La Revue française, 20 mars 1857, p. 377-384 (article signé E. Reyer).

Chronique musicale


Vendredi, 27 février 1857, ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite… a été représenté pour la première fois à Paris sur la scène du troisième théâtre lyrique. Les faiseurs d’éphémérides musicales ne devront pas oublier cette date ; les musiciens n’oublieront jamais cette soirée. Il a donc fallu trente et un ans au chef-d’œuvre de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite… pour passer la Manche. La première représentation d’ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite… à Londres, au théâtre de Covent-Garden, avait eu lieu le 12 avril 1826. WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite… mourut dans le mois de juin de la même année, jeune encore, tué par la maladie ou le chagrin, on ne sait : les grands génies emportent toujours avec eux le secret de leurs joies ou de leurs douleurs. Quand Weber fut mort, un éditeur anglais très-intelligent prétendit avoir recueilli la dernière pensée de l’illustre musicien ; il la prit tout simplement dans le recueil de valses de M. RessigerReissiger, Carl GottliebCarl Gottlieb Reissiger (Belzig, 31 janvier 1798 – Dresde, 7 novembre 1859), compositeur. Il étudia le piano et le violon d’abord avec son père, puis à la Thomasschule de Leipzig avec Schicht, qui lui enseigna aussi la composition. Une bourse lui permit d’étudier à Vienne (1821) avec SaliLire la suite… [Reissiger]Reissiger, Carl GottliebCarl Gottlieb Reissiger (Belzig, 31 janvier 1798 – Dresde, 7 novembre 1859), compositeur. Il étudia le piano et le violon d’abord avec son père, puis à la Thomasschule de Leipzig avec Schicht, qui lui enseigna aussi la composition. Une bourse lui permit d’étudier à Vienne (1821) avec SaliLire la suite…. Ce fut pour M. RessigerReissiger, Carl GottliebCarl Gottlieb Reissiger (Belzig, 31 janvier 1798 – Dresde, 7 novembre 1859), compositeur. Il étudia le piano et le violon d’abord avec son père, puis à la Thomasschule de Leipzig avec Schicht, qui lui enseigna aussi la composition. Une bourse lui permit d’étudier à Vienne (1821) avec SaliLire la suite… et pour l’éditeur une excellente affaire ; les blondes ladies, qui n’avaient rien compris aux poétiques inspirations d’ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite…, se firent à leur insu les complices bien innocentes de ce joli petit stratagème, et la prétendue mélodie posthume de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite… devint la compagne préférée de leurs plus douces rêveries. Aujourd’hui tous les pianistes ont joué la dernière pensée de WeberDerniere Pensee de WeberNo. 5 des "Danses brillantes pour le pianoforte" de 1822.Lire la suite…, une sœur jumelle de l’andante du chœur des chasseurs dans EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite…. Cet andante, composé par M. Castil-BlazeCastil-Blaze, Francois-Henri-JosephFrançois-Henri-Joseph Blaze dit Castil-Blaze (Cavaillon/Vaucluse, 1er décembre 1784 – Paris, 11 décembre 1857), critique musical, librettiste, traducteur et adaptateur. Il étudia d’abord la musique avec son père, avant de se rendre à Paris pour étudier le droit ; il devint l’un des premLire la suite… pour son pastiche intitulé la Forêt de SénartForêt de Sénart, LaLa Forêt de Sénart, opéra-comique en trois actes sur un livret de Castil-Blaze avec de la musique de Beethoven, Weber et Rossini, créé au Théâtre de l’Odéon le 14 janvier 1826.Lire la suite…, reçoit chaque année, depuis un quart de siècle, la consécration de la Société des concerts du Conservatoire ; je dis ceci en passant, et je m’en sers comme d’un trait d’union entre WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite… et M. Castil-BlazeCastil-Blaze, Francois-Henri-JosephFrançois-Henri-Joseph Blaze dit Castil-Blaze (Cavaillon/Vaucluse, 1er décembre 1784 – Paris, 11 décembre 1857), critique musical, librettiste, traducteur et adaptateur. Il étudia d’abord la musique avec son père, avant de se rendre à Paris pour étudier le droit ; il devint l’un des premLire la suite…, deux noms qui, d’ailleurs, ne peuvent guère être séparés, bien qu’ils jurent de se trouver ensemble. Jamais le proverbe italien, Traduttore, tradittore, n’a mieux été appliqué qu’au traducteur du Freyschütz Freischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…[FreischützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…], et, malheureusement pour lui, l’auteur de Robin des boisRobin des BoisRobin des bois, opéra-comique en trois actes sur un livret de Castil-Blaze et Thomas Sauvage avec la musique de Carl Maria von Weber créé au Théâtre de l’Odéon le 7 décembre 1824.Lire la suite… ne trouve pas son excuse dans le seul désir d’avoir voulu populariser en France un chef-d’œuvre peu connu et peu goûté dans sa forme primitive ; s’il n’eût touché qu’au poëme, on lui eût facilement pardonné, mais il a altéré la pensée du musicien, il l’a défigurée ici, il l’a travestie ailleurs, et il s’est enrichi à ce travail sacrilège. Ce qui lui a réussi avec WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite… n’a pas eu le même succès avec Beethoven Beethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…; M. Castil-BlazeCastil-Blaze, Francois-Henri-JosephFrançois-Henri-Joseph Blaze dit Castil-Blaze (Cavaillon/Vaucluse, 1er décembre 1784 – Paris, 11 décembre 1857), critique musical, librettiste, traducteur et adaptateur. Il étudia d’abord la musique avec son père, avant de se rendre à Paris pour étudier le droit ; il devint l’un des premLire la suite… a en portefeuille une partition de FidelioFidelioFidelio, opéra en deux actes sur un livret en allemand de Joseph Sonnleithner remanié par Stephan von Breuning puis par Georg Friedrich Treitschke et cree au Kärntnertortheater de Vienne le 23 mai 1814.Lire la suite…, traduite et arrangée à sa façon, appropriée sans doute au goût du public d’Avignon, et dans laquelle il a travesti en cavatine l’andante de la symphonie en la. Cette œuvre régénérée n’a pas encore excité la convoitise de nos directeurs de théâtre. Elle attend. Mais le public applaudira peut-être le FidelioFidelioFidelio, opéra en deux actes sur un livret en allemand de Joseph Sonnleithner remanié par Stephan von Breuning puis par Georg Friedrich Treitschke et cree au Kärntnertortheater de Vienne le 23 mai 1814.Lire la suite… de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite… sans avoir besoin du généreux secours de M. Castil-BlazeCastil-Blaze, Francois-Henri-JosephFrançois-Henri-Joseph Blaze dit Castil-Blaze (Cavaillon/Vaucluse, 1er décembre 1784 – Paris, 11 décembre 1857), critique musical, librettiste, traducteur et adaptateur. Il étudia d’abord la musique avec son père, avant de se rendre à Paris pour étudier le droit ; il devint l’un des premLire la suite… : le jour arrive tôt ou tard où l’intelligence des masses se trouve à la hauteur d’une œuvre qui n’était pas comprise la veille. L’artiste qui crée, celui qui marche en avant de son époque, ne fait jamais un pas en arrière ; il s’inquiète peu de savoir le nombre de ceux qui le suivent, qui lui jettent des pierres ou qui l’encouragent de leurs sympathies ; les concessions qu’il ne veut pas faire, un autre est mal venu à les faire pour lui : voilà pourtant le rôle qu’à joué, sans respect pour l’art, M. Castil-BlazeCastil-Blaze, Francois-Henri-JosephFrançois-Henri-Joseph Blaze dit Castil-Blaze (Cavaillon/Vaucluse, 1er décembre 1784 – Paris, 11 décembre 1857), critique musical, librettiste, traducteur et adaptateur. Il étudia d’abord la musique avec son père, avant de se rendre à Paris pour étudier le droit ; il devint l’un des premLire la suite….

On a applaudi Robin des boisRobin des BoisRobin des bois, opéra-comique en trois actes sur un livret de Castil-Blaze et Thomas Sauvage avec la musique de Carl Maria von Weber créé au Théâtre de l’Odéon le 7 décembre 1824.Lire la suite…, je le sais bien ; mais peu de personnes ont entendu le FreyschützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite… : quelques années plus tard on eût applaudi le FreyschützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…, et on n’eût pas connu Robin des bois Robin des BoisRobin des bois, opéra-comique en trois actes sur un livret de Castil-Blaze et Thomas Sauvage avec la musique de Carl Maria von Weber créé au Théâtre de l’Odéon le 7 décembre 1824.Lire la suite…; l’ouverture arrangée pour deux flageolets par M. Castil-BlazeCastil-Blaze, Francois-Henri-JosephFrançois-Henri-Joseph Blaze dit Castil-Blaze (Cavaillon/Vaucluse, 1er décembre 1784 – Paris, 11 décembre 1857), critique musical, librettiste, traducteur et adaptateur. Il étudia d’abord la musique avec son père, avant de se rendre à Paris pour étudier le droit ; il devint l’un des premLire la suite… lui-même ne serait pas venue enrichir le répertoire des orchestres de guinguette et des musiciens en plein vent. Ne touchez pas à la hache, disent les Anglais ; ne touchez pas aux chefs-d’œuvre, dirons-nous à ceux qui sont toujours prêts à porter une main profane sur les plus belles fleurs de l’imagination, sur les plus pures créations du génie. Ou vous commettez un crime qu’il faut punir, ou vous vous livrez à des puérilités qui font sourire. Qu’aurions-nous dit, il y a vingt ans, si quelque musicien eût proposé, comme moyen de populariser en France la Symphonie pastoraleSymphonie no. 6 fa majeur "Pastorale" Op.68Symphonie pour orchestre no. 6 en fa majeur Op. 68 dite « Pastorale » de Ludwig van Beethoven dédiée au Prince Franz Joseh von Lobkowitz et au Comte Andreas Razumovsky et créée au Theater-an-der-Wien  de Vienne le 22 décembre 1808.Lire la suite… de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…, de substituer le chant du coq, l’oiseau gaulois, au chant du coucou ou de la caille ? Ceci n’est guère plus ridicule, guère plus insensé que de mettre une cavatine à la place d’un finale, d’ajouter des trombones à une page dont on prétend ainsi rehausser l’effet, de changer un chœur en romance, de livrer une belle partition à la fantaisie du parolier ou du directeur, et, ce qui est souvent plus dangereux encore, aux caprices des artistes qui se sont chargés de l’interpréter. Il faut espérer que, dans un temps plus ou moins rapproché, le public n’autorisera plus ces actes de vandalisme qui se commettent en son nom, pour le flatter, pour l’attirer, pour lui plaire. Il y aura alors un théâtre où les œuvres des grands maîtres seront religieusement exécutées, religieusement écoutées ; les vieux maîtres français seront respectés ; les auteurs étrangers seront traduits sans trahison aucune, et le Conservatoire s’occupera de former des chanteurs dignes de ces grandes œuvres. On jouera du GluckGluck, Christoph WillibaldChristoph Willibald Gluck (Erasbach/Haut-Palatinat, 2 juillet 1714 – Vienne, 15 novembre 1787), compositeur. Né en Bohème, on ne sait rien de ses études scolaires ou musicales. En 1732, il alla à Prague, jouant du violon, et préférablement du violoncelle et chantant dans les chœurs des églLire la suite…, du MozartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite…, du BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…, du WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…, etc., ce qui n’empêchera pas d’exécuter aussi les chefs-d’œuvre de l’école moderne. Cela se fait ainsi en Allemagne ; vous passez dans une ville du troisième ordre, et vous lisez sur l’affiche du théâtre : IdoménéeIdoménée, roi de CrèteIdomeneo, re di Creta ossia Ilia e Idamante (Idoménée, roi de Crète  ou Ilia et Idamante), opera seria en trois actes sur un livret en italien de Giambattista Varesco d’après le livret d’Antoine Danchet, mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Théâtre Cuvillés de Munich lLire la suite…, les Noces de FigaroNoces de Figaro, LesLes Noces de Figaro (Le nozze di Figaro), K.V. 492, opera buffa en quatre actes sur un livret en italien de Lorenzo Da Ponte, d’après Beaumarchais, mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Burgtheater de Vienne le 1er mai 1786.Lire la suite…ArmideArmideArmide, tragédie lyrique en cinq actes sur un livret de Philippe Quinault mis en musique par Christoph Willibald Gluck et créée à l’Opéra de Paris le 23 septembre 1777.Lire la suite…EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite…, et je puis affirmer que ces ouvrages-là, que nous connaissons à peine, sont très-remarquablement interprétés par des artistes qui comprennent ce qu’ils chantent et qui chantent en musiciens. Certes, je trouve que la part faite en France aux compositeurs français n’est pas déjà si large et si belle ; je ne demande pas qu’on l’amoindrisse encore davantage ; mais dans une ville comme Paris, avec les éléments et les ressources que nous possédons et que nous pouvons augmenter chaque jour, il devrait être possible de tourner dans un cercle moins étroit ; telles œuvres qui datent de près d’un siècle auraient pour nous tout l’attrait de la nouveauté ; les musiciens les ont déchiffrées, le public les connaît à peine de nom. La province est incapable d’initiative ; elle est l’écho fidèle de ce qui se fait à Paris. Vous vous plaignez de la mauvaise éducation de vos chanteurs ; mais que faites-vous pour les mieux élever ? où sont les bons exemples que vous mettez sons leurs yeux ? De ce qu’un élève aura remporté un premier prix en chantant au concours un air d’OrphéeOrphée et EurydiceOrphée et Euridice, drame héroïque en trois actes sur un livret de Pierre-Louis Moline mis en musique par Christoph Willibald Gluck et créé à l’Opéra de Paris le 2 août 1774.Lire la suite… ou d’IdoménéeIdoménée, roi de CrèteIdomeneo, re di Creta ossia Ilia e Idamante (Idoménée, roi de Crète  ou Ilia et Idamante), opera seria en trois actes sur un livret en italien de Giambattista Varesco d’après le livret d’Antoine Danchet, mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Théâtre Cuvillés de Munich lLire la suite…, croyez-vous qu’il soit suffisamment initié aux beautés de l’ancienne école ? Nullement. Mais si, pendant les quelques années que dure l’éducation d’un pensionnaire, vous le faites assister une ou deux fois par semaine à tant de chefs-d’œuvre applaudis autrefois, oubliés aujourd’hui, son goût se formera, ses idées s’agrandiront et la lumière jaillira en lui. On peut être élève du Conservatoire et avoir l’intelligence bien développée, être accessible au sentiment des belles choses : ce ne sont donc pas, je le répète, les ressources qui nous manquent, mais il faut que nous nous occupions de les utiliser. Ces réflexions, que j’ai déjà faites bien des fois, je les faisais encore le soir de la première représentation d’ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite… en entendant chanter M. MichotMichot, Pierre-JulesPierre-Jules Michot (Lyon, 22 mai 1828 – Chatou, 22 avril 1896), ténor. Il fit ses débuts en province puis chanta à Paris au café-concert, où Adolphe Adam le remarqua. Il étudia auprès de A. Guillot de Sainbris et débuta au Théâtre-Lyrique dans le rôle-titre de Richard Cœur-de-Lion (Lire la suite…, Mme Rossi-CacciaRossi-Caccia, JuanaGiovanna dite Juana Rossi-Caccia (Barcelone, ? 1818 – Le Havre, 5 juin1892), soprano. En 1838, elle débuta à l’Opéra-Comique, où elle créa Le Berger fidèle (Adam, 1838) puis Régine ou les Deux Nuits (Adam, 1839). Le 16 mai 1840, elle chanta à l’inauguration de la deuxième salle Favart dLire la suite… et Mlle BorghèseBorghèse, Jeanne-Joseph-Félix-Amédée-JulietteJeanne-Joseph-Félix-Amédée-Juliette Bourgeois dite Juliette Borghèse (Cloyes/ Eure-et-Loir, 28 juin 1834 – ?), mezzo-soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint en 1853 un troisième accessit de chant, un premier accessit d’opéra et un deuxième accessit d’opéra-comiLire la suite…. La majeure partie de la salle se déclarait satisfaite et témoignait sa satisfaction avec assez d’énergie ; quelques-uns trouvaient cette exécution fort incomplète ; cela ne les empêchait pas d’applaudir et d’applaudir avec fureur : ils protestaient ainsi contre ces petites drôleries à grand spectacle qu’on leur servira le lendemain, qu’on leur a servies la veille, et qu’ils se sont toujours refusés à admirer.

L’ouverture d’ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite… n’a que deux mouvements : un adagio sostenuto, une courte et poétique préface, dans laquelle les sons du cor enchanté se mêlent aux délicieux murmures des esprits des eaux, puis un allegro con fuoco dont les deux motifs principaux sont empruntés à l’air de HuonHuon de Bordeaux, pair de FranceAventures merveilleuses de Huon de Bordeaux, pair de France, et de la belle Esclarmonde ainsi que du petit roi de féerie Auberon. Cette chanson de geste date de la fin du douzième siècle. Elle a été composée en Picardie ou en Artois par un auteur anonyme.Lire la suite… et à la grande scène de Rezia. Je n’ai rien vu dans la partition qui indiquât que ces deux motifs devaient être joués en pressant ou en ralentissant le mouvement. Ce qu’il y a même de remarquable dans cette seconde partie de l’ouverture, c’est que le caractère de la mélodie change, le rhythme change aussi, et le mouvement reste le même. Le chef d’orchestre a cru que le solo de clarinette ferait plus d’effet en étant exécuté plus lentement, con espressione ; l’instrumentiste a été de cet avis. Je crois plutôt qu’on ne l’a pas consulté, et qu’il n’a tant pris ses aises que pour faire une espièglerie à son chef. Je suis très-fâché d’avoir à adresser un pareil reproche à M. DeloffreDeloffre, Louis-Michel AdolpheLouis-Michel-Adolphe Deloffre (Paris, 28 juillet 1817 – Paris, 8 janvier 1876), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia le violon d’abord avec son père, puis avec Bellon, Lafont et enfin Baillot. En 1836, il partit avec le chef d’orchestre Louis Jullien à Londres où il fut violon solo Lire la suite…, qui a dirigé les études d’ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite…avec un talent, un zèle et une sollicitude dignes d’éloges ; mais quand il s’agit d’une œuvre de cette valeur, la plus légère imperfection doit être signalée. Le finale du second acte commence par un chœur de naïades à l’unisson ; je vais dire pourquoi, de ce chœur qui a deux strophes, on a fait une romance qui a deux couplets. MlleBorghèseBorghèse, Jeanne-Joseph-Félix-Amédée-JulietteJeanne-Joseph-Félix-Amédée-Juliette Bourgeois dite Juliette Borghèse (Cloyes/ Eure-et-Loir, 28 juin 1834 – ?), mezzo-soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint en 1853 un troisième accessit de chant, un premier accessit d’opéra et un deuxième accessit d’opéra-comiLire la suite…, qui vient de créer le principal rôle des Dragons de VillarsDragons de Villars, LesLes Dragons de Villars, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Cormon et Joseph-Philippe Lockroy mis en musique par Aimé Maillart et créé au Théâtre-Lyrique le 19 septembre 1856.Lire la suite…, a trouvé celui de Puck bien peu important, et, tout en se disant infiniment honorée de concourir à l’exécution d’ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite…, elle a demandé à chanter seule, bien près de la rampe, et à pleine voix, ce chœur vaporeux accompagné par le cor et le quatuor en sourdine. On s’est empressé d’accéder à cette demande, et la physionomie du morceau a complètement disparu. Je trouve qu’en face d’une si sotte exigence, la direction aurait dû montrer plus de fermeté. Les naïades du Théâtre-Lyrique, m’a-t-on dit, n’ont pas assez de charme dans la voix pour rendre convenablement la poétique inspiration de Weber Weber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…; il y avait mille moyens de remédier à cet inconvénient avant de se décider à sacrifier l’une des fleurs les plus délicates de la partition ; et, en supposant même que ce chœur dût absolument devenir un air de soprano, le soprano aurait dû le chanter à demi-voix, afin d’en altérer le moins possible le caractère ondoyant et mystérieux. Voilà les deux grandes erreurs que j’avais à indiquer dans l’exécution d’Obéron OberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite…; j’aurais encore bien des petites choses à relever çà et là, mais, franchement, je n’ai pas le courage de troubler la joie d’excellents artistes que l’on a si fort applaudis et qui ont fait de leur mieux ; je ne veux pas non plus me montrer trop méticuleux, surtout si je songe aux difficultés de toutes sortes qu’ont dû rencontrer dans l’étude de cette musique, qui est de la vraie musique, des chanteurs et des cantatrices habitués depuis longtemps à de tout autres refrains. Quant à M. CarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ Île Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite…, ce directeur hardi qui, en montant ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite…, n’a pas reculé devant les chances très-hasardeuses d’une telle entreprise, je le félicite du beau succès qu’il vient d’obtenir : il est né sous une bonne étoile ; il sera subventionné. M. CarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ Île Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite… n’a encore rien fait pour les jeunes compositeurs ; mais je voudrais bien savoir si, parmi ceux-ci, il en est un seul qui songera à se plaindre en voyant ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite… sur l’affiche du Théâtre-Lyrique.

Les amours d’Obéron et de Titania, personnages de la mythologie scandinave, ont été chantés, pour la première fois, dans un poëme français de Huon de VilleneuveVilleneuve, Huon, deHuon de Villeneuve ( ? – ?), poète. Poète du XIIIe siècle à qui l’on attribue L’Histoire des Quatre fils Aymon ou La Chanson de Renaut de Montauban. C’est une chanson de geste qui se rattache au cycle carolingien ou Matière de France, centré sur Charlemagne et ses paladins. À l’origLire la suite…, intitulé : Huon de BordeauxHuon de Bordeaux, pair de FranceAventures merveilleuses de Huon de Bordeaux, pair de France, et de la belle Esclarmonde ainsi que du petit roi de féerie Auberon. Cette chanson de geste date de la fin du douzième siècle. Elle a été composée en Picardie ou en Artois par un auteur anonyme.Lire la suite…, pair de FranceHuon de Bordeaux, pair de FranceAventures merveilleuses de Huon de Bordeaux, pair de France, et de la belle Esclarmonde ainsi que du petit roi de féerie Auberon. Cette chanson de geste date de la fin du douzième siècle. Elle a été composée en Picardie ou en Artois par un auteur anonyme.Lire la suite…. Ce poëme devient plus tard un roman populaire, en prose, qui appartient au cycle des légendes de Charlemagne et de ses paladins. Obéron et Titania reparaissent dans le Songe d’une nuit d’étéSonge d’une nuit d’été, LeLe Songe d’une nuit d’été (A Midsummer Night’s Dream), comédie en cinq actes en prose de William Shakespeare, écrite entre 1594 et 1595.Lire la suite…, de ShakespeareShakespeare, WilliamWilliam Shakespeare (Stratford-upon-Avon, baptisé le 26 avril 1564 – Stratford-upon-Avon, 3 mai 1616), auteur dramatique et poète. Il est considéré comme l’un des plus grands écrivains de la littérature anglaise. Il écrivit 37 comédies et tragédies entre 1580 et 1613. Il épousa Anne HathLire la suite…, entourés de cette merveilleuse fantasmagorie, de cette éblouissante magie, qui font éclore tout un monde de gnomes, de farfadets, de petits monstres, d’êtres bizarres et de créations fantastiques. Après Shakespeare, Christophe WielandWieland, Christoph MartinChristoph Martin Wieland (Oberholzheim/Bade-Wurtemberg, 5 septembre 1733 – Weimar, 20 janvier 1813), poète et écrivain. Il est l’auteur de tragédies, dont Clementina von Poretta (1760), de dialogues moraux (Araspes und Panthea, 1760), de romans (Geschichte des Agathon, 1766-1767), de récits Lire la suite…, le VoltaireVoltaire, François-MarieFrançois-Marie Arouet, dit Voltaire, (Paris, 21 novembre 1694 – Paris, 30 mai 1778), écrivain et philosophe. Chef de file du parti philosophique, il est le plus célèbre porte-parole de la philosophie des Lumières. Anticlérical mais déiste, il dénonça dans son Dictionnaire Philosophique leLire la suite… de l’Allemagne, fait résonner à son tour le cor d’ivoire et met en branle, dans un poëme en quatorze chants, une nuée de chevaliers bardés de fer, d’ermites couverts d’amulettes, de fées, de génies, d’eunuques, de califes et de sultanes, passant comme des ombres chinoises devant la figure railleuse et sceptique du conteur allemand. C’est du poëme de WielandWieland, Christoph MartinChristoph Martin Wieland (Oberholzheim/Bade-Wurtemberg, 5 septembre 1733 – Weimar, 20 janvier 1813), poète et écrivain. Il est l’auteur de tragédies, dont Clementina von Poretta (1760), de dialogues moraux (Araspes und Panthea, 1760), de romans (Geschichte des Agathon, 1766-1767), de récits Lire la suite… qu’a été tiré le scénario d’ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite…, écrit originairement, en anglais, par J.-R. PlanchéPlanché, James RobinsonJames Robinson Planché (Londres, 27 février 1796 – Chelsea, 30 mai 1880), écrivain. Sa première pièce de théâtre, Amoroso, King of Little Britain, eut du succès et fut suivie de six autres en 1819, encore six en 1820 et onze en 1821 dont on citera The Vampire or The Bride of the Isle (1820),Lire la suite…, qui lui-même l’avait pris presque en entier à SothebySotheby, WilliamWilliam Sotheby (Londres, 9 novembre 1757 – Londres, 30 décembre 1833), poète et traducteur. Il publia quelques drames et des livres de poésie sans grand succès. C’est en tant que traducteur d’Obéron de Wieland et plus tard de L’Iliade et de L’Odyssée d’Homère qu’il acquit une gLire la suite…. Ce scénario fut envoyé par le directeur du théâtre du Covent-Garden à WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…, qui était alors à Dresde, où le roi de Saxe l’avait chargé de créer un théâtre allemand. On lui accordait trois mois pour écrire la musique. « Trois mois ! répondit WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…ils me suffiront à peine pour lire la pièce et en dessiner le plan dans ma tête. » Je livre cette réponse à ceux de nos compositeurs modernes qui passent des traités avec les directeurs, qui acceptent les plus courtes échéances et qui pensent que leur fécondité est inépuisable. WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite… employa près de dix-huit mois à achever son œuvre. Il fit traduire en allemand le libretto anglais par son ami Théodore HellHell, TheodoreTheodore Hell est le nom de plume de Carl Gottfried Theodor Winkler (Waldenburg/Bade-Wurtember, 9 février 1775 – Dresde, 24 septembre 1856), avocat, poète, traducteur et journaliste. Actif à Dresde, il fonda et édita le journal Dresdner Abendzeitung. Ami de Carl Maria von Weber, il traduisit lLire la suite…, et il composa sa musique de manière à ce qu’elle pût s’adapter à l’une et à l’autre langue. En 1852, la pièce de Théodore HellHell, TheodoreTheodore Hell est le nom de plume de Carl Gottfried Theodor Winkler (Waldenburg/Bade-Wurtember, 9 février 1775 – Dresde, 24 septembre 1856), avocat, poète, traducteur et journaliste. Actif à Dresde, il fonda et édita le journal Dresdner Abendzeitung. Ami de Carl Maria von Weber, il traduisit lLire la suite…, qui est d’une élégance et d’une pureté remarquables, fut traduite en français par M. J. RamouxRamoux, Michel-JosephMichel-Joseph Ramoux (Liège, 12 février 1783 – Liège, 25 mars 1854), traducteur. Il fut de toutes les campagnes du Consulat et de l’Empire et prit sa retraite en 1814. Il devint bourgmestre de Jemmapes-sur-Meuse et le resta jusqu’à sa destitution par le gouvernement provisoire de la BelgiqLire la suite…, de Liège. La mort de M. de Saint-Victor, directeur du théâtre de cette ville, empêcha la représentation d’ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite… et arrêta tous les préparatifs qui avaient été faits pour la mise en scène de ce chef-d’œuvre. Je crois que c’est à peu près vers cette époque qu’une troupe allemande vint à Paris et y joua, sans beaucoup de succès, au théâtre Favart, FreyschützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…, EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite…, ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite… et FidelioFidelioFidelio, opéra en deux actes sur un livret en allemand de Joseph Sonnleithner remanié par Stephan von Breuning puis par Georg Friedrich Treitschke et cree au Kärntnertortheater de Vienne le 23 mai 1814.Lire la suite…. Madame Schrœder-Devrient, une femme d’un grand talent, et HaitzingerHaizinger, AntonAnton Haizinger (Haitzinger) (Wilfersdorf/ Basse-Autriche, 14 mars 1796 – Karlsruhe, 31 décembre 1869), ténor. Après avoir étudié à Vienne avec Wölkert, Giuseppe Mozatti et Antonio Salieri, il fut engagé en 1821 comme premier ténor au théâtre An-der-Wien, où il chanta le rôle de FloreLire la suite…, un des meilleurs ténors de l’Allemagne, faisaient partie de cette troupe, qui recueillit fort peu de gloire et fort peu d’argent du court séjour qu’elle fit dans la capitale des arts. A un certain point de vue, l’auteur de Robin des bois Robin des BoisRobin des bois, opéra-comique en trois actes sur un livret de Castil-Blaze et Thomas Sauvage avec la musique de Carl Maria von Weber créé au Théâtre de l’Odéon le 7 décembre 1824.Lire la suite…avait bien raison. Outre la traduction de M. RamouxRamoux, Michel-JosephMichel-Joseph Ramoux (Liège, 12 février 1783 – Liège, 25 mars 1854), traducteur. Il fut de toutes les campagnes du Consulat et de l’Empire et prit sa retraite en 1814. Il devint bourgmestre de Jemmapes-sur-Meuse et le resta jusqu’à sa destitution par le gouvernement provisoire de la BelgiqLire la suite…, il en existe deux autres : la première est de M. Maurice Bourges Bourges, Jean-MauriceJean-Maurice Bourges (Bordeaux, 2 décembre 1812 – Paris, 15 mars 1881), critique musical, traducteur et compositeur.Il composa un opéra-comique, Sultana (1846), et devint critique musical à La Revue et Gazette Musicale à partir de 1839. Il traduisit le texte de La Passion selon Saint Matthieu deLire la suite…; la seconde, de M. Crevel de Charlemagne. Je ne sais pas jusqu’à quel point le besoin d’une troisième se faisait sentir : celle-là, on l’a demandée à MM. NuitterNuitter, Charles-Louis-EtienneCharles-Louis-Étienne Truinet, dit Charles Nuitter (Paris, 24 avril 1828 – Paris, 24 février 1899), librettiste et archiviste. Après des études de droit, il fut reçu à la cour d’appel de Paris en 1849. Sa première œuvre représentée fut L’Amour dans un ophicléide (Théâtre du PalaisLire la suite…, BeaumontBeaumont, Louis-AlexandreLouis-Alexandre Beaume, dit Beaumont (Paris, 1er août 1827 – Paris, 11 mars 1909), juriste et librettiste. Il fit des études de droit et publia en 1854 sous son vrai nom, avec Étienne Blanc, un Code général de la propriété industrielle littéraire et artistique puis avec Adrien Huard DialoLire la suite… et de ChazotChazot, Paul dePaul de Chazot (Mortagne/ Orne, 26 décembre 1802 – Éperrais/ Orne 17 mai 1880), écrivain, traducteur et homme politique. Il publia des poèmes, dont certains furent mis en musique par Gabriel Fauré et Jean-Baptiste Faure, et un roman, La Charité (1854). Il écrivit en collaboration avec MicheLire la suite…. A eux trois, ces messieurs ont fait un libretto qui a plus d’un point d’analogie avec ceux de leurs prédécesseurs ; mais il me semble qu’ils ont mis un soin tout particulier à s’écarter le moins possible des règles de la prosodie, et il faut leur en savoir gré. M. DeloffreDeloffre, Louis-Michel AdolpheLouis-Michel-Adolphe Deloffre (Paris, 28 juillet 1817 – Paris, 8 janvier 1876), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia le violon d’abord avec son père, puis avec Bellon, Lafont et enfin Baillot. En 1836, il partit avec le chef d’orchestre Louis Jullien à Londres où il fut violon solo Lire la suite… les a aidés de ses conseils et de son expérience dans ce travail difficile.

Je vais indiquer très-sommairement les différentes péripéties du poëme.

Obéron s’est brouillé avec Tatiana et a juré de ne plus la revoir jusqu’au jour où il aura trouvé sur la terre deux amants dont la fidélité sera capable de résister à toutes les séductions. Le roi des génies rencontre sur son chemin le chevalier Huon escorté de son écuyer Sherasmin, et lui fait voir en rêve la belle Rezia, retenue prisonnière à Bagdad, dans le harem du calife. Huon, ébloui par la beauté de Rezia, jure de la délivrer. Il part pour Bagdad ; mais, à peine est-il arrivé auprès de la belle captive qu’il oublie le serment de chasteté fait à Obéron ; découvert par les gardiens du sérail, il est jeté en prison, puis il s’échappe et enlève Rezia. Puck, le génie des eaux, qui obéit aux ordres d’Obéron, soulève contre les deux fugitifs une effroyable tempête. Ils échouent sur les côtes barbaresques, sont séparés, emmenés en esclavage et se retrouvent enfin dans les jardins du bey de Tunis. Là, une seconde épreuve recommence pour le chevalier : un essaim de bayadères l’entourent ; mais il a la force de résister à l’enivrement de leurs charmes. Obéron est désarmé, et, au moment où les icoglans s’emparent du chevalier pour le décapiter, on entend au loin les sons du cor magique : le bey et les mamamouchis de toutes sortes, accourus aux cris des eunuques, se mettent à tournoyer comme s’ils étaient piqués de la tarentule, et Huon profite de ce tohu-bohu fantastique pour emmener Rezia. Cette fois, rien ne vient plus troubler la fidélité des deux amants.

WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite… est le compositeur que j’aime et que j’admire le plus ; aussi suis-je bien éloigné de partager l’opinion de M. FétisFétis, Francois-JosephFrançois-Joseph Fétis (Mons, 25 mars 1784 – Bruxelles, 26 mars 1871), compositeur, théoricien et professeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le piano avec Boieldieu et Pradher et l’harmonie avec Rey et obtint un deuxième prix de composition en 1807. Après avoir occupé des postes à BoLire la suite…, qui écrit ceci dans sa Biographie universelle des musiciens : « Harmoniste d’instinct, il écrivait mal et mettait souvent de l’embarras dans le mouvement des parties, parce que des études bien faites n’avaient pas réglé l’usage de ses facultés. Il avait reçu des leçons de chant d’un bon maître, mais à un âge où l’on ne peut comprendre en quoi consiste cet art ; de là vient que tout ce qu’il a écrit pour les voix est hérissé de difficultés et leur semble antipathique. » Tout, c’est beaucoup dire, et M. FétisFétis, Francois-JosephFrançois-Joseph Fétis (Mons, 25 mars 1784 – Bruxelles, 26 mars 1871), compositeur, théoricien et professeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le piano avec Boieldieu et Pradher et l’harmonie avec Rey et obtint un deuxième prix de composition en 1807. Après avoir occupé des postes à BoLire la suite… eût peut-être bien fait de chercher dans l’œuvre entière de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite… quelques exceptions ; il les eût certainement trouvées. L’élève de Michel Haydn, de KalcherKalcher, Johann NepomukJohann Nepomuk Kalcher (Freising/ Bavière, 15 mai 1764 – Munich, 2 février 1827), organiste et compositeur. Il étudia avec Joseph Grätz, qui le recommanda pour le poste d’organiste de la cour de Bavière en 1801. Carl Maria von Weber fut son élève de 1798 à 1800, composa sa Jugendmesse soLire la suite… et de l’abbé VoglerVogler, Georg Josef, AbbéGeorg Joseph Vogler dit Abbé Vogler (Würzburg, 15 juin 1749 – Darmstadt, 6 mai 1814), compositeur et théoricien. Il étudia le droit commun et le droit canon à l’université de Würzburg puis à celle de Bamberg, et composa des ballets et de la musique de scène pour les spectacles de l’unLire la suite… ne pouvait pas ignorer l’art d’écrire correctement, et si son harmonie se distingue par une élégance et une finesse des plus remarquables, elle se distingue aussi par une clarté et une simplicité qui vous frappent à la simple lecture de n’importe quelle partition de ce maître. Quant à l’originalité de ses formules, à l’imprévu de ses modulations, à la nouveauté de ses cadences ; quant au coloris si brillant et si poétique de son orchestration, M. FétisFétis, Francois-JosephFrançois-Joseph Fétis (Mons, 25 mars 1784 – Bruxelles, 26 mars 1871), compositeur, théoricien et professeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le piano avec Boieldieu et Pradher et l’harmonie avec Rey et obtint un deuxième prix de composition en 1807. Après avoir occupé des postes à BoLire la suite… veut bien en dire un mot, et cet aveu a du prix dans la bouche d’un juge aussi compétent, aussi intègre. En revanche, le savant biographe belge parle des imperfections qui déparent le Freyschütz Freischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…; je le plains sincèrement d’être assez savant pour les avoir remarquées. Malgré ces critiques que j’appellerais sévères si elles ne me paraissaient pas injustes, M. FétisFétis, Francois-JosephFrançois-Joseph Fétis (Mons, 25 mars 1784 – Bruxelles, 26 mars 1871), compositeur, théoricien et professeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le piano avec Boieldieu et Pradher et l’harmonie avec Rey et obtint un deuxième prix de composition en 1807. Après avoir occupé des postes à BoLire la suite… rend hommage au génie de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite… et lui assigne le second rang après BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite… : il y a donc loin du jugement de l’auteur de la VieilleVieille, LaLa Vieille, opéra-comique en un acte sur un livret d’Eugène Scribe et Germain Delavigne mis en musique par François-Joseph Fétis et créé à l’Opéra-Comique le 14 mars 1826.Lire la suite… à celui de cet illustre musicien contemporain de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…, qui disait de l’instrumentation du Freyschütz Freischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…: « Cela me produit l’effet d’une bouteille d’encre répandue sur une feuille de papier blanc. »

Le public privilégié qui assiste aux séances de la Société des concerts connaissait déjà quelques fragments d’ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite… : l’ouvertureOuvertureIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite…, le chœur des génies, le finale du premier acte et le grand air de Rezia ; il n’est pas douteux que l’effet produit par chacun de ces morceaux a préparé le succès qui a accueilli l’œuvre entière au Théâtre-Lyrique. A part le rallentendo que j’ai signalé plus haut et la transformation qu’a subie le chœur des naïades, la partition a été textuellement exécutée ; quelques phrases de récit seulement ont été coupées dans la scène de Rezia, qui a été transportée du second au premier acte ; aucun artiste ne s’est permis le moindre enjolivement, le moindre point d’orgue, la plus légère altération. Ici, du moins, nous voyons reparaître dans toute sa fermeté l’influence du chef d’orchestre.

Quand on entend cette sublime partition d’ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite…, le dernier ouvrage de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite… et le plus complet peut-être, on se demande ce qu’eût produit encore ce grand génie, s’il ne se fût pas éteint à l’âge où bien d’autres ont à peine jeté leurs premières lueurs. Depuis le FreyschützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…, qu’il composa de 1819 à 1820 (il avait alors trente-quatre ans), WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite… avait acquis cette individualité que tant de musiciens cherchent toute leur vie, et sur laquelle il en est plus d’un, en Allemagne surtout, qui ont calqué leurs meilleures inspirations. On a reproché à quelques-uns de ses morceaux de manquer de développement ; on a dit que, dans les parties dramatiques de ses œuvres, il n’avait pas toujours montré cette puissance, cette ampleur qui caractérisent le vaste génie de MozartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite… ou de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…. Comme Weber ne procède de personne, comme il est lui-même plus qu’aucun musicien qui ait jamais existé, aucune comparaison n’est possible pour apprécier son œuvre ; d’ailleurs, pour la bien juger, il ne faut pas la placer hors de son cadre ni lui chercher aucun point d’affinité avec les œuvres d’une autre école. WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite… est la plus sublime expression de la fantaisie allemande, dans toute sa grâce, toute sa poésie, toute sa naïve élégance ; il est le romantique par excellence et le plus grand coloriste de son siècle. Son éducation s’étant faite loin du monde, il s’est créé dans sa solitude un monde à lui, un monde fantastique qui lui a chanté ses plus poétiques ballades, qui lui a dicté ses harmonies les plus étranges, ses accords les plus saisissants. Dans chacune de ses trois grandes œuvres, vous surprendrez le secret de ces confidences surnaturelles et vous vous trouvez transporté à votre insu dans ce pays de songes où le musicien vous promène au gré de sa fantaisie, tantôt au bord des lacs bleus où les willis se baignent, tantôt sur la lisière de la forêt sombre où le chasseur noir sonne des fanfares infernales.

Je n’analyse pas la partition d’ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite…, et je n’ai pas besoin de dire pourquoi : le lecteur sera-t-il bien avancé quand j’aurai cité tous les morceaux l’un après l’autre, en épuisant pour chacun les formules les plus admiratives ? D’ailleurs tout ce qui s’occupe de musique ira entendre Obéron OberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite…; on le jouera en province, et MM. les directeurs peuvent être bien assurés qu’ils n’auront pas besoin de stimuler le goût du public par ce luxe de décors que les théâtres de Paris ont mis à la mode et dont ils ne demandent certainement pas mieux que de s’affranchir. Je me suis suffisamment expliqué là-dessus dans un précédent article.

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Les séances que donne M. LeboucLebouc, Charles-JosephCharles-Joseph Lebouc (Besançon, 22 décembre 1822 – Hyères, 7 mars 1893), violoncelliste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un premier prix de violoncelle en 1844. Il fut membre de l’orchestre de l’Opéra de 1846 à 1848 et l’année suivante de la Société desLire la suite…, tous les quinze jours, dans les salons de M. Pleyel, sont excessivement suivies. On fait là de la bonne musique, de la musique classique et historique ; on y applaudit, à tour de rôle, MmeViardotViardot, Michelle-Ferdinande-PaulineMichelle-Ferdinande-Pauline Viardot( Paris, 18 juillet 1821 – Paris, 18 mai 1910), contralto, compositeur, pianiste et professeur de chant. Fille de Manuel Vincente Garcia, ténor et compositeur, soeur de la soprano Maria Malibran et de Manuel Patricio Garcia, l’un des plus important professeur deLire la suite…, M. DelsarteDelsarte, Francois-Alexandre-Nicholas-CheriFrançois-Alexandre-Nicolas-Chéri Delsarte (Solesmes, 19 novembre 1811 – Paris, 20 juillet 1871), ténor et musicologue. Il étudia simultanément à l’Institution royale de musique classique et religieuse de Choron et avec Louis-Antoine Ponchard au Conservatoire de Paris, où il obtint un deuxLire la suite…, M. PaulinPaulin, Louis-JosephLouis-Joseph Espinasse, dit Paulin (Paris, 17 octobre 1814 – Paris, 2 février 1867), ténor. Il débuta en 1849 à l’Opéra dans le rôle de Raoul des Huguenots (Meyerbeer) et y chanta les grands rôles du répertoire. À partir de 1855, il organisa avec le violoncelliste Charles-Joseph LebLire la suite…, M. de CuvillonCuvillon, Jean-Baptiste-Philémon, deJean-Baptiste-Philémon de Cuvillon (Dunkerque, 13 mai 1809 – Fontainebleau, 26 mars 1900), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix de violon en 1826. Il fut membre de l’orchestre de chambre de Louis-Philippe. Membre de la Société des concerts du ConservatoirLire la suite… et M. Camille Saint-Saëns ; quant à M. LeboucLebouc, Charles-JosephCharles-Joseph Lebouc (Besançon, 22 décembre 1822 – Hyères, 7 mars 1893), violoncelliste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un premier prix de violoncelle en 1844. Il fut membre de l’orchestre de l’Opéra de 1846 à 1848 et l’année suivante de la Société desLire la suite…, bien qu’il se réserve une place un peu modeste dans ses concerts, ce qui est une manière gracieuse de faire les honneurs de chez lui, il prend cependant sa bonne part du succès des artistes distingués qui l’entourent ; M. LeboucLebouc, Charles-JosephCharles-Joseph Lebouc (Besançon, 22 décembre 1822 – Hyères, 7 mars 1893), violoncelliste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un premier prix de violoncelle en 1844. Il fut membre de l’orchestre de l’Opéra de 1846 à 1848 et l’année suivante de la Société desLire la suite… joue du violoncelle avec une exquise pureté, avec un sentiment plein de délicatesse et de charme : il est un de ces rares artistes qui ont le culte du beau et dont le talent élevé ne fait jamais la plus petite concession au faux goût des profanes. Je recommande aussi aux dilettanti les matinées de MM. Félicien DavidDavid, Félicien-CésarCésar-Félicien David (Cadenet, 13 avril 1810 – St Germain-en-Laye 29 aout 1876), compositeur. Orphelin à cinq ans, après des études à la maîtrise de la cathédrale St.-Sauveur d’Aix-en-Provence et au collège St.-Louis d’Aix, il entra en 1830 au Conservatoire de Paris dans la classe d’HLire la suite… et PaulinPaulin, Louis-JosephLouis-Joseph Espinasse, dit Paulin (Paris, 17 octobre 1814 – Paris, 2 février 1867), ténor. Il débuta en 1849 à l’Opéra dans le rôle de Raoul des Huguenots (Meyerbeer) et y chanta les grands rôles du répertoire. À partir de 1855, il organisa avec le violoncelliste Charles-Joseph LebLire la suite… et les belles mélodies de M. LacombeLacombe, LouisLouis Trouillon Lacombe, dit Louis Lacombe (Bourges, 26 novembre 1818 – Saint-Vaast-la-Hougue, 30 septembre 1884), pianiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint en 1831 un 1er prix de piano dans la classe de Zimmerman. De 1834 à 1839, il fit une longue tournée européeLire la suite… (douze lieder12 Lieder sur des poesies de Victor HugoIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite… composés sur des poésies de V. Hugo), qui ont été fort applaudies au concert donné chez Érard par ce savant et poétique compositeur, qui est aussi un de nos plus célèbres pianistes. Le concert de MlleMarie DarjouDarjou, MarieMarie Darjou (Paris, 31 janvier 1837 – Paris, 26 septembre 1915), pianiste. Elle étudia au Conservatoire de Paris et obtint un premier prix de solfège en 1852, un premier prix d’harmonie et d’accompagnement et un premier prix de piano en 1854, dans la classe d’Émile Prudent. Elle débuta Lire la suite…, élève d’Émile PrudentPrudent, Emile-Racine Gauthier ditÉmile-Racine Gauthier, dit Prudent (Angoulême, 3 février 1817 – Paris, 14 mai 1863), pianiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un premier prix de piano en 1833. Après avoir entendu Sigismond Thalberg en 1836, il se remit au travail durant quatre ans et se produisiLire la suite…, a été des plus brillants sous tous les rapports : grand succès et grande foule. M. Adolphe de GrootGroot, Adolphe deAdolphe de Groot ( Frankfort, 20 mai 1819 – Paris, 22 février 1896), chef d’orchestre et compositeur. Fils du clarinettiste David de Groot et frère du pianiste et compositeur Jules de Groot. Il fut chef d’orchestre au Théâtre de la Porte Saint-Martin puis au Châtelet. Il composa la musiquLire la suite…, qui dirigeait l’orchestre, a fait exécuter une très-belle ouverture de sa composition ; nous regrettons que le défaut d’espace nous empêche de donner plus de détails sur cette magnifique soirée.

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