La Revue de Paris, 1er mai 1854, p. 470-476 (article signé E. Reyer).
Revue musicale.
Théâtre-Lyrique : Une Rencontre dans le DanubeRencontre dans le Danube, UneUne Rencontre dans le Danube, opéra-comique en deux actes sur un livret de Germain Delavigne et Jules de Wailly mis en musique par Paul Henrion et créé au Théâtre-Lyrique le 15 avril 1854.Lire la suite…, opéra-comique en deux actes, paroles de MM. J. de Wailly et Germain Delavigne, musique de M. Paul HenrionHenrion, PaulAlexandre Ferdinand Henrion dit Paul Henrion (Paris, 23 juin 1817 – Paris, 24 octobre 1901), chansonnier et fondateur de la SACEM. Il composa plus de 1300 chansons et 600 romances qu’il publia en album de 10 ou 12 presque chaque annee. Parmi ses titres citons Bouquet fane (1856), Adieu! Soyez benie!Lire la suite…. — La Reine d’un jourReine d’un jour, LaLa Reine d’un jour, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe et Henri de Saint-Georges mis en musique par Adolphe Adam et créé à l’Opéra-Comique le 19 septembre 1839.Lire la suite… (reprise), opéra-comique en trois actes, paroles de MM. ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite… et St.-Georges, musique de M. Adolphe Adam. Continuation des débuts du ténor LagraveRousseau de Lagrave, Théophile-ÉtienneThéophile-Étienne Rousseau dit Rousseau de Lagrave (Château-Gontier, 15 septembre 1815 – En mer, 3 septembre 1860), ténor. Il quitta le couvent pour la peinture et la peinture pour le chant. Il fut engagé pendant 3 à 4 ans au théâtre de Bordeaux, où il eut beaucoup de succès. Il débuta àLire la suite…. Rentrée de Mme Meillet. — Opéra-Comique : Le Songe d’une nuit d’étéSonge d’une nuit d’été, LeLe Songe d’une nuit d’été, opéra-comique en trois actes sur un livret de Joseph Rosier et Adolphe de Leuven, mis en musique par Ambroise Thomas, créé à l’Opéra-Comique le 20 avril 1850Lire la suite… (reprise), opéra-comique en trois actes, paroles de M. de Leuven, musique de M. Ambroise Thomas. — Concerts. — Nouvelles.
En envoyant cette charmante comédie intitulée, on ne sait trop pourquoi, Une rencontre dans le DanubeRencontre dans le Danube, UneUne Rencontre dans le Danube, opéra-comique en deux actes sur un livret de Germain Delavigne et Jules de Wailly mis en musique par Paul Henrion et créé au Théâtre-Lyrique le 15 avril 1854.Lire la suite…, au Théâtre-Lyrique, les auteurs se sont trompés d’adresse. Que ne l’ont-ils portée au Gymnase ou au Théâtre-Français, où elle aurait pu avoir d’autant plus de succès qu’elle aurait été jouée sans musique, nous voulons dire sans la musique de M. Paul HenrionHenrion, PaulAlexandre Ferdinand Henrion dit Paul Henrion (Paris, 23 juin 1817 – Paris, 24 octobre 1901), chansonnier et fondateur de la SACEM. Il composa plus de 1300 chansons et 600 romances qu’il publia en album de 10 ou 12 presque chaque annee. Parmi ses titres citons Bouquet fane (1856), Adieu! Soyez benie!Lire la suite…. Ce compositeur de romances, dont les orgues de Barbarie et les chanteurs ambulants ont popularisé les refrains, s’est réveillé un beau matin avec la singulière fantaisie d’aborder le théâtre, et il est allé demander un librettoRomeo et JulietteRoméo et Juliette, symphonie dramatique, Op. 17, pour solistes, chœur et orchestre sur un texte d’Emile Deschamps d’après William Shakespeare, composée par Hector Berlioz et créée à la Salle du Conservatoire de Paris le 24 novembre 1839.Lire la suite… à M. Seveste. Pourquoi tant de modestie, monsieur HenrionHenrion, PaulAlexandre Ferdinand Henrion dit Paul Henrion (Paris, 23 juin 1817 – Paris, 24 octobre 1901), chansonnier et fondateur de la SACEM. Il composa plus de 1300 chansons et 600 romances qu’il publia en album de 10 ou 12 presque chaque annee. Parmi ses titres citons Bouquet fane (1856), Adieu! Soyez benie!Lire la suite…, et que n’avez-vous frappé tout de suite à la porte de l’Opéra ? Croyez-vous donc à tout ce que l’on dit de M. Nestor Roqueplan ? Qu’il est invisible, qu’il est inabordable et que les nouveaux venus ne lui sont pas sympathiques. C’est là une erreur qui est fort accréditée, en effet, dans un certain monde, mais c’est une erreur, je vous l’assure. M. RoqueplanRoqueplan, Louis-Victor-NestorLouis-Victor-Nestor Roqueplan (Monreal/Aude, 16 septembre 1820 – Paris, 24 avril 1870), journaliste, directeur. Il vint à Paris en 1825 et s’engagea dans une carrière de journaliste. Il fut rédacteur en chef du Figaro où en 1830 il s’opposa aux ordonnances de Charles X. Pour La Presse et au Lire la suite… est un homme très-spirituel et très-bien élevé ; il a écrit des choses délicieuses dans de petits livres et dans de grands journaux ; il a fait des mots qui ont couru tout Paris ; il joue souvent de mauvais poëmes écrits dans un langage de convention ; mais il aime la prose bien faite et les vers bien tournés, et de plus il déteste la musique. Voyez-donc, monsieur HenrionHenrion, PaulAlexandre Ferdinand Henrion dit Paul Henrion (Paris, 23 juin 1817 – Paris, 24 octobre 1901), chansonnier et fondateur de la SACEM. Il composa plus de 1300 chansons et 600 romances qu’il publia en album de 10 ou 12 presque chaque annee. Parmi ses titres citons Bouquet fane (1856), Adieu! Soyez benie!Lire la suite…, que de chances vous aviez d’être bien accueilli par M. Roqueplan Roqueplan, Louis-Victor-NestorLouis-Victor-Nestor Roqueplan (Monreal/Aude, 16 septembre 1820 – Paris, 24 avril 1870), journaliste, directeur. Il vint à Paris en 1825 et s’engagea dans une carrière de journaliste. Il fut rédacteur en chef du Figaro où en 1830 il s’opposa aux ordonnances de Charles X. Pour La Presse et au Lire la suite…: vous lui offriez un poëme, signé de deux noms littéraires, poëme dont il était facile de faire un opéra en y ajoutant quelques récitatifs, et vous lui montriez, pour justifier vos prétentions à arriver à notre première scène lyrique, un bagage qui est tout ce qu’il y a de plus antimusical au monde. Vous savez aussi bien que moi, monsieur HenrionHenrion, PaulAlexandre Ferdinand Henrion dit Paul Henrion (Paris, 23 juin 1817 – Paris, 24 octobre 1901), chansonnier et fondateur de la SACEM. Il composa plus de 1300 chansons et 600 romances qu’il publia en album de 10 ou 12 presque chaque annee. Parmi ses titres citons Bouquet fane (1856), Adieu! Soyez benie!Lire la suite…, comment les choses se passent à une première représentation : la claque est au grand complet et fonctionne avec d’autant plus d’ensemble que sa responsabilité est plus grande ; tous les amis que l’on a sont dans la salle, et comme ils se surveillent les uns les autres, c’est à qui applaudira le plus fort, à qui lancera les bravos et les bis les plus véhéments. Il est donc inutile que je vous dise combien il faut se défier du succès d’une première représentation. Du reste, si le lendemain de ce jour fameux où votre nom a été couvert par les acclamations d’une foule enthousiaste, si le lendemain de ce jour où l’on vous a dit que votre coup d’essai était un coup de maître, vous avez rencontré quelque ami dévoué, mais sincère, je suis bien sûr que vous avez dû voir s’envoler votre première illusion ; puis sont venus les articles de journaux, les feuilletons des critiques du mardi, et aujourd’hui vous devez savoir à quoi vous en tenir sur le mérite de votre partition. Or, moi qui arrive le dernier après tous mes confrères, je trouve inutile d’ajouter un feuillet de plus au chapitre de vos déceptions. Il en est encore temps : prenez tous ces petits airs que vous avez répandus au hasard dans votre partition ; faites-les relier, dorer sur tranches ; demandez au crayon de NanteuilNanteuil, CelestinCélestin Nanteuil (Rome, 11 juillet 1813 – Marlotte, 7 septembre 1873), peintre et graveur. Il étudia à l’école des Beaux-Arts de Paris avec Eustache-Hyacinthe Langlois puis avec Dominique Ingres. Il est très lié au cercle des créateurs romantiques : Victor Hugo, Alexandre Dumas, GérardLire la suite… ou de JanetJanet, Ange-LouisAnge-Louis Janet, dit Janet-Lange (Paris, 26 novembre 1815 – Paris, 25 novembre 1872), peintre, graveur et illustrateur. Il étudia à l’école des Beaux-Arts de Paris avec Alexandre-Marie Collin, Dominique Ingres et Horace Vernet. Bien qu’apprécié pour ses peintures historiques, il devint cLire la suite… un frontispice représentant les deux Herman sortant sains et saufs du Danube et le Danube engloutissant votre pièce, et vous aurez tout prêt, pour l’année prochaine, un album qui n’aura pas moins de succès que vos albums des années précédentes. Retournez donc à vos chansons, monsieur HenrionHenrion, PaulAlexandre Ferdinand Henrion dit Paul Henrion (Paris, 23 juin 1817 – Paris, 24 octobre 1901), chansonnier et fondateur de la SACEM. Il composa plus de 1300 chansons et 600 romances qu’il publia en album de 10 ou 12 presque chaque annee. Parmi ses titres citons Bouquet fane (1856), Adieu! Soyez benie!Lire la suite…, et laissez composer des opéras à ceux qui ont fait pour cela les études nécessaires ; à ceux qui ne courent pas après la popularité et après le lucre ; à ceux qui pâlissent des mois entiers, des années entières sur un ouvrage avant de le livrer au public ; à ceux qui le remettent vingt fois sur le métier, qui le polissent sans cesse et le repolissent ; à ceux enfin qui font de la musique un art et non pas un métier. Vous avez probablement entendu parler de quelques peintres d’histoire qui se sont amusés à peindre des enseignes, et vous avez souri à cette facétie de grand artiste. Mais que penseriez-vous d’un peintre d’enseignes qui descendrait un jour de son échelle pour travailler à un tableau d’histoire ?
La Reine d’un jourReine d’un jour, LaLa Reine d’un jour, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe et Henri de Saint-Georges mis en musique par Adolphe Adam et créé à l’Opéra-Comique le 19 septembre 1839.Lire la suite… vient de paraître pour la première fois sur l’affiche du Théâtre-Lyrique ; on se souvient du succès qu’obtint cette gracieuse et mélodique partition lorsqu’elle fut représentée à l’Opéra-Comique pour les débuts de M. J. J. MassetMasset, Nicolas Jean-JacquesNicolas-Jean-Jacques Masset (Liège, 27 janvier 1811 – Beaugency/ Loiret, 28 septembre 1903), violoniste, chef d’orchestre et ténor. Il étudia au Conservatoire où il obtint un deuxième prix de violon en 1828. La même année, il rejoignit l’orchestre de la Société des Concerts du ConservatLire la suite…. Ce succès n’a pas été moindre l’autre soir au théâtre du boulevard du Temple. L’intrigue en est des plus simples, et grâce peut-être au reflet historique que les auteurs lui ont donnée, elle ne manque pas d’un certain intérêt. On y trouve quelques allusions politiques, de celles bien entendu que la censure se garde bien d’arrêter au passage, et d’ailleurs comme la scène se passe en Angleterre à l’époque de la restauration des Stuart et que la pièce date de loin, ces allusions peuvent ne pas prétendre le moins du monde au mérite de l’actualité. M. LagraveRousseau de Lagrave, Théophile-ÉtienneThéophile-Étienne Rousseau dit Rousseau de Lagrave (Château-Gontier, 15 septembre 1815 – En mer, 3 septembre 1860), ténor. Il quitta le couvent pour la peinture et la peinture pour le chant. Il fut engagé pendant 3 à 4 ans au théâtre de Bordeaux, où il eut beaucoup de succès. Il débuta àLire la suite… a chanté d’une manière très-remarquable le rôle de Marcel ; nous avons fait bien souvent l’éloge de cet artiste dont la voix est très-belle, très-étendue et très-sympathique, le jeu plein de chaleur et de distinction ; aujourd’hui nous avons un léger avis à lui adresser, et ce sera bien tant pis pour lui s’il croit devoir n’en tenir aucun compte : M. LagraveRousseau de Lagrave, Théophile-ÉtienneThéophile-Étienne Rousseau dit Rousseau de Lagrave (Château-Gontier, 15 septembre 1815 – En mer, 3 septembre 1860), ténor. Il quitta le couvent pour la peinture et la peinture pour le chant. Il fut engagé pendant 3 à 4 ans au théâtre de Bordeaux, où il eut beaucoup de succès. Il débuta àLire la suite… a imaginé, pour donner sans doute plus de brio à ses points d’orgue, de se livrer aux évolutions les plus périlleuses dans le registre de la voix de soprano ; il vocalise avec la voix de fausset que la nature lui a donnée sur des mi, des fa, des sol et des la bémol au-dessus du ré aigu que les ténors, en général, sont heureusement dans l’impossibilité ou du moins n’ont pas l’habitude de dépasser. Cet effet est singulier ; ce n’est plus du chant, c’est de la ventriloquie, et si le public applaudit de pareils tours de force, la critique les blâme. M. LagraveRousseau de Lagrave, Théophile-ÉtienneThéophile-Étienne Rousseau dit Rousseau de Lagrave (Château-Gontier, 15 septembre 1815 – En mer, 3 septembre 1860), ténor. Il quitta le couvent pour la peinture et la peinture pour le chant. Il fut engagé pendant 3 à 4 ans au théâtre de Bordeaux, où il eut beaucoup de succès. Il débuta àLire la suite… est trop artiste pour ne pas comprendre qui a raison de l’un ou de l’autre, et pour continuer à sacrifier ainsi au mauvais goût des profanes. Mme Meillet, tout à fait remise aujourd’hui d’une indisposition assez grave, est adorable de grâce, de coquetterie et de gentillesse dans le rôle de Francine, créé par Jenny Colon, qu’elle chante avec ce talent si délicat et si pur que nous lui connaissons. Grignon, l’excellent comédien, est parfait de bonhomie et de naturel dans le personnage du tavernier puritain faisant si bon marché de ses convictions libérales. N’oublions pas un jeune artiste de beaucoup d’avenir, M. LegrandLegrand, AugusteAuguste Legrand (Paris, 7 janvier 1822 – Paris, 27 octobre 1888), ténor comique. Engagé au Théâtre-Lyrique en 1853, il chanta dans les créations de La Promise (Clapisson, 1854), La Reine d’un jour (Adam, 1854) et Le Muletier de Tolède (Adam, 1854). Il restera jusqu’en 1870 au Théâtre-LLire la suite…, très-convenablement placé dans le rôle de l’amiral portugais.
Le théâtre de l’Opéra-Comique, qui continue à voir son bureau de location assiégé les jours où il joue l’Étoile du NordEtoile du Nord, L’L’Etoile du Nord, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra-Comique le 16 février 1854.Lire la suite…, a eu aussi quelques lendemains fructueux avec la Dame BlancheDame blanche, LaLa Dame blanche, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par François-Adrien Boieldieu et créé à l’Opéra-Comique le 10 décembre 1825.Lire la suite…, et pour en avoir de plus fructueux encore (n’oublions jamais qu’un directeur de théâtre est un entrepreneur officiel), il a repris le Songe d’une nuit d’étéSonge d’une nuit d’été, LeLe Songe d’une nuit d’été, opéra-comique en trois actes sur un livret de Joseph Rosier et Adolphe de Leuven, mis en musique par Ambroise Thomas, créé à l’Opéra-Comique le 20 avril 1850Lire la suite… de M. Ambroise Thomas. On a applaudi ce ravissant et poétique ouvrage comme il l’était au temps de sa plus entière nouveauté, et pourtant il n’est pas chanté d’une manière irréprochable, et pourtant il n’y a pas la plus petite bande militaire sur la scène !
On répète activement l’opéra de MM. ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite… et Victor MasséMassé, Felix-Marie-VictorFélix Marie Victor Massé (Lorient, 7 mars 1822 – Paris, 5 juillet 1884), compositeur. Il étudia le piano avec Zimmerman et la composition avec Halévy au Conservatoire de Paris, où obtint le 1er Prix de piano en 1839 et le 1er Prix de Rome en 1844. Il débute à l’Opéra-Comique en 1850 avec LLire la suite…, qui passera dans le courant du joli mois de mai. Les habitués du théâtre de M. Emile PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite… comptent sur un très-grand succès.
La société Sainte-Cécile a exécuté dans sa dernière séance des fragments du premier acte de LoreleyLoreleyLoreley, Op. 98, fragments d’opéra sur un livret en allemand d’Emanuel Geibel mis en musique par Felix Mendelssohn et laissés inachevés à son décès.Lire la suite…, opéra inachevé de MendelssohnMendelssohn, FelixJacob-Ludwig-Felix Mendelssohn-Bartholdy (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre 1847), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter et le piano avec Berger et se lia d’amitié avec Goethe. Enfant surdoué, ses premières compositions datent de 1819 et à douze ans il avait déjà cLire la suite…. Cette scène, traduite de l’allemand par M. Saint-ChaffraySaint-Chaffray, EdouardEdouard Saint-Chaffray (? – ?), traducteur, poète. Il traduisit des livrets de langue allemande dont celui de la Lorelei mis en musique par Mendelssohn, écrivit des poèmes sur des mélodies de Mozart (Echos du cœur, 1856). Saint-Saëns mit en musique sa romance, Toi.Source : BNFLire la suite…, est un dialogue entre le soprano et le chœur, une page fantastique à la manière de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…, avec moins de poésie et d’originalité. Léonore, fille adoptive d’un pêcheur du Rhin, est choisie à l’occasion du mariage du comte palatin pour aller, à la tête de ses compagnes, présenter au noble couple les félicitations d’usage. Dans la personne du comte elle reconnaît son amant qu’elle n’avait jamais vu que sous le costume de chasseur. La jeune fille éperdue, désespérée, erre la nuit sur les bords du fleuve ; elle appelle à son secours les génies des eaux, leur confie ses plaintes et leur demande de lui donner les charmes terribles des sirènes :
Donnez-moi des regards de flamme,
Des chants de femme
Si doux, que l’âme
Brûle et se pâme
De volupté.
Les génies lui répondent qu’ils lui accorderont ces dons mortels à la condition qu’elle deviendra la fiancée du Rhin. Le pacte est conclu, et les génies jurent à Léonore qu’elle sera vengée.
Fleuve ! à toi sont unis mes jours !
Que ta promesse soit remplie,
Je t’appartiendrai pour toujours.
Cette scène est tout entière un long récit, et elle nous a paru beaucoup plus remarquable sous le rapport des effets d’orchestre qu’au point de vue de la mélodie ; on y chercherait en vain ces chants mystérieux, ces inspirations blondes et vaporeuses que l’on trouve dans certains passages d’Obéron OberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite…avec lesquels le final de LoreleyLoreleyLoreley, Op. 98, fragments d’opéra sur un livret en allemand d’Emanuel Geibel mis en musique par Felix Mendelssohn et laissés inachevés à son décès.Lire la suite… n’est cependant pas sans avoir plus d’un point de ressemblance ; la douleur de Léonore s’exhale en un cri de vengeance à peine nuancé, et nous aurions aimé que le compositeur voilât de temps en temps les accents de la jeune fille trahie et abandonnée par quelques teintes douces et mélancoliques. Le final de LoreleyLoreleyLoreley, Op. 98, fragments d’opéra sur un livret en allemand d’Emanuel Geibel mis en musique par Felix Mendelssohn et laissés inachevés à son décès.Lire la suite… n’est que l’échantillon d’une œuvre qui est elle-même incomplète, et il nous serait d’autant plus difficile de l’apprécier que nous l’avons entendu dépouillé de tout prestige scénique, de ces poétiques clairs de lune, de ces grands lacs phosphoréens aux eaux dormantes, de ces blanches apparitions d’elfes et de willis, de tous ces accessoires enfin qui donnent une couleur si rêveuse et si fantastique aux ballades allemandes. Il est certaines compositions musicales, écrites pour le théâtre, qui perdent considérablement à être détachées de leur cadre. Voilà pourquoi M. MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite…, par exemple, ne s’est jamais beaucoup soucié de voir quelques-unes de ses plus belles pages mêmes transportées de la rue Lepelletier [Le Peletier] à la Société des concerts, où la perfection et la finesse de l’exécution auraient été bien loin de suppléer au luxe des décors et à la splendeur de la mise en scène. La partie de Léonore a été chantée par Mlle PoinsotPoinsot, AnneAnne Poinsot (Paris, 11 février 1825 – Enghien, mars 1906), soprano. Après ses études au Conservatoire de Paris, elle chanta des 1847 dans les théâtres de province. De 1851 à 1858 elle fut engagée à l’Opéra de Paris. Elle chanta le rôle de Glycère à la création de Sapho (GounoLire la suite…, dont la voix jeune, puissante et bien timbrée, en a parfaitement rendu le sentiment dramatique. Les chœurs ont fonctionné avec ensemble, et l’orchestre, dirigé par M. SeghensSeghers, Francois-Jean-BaptisteFrançois-Jean-Baptiste Seghers (Bruxelles, 17 janvier 1801 – Margency, 2 février 1881), chef d’orchestre. Il étudia le violon avec Baillot et fut l’un des fondateurs de la Société des Concerts du Conservatoire en 1828. Fervent défenseur de la musique de chambre, il organisait des séanceLire la suite… [Seghers]Seghers, Francois-Jean-BaptisteFrançois-Jean-Baptiste Seghers (Bruxelles, 17 janvier 1801 – Margency, 2 février 1881), chef d’orchestre. Il étudia le violon avec Baillot et fut l’un des fondateurs de la Société des Concerts du Conservatoire en 1828. Fervent défenseur de la musique de chambre, il organisait des séanceLire la suite…, a fait ressortir les moindres détails de l’œuvre.
Le final de LoreleyLoreleyLoreley, Op. 98, fragments d’opéra sur un livret en allemand d’Emanuel Geibel mis en musique par Felix Mendelssohn et laissés inachevés à son décès.Lire la suite… était précédé de l’ouverture de Freyschütz Freischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…[FreischützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…], de la Marche turqueConcerto pour piano et orchestre no. 5 fa mineur Op. 180Concerto pour piano et orchestre no. 5 en fa mineur Op. 180 de Henri Herz. Henri Herz créa l’œuvre à la salle Herz de Paris le 29 mars 1854. Lire la suite… et du chœur des derviches des Ruines d’Athènes ; Ruines d’Athènes, LesLes Ruines d’Athènes (Die Ruinen von Athen), Op. 113, musique de scène de Ludwig van Beethoven pour la pièce de théâtre d’August von Kotzebue, créée pour l’inauguration du nouveau Théâtre de Pest le 10 février 1812. Le « Chœur des Derviches » est le troisième numéro de la pLire la suite…ce dernier morceau a été pris dans un mouvement un peu lent ; nous aurions voulu plus de rapidité et plus d’accentuation dans le rhythme. L’Ave MariaAve MariaAve Maria de Luigi Cherubini pour voix soliste, cor anglais et orchestre à cordes en fa majeur, composé en 1816.Lire la suite… de Cherubini, inspiration très-élevée et d’un style vraiment religieux, a été chanté par M. Alexis Dupont. On a applaudi un solo de cor anglais joué avec beaucoup d’expression et de pureté par M. RomédennRomedenne, Charles-TheodoreCharles-Théodore Romedenne (Liège, 29 janvier 1819 – Liège, 23 décembre 1879), hautboïste. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Vogt et obtint en 1837 la place de premier hautbois au Théâtre de la Renaissance. Il fut hautbois-solo aux Concerts-Musard puis premier hautbois à l’orchesLire la suite… [Romedenne]Romedenne, Charles-TheodoreCharles-Théodore Romedenne (Liège, 29 janvier 1819 – Liège, 23 décembre 1879), hautboïste. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Vogt et obtint en 1837 la place de premier hautbois au Théâtre de la Renaissance. Il fut hautbois-solo aux Concerts-Musard puis premier hautbois à l’orchesLire la suite….
La symphonie en ut majeurSymphonie no. 3 en do majeur Op. 20Symphonie no. 3 en do majeur Op. 20 pour orchestre de Théodore Gouvy créée le 10 janvier 1853 par l’orchestre de la Société Sainte-Cécile sous la direction de François Seghers.Lire la suite… de M. Théodore Gouvy, élève de M. Elwart, est une œuvre consciencieusement écrite et qui atteste les excellentes doctrines auxquelles s’est formé le talent de l’auteur ; le souffle mélodique s’y fait rarement sentir, l’individualité est absente, mais les formes classiques y sont sévèrement observées ; l’orchestration est travaillée avec soin, et l’idée principale est développée d’une manière fort habile. Le morceau capital de cette œuvre est l’andante, dont le chant, exécuté d’abord par le cor, est repris ensuite par les premiers violons et délicieusement accompagné par la harpe ; le final ne manque pas de verve ; le menuet est vif et gracieux ; mais il y a dans tout cela des longueurs et des phrases incidentes qui nuisent sensiblement à l’effet de l’œuvre ; on aurait sans doute applaudi davantage si on eût écouté moins longtemps.
Le concert s’est terminé par la fantaisieFantaisie-chorale pour piano, choeur et orchestre Op. 80Fantaisie-chorale pour piano, chœur et orchestre Op. 80 de Ludwig van Beethoven. Le texte de la partie chorale est attribué à Friedrich Kuffner mais n’apparait pas dans les œuvres de ce poète. Stylistiquement les musicologues penchent pour Georg Friedrich Treitschke comme l’auteur probable Lire la suite… de Beethoven pour orchestre, piano et chœur. M. Camille Saint-SaensSaint-Saëns, Charles-CamilleCharles-Camille Saint-Saëns (Paris, 9 octobre 1835 – Alger, 16 décembre 1921), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia le piano avec Camille Stamaty et donna son premier concert public en 1843. Il étudia au Conservatoire de Paris avec François Benoist (orgue) et Fromental Halévy (compoLire la suite… [Saint-Saëns]Saint-Saëns, Charles-CamilleCharles-Camille Saint-Saëns (Paris, 9 octobre 1835 – Alger, 16 décembre 1921), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia le piano avec Camille Stamaty et donna son premier concert public en 1843. Il étudia au Conservatoire de Paris avec François Benoist (orgue) et Fromental Halévy (compoLire la suite…, un tout jeune compositeur, dont nous avons entendu dernièrement une symphonie remarquable a plus d’un titre, a exécuté la partie de piano avec une très-grande netteté de style et un sentiment exquis de la belle musique allemande.
La société Sainte-Cécile, dans le concert spirituel qu’elle a donné le vendredi saint, nous a fait, entendre la Fuite en Egypte, d’Hector BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…. La première fois que le public applaudit cette œuvre, l’une des plus savantes et des plus originales de l’auteur de Roméo et JulietteRomeo et JulietteRoméo et Juliette, symphonie dramatique, Op. 17, pour solistes, chœur et orchestre sur un texte d’Emile Deschamps d’après William Shakespeare, composée par Hector Berlioz et créée à la Salle du Conservatoire de Paris le 24 novembre 1839.Lire la suite…, il crut assister à l’exécution d’un mystère composé par quelque célèbre musicien inconnu du seizième siècle. BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…, après avoir recouvert de poussière et donné une teinte de vétusté à son manuscrit, prétendit l’avoir déniché dans la bibliothèque d’un vieux couvent dont il donna très-exactement l’adresse aux bibliophiles ébahis d’une telle trouvaille. La société Sainte-Cécile obtint l’honneur de mettre au jour le précieux chef-d’œuvre, et elle l’entoura des soins les plus pieux ; le succès fut immense, et quelques-uns disaient sournoisement : Quelle singulière chose que ce soit à BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…, le plus fou, le plus cocasse et le plus extravagant de tous les musiciens, que nous devions le bonheur d’entendre une œuvre si belle, si simple et si grandiose ! Quel contraste entre cette musique douce, suave et mélodieuse, et les élucubrations fantastiques qui sortent de ce cerveau malade ! Quand Berlioz eut donné lui-même le mot de l’énigme, personne n’eut l’air d’avoir été mystifié, mais les éloges de ces grands connaisseurs rentrèrent au fond du sac, où ils n’attendent qu’une occasion semblable pour en sortir de nouveau.
Quel rusé compère que ce BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…, et si le public n’apprécie pas son mérite, comme il apprécie bien, lui, le mérite du public !
Nos salles de concerts ne désemplissent pas, et à mesure que la saison avance les affiches se multiplient à l’infini, étalant aux yeux des passants, à côté de quelques noms connus, ceux d’une foule de célébrités douteuses. Il nous manque cette année VieuxtempsVieuxtemps, HenriHenri Vieuxtemps (Verviers/Belgique, 17 février 1820 – Mustapha/Algérie, 6 juin 1881), violoniste et compositeur. Enfant prodige, il se produisit en concerts à Bruxelles dès l’âge de sept ans, attirant l’attention du violoniste Charles de Bériot qui le fit venir à Paris, où il débuta enLire la suite… et Sivori Sivori, Ernesto CamilloErnesto Camillo Sivori (Gènes, 25 octobre 1815 – Gênes, 19 février 1894), violoniste et compositeur. Élève de Niccolo Paganini, il se produisit dans toute l’Europe, mais surtout à Londres où il fonda en 1845 The Beethoven Quartet Society et collabora avec Berlioz au sein de la New PhilharLire la suite…; Mme Pleyel n’a fait qu’une courte apparition au milieu de nous ; elle a joué dans un concert au bénéfice des pauvres et elle est repartie le lendemain pour la Belgique ; PrudentPrudent, Emile-Racine Gauthier ditÉmile-Racine Gauthier, dit Prudent (Angoulême, 3 février 1817 – Paris, 14 mai 1863), pianiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un premier prix de piano en 1833. Après avoir entendu Sigismond Thalberg en 1836, il se remit au travail durant quatre ans et se produisiLire la suite… se repose des succès qu’il vient de recueillir en province, accompagné du charmant ténor-compositeur Léopold Amat ; Listz [Liszt]Liszt, FranzFranz Liszt (Raiding, 22 octobre 1811 – Bayreuth, 31 juillet, 1886), pianiste et compositeur. Il étudia le piano d’abord avec son père puis grâce à une bourse étudia à Vienne avec Czerny pour le piano et Salieri pour la composition. Ses premiers récitals en 1823 à Vienne et à Pest firenLire la suite…, dont on avait annoncé le retour, ne revient pas, et, s’il revient, il n’est pas très-sûr qu’il se fasse entendre en public ; ni LéonardLeonard, HubertVioloniste, pédagogue et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec François-Antoine Habeneck tout en travaillant comme violoniste à l’orchestre du Théâtre des Variétés puis à celui de l’Opéra-Comique et de l’Opéra. Violon solo des concerts Vivienne, il fit des tournée dLire la suite…, ni BohrerBohrer, MaximilianMaximilian Bohrer (Munich, 28 septembre 1785 – Stuttgart, 28 février 1867), violoncelliste. Il prit des leçons avec Antoine Schwartz et fut admis à l’orchestre de la cour de Munich à l’âge de quatorze ans. En 1810, il fit une grande tournée avec son frère Antoine Bohrer, violoniste. PendaLire la suite… ne nous ont fait annoncer leur visite, et jusqu’à présent nous n’avons eu que HerzHerz, Jacob SimonIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite… et Schuloff [Schulhoff] pour nous consoler de l’absence de tant de virtuoses. La soirée musicale que M. HerzHerz, Jacob SimonIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite… a donnée chez lui a été, sans contredit, une des plus brillantes de la saison ; il y avait beaucoup de riches toilettes, beaucoup de jolies femmes, et les couloirs étaient encombrés. L’orchestre du Théâtre-Italien, conduit par M. Terbey, était disposé sur l’estrade, et après l’ouverture d’OtelloOtelloOtello, opera seria en trois actes sur un livret en italien de Francesco Berio di Salsa mis en musique par Gioachino Rossini et créé au Théâtre Del Fondo de Naples le 4 décembre 1816 et au Théâtre-Italien de Paris le 5 juin 1821. Rossini remania l’œuvre sur un livret français d’AlphonseLire la suite… M. HerzHerz, Jacob SimonIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite… a pris place au piano, et l’exécution de son nouveau concerto (le cinquième) a commencé. Ce qui nous a frappé dans cette composition, c’est l’excellente disposition des instruments, la manière sobre et intelligente dont ils sont employés lorsqu’ils accompagnent l’instrument principal, le piano ; l’ensemble de l’œuvre a une allure tout à fait classique ; la mélodie est nette, distinguée, exempte de modulations prétentieuses, tantôt présentée dans toute sa simplicité, tantôt ornée de dessins et de variations d’un goût parfait. L’andanteDors, mon enfantDors, mon enfant, romance pour une voix et piano dont les paroles et la musique sont d’Eugénie Garcia.Lire la suite… débute par une phrase chantée par le cor, répétée ensuite par le piano et revenant toujours dans la même tonalité, mais accompagnée d’une manière différente ; le hautbois détache de charmantes arabesques sur le thème principal, et le quatuor complète l’harmonie par de légers pizzicati. Toute cette partie de l’œuvre est pleine de charme et de poésie ; le final est bien mouvementé et renferme de délicieux détails ; l’orchestre arrive graduellement à un vigoureux tutti, et cette progression est amenée avec beaucoup d’art ; il est impossible de manier plus habilement l’orchestre et d’obtenir des effets plus grandioses par des moyens aussi simples ; c’est bien là le style pur et correct tel que l’ont compris les maîtres de la symphonie.
Après ce concerto, qui a eu un très-grand succès, on a applaudi une fantaisie pour piano et orchestre composée également par M. HerzHerz, Jacob SimonIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite… sur des motifs du Pré aux Clercs ; Variations pour piano et orchestre sur Le Pré-aux-clercs Op. 76Variation brillantes (di Bravura), pour piano avec accompagnement d’orchestre sur le trio favori du Pré-aux-clercs d’Hérold Op. 76 de Henri Herz.Lire la suite…puis on a annoncé qu’une indisposition subite empêchait Mme FrezzoliniFrezzolini-Poggi, Erminia dite FrezzoliniErminia Frezzolini-Poggi, dite Frezzolini (Orvieto/ Italie 27 mars 1818 – Paris, 5 novembre 1884). Elle étudia avec son père, Giuseppe Frezzolini, créateur du rôle de Dulcamara de L’Elisir d’amore (Donizetti, 1832) et Domenico Ronconi avant de débuter en 1837 à Florence dans Beatrice di Lire la suite… de venir chanter l’air de la LucieDuo a quatre mains sur des motifs de LucieIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite…. La charmante cantatrice a été remplacée par M. LevassorLevassor, Pierre-ThomasPierre Levassor (Fontainebleau, 25 janvier 1808 – Fontainebleau, 1er janvier 1870), acteur. Il se produisit sur les scènes du Théâtre des Variétés, et du Palais-Royal. Lire la suite…, qui a débité avec sa verve et son entrain habituels de très-amusantes chansonnettes.
A quelques jours de là nous assistions au concert donné par M. Schuloff dans les salons de M. Erard. M. Schuloff est un pianiste allemand ; il ne vise nullement à l’excentricité ; il a un merveilleux doigté, une agilité et une délicatesse excessives ; il joue sagement, sans charlatanisme et sans affecter de vaincre les plus insurmontables difficultés, dédaignant en cela d’aller sur les brisées d’un grand nombre de ses confrères. Les morceaux que joue M. Schuloff sont presque tous de sa composition ; il a écrit des danses styriennesDanses StyriennesIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite… qui sont ravissantes, des romances sans parolesRomances sans parolesIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite… pleines d’élégance et de poésie, des marchesMarches et GalopsIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite… et des galopsMarches et GalopsIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite… qui ont une verve, un brio et une originalité vraiment exceptionnels. Chacune de ses œuvres a son cachet particulier, et le succès du compositeur peut aller de pair avec celui de l’exécutant.
Mlle PhilibertPhilibert, NoémieNoémie Philibert ( ? – ?), pianiste. Elève de Zimmerman, Kalkbrenner, et Stamati d’après Le Menestrel. Elle se produisit souvent à Paris et composa des œuvres pour piano.Sources : Le Ménestrel : 27 mars 1853 p. 4 ; La Revue et Gazette Musicale : 24 février 1858 p. 24Lire la suite… elle aussi est une pianiste de beaucoup de talent ; son jeu est correct, délicat et rempli de finesse et de sentiment ; elle joue avec la même perfection la musique classique et les œuvres modernes de nos meilleurs maîtres ; aux deux concerts qu’elle a donnés dans la salle HerzHerz, Jacob SimonIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite…, toutes les mains l’ont applaudie et l’estrade a été jonchée de fleurs.
M. Alexandre DumasDumas père, AlexandreAlexandre Dumas père (Villers-Cotterêts, 24 juillet 1802 – Puys, près de Dieppe, 5 décembre 1870), écrivain. Un des plus populaires écrivains de l’époque romantique, il écrivit avec des collaborateurs plus de trois cents ouvrages dont les drames, Henri III et sa cour, et La Tour de NesleLire la suite…, on le sait, a eu la généreuse pensée d’élever des monuments à BalzacBalzac, Honoré deHonoré de Balzac (Tours, 20 mai 1799 – Paris, 18 août 1850), écrivain. Auteur de La Comédie humaine, qui rassemble en plusieurs séries 90 romans très réalistes qui décrivent la société française de la première moitié du XIXe siècle, avec ses passions dévorantes et sa fascination du poLire la suite… et à Frédéric SouliéSoulie, FredericFrédéric Soulié (Foix, 23 décembre 1800 – Bièvre, 23 septembre 1847), romancier. Il publia plusieurs romans, dont Les Deux Cadavres (1832), Les Mémoires du diable (183-1838) et Le Lion amoureux (1841). Sa traduction de Roméo et Juliette (Shakespeare, 1828) eut beaucoup de succès au ThéâtLire la suite…, deux de nos illustrations contemporaines ; les représentations qu’il a obtenues dans ce but de quelques directeurs de théâtre ont été très-productives ; nous souhaitons que le concert qui aura lieu le 11 mai dans la salle Sainte-Cécile ait des résultats non moins brillants ; toutes les actrices de Paris ont bien voulu accepter d’être dames patronnesses, et nos premiers artistes ont offert leur concours avec une spontanéité qui mérite les plus grands éloges : les noms de RogerRoger, Gustave-HippolyteGustave-Hippolyte Roger (La-Chapelle-Saint-Denis, 17 décembre 1815 – Paris, 12 septembre 1879), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les 1er Prix de chant et d’opéra-comique en 1837. Il débuta le 16 Février 1838 à l’Opéra-Comique dans le rôle de Georges de L’EclairLire la suite…, d’ObinObin, Louis-HenriLouis-Henri Obin (Ascq/Nord, 4 aout 1820 – Paris, 9 novembre 1895), basse. Il étudia à Lille avec Antoine Ponchard puis au Conservatoire de Paris. Il débuta à l’Opéra de Paris en 1844 et créa avec beaucoup de succès le rôle de Bocchoris de L’Enfant prodigue (Auber, 1850). Il créa le rLire la suite…, de LaurentLaurent, Pierre MariePierre-Marie Quillevéré, dit Laurent (Brest, 24 janvier 1821 – Chatou, 23 août 1854), baryton. Second prix de chant en 1840 au Conservatoire de Paris, il débuta à Marseille avant d’être engagé au Théâtre-Lyrique en 1852. Il créa le rôle-titre de Maître Wolfram d’Ernest Reyer en maiLire la suite… et de MorelliMorelli, FilippoFilippo Morelli, baryton qui créera le rôle de Miller dans Louise Miller (Verdi, 1853)Lire la suite…, ceux de Mme UgaldeUgalde, DelphineDelphine Ugalde née Beaucé (Paris, 3 décembre 1829 – Paris, 19 juillet 1910), soprano. Elle étudia avec Mme Cinti-Damoreau et débuta en 1848 à l’Opéra-Comique. Elle y fit de nombreuses créations dont : Le Toréador (Adam) en 1849, La Dame de Pique (Halévy) en 1850, Galathée (Massé) enLire la suite…, de Mme FrezzoliniFrezzolini-Poggi, Erminia dite FrezzoliniErminia Frezzolini-Poggi, dite Frezzolini (Orvieto/ Italie 27 mars 1818 – Paris, 5 novembre 1884). Elle étudia avec son père, Giuseppe Frezzolini, créateur du rôle de Dulcamara de L’Elisir d’amore (Donizetti, 1832) et Domenico Ronconi avant de débuter en 1837 à Florence dans Beatrice di Lire la suite…, de Mlle La GruaLa Grua, EmmaEmma Funk épouse La Grua (Palerme, 15 mai 1831 – Paris, 22 mai 1885), soprano. Elle étudia le chant avec sa mère qui était également chanteuse et débuta à Dresde dans le rôle d’Alice de Robert le Diable (Meyerbeer). Elle chanta aussi Donna Anna dans Don Giovanni (Mozart) et Amina dans La SonLire la suite… et de Mlle WertheimberWertheimber, PalmyrePalmyre Wertheimber (Paris, 9 septembre 1832 – Paris, 9 mai 1917), contralto. Elle étudia au Conservatoire de Parie où elle obtint les 1er Prix de chant et d’opéra et d’opéra-comique en 1851. Elle débuta à l’Opéra-Comique en 1852 participant cette année aux créations du Carillonneur dLire la suite… sont inscrits sur le programme, et de telles célébrités chantant pour une telle œuvre, c’est plus qu’il n’en faut pour passionner la foule. MéryMéry, Francois-Joseph-Pierre-AndréFrançois-Joseph-Pierre-André Méry (Les Aygalades près de Marseille, 21 janvier 1798 – Paris, 17 juin 1866), écrivain. Il étudia le droit à Aix-en-Provence avant de fonder le périodique Le Phocéen en 1820 et plus tard La Méditerranée. En 1824, il vint à Paris et collabora au journal Le Lire la suite… disait très-spirituellement l’autre jour : Si tous ceux qui ont lu BalzacBalzac, Honoré deHonoré de Balzac (Tours, 20 mai 1799 – Paris, 18 août 1850), écrivain. Auteur de La Comédie humaine, qui rassemble en plusieurs séries 90 romans très réalistes qui décrivent la société française de la première moitié du XIXe siècle, avec ses passions dévorantes et sa fascination du poLire la suite… et SouliéSoulie, FredericFrédéric Soulié (Foix, 23 décembre 1800 – Bièvre, 23 septembre 1847), romancier. Il publia plusieurs romans, dont Les Deux Cadavres (1832), Les Mémoires du diable (183-1838) et Le Lion amoureux (1841). Sa traduction de Roméo et Juliette (Shakespeare, 1828) eut beaucoup de succès au ThéâtLire la suite… apportaient un grain de sable au monument, on pourrait bâtir la pyramide des amants de Rhodope. La solennité fera tressaillir de joie les ombres des deux illustres morts, ces bénéficiaires de la tombe.
Nous recommandons à nos lecteurs quelques nouvelles productions qui viennent de paraître chez l’éditeur L. Mayaud et Cie : un duo sur des motifs de la LucieDuo a quatre mains sur des motifs de LucieIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite…, par M. H. MessemacckersMessemackers, HenriIl etudia le piano avec son pere et la musique en autodidacte. Il recut des conseils de Daniel Steibelt a Bruxelles et se consacra a l’enseignement et la composition. Parmi ses oeuvres on compte trois quatuors a cordes, un concerto pour piano et orchestre, plusieurs sonates pour piano et violon, et Lire la suite… [Messemackers] Messemackers, HenriIl etudia le piano avec son pere et la musique en autodidacte. Il recut des conseils de Daniel Steibelt a Bruxelles et se consacra a l’enseignement et la composition. Parmi ses oeuvres on compte trois quatuors a cordes, un concerto pour piano et orchestre, plusieurs sonates pour piano et violon, et Lire la suite…; deux romances de Lhuillier Lhuillier, EdmondNe en Nov. 1803 a Milan.Lire la suite…: la Chanson du fouRomance: La Chanson du FourIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite… et un Jour de concert ; Romance: Un Jour de concertIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite…une mélodie dramatique de Mme Eugénie Garcia, la Leçon du rossignolLeçon du rossignol, LaLa Leçon du rossignol, mélodie pour une voix et piano dont les paroles et la musique sont d’Eugénie Garcia.Lire la suite… et DorsDors, mon enfantDors, mon enfant, romance pour une voix et piano dont les paroles et la musique sont d’Eugénie Garcia.Lire la suite…, mon enfantDors, mon enfantDors, mon enfant, romance pour une voix et piano dont les paroles et la musique sont d’Eugénie Garcia.Lire la suite…, du même auteur.
Personnes discutées
Personnes citées
Oeuvres discutées
Oeuvres citées
Notes d'édition
Ayant appris l’initiative de Dumas, Mme Balzac, jalouse à l’excès de la gloire de son défunt mari, lui intenta un procès afin de mettre un terme au projet. Elle perdit mais Dumas abandonna malgré tout son idée. Il faudra attendre 1875 et l’impulsion de la Société des Gens de Lettres pour qu’un monument, créé par Roland, soit élevé à la mémoire de Frédéric Soulié au cimetière du Père Lachaise. En 1871, la SGDL passera commande à Rodin d’un monument à la mémoire de Balzac. L’œuvre en plâtre, présentée au salon du 1898, sera très critiquée et la SGDL refusera de l’acheter. Rodin la conservera dans sa propriété de Meudon avant que l’œuvre ne soit finalement coulée en bronze et placée à l’intersection des boulevards Montparnasse et Raspail, en 1932.