L’Athenæum français, 26 mai 1855, p. 440-442 (article signé E. Reyer).

Théâtres. – chronique musicale.

Théâtre-Lyrique. Jaguarita l’IndienneJaguarita l’IndienneJaguarita l’Indienne, opéra-comique en un acte sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven, mis en musique par Fromental Halévy et créé au Théâtre-Lyrique le 14 mai 1855.Lire la suite…, opéra-comique en trois actes, paroles de MM. de LeuwenLeuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite… [Leuven]Leuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite… et Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite…, musique de M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite…. — Société Sainte-Cécile.


J’aime à voir deux hommes célèbres comme MM. de LeuwenLeuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite… et de Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite… mettre en commun leur esprit, leur savoir et leur vieille expérience de la scène ; je trouve piquant qu’un lettré tel que M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite…, un secrétaire perpétuel de l’Académie, un littérateur parmi les musiciens ait pu écrire une mélodie charmante sur ces paroles :

La dent de la panthère,

Le ventre du boa,

La flèche meurtrière,

Tel est le sort qu’on a

dans la grotte, où nous entrerons bientôt avec le major hollandais Hector Van Tromp, héros élevé par sa tante Anastasie dans la crainte des flèches empoisonnées et l’amour des tulipes. Ce quatrain doit devenir aussi fameux que celui de M. de Saint-Aulairede Sainte-Aulaire, François-Joseph de BeaupoilFrançois-Joseph de Beaupoil de Sainte-Aulaire (Château de Bary/ Limousin, 6 septembre 1643 – Paris, 17 décembre 1742), académicien. Après une brillante carrière dans l’armée où il fut lieutenant-général, il se retira à Paris où il orna les salons littéraires. Il a écrit de nombreusLire la suite… [Sainte-Aulaire]de Sainte-Aulaire, François-Joseph de BeaupoilFrançois-Joseph de Beaupoil de Sainte-Aulaire (Château de Bary/ Limousin, 6 septembre 1643 – Paris, 17 décembre 1742), académicien. Après une brillante carrière dans l’armée où il fut lieutenant-général, il se retira à Paris où il orna les salons littéraires. Il a écrit de nombreusLire la suite… et conduire d’emblée M. de Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite… à l’Académie française. Je ne crois pas que ces vers soient de M. de LeuwenLeuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite…. M. de LeuwenLeuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite… est l’homme de la prose ; il a la raison et laisse la rime à son collaborateur. Tout absorbé que j’étais par la savante musique de M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite…, par la belle prestance de Mamma-Yambo et par les trémoussements de Jaguarita, déguisée en grisette du Prado, j’ai prêté peu d’attention au poëme ; mais je me souviens d’avoir vu s’agiter pêle-mêle sur la scène une très-grande quantité de soldats hollandais et de Peaux-Rouges. Puis est arrivé, porté sur un brancard, sous un dais de serge verte, le Grand Esprit des bois, que l’on a interrogé sur le sort de la pièce. — Et le Grand Esprit n’a pas répondu. Toute la peuplade des Anacotas s’est prosternée devant lui et de jeunes filles peu vêtues ont exécuté des danses sacrées autour de l’idole. Ce tableau m’a semblé avoir beaucoup de couleur, et si je ne craignais de tomber dans des banalités, dans des redites, je louerais l’habileté du metteur en scène, qui est M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite… lui-même, mais je le louerais pour ce tableau seulement, et ce n’est vraiment pas la peine de formuler un si mince éloge. Quand je parle de la couleur du tableau, je n’entends pas la couleur locale ; car dans cette scène comme dans bien d’autres je me suis cru en même temps avec des Indiens de Ceylan ou de Calcutta et des Pawnies ou des Delawares, voyageant tantôt avec Eugène Sue, tantôt avec CooperCooper, FenimoreFenimore Cooper (Burlington, New Jersey, 15 septembre 1789 – Cooperstown, New York, 14 septembre 1851), écrivain. Fils d’un juge et membre du Congrès des États-Unis, il fit une brève carrière dans la marine américaine qu’il abandonna en 1811 pour se marier et se consacrer à la littératLire la suite… ou le capitaine Mayne-ReidMayne-Reid, ThomasThomas Mayne-Reid (Ballyroney/ comté de Down, Irlande, 4 avril 1818 – Londres, 22 octobre 1883), écrivain. Après une jeunesse aventureuse en Amérique du Nord – il fut tour à tout trappeur en terre indienne, soldat dans la guerre du Texas (1840), journaliste à Philadelphie et capitaine des Lire la suite…. Le libretto affirme cependant que l’action se passe dans une colonie hollandaise du gouvernement de Surinam, avant ou après la paix d’Amiens, peu importe. Je ne m’explique pas bien alors la présence de sauvages Peaux-rouges, grands scalpeurs de chevelures, sur les bords de la rivière de Surinam, où se baignent les éléphants, et à une distance assez éloignée des Montagnes rocheuses. MM. de Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite… et LeuwenLeuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite… se sont laissés emporter par leur fantaisie, et ils ont confondu les pays et les races pour arriver à une plus grande puissance d’effet scénique. M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite…, qui ne se pique pas d’être en géographie de la force de Malte-BrunMalte-Brun, ConradConrad Malte-Brun (Thisted, Danemark, 12 août 1755 – Paris, 14 décembre 1826), géographe. Il publia avec Edme Mentelle La Géographie mathématique, physique et politique de toutes les parties du monde en seize volumes de 1803 à 1807. Son œuvre majeure, Précis de géographie universelle ou DLire la suite…, n’a pas relevé l’erreur ; peut-être dessinait-il les costumes pendant qu’on lui lisait la pièce. Si c’est lui qui a dessiné celui de Mme CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite…, je ne lui en fais pas mon compliment : je suis convaincu qu’il est de la plus complète inexactitude ; il a du moins le mérite de l’originalité. Jaguarita, la reine des Anacoutas [Anacotas], porte une espèce de plume-marabout roulée autour de son chignon, et faisant de loin l’effet d’un bonnet du matin ; une basquine guirlandée de rouge, un collier de corail, des bracelets de corail et une bande de peau de jaguar mise en sautoir comme le grand-cordon de la Légion d’honneur, une jupe de gaze blanche et des brodequins de satin blanc. Mme CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite…, ainsi accoutrée, ressemble plus qu’elle ne le croit sans doute à la Toinon si fêtée du Bijou perduBijou perdu, LeLe Bijou perdu, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Adolphe de Leuven et Philippe-Auguste-Alfred Pittaud de Forges mis en musique par Adolphe Adam et créé au Théâtre-Lyrique le 6 octobre 1853.Lire la suite…, et quand elle s’est avancée vers la rampe, le sourire sur les lèvres, le regard provoquant et les bras nus, j’ai cru qu’elle allait chanter l’air des Fraises. Elle a chanté bien mieux que cela en vérité. Ce n’est pas M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite… qui se préoccupe du public et qui cherche à faire de la musique facile ; il n’arrive pas au succès par le pont-neuf et se soucie médiocrement de faire tourner au profit de sa popularité la manivelle des orgues de Crémone. Il diffère en cela de M. Adolphe Adam, son collègue, ce qui n’empêche ces deux grands compositeurs de professer la plus sincère admiration l’un pour l’autre. Je suis de l’avis de bien des gens qui considèrent M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite… comme un musicien d’un immense talent et l’un de ceux dont l’école française s’honorera le plus dans l’avenir ; je n’ai pas besoin de rappeler ici les ouvrages de M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite…, dont plusieurs sont des chefs-d’œuvre. La mélodie de M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite… est plus ou moins heureuse, mais elle est toujours distinguée. Il charme souvent, il intéresse toujours ; ses accompagnements sont délicieux, son orchestration est admirablement travaillée, et dans les morceaux d’ensemble il groupe les voix avec une rare habileté. La première représentation d’un opéra de M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite… est depuis longtemps un événement, et lundi dernier la salle du Théâtre lyrique offrait un coup d’œil imposant et pittoresque : les plus riches et les plus fraîches toilettes s’étalaient dans les loges ; dans les couloirs, les illustrations de tout genre se coudoyaient ; toutes les célébrités de Paris étaient là. Le Théâtre lyrique, heureux de posséder une si brillante société, l’a retenue depuis sept heures du soir jusqu’à une heure du matin. Le FreyschützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite… [FreischützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…] ne dure guère que deux heures et demie, malgré d’assez longs entr’actes ; aussi cet opéra a-t-il l’inconvénient de ne pas remplir une soirée à lui tout seul, ce qui l’a condamné, au théâtre de l’Opéra, à servir de lever de rideau à bien des ballets en vogue. Le même sort attend sans doute Robin des BoisRobin des BoisRobin des bois, opéra-comique en trois actes sur un livret de Castil-Blaze et Thomas Sauvage avec la musique de Carl Maria von Weber créé au Théâtre de l’Odéon le 7 décembre 1824.Lire la suite… au théâtre du boulevard du Temple, en dépit des protestations énergiques et provençales du traducteur Castil-BlazeCastil-Blaze, Francois-Henri-JosephFrançois-Henri-Joseph Blaze dit Castil-Blaze (Cavaillon/Vaucluse, 1er décembre 1784 – Paris, 11 décembre 1857), critique musical, librettiste, traducteur et adaptateur. Il étudia d’abord la musique avec son père, avant de se rendre à Paris pour étudier le droit ; il devint l’un des premLire la suite…. JaguaritaJaguarita l’IndienneJaguarita l’Indienne, opéra-comique en un acte sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven, mis en musique par Fromental Halévy et créé au Théâtre-Lyrique le 14 mai 1855.Lire la suite… remplit donc toute la soirée et une partie de la matinée ; mais c’est bon pour une fois. Les règlements de police qui ne permettent pas à une représentation de se prolonger après minuit auraient rendu nécessaires quelques coupures ; heureusement que M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite…, qui sait faire grand, mais qui fait long quelquefois, est habitué à voir les ciseaux exercer leurs ravages à travers les feuillets de ses partitions : j’ai beaucoup entendu parler des mutilations qu’avait subies Le NababNabab, LeLe Nabab, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe et Henri de Saint-Georges mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra-Comique le 1er septembre 1853.Lire la suite… à l’Opéra-Comique. Il y a une certaine analogie entre le NababNabab, LeLe Nabab, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe et Henri de Saint-Georges mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra-Comique le 1er septembre 1853.Lire la suite… et JaguaritaJaguarita l’IndienneJaguarita l’Indienne, opéra-comique en un acte sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven, mis en musique par Fromental Halévy et créé au Théâtre-Lyrique le 14 mai 1855.Lire la suite…, bien que les deux livrets ne se ressemblent nullement ; mais les deux ouvrages sont colorés de la même manière et portent, dans plus d’une page, le cachet du même maître, tandis que l’auteur l’EclairEclair, L’L’Eclair, drame lyrique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et d’Eugène de Planard mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra-Comique le 30 décembre 1830.Lire la suite… et de la JuiveJuive, LaLa Juive, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 23 février 1835.Lire la suite… se reconnaît à peine dans le Juif ErrantJuif errant, LeLe Juif Errant, opéra en cinq actes, sur un livret d’Eugene Scribe et de Henri de Saint-Georges, d’après le roman de Sue, mis en musique par Fromental Halévy, créé à l’Opéra de Paris le 22 avril 1852.Lire la suite… et dans la Dame de Pique.Dame de Pique, LaLa Dame de pique, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra-Comique le 28 décembre 1850.Lire la suite… Je sais que quelques jeunes compositeurs n’ont pas vu d’un très-bon œil M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite… venir s’installer chez eux. — Il y a de jeunes compositeurs qui se croient chez eux au Théâtre-Lyrique ! — Mes jeunes et naïfs collègues s’imaginent donc que leurs noms, fussent-ils placés en vedette sur l’affiche, agiraient sur le public d’une manière attractive ? Ils ont donc la prétention de croire que Mme CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite… consentirait à mettre le prestige de son talent au service du premier venu ? Ce sont là des erreurs bien grandes. Il y a encore une chose que mes jeunes confrères ne me paraissent pas savoir du tout : c’est que les recettes du Théâtre-Lyrique n’ont pas récompensé jusqu’ici M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite… des soins qu’il a pris, des efforts qu’il a faits pour assurer la prospérité du théâtre : si l’on en croit des chiffres authentiques, les dépenses dépasseraient de beaucoup les recettes ; il est donc juste de laisser M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite… réparer le tort que lui a causé sa trop grande sympathie pour les jeunes compositeurs : l’Institut lui offre des garanties de succès à peu près certaines, et comme il ne se soucie pas de recommencer des expériences qui tournent au détriment de sa double réputation d’homme habile et de sa double caisse de directeur, quand il a besoin d’un musicien, il frappe à la porte de l’Institut.

Le Grand-Esprit n’a rien répondu quand on l’a consulté sur le sort de Jaguarita ; Jaguarita l’IndienneJaguarita l’Indienne, opéra-comique en un acte sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven, mis en musique par Fromental Halévy et créé au Théâtre-Lyrique le 14 mai 1855.Lire la suite…mais le Grand-Esprit est sujet à des absences comme tous les grands esprits : le public, ce public intelligent des premières représentations, ce juge sévère et redouté a pris la parole au nom du Manitou muet, et il a prédit à la pièce cent représentations au moins.

Je n’essayerai pas de raconter toutes les péripéties du grand drame indien de MM. de LeuwenLeuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite… et Saint-Georges Saint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite…; Jaguarita, amenée prisonnière dans le camp hollandais par l’espion Mamma-Yambo, séduit le capitaine Maurice, l’attire dans un traquenard, lui fait un bout de morale au sujet d’une jeune créole, sa cousine, qu’il est sur le point d’oublier, et finit par lui proposer de régner conjointement avec elle sur les farouches Anacotas. Le capitaine refuse un tel honneur : il renoncerait peut-être aux tulipes de son pays, mais jamais à la foi de ses pères ; cependant la main de Jaguarita est à ce prix. Les arcs se tendent ; mille flèches empoisonnées menacent la poitrine du héros : heureusement pour lui les Peaux-Rouges préludent au sacrifice par de copieuses libations : des tonnes d’eau de feu sont défoncées, et l’ivresse engourdit bientôt les membres des cannibales ; cela donne aux soldats hollandais le temps d’arriver, de tomber à l’improviste sur les Anacotas et de délivrer le prisonnier. La reine a trahi ses sujets, mais elle a sauvé son amant : touché de tant de dévouement et de tant d’amour, Maurice épouse Jaguarita sans conditions. L’action est égayée par le personnage drolatique du major Van Tromp, espèce de poltron à graines d’épinards, qui tue sans s’en douter le féroce Zam-Zam, dit le Grand-Serpent, et dans la bouche duquel M. de Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite… a placé le fameux quatrain que nous avons cité plus haut. Ce major rosé et joufflu, élevé dans un béguinage, porte un nom rendu célèbre par son aïeul dans le Nouveau-Monde, un nom redouté des Anacotas, trop peu clairvoyants pour apercevoir les longues oreilles qui passent sous la peau du lion. La peur donne à Van Tromp un accès de fièvre chaude, et dans son délire il chante :

Jamais les fils de la Hollande

N’ont su compter leurs ennemis ;

C’est lorsqu’ils sont morts qu’ils demandent

Combien sont-ils ? combien sont-ils !

Revenu à la raison, il fait des calembours et bondit d’une joie filiale, quand ses soldats lui crient : Major, voici votre tente. Le public a pris le plus vif intérêt aux évolutions de ce personnage, joué par l’acteur MeilletMeillet, Auguste Alphonse EdmondAuguste-Alphonse-Edmond Meillet (Nevers, 7 avril 1828 – Veules/ Seine-Inférieure, 31 août 1871), baryton. Il étudia au Conservatoire de Paris, et fut engagé à l’Opéra de 1848 à 1851. Il fut dans la troupe du Théâtre-Lyrique de 1851 à 1861 sauf pour la saison 1852/53 où il chanta à l’OpLire la suite… avec beaucoup de bonhomie et de naturel. JuncaJunca, Francois MarcelFrançois-Marcel Junca (Bayonne, vers 1818 – Lormes près de Corbigny/ Nièvre, 4 octobre 1878), basse. Il fit ses études à Toulon puis à Paris et débuta en 1838 à Metz. Il chanta en 1840/41 à Lyon et de 1850 à 1855 au Théâtre-Lyrique de Paris où il participa aux créations des œuvres sLire la suite… est admirablement costumé ; un léger accent marseillais trahit seul son origine méridionale : dans chacune de ses créations, on reconnaît en lui un artiste consciencieux, pour lequel les moindres détails de son art ont été l’objet d’une étude sérieuse et approfondie ; sa voix mâle et timbrée, sa belle prestance, l’ampleur de ses gestes, l’expression de son regard, tout cela fait de JuncaJunca, Francois MarcelFrançois-Marcel Junca (Bayonne, vers 1818 – Lormes près de Corbigny/ Nièvre, 4 octobre 1878), basse. Il fit ses études à Toulon puis à Paris et débuta en 1838 à Metz. Il chanta en 1840/41 à Lyon et de 1850 à 1855 au Théâtre-Lyrique de Paris où il participa aux créations des œuvres sLire la suite… un sujet précieux, un acteur hors ligne. L’étoile de Mme CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite… pâlit ; la hardiesse de sa vocalise n’étonne même plus, et c’est à peine si elle a pu recueillir quelques bravos dans un rôle destiné à mettre en relief toutes ses prétendues qualités, et qui n’est après tout qu’une périlleuse et interminable roulade. Voilà ce qui devait advenir tôt ou tard de cette immense renommée bâtie avec un peu trop de complaisance sur le vulgaire refrain d’une chansonnette.

Le ténor MonjauzeMonjauze, Jules SebastienJules-Sébastien Monjauze (Paris, 24 octobre 1825 – Meulan/ Yvelines, 8 septembre 1877), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Ponchard et se produisit d’abord comme acteur au Théâtre Français de Saint-Pétersbourg, puis à l’Odéon. Il débuta comme chanteur dans Jaguarita l’Lire la suite…, qui est passé de l’Odéon de la rive gauche à l’Odéon lyrique, en faisant halte à Saint-Pétersbourg, est un comédien fin, distingué et de bonne mine ; mais il a la voix un peu blanche, un peu grêle et d’une justesse qui ne nous a pas paru tout à fait irréprochable. Les plus indulgents assurent que le talent de M. MonjauzeMonjauze, Jules SebastienJules-Sébastien Monjauze (Paris, 24 octobre 1825 – Meulan/ Yvelines, 8 septembre 1877), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Ponchard et se produisit d’abord comme acteur au Théâtre Français de Saint-Pétersbourg, puis à l’Odéon. Il débuta comme chanteur dans Jaguarita l’Lire la suite… est susceptible de se perfectionner et de grandir au contact des grands maîtres : il atteindra ce résultat au Théâtre-Lyrique plus facilement que partout ailleurs.

Je citerai au nombre des morceaux les plus remarquables de la nouvelle partition de M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite…, l’ouverture, dans laquelle une vaporeuse et élégante mélodie, exécutée par les violons en sourdines, glisse légèrement à travers deux pédales de cor successives et continues ; des couplets franchement rhythmés chantés par Meillet Meillet, Auguste Alphonse EdmondAuguste-Alphonse-Edmond Meillet (Nevers, 7 avril 1828 – Veules/ Seine-Inférieure, 31 août 1871), baryton. Il étudia au Conservatoire de Paris, et fut engagé à l’Opéra de 1848 à 1851. Il fut dans la troupe du Théâtre-Lyrique de 1851 à 1861 sauf pour la saison 1852/53 où il chanta à l’OpLire la suite…; la romance du capitaine Maurice : C’est son portrait ; un chœur plein d’entrain et de verve ; l’air gentil colibri, et un beau final dont la mélodie principale a beaucoup d’ampleur et cette élégance particulière aux inspirations de M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite…. Voilà pour le premier acte. Au second, on applaudit le chœur des soldats hollandais, de très-jolis airs de danse, le chœur des jeunes filles et un duo d’amour entre Jaguarita et son amant. Je mentionnerais aussi les couplets que chante Mme CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite…, accompagnés par la flûte et le triangle, n’était le fâcheux effet produit par des fioritures d’un goût équivoque, qui assurément ont été imposées à M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite… par une volonté que sa galanterie n’a pas su combattre. JuncaJunca, Francois MarcelFrançois-Marcel Junca (Bayonne, vers 1818 – Lormes près de Corbigny/ Nièvre, 4 octobre 1878), basse. Il fit ses études à Toulon puis à Paris et débuta en 1838 à Metz. Il chanta en 1840/41 à Lyon et de 1850 à 1855 au Théâtre-Lyrique de Paris où il participa aux créations des œuvres sLire la suite… chante au commencement du troisième acte une mélodie large, expressive et d’un beau caractère : un hymne sauvage à la liberté ; la scène du grand Manitou est admirablement réussie ; le chant syllabique des femmes ; les accents mâles et féroces des Peaux-Rouges, l’intéressant travail de l’orchestre, les notes argentines des timbres, tout cela forme un ensemble saisissant, plein de couleur et d’originalité. La harpe et le hautbois se marient agréablement dans l’accompagnement de l’air mélancolique chanté par M. Montjauze Monjauze, Jules SebastienJules-Sébastien Monjauze (Paris, 24 octobre 1825 – Meulan/ Yvelines, 8 septembre 1877), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Ponchard et se produisit d’abord comme acteur au Théâtre Français de Saint-Pétersbourg, puis à l’Odéon. Il débuta comme chanteur dans Jaguarita l’Lire la suite…; Mme CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite… rentre en scène sur une gracieuse ritournelle de violoncelle : arrive un grand duo tragique qui se termine par des vocalises ! toujours des vocalises :

Je veux mourir avec toi !….

Landerinette, landerinette.

La belle phrase si applaudie au final du premier acte est reproduite à la fin du troisième et accueillie par les mêmes applaudissements.

Ce n’est pas par la beauté des décors, par la richesse des costumes ni par le luxe de la mise en scène, que M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite… a fêté la bienvenue de M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite… au troisième théâtre lyrique ; nous ajouterons avec plaisir que ce n’est pas non plus par la recrudescence de la claque.

— Les concerts donnés tous les dimanches au Jardin d’Hiver par la société Sainte-Cécile sont très-suivis. L’orchestre est passé des mains de M. BarbereauBarbereau, Auguste-Mathurin-BalthazarAuguste-Mathurin-Balthazar Barbereau (Paris, 14 novembre 1799 – Paris, 16 juillet 1879), violoniste, chef d’orchestre et compositeur. Il fit des études de violon et de composition au Conservatoire de Paris où il obtint un 2eme prix de violon en 1813, un 1er prix de contrepoint et fugue en 1819Lire la suite… dans celles de M. Muratet Muratet, Édouard-CharlesÉdouard-Charles Muratet (Paris, 17 janvier 1812 – ?), chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire et obtint un premier prix de solfège en 1826. Il fut nommé sous-chef d’orchestre des Concerts Pasdeloup et directeur de l’Harmonie de Montmartre. Il dirigea les concerts de la Société SaiLire la suite…; c’est le seul changement qui ait eu lieu dans le trajet de la Chaussée-d’Antin aux Champs-Élysées.