La Revue française, 1er décembre 1855, p. 251-256 (article signé E. Reyer).

Chronique musicale


L’idée de donner des fêtes musicales dans le palais de l’Industrie n’a pu germer que dans la tête d’un spéculateur, et comme aujourd’hui l’art et la spéculation se donnent volontiers la main, les musiciens auxquels M. BerrBer, ErnestErnest Ber (?,1822 – ?, 1891), impresario. Il fut engagé par le gouvernement pour organiser, à l’initiative du prince Napoléon, cousin germain de Napoléon III, un vaste concert dans le Palais de l’Exposition pour le jour où l’Empereur devait y faire la distribution solennelle des récompeLire la suite… [Ber]Ber, ErnestErnest Ber (?,1822 – ?, 1891), impresario. Il fut engagé par le gouvernement pour organiser, à l’initiative du prince Napoléon, cousin germain de Napoléon III, un vaste concert dans le Palais de l’Exposition pour le jour où l’Empereur devait y faire la distribution solennelle des récompeLire la suite… a communiqué son projet n’ont eu garde de le repousser. Il est résulté de cette association un profit réel pour l’entrepreneur et fort peu de gloire pour MM. BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite… et Félicien DavidDavid, Félicien-CésarCésar-Félicien David (Cadenet, 13 avril 1810 – St Germain-en-Laye 29 aout 1876), compositeur. Orphelin à cinq ans, après des études à la maîtrise de la cathédrale St.-Sauveur d’Aix-en-Provence et au collège St.-Louis d’Aix, il entra en 1830 au Conservatoire de Paris dans la classe d’HLire la suite…, compositeurs beaucoup trop illustres d’ailleurs pour redouter le plus petit échec porté à leur renommée. En un mot, aucun des morceaux exécutés dans l’immense nef du palais de cristal n’a produit l’effet grandiose auquel la réclame avait préparé le public. Quarante musiciens placés sur l’estrade de la salle Herz auraient pu lutter avec avantage contre les douze cents chanteurs et instrumentistes disséminés dans une enceinte qui peut contenir quarante mille auditeurs. Il suffit d’une simple règle de proportion, dit avec beaucoup de justesse M. Adolphe AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite… (compositeur dont le nom ne figurait pas sur le programme), pour se convaincre de l’insuffisance relative des exécutants, en admettant même la réunion des conditions les plus indispensables de sonorité et d’acoustique naturellement négligées dans la construction et dans la décoration d’un vaisseau destiné à recevoir les produits de toutes les industries. Le jour de la distribution des récompenses, les exigences officielles avaient relégué l’orchestre et les chanteurs dans une des galeries supérieures, d’où le son arrivait grêle et confus aux oreilles des spectateurs. Le lendemain et les jours suivants, l’armée commandée alternativement par MM. BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite… et Félicien DavidDavid, Félicien-CésarCésar-Félicien David (Cadenet, 13 avril 1810 – St Germain-en-Laye 29 aout 1876), compositeur. Orphelin à cinq ans, après des études à la maîtrise de la cathédrale St.-Sauveur d’Aix-en-Provence et au collège St.-Louis d’Aix, il entra en 1830 au Conservatoire de Paris dans la classe d’HLire la suite… était descendue se ranger à la place occupée la veille par le trône et les personnages de la cour, le long d’une muraille sonore… de rideaux en velours cramoisi. C’était un progrès accompli, mais un progrès peu sensible. Le grand festival est le rêve poursuivi par l’imagination de M. Hector Berlioz ; ce rêve il l’a réalisé dans différentes occasions, en Allemagne ; en France, une seule fois, le 1er août 1844, dans la grande salle des machines de l’exposition de l’industrie : c’est à cette solennité qu’il fit exécuter son Hymne à la FranceHymne à la FranceHymne à la France, pour chœur et orchestre sur un poème de Henri-Auguste Barbier mis en musique par Hector Berlioz et créé à la salle du Festival de l’Industrie bâtie sur les Champs-Elysées  à Paris le 1er août 1844.Lire la suite…, belle et large composition qu’accueillit un succès d’enthousiasme. Les œuvres de M. Félicien DavidDavid, Félicien-CésarCésar-Félicien David (Cadenet, 13 avril 1810 – St Germain-en-Laye 29 aout 1876), compositeur. Orphelin à cinq ans, après des études à la maîtrise de la cathédrale St.-Sauveur d’Aix-en-Provence et au collège St.-Louis d’Aix, il entra en 1830 au Conservatoire de Paris dans la classe d’HLire la suite… ne sont pas écrites en vue des grandes masses et des vastes enceintes ; cependant les lois de 1’acoustique sont si bizarrement violées dans le palais des Champs-Élysées, que les fragments du DésertDésert, LeLe Désert, ode-symphonie en trois parties pour solistes et orchestre sur un poème d’Auguste Collin mis en musique par Félicien David et créée à la salle du Conservatoire de Paris le 8 décembre 1844.Lire la suite…, de Christophe ColombChristophe ColombChristophe Colomb, ode-symphonie en quatre parties sur un livret de Joseph Méry, Charles Chaubet et Sylvain Saint-Etienne mis en musique par Félicien David et créée dans la salle du Conservatoire de Paris le 7 mars 1847.Lire la suite… et de MoïseMoïse au SinaïMoïse au Sinaï, ode-symphonie pour solistes, chœur et orchestre sur un livret de Sylvain Saint-Etienne mis en musique par Félicien David et créé à l’Opéra de Paris le 21 mars 1846.Lire la suite…, privés du secours de la formidable batterie des instruments de Sax, que M. BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite… appelle si volontiers à son aide, n’ont pas été éclipsés par le Te DeumTe DeumTe Deum, H. 22 de Hector Berlioz pour ténor soliste, deux chœurs mixtes et un chœur d’enfant, orchestre et orgue. L’œuvre fut créée sous la direction du compositeur à l’Eglise Saint-Eustache à Paris le 30 avril 1855.Lire la suite…, l’ApothéoseApothéoseApothéose, pour chœur et orchestre sur des paroles d’Antoni Deschamps mises en musique par Hector Berlioz. Ce chœur est une nouvelle version du dernier mouvement de la Symphonie funèbre et triomphale. La version originale pour harmonie militaire sans chœur et sans instruments à cordes fut crLire la suite… et la Cantate impérialeImpériale, L’L’Impériale, cantate à deux chœurs et orchestre sur un texte du Capitaine Pierre-Chérie Lafont créée le 15 novembre 1855 au Palais de l’Industrie bâti sur les Champs-Elysées  à Paris pour l’Exposition Universelle de 1855.Lire la suite… du grand chef de l’école romantique. La musique de M. Félicien DavidDavid, Félicien-CésarCésar-Félicien David (Cadenet, 13 avril 1810 – St Germain-en-Laye 29 aout 1876), compositeur. Orphelin à cinq ans, après des études à la maîtrise de la cathédrale St.-Sauveur d’Aix-en-Provence et au collège St.-Louis d’Aix, il entra en 1830 au Conservatoire de Paris dans la classe d’HLire la suite… est beaucoup plus populaire que celle de M. Berlioz Berlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…; le public a retrouvé des mélodies qu’il connaît, qu’il aime ; il s’est souvenu de les avoir entendu exécuter dans de meilleures conditions, et peut-être a-t-il applaudi par réminiscence. Nous pouvons en dire autant de la prière de MoïseMoïse au SinaïMoïse au Sinaï, ode-symphonie pour solistes, chœur et orchestre sur un livret de Sylvain Saint-Etienne mis en musique par Félicien David et créé à l’Opéra de Paris le 21 mars 1846.Lire la suite…, hymne d’une simplicité sublime, et de l’ouverture du Freyschütz Freischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…[FreischützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…], préface éblouissante d’une œuvre de génie, modèle inimitable d’instrumentation. Parmi les nombreux dilettanti, amateurs de trophées autant que de musique, qui sont allés se geler aux concerts de l’Exposition, en est-il un seul qui se soit demandé pourquoi il n’existe pas à Paris, comme en Allemagne et en Belgique, une véritable salle de concerts, une salle qui pourrait s’agrandir et se rétrécir à volonté ? Il est à craindre que de longtemps il ne surgisse un spéculateur assez hardi pour se risquer dans une pareille entreprise : y songer seulement serait un acte de folie, et la majorité des Parisiens, en adoration devant le genre éminemment national de l’opéra comique, ne se préoccupera pas de sitôt d’élever un temple à la symphonie. Le spirituel critique du Journal des Débats a exhalé plus d’une plainte sur ce sujet, que nous ne faisons qu’effleurer du bout de notre plume. Les concerts BerrBer, ErnestErnest Ber (?,1822 – ?, 1891), impresario. Il fut engagé par le gouvernement pour organiser, à l’initiative du prince Napoléon, cousin germain de Napoléon III, un vaste concert dans le Palais de l’Exposition pour le jour où l’Empereur devait y faire la distribution solennelle des récompeLire la suite… ont été clos dimanche par une séance de musique chorale à laquelle ont concouru nos orphéonistes et ceux de Belgique, réunis sous la baguette de M. Charles GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…. Je n’ai pas assisté à cette séance, qui avait un caractère semi-officiel ; je sais seulement qu’on y a chanté une cantate composée par M. Charles GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…, directeur des orphéons de France, et intitulée Vive l’EmpereurVive l’EmpereurVive l’Empereur, Chant national pour grand chœur à 6 voix mixtes a capella sur un texte d’Auguste Lefranc mis en musique par Charles Gounod créé par 1800 orphéonistes pour clore l’Exposition  universelle le 18 novembre 1855. Gounod en fit une deuxième version réduite pour 4 voix d’hoLire la suite….

On prétend qu’au Théâtre-Lyrique, M. PellegrinPellegrin, PierrePierre Pellegrin, (Carcassonne, 30 avril 1794 – Toulon, 25 juin 1877), directeur. Il fut directeur du Grand-Théâtre de Toulon de 1833-36, de 1838-44, et de 1846-47. Après avoir dirigé le Théâtre du Gymnase à Marseille, il fut nommé directeur du Grand-Théâtre de Marseille du 21 Novembre 184Lire la suite… est encombré d’une foule de petits actes que lui a légués son prédécesseur, sans compter ceux qu’il reçoit, lui personnellement, et dont il devrait bien renvoyer quelques-uns à ses collègues des Bouffes-Parisiens et des Folies-Nouvelles. La plupart de ces opérettes sont destinés à servir de levers de rideau : ce sont les plantes parasites des pièces en trois actes qui font recette, et on lit sur l’affiche, par exemple : Jaguarita l’IndienneJaguarita l’IndienneJaguarita l’Indienne, opéra-comique en un acte sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven, mis en musique par Fromental Halévy et créé au Théâtre-Lyrique le 14 mai 1855.Lire la suite… et Rose et NarcisseRose et NarcisseRose et Narcisse, opéra-comique en un acte sur un livret de Charles Nuitter et de Louis-Alexandre Beaumont, mis en musique par Frédéric-Étienne Barbier, créé au Théâtre-Lyrique le 21 novembre 1855.Lire la suite…. Si les pièces en trois actes d’aujourd’hui n’étaient pas beaucoup plus volumineuses que les pièce en cinq actes d’autrefois ; si l’on faisait encore des opéras comiques dans le genre de la SirèneSirène, LaLa Sirène, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra-Comique le 26 mars 1844.Lire la suite…, du Domino noirDomino noir, LeLe Domino noir, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe, mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber, créé à l’Opéra-Comique le 2 décembre 1837.Lire la suite…, du Pré aux ClercsPré aux clercs, LeLe Pré aux clercs, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène de Planard, mis en musique par Louis Hérold, créé à l’Opéra-Comique le 15 décembre 1832.Lire la suite… ou de la Dame BlancheDame blanche, LaLa Dame blanche, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par François-Adrien Boieldieu et créé à l’Opéra-Comique le 10 décembre 1825.Lire la suite…, on pourrait donner un peu plus d’importance aux opéras en un acte, et les jeunes compositeurs qui ont du talent pourraient le montrer. Je ne dis pas qu’il soit nécessaire de broder sur un très-grand canevas pour faire voir ce que l’on doit faire ; mais, entre deux extrêmes, il y a toujours un juste milieu. Les auteurs de Rose et NarcisseRose et NarcisseRose et Narcisse, opéra-comique en un acte sur un livret de Charles Nuitter et de Louis-Alexandre Beaumont, mis en musique par Frédéric-Étienne Barbier, créé au Théâtre-Lyrique le 21 novembre 1855.Lire la suite… n’ont certainement pas eu la prétention de doter la scène du Théâtre-Lyrique d’un opéra comique ; ils ont écrit une saynète à deux personnages, destinée à égayer les banquettes, en attendant que le public vienne applaudir Mme CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite… dans JaguaritaJaguarita l’IndienneJaguarita l’Indienne, opéra-comique en un acte sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven, mis en musique par Fromental Halévy et créé au Théâtre-Lyrique le 14 mai 1855.Lire la suite…, et pour aplanir toutes les difficultés qui auraient pu les empêcher d’atteindre leur but (les difficultés s’élèvent comme par enchantement au théâtre), le poëte a tiré lui-même son libretto à la quantité d’exemplaires réclamés par l’administration, et le musicien a copié lui-même les rôles des auteurs [chanteurs] et les parties d’orchestre. Un directeur est toujours sensible à une attention aussi délicate qui lui évite des frais, et l’opérette de MM. BeaumontBeaumont, Louis-AlexandreLouis-Alexandre Beaume, dit Beaumont (Paris, 1er août 1827 – Paris, 11 mars 1909), juriste et librettiste. Il fit des études de droit et publia en 1854 sous son vrai nom, avec Étienne Blanc, un Code général de la propriété industrielle littéraire et artistique puis avec Adrien Huard DialoLire la suite… et BarbierBarbier, Frédéric-EtienneFrédéric-Étienne Barbier (Metz, 15 novembre 1829 – Paris, 12 février 1889), compositeur et chef d’orchestre. Il fut l’élève de l’organiste Henri Darondeau à Bourges et c’est au théâtre de cette ville qu’il obtint son premier succès avec Le Mariage de Colombine (1852). Il s’inLire la suite… a été jouée, mais sans bruit, clandestinement, avec les noms des auteurs sur l’affiche, et sans convocation de la presse. Heureusement que M. PellegrinPellegrin, PierrePierre Pellegrin, (Carcassonne, 30 avril 1794 – Toulon, 25 juin 1877), directeur. Il fut directeur du Grand-Théâtre de Toulon de 1833-36, de 1838-44, et de 1846-47. Après avoir dirigé le Théâtre du Gymnase à Marseille, il fut nommé directeur du Grand-Théâtre de Marseille du 21 Novembre 184Lire la suite… n’a pas l’intention de suivre toujours un pareil système : avant ou après l’opéra de MM. Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite… et ClapissonClapisson, Antoine-LouisAntoine-Louis Clapisson (Naples, 5 septembre 1808 – Paris, 19 mars 1866), compositeur. Il étudia le violon d’abord à Bordeaux puis avec Habeneck au Conservatoire de Paris. En 1832 il fut engagé comme violoniste au Théâtre-Italien et composa à partir de 1839 de nombreuses romances dont certLire la suite…, dans lequel doit débuter Mme Miolan-CarvalhoMiolan-Carvalho, Marie-CarolineMarie-Caroline Félix-Miolan épouse Calvalho (Marseille, 31 décembre 1827 – Paris, 10 juillet 1895), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris avec Duprez et obtint le 1er prix de chant en 1847. Elle débuta à l’Opéra-Comique en Mai 1850 dans L’Ambassadrice (Auber). Elle participa à Lire la suite…, nous aurons un spectacle composé d’une pièce en deux actes, de M. Adolphe AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite…, et d’un petit opéra-ballet de M. Eugène GauthierGautier, Jean-François-EugèneJean-François-Eugène Gautier (Vaugirard près de Paris, 27 février 1811 – Paris, 1er avril 1878), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le violon avec Habeneck et la composition avec Halévy. Il obtint le 1er Prix de violon en 1838 et le 2d Prix de Rome en 1842. Il joLire la suite… [Gautier]Gautier, Jean-François-EugèneJean-François-Eugène Gautier (Vaugirard près de Paris, 27 février 1811 – Paris, 1er avril 1878), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le violon avec Habeneck et la composition avec Halévy. Il obtint le 1er Prix de violon en 1838 et le 2d Prix de Rome en 1842. Il joLire la suite…. Il y aura dans ce dernier ouvrage un rôle pour Mlle GalbyGalby, ClaraClaire Dennery dite Clara Galby ( ? – ?), danseuse. Elle débuta à l’Opéra de Paris et se produisit dans la première Willi de Gisèle à Londres en mars 1843 et au Théâtre de Drury Lane en 1844. Puis elle se produisit à Marseille et à Madrid avant de retourner à l’Opéra de Paris en 18Lire la suite…, l’excellente et très-gracieuse chorégraphe que nous avons applaudie déjà à la Porte-Saint-Martin et à l’Opéra.

Quelques jours après Rose et NarcisseRose et NarcisseRose et Narcisse, opéra-comique en un acte sur un livret de Charles Nuitter et de Louis-Alexandre Beaumont, mis en musique par Frédéric-Étienne Barbier, créé au Théâtre-Lyrique le 21 novembre 1855.Lire la suite…, le Théâtre-Lyrique nous a donné le Secret de l’oncle VincentSecret de l’oncle Vincent, LeLe Secret de l’oncle Vincent, opéra-comique en un acte sur un livret de Henri Boisseaux, mis en musique par Théodore de Lajarte, créé au Théâtre-Lyrique le 24 novembre 1855.Lire la suite…, un acte, par MM. Henri BoisseauxBoisseaux, Claude-Nicolas-HenriHenri Boisseaux (Dijon, 14 octobre 1820 – Paris, 20 novembre 1863), auteur dramatique et journaliste. Il collabora à des journaux et écrivit seul et en collaboration (d’Ennery, Scribe) des pièces de théâtres dont Les Trois Maupin (1858), Le Fléau de l’attelier (1862), des vaudevilles etLire la suite… et Théodore de LajarteLajarte, Theodore-Edouard Dufaure deThéodore-Édouard Dufaure de Lajarte (Bordeaux, 10 juillet 1826 – 20 juin 1890), compositeur et musicographe. Il étudia au Conservatoire de Paris la composition avec Aimé-Ambroise-Simon Leborne à partir de 1850. Son premier opéra-comique, Le Secret de l’oncle Vincent, fut suivi d’une dizaLire la suite…. Cette fois, c’était une véritable première représentation, et la presse s’y serait montrée au grand complet si le même soir elle ne se fût partagée entre le drame de M. Jules de Prémaray et le début de Mlle Henrion, dans le Domino noirDomino noir, LeLe Domino noir, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe, mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber, créé à l’Opéra-Comique le 2 décembre 1837.Lire la suite…, à l’Opéra-Comique. Le Secret de l’oncle VincentSecret de l’oncle Vincent, LeLe Secret de l’oncle Vincent, opéra-comique en un acte sur un livret de Henri Boisseaux, mis en musique par Théodore de Lajarte, créé au Théâtre-Lyrique le 24 novembre 1855.Lire la suite… est joué par deux personnages seulement, mais la partition n’en a pas moins une très-grande importance par la quantité des morceaux qu’elle renferme et par leur développement. Je m’attendais à des ariettes, à de petits couplets, et j’ai entendu de grands airs, de véritables cavatines, des scènes très-dramatiques accompagnées par des éclats de trombones et des roulements de timbales. Voici en peu de mots l’analyse du libretto : Marcel, ouvrier ciseleur, s’en va trouver l’oncle Vincent, un vieux podagre, avare et brutal, que ses infirmités retiennent dans la coulisse, et lui demande la main de sa nièce Thérèse :

Thérèse qui n’a rien, Marcel pas davantage,

absolument comme Raimbaud et Alice ; mais Marcel est d’une autre trempe que le troubadour normand : il a ses deux bras, son activité, sa jeunesse, et il pense qu’avec tout cela on n’a pas besoin d’argent pour être heureux en mariage. L’oncle Vincent a accueilli la demande du jeune homme et n’y a mis qu’une seule condition : c’est qu’après la cérémonie, Marcel quitterait sa femme pour venir recevoir un secret important que le vieillard a à lui confier. En attendant que sonne minuit, l’heure fantastique fixée pour le rendez-vous, les deux époux se font mutuellement leurs petites confidences ; les commères du quartier ont bien essayé de jeter quelques éclaboussures sur le voile blanc de Thérèse, mais la franchise que met la jeune fille à avouer son amourette fugitive avec M. Polycarpe dissipe bien vite jusqu’au moindre soupçon de Marcel : il s’accuse à son tour d’avoir eu une fois dans sa vie du goût pour les fortes femmes : les petits verres de parfait amour que lui a versés madame Gervais ont troublé sa raison ; il promet d’effacer ce léger péché de jeunesse, et Thérèse pardonne. Puis elle prend un flambeau, souhaite le bonsoir à son époux et lui demande un baiser. Ce baiser est une invitation assez significative ; mais Marcel feint de ne pas la comprendre, ne voulant pas manquer à la parole qu’il a donnée à l’oncle Vincent. Et tandis que sa femme s’éloigne étonnée et chagrine, il se met à l’ouvrage, entonne le chant de l’ouvrier et marque le rhythme sur son enclume mignonne. Puis il regarde par le trou de la serrure et voit Thérèse agenouillée au pied de son lit ; le moment est favorable : il sort. Thérèse, inquiète de ne plus entendre le bruit du marteau, rentre dans l’atelier, et, n’y trouvant plus Marcel, elle s’imagine qu’il a été rejoindre madame Gervais. Un portier complètement ivre lui apporte un coffret ; elle le jette dans un coin et s’élance sur les traces de l’infidèle. Marcel, de retour de chez l’oncle Vincent, croit que l’oiseau s’est envolé, et le démon de la jalousie lui souffle à l’oreille le nom de M. Polycarpe. Thérèse rentre au logis : Marcel l’accable de reproches, brise une partie de son mobilier et emporte le reste. Vous oubliez ce coffret, lui dit Thérèse. — Qu’est-ce que ce coffret ? — Il m’a été apporté de la part de l’oncle Vincent. — Ouvrons-le : en voici la clef qu’il vient de me remettre lui-même. — Vous étiez donc chez l’oncle Vincent ? — Vous n’étiez donc pas chez M. Polycarpe ? — Après l’orage, le beau temps. Marcel et Thérèse trouvent dans le coffret le secret des brutalités et de l’avarice de l’oncle Vincent : il économisait pour payer les dettes que sa sœur lui avait laissées en mourant ; il gourmandait Thérèse à tout propos pour lui former le caractère, et il lui offre en dot huit mille francs en bons billets de banque. Allons remercier l’oncle Vincent, dit Thérèse. — Pas maintenant, répond Marcel en regardant très-amoureusement sa jolie compagne : demain… Et la toile tombe sur cette seconde moitié d’une première nuit des noces.

Les scènes un peu grivoises de ce petit acte ont été très-finement traitées par l’auteur, et la susceptibilité du public n’a pas été effarouchée un seul instant.

M. MeilletMeillet, Auguste Alphonse EdmondAuguste-Alphonse-Edmond Meillet (Nevers, 7 avril 1828 – Veules/ Seine-Inférieure, 31 août 1871), baryton. Il étudia au Conservatoire de Paris, et fut engagé à l’Opéra de 1848 à 1851. Il fut dans la troupe du Théâtre-Lyrique de 1851 à 1861 sauf pour la saison 1852/53 où il chanta à l’OpLire la suite…, qui, malgré un enrouement très-prononcé, a parfaitement chanté le rôle de Marcel, nous a annoncé que le Secret de l’oncle Vincent Secret de l’oncle Vincent, LeLe Secret de l’oncle Vincent, opéra-comique en un acte sur un livret de Henri Boisseaux, mis en musique par Théodore de Lajarte, créé au Théâtre-Lyrique le 24 novembre 1855.Lire la suite…était le premier ouvrage lyrique de M. Théodore de LajarteLajarte, Theodore-Edouard Dufaure deThéodore-Édouard Dufaure de Lajarte (Bordeaux, 10 juillet 1826 – 20 juin 1890), compositeur et musicographe. Il étudia au Conservatoire de Paris la composition avec Aimé-Ambroise-Simon Leborne à partir de 1850. Son premier opéra-comique, Le Secret de l’oncle Vincent, fut suivi d’une dizaLire la suite…. Nous ne serons pas trop sévère envers un jeune musicien qui débute, mais nous conseillerons à M. de LajarteLajarte, Theodore-Edouard Dufaure deThéodore-Édouard Dufaure de Lajarte (Bordeaux, 10 juillet 1826 – 20 juin 1890), compositeur et musicographe. Il étudia au Conservatoire de Paris la composition avec Aimé-Ambroise-Simon Leborne à partir de 1850. Son premier opéra-comique, Le Secret de l’oncle Vincent, fut suivi d’une dizaLire la suite… d’être un peu moins banal dans ses rhythmes et un peu plus sobre dans son instrumentation ; il a de temps en temps quelques jolies pensées mélodiques et il pourrait en tirer un meilleur parti. Son ouverture est mal ordonnée ; les motifs s’y succèdent avec trop de profusion, et la péroraison en est un peu longue et tout à fait vulgaire. Les couplets de Marcel ne manquent pas d’entrain ; son premier duo avec Thérèse est frais et gracieux ; il y a de très-jolies choses dans la romance qu’il chante ensuite, et l’andante du grand air de Thérèse, accompagné par des tenues de cor et des arpèges de clarinette, a beaucoup de charme et de sentiment. On a applaudi le poëte et le compositeur. Puisse ce petit ouvrage obtenir au boulevard du Temple le succès des Noces de Jeannette à l’Opéra-Comique !

Nous assistions, la semaine dernière, à un brillant concert donné par Mme RonconiRonconi, Giovannina dite ElguerraGiovannina Giannoni dite Elguera épouse Ronconi ( ? – ?), soprano. Elle épousa Giorgo Ronconi en 1837 et le suivit dans ses déplacements, chantant à ses côtés quand elle le pouvait. Elle se produisit plusieurs fois à Londres entre 1837 à 1847, à Vienne en 1844, Bordeaux en 1846, Berlin enLire la suite…, entourée de quelques-unes des célébrités artistiques du Théâtre-Italien d’autrefois : MM. TamburiniTamburini, AntonioAntonio Tamburini (Faenza/ Italie, 28 mars 1800 – Nice, 8 novembre 1876), baryton. Il créa en Italie plusieurs ouvrages de Donizetti : l’Ajo nell’imbarazzo (1824), Gianni di Calais (1828), Francesca di Foix (1831), Fausta (1832) et de Bellini : Il Pirata (1827), La Straniera (1829). Après Lire la suite…, GardoniGardoni, ItaloItalo Gardoni (Parme, 12 mars 1821 – Paris, 26 mars 1882), ténor. Élève d’Antonio di Cesari au Conservatoire de Parme, il débuta en 1840 dans le rôle-titre de Roberto Devereux (Donizetti) à Viadana près de Mantoue, puis chanta à Turin et à Berlin aux côtés du célèbre tenor Rubini daLire la suite…, Mmes FrezzoliniFrezzolini-Poggi, Erminia dite FrezzoliniErminia Frezzolini-Poggi, dite Frezzolini (Orvieto/ Italie 27 mars 1818 – Paris, 5 novembre 1884). Elle étudia avec son père, Giuseppe Frezzolini, créateur du rôle de Dulcamara de L’Elisir d’amore (Donizetti, 1832) et Domenico Ronconi avant de débuter en 1837 à Florence dans Beatrice di Lire la suite… et Ernesta GrisiGrisi, ErnestaErnesta Grisi (Visidina/Istrie, 28 juin 1819 – Saint-Jean près Genève, 20 mai 1899), mezzo-soprano. Sœur de la célèbre ballerine Carlotta Grisi et cousine germaine des cantatrices Giuditta Grisi et Giulia Grisi, elle connut une brève carrière qui débuta en 1836 dans le rôle d’Adalgisa danLire la suite…. La voix de Mme RonconiRonconi, Giovannina dite ElguerraGiovannina Giannoni dite Elguera épouse Ronconi ( ? – ?), soprano. Elle épousa Giorgo Ronconi en 1837 et le suivit dans ses déplacements, chantant à ses côtés quand elle le pouvait. Elle se produisit plusieurs fois à Londres entre 1837 à 1847, à Vienne en 1844, Bordeaux en 1846, Berlin enLire la suite… a beaucoup gagné en étendue et en flexibilité ; son timbre est toujours aussi harmonieux, aussi sympathique. Elle a chanté d’une manière très-remarquable la romance du Saule et la partie de soprano du quatuor de RigolettoRigolettoRigoletto, opéra en trois actes sur un livret en italien de Francesco Maria Piave, d’après Le Roi s’amuse de Victor Hugo, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre La Fenice de Venise le 11 mars 1851.Lire la suite…. Si le bruit du succès de Mme RonconiRonconi, Giovannina dite ElguerraGiovannina Giannoni dite Elguera épouse Ronconi ( ? – ?), soprano. Elle épousa Giorgo Ronconi en 1837 et le suivit dans ses déplacements, chantant à ses côtés quand elle le pouvait. Elle se produisit plusieurs fois à Londres entre 1837 à 1847, à Vienne en 1844, Bordeaux en 1846, Berlin enLire la suite… est arrivé, comme nous n’en doutons pas, jusqu’à M. CalzadoCalzado, ToribioToribio Calzado (Valladolid/Espagne, ? 1805 – ?), directeur. Il dirigea le Théâtre-Italien de Paris de 1855 à 1863 avec la collaboration de Giovanni Bottesini, qu’il nomma chef d’orchestre, et du ténor Lorenzo Salvi, qu’il nomma administrateur du théâtre. Il fit représenter de nombreux Lire la suite…, cet intelligent impresario doit être aux regrets de ne pas avoir offert à la charmante cantatrice un engagement qu’elle aurait accepté sans le soumettre à des conditions trop élevées.

Mme Ernesta GrisiGrisi, ErnestaErnesta Grisi (Visidina/Istrie, 28 juin 1819 – Saint-Jean près Genève, 20 mai 1899), mezzo-soprano. Sœur de la célèbre ballerine Carlotta Grisi et cousine germaine des cantatrices Giuditta Grisi et Giulia Grisi, elle connut une brève carrière qui débuta en 1836 dans le rôle d’Adalgisa danLire la suite… a fait apprécier dans la cavatine de Dona Caritéa [CariteaCaritea, regina di SpagnaCaritea, regina di Spagna, melodramma serio en deux actes sur un livret de Paolo Pola mis en musique par Saverio Mercadante et créé au Théâtre La Fenice de Venise le 21 février 1826.Lire la suite…, regina di SpagnaCaritea, regina di SpagnaCaritea, regina di Spagna, melodramma serio en deux actes sur un livret de Paolo Pola mis en musique par Saverio Mercadante et créé au Théâtre La Fenice de Venise le 21 février 1826.Lire la suite…] et dans la romance composée par M. de Bériot pour Mme Malibran la pureté de sa méthode et les belles notes de sa voix de contralto. TomburiniTamburini, AntonioAntonio Tamburini (Faenza/ Italie, 28 mars 1800 – Nice, 8 novembre 1876), baryton. Il créa en Italie plusieurs ouvrages de Donizetti : l’Ajo nell’imbarazzo (1824), Gianni di Calais (1828), Francesca di Foix (1831), Fausta (1832) et de Bellini : Il Pirata (1827), La Straniera (1829). Après Lire la suite… [Tamburini]Tamburini, AntonioAntonio Tamburini (Faenza/ Italie, 28 mars 1800 – Nice, 8 novembre 1876), baryton. Il créa en Italie plusieurs ouvrages de Donizetti : l’Ajo nell’imbarazzo (1824), Gianni di Calais (1828), Francesca di Foix (1831), Fausta (1832) et de Bellini : Il Pirata (1827), La Straniera (1829). Après Lire la suite… et GardoniGardoni, ItaloItalo Gardoni (Parme, 12 mars 1821 – Paris, 26 mars 1882), ténor. Élève d’Antonio di Cesari au Conservatoire de Parme, il débuta en 1840 dans le rôle-titre de Roberto Devereux (Donizetti) à Viadana près de Mantoue, puis chanta à Turin et à Berlin aux côtés du célèbre tenor Rubini daLire la suite… ont enlevé la salle en chantant le duo des marinariMarinari, LiLi Marinari, duo pour ténor et basse sur un texte de Carlo Pepoli mis en musique par Gioachino Rossini. C’est le dernier morceau du recueil, Soirées musicales : Collection de 8 Ariettes et 4 Duos italiens avec accompagnement de piano, publié par Troupenas, Paris, 1835.Lire la suite… de RossiniRossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite…, et le délicieux trio bouffe de Papatacci, du Turco in ItaliaTurco in ItaliaTurco in Italia, opera buffa en deux actes sur un livret de Felice Romani mis en musique par Gioachino Rossini et créé au Théâtre de La Scala de Milan le 14 août 1814.Lire la suite…, secondés par un baryton italien dont le nom m’échappe ; je ne sais pas au juste si c’est M. Monari ou M. ButturaButturaMonsieur Buttura (? – ?), baryton.Lire la suite…. Après la cavatine d’ErnaniErnaniErnani, opéra en quatre actes sur un livret de Francisco Maria Piave,d’après Hernani de Hugo, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre La Fenice de Venise le 9 Mars 1844 et au Théâtre-Italien à Paris le 6 janvier 1846.Lire la suite…, j’entendais dire tout autour de moi que Mme FrezzoliniFrezzolini-Poggi, Erminia dite FrezzoliniErminia Frezzolini-Poggi, dite Frezzolini (Orvieto/ Italie 27 mars 1818 – Paris, 5 novembre 1884). Elle étudia avec son père, Giuseppe Frezzolini, créateur du rôle de Dulcamara de L’Elisir d’amore (Donizetti, 1832) et Domenico Ronconi avant de débuter en 1837 à Florence dans Beatrice di Lire la suite… chante d’une manière incomparable ; qu’elle vocalise dans la perfection, qu’elle a du goût et du style : je ne suis pas de cet avis, et évidemment je dois avoir tort contre tout le monde.

Le jeune Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite… vient de nous faire ses adieux : il part pour l’Allemagne en compagnie de MM. MaurinMaurin, Jean-PierreJean-Pierre Maurin (Avignon, 14 février 1822 – Paris, 16 mars 1894), violoniste. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Guérin, Baillot et Habeneck et obtint un premier prix de violon en 1843. Il fut engagé dans l’orchestre de l’Opéra-Comique et en 1848 dans celui des Concerts du ConserLire la suite…, MasMas, Joseph-Louis-MarieJoseph-Louis-Marie Mas (Castelnaudray, 4 novembre 1820 – Paris, 13 octobre 1896), altiste. Il étudia le violon au Conservatoire de Paris et obtint un deuxième prix en 1840. Il fut engagé dans l’orchestre du Théâtre-Italien et Chevillard l’engagea en 1852 dans la Société des derniers quaLire la suite…, SabatierSabatier, Jean-BaptisteIl tint la partie de second violon de la societe des derniers quatuors de Maurin-Chevillard.Lire la suite… et ChevillardChevillard, Pierre-Francois-AlexandrePierre-François-Alexandre Chevillard (Anvers, 15 janvier 1811 – Paris, 20 décembre 1877), violoncelliste. Il étudia au Conservatoire avec Louis Norblin et obtint un premier prix de violoncelle en 1827. En 1831, il fut engagé dans l’orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire et lLire la suite…. Ces éminents artistes avaient réuni la semaine dernière dans la salle Herz un auditoire d’élite ; le nom de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite… figurait seul sur le programme : le culte qu’ils professent pour les œuvres de l’immortel symphoniste se devine au fini de l’exécution, au sentiment et à la verve qu’ils déploient dans l’interprétation de ces pages sublimes, originales et compliquées de si périlleuses difficultés. La prière du quatuor en la mineur, Chant de reconnaissance adressé à la Divinité, a produit un effet indescriptible. Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite…, secondé par MM. MaurinMaurin, Jean-PierreJean-Pierre Maurin (Avignon, 14 février 1822 – Paris, 16 mars 1894), violoniste. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Guérin, Baillot et Habeneck et obtint un premier prix de violon en 1843. Il fut engagé dans l’orchestre de l’Opéra-Comique et en 1848 dans celui des Concerts du ConserLire la suite… et ChevillardChevillard, Pierre-Francois-AlexandrePierre-François-Alexandre Chevillard (Anvers, 15 janvier 1811 – Paris, 20 décembre 1877), violoncelliste. Il étudia au Conservatoire avec Louis Norblin et obtint un premier prix de violoncelle en 1827. En 1831, il fut engagé dans l’orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire et lLire la suite…, a dit en maître le grand trio que tous les musiciens connaissent et que tous ils admirent. Il est impossible d’avoir un doigté plus net, plus ferme et plus délicat. Le jeune virtuose jouait sur un magnifique piano de M. Xavier BoisselotBoisselot, XavierXavier Boisselot (Montpellier, 3 décembre 1811 – Montpellier, 28 mars 1893), compositeur et facteur de piano. Après ses premières études à Marseille, il entra en 1830 au Conservatoire de musique de Paris d’abord dans la classe de Fétis puis dans celle de Lesueur. Il obtient le 1er Prix de RoLire la suite…, l’auteur de MosquitaMosquita la SorciereMosquita, la sorcière, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe et de Gustave Vaëz, mis en musique par Xavier Boisselot, créé au Théâtre-Lyrique le 27 septembre 1851.Lire la suite… et de Ne touchez pas à la reineNe Touchez pas a la ReineNe touchez pas à la Reine, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe et de Gustave Vaëz, mis en musique par Xavier Boisselot, créé à l’Opéra-comique le 16 janvier 1847.Lire la suite…, auquel l’importance de la fabrique qu’il dirige, et qui est en première ligne aujourd’hui, vient de mériter la croix de la Légion d’honneur au concours de l’Exposition universelle.

Mlle Henrion, premier prix du Conservatoire, vient de débuter avec succès à l’Opéra-Comique.