La Revue de Paris, 15 novembre 1854, p. 650-652 (article signé E. Reyer).
Revue musicale.
Théâtre-Italien : Mathilde Matilde di ShabranMatilde di Shabran, melodramma giocoso en deux actes de Gioachino Rossini sur un livret en italien de Jacopo Ferretti et créé au Théâtre Apollo de Rome le 24 février 1821 et au Théâtre-Italien de Paris le 15 octobre 1829. Rossini fit une deuxième version créée à Naples le 11 novembre 1821Lire la suite…[MatildeMatilde di ShabranMatilde di Shabran, melodramma giocoso en deux actes de Gioachino Rossini sur un livret en italien de Jacopo Ferretti et créé au Théâtre Apollo de Rome le 24 février 1821 et au Théâtre-Italien de Paris le 15 octobre 1829. Rossini fit une deuxième version créée à Naples le 11 novembre 1821Lire la suite…] de ShabranMatilde di ShabranMatilde di Shabran, melodramma giocoso en deux actes de Gioachino Rossini sur un livret en italien de Jacopo Ferretti et créé au Théâtre Apollo de Rome le 24 février 1821 et au Théâtre-Italien de Paris le 15 octobre 1829. Rossini fit une deuxième version créée à Naples le 11 novembre 1821Lire la suite…, opéra semi-seria, de RossiniRossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite…. — Théâtre-Lyrique : Schahabaham IISchahabaham IISchahabaham II, opéra-bouffe en un acte sur un livret d’Adolphe de Leuven et Michel Carré mis en musique par Eugène Gautier et créé au Théâtre-Lyrique le 31 octobre 1854.Lire la suite…, opéra bouffe en un acte, paroles de MM. de LeuvenLeuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite… et Michel CarréCarré, Michel-FlorentinMichel-Florentin Carré (Besançon, 21 octobre 1822 – Paris, 28 juin 1872), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit de nombreux drames, comédies, vaudevilles et livrets principalement en collaboration avec Jules Barbier dont Galathée (Massé), Les Noces de Jeannette (Massé), Les Papillotes Lire la suite…, musique de M. Eugène GautierGautier, Jean-François-EugèneJean-François-Eugène Gautier (Vaugirard près de Paris, 27 février 1811 – Paris, 1er avril 1878), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le violon avec Habeneck et la composition avec Halévy. Il obtint le 1er Prix de violon en 1838 et le 2d Prix de Rome en 1842. Il joLire la suite….
Depuis le commencement de la saison, ce sont les ouvrages de RossiniRossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite… seuls qui défrayent le répertoire du Théâtre-Italien. Il nous semble que cette année, plus encore que les années précédentes, on fait faire bien longtemps antichambre à M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…. Si l’on nous consultait, nous voudrions que l’on fit une part égale à tous les compositeurs italiens, passés, présents et futurs ; ils occuperaient l’affiche une semaine chacun, et le public pourrait juger ainsi des progrès ou de la décadence de l’art en Italie ; car, enfin, il est bon de savoir à quoi s’en tenir sur les transformations que subit la mélodie de PaësielloPaisiello, GiovanniGiovanni Paisiello (Taranto, 9 mai 1740 – Naples, 5 juin 1816), compositeur. Il étudia au Conservatoire Sant’Onofrio de Naples avec Francesco Durante. Il composa de nombreux opéras qui furent produits en Italie avec succès. De 1776 à 1783, il fut le maître de chapelle de Catherine II de RusLire la suite… [Paisiello]Paisiello, GiovanniGiovanni Paisiello (Taranto, 9 mai 1740 – Naples, 5 juin 1816), compositeur. Il étudia au Conservatoire Sant’Onofrio de Naples avec Francesco Durante. Il composa de nombreux opéras qui furent produits en Italie avec succès. De 1776 à 1783, il fut le maître de chapelle de Catherine II de RusLire la suite…, de CimarosaCimarosa, DomenicoDomenico Cimarosa (Aversa, 17 décembre 1749 – Venise, 11 janvier 1801), compositeur. Il étudia au Conservatoire di Santa Maria di Loreto de Naples avec Antonio Sacchini. Il se fit remarquer avec son premier ouvrage pour la scène, l’intermezzo comique Le magie di Merlina e Zoroastro (1772). SeLire la suite…, de RossiniRossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite…, de BelliniBellini, VincenzoVincenzo Bellini (Catania 3 novembre 1801 – Puteaux près Paris, 23 septembre 1835), compositeur. Fils et petit-fils de compositeurs, il fit ses études au Collège Royal de Musique à Naples de 1819 à 1825 avec Tritto et Zingarelli. Il fut également influencé par les opéras de Rossini, compositLire la suite… et de DonizettiDonizetti, GaetanoGaetano Donizetti (Bergame, 29 novembre 1797 – Bergame, 8 avril 1848), compositeur. Elève de Simon Mayr à Bergame et de Padre Stanislao Mattei à Bologne, Donizetti fit ses débuts en 1818 au théâtre San Luca de Venise avec Enrico di Borgogna dont le succès lui valut la commande de trois ouvragLire la suite… sur cette terre qui fut le berceau de la mélodie. Aujourd’hui, on acclame le nom de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… dans toute la péninsule ; on lui a même décerné un honneur que RossiniRossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite… n’a jamais eu : on l’a prié d’être parrain d’un théâtre, et il a accepté. A Gênes ou à Milan, il y a maintenant le théâtre VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…. En Amérique, on a plus vendu de partitions d’Ernani et de Rigoletto qu’on ne vendra jamais dans le monde entier de partitions de l’Etoile du Nord, du Prophète et de la Nonne sanglante ; et l’on sait si les Américains sont de fins connaisseurs en musique. Qu’on nous donne donc au plus tôt Attila, Macbeth, Rigoletto, Il Trovatore et Stifelio [Stiffelio], dont le nom même est inconnu en France, et qui passe de l’autre coté des monts pour l’œuvre la plus sérieuse de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…. Puisse M. RaganiRagani, Cesar Joseph Gaetan, comte de Zani, ColonelCésar-Joseph-Gaëtan, comte de Zani, colonel Ragani (Bologna, 6 avril 1785 – Romainville, 21 mai 1862), directeur de théâtre. Colonel dans l’armée de Napoléon Ier, il épousa en 1806 la cantatrice Giuseppina Grassani et devint ainsi l’oncle par alliance de Giulia, Giuditta, Ernesta et CarLire la suite… se rendre bientôt aux vÅ“ux de ses compatriotes et donner au public parisien de plus fréquentes occasions de s’associer à un enthousiasme qui fait tant de bruit ! Ernani, Nabucco, Luisa Miller, I Due Foscari, Jérusalem (I Lombardi) sont les seuls ouvrages de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… qui aient été représentés en France jusqu’ici, et il y a dans la troupe de M. RaganiRagani, Cesar Joseph Gaetan, comte de Zani, ColonelCésar-Joseph-Gaëtan, comte de Zani, colonel Ragani (Bologna, 6 avril 1785 – Romainville, 21 mai 1862), directeur de théâtre. Colonel dans l’armée de Napoléon Ier, il épousa en 1806 la cantatrice Giuseppina Grassani et devint ainsi l’oncle par alliance de Giulia, Giuditta, Ernesta et CarLire la suite… assez d’éléments divers pour qu’elle puisse aborder indistinctement tous les genres de musique, le bouffe, le simple, le dramatique et le grandiose, l’un des genres les plus cultivés aujourd’hui à Paris.
Mathilde de ShabranMatilde di ShabranMatilde di Shabran, melodramma giocoso en deux actes de Gioachino Rossini sur un livret en italien de Jacopo Ferretti et créé au Théâtre Apollo de Rome le 24 février 1821 et au Théâtre-Italien de Paris le 15 octobre 1829. Rossini fit une deuxième version créée à Naples le 11 novembre 1821Lire la suite… n’est certainement pas le chef-d’œuvre de Rossini Rossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite…; on dirait une improvisation faite en très-grande hâte pour quelque impresario affamé. On y trouve, à côté de très-rares mélodies typiques, des hors-d’œuvre et des réminiscences de tous les ouvrages du maître, et principalement de la SemiramideSemiramideSemiramide, opera seria en deux actes sur un livret de Gaetano Rossi, d’après Voltaire, mis en musique par Gioachino Rossini et créé au Théâtre La Fenice de Venise le 3 février 1823.Lire la suite…, d’OtelloOtelloOtello, opera seria en trois actes sur un livret en italien de Francesco Berio di Salsa mis en musique par Gioachino Rossini et créé au Théâtre Del Fondo de Naples le 4 décembre 1816 et au Théâtre-Italien de Paris le 5 juin 1821. Rossini remania l’œuvre sur un livret français d’AlphonseLire la suite… et du BarbierBarbier de Séville, LeIl Barbiere di Siviglia (Le Barbier de Séville), opera buffa en 2 actes sur un livret de Cesare Sterbini, d’après Beaumarchais, mis en musique par Gioachino Rossini créé au Teatro Argentina à Rome le 20 février 1816. L’œuvre fut donnée à Paris pour la première fois au Théâtre-ItalienLire la suite…. Le duo entre Mmes BosioBosio, AngiolinaAngiolina Bosio (Turin, 22 aout 1830 – St. Pétersbourg, 13 avril 1859), soprano. Elle étudia à Milan où elle fit ses débuts dans Lucrezia de I due Foscari (Verdi, 1846), role qu’elle chanta à Paris en 1848 puis fit une grande tournée en Amérique du Nord. Elle fit ses débuts à Londres en Lire la suite… et Borghi-MamoBorghi-Mamo, AdelaïdeAdelaïde Borghi-Mamo (Bologne, 9 août 1829 – Bologne, 28 septembre 1901), mezzo-soprano. Élève de Festa et protégée de Giuditta Pasta, elle débuta à Urbino en 1846 et fut invitée au Théâtre-Italien de Paris par le colonel Ragani en 1853. Elle y chanta pendant trois ans puis fut engagée ÃLire la suite…, pour soprano et contralto, et un second duo chanté par LucchesiLucchesi, GiuseppeGiuseppe Lucchesi [Luchesi] (1821 – 1875), ténor. Il avait la voix agile et au gout sûr, débuta à Viaregio en 1839. Il s’est fait une réputation de chanteur rossinien en Italie avant d’être appelé en 1849 au Théâtre-Italien, où il débuta dans Mathilde de Shabran. De 1853 à 1863, il cLire la suite… et Mme BosioBosio, AngiolinaAngiolina Bosio (Turin, 22 aout 1830 – St. Pétersbourg, 13 avril 1859), soprano. Elle étudia à Milan où elle fit ses débuts dans Lucrezia de I due Foscari (Verdi, 1846), role qu’elle chanta à Paris en 1848 puis fit une grande tournée en Amérique du Nord. Elle fit ses débuts à Londres en Lire la suite…, valent seuls la peine d’être cités. La partie comique, confiée à M. RossiRossi, NapoleoneGiovanni Napoleone Rossi (Lucca, ? 1810 – après 1870), basse. Il étudia le chant au conservatoire de Lucca, où il débuta en 1836 avant de partir en tournée à Venise, Madrid et dans d’autres villes espagnoles où il se produisit avec succès. Il eut une importante carrière en Italie : à MLire la suite…, manque absolument de gaieté et frise la charge de bien près. Il est vrai que M. RossiRossi, NapoleoneGiovanni Napoleone Rossi (Lucca, ? 1810 – après 1870), basse. Il étudia le chant au conservatoire de Lucca, où il débuta en 1836 avant de partir en tournée à Venise, Madrid et dans d’autres villes espagnoles où il se produisit avec succès. Il eut une importante carrière en Italie : à MLire la suite… se bat les flancs pour paraître encore plus grotesque que son rôle ne l’exige ; il se livre à des pantalonnades auxquelles RonconiRonconi, GiorgoGiorgio Ronconi (Milan, 6 aout 1810 – Madrid, 8 janvier 1890), baryton. Il étudia avec son père, Domenico Ronconi, et débuta en 1831 à Pavie. En 1833 il chanta à Rome dans les créations de deux opéras de Donizetti: Il furioso all’isola di San Domingo et Torquato Tasso. Il chanta également Lire la suite…, et même LablacheLablache, LuigiLuigi Lablache (Naples, 6 décembre 1794 – Naples, 23 janvier 1858), basse. Il débuta comme basse comique à Naples en 1812 et comme basse chantante à Palerme en 1813. Au cours des années suivantes sa réputation grandit et il se produisit sur les scènes italiennes dont Milan en 1821 où il eut Lire la suite… avant lui ne nous avaient certes pas habitués. LucchesiLucchesi, GiuseppeGiuseppe Lucchesi [Luchesi] (1821 – 1875), ténor. Il avait la voix agile et au gout sûr, débuta à Viaregio en 1839. Il s’est fait une réputation de chanteur rossinien en Italie avant d’être appelé en 1849 au Théâtre-Italien, où il débuta dans Mathilde de Shabran. De 1853 à 1863, il cLire la suite… vocalise dans la perfection ; c’est le chanteur qui conserve le plus dans toute leur pureté les traditions de l’ancienne école. Il a du goût, de la méthode ; il ne lui manque qu’un peu plus de fraîcheur dans les notes élevées. GassierGassier, EdouardEdouard Gassier (St. Maximin ou Draguignan/Var, 30 avril 1820 –  La Havane/Cuba, 18 décembre 1872), baryton-basse. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint, en 1844, les 1er prix d’opéra et d’opéra-comique et un 2eme prix de chant. Il débuta à l’Opéra-Comique dans le rôle Lire la suite… mérite tous nos éloges ; c’est là un artiste d’un talent réel, un des meilleurs barytons que nous ayons jamais entendus. On sait ce que peuvent faire Mmes BosioBosio, AngiolinaAngiolina Bosio (Turin, 22 aout 1830 – St. Pétersbourg, 13 avril 1859), soprano. Elle étudia à Milan où elle fit ses débuts dans Lucrezia de I due Foscari (Verdi, 1846), role qu’elle chanta à Paris en 1848 puis fit une grande tournée en Amérique du Nord. Elle fit ses débuts à Londres en Lire la suite… et Borghi-MamoBorghi-Mamo, AdelaïdeAdelaïde Borghi-Mamo (Bologne, 9 août 1829 – Bologne, 28 septembre 1901), mezzo-soprano. Élève de Festa et protégée de Giuditta Pasta, elle débuta à Urbino en 1846 et fut invitée au Théâtre-Italien de Paris par le colonel Ragani en 1853. Elle y chanta pendant trois ans puis fut engagée ÃLire la suite…, qu’elles chantent ensemble ou séparément. Mathilde de ShabranMatilde di ShabranMatilde di Shabran, melodramma giocoso en deux actes de Gioachino Rossini sur un livret en italien de Jacopo Ferretti et créé au Théâtre Apollo de Rome le 24 février 1821 et au Théâtre-Italien de Paris le 15 octobre 1829. Rossini fit une deuxième version créée à Naples le 11 novembre 1821Lire la suite… est, dit-on, fort goûtée du public ; cela ne nous étonne nullement.
Le Théâtre-Lyrique nous a donné dernièrement un petit acte bouffe qui, ainsi que l’indique son titre, est de la famille de l’Ours et le PachaOurs et le Pacha, L’L’Ours et le Pacha, folie-vaudeville en un acte par Eugène Scribe et Joseph-Xavier Boniface dit Saintine créé au Théâtre des Variétés le 10 février 1820.Lire la suite… : cette joyeuseté orientale s’appelle Schahabaham IISchahabaham IISchahabaham II, opéra-bouffe en un acte sur un livret d’Adolphe de Leuven et Michel Carré mis en musique par Eugène Gautier et créé au Théâtre-Lyrique le 31 octobre 1854.Lire la suite…. La scène représente l’intérieur d’un sérail ; au fond une galerie mauresque et plus loin la ville de *** avec ses maisons, dont les blanches silhouettes se dessinent sur les lignes bleues de l’horizon. Le danseur Valentin escalade la galerie, sa pochette à la main ; il chante une sérénade à Olivette, la sultane favorite. Valentin et Olivette sont d’anciennes connaissances, et leur amour naquit dans les coulisses du théâtre de la foire Saint-Laurent. A peine les deux amants sont-ils dans les bras l’un de l’autre, qu’arrive le pacha suivi de son premier ministre Agobar. Agobar et Schahabaham discutent sur le genre de mort le plus récréatif à faire subir aux coupables confiés pendant ce temps-là à la garde d’une demi-douzaine d’icoglans, armés de piques et de yatagans. L’astrologue du pacha est passé lui aussi du théâtre Saint-Laurent dans le palais de Schahabaham ; il reconnaît Valentin et Olivette et prend la ferme résolution de les sauver. Pour cela il persuade au Turc très-crédule que son existence est liée à celle du jeune chorégraphe : il a lu cela dans les astres à l’aide de son télescope. Dès ce moment Valentin est l’objet de toutes sortes de prévenances de la part du pacha : ils boivent ensemble à la santé de Mahomet et chantent Allah à l’unisson. Au milieu de son exaltation, Schahabaham tourne les yeux du côté d’Olivette et lui jette le mouchoir. Valentin s’arme d’un poignard et va se percer le cÅ“ur : l’astrologue l’arrête à temps. Valentin mort, le fil invisible se rompait et c’en était fait de Schahabaham. Valentin épouse Olivette, et les deux amants retournent dans leur patrie comblés de présents. Cette conclusion fait ressortir la magnanimité des Turcs en général et celle de Schahabaham en particulier ; c’est une flatterie qui dans les circonstances actuelles est pleine de délicatesse et d’à -propos. Les auteurs nommés sont MM. de LeuvenLeuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite… et Michel CarréCarré, Michel-FlorentinMichel-Florentin Carré (Besançon, 21 octobre 1822 – Paris, 28 juin 1872), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit de nombreux drames, comédies, vaudevilles et livrets principalement en collaboration avec Jules Barbier dont Galathée (Massé), Les Noces de Jeannette (Massé), Les Papillotes Lire la suite…. — M. ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite…, qui a fait la Maîtresse de languesMaitresse de langues, LaLa Maitresse de langues, comédie en un acte, mêlée de chants, de Henry de Saint-Georges, Adolphe de Leuven et Philippe Dumanoir, pseudonyme de Philippe-François Pinel, créée au Théâtre du Palais-Royal le 21 février 1838.Lire la suite… et l’Ours et le PachaOurs et le Pacha, L’L’Ours et le Pacha, folie-vaudeville en un acte par Eugène Scribe et Joseph-Xavier Boniface dit Saintine créé au Théâtre des Variétés le 10 février 1820.Lire la suite… ; M. SauvageSauvage, Thomas-Marie-FrançoisThomas-Marie-François Sauvage (Paris, 5 novembre 1794 – Paris, 2 mai 1877), auteur dramatique et critique théâtral. Il écrivit des pièces de théâtre et des vaudevilles et fut critique théâtral au Journal Général de France et au Moniteur Universel. Il fut pendant un an (1827/28) le direcLire la suite…, qui a fait le CaïdCaïd, LeLe Caïd, opéra-comique en deux actes sur un livret de Thomas Sauvage mis en musique par Ambroise Thomas et créé à l’Opéra-Comique le 3 janvier 1849.Lire la suite…, n’ont réclamé aucune part à la collaboration de ce divertissant petit ouvrage.
M. GautierGautier, Jean-François-EugèneJean-François-Eugène Gautier (Vaugirard près de Paris, 27 février 1811 – Paris, 1er avril 1878), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le violon avec Habeneck et la composition avec Halévy. Il obtint le 1er Prix de violon en 1838 et le 2d Prix de Rome en 1842. Il joLire la suite… nous a déjà donné de très-agréables échantillons de son talent : il a fait MurdockMurdock le banditMurdock le bandit, opéra-comique en un acte sur un livret d’Adolphe de Leuven, mis en musique par Eugene Gautier, créé au Théâtre-Lyrique le 23 octobre 1851.Lire la suite…, Choisy-le-RoyChoisy-le-RoiChoisy-le-Roi, opéra-comique en un acte sur un livret d’Adolphe de Leuven et Michel Carré mis en musique par Eugène Gautier et créé au Théâtre-Lyrique le 14 octobre 1852.Lire la suite… et Flore et ZéphireFlore et ZéphireFlore et Zéphire, opéra-comique en un acte sur un livret d’Adolphe de Leuven et Charles Delys mis en musique par Eugène Gautier et créé au Théâtre-Lyrique le 2 octobre 1852.Lire la suite…, trois petits actes joués avec beaucoup de succès au Théâtre-Lyrique. Dans SchahabahamSchahabaham IISchahabaham II, opéra-bouffe en un acte sur un livret d’Adolphe de Leuven et Michel Carré mis en musique par Eugène Gautier et créé au Théâtre-Lyrique le 31 octobre 1854.Lire la suite… il y a un progrès sensible à constater. L’orchestration est un peu moins chargée, plus claire et plus élégante que dans les précédents ouvrages du jeune compositeur. M. GautierGautier, Jean-François-EugèneJean-François-Eugène Gautier (Vaugirard près de Paris, 27 février 1811 – Paris, 1er avril 1878), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le violon avec Habeneck et la composition avec Halévy. Il obtint le 1er Prix de violon en 1838 et le 2d Prix de Rome en 1842. Il joLire la suite… a voulu faire, dans quelques passages de sa partition, une critique de la musique italienne ; dans le final surtout il est impossible de se méprendre aux intentions malicieuses du musicien : rien n’a été omis, ni le triolet saccadé, ni le crescendo, ni le coup de grosse caisse, point culminant de cette ascension furibonde ; les acteurs ajoutent par leurs gestes de marionnettes et l’expression burlesque de leur physionomie à la vérité du tableau.
L’ouverture est bien faite : les motifs sont assez habilement agencés, mais nous préférons de beaucoup à cette page symphonique l’introduction qui est très-poétique et dans une teinte assez orientale. L’air de Valentin avec accompagnement de violon en sourdine a de la couleur ; l’instrument et la voix dialoguent d’une façon charmante. Nous aimons aussi la romance de l’astrologue et surtout la phrase très mélodieuse chantée sur ces deux vers :
Les favoris, comme les roses,
Vivent l’espace d’un matin.
Les couplets d’Olivette sont fort jolis ; il y a de l’ampleur et une certaine originalité de forme dans le grand air de Schahabaham ; Schahabaham IISchahabaham II, opéra-bouffe en un acte sur un livret d’Adolphe de Leuven et Michel Carré mis en musique par Eugène Gautier et créé au Théâtre-Lyrique le 31 octobre 1854.Lire la suite…le duo entre Valentin et Olivette renferme d’heureux détails et de gracieuses pensées mélodiques. Le succès n’a pas été douteux un seul instant.
On ne reconnaîtrait jamais dans RibesRibes, Jacques-AugustinJacques-Augustin Ribes (Limoux/Aude, 15 octobre 1824 – ?), baryton. Il fit ses études au Conservatoire de Paris et obtint en 1848 un 1er Prix de chant et un 2eme Prix d’opéra-comique. De 1851 à 1854 il fut engagé au Théâtre-Lyrique. Il y chanta dans Le Maitre de Chapelle (Paer), Les RendeLire la suite…, AllaisAllais, Achille-CésarAchille César Allais (Lille, 3 janvier 1828 – Paris, 15 mars 1863), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un 3eme accessit d’opéra-comique en 1853. En 1854, il fut engagé au Théâtre-Lyrique, où il créa Schahabaham II (Gautier, 1854), Une Nuit à Séville (Barbier, 1855) eLire la suite… et Mlle GirardGirard, CarolineCaroline Girard (Paris, 7 avril 1830 – Paris, 4 janvier 1925), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris où elle obtint un 1er prix d’opéra-comique en 1853 et débuta au Théâtre-Lyrique où pendant dix ans elle créa de nombreux rôles tels que Georgette des Dragons de Villars (Maillart,Lire la suite… d’anciens artistes de la foire Saint-Laurent. RibesRibes, Jacques-AugustinJacques-Augustin Ribes (Limoux/Aude, 15 octobre 1824 – ?), baryton. Il fit ses études au Conservatoire de Paris et obtint en 1848 un 1er Prix de chant et un 2eme Prix d’opéra-comique. De 1851 à 1854 il fut engagé au Théâtre-Lyrique. Il y chanta dans Le Maitre de Chapelle (Paer), Les RendeLire la suite… a une délicieuse voix, très-harmonieuse et très-souple ; AllaisAllais, Achille-CésarAchille César Allais (Lille, 3 janvier 1828 – Paris, 15 mars 1863), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un 3eme accessit d’opéra-comique en 1853. En 1854, il fut engagé au Théâtre-Lyrique, où il créa Schahabaham II (Gautier, 1854), Une Nuit à Séville (Barbier, 1855) eLire la suite…, le débutant, a d’excellentes qualités comme chanteur et comme comédien ; quant à Mlle GirardGirard, CarolineCaroline Girard (Paris, 7 avril 1830 – Paris, 4 janvier 1925), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris où elle obtint un 1er prix d’opéra-comique en 1853 et débuta au Théâtre-Lyrique où pendant dix ans elle créa de nombreux rôles tels que Georgette des Dragons de Villars (Maillart,Lire la suite…, bien qu’elle n’ait rien de très-oriental dans sa personne, elle est tout à fait, gentille en sultane favorite. Sa voix est flexible, juste et d’un timbre excessivement sympathique ; elle joue avec beaucoup de finesse et d’intelligence le rôle d’Olivette. LeroyLeroy, ErnestErnest Leroy, ( ? – Paris, ? aout 1887), ténor. Il fut engagé comme ténor comique au Théâtre-Lyrique et débuta la saison 1851-1852 dans le rôle de Georges de Ma Tante Aurore (Boieldieu). Il créa de nombreux rôles : en 1852, Fiançailles des roses (Villebranche), Si j’étais roi (Adam), FLire la suite… est un comique parfait dont le physique seconde à merveille le talent. JuncaJunca, Francois MarcelFrançois-Marcel Junca (Bayonne, vers 1818 – Lormes près de Corbigny/ Nièvre, 4 octobre 1878), basse. Il fit ses études à Toulon puis à Paris et débuta en 1838 à Metz. Il chanta en 1840/41 à Lyon et de 1850 à 1855 au Théâtre-Lyrique de Paris où il participa aux créations des Å“uvres sLire la suite…, avec sa longue robe groseille et son turban de cachemire, rappelle, de très-loin seulement, le loup de mer d’Antibes, le corsaire Giromon, si applaudi dans la PromisePromise, LaLa Promise, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Adolphe de Leuven et Léon Brunswick mis en musique par Louis Clapisson et créé au Théâtre-Lyrique le 16 mars 1854.Lire la suite…. Il a imprimé au rôle de SchahabahamSchahabaham IISchahabaham II, opéra-bouffe en un acte sur un livret d’Adolphe de Leuven et Michel Carré mis en musique par Eugène Gautier et créé au Théâtre-Lyrique le 31 octobre 1854.Lire la suite… ce cachet que les vrais artistes mettent à chacune de leurs créations. Oh ! le beau Turc !
Le Théâtre-Lyrique, malgré le succès toujours croissant du Billet de MargueriteBillet de Marguerite, LeLe Billet de Marguerite, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Adolphe de Leuven et Léon Brunswick mis en musique par François Gevaert et créé au Théâtre-Lyrique le 7 octobre 1854.Lire la suite…, vient de reprendre BonsoirBonsoir, voisinBonsoir, voisin, opéra-comique en un acte sur un livret de Léon Brunswick et Arthur de Beauplan mis en musique par Ferdinand Poise et créé au Théâtre-Lyrique le 18 septembre 1853.Lire la suite…, voisinBonsoir, voisinBonsoir, voisin, opéra-comique en un acte sur un livret de Léon Brunswick et Arthur de Beauplan mis en musique par Ferdinand Poise et créé au Théâtre-Lyrique le 18 septembre 1853.Lire la suite…, joué avec tant de verve, d’esprit et de gentillesse par M. et Mme MeilletMeillet, Auguste Alphonse EdmondAuguste-Alphonse-Edmond Meillet (Nevers, 7 avril 1828 – Veules/ Seine-Inférieure, 31 août 1871), baryton. Il étudia au Conservatoire de Paris, et fut engagé à l’Opéra de 1848 à 1851. Il fut dans la troupe du Théâtre-Lyrique de 1851 à 1861 sauf pour la saison 1852/53 où il chanta à l’OpLire la suite…, l’OrganisteOrganiste dans l’embarras, L’L’Organiste dans l’embarras, opéra-comique en un acte sur un livret de Jules-Edouard Alboize de Pujol mis en musique par Jean-Baptiste Weckerlin et créé au Théâtre-Lyrique le 17 mai 1853.Lire la suite… de M. WekerlinWeckerlin, Jean-Baptiste-TheodoreJean-Baptiste-Théodore Weckerlen, dit Weckerlin (Guebwiller, 9 novembre 1821 – Trottberg, 10 [20 ?] mai 1910), compositeur, musicologue et bibliothécaire. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Antoine Elwart. En 1850, il fut nommé chef de chÅ“ur de la Société Sainte-Cécile. Il fut bLire la suite… et le Bijou perduBijou perdu, LeLe Bijou perdu, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Adolphe de Leuven et Philippe-Auguste-Alfred Pittaud de Forges mis en musique par Adolphe Adam et créé au Théâtre-Lyrique le 6 octobre 1853.Lire la suite… de M. Adolphe AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite… (de l’Institut), le compositeur fécond, le musicien aux mélodies populaires, celui qui a le mieux su flatter les goûts du public et respecter les limites du véritable genre de l’opéra comique. L’air des FraisesOrganiste dans l’embarras, L’L’Organiste dans l’embarras, opéra-comique en un acte sur un livret de Jules-Edouard Alboize de Pujol mis en musique par Jean-Baptiste Weckerlin et créé au Théâtre-Lyrique le 17 mai 1853.Lire la suite…, en dépit des orgues de Barbarie, des chanteurs ambulants et des joueurs de flageolet du pont des Arts, n’a rien perdu de son charme sur les vrais amateurs, qui iront plus d’une fois encore se délecter à l’audition de ce morceau fameux, type du genre parisien, et celui qui a posé d’emblée Mme CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite… comme une des plus grandes cantatrices qui aient jamais existé.
M. BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite… vient d’être nommé membre du mérite de la Société néerlandaise pour l’encouragement de la musique à Rotterdam. En France il n’existe pas de société de ce genre-là .