L’Athenæum français, 15 décembre 1855, p. 1082-1083 (article signé E. Reyer).

Chronique musicale.

Eglise Saint-Eustache : Messe de Sainte-Cécile composée par M. Charles GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…. —Théâtre-Lyrique : Le Secret de l’oncle VincentSecret de l’oncle Vincent, LeLe Secret de l’oncle Vincent, opéra-comique en un acte sur un livret de Henri Boisseaux, mis en musique par Théodore de Lajarte, créé au Théâtre-Lyrique le 24 novembre 1855.Lire la suite…, opéra-comique en un acte, paroles de M. Henri BoisseauxBoisseaux, Claude-Nicolas-HenriHenri Boisseaux (Dijon, 14 octobre 1820 – Paris, 20 novembre 1863), auteur dramatique et journaliste. Il collabora à des journaux et écrivit seul et en collaboration (d’Ennery, Scribe) des pièces de théâtres dont Les Trois Maupin (1858), Le Fléau de l’attelier (1862), des vaudevilles etLire la suite…, musique de M. Théodore de LajarteLajarte, Theodore-Edouard Dufaure deThéodore-Édouard Dufaure de Lajarte (Bordeaux, 10 juillet 1826 – 20 juin 1890), compositeur et musicographe. Il étudia au Conservatoire de Paris la composition avec Aimé-Ambroise-Simon Leborne à partir de 1850. Son premier opéra-comique, Le Secret de l’oncle Vincent, fut suivi d’une dizaLire la suite….


La messe de M. Charles GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… a été choisie cette année par l’Association des artistes musiciens pour être exécutée le jour de la Sainte-Cécile. Nous imitons les anciens dans bien des choses, mais nous ne les imitons pas assez dans le culte qu’ils rendaient à certains personnages célèbres à différents titres, honorés de leur vivant et placés après leur mort au rang des dieux ou des demi-dieux. L’usage d’élever des statues aux mortels illustres, très en vigueur à notre époque, est bien un reste des coutumes païennes, mais les fêtes commémoratives ont à peu près disparu, ou du moins n’ont pas lieu avec un éclat suffisant, avec une pompe assez digne. On cite les quelques musiciens qui vont une fois par année à Bonn, rendre hommage à la mémoire de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…, le jour de la naissance du grand symphoniste. Personne ne songe à se découvrir en passant sous le péristyle de l’Opéra, devant la statue de Rossini Rossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite…; l’auteur du BarbierBarbier de Séville, LeIl Barbiere di Siviglia (Le Barbier de Séville), opera buffa en 2 actes sur un livret de Cesare Sterbini, d’après Beaumarchais, mis en musique par Gioachino Rossini créé au Teatro Argentina à Rome le 20 février 1816. L’œuvre fut donnée à Paris pour la première fois au Théâtre-ItalienLire la suite…, de Guillaume Tell Guillaume TellGuillaume Tell, opéra en quatre actes sur un livret d’Etienne de Jouy et Hippolyte Bis, d’après Schiller, mis en musique par Gioachino Rossini, créé à l’Opéra de Paris le 3 aout 1829.Lire la suite…et de MoïseMoïse et PharaonMoïse et Pharaon, opéra en 4 actes sur un livret de Luigi Balocchi et Etienne de Jouy mis en musique par Gioachino Rossini, créé à l’Opéra de Paris le 26 mars 1827. Lire la suite… vit au milieu de nous et on le coudoie sans façon quand il se promène drapé dans sa gloire et dans sa misanthropie, sur le boulevard Italien. On s’est beaucoup moqué de son appréhension pour les chemins de fer qui le faisait voyager à petites journées dans sa berline ; on a décrit son parapluie et sa houppelande, mais on ne lui a pas donné la moindre sérénade, et l’Opéra n’a repris ni Guillaume TellGuillaume TellGuillaume Tell, opéra en quatre actes sur un livret d’Etienne de Jouy et Hippolyte Bis, d’après Schiller, mis en musique par Gioachino Rossini, créé à l’Opéra de Paris le 3 aout 1829.Lire la suite…, ni Le comte OryComte Ory, LeLe Comte Ory, opéra en deux actes sur un livret d’Eugène Scribe et Charles-Gaspard Delestre-Poirson mis en musique par Gioachino Rossini et créé à l’Opéra de Paris le 20 août 1828.Lire la suite…, ni MoïseMoïse et PharaonMoïse et Pharaon, opéra en 4 actes sur un livret de Luigi Balocchi et Etienne de Jouy mis en musique par Gioachino Rossini, créé à l’Opéra de Paris le 26 mars 1827. Lire la suite…. Quant à la patronne des musiciens, on l’honore par une messe, une simple messe chantée dans une église qui n’est pas une cathédrale, qui est à peine décorée, qui sous le rapport de la sonorité ne le cède en rien au palais de l’Industrie, que l’on se garde bien d’orner du plus petit calorifère, et qui peut contenir à peine deux ou trois mille dilettante.

Ces réflexions me sont venues en écoutant l’œuvre religieuse de M. Charles GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…, qui est une belle et savante composition que j’aurais voulu voir entourée d’une mise en scène splendide et exécutée au milieu d’un immense concours de fidèles. Je déplore tous les jours l’oubli dans lequel on laisse la Nonne sanglanteNonne sanglante, LaLa Nonne sanglante, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe et de Germain Delavigne mis en musique par Charles Gounod, créé à l’Opéra de Paris le 18 octobre 1854.Lire la suite… et SaphoSaphoSapho, opéra en trois actes sur un livret d’Émile Augier, mis en musique par Charles Gounod, créé à l’Opéra de Paris le 16 avril 1851.Lire la suite…, deux des plus belles partitions de ce temps-ci, et je rends justice plus que personne aux brillantes qualités dramatiques du talent de M. Gounod Gounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…; mais je le crois destiné à réussir bien mieux à l’Église qu’au Théâtre ; son style se pliera difficilement aux exigences du public d’aujourd’hui, et il pénétrera plus difficilement encore le secret que possèdent certains compositeurs de flatter le goût et les caprices de la multitude. On a beau être plus voltairien que VoltaireVoltaire, François-MarieFrançois-Marie Arouet, dit Voltaire, (Paris, 21 novembre 1694 – Paris, 30 mai 1778), écrivain et philosophe. Chef de file du parti philosophique, il est le plus célèbre porte-parole de la philosophie des Lumières. Anticlérical mais déiste, il dénonça dans son Dictionnaire Philosophique leLire la suite… lui-même, du moment qu’on met le pied dans une église, on éprouve une sorte de recueillement qui prédispose à l’attention ; on peut ne pas toucher au goupillon du donneur d’eau bénite, mais on ne tire pas sa lorgnette de son étui ; on ne cherche pas le numéro de sa stalle, et on ne lit pas, comme au spectacle, le petit journal que vous a octroyé obligeamment la griffe d’une ouvreuse ; on a pu oublier quelques détails du poëme, mais on en connaît d’avance l’exposition, le milieu et le dénoûment ; on sait bien que la traduction musicale du drame religieux repousse tout ce qui peut ressembler à un pont-neuf, à une ariette ou à une polka, et il faudrait ne jamais avoir entendu parler du concile de Trente, du pape Marcel et de PalestrinaPalestrina, Giovanni Pierluigi daGiovanni Pierluigi da Palestrina (Palestrina ?, 1525 [1526 ?] – Rome, 2 février 1594), compositeur. Il fut admis dans la maîtrise de Sainte-Marie-Majeure à Rome. En 1544, il fut nommé organiste de la cathédrale de Palestrina. En 1551, il fut d’abord maître de chant de la chapelle Giulia Lire la suite…, pour s’imaginer que le compositeur a écrit son œuvre sur le texte mélodique d’une chanson grivoise : Missa ad imitationem modulorum : J’ai parcouru tous ces boccages, ou quand Madelon s’en va seulette. Un compositeur qui, comme M. Charles GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…, a des tendances très-élevées, l’amour du beau et l’horreur du vulgaire, et qui a fait en même temps des études spéciales, a donc plus de chances de se faire écouter et d’être apprécié à l’Église qu’au Théâtre. Il a affaire à un auditoire sinon plus savant, du moins plus recueilli, et dont l’attention n’est pas distraite à chaque instant par une foule d’incidents étrangers à la chose principale. Il est bien entendu qu’en raisonnant ainsi je me place au point de vue de l’époque actuelle, où le flonflon triomphe, sans même avoir besoin de passer par le gosier d’une cantatrice à la mode. Jadis on allait dans les théâtres lyriques pour y entendre de la musique, principalement ; aujourd’hui la musique marche en troisième ou quatrième ligne, et encore faut-il qu’elle soit vive, légère, facile et un peu connue ; elle vient après l’artiste qui joue le rôle important, après le poëme et souvent après les décors. Il n’en est pas encore ainsi à l’église et au concert (je parle des concerts sérieux) ; aussi les compositeurs que le public n’acclame pas parce qu’ils ne flattent pas ses manies, les compositeurs qui n’entrent pas chez un directeur de théâtre comme les spéculateurs entrent chez un agent de change, tendent-ils à se réfugier de plus en plus dans le domaine de la symphonie et de la musique religieuse, sanctuaire où les Philistins et les profanes sont en petit nombre, et évitent de montrer avec une sorte de cynisme le bout de leurs longues oreilles. Là le profit n’est pas grand ; mais rarement la fortune et la gloire marchent de pair, et les exceptions que l’on pourrait me citer confirment la règle.

J’ai une vive sympathie pour le talent de M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…, et je suis heureux d’avoir une nouvelle occasion de l’écrire : il y a dans sa nouvelle œuvre des beautés de premier ordre, beaucoup d’onction dans la mélodie, une grande pureté de forme, un sentiment religieux extrêmement remarquable dans le chant et dans l’orchestre ; je lui pardonne même ses coups de grosse caisse en faveur de l’intention ; il s’est servi des instruments comme d’un élément dramatique dans le Credo : judicare vivos et mortuos ; il l’a employé comme un instrument belliqueux dans le Sanctus : Sanctus, Sanctus, Deus Sabaoth ! le Dieu des armées. Des voix d’anges, accompagnées par des tremolo de violons à l’aigu, chantent la première strophe du Gloria, in excelsis ; puis les louanges du Très-Haut éclatent en un tutti formidable ; 1’Agnus Dei est une touchante pastorale, pleine de tendresse et de chasteté : le hautbois y mêle ses notes plaintives au chant suppliant du miserere ; j’ai remarqué dans le Kyrie le dessin continu exécuté par les premiers violons, et comme seule critique je demanderai très-timidement à M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… s’il n’a pas un peu abusé, en général, de la même cadence plagale ; l’Offertoire est un beau morceau pour orchestre seul ; la messe est presque entièrement écrite avec accompagnement d’orgue obligé ; je ne sais pas si M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… est de mon avis, mais je trouve qu’il est fort difficile d’obtenir une très-grande justesse dans la combinaison de l’orgue et des instruments à vent. Je suis parti un peu avant la fin, et je n’ai pas entendu le Domine salvum, dans lequel, m’a-t-on dit, le compositeur a fort habilement écrit, en contre-point, une marche militaire sur le texte du plain-chant. C’est une innovation qui, pour n’être pas du goût de tout le monde, n’en est pas moins remarquable. MM. TilmantTilmant, Theophile-AlexandreThéophile-Alexandre Tilmant, dit Tilmant aîné (Valenciennes, 9 juillet 1799 – Asnières, 7 mai 1878), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire avec Rodolphe Kreutzer et obtint un 1er  Prix de violon en 1819. Il fut un des cofondateurs de la Société des concerts du ConserLire la suite… et GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… dirigeaient l’orchestre et les voix ; les soli ont été chantés par Mlle Marie DussyDussy, MarieMarie Cotteret, dite Dussy (Lyon, 19 août 1828 – Nice, ? mars 1907), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris où elle obtint un deuxième prix d’opéra-comique en 1850, puis débuta l’année suivante à l’Opéra, où elle se produisit jusqu’en 1859. Elle y créa entre autres Le MLire la suite… de l’Opéra, MM. JourdanJourdan, Pierre-MariusPierre-Marius Jourdan (Marseille 28 octobre 1823 – Bruxelles, entre le 1er et le 9 février 1879), ténor. Il fit ses études au Conservatoire de Paris qu’il termina en 1845 avec un 1er prix de chant.  Il débuta à l’Opéra-Comique dans Zemire et Azor (Grétry) en 1846 et y resta jusqu’en 18Lire la suite… et BussineBussine, Prosper-AlphonseProsper-Alphonse Bussine (Paris, 22 septembre 1821 – Paris, 22 janvier 1881), baryton. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Manuel Garcia et Mme Moreau-Sainti et obtint les premiers prix de chant et d’opéra-comique en 1845. Il débuta à l’Opéra-Comique en décembre 1845 dans le rôle du Lire la suite… de l’Opéra-Comique.

On a joué la semaine dernière, au Théâtre-Lyrique, un petit acte assez guilleret, intitulé le Secret de l’oncle VincentSecret de l’oncle Vincent, LeLe Secret de l’oncle Vincent, opéra-comique en un acte sur un livret de Henri Boisseaux, mis en musique par Théodore de Lajarte, créé au Théâtre-Lyrique le 24 novembre 1855.Lire la suite…, et dont quelques scènes rappellent les Noces de JeannetteNoces de Jeannette, LesLes Noces de Jeannette, opéra-comique en un acte sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier, mis en musique par Victor Massé, créé à l’Opéra-Comique le 4 février 1853.Lire la suite…. C’est le début au théâtre de deux jeunes auteurs : MM. Henri BoisseauxBoisseaux, Claude-Nicolas-HenriHenri Boisseaux (Dijon, 14 octobre 1820 – Paris, 20 novembre 1863), auteur dramatique et journaliste. Il collabora à des journaux et écrivit seul et en collaboration (d’Ennery, Scribe) des pièces de théâtres dont Les Trois Maupin (1858), Le Fléau de l’attelier (1862), des vaudevilles etLire la suite… et Théodore de LajarteLajarte, Theodore-Edouard Dufaure deThéodore-Édouard Dufaure de Lajarte (Bordeaux, 10 juillet 1826 – 20 juin 1890), compositeur et musicographe. Il étudia au Conservatoire de Paris la composition avec Aimé-Ambroise-Simon Leborne à partir de 1850. Son premier opéra-comique, Le Secret de l’oncle Vincent, fut suivi d’une dizaLire la suite…. Le poëme est mieux écrit que ne le sont ordinairement les livrets d’opéra-comique ; la musique a paru agréable à la majorité du public, et c’est le seul éloge que j’en puisse faire : on a applaudi surtout les couplets de Marcel et l’andanteNonne sanglante, LaLa Nonne sanglante, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe et de Germain Delavigne mis en musique par Charles Gounod, créé à l’Opéra de Paris le 18 octobre 1854.Lire la suite… du grand air de Thérèse. Marcel et Thérèse sont deux jeunes époux qui passent à se quereller la première moitié de leur première nuit de noces ; la réconciliation a lieu au dénoûment, et la toile baisse pudiquement sur l’introduction du deuxième chapitre de ce roman d’amour, dont certains passages un peu égrillards sont tempérés par une pointe de sensibilité et un bout de morale. Je crois inutile de parler d’un lever de rideau ayant pour titre Rose et NarcisseRose et NarcisseRose et Narcisse, opéra-comique en un acte sur un livret de Charles Nuitter et de Louis-Alexandre Beaumont, mis en musique par Frédéric-Étienne Barbier, créé au Théâtre-Lyrique le 21 novembre 1855.Lire la suite…, qui se cache dans le coin le plus obscur de l’affiche ; à la place qu’y occupaient naguère A ClichyÀ ClichyÀ Clichy, opéra-comique en un acte sur un livret d’Adolphe d’Ennery et de Pierre-Eugène Grangé, mis en musique par Adolphe Adam, créé au Théâtre-Lyrique de Paris le 24 décembre 1854.Lire la suite…, de M. AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite…, Dans les vignesDans les VignesDans les vignes, opéra-comique en un acte sur un livret de Léon Brunswick et d’Arthur de Beauplan, mis en musique par Antoine-Louis Clapisson, créé au Théâtre-Lyrique le 31 décembre 1854.Lire la suite…, de M. ClapissonClapisson, Antoine-LouisAntoine-Louis Clapisson (Naples, 5 septembre 1808 – Paris, 19 mars 1866), compositeur. Il étudia le violon d’abord à Bordeaux puis avec Habeneck au Conservatoire de Paris. En 1832 il fut engagé comme violoniste au Théâtre-Italien et composa à partir de 1839 de nombreuses romances dont certLire la suite…, et l’InconsolableSecret de l’oncle Vincent, LeLe Secret de l’oncle Vincent, opéra-comique en un acte sur un livret de Henri Boisseaux, mis en musique par Théodore de Lajarte, créé au Théâtre-Lyrique le 24 novembre 1855.Lire la suite…, de M. Alberti. Je me permettrai pourtant, à ce sujet, de faire observer à M. PellegrinPellegrin, PierrePierre Pellegrin, (Carcassonne, 30 avril 1794 – Toulon, 25 juin 1877), directeur. Il fut directeur du Grand-Théâtre de Toulon de 1833-36, de 1838-44, et de 1846-47. Après avoir dirigé le Théâtre du Gymnase à Marseille, il fut nommé directeur du Grand-Théâtre de Marseille du 21 Novembre 184Lire la suite… que le Théâtre-Lyrique n’est pas obligé, parce que sa mission est de favoriser les jeunes compositeurs, d’accueillir certaines productions tellement infimes qu’elles ne seraient même pas trouvées dignes d’être représentées sur la scène des Folies-Nouvelles ou des Bouffes-Parisiens. La pièce en trois actes de MM. ClapissonClapisson, Antoine-LouisAntoine-Louis Clapisson (Naples, 5 septembre 1808 – Paris, 19 mars 1866), compositeur. Il étudia le violon d’abord à Bordeaux puis avec Habeneck au Conservatoire de Paris. En 1832 il fut engagé comme violoniste au Théâtre-Italien et composa à partir de 1839 de nombreuses romances dont certLire la suite… et Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite…, dans laquelle Mme Miolan-CarvalhoMiolan-Carvalho, Marie-CarolineMarie-Caroline Félix-Miolan épouse Calvalho (Marseille, 31 décembre 1827 – Paris, 10 juillet 1895), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris avec Duprez et obtint le 1er prix de chant en 1847. Elle débuta à l’Opéra-Comique en Mai 1850 dans L’Ambassadrice (Auber). Elle participa à Lire la suite… doit faire son entrée au Théâtre-Lyrique, est annoncée pour les premiers jours du mois prochain. Il n’est plus question du grand opéra de MM. MéryMéry, Francois-Joseph-Pierre-AndréFrançois-Joseph-Pierre-André Méry (Les Aygalades près de Marseille, 21 janvier 1798 – Paris, 17 juin 1866), écrivain. Il étudia le droit à Aix-en-Provence avant de fonder le périodique Le Phocéen en 1820 et plus tard La Méditerranée. En 1824, il vint à Paris et collabora au journal Le Lire la suite… et Félicien DavidDavid, Félicien-CésarCésar-Félicien David (Cadenet, 13 avril 1810 – St Germain-en-Laye 29 aout 1876), compositeur. Orphelin à cinq ans, après des études à la maîtrise de la cathédrale St.-Sauveur d’Aix-en-Provence et au collège St.-Louis d’Aix, il entra en 1830 au Conservatoire de Paris dans la classe d’HLire la suite…, mais on parle beaucoup de la reprise du SolitaireSolitaire, LeLe Solitaire, opéra-comique en trois actes sur un livret Eugène de Planard, mis en musique par Michel Carafa, créé à l’Opéra-Comique le 17 août 1822. Il fut repris au Théâtre-Lyrique le 14 décembre 1855.Lire la suite…, de la grande joie de M. CarafaCarafa, Michel (Michele Enrico Francesco Vincenzo AloisioMichel-Henri-François-Vincent-Aloys-Paul Carafa de Colobrano, dit Michel Carafa (Naples, 17 novembre 1787 – Paris, 26 juillet 1872). Second fils du prince de Colobrano et duc d’Alvita, il étudia la musique à Naples puis de 1806 à 1808 à Paris, auprès de Luigi Cherubini et Frédéric KalkenLire la suite… et de la résurrection de M. d’ArlincourtArlincourt, Charles Victor Prevot Vicomte d’Charles-Victor Prévost d’Arlincourt (château de Mérantais près de Versailles, 26 septembre 1788 – Paris, 22 janvier 1856), écrivain. Fils d’un fermier général guillotiné sous la Révolution, il fut nommé écuyer de Madame Mère par Napoléon puis intendant de l’armée d’Espagne. PLire la suite….

Mlle Henrion, élève du Conservatoire, vient de débuter à l’Opéra-Comique dans le Domino NoirDomino noir, LeLe Domino noir, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe, mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber, créé à l’Opéra-Comique le 2 décembre 1837.Lire la suite…. Cette jeune personne joue avec beaucoup de naturel et de distinction ; sa voix est harmonieuse, flexible, d’un timbre très-sympathique, mais elle manque un peu d’étendue. Je voudrais pouvoir citer le nom de son professeur : elle a une excellente méthode.