La Revue de Paris, 1er avril 1854, p. 154-160 (article signé E. Reyer).
Revue musicale.
Théâtre : la VestaleVestale, LaLa Vestale, tragédie lyrique en trois actes sur un livret d’Etienne de Jouy mis en musique par Gaspare Spontini et créé à l’Opéra de Paris le 11 décembre 1807.Lire la suite…, de SpontiniSpontini, Gaspare Luigi PacificoGaspare Luigi Pacifico Spontini (Maiolati près Ancona/Italie, 14 novembre 1774 – Maiolati près Ancona, 24 janvier 1851), compositeur. Il étudia la musique au conservatoire des Turchini à Naples et son premier opéra bouffe, Li puntigli delle donne, fut représenté à Rome en 1796. Plusieurs de Lire la suite…. (Reprise). — Théâtre-Lyrique : la PromisePromise, LaLa Promise, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Adolphe de Leuven et Léon Brunswick mis en musique par Louis Clapisson et créé au Théâtre-Lyrique le 16 mars 1854.Lire la suite…, opéra-comique en trois actes, paroles de MM. de LeuvenLeuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite… et Brunswick, musique de M. L. ClapissonClapisson, Antoine-LouisAntoine-Louis Clapisson (Naples, 5 septembre 1808 – Paris, 19 mars 1866), compositeur. Il étudia le violon d’abord à Bordeaux puis avec Habeneck au Conservatoire de Paris. En 1832 il fut engagé comme violoniste au Théâtre-Italien et composa à partir de 1839 de nombreuses romances dont certLire la suite…. — Messe de M. Camille SchubertSchubert, CamilleCamille Prilipp, dit Schubert (Paris, 13 mars 1810 – Montagny/ Val-d’Oise, 14 novembre 1889), compositeur et éditeur de musique. Il publia sous le pseudonyme de Camille Schubert des transcriptions pour piano à quatre mains d’ouvertures célèbres, des fantaisies sur des airs d’opéras, des mLire la suite…. — Salle Herz : Concert de La France musicale — Mme UgaldeUgalde, DelphineDelphine Ugalde née Beaucé (Paris, 3 décembre 1829 – Paris, 19 juillet 1910), soprano. Elle étudia avec Mme Cinti-Damoreau et débuta en 1848 à l’Opéra-Comique. Elle y fit de nombreuses créations dont : Le Toréador (Adam) en 1849, La Dame de Pique (Halévy) en 1850, Galathée (Massé) enLire la suite…. — M. RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite…, etc.
Hector BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite… a raconté avec un talent si plein de verve et d’originalité dans les Soirées de l’orchestreSoirées de l’orchestre, LesLes Soirées de l’orchestre par Hector Berlioz. Recueil d’extraits des feuilletons de Hector Berlioz mis sous forme de 25 soirées suivies de deux épilogues, publié par Michel Levy Frères, libraires-éditeurs, Rue Vivienne 2bis, Paris, 1852.Lire la suite…, les tribulations de tout genre qu’eut à subir au début de sa carrière l’immortel auteur de la VestaleVestale, LaLa Vestale, tragédie lyrique en trois actes sur un livret d’Etienne de Jouy mis en musique par Gaspare Spontini et créé à l’Opéra de Paris le 11 décembre 1807.Lire la suite…, qu’il nous semble difficile d’ajouter quoi que ce soit de piquant à cet intéressant et spirituel récit. Nous n’opposerons pas non plus aux faits historiques mentionnés par le savant feuilletoniste des Débats les cancans ébruités par M. Castil Blaze [Castil-Blaze], lequel prétend que la plupart des mélodies de la VestaleVestale, LaLa Vestale, tragédie lyrique en trois actes sur un livret d’Etienne de Jouy mis en musique par Gaspare Spontini et créé à l’Opéra de Paris le 11 décembre 1807.Lire la suite… ont été copiées par SpontiniSpontini, Gaspare Luigi PacificoGaspare Luigi Pacifico Spontini (Maiolati près Ancona/Italie, 14 novembre 1774 – Maiolati près Ancona, 24 janvier 1851), compositeur. Il étudia la musique au conservatoire des Turchini à Naples et son premier opéra bouffe, Li puntigli delle donne, fut représenté à Rome en 1796. Plusieurs de Lire la suite… sur des manuscrits découverts dans la bibliothèque d’un couvent de Palerme. Ce qui doit seulement nous occuper aujourd’hui, c’est l’exécution du chef-d’œuvre réveillé après un assez long sommeil par l’Académie impériale de musique et augmenté de quelques enjolivements chorégraphiques demandés à un compositeur qui n’a pas cru devoir reculer devant une tâche aussi périlleuse : nous aurions autant aimé, à la vérité, si la VestaleVestale, LaLa Vestale, tragédie lyrique en trois actes sur un livret d’Etienne de Jouy mis en musique par Gaspare Spontini et créé à l’Opéra de Paris le 11 décembre 1807.Lire la suite… ne suffisait pas pour former à elle seule un spectacle complet, qu’on la fît précéder ou suivre d’un ballet quelconque, que nous aurions été libre de voir ou de ne pas voir, plutôt que d’être obligé d’entendre pendant plus de la moitié d’un acte une série d’airs de danse non moins pittoresques, sous le rapport de l’instrumentation que sous le rapport mélodique. Nos oreilles se seraient volontiers passées de ce tapage obtenu à grands coups de cymbales et de grosse caisse, et nous aurions eu quelques instants de plus à nous extasier dans le foyer de l’Opéra sur les beautés de la sublime partition avec ceux des rares musiciens que nous avons eu la bonne fortune d’y rencontrer, et qui seuls étaient capables de les apprécier et d’en parler avec connaissance de cause. Il y a des gens qui, dans leur naïveté, croient au public d’élite dont on leur a si souvent parlé et qui se montrent aux théâtres lyriques, surtout, les jours de premières représentations ; ce public se compose, à la société des concerts du Conservatoire, d’une quantité infiniment petite de vrais connaisseurs, de ceux qui ne font pas du dilettantisme par genre, de quelques critiques qui, par dignité sans doute, ne laissent jamais voir la moindre marque d’approbation ou d’improbation, et de trois ou quatre cents vieux fanatiques, sans cesse en adoration devant les mêmes idoles, et qui depuis vingt ans, assis dans la même stalle, applaudissent et accompagnent de cris et de trépignements les mêmes ouvrages. Ne leur parlez ni de MendelsohnnMendelssohn, FelixJacob-Ludwig-Felix Mendelssohn-Bartholdy (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre 1847), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter et le piano avec Berger et se lia d’amitié avec Goethe. Enfant surdoué, ses premières compositions datent de 1819 et à douze ans il avait déjà cLire la suite… [Mendelssohn]Mendelssohn, FelixJacob-Ludwig-Felix Mendelssohn-Bartholdy (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre 1847), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter et le piano avec Berger et se lia d’amitié avec Goethe. Enfant surdoué, ses premières compositions datent de 1819 et à douze ans il avait déjà cLire la suite…, ni de RossiniRossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite…, ni de MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite…, ni de Félicien DavidDavid, Félicien-CésarCésar-Félicien David (Cadenet, 13 avril 1810 – St Germain-en-Laye 29 aout 1876), compositeur. Orphelin à cinq ans, après des études à la maîtrise de la cathédrale St.-Sauveur d’Aix-en-Provence et au collège St.-Louis d’Aix, il entra en 1830 au Conservatoire de Paris dans la classe d’HLire la suite…, ni d’aucun compositeur vivant ! C’est à peine s’ils admettent WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite… sans discussion. A l’un des derniers concerts de la rue Bergère, le chœur des Génies d’Oberon et le final d’EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite… ont été applaudis du bout des doigts et l’on a chuté ceux qui demandaient bis ; BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite… lui-même n’est pas à l’abri de la froideur systématique de ces juges austères, et nous avons vu plus d’une fois l’andante d’un quatuor de HaydnHaydn, Franz JosefFranz Josef Haydn (Rohrau/Basse Autriche, 31 mars 1732 – Vienne, 31 mai 1809), compositeur. Il étudia avec Johann Mathias Franck, chef de chœur de l’église de Hainburg et fut remarqué par Reutter, maître de chapelle du Stephansdom à Vienne, qu’il le recruta en 1739 ou 1740 comme choristeLire la suite… l’emporter sur le chœur des Derviches, des Ruines d’AthènesRuines d’Athènes, LesLes Ruines d’Athènes (Die Ruinen von Athen), Op. 113, musique de scène de Ludwig van Beethoven pour la pièce de théâtre d’August von Kotzebue, créée pour l’inauguration du nouveau Théâtre de Pest le 10 février 1812. Le « Chœur des Derviches » est le troisième numéro de la pLire la suite….
Le public des théâtres lyriques, celui qui paye cent cinquante francs une stalle d’Opéra-Comique le soir d’une première représentation, ce public-là a d’autres allures, d’autres goûts, et une toute autre éducation musicale. Il porte des gants jaunes, des bottes vernies et des boutons à ses manchettes ; il a le lorgnon à l’œil, ce qui ne le dispense pas de la jumelle en bois d’ébène, et quand il se promène dans les couloirs pendant les entr’actes, s’il ne cause pas des affaires politiques du moment ou des fluctuations du cours de la Bourse, il fredonne la chanson de Valentin ou l’air des Filles de marbreFilles de marbre, LesLes Filles de marbre, drame en cinq actes par Théodore Barrière et Pierre-Antoine-Auguste Thiboust dit Lambert-Thiboust créé au Théâtre du Vaudeville le 17 mai 1853.Lire la suite…. Ajoutez à cela une triple guirlande de femmes du monde très-parées, très-décolletées et très-préoccupées de ce qui se passe ailleurs que sur la scène ; de bourgeoises enrichies, roides et fastueuses, qui auraient volontiers placé leurs laquais sur le devant de leurs loges ; de dames aux camélias qui plongent leurs doigts délicats dans des sacs à bonbons ou qui lorgnent des princes étrangers, et vous aurez au grand complet ce personnel qui s’érige en juge suprême et dont l’opinion, recueillie le lendemain par mille oreilles avides et propagée avec la rapidité de l’éclair, fera autorité dans tous les salons et dans tous les boudoirs. « Avez-vous vu la Vestale ?Vestale, LaLa Vestale, tragédie lyrique en trois actes sur un livret d’Etienne de Jouy mis en musique par Gaspare Spontini et créé à l’Opéra de Paris le 11 décembre 1807.Lire la suite… — Non, mais M. ***, qui était à la première, m’a assuré que c’était fort ennuyeux. » Pauvre Spontini ! qu’aurait-il dit si, caché au fond d’une loge, il avait pu être témoin l’autre soir de l’accueil que ce public froid et distrait faisait à ses accents inspirés, à ses sublimes harmonies ! Les mouvements de la claque elle-même semblaient paralysés, et l’enthousiasme n’a éclaté qu’à la fin de la représentation, à la sortie du théâtre, au milieu d’un petit groupe de musiciens arrêtés sur le boulevard. Et d’où vient cette indifférence pour une œuvre si belle, si simple et si grandiose ? D’où vient cette léthargie qui s’était emparée de la salle entière et dont quelques-uns à peine ont été tirés par les coups de tam-tam du deuxième acte ? D’où cela vient-il ? du bruit assourdissant auquel, depuis quelque temps, nous ont habitués les charlatans de la musique, les saltimbanques de l’art ; du clinquant magistral de ces œuvres qui cachent un squelette sous leurs oripeaux d’emprunt. D’où cela vient-il ? d’une exécution pâle, terne et incolore, qui atteste, une fois de plus, que les belles traditions sont perdues dans le sanctuaire même chargé de les recueillir et de les transmettre. Voilà d’où cela vient, et il n’y a assurément pas à s’en prendre à l’œuvre elle-même, qui est restée aussi jeune, aussi vivace et aussi puissante qu’au temps de sa création. La plupart des mouvements ont été tronqués, ralentis, dénaturés ; l’orchestre a joué sans vigueur, sans courage et sans intelligence. Mlle CruvelliCruvelli, SophieJeanne-Sophie-Charlotte Cruwell dite Sophie Cruvelli (Bielefeld/Allemagne, 12 mars 1826 – Monte-Carlo, 6 novembre 1907), soprano. Elle étudia le chant avec Giulio Marco Bordogni à Paris et Francesco Lamperti à Milan. Elle fit son début au Théâtre La Fenice de Venise en 1847 et au Théâtre-ItaLire la suite… a dramatisé son rôle comme s’il se fût agi de celui de Valentine ; elle a manqué de candeur, de simplicité et de poésie. RogerRoger, Gustave-HippolyteGustave-Hippolyte Roger (La-Chapelle-Saint-Denis, 17 décembre 1815 – Paris, 12 septembre 1879), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les 1er Prix de chant et d’opéra-comique en 1837. Il débuta le 16 Février 1838 à l’Opéra-Comique dans le rôle de Georges de L’EclairLire la suite… a cherché à dissimuler par des moyens factices, par des hoquets perpétuels et des élans intempestifs l’insuffisance de sa voix et de son talent ; il a fait preuve de bonne volonté, et c’est tout. ObinObin, Louis-HenriLouis-Henri Obin (Ascq/Nord, 4 aout 1820 – Paris, 9 novembre 1895), basse. Il étudia à Lille avec Antoine Ponchard puis au Conservatoire de Paris. Il débuta à l’Opéra de Paris en 1844 et créa avec beaucoup de succès le rôle de Bocchoris de L’Enfant prodigue (Auber, 1850). Il créa le rLire la suite… et BonnehéeBonnehée, MarcMarc Bonnehée (Moumours/ Basses-Pyrénnées, 2 avril 1828 – Paris, 26 février 1886), baryton. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint, en 1853, les premiers prix d’opéra et de chant et le deuxième prix d’opéra-comique. La même année, il fut engagé à l’Opéra où il débuta Lire la suite… seuls méritent des éloges, et nous sommes heureux de constater leur succès.
Nous n’avons aucun reproche à adresser à l’administration de l’Opéra qui, sans faire des frais de décors trop somptueux pour le chef-d’œuvre de SpontiniSpontini, Gaspare Luigi PacificoGaspare Luigi Pacifico Spontini (Maiolati près Ancona/Italie, 14 novembre 1774 – Maiolati près Ancona, 24 janvier 1851), compositeur. Il étudia la musique au conservatoire des Turchini à Naples et son premier opéra bouffe, Li puntigli delle donne, fut représenté à Rome en 1796. Plusieurs de Lire la suite…, l’a cependant entouré d’une mise en scène tout à fait convenable au point de vue de l’histoire et du bon goût.
Racontons maintenant en peu de mots le sujet de la PromisePromise, LaLa Promise, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Adolphe de Leuven et Léon Brunswick mis en musique par Louis Clapisson et créé au Théâtre-Lyrique le 16 mars 1854.Lire la suite…, de MM. LeuwenLeuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite… [Leuven]Leuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite… et Brunswick.
La scène se passe à Antibes. Le corsaire Giromon, un vieux loup de mer qui tient sa pipe d’une main et son sabre d’abordage de l’autre, va épouser une fraîche et jolie fille nommée Marie. Tout est prêt pour le mariage : la fiancée a posé sur sa tête la couronne de fleurs d’oranger ; les invités se pressent autour d’elle et la complimentent d’avoir rencontré un si riche parti. Giromon est quelque peu terrible et brutal, quand il est à son bord, mais à terre sa rudesse s’efface au contact de Marie qui triomphera peu à peu de cette nature violente et abrupte. Au moment où l’on entend sonner la cloche de la chapelle où doit se célébrer l’union des deux époux, trois coups de canon retentissent au loin, et Giromon sait ce que cela veut dire : l’ennemi est signalé et il n’a pas un instant à perdre pour prendre le commandement de son brûlot. Un jeune marin qu’il a élevé et qui était parti depuis longtemps pour un voyage aux antipodes, arrive sur ces entrefaites et se montre peu satisfait de voir les apprêts de la noce. Giromon ne s’aperçoit pas du regard oblique lancé à Marie par son ami Petit-Pierre, et il charge celui-ci de veiller sur sa fiancée pendant son absence. Le valeureux corsaire vide quelques bouteilles et part. Marie sent renaître peu à peu l’amour qu’elle avait autrefois pour Petit-Pierre, mais ses œillades provocantes n’ébranlent pas la fidélité du matelot qui a juré à Giromon d’entourer sa fiancée de soins purement fraternels. Marie a alors recours à une ruse qui doit la délier de la parole donnée au vieux marin dont elle n’a consenti à accepter la main que pour acquitter une dette de reconnaissance contractée par son père. Pendant que Petit-Pierre et son ami Théodore sont en train de boire d’un certain vin d’Espagne que Marie leur a versé elle-même, la jeune fille épie leurs moindres mouvements et voit arriver progressivement avec l’ivresse des deux jeunes gens la réalisation de son projet. Elle profite de leur sommeil pour s’emparer du chapeau de Petit-Pierre qu’elle va porter dans sa chambre, ce qui lui semble un moyen infaillible de se compromettre de telle sorte aux yeux de Giromon qu’il soit obligé de la délier de tous ses serments. Quand le corsaire revient, après avoir coulé bas la corvette ennemie, il commence par s’emporter contre le propriétaire du chapeau, puis il pardonne et ajoute à son pardon une dot assez ronde. Marie épouse Petit-Pierre, et Giromon tend sa main calleuse aux deux amoureux qui la serrent l’un et l’autre avec la plus touchante effusion.
Le nouvel ouvrage de M. ClapissonClapisson, Antoine-LouisAntoine-Louis Clapisson (Naples, 5 septembre 1808 – Paris, 19 mars 1866), compositeur. Il étudia le violon d’abord à Bordeaux puis avec Habeneck au Conservatoire de Paris. En 1832 il fut engagé comme violoniste au Théâtre-Italien et composa à partir de 1839 de nombreuses romances dont certLire la suite… a obtenu beaucoup de succès ; à part quelques réminiscences et quelques effets exagérés dans l’instrumentation, c’est là une partition remarquable à plus d’un titre.
Il y a dans l’ouverture, dont la coupe est assez neuve, un joli motif villageois et un thème très-bien varié suivi d’une brillante péroraison.
Le chœur d’introduction débute par un dialogue entre les marins du port et les matelots d’un bâtiment amarré ; cette situation très-musicale aurait pu être mieux développée ; les couplets chantés par Marie ont beaucoup de verve et une certaine analogie de rhythme avec ceux de la Reine de Chypre Reine de Chypre, LaLa Reine de Chypre, opéra en cinq actes sur un livret de Henri de Saint-Georges mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 22 décembre 1841.Lire la suite…:
Tout n’est dans ce bas monde
Qu’un jeu.
Nous citerons encore au premier acte la Chanson de l’alouette, inspiration gracieuse et naïve ; les couplets C’est ma veste, chantés par Théodore, sémillant marin de la patache des douanes qui se donne des façons d’incroyable ; la romance de Petit-Pierre :
A la patrie absente
Je pensais,
et un chœur dans lequel les voix disposées en canon produisent un heureux effet. Le final est bien mouvementé ; mais la partie vocale est écrite dans un diapason un peu trop élevé, et l’instrumentation de ce morceau d’ensemble nous a paru bien surchargée de trombones et de coups de grosse caisse.
Simonette, la cousine de Marie, récite au second acte de jolis couplets écrits sur un rhythme ternaire ; la chanson burlesque, chantée par Marie, a beaucoup d’entrain et elle est accompagnée d’une manière très-piquante ; la scène de l’ivresse est traitée avec habileté ; le quatuor des violoncelles et les tremolo des violons en sourdine donnent une certaine poésie au songe raconté par Petit-Pierre pendant son sommeil. Le trio entre Marie, Petit-Pierre et Simonette est une des meilleures pages de la partition ; les voix des deux femmes chantent une ravissante mélodie accompagnées en a parte par le baryton.
Le trio du troisième acte est beaucoup moins bien réussi ; la strette en est commune et rappelle tout ce qui a été fait dans ce genre par les plus infimes compositeurs italiens. Giromon chante une mélodie langoureuse et sentimentale qui exprime, on ne peut mieux, la déception amoureuse du pauvre homme ; nous citerons encore un joli duo entre Petit-Pierre et Marie et les couplets de l’historiette provençale pleins d’ingénuité, de grâce et de gentillesse.
La PromisePromise, LaLa Promise, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Adolphe de Leuven et Léon Brunswick mis en musique par Louis Clapisson et créé au Théâtre-Lyrique le 16 mars 1854.Lire la suite… est parfaitement montée ; le succès a été complet.
Mme CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite…, qui reste définitivement au Théâtre-Lyrique, chante le rôle de Marie avec un charme, un brio et une perfection inimaginables ; il est impossible de jouer avec plus de finesse et de naturel, avec un tact plus exquis et une expression plus mutine ; JuncaJunca, Francois MarcelFrançois-Marcel Junca (Bayonne, vers 1818 – Lormes près de Corbigny/ Nièvre, 4 octobre 1878), basse. Il fit ses études à Toulon puis à Paris et débuta en 1838 à Metz. Il chanta en 1840/41 à Lyon et de 1850 à 1855 au Théâtre-Lyrique de Paris où il participa aux créations des œuvres sLire la suite… est superbe dans le personnage de Giromon ; il l’a rendu avec une étonnante vérité ; c’est là une de ses meilleures créations et il s’est fait applaudir tout autant comme comédien que comme chanteur ; sa voix gagne tous les jours en flexibilité et en étendue. LaurentLaurent, Pierre MariePierre-Marie Quillevéré, dit Laurent (Brest, 24 janvier 1821 – Chatou, 23 août 1854), baryton. Second prix de chant en 1840 au Conservatoire de Paris, il débuta à Marseille avant d’être engagé au Théâtre-Lyrique en 1852. Il créa le rôle-titre de Maître Wolfram d’Ernest Reyer en maiLire la suite… a donné à son rôle une physionomie très-sympathique ; on reconnaît en lui l’artiste consciencieux, intelligent et amoureux de son art ; sa voix d’un timbre mélodieux, sa diction pure et correcte et son excellente tenue en scène l’ont placé depuis longtemps au nombre de nos meilleurs artistes.
Mlle GirardGirard, CarolineCaroline Girard (Paris, 7 avril 1830 – Paris, 4 janvier 1925), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris où elle obtint un 1er prix d’opéra-comique en 1853 et débuta au Théâtre-Lyrique où pendant dix ans elle créa de nombreux rôles tels que Georgette des Dragons de Villars (Maillart,Lire la suite… est fort gentille dans le rôle de Simonette ; elle est vive, délurée, accorte et elle chante avec une merveilleuse facilité, avec goût et avec méthode.
Mme Vadé-Bibre s’est montrée excellente comédienne dans le personnage un peu effacé de la mère Hubert, l’aïeule octogénaire de Petit-Pierre ; ColsonColson, Charles AlexandreCharles-Alexandre Cosson dit Colson (Paris, 23 septembre 1816 – Paris, ? 1877), ténor. Après avoir chanté en province, il se produisit à la Nouvelle-Orléans à partir de 1837. En 1850, c’est à La Haye qu’il fit la connaissance et épousa la jeune soprano Pauline-Désirée Dejon, dite PaulLire la suite… est un Théodore fort amusant ; il a de la verve, de la distinction et son jeu sobre et spirituel n’outre-passe jamais les limites d’un comique de bon aloi.
Les chœurs fonctionnent avec un ensemble parfait sous la direction de M. Bousquet Bousquet, Ange-Georges-JacquesAnge-Georges-Jacques Bousquet (Perpignan, 12 mars 1818 – Saint-Cloud, 15 juin 1854), compositeur. Il commença ses études à Perpignan puis entra au Conservatoire de Paris en 1835 et remporta le Grand Prix de Rome en 1838 ex-æquo avec Charles Gounod. A Rome il se lia d’amitié avec Gounod et FanLire la suite…; l’orchestre, conduit par M. DeloffreDeloffre, Louis-Michel AdolpheLouis-Michel-Adolphe Deloffre (Paris, 28 juillet 1817 – Paris, 8 janvier 1876), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia le violon d’abord avec son père, puis avec Bellon, Lafont et enfin Baillot. En 1836, il partit avec le chef d’orchestre Louis Jullien à Londres où il fut violon solo Lire la suite…, excellent violoniste et musicien habile, rend avec beaucoup de sentiment et d’intelligence toutes les nuances de la partition.
On a repris dimanche dernier le Panier fleuriPanier fleuri, LeLe Panier fleuri, opéra-comique en un acte sur un livret d’Adolphe de Leuven et Léon Brunswick mis en musique par Ambroise Thomas et créé à l’Opéra-Comique le 6 mai 1839.Lire la suite…, un des premiers et des plus charmants ouvrages de M. Ambroise Thomas.
Nous avons eu la bonne fortune d’entendre dans un salon une cantatrice italienne d’origine, qui n’a que le tort de se produire avec trop de modestie. Mme Lucci SieversLucci Sievers, AntonietteAntonietta Lucci Sievers (? – ?), soprano, professeur de chant et compositeur. Elle était surtout une pédagogue et publia 24 solfeggi per voce di soprano (24 solfèges pour voix de soprano) – Napoli : presso gli editori di musica, Girard & Ci., [185?]. Elle composa aussi des mélodies qu’elleLire la suite…, non contente d’interpréter gracieusement les œuvres des autres, compose elle-même et a un véritable talent sur l’harmonium ; elle manie avec une habile discrétion cet instrument dont il est si facile d’abuser. Nous pensons que Mme Sievers donnera un concert avant la fin de la saison : avis aux amateurs de la mélodie italienne et de la bonne musique.
La soirée offerte par la France musicale à ses abonnés a été des plus brillantes ; Mme UgaldeUgalde, DelphineDelphine Ugalde née Beaucé (Paris, 3 décembre 1829 – Paris, 19 juillet 1910), soprano. Elle étudia avec Mme Cinti-Damoreau et débuta en 1848 à l’Opéra-Comique. Elle y fit de nombreuses créations dont : Le Toréador (Adam) en 1849, La Dame de Pique (Halévy) en 1850, Galathée (Massé) enLire la suite… y a fait sa réapparition au milieu des fleurs et des applaudissements ; la salle entière a fêté de la manière la plus enthousiaste le retour de la grande artiste, dont la voix n’a rien perdu de sa fraîcheur, de son éclat et de sa prodigieuse flexibilité ; ce sont toujours ces cadences irréprochables, ces roulades rapides, ces traits pleins de hardiesse, cette vocalisation exceptionnelle exécutés avec l’aisance la plus parfaite et le goût le plus exquis. Mme UgaldeUgalde, DelphineDelphine Ugalde née Beaucé (Paris, 3 décembre 1829 – Paris, 19 juillet 1910), soprano. Elle étudia avec Mme Cinti-Damoreau et débuta en 1848 à l’Opéra-Comique. Elle y fit de nombreuses créations dont : Le Toréador (Adam) en 1849, La Dame de Pique (Halévy) en 1850, Galathée (Massé) enLire la suite… a chanté l’air de la Demoiselle à marier du CaïdCaïd, LeLe Caïd, opéra-comique en deux actes sur un livret de Thomas Sauvage mis en musique par Ambroise Thomas et créé à l’Opéra-Comique le 3 janvier 1849.Lire la suite…, la tarentelle de la TonelliTonelli, LaLa Tonelli, opéra-comique en deux actes sur un livret de Thomas Sauvage mis en musique par Ambroise Thomas et créé à l’Opéra-Comique le 30 mars 1853.Lire la suite… et le grand air de la FavoriteFavorite, LaLa Favorite, opéra en quatre actes sur un livret de Alphonse Royer et Gustave Vaëz mis en musique par Gaetano Donizetti et créé à l’Opéra de Paris le 2 décembre 1840.Lire la suite…, qu’elle a rendu avec une expression très-dramatique, établissant ainsi un contraste entre les deux phases de son talent, également remarquable au point de vue de la légèreté du soprano et de l’ampleur du contralto.
M. Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite…, ce jeune virtuose dont nous avons déjà vanté l’étonnante organisation musicale dans cette Revue, a exécuté avec MM. AllardAlard, Delphin-JeanDelphin-Jean Alard (Bayonne, 8 mars 1815 – Paris, 22 février 1888), violoniste, pédagogue et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Habeneck, Fétis et Halévy et obtint un premier prix de violon à l’unanimité en 1830. Il fut soliste à la Société des Concerts du ConservatoLire la suite… et ChevillardChevillard, Pierre-Francois-AlexandrePierre-François-Alexandre Chevillard (Anvers, 15 janvier 1811 – Paris, 20 décembre 1877), violoncelliste. Il étudia au Conservatoire avec Louis Norblin et obtint un premier prix de violoncelle en 1827. En 1831, il fut engagé dans l’orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire et lLire la suite… un trio de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…, qu’il nous paraît difficile de rendre avec plus d’ensemble et avec un sentiment plus réel de la musique classique. M. RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite… a joué ensuite Gavotte et musette, de Bach, et tout le monde a demandé bis ; ceux qui n’avaient pas encore entendu le jeune pianiste ne se lassaient pas d’admirer la netteté, l’élégance de son doigté et la pureté de son style.
Le ténor LagraveRousseau de Lagrave, Théophile-ÉtienneThéophile-Étienne Rousseau dit Rousseau de Lagrave (Château-Gontier, 15 septembre 1815 – En mer, 3 septembre 1860), ténor. Il quitta le couvent pour la peinture et la peinture pour le chant. Il fut engagé pendant 3 à 4 ans au théâtre de Bordeaux, où il eut beaucoup de succès. Il débuta àLire la suite… a dit avec une sensibilité pleine de charme, la belle romance d’ElisabethElisabeth ou la fille du proscritElisabeth ou La Fille du proscrit, opéra en trois actes sur un livret de Léon Brunswick et Adolphe de Leuven mis en musique par Gaetano Donizetti et créé au Théâtre-Lyrique le 31 décembre 1853.Lire la suite… et un air de RaymondRaymond ou le secret de la reineRaymond ou Le Secret de la Reine, drame lyrique en trois actes sur un livret d’Adolphe de Leuven et de Joseph-Bernard Rosier mis en musique par Ambroise Thomas et créé à l’Opéra-Comique le 5 juin 1851.Lire la suite… ou le Secret de la ReineRaymond ou le secret de la reineRaymond ou Le Secret de la Reine, drame lyrique en trois actes sur un livret d’Adolphe de Leuven et de Joseph-Bernard Rosier mis en musique par Ambroise Thomas et créé à l’Opéra-Comique le 5 juin 1851.Lire la suite…, qui lui ont valu l’une et l’autre les bravos les plus sympathiques.
M. Camille SchubertSchubert, CamilleCamille Prilipp, dit Schubert (Paris, 13 mars 1810 – Montagny/ Val-d’Oise, 14 novembre 1889), compositeur et éditeur de musique. Il publia sous le pseudonyme de Camille Schubert des transcriptions pour piano à quatre mains d’ouvertures célèbres, des fantaisies sur des airs d’opéras, des mLire la suite… a fait exécuter lundi dernier dans l’église de Saint-Eustache, au profit de la caisse des écoles du troisième arrondissement, une messe en musique qui a produit un très-grand effet ; l’orchestre du Théâtre-Italien et les chœurs des écoles ont concouru à l’exécution de cette œuvre, dont les solos étaient chantés par MM. SusiniSusini, AgostinoAgostino Susini (Florence, 6 janvier 1825 – Londres, 24 novembre 1883), basse. Il étudia à Paris et fit partie d’une troupe italienne qui se produisit en été 1851 au Grand Théâtre de Lyon. Il y chanta le rôle de Silva dans Ernani (Verdi). Il fut engagé en 1851/52 au Théâtre-Italien de PaLire la suite…, JourdanJourdan, Pierre-MariusPierre-Marius Jourdan (Marseille 28 octobre 1823 – Bruxelles, entre le 1er et le 9 février 1879), ténor. Il fit ses études au Conservatoire de Paris qu’il termina en 1845 avec un 1er prix de chant. Il débuta à l’Opéra-Comique dans Zemire et Azor (Grétry) en 1846 et y resta jusqu’en 18Lire la suite… et PickaerPickaer? Pickaer (? – ?), baryton.Lire la suite…. Parmi tous les compositeurs qui se sont essayés dans la musique religieuse, il y en a bien peu qui aient complètement réussi ; et ceux qui se sont distraits momentanément du genre dramatique pour entrer dans la voix plus austère de l’art sacré, ont rarement pu éviter certaines réminiscences mélodiques qui jetaient sur leurs œuvres nouvelles comme un reflet de la clarté de la rampe. Les échantillons que M. Camille SchubertSchubert, CamilleCamille Prilipp, dit Schubert (Paris, 13 mars 1810 – Montagny/ Val-d’Oise, 14 novembre 1889), compositeur et éditeur de musique. Il publia sous le pseudonyme de Camille Schubert des transcriptions pour piano à quatre mains d’ouvertures célèbres, des fantaisies sur des airs d’opéras, des mLire la suite… nous avait déjà donnés de son talent, bluettes gracieuses et légères auxquelles l’auteur lui-même n’ajoute certainement pas une haute portée musicale, ne nous avaient jamais conduit à lui supposer le style correct et élevé dans lequel est écrite la partition qu’il vient de produire et qui lui a valu les suffrages de tous les artistes. La messe de M. Camille SchubertSchubert, CamilleCamille Prilipp, dit Schubert (Paris, 13 mars 1810 – Montagny/ Val-d’Oise, 14 novembre 1889), compositeur et éditeur de musique. Il publia sous le pseudonyme de Camille Schubert des transcriptions pour piano à quatre mains d’ouvertures célèbres, des fantaisies sur des airs d’opéras, des mLire la suite… renferme, dans le chant et dans l’instrumentation, des beautés très-remarquables ; les voix sont disposées avec art ; l’accompagnement est sobre et exempt de toutes ces complications de rhythmes et de dessins qui altèrent souvent le caractère de la mélodie ; chaque page est conçue dans un juste sentiment du texte sacré, et dans les morceaux d’ensemble les plus mouvementés, la verve du compositeur n’outre-passe jamais les limites imposées par la nature de l’œuvre.
Nous citerons au nombre des meilleures inspirations de cette partition : le Kyrie, chanté par toutes les voix ; l’Agimus gratias du Credo, délicieusement accompagné par les harpes ; l’Incarnatus, dans lequel le cor est très-heureusement employé ; l’O salutaris à trois voix, morceau plein d’onction et d’ampleur mélodique ; et le Qui tollis, chanté en duo par M. JourdanJourdan, Pierre-MariusPierre-Marius Jourdan (Marseille 28 octobre 1823 – Bruxelles, entre le 1er et le 9 février 1879), ténor. Il fit ses études au Conservatoire de Paris qu’il termina en 1845 avec un 1er prix de chant. Il débuta à l’Opéra-Comique dans Zemire et Azor (Grétry) en 1846 et y resta jusqu’en 18Lire la suite… et M. PickaerPickaer? Pickaer (? – ?), baryton.Lire la suite…. M. Camille SchubertSchubert, CamilleCamille Prilipp, dit Schubert (Paris, 13 mars 1810 – Montagny/ Val-d’Oise, 14 novembre 1889), compositeur et éditeur de musique. Il publia sous le pseudonyme de Camille Schubert des transcriptions pour piano à quatre mains d’ouvertures célèbres, des fantaisies sur des airs d’opéras, des mLire la suite…, bien qu’il n’ait pas recueilli ces applaudissements si recherchés par la majorité des artistes, n’en a pas moins éveillé plus d’une fois de délicieuses et de sympathiques émotions parmi les fidèles, les curieux et les dilettante qui se pressaient en foule à l’exécution de son œuvre.
Nous avons entendu la semaine passée un très-beau sextuor pour piano et instruments à cordes, composé par Mme Farrenc Farrenc, Jeanne-LouiseJeanne-Louise Farrenc, née Dumont (Paris, 31 mai 1804 – Paris 15 septembre 1875), compositeur et pianiste. Elle étudia le piano avec Anne-Élisabeth Soria, élève de Clémenti et la composition avec Antonin Reicha. Elle enseigna le piano au Conservatoire de Paris de 1842 jusqu’à sa retraite Lire la suite…; l’auteur était secondé par quelques-uns de nos solistes les plus en réputation, et toutes les nuances de cette œuvre fine, délicate et savante à la fois, ont été rendues avec une étonnante perfection. Nous verrions avec plaisir la société des concerts du Conservatoire, qui a déjà inscrit le nom de Mme FarrencFarrenc, Jeanne-LouiseJeanne-Louise Farrenc, née Dumont (Paris, 31 mai 1804 – Paris 15 septembre 1875), compositeur et pianiste. Elle étudia le piano avec Anne-Élisabeth Soria, élève de Clémenti et la composition avec Antonin Reicha. Elle enseigna le piano au Conservatoire de Paris de 1842 jusqu’à sa retraite Lire la suite… sur ses programmes, accueillir ce sextuor qui pourrait ne pas figurer avec trop de désavantage à côté de certaines œuvres classiques justement renommées, mais qui n’atteignent pas aux hautes proportions de la symphonie.