotti, suivit pendant quelques mois la classe de Baillot au Conservatoire de Paris. Son jeu avait une grande justesse d’intonatioLire la suite…; la Schottisch des Mandarins, de M. Léon LangloisLanglois, LéonLéon Langlois (Paris, 18 juillet 1835 – Paris, 10 mars 1901), compositeur, éditeur de musique. Il composa de la musique de salon telle que la Schottisch des Mandarins (1853) pour piano ou la valse chantée Reviens ! sur des paroles de Georges Boyer (1880). Il fut directeur de la maison d’éditioLire la suite…, et une précieuse collection de valses de StraussStrauss II, Johann BaptistJohann Baptist Strauss, Fils (Vienne, 25 octobre 1825 – Vienne, 3 juin 1899), compositeur, violoniste et chef d’orchestre. Il étudia le violon avec Franz Amon et Anton Kohlmann et l’harmonie et le contrepoint avec Joachim Hoffmann puis Joseph Drechsler. Après des études de comptabilité et Lire la suite… (StraussStrauss II, Johann BaptistJohann Baptist Strauss, Fils (Vienne, 25 octobre 1825 – Vienne, 3 juin 1899), compositeur, violoniste et chef d’orchestre. Il étudia le violon avec Franz Amon et Anton Kohlmann et l’harmonie et le contrepoint avec Joachim Hoffmann puis Joseph Drechsler. Après des études de comptabilité et Lire la suite…, de Vienne).