Le Courrier de Paris, 14 juillet 1857, [p. 1-2] (article signé E. Reyer).

Revue musicale.


J’ai profité des doux loisirs que nous font en ce moment les théâtres lyriques pour aller assister au concours d’orphéons ouvert à Bordeaux, le dimanche 28 juin 1857, entre les orphéons et les sociétés chorales du département de la Gironde et des autres départemens. De Paris à Bordeaux, le trajet est sans doute fort agréable, quand on met à le faire un peu plus de quinze ou seize heures, et que, par conséquent, on ne le fait pas en chemin de fer ; mais aujourd’hui les diligences, les maîtres de poste, les auberges, les relais et les tables d’hôte ayant disparu aux coups de sifflet de la locomotive, on n’est pas libre de choisir, et il m’a fallu subir le seul moyen de transport que notre époque anti-poétique met à la disposition du commun des voyageurs, je pourrais bien dire du commun des martyrs. Placé par un heureux hasard, dans l’angle le plus recherché d’un compartiment de première classe, je surprenais de temps en temps les œillades de convoitise que me lançaient mes compagnons d’infortune, avec lesquels je me serais bien gardé d’échanger une seule parole, parce que ce n’est pas l’usage. Puis, je cherchais des distractions au dehors : j’aspirais à longs traits une poussière brûlante, des bouffées de vapeur me caressaient le visage, je comptais, en les voyant paraître et disparaître, les arbres de la route, et quand j’apercevais quelque site pittoresque, un château, une ruine, un village sur une colline, un petit bois au fond d’un vallon, aussitôt le terrain s’abaissait, le convoi glissait entre deux talus ou s’engageait dans un tunnel. Pendant toute la durée de l’éclipse, le feu de nos cigares se détachant en points rouges et lumineux,

Eclairait seul l’horreur de cette nuit profonde.

En diligence, le sommeil vient tout naturellement ; en chemin de fer, il est le résultat de l’ennui et de la fatigue, et encore ne vient-il pas toujours quand on en a besoin et qu’on l’appelle. A peine est-on assoupi, un homme siffle, la machine s’arrête haletante, les rails grincent, les ressorts craquent, une secousse vous réveille et vous force à changer de position : vous pouvez regarder à gauche ou à droite, et alors vous contemplez à votre aise, pendant cinq ou dix minutes, une petite maison blanche ornée d’un jardin, d’une horloge, d’un auvent, d’un uniforme à galons argentés, d’une demi-douzaine de godets télégraphiques etc. Cela s’appelle une station ; c’est Ruffec, Chalais ou Luxé. Ce nom, on vous le corne aux oreilles, on ouvre la portière de votre wagon pour que vous l’entendiez mieux, et si vous êtes un homme méthodique, si surtout vous avez à écrire la relation de votre voyage, vous le chercherez sur le guide dont vous n’aurez pas manqué de vous munir et vous le marquerez d’une petite croix. Cela fait, vous découvrirez qu’il vous faudra dessiner encore dix, douze, quinze ou vingt petits signes du même genre avant d’arriver à votre destination, et cette découverte vous fera tomber dans une tristesse profonde.

Vous ne tarderez pas à vous apercevoir qu’à part les grandes stations, où il y a un buffet et où l’on dîne en quinze minutes, toutes les petites maisons devant lesquelles vous vous arrêterez sont construites sur le même modèle et offrent au voyageur curieux les mêmes émotions, le même intérêt. Cela augmentera votre tristesse, et vous ferez des efforts d’autant plus considérables pour vous endormir. Mais il y a cent à parier contre un que vous n’y parviendrez pas. D’ailleurs, à chaque instant un employé peut vous requérir de lui montrer votre billet, pour s’assurer qu’ayant pris une place de troisième, vous ne vous êtes pas fourré, par distraction, dans un wagon de première. Si vous songez à l’apparition possible de ce fonctionnaire, armé la nuit d’une lanterne, au moment où vous commencerez à sommeiller, vous aimerez autant rêver tout éveillé et attendre de pied ferme la venue du malencontreux visiteur. Comme dédommagement, si vous n’êtes pas charitable, vous jouirez de la mauvaise humeur de votre voisin qui s’éveillera en sursaut et fouillera dans toutes ses poches, et dans les vôtres peut-être, avant de trouver le petit morceau de carton justificatif qu’on le somme d’exhiber. Je ne parle pas des voyageurs qui montent, de ceux qui descendent, des nouveaux venus, et de ceux qui vous quittent. Ce va-et-vient de gens qu’on ne connaît pas, qu’on n’a jamais vus et qu’on ne reverra jamais, est le moindre inconvénient des voyages à la vapeur.

Maintenant, j’espère qu’on me permettra, en ma qualité de musicien, de mentionner un phénomène de physiologie musicale, que je n’ai pas du reste le mérite d’avoir constaté tout seul, et qui serait suffisant pour établir, à mes yeux, la supériorité de la diligence sur le chemin de fer : en diligence on peut composer, en chemin de fer c’est presque impossible.

Je sais un grand nombre de musiciens dont l’imagination est vivement excitée par l’action de la voiture, le bruit des roues, le trot des chevaux, et qui, enfermés dans un wagon, n’ont jamais pu avoir la moindre idée mélodique. J’en connais, il est vrai, qui ont des idées partout, en quelque endroit et en quelque position qu’ils se trouvent ; mais je ne parle pas de ceux-là parce qu’ils sont l’exception. Eh ! bien, il me semble que si j’ai besoin d’une excuse pour me faire absoudre de ma boutade contre les rail-ways, celle que j’ai donnée est des plus acceptables : franchement, je ne saurais en trouver une meilleure. J’ajouterai maintenant, afin que ma sincérité ne puisse être suspectée, que s’il eût fallu comme autrefois trois jours et trois nuits pour aller de Paris à Bordeaux, je n’y serais probablement pas allé, et j’en serais fort contrarié.

Quand vous venez de faire une longue et pénible traversée ; quand vous avez eu le mal de mer pendant soixante-cinq jours et soixante-cinq nuits, comme cela est arrivé à quelqu’un de ma connaissance, vous mettez le pied sur le sol, sur le plancher des vaches et vous êtes guéri. C’est absolument la même chose après un voyage en chemin de fer : on descend de wagon, on sort de la gare, et toutes les fatigues, tous les ennuis du voyage sont en un instant oubliés. Le tout est de pouvoir se résigner à jouer pendant un temps relativement très court le rôle d’un colis sur lequel on a écrit fragile, et qu’en raison de sa fragilité on ne met pas avec les autres ballots de marchandises. Il y a des tempéramens pour lesquels ce rôle est beaucoup plus pénible que pour d’autres, voilà tout.

J’arrive à Bordeaux, patrie du chevalier Huon, de MontesquieuMontesquieu, Charles-Louis de Secondat, Baron deCharles-Louis de Secondat, baron de la Brède et de Montesquieu (Bordeaux, 18 janvier 1689 – Bordeaux, 10 février 1755), écrivain. En 1721, il publia une description humoristique et satirique de la société française à travers le regard de visiteurs perses fictifs : Les Lettres persanes, et Lire la suite… et de mon aimable confrère M. ClapissonClapisson, Antoine-LouisAntoine-Louis Clapisson (Naples, 5 septembre 1808 – Paris, 19 mars 1866), compositeur. Il étudia le violon d’abord à Bordeaux puis avec Habeneck au Conservatoire de Paris. En 1832 il fut engagé comme violoniste au Théâtre-Italien et composa à partir de 1839 de nombreuses romances dont certLire la suite…. Une des premières rues que je traverse, c’est la rue Esprit des lois Esprit des Lois, L’L’Esprit des lois est un traité de la théorie politique publié par Montesquieu en 1748 à Genève. Le sous-titre de l’œuvre : « ou du rapport que les lois doivent avoir avec la Constitution de chaque Gouvernement, les Mœurs, le Climat, la Religion, le Commerce, &c. » exprime bien lLire la suite…; je cherche la rue des Lettres persanesLettres PersanesLettres persanes, roman épistolaire de Charles-Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu. Publié anonymement à Amsterdam en 1721, l’œuvre serait la correspondance qu’échangent deux voyageurs persans fictifs, Usbek et Rica, avec leurs amis restes en Perse dont Montesquieu n’aLire la suite… et je ne la trouve pas. Pourquoi cet oubli ? La rue Esprit des loisEsprit des Lois, L’L’Esprit des lois est un traité de la théorie politique publié par Montesquieu en 1748 à Genève. Le sous-titre de l’œuvre : « ou du rapport que les lois doivent avoir avec la Constitution de chaque Gouvernement, les Mœurs, le Climat, la Religion, le Commerce, &c. » exprime bien lLire la suite… longe le théâtre, un bien beau monument dont les Bordelais sont aussi fiers que les Marseillais de leur Canebière. Si l’intérieur ne répond pas à l’extérieur, ce n’est pas tout à fait la faute de l’architecte ; du reste, comme il n’y a eu ni première représentation ni reprise pendant le court séjour que j’ai fait à Bordeaux, je ne suis entré au théâtre que pour en admirer le péristyle et jeter un coup d’œil dans la salle ; j’ai très peu fait attention à ce qui se passait sur la scène. On m’a dit que le public bordelais était très difficile, et que plus d’un artiste que nous couvrons d’applaudissemens et de fleurs n’avait pas trouvé grâce devant lui ; en revanche, madame CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite… venait de conquérir tous ses suffrages ; elle était partie, je crois, la veille de notre arrivée, et dans sa soirée d’adieu, elle avait, à la demande générale, intercalé la ronde des Fraises dans le dernier acte de l’Etoile du NordEtoile du Nord, L’L’Etoile du Nord, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra-Comique le 16 février 1854.Lire la suite…, ce qui avait produit un grand effet. On sait que le rôle de Toinon, dans le Bijou perduBijou perdu, LeLe Bijou perdu, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Adolphe de Leuven et Philippe-Auguste-Alfred Pittaud de Forges mis en musique par Adolphe Adam et créé au Théâtre-Lyrique le 6 octobre 1853.Lire la suite…, a été à peu près le seul rôle de Mme CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite…. On n’a pas oublié non plus avec quelle coquetterie, avec quel brio, avec quelle grâce charmante elle chantait cet air des Fraises, qu’elle a popularisé et qui l’a popularisée. On peut se figurer alors la joie et l’enthousiasme du public bordelais en entendant cet air fameux exécuté par la seule cantatrice qui ait jamais su en faire ressortir toutes les délicatesses, qui ait jamais été capable d’en apprécier toute la distinction, tout le sentiment. Mme CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite… avait eu, il y a quelque mois, un triomphe du même genre sur le théâtre de Gand ou de Liège. Et quand je pense à tant de beaux et légitimes succès obtenus en province et à l’étranger, par la célèbre cantatrice, je suis tout étonné qu’elle soit si froidement accueillie ici, et qu’elle paraisse si rarement sur la scène de l’Opéra-Comique.

Je demande pardon de cette digression un peu longue, et j’aborde enfin mon sujet.

Les concours d’orphéons sont une belle et bonne institution, très utile, très morale, et je voudrais bien savoir quel est celui qui le premier peut revendiquer l’honneur d’en avoir eu la pensée. Ces concours développent chez les masses intelligentes qui y prennent part plus encore l’amour de la musique que l’amour de la médaille. Le résultat que se sont proposé les fondateurs, les directeurs ou les promoteurs de ces sortes de tournois pacifiques, sera tout à fait atteint le jour où la routine aura disparu de l’enseignement, le jour où tous ces choristes venus de la fabrique ou de l’atelier entreront dans l’arène avec un diplôme de musicien. Alors on verra peu à peu leur goût s’épurer et leur tendances devenir plus élevées, plus nobles ; ils laisseront le facile pour le beau ; leur répertoire s’enrichira de productions ayant une valeur réelle et empruntée à l’œuvre des maîtres ; ils ne se laisseront plus aussi facilement séduire par le pont-neuf et l’onomatopée, le tra la la la et boum boum, et pour en arriver là il n’est besoin que de la courageuse initiative d’un chef habile et dévoué, qui comprenne bien qu’avant de faire chanter les masses il faut les instruire. Ce défaut d’éducation première, d’instruction élémentaire, très élémentaire même, nous a frappé dans la plupart des sociétés chorales que nous avons entendues à Bordeaux et que nous avions déjà entendues ailleurs : les rares exceptions qu’il y a à faire, je les ferrai tout à l’heure.

Les barrières se déploient sous les vertes allées des Quinconces, moins ombragées peut-être que la température n’eût permis de le désirer. A chaque bannière pendent en grappes les médailles conquises dans les précédentes luttes, et le nom de la société, inscrit en lettres d’or, resplendit aux feux de ce soleil du Midi qui fait mûrir à Bordeaux la meilleure vigne du monde. Une fois réunis sur la place des Quinconces, les orphéonistes se divisent en deux légions : l’une se dirige vers le Grand-Théâtre, l’autre vers la salle Franklin. Les membres du jury, bien pénétrés de l’importante mission qui leur est confiée, s’installent dans une enceinte réservée : j’appartiens à la section présidée par M. Ambroise Thomas, et qui siège à la salle Franklin. Aucun discours d’ouverture n’est prononcé ; mais M. PanseronPanseron, Auguste-MathieuAuguste-Mathieu Panseron (Paris, 26 avril 1795 – Paris, 29 juillet 1859), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un deuxième prix de violoncelle en 1812 et le premier Prix de Rome l’année suivante. Il compléta sa formation à Vienne avec Salieri et à Munich avec Winter. Lire la suite…, auquel une longue carrière dans le professorat a donné l’habitude de la parole, est chargé d’interroger chaque société, en la personne de son chef, sur la date de sa fondation et le nombre des membres qui la composent. On remarque dans la salle, placé en face du jury (attention délicate !), un essaim de jeunes et jolies filles vêtues de blanc, portant une écharpe bleue en sautoir, et dont les fines et brunes têtes encadrées dans de magnifiques torsades de cheveux noirs contrastent avec la couleur virginale de leur simple et gracieux costume. Ces jeunes personnes composent assurément la plus belle moitié de l’école de chant dirigée par M. Mézeray. Elles ne prennent pas part au concours.

Les premiers qui entrent dans la lice viennent de Langoiran : ils ne viennent pas de bien loin. On leur a donné une médaille en argent, et ils la méritaient, ne fût-ce qu’à cause des morceaux qu’ils avaient choisis : le Chœur des Chasseurs d’Euryanthe et la Marche des deux Avares de GrétryGrétry, André-Ernest-ModesteAndré-Ernest-Modeste Grétry (Liège, 11 février 1741 – Montmorency, 24 septembre 1813), compositeur. Il apprit la musique à la maîtrise de la collégiale de Saint-Denis de Liège et reçut des leçons d’harmonie de Renkin et de composition de Moreau. Une bourse de la fondation Darchis lui perLire la suite…. Le premier de ces deux chœurs a été chanté un peu vite ; peut-être est-ce la faute de M. Castil-BlazeCastil-Blaze, Francois-Henri-JosephFrançois-Henri-Joseph Blaze dit Castil-Blaze (Cavaillon/Vaucluse, 1er décembre 1784 – Paris, 11 décembre 1857), critique musical, librettiste, traducteur et adaptateur. Il étudia d’abord la musique avec son père, avant de se rendre à Paris pour étudier le droit ; il devint l’un des premLire la suite…, qui a omis d’indiquer le chiffre du métronome sur sa partition.

Après Langoiran, Saint-Macaire (médaille en argent) ; après Saint-Macaire, Montauban (médaille en vermeil) ; après Montauban, Poitiers, Niort, Orléans et Tours. Ces cinq sociétés chorales forment la première division et se disputent la médaille en or, donnée par la Société Sainte-Cécile de Bordeaux. Le jury décide, à l’unanimité, que cette médaille a été méritée par l’orphéon de Poitiers, composé de cinquante membres, et dirigé par M. Alfred Puisais ; un deuxième prix (médaille en vermeil), est accordé à l’orphéon de Niort.

Les derniers sont les premiers : La Société Sainte-Cécile de Bordeaux et son homonyme de Blois sont classées dans la division supérieure. Ces deux vaillantes phalanges se disputent une médaille en or, de la valeur de 300 francs, donnée par les dames patronnesses de La Société Sainte-Cécile. Après quelques instans de délibération, le jury décide que les disciples de M. Mézeray l’ont emporté sur ceux de M. DesseDesse, AdolpheAdolphe-Clodomir Desse, (Marle/Aisne, 29 septembre 1818 – Blois, 7 mai 1893), organiste, chef de chœur et compositeur. Chargé par la paroisse Saint-Nicolas de Blois d’organiser une maîtrise, il fonda l’Orphéon de Blois (Société Chorale Saine-Cécile) le 2 juillet 1852. Il dirigea l’OLire la suite…, et les Bordelais sont proclamés vainqueurs. Mais à l’arrêt du jury il y a un corollaire : attendu que MM. les orphéonistes blésois ont montré des qualités tout à fait remarquables de style et d’ensemble ; attendu que les deux chœurs qu’ils ont chantés : Dans la ForêtDans la forêtDans la forêt (Im Walde), chœur pour voix d’hommes sans accompagnement sur un texte de A. Ceuterick mis en musique par Friedrich Wilhelm Kücken. Il est publié, entre autres, dans Antoine Elwart : Essai sur la composition chorale, Léon Escudier, Paris, 1867.Lire la suite…, de KuckenKucken, Friedrich WilhelmFriedrich Wilhelm Kücken (Bleckede/ Hanovre, 16 novembre 1810 – Schwerin, 3 avril 1882), compositeur et chef d’orchestre. Enfant, il étudia le piano puis s’installa à Schwerin où il étudia la basse continue, le violon, le piano et la flûte. Il devint membre de l’orchestre du Théâtre Lire la suite…, et la Cigale et la FourmiCigale et la fourmi, LaLa Cigale et la fourmi, chœur à 4 voix mixtes sur une fable Jean de La Fontaine mis en musique par Charles Gounod.Lire la suite…, de GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…, sont des morceaux très difficiles et qui témoignent du bon goût et de l’intelligence des membres de la Société et de leur chef, MM. les jurés déclarent qu’il y a lieu d’accorder un second prix à l’orphéon de Blois. On nous a fait remarquer, au nombre des ténors qui composent cet orphéon, le petit Van-der-Tromp, dont le bisaïeul, un célèbre jardinier d’Amsterdam, eut l’honneur d’offrir au roi Louis XIV une collection de tulipes qui excitèrent l’admiration de Sa Majesté et de la cour de Versailles. Le petit Van-der-Tromp s’occupe d’art exclusivement et n’a jamais essayé de faire revivre dans les riants jardins de la Touraine les célèbres oignons de son ancêtre.

Le concours qui a eu lieu au Grand-Théâtre a donné les résultats suivans :

1er prix : La Société chorale Clémence Isaure, de Toulouse (directeur, M. HourmezHourmez, Mr.Il n’y a pas encore de descriptionLire la suite…).

2e prix : La Société chorale d’Agen (directeur, M. Laurant [Laurent de Rillé]).

3e prix : La classe de chant de Carcassonne (directeur, M. TeysseyreTeysseyre, FrançoisFrançois Teysseyre (Buzet/Haute-Garonne, 14 janvier 1821- Carcassonne, 27 mars 1887). Chef d’orchestre et professeur de chant. Il fut formé à la maîtrise de Carcassonne puis au Conservatoire de Paris, mais dut interrompre ses études pour des raisons de santé. En 1842, il s’installa à CarcLire la suite…).

4e prix : La Société orphéonique d’Angoulême (directeur, M. GraireGraire, Alexis-CécilienAlexis-Cécilien Graire (Angoulême, 3 janvier 1821 – Paris, 11 juillet 1887), violoncelliste, chef de chœur. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint un 2eme prix de solfège en 1835. Il fut engagé comme violoncelliste à l’orchestre du Théâtre-Italien puis de l’Opéra-ComiqueLire la suite…).

5e prix (supplémentaire) accordé sur la demande du jury à la société lyrique de Bordeaux dirigée par M. MalletMallet, Mr.Il n’y a pas encore de descriptionLire la suite….

Comme je ne pouvais pas être en même temps à la salle Franklin et au théâtre, je dois me contenter d’enregistrer les résultats sans commentaires. On m’a dit que les morceaux qui avaient produit le plus d’effet étaient le chœur Dans la forêtDans la forêtDans la forêt (Im Walde), chœur pour voix d’hommes sans accompagnement sur un texte de A. Ceuterick mis en musique par Friedrich Wilhelm Kücken. Il est publié, entre autres, dans Antoine Elwart : Essai sur la composition chorale, Léon Escudier, Paris, 1867.Lire la suite…, de KuckenKucken, Friedrich WilhelmFriedrich Wilhelm Kücken (Bleckede/ Hanovre, 16 novembre 1810 – Schwerin, 3 avril 1882), compositeur et chef d’orchestre. Enfant, il étudia le piano puis s’installa à Schwerin où il étudia la basse continue, le violon, le piano et la flûte. Il devint membre de l’orchestre du Théâtre Lire la suite…, et celui des Gardes-chasse de l’opéra le Songe d’une nuit d’étéSonge d’une nuit d’été, LeLe Songe d’une nuit d’été, opéra-comique en trois actes sur un livret de Joseph Rosier et Adolphe de Leuven, mis en musique par Ambroise Thomas, créé à l’Opéra-Comique le 20 avril 1850Lire la suite…, d’Ambroise Thomas.

Nous traversons une seconde fois la place des Quinconces pour nous rendre dans le vaste hangar du marché de Poissy où doit avoir lieu la distribution des récompenses.

Des drapeaux, des écussons, des tentures, des guirlandes de fleurs et les bannières des orphéonistes décorent cette vaste enceinte dont les hôtes habituels sont absens ; mais leurs gémissemens arrivent jusqu’à nous. Sont-ils donc attristés par les accens joyeux de la fête, eux qui peut-être mourront demain ! Les autorités, les membres de la Société Sainte-Cécile et messieurs du jury prennent place sur l’estrade ; cinq on six mille personnes assistent à cette imposante cérémonie, que préside M. le préfet de la Gironde. Apres un discours prononcé d’une voix sonore, ce haut fonctionnaire cède la parole à M. BrochonBrochon, Guillaume-HenriGuillaume-Henri Brochon (Bordeaux, 28 février 1810 – Bordeaux, 1er octobre 1874), avocat. Fils de l’avocat Jean-Baptiste Brochon, il fut avocat en 1831, bâtonnier en 1850 et maire de Bordeaux en 1864. Il commença le dégagement de la cathédrale, fit ériger la fontaine des Trois-Grâces de GumLire la suite…, avocat des plus distingués, homme d’esprit et homme du monde, Mécène plein de bienveillance et de courtoisie, président de l’Académie de Bordeaux et de la Société Sainte-Cécile. Le défaut d’espace nous empêche de reproduire en entier l’éloquente improvisation du brillant orateur bordelais : nous en extrayons seulement le passage qui suit :

« L’homme, en société, a besoin de distractions et de fêtes. Un gouvernement qui aime sincèrement le peuple ne saurait lui dispenser trop largement le facile bienfait de la musique. N’est-elle pas le plus pur, le plus séduisant et, en même temps, le plus honnête et le moins dispendieux des plaisirs ? (…)

La musique est à tous, au pauvre comme au riche, aux jeunes gens et aux vieux, aux faibles et aux forts, aux doctes et aux ignorans, comme l’air et comme le soleil ; pour tous, elle révèle un monde inconnu et meilleur dont elle est l’ineffable écho : et cet écho suave adoucit l’homme, calme ses mauvaises passions, et lui vient en aide dans les fatigues du corps, de l’esprit et du cœur.

Plaignons ceux qui restent insensibles aux accens de cette langue venue du ciel ! »

M. BrochonBrochon, Guillaume-HenriGuillaume-Henri Brochon (Bordeaux, 28 février 1810 – Bordeaux, 1er octobre 1874), avocat. Fils de l’avocat Jean-Baptiste Brochon, il fut avocat en 1831, bâtonnier en 1850 et maire de Bordeaux en 1864. Il commença le dégagement de la cathédrale, fit ériger la fontaine des Trois-Grâces de GumLire la suite… termine ainsi, en s’adressant à messieurs les jurés :

« Puissiez-vous, en nous quittant, ne pas vous plaindre de notre hospitalité ! Puisse la Société Sainte-Cécile de Bordeaux avoir un peu justifié à vos yeux sa devise : Faire le bien en poursuivant le beau. »

Certes non, nous ne nous plaindrons pas de l’hospitalité que vous nous avez donnée ; bien loin de là : nous en conserverons, croyez-le, le plus durable et le plus charmant souvenir.

Les noms des vainqueurs sont proclamés : les applaudissemens et les acclamations se succèdent. Quand vient le tour de la Société chorale d’Agen, le général de TartasTartas, Louis-ÉmileLouis-Émile Tartas (Mézin, 1er aout 1796 – Paris, 29 février 1860), général. À dix-huit ans, il entra dans les gardes du corps de Louis XVIII. Après avoir été capitaine instructeur à l’école de Saumur, il fut nommé lieutenant-colonel en 1840. De 1840 à 1846, il prit une part active Lire la suite… se lève, et félicite les Agenais, ses compatriotes, d’un succès qui lui va droit au cœur. Cette courte et chaleureuse allocution d’un brave et loyal soldat, qui plus d’une fois, en Afrique, s’est battu comme un lion ou comme un héros, a remué profondément les spectateurs. Tous ont partagé l’émotion du vaillant orateur, au moment où il a terminé son discours par une péripétie inattendue, par une accolade fraternelle donnée à M. Laurant, le chef des orphéonistes victorieux.

Dernière phase du tournoi : la lutte s’engage entre les deux sociétés chorales que le jury a désignées comme s’étant le plus particulièrement distinguées. Les Bordelais l’emportent sur les Toulousains, et la Société de Sainte-Cécile reçoit des mains aristocratiques de madame de MeniqueMenique, Mme deIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite… une médaille en or offerte par la ville de Bordeaux. M. Laurant [Laurent] de Rillé, dont un fort joli chœur, la Noce de VillageNoce de Village, LaLa Noce de village, chœur à 4 voix d’hommes sans accompagnement sur des paroles et une musique de François-Anatole Laurent de Rillé. Morceau paru dans L’Avenir musical, 1872 (6e année). – Méthode Galin-Paris-Chevé. – 1872 d’après le cachet de dépôt légal.Lire la suite…, a été bissé, est amené sur l’estrade et présenté à l’assistance.

La foule s’écoule lentement.

Cent vingt invités se dirigent vers l’Hôtel-de-Ville, où un splendide banquet est dressé dans la salle de l’Orangerie, tout embaumée de fleurs, toute resplendissante de lumières.

Au dessert, les conversations s’animent, les toasts se succèdent : M. le préfet félicite M. BrochonBrochon, Guillaume-HenriGuillaume-Henri Brochon (Bordeaux, 28 février 1810 – Bordeaux, 1er octobre 1874), avocat. Fils de l’avocat Jean-Baptiste Brochon, il fut avocat en 1831, bâtonnier en 1850 et maire de Bordeaux en 1864. Il commença le dégagement de la cathédrale, fit ériger la fontaine des Trois-Grâces de GumLire la suite…, qui à son tour, complimente M. le préfet ; M. ElwartElwart, Antoine-Amable-ElieAntoine-Amable-Elie Elwart, (Paris, 19 septembre 1808 – Paris, 14 octobre 1877), compositeur. Élève de Lesueur au Conservatoire de Paris, il obtint le 1er Prix de Rome en 1834. De 1832 à 1872, il enseigna l’harmonie et le contrepoint au Conservatoire. Il composa surtout des œuvres sacrées (Lire la suite…, lui-même, boit fort galamment aux dames patronnesses de la Société Sainte-Cécile ; mais les honneurs de la soirée sont pour le Léoville de 1846 et le Sauternes d’une autre date non moins mémorable.

Le lendemain, M. BrochonBrochon, Guillaume-HenriGuillaume-Henri Brochon (Bordeaux, 28 février 1810 – Bordeaux, 1er octobre 1874), avocat. Fils de l’avocat Jean-Baptiste Brochon, il fut avocat en 1831, bâtonnier en 1850 et maire de Bordeaux en 1864. Il commença le dégagement de la cathédrale, fit ériger la fontaine des Trois-Grâces de GumLire la suite… réunit chez lui les autorités et les membres du jury, à l’exception de M. Ambroise Thomas et de M. ClapissonClapisson, Antoine-LouisAntoine-Louis Clapisson (Naples, 5 septembre 1808 – Paris, 19 mars 1866), compositeur. Il étudia le violon d’abord à Bordeaux puis avec Habeneck au Conservatoire de Paris. En 1832 il fut engagé comme violoniste au Théâtre-Italien et composa à partir de 1839 de nombreuses romances dont certLire la suite…, dont le départ précipité est motivé par des circonstances majeures. On boit aux absens et c’est le proverbe qui a tort.

La soirée s’achève au bruit des concerts et des sérénades, bruit harmonieux au dedans comme au dehors, sous les voûtes lambrissées du salon et sur les vertes pelouses du jardin, à l’entour des grands arbres.

Ah ! ce sont là de nobles fêtes, comme l’a dit M. le président de la société Sainte-Cécile, les fêtes du cœur et de l’intelligence ; souhaitons maintenant que tous ceux qui y prennent part jettent un coup d’œil sur leurs émules de Belgique et d’outre-Rhin et, à leur exemple, tâchent de donner à ces réunions déjà si solennelles par le nombre des concurrens, une portée tout à fait artistique, une valeur de plus en plus musicale.

A mon retour à Paris, j’assiste à la reprise de la Fête du village voisinFête du village voisin, LaLa Fête du village voisin, opéra-comique en trois actes sur un livret de Charles-Augustin Sewrin mis en musique par François-Adrien Boieldieu et créé à l’Opéra-Comique le 5 mars 1816.Lire la suite… et au début de trois artistes dans les Mousquetaires de la ReineMousquetaires de la reine, LesLes Mousquetaires de la reine, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra-Comique le 3 février 1846.Lire la suite…, l’un des plus délicieux ouvrages qu’ait écrits la plume féconde et magistrale de M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite…. La voix souple et harmonieuse de M. StockhausenStockhausen, JuliusJulius Stockhausen (Paris, 22 juillet 1826 – Francfort-sur-le-Main, 22 septembre 1906), baryton. Élève de Manuel Garcia, il débuta à Bâle dans Élie (Mendelssohn, 1848). Il suivit son professeur à Londres, où il chanta en 1850 devant la Reine. Il fut engagé au théâtre de Mannheim pour Lire la suite…, la diction correcte et l’excellente méthode de ce jeune et remarquable chanteur semblent rendre toute leur grâce, toute leur jeunesse aux mélodies de BoieldieuBoieldieu, Francois-AdrienFrançois-Adrien Boieldieu (Rouen, 16 décembre 1775 – Jarcy, 8 octobre 1834), compositeur. Il étudia à  Rouen avec Charles Broche, organiste de la cathédrale et fut nommé organiste de St. André de Rouen. Son premier opéra-comique, La Fille coupable, représenté en 1793 au Théâtre des ArLire la suite…, déjà âgées de près d’un demi-siècle. Mais, bon Dieu ! que dirait-on aujourd’hui s’il prenait fantaisie à l’un de nos librettistes de faire débiter une tirade sentimentale par un laquais en bottes molles, en culottes de daim et galonné comme un suisse ! Les trois débutans ont été bien accueillis : Mlle DupuyDupuy, Alphonsine-Coralie-Mathilde-FrançoiseAlphonsine-Coralie-Mathilde-Françoise Dupuy (Toulouse, 28 novembre 1838 – ?), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un 2eme prix de chant, un 2eme prix d’opéra-comique et un 1er accessit d’opéra en 1856. En 1857, elle fut engagée à l’Opéra-Comique, où elle reLire la suite…, premier prix du Conservatoire, est une jeune personne d’une beauté un peu massive (ce qui, en se plaçant à un certain point de vue, ne saurait passer pour une critique), et dont la voix, à défaut de mordant et d’ampleur, principalement dans les cordes basses, ne manque pourtant pas de justesse et de charme. Son jeu a toute la distinction qui convient à une noble demoiselle de la cour du roi Louis XIII.

BarrielleBarielle, Louis Bonvoux ditLouis Bonvoux dit Barielle (Marseille, 19 juin 1815 – Villefranche/Rhône, 8 février 1888), baryton. Il débuta à l’Opéra-Comique dans une reprise des Mousquetaires de la Reine (Halévy) le 10 juillet 1857. Il venait du Théâtre de la Monnaie de Bruxelles, où il avait résilié son contrat.Lire la suite… parcourt la France et l’étranger depuis une quinzaine d’années : on ne saurait par conséquent lui refuser une très grande expérience de la scène ; sa voix est belle, mais par momens il se livre à des accès de trilles et de roulades qu’il ferait peut-être mieux de réprimer, la claque dût-elle y perdre une occasion de manifester son enthousiasme.

C’est à la cour du roi Henri,

Messieurs, que se passait ce….ci.

Ainsi chante M. BarrielleBarielle, Louis Bonvoux ditLouis Bonvoux dit Barielle (Marseille, 19 juin 1815 – Villefranche/Rhône, 8 février 1888), baryton. Il débuta à l’Opéra-Comique dans une reprise des Mousquetaires de la Reine (Halévy) le 10 juillet 1857. Il venait du Théâtre de la Monnaie de Bruxelles, où il avait résilié son contrat.Lire la suite…, contrairement à ce qu’a écrit et à ce que désire sans doute M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite….

Le succès de la soirée revient de plein droit à M. NicolasNicolini, Ernest Nicolas, ditErnest Nicolas, dit Nicolini (Tours, 23 février 1834 – Pau, 19 janvier 1898), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un deuxième prix d’opéra-comique en 1856. Il alla ensuite se perfectionner en Italie et, à son retour en 1857, il débuta à l’Opéra-Comique. Il partit ensuLire la suite…, ténor élégant et gracieux, un tout jeune homme devant lequel l’avenir s’ouvre d’une manière brillante. Vous chantez fort bien, monsieur NicolasNicolini, Ernest Nicolas, ditErnest Nicolas, dit Nicolini (Tours, 23 février 1834 – Pau, 19 janvier 1898), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un deuxième prix d’opéra-comique en 1856. Il alla ensuite se perfectionner en Italie et, à son retour en 1857, il débuta à l’Opéra-Comique. Il partit ensuLire la suite…, mais, prenez-y garde : si vous criez vous êtes mort.