La Revue française, 20 janvier 1856, p. 512-516 (article signé E. Reyer).

Chronique musicale

L’Habit de noceHabit de noce, L’L’Habit de noce, opéra-comique en un acte sur un livret d’Adolphe d’Ennery et Louis-Thomas Bignon mis en musique par Paul Cuzent et créé au Théâtre-Lyrique le 29 décembre 1855.Lire la suite…, opéra-comique en un acte. —Mademoiselle Pouilley et madame CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite…. Concerts. — Quatuor de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…. — Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite…


Le Théâtre-Lyrique nous a donné la semaine dernière un opéra en un acte avec chœurs, chœur de villageoises et chœur de hussards. Le chasseur Reynold a tiré sur un daim ; il s’imagine avoir manqué la bête et tué l’archiduc. Pour échapper aux sbires qui le poursuivent, il se réfugie dans l’habit de noces de son ami Wilhem, le futur époux de Catherine. Heureusement pour Reynold, le prince se porte à merveille : c’est son portrait que la balle a atteint : il n’y a pas là, comme on le voit, de quoi faire pendre un chasseur. Wilhem reprend son habit, mais il perd sa fiancée : depuis longtemps Catherine aimait Reynold, et une absence un peu trop prolongée de celui-ci avait seule pu faire croire à la jeune fille qu’il était infidèle. Wilhem se console en épousant Mina, et le brigadier des hussards donne sa bénédiction à ce double mariage.

MM. Denneryd’Ennery, Dennery, AdolpheAdolphe Philippe dit d’Ennery (Paris, 17 juin 1811 – Paris, 25 janvier 1899), auteur dramatique et librettiste. Né Adolphe Philippe, il se donna le pseudonyme Dennery q’un décret en 1858 lui permit de changer et d’écrire avec la particule d’Ennery. Littérateur très habile dans l’agencement deLire la suite… et BignonBignon, EugèneLouis-Thomas-Eugène Bignon (Paris, ? 1812 – Paris, 6 décembre 1858), acteur et auteur dramatique. Il débuta comme apprenti cordonnier puis maçon tout se produisant dans les théâtres de banlieue. En 1841, il fut engagé au Théâtre de l’Odéon. Quatre ans plus tard, il fut accueilli au ThLire la suite… ont commis ce petit acte très-anodin et d’une gaieté un peu germanique. L’auteur de la musique est M. Paul Cuzent, dont le nom est célèbre dans les annales du Cirque-Olympique : nous ne voyons pas d’inconvénient à ce qu’un excellent écuyer quitte l’hippodrome pour le théâtre, et passe de l’équitation à l’harmonie, surtout lorsqu’il est aussi bien doué que M. Paul Cuzent. La partition de l’Habit de nocesHabit de noce, L’L’Habit de noce, opéra-comique en un acte sur un livret d’Adolphe d’Ennery et Louis-Thomas Bignon mis en musique par Paul Cuzent et créé au Théâtre-Lyrique le 29 décembre 1855.Lire la suite… n’offre rien de saillant sous le rapport mélodique, mais elle annonce d’heureuses dispositions dans l’art de grouper les voix et de manier l’orchestre. Je ne crois pas donner une haute idée de mon intelligence en disant que, dès les premières scènes, j’étais au courant de l’intrigue et j’avais deviné le dénoûment : j’ai donc fermé les yeux, j’ai oublié les chanteurs, et, certaines combinaisons d’instruments, certains rhythmes aidant à mon illusion, je me suis figuré assister aux exercices équestres d’un cheval bien dressé, faisant de la haute école, souple dans ses courbettes, s’encapuchonnant avec grâce et obéissant avec docilité à la volonté d’un écuyer habile. Après tout, M. Paul Cuzent doit être assez fier de ses lauriers hippiques pour ne pas prétendre sérieusement à la réputation d’un grand compositeur.

Mlle PouilleyPouilley, Charlotte-AugustineCharlotte-Augustine Pouilley [Pouilly] (Montmartre, 4 février 1831 – ?), soprano. En 1855, elle se produisit à l’Opéra dans La Juive (Halévy) et La Muette de Portici (Auber), avant d’être engagée au Théâtre-Lyrique en remplacement de Marie Cabel en 1856. Elle y chanta le rôle de LaurLire la suite…, récemment engagée au Théâtre-Lyrique, vient de prendre le rôle de Mme CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite… dans Jaguarita Jaguarita l’IndienneJaguarita l’Indienne, opéra-comique en un acte sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven, mis en musique par Fromental Halévy et créé au Théâtre-Lyrique le 14 mai 1855.Lire la suite…; cette jeune artiste, dont la voix est très-étendue, très-sympathique, et la méthode irréprochable, me paraît bien supérieure à la brillante étoile qu’elle remplace. Je sais bien que tout le monde ne sera pas de mon avis ; mais j’avoue ne jamais avoir bien compris l’engouement qu’a excité Mme CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite…, à laquelle je ne saurais refuser cependant une vocalisation brillante et une voix dont le timbre a cette pureté métallique, cette extrême justesse des tabatières à musique. Suivant moi, Mme CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite… n’a jamais eu qu’un rôle fait à sa taille : celui de Toinon dans le Bijou perdu Bijou perdu, LeLe Bijou perdu, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Adolphe de Leuven et Philippe-Auguste-Alfred Pittaud de Forges mis en musique par Adolphe Adam et créé au Théâtre-Lyrique le 6 octobre 1853.Lire la suite…; elle n’a jamais chanté qu’un seul air, l’air des FraisesCoupez vos ailesCoupez vos ailes, mélodie pour une voix et piano sur des paroles de Charles Chaubet mises en musique par Etienne Arnaud.Lire la suite…. Dans quelques jours nous l’entendrons à l’Opéra-Comique, où sa présence n’aura rien de très-redoutable ni pour Mme UgaldeUgalde, DelphineDelphine Ugalde née Beaucé (Paris, 3 décembre 1829 – Paris, 19 juillet 1910), soprano. Elle étudia avec Mme Cinti-Damoreau et débuta en 1848 à l’Opéra-Comique. Elle y fit de nombreuses créations dont : Le Toréador (Adam) en 1849, La Dame de Pique (Halévy) en 1850, Galathée (Massé) enLire la suite… ni pour Mlle DuprezDuprez, Caroline-FirenziCaroline-Firenzi Duprez (Florence 10 avril 1832 – Pau, 17 avril 1875), soprano. Fille et élève du ténor, Gilbert Duprez, elle chanta à Reims puis au Théâtre-Italien en 1850, Londres en 1851, et Bruxelles en 1851/52 où elle créa le rôle de Joanita dans L’Abîme de la Maladetta composé pLire la suite…. Dans les passages où Mlle PouilleyPouilley, Charlotte-AugustineCharlotte-Augustine Pouilley [Pouilly] (Montmartre, 4 février 1831 – ?), soprano. En 1855, elle se produisit à l’Opéra dans La Juive (Halévy) et La Muette de Portici (Auber), avant d’être engagée au Théâtre-Lyrique en remplacement de Marie Cabel en 1856. Elle y chanta le rôle de LaurLire la suite… a essayé d’imiter Mme CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite…, en se livrant à de périlleuses roulades, ou en lançant des mi bémol suraigus, elle a complètement échoué, et la froideur du public l’a suffisamment avertie. La jeune débutante a un très-grand sentiment dramatique ; son jeu a beaucoup de distinction et de naturel : M. PellegrinPellegrin, PierrePierre Pellegrin, (Carcassonne, 30 avril 1794 – Toulon, 25 juin 1877), directeur. Il fut directeur du Grand-Théâtre de Toulon de 1833-36, de 1838-44, et de 1846-47. Après avoir dirigé le Théâtre du Gymnase à Marseille, il fut nommé directeur du Grand-Théâtre de Marseille du 21 Novembre 184Lire la suite… a bien fait de l’engager, mais il a eu tort de laisser échapper Mme Deligne-LautersDeligne-Lauters, PaulinePauline Deligne-Lauters (Bruxelles, 1er décembre 1834 – Paris, 10 mai 1918), mezzo-soprano. Elle étudia au Conservatoire de Bruxelles et fut engagée au Théâtre-Lyrique de Paris en 1854. Elle y créa Le Billet de Marguerite (Gevaert, 1854), se produisit ensuite dans la version de Castil-Blaze dLire la suite…. Les répétitions du nouvel opéra de MM. ClapissonClapisson, Antoine-LouisAntoine-Louis Clapisson (Naples, 5 septembre 1808 – Paris, 19 mars 1866), compositeur. Il étudia le violon d’abord à Bordeaux puis avec Habeneck au Conservatoire de Paris. En 1832 il fut engagé comme violoniste au Théâtre-Italien et composa à partir de 1839 de nombreuses romances dont certLire la suite… et Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite… se poursuivent activement ; avant ou après cet important ouvrage, auquel Mme Miolhan-CarvalhoMiolan-Carvalho, Marie-CarolineMarie-Caroline Félix-Miolan épouse Calvalho (Marseille, 31 décembre 1827 – Paris, 10 juillet 1895), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris avec Duprez et obtint le 1er prix de chant en 1847. Elle débuta à l’Opéra-Comique en Mai 1850 dans L’Ambassadrice (Auber). Elle participa à Lire la suite… prêtera tout le charme de son talent si gracieux et si correct, on nous promet un opéra-ballet de M. Eugène GautierGautier, Jean-François-EugèneJean-François-Eugène Gautier (Vaugirard près de Paris, 27 février 1811 – Paris, 1er avril 1878), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le violon avec Habeneck et la composition avec Halévy. Il obtint le 1er Prix de violon en 1838 et le 2d Prix de Rome en 1842. Il joLire la suite…, qui servira de début à Mme ScottiScotti, MariaMaria Scotti (? – ?), danseuse. Elle étudia la danse à Milan et débuta dans le corps de ballet en 1841. Elle fut soliste à Milan en 1847 dans le ballet d’Antonio Monticini Leila di Granata et celui de Egido Priora Gli Afghani et en 1849 dans l’opéra-comique Il Domino nero de Lauro Rossi.Lire la suite… et à Mlle GalbyGalby, ClaraClaire Dennery dite Clara Galby ( ? – ?), danseuse. Elle débuta à l’Opéra de Paris et se produisit dans la première Willi de Gisèle à Londres en mars 1843 et au Théâtre de Drury Lane en 1844. Puis elle se produisit à Marseille et à Madrid avant de retourner à l’Opéra de Paris en 18Lire la suite…, deux célébrités chorégraphiques. Les réclames annoncent qu’on ne compte pas moins de douze morceaux de chant dans la nouvelle partition de M. Gautier Gautier, Jean-François-EugèneJean-François-Eugène Gautier (Vaugirard près de Paris, 27 février 1811 – Paris, 1er avril 1878), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le violon avec Habeneck et la composition avec Halévy. Il obtint le 1er Prix de violon en 1838 et le 2d Prix de Rome en 1842. Il joLire la suite…: c’est beaucoup.

Les Bouffes-Parisiens ont quitté les allées désertes des Champs-Élysées et se sont installés à l’ancien théâtre Comte, passage Choiseul ; nous n’avons pu assister à l’ouverture de cette bonbonnière, qui reproduit en miniature la salle des Italiens : tout y est coquet, luisant et d’un confort aristocratique : on m’a parlé avec éloges d’une chinoiserie intitulée Ba-ta-clanBa-Ta-ClanBa-Ta-Clan, chinoiserie musicale en un acte sur un livret de Ludovic Halévy mis en musique par Jacques Offenbach et créée aux Bouffes-Parisiens le 29 décembre 1855.Lire la suite…, ébouriffante de verve et de gaieté ; d’un très-joli prologue en vers, et d’une opérette dont la musique est de M. Ernest Lépine, et les paroles de notre spirituel collaborateur MéryMéry, Francois-Joseph-Pierre-AndréFrançois-Joseph-Pierre-André Méry (Les Aygalades près de Marseille, 21 janvier 1798 – Paris, 17 juin 1866), écrivain. Il étudia le droit à Aix-en-Provence avant de fonder le périodique Le Phocéen en 1820 et plus tard La Méditerranée. En 1824, il vint à Paris et collabora au journal Le Lire la suite…. J’en dirai plus long une autre fois. MM. Adolphe AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite…, François BazinBazin, François-Emmanuel-JosephFrançois-Emmanuel-Joseph Bazin (Marseille, 4 septembre 1816 – Paris, 2 juillet 1878), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint le premier Prix de Rome en 1840. En 1849, il fut nommé professeur d’harmonie et d’accompagnement au Conservatoire. Il eut notamment pour élèves Lire la suite…, GevaërtGevaërt, François-AugusteFrançois-Auguste Gevaërt (Huysse près d’Oudenaarde/ Belgique, 31 juillet 1828 – Bruxelles, 24 décembre 1908), compositeur et musicologue. Il étudia d’abord avec l’organiste J.-B. Christiaens. Très doué il entra à l’âge de 13 ans au conservatoire de Gand où il étudia le piano aveLire la suite… [Gevaert] et Victor MasséMassé, Felix-Marie-VictorFélix Marie Victor Massé (Lorient, 7 mars 1822 – Paris, 5 juillet 1884), compositeur. Il étudia le piano avec Zimmerman et la composition avec Halévy au Conservatoire de Paris, où obtint le 1er Prix de piano en 1839 et le 1er Prix de Rome en 1844. Il débute à l’Opéra-Comique en 1850 avec LLire la suite… ont des pièces reçues aux Bouffes-Parisiens : la bonne société et les compositeurs en renom s’y donnent rendez-vous.

Au premier concert de la Société des jeunes élèves du Conservatoire, on a chaudement applaudi la belle symphonie en ré mineur Sonate pour piano en do mineur Op. 111Sonate pour piano no. 32 en do mineur Op. 111 de Ludwig van Beethoven. Composée en 1821/2, elle fut publiée en 1823 par Schlesinger, Berlin et dédiée à l’archiduc Rodolphe.Lire la suite…[majeur] de M. Charles Gounod Gounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…; nous avons déjà rendu compte de cette Å“uvre pleine de jolies pensées mélodiques, délicieusement instrumentée et magistralement écrite : le scherzo, d’une grâce exquise, a été bissé ; il y a eu un peu de mollesse et d’indécision dans l’exécution du finale. Disons, à propos de cette symphonie, que M. Charles GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…, directeur des orphéons de Paris, auteur de SaphoSaphoSapho, opéra en trois actes sur un livret d’Émile Augier, mis en musique par Charles Gounod, créé à l’Opéra de Paris le 16 avril 1851.Lire la suite…, des ChÅ“urs d’Ulysse, de la Nonne sanglanteNonne sanglante, LaLa Nonne sanglante, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe et de Germain Delavigne mis en musique par Charles Gounod, créé à l’Opéra de Paris le 18 octobre 1854.Lire la suite…, et de la messe de sainte CécileMesse de Sainte-CecileMesse solennelle de sainte Cécile pour solistes et chÅ“ur à 4 voix avec accompagnement d’orchestre et d’orgue en Sol majeur de Charles Gounod, créée à l’église Saint-Eustache le 22 novembre 1855.Lire la suite…, jouée cette année par l’association des artistes musiciens de Saint-Eustache, vient d’être nommé chevalier de la Légion d’honneur ; son nom était inséré au Moniteur universel, non loin de celui de M. DietschDietsch, Pierre-Louis-PhilippePierre-Louis-Philippe Dietsch (Dijon, 17 mars 1808 – Paris, 20 février 1865), compositeur et chef d’orchestre. Il étudia d’abord à l’école de musique d’Alexandre Choron puis au Conservatoire de Paris où il obtint un 1er prix de contrebasse en 1830. De 1830 à 1839, il fut maitre de chapLire la suite…, auteur du Vaisseau fantôme !!! Vaisseau Fantome, LeLe Vaisseau fantôme, opéra en deux actes sur un livret de Paul Foucher et Bénédict-Henry Révoil mis en musique par Pierre-Louis Dietsch et créé à l’Opéra de Paris le 9 novembre 1842.Lire la suite…et chef des chÅ“urs à l’Opéra. La distinction accordée à M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… a été on ne peut mieux accueillie par tous ceux qui, comme nous, admirent le talent élevé et les nobles tendances du jeune maître.

Je voudrais dire quelques mots des albums qui obtiennent le plus de vogue cette année, et je placerai en première ligne celui de Pierre DupontDupont, PierrePierre Dupont (Lyon, 23 avril 1821 – Lyon, 24 juillet 1870), poète et chansonnier. Grâce au soutien du poète Pierre Lebrun il publia en 1844 son premier volume de vers, Les Deux anges. Sa chanson, Les Boeufs, publiée en 1846 dans son second volume, Les Paysans, connut un retentissant succès. SeLire la suite…, bien que je n’y sois pas tout à fait étranger ; mais ma collaboration se réduit à bien peu de chose : je n’ai fait qu’écrire des accompagnements sous de belles mélodies, étincelantes de verve et portant le cachet d’une véritable originalité : je citerai particulièrement le FaucheurFaucheur, LeLe Faucheur, mélodie dont les paroles et la musique sont de Pierre Dupont.Lire la suite…, le SecretSecret, LeLe Secret, mélodie dont les paroles et la musique sont de Pierre Dupont.Lire la suite…, le Dernier beau jourDernier beau jour, LeLe Dernier beau jour, mélodie dont les paroles et la musique sont de Pierre Dupont.Lire la suite…, la BlessureBlessure, LaLa Blessure, mélodie dont les paroles et la musique sont de Pierre Dupont.Lire la suite…, le Peseur d’orPeseur d’or, LeLe Peseur d’or, mélodie dont les paroles et la musique sont de Pierre Dupont.Lire la suite… et l’Auberge du NaufragéAuberge du Naufrage, L’L’Auberge du Naufrage, mélodie dont les paroles et la musique sont de Pierre Dupont.Lire la suite…. Ce charmant recueil est la propriété de M. LedentuLedentu, EmileEmile Ledentu (?-?), éditeur de musique. Il était actif dans les années 1850. Il vendit son fonds à l’éditeur musical Alfred Ilkemer en 1858.Source : BNFLire la suite…, l’un de nos éditeurs les plus intelligents, celui chez lequel les jeunes artistes trouvent le plus de sympathies. Je dois aussi mentionner les albums d’Étienne ArnaudArnaud, Jean-Guillaume-EtienneJean-Guillaume-Etienne Arnaud (Marseille, 16 mars 1807 – Marseille, 28 janvier 1863), compositeur. Il étudia le chant au Conservatoire de Paris avec Charles Plantade et composa surtout des romances, les publiant dans des albums presque chaque année.Source: Dictionnaire de la musique en FrancLire la suite…, de Léopold AmatAmat, Paul LéopoldPaul-Léopold Amat (Toulouse, 30 novembre 1813 – Nice, 31 octobre 1872), compositeur et chef d’orchestre. Il fut l’administrateur des Bouffes-Parisiens de 1855-1856 et jouit également du privilège du Théâtre Beaumarchais. Il composa de nombreuse romances et mélodies et écrivit pour la Lire la suite… et de Darcier Darcier, JosephJoseph Lemaire dit Darcier (Paris, 5 mars 1819 – Paris, 21 décembre 1883), acteur, compositeur. Il débuta comme comédien tout en étudiant la composition avec François Delsarte. Il se produisit dans les cabarets et débuta en 1848 en interprétant les chansons de Pierre Dupont. Berlioz le trouvaLire la suite…: dans le premier, on trouvera une ravissante chansonnette que Mme Gaveaux-SabatierGaveaux-Sabatier, EmilieÉmélie-Perrine-Suzanne Bénazet, dite Mme Gaveaux-Sabatier (Paris 7 juillet 1820 – Paris, 11 octobre 1896), soprano. Elle débuta en 1842 et fit une carrière de chanteuse dans les concerts et les salons. Reyer la surnomma « La fauvette des salons » et lui dédia une de ses premières mélodies,Lire la suite… a prise sous sa protection ; elle a pour titre : Coupez vos ailesCoupez vos ailesCoupez vos ailes, mélodie pour une voix et piano sur des paroles de Charles Chaubet mises en musique par Etienne Arnaud.Lire la suite…. L’éditeur que nous venons de nommer a eu l’heureuse idée de réunir les chants nationaux de tous les pays, et d’en former un recueil illustré que nous croyons appelé à un très-grand succès. Ces chants sont transcrits pour le piano par M. L. MessemaeckersMessemackers, LouisLouis Messemackers (Bruxelles, 30 août 1809 – Ixelles/Belgique, 4 mars 1889), compositeur et pianiste. Il fit son apprentissage musical avec son père, le pianiste et compositeur Henri Messemackers, puis il se rendit à Paris à l’âge de dix-huit ans où il étudia le piano avec Liszt et la coLire la suite…, dont le nom est une recommandation toute-puissante auprès des amateurs de bonne musique : ils sont notés avec une très-grande simplicité, soutenus par une excellente harmonie, et le succès doit évidemment récompenser ce curieux travail fait avec tant de soin, de conscience et d’habileté. Aucun de ces morceaux n’est d’une exécution difficile.

Voici quel était le programme du premier concert de la Société du Conservatoire, année 1856 : Symphonie en ré majeurSymphonie no. 1 en ré majeurSymphonie pour orchestre no. 1 en ré majeur de Charles Gounod. Dédiée à la Société des jeunes artistes du Conservatoire de Paris, elle en fut créée sous la direction de Jules Pasdeloup à la salle Herz de Paris le 4 mars 1855. L’Allegretto et le Scherzo en avaient été préalablement jouÃLire la suite… de Beethoven Beethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…; air de TamerlanTamerlanTamerlan, opéra en quatre actes sur un livret d’Etienne Morel de Chédeville, d’après Voltaire, mis en musique par Peter von Winter et créé à l’Opéra de Paris le 14 septembre 1802.Lire la suite…, opéra de Winter, chanté par M. Bussine Bussine, Prosper-AlphonseProsper-Alphonse Bussine (Paris, 22 septembre 1821 – Paris, 22 janvier 1881), baryton. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Manuel Garcia et Mme Moreau-Sainti et obtint les premiers prix de chant et d’opéra-comique en 1845. Il débuta à l’Opéra-Comique en décembre 1845 dans le rôle du Lire la suite…; fragment d’un quintette de ReichaReicha, Antoine-JosephAntoine-Joseph Reicha (Prague, 26 février 1770 – Paris, 28 mai 1836), compositeur. Après une jeunesse itinérante au gré des manÅ“uvres de l’armée napoléonienne, il suivit l’enseignement de Salieri et d’Albrechtsberger à Vienne (1802 à 1808) avant de s’installer à Paris, où il futLire la suite… pour instruments à vent ; chÅ“ur de Castor et PolluxCastor et PolluxCastor et Pollux, tragédie lyrique en cinq actes avec un prologue sur un livret de Gentil Bernard mis en musique par Jean-Philippe Rameau et créé à l’Opéra de Paris le 24 octobre 1737.Lire la suite… ; symphonie en ut de Haydn Haydn, Franz JosefFranz Josef Haydn (Rohrau/Basse Autriche, 31 mars 1732 – Vienne, 31 mai 1809), compositeur. Il étudia avec Johann Mathias Franck, chef de chÅ“ur de l’église de Hainburg et fut remarqué par Reutter, maître de chapelle du Stephansdom à Vienne, qu’il le recruta en 1739 ou 1740 comme choristeLire la suite…; chÅ“ur d’Alexandre à BabyloneAlexandre à BabyloneAlexandre à Babylone, opéra en 5 actes sur un livret de Louis-Pierre-Marie-François Baour-Lormian, mis en musique par Jean-François Lesueur, reçu à l’Opéra de Paris en 1823 mais non représenté.Lire la suite… de LesueurLesueur, Jean-FrancoisJean-François Lesueur (Drucat-Plessiel/Somme, 15 février 1760 – Paris, 6 octobre 1837), compositeur. Il reçut sa formation musicale dans les maîtrises d’Abbeville et d’Amiens. Il quitte Amiens en 1876 et pendant dix ans dirigea successivement les maîtrises de différents chapitres de provLire la suite…. Je veux bien répéter cette éternelle phrase qui a consacré la gloire de la Société des concerts : « L’exécution a été admirable » ; mais je demande à faire quelques réserves à l’égard de la femme de Castor :

Ciel ! affermis les pas d’une épouse timide …

La jeune personne qui a chanté ce solo a peut-être eu un premier prix de chant ; mais, comme je n’étais pas du jury, je puis bien lui dire que sa voix manque complètement de charme, et qu’elle ne sait pas chanter ; la manière dont elle émet le son, dont elle attaque la note, a quelque chose d’irrégulier et d’exagéré qui finit par vous irriter ; son style est défectueux, et le public, qui a paru être de mon avis, a accueilli ses lamentations par un silence glacial. Mlle Ribault a dû se dire nécessairement que la musique de RameauRameau, Jean-PhilippeJean-Philippe Rameau (Dijon, 25 septembre 1683 – Paris, 12 septembre 1764), compositeur. Fils de l’organiste Jean Rameau, il étudia au collège jésuite des Godrans mais interrompit ses études suite au décès de sa mère en 1697. Dès 1699, il travailla comme organiste suppléant de son pèreLire la suite… n’était pas goûtée. Le chÅ“ur d’Alexandre à BabyloneAlexandre à BabyloneAlexandre à Babylone, opéra en 5 actes sur un livret de Louis-Pierre-Marie-François Baour-Lormian, mis en musique par Jean-François Lesueur, reçu à l’Opéra de Paris en 1823 mais non représenté.Lire la suite… a produit un très-grand effet ; c’est une large et belle inspiration que cet hymne tout resplendissant de lumière, et dans lequel éclate la joie du triomphe : l’hymne au soleil. LesueurLesueur, Jean-FrancoisJean-François Lesueur (Drucat-Plessiel/Somme, 15 février 1760 – Paris, 6 octobre 1837), compositeur. Il reçut sa formation musicale dans les maîtrises d’Abbeville et d’Amiens. Il quitte Amiens en 1876 et pendant dix ans dirigea successivement les maîtrises de différents chapitres de provLire la suite… excellait à faire mouvoir les grandes masses, à peindre les situations solennelles ; il a le secret des accents pompeux, des effets grandioses et des sublimes harmonies. A l’église, il a souvent été le rival heureux de ChérubiniCherubini, Maria Luigi Carlo Zanobi SalvadoreMaria Luigi Carlo Zanobi Salvadore Cherubini (Florence, 8 septembre 1860 – Paris, 15 mars 1842), compositeur. Il étudia la musique avec son père puis avec Bartolomeo Felici, Pietro Bizzari et Giuseppe Castrucci, puis à Milan avec Giuseppe Sarti. Il fut engagé comme compositeur au King’s TheateLire la suite…, et nul n’a poussé plus loin que lui la connaissance des lois de la sonorité et de l’acoustique. J’entends dire depuis bien longtemps que l’Opéra est dans l’intention de monter Alexandre à Babylone Alexandre à BabyloneAlexandre à Babylone, opéra en 5 actes sur un livret de Louis-Pierre-Marie-François Baour-Lormian, mis en musique par Jean-François Lesueur, reçu à l’Opéra de Paris en 1823 mais non représenté.Lire la suite…; ce serait un hommage rendu à la mémoire d’un musicien célèbre, et j’appelle de tous mes vÅ“ux la réalisation d’un pareil projet ; en attendant, M. le ministre d’État a commandé à M. AuvrayAuvray, LouisLouis Auvray (Valenciennes, 7 avril 1810 – Paris, 20 aout 1890), sculpteur et écrivain. D’abord élève de Léonce de Fienzal à Valenciennes, il devint en 1830 élève de David d’Angers à Paris. En tant qu’écrivain, il publia de 1857 à 1868 une Revue du Salon, fut fondateur en 1860 deLire la suite… le buste en marbre de LesueurLesueur, Jean-FrancoisJean-François Lesueur (Drucat-Plessiel/Somme, 15 février 1760 – Paris, 6 octobre 1837), compositeur. Il reçut sa formation musicale dans les maîtrises d’Abbeville et d’Amiens. Il quitte Amiens en 1876 et pendant dix ans dirigea successivement les maîtrises de différents chapitres de provLire la suite…, et a décidé qu’il prendrait place dans la galerie du foyer de l’Opéra.

Les quatre artistes qui se sont voués au culte de la musique de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…, et qui interprètent les derniers quatuors d’une manière si remarquable, viennent d’accomplir en Allemagne une tournée dans laquelle ils ont recueilli une ample moisson de succès. Les Allemands ne s’imaginaient pas que des Français pussent apporter ce profond sentiment, cette maestria et cette précision dans l’exécution d’œuvres aussi sérieuses, aussi compliquées, et nous dirons même, aussi excentriques dans certaines parties ; les journaux de Paris leur avaient bien raconté les prouesses de MM. MaurinMaurin, Jean-PierreJean-Pierre Maurin (Avignon, 14 février 1822 – Paris, 16 mars 1894), violoniste. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Guérin, Baillot et Habeneck et obtint un premier prix de violon en 1843. Il fut engagé dans l’orchestre de l’Opéra-Comique et en 1848 dans celui des Concerts du ConserLire la suite…, ChevillardChevillard, Pierre-Francois-AlexandrePierre-François-Alexandre Chevillard (Anvers, 15 janvier 1811 – Paris, 20 décembre 1877), violoncelliste. Il étudia au Conservatoire avec Louis Norblin et obtint un premier prix de violoncelle en 1827. En 1831, il fut engagé dans l’orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire et lLire la suite…, MasMas, Joseph-Louis-MarieJoseph-Louis-Marie Mas (Castelnaudray, 4 novembre 1820 – Paris, 13 octobre 1896), altiste. Il étudia le violon au Conservatoire de Paris et obtint un deuxième prix en 1840. Il fut engagé dans l’orchestre du Théâtre-Italien et Chevillard l’engagea en 1852 dans la Société des derniers quaLire la suite… et SabatierSabatier, Jean-BaptisteIl tint la partie de second violon de la societe des derniers quatuors de Maurin-Chevillard.Lire la suite…, mais ils croyaient à des éloges de complaisance. Aujourd’hui MM. les dilettanti d’outre-Rhin sont suffisamment édifiés sur le mérite des quatre initiés parisiens, comme les appelle pittoresquement un des organes les plus influents de la presse allemande, le Conversationsblatt de Francfort. Les frères Meyer eux-mêmes se sont inclinés humblement et ont applaudi avec une courtoisie pleine de franchise. Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite…, qui accompagnait nos quatre virtuoses, a eu sa bonne part dans les ovations qu’on leur a décernées : « On ne sait ce qu’on doit le plus admirer chez ce jeune génie, de la perfection de son art ou de la maturité de son exécution, sa modestie enfantine ou sa sûreté et son calme de maître. » C’est le journal que nous venons de citer qui s’exprime ainsi, et il ajoute : « Rien de factice ni de prétentieux ne se montre chez lui : aucun geste exagéré ni des mains ni des bras ; pas de mouvement de corps, aucune télégraphie grotesque avec l’auditoire… pas d’usage immodéré de la pédale, ce manteau protecteur des exécutants incertains et barbouilleurs. » Je recommande cette dernière phrase à l’attention de quelques pianistes de ma connaissance. mais l’auteur de l’article est mal informé lorsqu’il dit : « Ce qui est la preuve la plus évidente de sa vive compréhension de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…, et surtout de sa vraie valeur artistique, c’est que ce jeune artiste n’a jamais étudié cette sonate (op. 3) avec aucun maître. » Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite… est l’élève de Xavier BoisselotBoisselot, XavierXavier Boisselot (Montpellier, 3 décembre 1811 – Montpellier, 28 mars 1893), compositeur et facteur de piano. Après ses premières études à Marseille, il entra en 1830 au Conservatoire de musique de Paris d’abord dans la classe de Fétis puis dans celle de Lesueur. Il obtient le 1er Prix de RoLire la suite…, et son style, son goût musical, l’intelligence avec laquelle il traduit les Å“uvres classiques, se sont singulièrement formés et développés aux leçons assidues, aux enseignements paternels du savant professeur. Xavier BoisselotBoisselot, XavierXavier Boisselot (Montpellier, 3 décembre 1811 – Montpellier, 28 mars 1893), compositeur et facteur de piano. Après ses premières études à Marseille, il entra en 1830 au Conservatoire de musique de Paris d’abord dans la classe de Fétis puis dans celle de Lesueur. Il obtient le 1er Prix de RoLire la suite… est non-seulement un compositeur très-distingué, il est aussi un théoricien de premier ordre.

MM. MaurinMaurin, Jean-PierreJean-Pierre Maurin (Avignon, 14 février 1822 – Paris, 16 mars 1894), violoniste. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Guérin, Baillot et Habeneck et obtint un premier prix de violon en 1843. Il fut engagé dans l’orchestre de l’Opéra-Comique et en 1848 dans celui des Concerts du ConserLire la suite…, ChevillardChevillard, Pierre-Francois-AlexandrePierre-François-Alexandre Chevillard (Anvers, 15 janvier 1811 – Paris, 20 décembre 1877), violoncelliste. Il étudia au Conservatoire avec Louis Norblin et obtint un premier prix de violoncelle en 1827. En 1831, il fut engagé dans l’orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire et lLire la suite…, MasMas, Joseph-Louis-MarieJoseph-Louis-Marie Mas (Castelnaudray, 4 novembre 1820 – Paris, 13 octobre 1896), altiste. Il étudia le violon au Conservatoire de Paris et obtint un deuxième prix en 1840. Il fut engagé dans l’orchestre du Théâtre-Italien et Chevillard l’engagea en 1852 dans la Société des derniers quaLire la suite…, SabatierSabatier, Jean-BaptisteIl tint la partie de second violon de la societe des derniers quatuors de Maurin-Chevillard.Lire la suite… et Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite… ont recommencé, vendredi dernier, leurs séances à la salle Pleyel, et ils les continueront de quinzaine en quinzaine. Les trois morceaux inscrits sur le programme étaient le grand quatuor en ut dièse mineur (op. 131), la grande sonate pour piano seul (op. 111), et le quatuor en mi mineurSonate pour piano en do mineur Op. 111Sonate pour piano no. 32 en do mineur Op. 111 de Ludwig van Beethoven. Composée en 1821/2, elle fut publiée en 1823 par Schlesinger, Berlin et dédiée à l’archiduc Rodolphe.Lire la suite… (op. 59). Le public, qui prétend comprendre ce genre de musique, et qui s’en fait gloire, était assez nombreux pour remplir les salons de M. Pleyel ; il a applaudi à différentes reprises avec chaleur. Le scherzo du dernier quatuor, dont le mouvement précipité rappelait à quelques personnes qui aiment le bal et la musique de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…, celui d’une valse à deux temps, a enlevé tous les applaudissements. Quant à l’effet de la sonate exécutée par Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite…, il a été puissant et on ne peut mieux justifié par une exécution nette et brillante ; c’est une Å“uvre diabolique, s’il en fut, que cette sonate, et en lisant ces pages noircies de triples et de quadruples croches, ces indications fautives de la mesure, et ces mesures incorrectes, on s’imagine que le vieux BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…, dans un accès d’hypocondrie et de mauvaise humeur, a voulu préparer des tortures à l’intelligence de ses admirateurs et de ses interprètes. Quoi qu’il en soit, les étincelles du génie brillent au milieu de ce dédale de notes, de cet assemblage fantasque des rhythmes les plus opposés, de cette magnifique compilation de difficultés inouïes.