Le Courrier de Paris, 15 avril 1859, [p. 1-2] (article signé E. Reyer).
Chronique musicale.
Théâtre de l’Opéra-Comique : Le Pardon de PloërmelPardon de Ploërmel, LeLe Pardon de Ploërmel, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra-Comique le 4 avril 1859.Lire la suite….
C’est sur un poëme très simple que M. MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite… a écrit sa nouvelle partition. Les poëmes les plus simples sont peut-être les meilleurs, et je ne crois pas que ces mille petits incidens qui, dans certains opéras-comiques, viennent se grouper à chaque scène autour de l’action principale, soient toujours indispensables au développement de la pensée du compositeur. Il y a cependant des compositeurs qui ont écrit des chefs-d’œuvre sur des libretti d’opéra-comique, lesquels, dépourvus de musique, auraient été applaudis comme de charmantes comédies ; mais ce qui éveille l’imagination de celui-ci peut très bien contrarier l’inspiration de celui-là, et par la même raison qu’on admet des talens divers et tout à fait opposés, il faut admettre aussi des aptitudes différentes. Le talent de M. MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite…, je dirais plus volontiers son génie, est essentiellement descriptif et analytique ; quand une situation lui est fournie, il en tire tout ce qu’on peut en tirer ; il fouille la pensée du librettiste, il la colore, il l’agrandit, il la vivifie, il l’a poétise et lui donne un tel relief que l’intérêt des spectateurs est presque entièrement absorbé par l’élément musical. Tandis que l’esprit est occupé à suivre tous ces détails charmans, toutes ces fines ciselures, que lui importe les incidens secondaires qui pourraient être dans le drame et qui ne s’y trouvent pas ? — On le voit, j’ai la plus haute opinion de l’intelligence musicale du public de l’Opéra-Comique, et je me figure que les quinze cents personnes qui sont dans la salle, un soir de première représentation, placent le libretto en seconde ligne, écoutent attentivement la musique et en saisissent toutes les nuances. — Eh bien ! à voir la sévérité avec laquelle on a traité le libretto de MM. Jules BarbierBarbier, Paul-JulesPaul-Jules Barbier (Paris, 8 mars 1825 – Paris, 16 janvier 1901), librettiste. Il débuta à la Comédie-Française à l’âge de dix-huit ans avec un intermède : L’Ombre de Molière et un drame : Un Poète. De 1849 à 1872 ,il écrivit en collaboration avec Michel Carré des drames, des comédiLire la suite… et Michel CarréCarré, Michel-FlorentinMichel-Florentin Carré (Besançon, 21 octobre 1822 – Paris, 28 juin 1872), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit de nombreux drames, comédies, vaudevilles et livrets principalement en collaboration avec Jules Barbier dont Galathée (Massé), Les Noces de Jeannette (Massé), Les Papillotes Lire la suite…, je crains de m’être trompé sur l’intelligence musicale des quinze cents spectateurs de l’Opéra-Comique. — Un poëme qui a pu inspirer à un musicien une partition aussi complètement belle, aussi variée que celle du PardonPardon de Ploërmel, LeLe Pardon de Ploërmel, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra-Comique le 4 avril 1859.Lire la suite…, ne peut pas être un poëme médiocre ; si on le juge tel, c’est qu’on n’a pas saisi toutes les beautés de la partition, c’est qu’on n’a pas compris que dans le cas où le sujet aurait eu plus d’intérêt, pour les amateurs de drame ou de vaudeville, la partition en eût eu sans doute beaucoup moins pour les amateurs de musique.
Un jour que j’avais l’honneur de causer avec M. MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite…, l’illustre maître m’avoua que le poëme du PardonPardon de Ploërmel, LeLe Pardon de Ploërmel, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra-Comique le 4 avril 1859.Lire la suite… lui plaisait tellement, que pour rien au monde il n’y aurait renoncé. « Dans mes momens d’hésitation et de doute, ce diable de poëme me sollicitait toujours et exerçait sur moi comme une sorte de fascination. » — Voilà les paroles de M. MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite…, autant qu’il m’en souvient, et franchement, quoi qu’on ne cite pas ses mots dans les gazettes, on ne niera pas que l’auteur du PardonPardon de Ploërmel, LeLe Pardon de Ploërmel, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra-Comique le 4 avril 1859.Lire la suite… n’ait assez d’esprit pour apprécier la valeur d’un poëme. Il a voulu un poëme simple cette fois, et il l’a eu, parce qu’il s’est adressé à des collaborateurs intelligens, qui ont subordonné leur talent à la volonté du maître, et qui ne se sont pas crus humiliés en s’effaçant devant lui. Ce libretto qui, principalement n’était qu’en un acte et trois tableaux, est devenu un grand ouvrage dramatique en trois actes, et l’imagination du compositeur l’a enrichi d’épisodes purement lyriques, si l’on veut, mais qui ne peuvent être considérés ni comme hors-d’œuvre ni comme longueurs, parce que, s’ils ne sont pas tout à fait justifiés par la marche de l’action, ils ne l’entravent nullement, et parce qu’ils ont une très grande valeur musicale. Pourquoi ce braconnier arrive-t-il ainsi au premier acte sonner ses fanfares de chasse ? pourquoi ce faucheur ? pourquoi ces pâtres ? Ma foi, j’avoue que je ne les attendais pas, et ni vous non plus, mais qu’ils soient les bienvenus, car l’air du braconnier, avec son accompagnement de cors, de clarinette et de petite flûte, la chanson des faucheurs, avec ses piquantes imitations dans l’orchestre, et la prière des pâtres, sont trois délicieux petits tableaux de genre, trois bijoux mélodiques que l’on ne se lassera ni d’entendre ni d’applaudir. Et ne cherchez pas la moindre analogie entre ce que chantent ceux-ci avec ce que chante celui-là. Le grand art de M. MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite…, c’est, en quatre notes, de poser ses personnages et de leur donner une individualité qu’ils conservent jusqu’à la fin de la pièce ; paraissent-ils les uns après les autres, ou sont-ils groupés en ensemble dans un trio, dans un quatuor, ils restent les mêmes, tels qu’ils doivent être, avec leur physionomie toute particulière, et finement et nettement accusée ; ils deviennent des types que d’autres musiciens chercheront plus tard à imiter, et ne feront qu’amoindrir.
L’héroïne du PardonPardon de Ploërmel, LeLe Pardon de Ploërmel, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra-Comique le 4 avril 1859.Lire la suite… est une folle ; une folle qui promène sa folie depuis le premier acte jusqu’au dénouement, ce qui, par parenthèse, devait engendrer, d’après bien des gens mis à l’avance au courant de la pièce, la monotonie et l’ennui. Mais cette folle, est-ce la folle de la LucieLucie de LamermoorLucie de Lammermoor, opéra en trois actes sur un livret de Salvatore Cammarano d’après le roman de Scott, The Bride of Lammermoor, traduit en français par Alphonse Royer et Gustave Vaëz, mis en musique par Gaetano Donizetti et créé au Théâtre de la Renaissance le 10 août 1839.Lire la suite…, est-ce la folle de NinaNina ou la Folle par amourNina ou la Folle par amour, comédie en un acte, en prose mêlée d’ariettes, sur un livret de Joseph Marsollier mis en musique par Nicolas Dalayrac, créé à la Comédie-Italienne le 15 mai 1786.Lire la suite…, est-ce même la folle du dernier acte de l’Etoile du Nord Etoile du Nord, L’L’Etoile du Nord, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra-Comique le 16 février 1854.Lire la suite…? Pas le moins du monde, c’est la folle du Pardon Pardon de Ploërmel, LeLe Pardon de Ploërmel, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra-Comique le 4 avril 1859.Lire la suite…: une folle par amour, comme les autres, mais une folle qui ne jette pas autour d’elle des regards effarés, qui ne laisse pas ses cheveux dénoués flotter sur ses épaules, c’est une folle gracieuse et coquettement vêtue, vive, légère et accorte, poursuivant sa chèvre Bella à travers les rochers et les bruyères, causant avec son ombre, qu’un nuage fait disparaître et qu’un rayon de lune ramène devant elle :
Ombre légère, qui suit mes pas,
Ne t’en vas pas,
…Méchante, méchante, est-ce moi que l’on fuit ?…
Et la superstition du pays prête à la jeune insensée un pouvoir mystérieux, une physionomie légendaire. On la nomme la Dame des Prés, parce que le pâtre qui ramène son troupeau, le pêcheur qui rentre ses filets, le cornemuseux qui revient sous son toit de chaume avec sa cornemuse, la voient s’ébattre, le soir, au milieu des prairies, à la lueur des étoiles, ou l’aperçoivent, immobile, appuyée à quelque dolmen de la lande. Hoël lui-même passe auprès d’elle et ne reconnaît pas celle qui est sa fiancée, celle qu’il a quittée un jour pour aller lui conquérir un trésor digne de sa jeunesse et sa beauté. J’aime ce Breton auquel l’amour donne la fièvre de l’or. Il voudrait bien épouser celle qu’il aime :
Mais Dinorah n’a rien, et lui pas davantage ;
Sans cela ils seraient bien heureux en ménage.
A lui, comme à Raimbault le diable offre sa bourse : mais, cette fois, le trésor est un peu plus loin, il faut l’aller chercher parmi les pierres noires qui s’élèvent au fond du Val-Maudit, où le torrent gronde et bouillonne. Et puis, pour accomplir cette expédition périlleuse, il faut un compagnon à Hoël. Ce compagnon, il le trouve en la personne de Corentin, cornemuseux avare et poltron, auquel le vin donne du cœur.
Et, pendant que Corentin emplit son verre et le vide tour à tour, Hoël chante :
O puissante magie ! Ivresse de mes sens !
Ardentes visions, rêves éblouissans,
Sur vos ailes de flamme
Emportez loin de moi,
Le remords et l’effroi !
Raffermissez mon âme
Et ranimez ma foi !
Ce ne sont pas là de ces petits vers d’opéra-comique sur lesquels toute musique peut s’ajuster.
Parmi nos librettistes d’aujourd’hui, MM. Michel CarréCarré, Michel-FlorentinMichel-Florentin Carré (Besançon, 21 octobre 1822 – Paris, 28 juin 1872), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit de nombreux drames, comédies, vaudevilles et livrets principalement en collaboration avec Jules Barbier dont Galathée (Massé), Les Noces de Jeannette (Massé), Les Papillotes Lire la suite… et Jules BarbierBarbier, Paul-JulesPaul-Jules Barbier (Paris, 8 mars 1825 – Paris, 16 janvier 1901), librettiste. Il débuta à la Comédie-Française à l’âge de dix-huit ans avec un intermède : L’Ombre de Molière et un drame : Un Poète. De 1849 à 1872 ,il écrivit en collaboration avec Michel Carré des drames, des comédiLire la suite… sont ceux qui mettent dans leurs œuvres le plus de couleur, le plus de poésie. Ils ont emprunté le sujet du PardonPardon de Ploërmel, LeLe Pardon de Ploërmel, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra-Comique le 4 avril 1859.Lire la suite… à une légende bretonne racontée par M. Emile Souvestre Souvestre, EmileCharles-Émile Souvestre (Morlaix, 15 avril 1806 – Montmorency, 5 juillet 1854), journaliste et écrivain. Il fit des études de droit à Rennes puis fut tour à tour assistant libraire, tuteur, journaliste et enseignant à Brest puis à Mulhouse. Il s’installa à Paris en 1836 et publia Les DerLire la suite…; je ne pense pas qu’aux yeux de personne, cela diminue en rien leur mérite et puisse faire accuser d’infécondité leur imagination. Avec une légende on ne fait pas sans talent un opéra-comique en trois actes, surtout lorsqu’il s’agit de fournir au musicien les situations les plus propres à éveiller son inspiration et à faire briller toutes les ressources de son génie. Eh bien ! il y a, au premier acte, une scène des plus neuves et des mieux réussies entre Corentin et Dinorah pénétrant par la fenêtre dans la cabane du cornemuseux, et que celui-ci prend pour la reine des corydons et des farfadets. La voix de la jeune fille dialogue avec l’instrument nasillard du paysan breton : ce devrait être un biniou, mais enfin c’est une cornemuse ; puis la folle danse et le paysan danse aussi, soufflant toujours plus fort et accélérant le rythme jusqu’à ce que le paysan et la folle tombent épuisés l’un sur l’autre. Le duo entre Corentin et Hoël n’est pas brodé sur un thème bien neuf assurément, mais les broderies sont ravissantes, et ces deux voix qui se suivent à un demi-temps de distance produisent l’effet le plus piquant. Les couplets de la peur, on en a tant fait déjà ! mais en a-t-on fait d’aussi francs, d’aussi ingénieusement modulés que ceux que chante Corentin ?
Et cette berceuse, chantée par Dinorah à sa chèvre chérie, ce doux cantabile, ces sanglots et ces éclats de rire, ces plaintes des violoncelles, ces traits légers et rapides des violons en sourdine, est-il rien de plus frais, de plus délicieux ? Ah ! que je les plains ces dilettanti qui sont insensibles aux richesses de l’harmonie, aux dessins de l’accompagnement et aux détails de l’orchestre. Vous ne saisissez donc pas cette ingénieuse modulation, vous ne suivez donc pas ces accouplemens de timbres. Et vous ne voyez donc rien là où il n’y a pas une cavatine et une ritournelle, une ritournelle et une chanson ? Les pauvres d’esprit en musique vous disent et vous répètent sans cesse : l’harmonie c’est bien, mais la mélodie c’est mieux. Non, ce n’est pas mieux ; elles sont inséparables l’une de l’autre, et si certaines mélodies peuvent se passer d’harmonie, c’est tant pis pour elles. Dans un chef-d’œuvre lyrique, quelqu’en soit le sujet, quelqu’en soit le cadre, vous ne verrez jamais l’orchestre réduit au rôle d’accompagnement ; ni GluckGluck, Christoph WillibaldChristoph Willibald Gluck (Erasbach/Haut-Palatinat, 2 juillet 1714 – Vienne, 15 novembre 1787), compositeur. Né en Bohème, on ne sait rien de ses études scolaires ou musicales. En 1732, il alla à Prague, jouant du violon, et préférablement du violoncelle et chantant dans les chœurs des églLire la suite…, ni MozartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite…, ni SpontiniSpontini, Gaspare Luigi PacificoGaspare Luigi Pacifico Spontini (Maiolati près Ancona/Italie, 14 novembre 1774 – Maiolati près Ancona, 24 janvier 1851), compositeur. Il étudia la musique au conservatoire des Turchini à Naples et son premier opéra bouffe, Li puntigli delle donne, fut représenté à Rome en 1796. Plusieurs de Lire la suite…, ni WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…, ni BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite… n’ont procédé de la sorte, et les prétendus chefs-d’œuvre qui sont écrits autrement ne sont que des œuvres incomplètes. Est-ce que la voix d’un soprano, d’un ténor, ni d’une basse ; est-ce que ces trois voix réunies et d’autres encore peuvent tout vous expliquer, tout vous dire ? Vous feront-elles entendre le bruit du vent, le grondement de l’orage, le tintement de la clochette, le murmure du ruisseau, les fureurs du torrent, toute chose que vous voulez laisser à la symphonie, et qui, pourtant, sont parfaitement à leur place dans un drame lyrique. Le timbre mystérieux de ces clarinettes, ces sonneries de cuivre, ces gammes chromatiques, ces altos dont l’archet frotte les cordes près du chevalet, ces sons de cor bouchés, ces traits de petite flûte, ces notes caverneuses des bassons et des trombones, ce blousement voilé des timbales, ces soupirs du hautbois, ces trémolos des contrebasses, est-ce là autant d’accessoires à peu près inutiles, que vous laissez passer inaperçus et qui ne sauraient vous émouvoir. Mais sachez qu’il faut au moins autant de génie pour accoupler tous ces timbres, pour trouver toutes ces combinaisons, tous ces dessins, tous ces rythmes, toutes ces harmonies, qu’il n’en faut pour trouver les huit premières mesures d’une romance ou d’une chanson à boire que vous fredonnez en sortant du théâtre.
Il existe dans une certaine partie du public qui se dit mélomane, et à Paris peut-être plus que partout en France, des préjugés que rien ne pourra combattre, que rien ne fera disparaître : la mélodie de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite… est écourtée ; GluckGluck, Christoph WillibaldChristoph Willibald Gluck (Erasbach/Haut-Palatinat, 2 juillet 1714 – Vienne, 15 novembre 1787), compositeur. Né en Bohème, on ne sait rien de ses études scolaires ou musicales. En 1732, il alla à Prague, jouant du violon, et préférablement du violoncelle et chantant dans les chœurs des églLire la suite… n’a jamais écrit que de la déclamation ; la musique de M. Berlioz est inchantable, et M. MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite… est souvent à court de mélodies. Eh bien ! ce sont là autant d’hérésies, autant de blasphèmes, et je trouve plus raisonnable l’opinion de ceux qui prétendent que Sébastien BachBach, Jean-SebastienJohann Sebastian Bach (Eisenach, 21 mars 1685 – Leipzig, 28 juillet 1750), organiste et compositeur. Il fut nommé organiste à la Neue Kirche d’Arnstadt de 1703 à 1707. Ses premières œuvres pour orgue datent de cette époque. Il devint organiste à la Blasiuskirche de Mulhausen en 1707 et éLire la suite… est le plus fécond des mélodistes. Chez nous, la musique est tout entière dans la mélodie. Sans la mélodie point de salut, et comme ce qu’on appelle le travail scientifique rend plus difficile pour le vulgaire la perception de l’idée mélodique, il s’en suit que toute mélodie inséparable du tissu harmonique qui l’accompagne, la soutient, l’embellit et forme avec elle un tout complet et homogène, il s’ensuit que cette mélodie, que vous ne retenez pas aussi facilement qu’un pont-neuf, et à laquelle vous sentez qu’il manque quelque chose quand vous la fredonnez dans la rue ou dans un couloir, n’est pas une vraie inspiration, n’est pas une franche mélodie. Le temps seul, bien plus que tous les raisonnemens, que toutes les démonstrations que nous pourrions faire à ce sujet, se chargera de raccourcir les oreilles de ceux qui écoutent et qui jugent ainsi. Et alors ils feront amende honorable de leurs doctrines, de leurs préjugés d’autrefois, et avoueront qu’il y a dans Le ProphèteProphète, LeLe Prophète, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et Emile Deschamps mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra de Paris le 16 avril 1849.Lire la suite…, par exemple, dix fois plus de mélodie, d’idées neuves, originales, de véritables inspirations, que dans une foule d’opéras qui auront passé pendant longtemps pour des chefs-d’œuvre de mélodie. Je conçois parfaitement que l’on aime la musique allemande, la musique française ou la musique italienne, mais ce que je ne conçois pas, c’est que l’on confonde sans cesse ces trois écoles, et que l’on prétende rencontrer chez un maître allemand les qualités ou les défauts d’une école qui n’est pas la sienne. M. MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite…, bien qu’on lui ait prêté une idée de fusion, dans les deux premiers ouvrages qui suivirent son retour d’Italie, est un compositeur qui appartient à l’école allemande, et il ne faut pas lui demander de se servir des formules familières aux compositeurs italiens et d’écrire des mélodies italiennes accompagnées par le même arpège ou par la même batterie. J’ai entendu dire, longtemps avant la première représentation du Pardon Pardon de Ploërmel, LeLe Pardon de Ploërmel, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra-Comique le 4 avril 1859.Lire la suite…: « La pièce nouvelle nous montrera un MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite… nouveau : le talent du maître s’est complètement modifié.” Cela eût été fâcheux, vraiment, et nous avons été bien aise de retrouver l’auteur du PardonPardon de Ploërmel, LeLe Pardon de Ploërmel, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra-Comique le 4 avril 1859.Lire la suite… tel que nous le connaissions, tel que nous l’admirions déjà, et tout à fait semblable à l’auteur de Robert, des Huguenots Huguenots, LesLes Huguenots, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et Emile Deschamps, mis en musique par Giacomo Meyerbeer, créé à l’Opéra de Paris le 29 février 1836.Lire la suite…et du ProphèteProphète, LeLe Prophète, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et Emile Deschamps mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra de Paris le 16 avril 1849.Lire la suite…. Ecoutez ce trio final du premier acte, cette grande page dramatique qu’accompagne au loin le grondement du tonnerre, écoutez ce récit fantastique chanté par Hoël :
Si tu crois revoir ton père expirant,
Si ta mère en deuil t’appelle en pleurant.
Est-ce un autre MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite… que celui que vous connaissez qui a trouvé ces sombres accords, ces harmonies étranges, et qui a prodigué la couleur, le sentiment et la passion dans ce trio et dans cette scène ?
Et que n’avait-on pas dit de la magnificence des décors ? que n’avait-on pas raconté sur les exercices savans de Bella et le débordement du torrent, qui, à un moment donné, devait s’avancer vers la rampe, et noyer le souffleur dans sa carapace ? Tout cela s’est borné à trois paysages ravissans, brossés par les maîtres de la brosse, et tout à fait empreints de la couleur locale : la chèvre traverse deux fois le théâtre en bondissant, et une nappe d’eau argentée se répand avec une fureur très contenue entre les anfractuosités des rochers ; le pont du torrent se brise sous les pas de Dinorah, « où la chèvre a passé ne passera pas la folle, » et une comparse, qui ne risque pas sa vie à ce jeu de gymnastique, tombe sur un sol doux et moelleux comme un lit de plumes. Cela n’en fait pas moins un spectacle fort attrayant et tout rempli d’émotions ; mais auprès d’une partition signée d’un nom illustre, et dont chaque page porte l’empreinte d’une griffe puissante, ne pensez-vous pas que cet attrait de la mise en scène, que ces émotions préparées par le machiniste, doivent perdre de leur importance et de leur prestige ?
Hoël ne reconnaît Dinorah que lorsqu’il la voit tomber dans le gouffre. Et il se précipite pour la sauver. Au troisième acte, la jeune fille est étendue sur un banc de pierre ; peu à peu, elle reprend connaissance ; peu à peu, la raison lui revient, effet bien naturel de la secousse qu’elle a éprouvée dans sa chute.
J’ai cité l’air du braconnier, la chanson du faucheur et la prière des pâtres ; devant Dinorah évanouie, Hoël chante un cantabile plein de tendresse et d’amoureux regrets :
Ouvre tes yeux, pauvre ange,
……………………………..
Richesses mensongères
O tourmens de mes jours !
Le duo qui vient ensuite est d’une grâce, d’une naïveté adorables : il a toute la fraîcheur de l’idylle. « C’était donc un rêve ? » demande Dinorah à son fiancé :
Oui, c’était un rêve…….
Vois, là-bas ce mur blanc,
Qui sous un toit de chaume à l’horizon s’élève,
C’est la maison que le soleil
Semble caresser d’un rayon vermeil.
Ce récit a une ampleur magistrale : il est impossible d’unir avec plus d’élévation et de grandeur, la déclamation et la mélodie.
Dinorah a tout oublié depuis le jour où la vue de sa maison en flammes l’a rendue folle. Elle se souvient seulement que ce jour-là c’était la veille du Pardon, et voilà ce jour de fête revenu : la cloche du village sonne l’Angélus, les compagnes de Dinorah entourent la jeune fille qui les reconnaît, et leur sourit toute joyeuse, comme à des amies que l’on retrouve après une longue absence. « C’était un rêve ! c’était un rêve ! » Les gars aux larges braies portent un dais : les enfans, vêtus de blanc, jettent des fleurs sur le chemin, les mais et le vaisseau symbolique passent tout à tour devant Dinorah et toujours les voix chantent le saint cantique de la vierge Marie.
Hoël met la main de Dinorah dans la sienne, et les deux jeunes gens, abrités sous le dais fleuri, sont conduits processionnellement à la chapelle.
On a beaucoup remarqué l’habile progression harmonique par laquelle Dinorah essaie de ressaisir les premières notes de l’hymne qui éclate ensuite dans la coulisse. La marche qui accompagne le cortège est très belle, d’un caractère religieux plein de grandeur et de simplicité : on l’avait entendue dans l’ouverture. Cette ouverture est comme la préface, le prologue de la pièce : elle est tout un poëme ; les voix qui chantent le cantique du Pardon derrière la coulisse et se mêlent à l’orchestre produisent un effet que M. MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite… n’a peut-être pas inventé, mais qui n’en est pas moins très original et très saisissant. Le chant sacré se dessine toujours au milieu des éclats de la foudre, des trémolos des contrebasses, des sifflemens de la petite flûte et des gammes chromatiques, jusqu’à ce que les harpes viennent détacher leurs solennels accords sur les derniers gémissemens de la tempête apaisée. L’ouverture du PardonPardon de Ploërmel, LeLe Pardon de Ploërmel, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra-Comique le 4 avril 1859.Lire la suite… me paraît être à la hauteur de l’ouverture de StruenseeStruenseeStruensee, tragédie en cinq actes de Michael Beer, créée au Théâtre de la Cour à Munich le 28 mars 1828. La pièce avait été interdite par la censure à Berlin en 1827 et ne fut autorisée à être représentée dans cette ville que près de vingt ans plus tard, le 19 septembre 1846. à cettLire la suite…, et je ne saurais en faire un plus bel éloge.
Le succès de la partition se traduira par deux cents représentations consécutives. Heureux ceux qui pourront entendre trois ou quatre fois ce magnifique ouvrage, une fortune pour le théâtre, un nouveau titre de gloire pour ce maître des maîtres modernes qui, lui aussi, de son vivant, devrait bien avoir sa statue.
L’exécution musicale est des plus remarquables ; l’orchestre dirigé par M. TilmantTilmant, Theophile-AlexandreThéophile-Alexandre Tilmant, dit Tilmant aîné (Valenciennes, 9 juillet 1799 – Asnières, 7 mai 1878), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire avec Rodolphe Kreutzer et obtint un 1er Prix de violon en 1819. Il fut un des cofondateurs de la Société des concerts du ConserLire la suite…, les chœurs sous la conduite de M. CornetteCornette, VictorVictor Cornette (Amiens, 27 septembre 1795 – Paris, 19 février 1868), chef de chœur. Il étudia au Conservatoire de Paris puis entra comme musicien au 12e régiment de grenadiers-tirailleurs de la garde impériale en 1813 et fit campagne en Belgique et en Hollande. Il fut chef de musique d’un Lire la suite… fonctionnent avec beaucoup d’ensemble et de précision : jamais les nuances n’ont été plus rigoureusement observées. MM. FaureFaure, Jean-BaptisteJean-Baptiste Faure (Moulins, 15 janvier 1830 – Paris, 9 novembre 1914), baryton. Elève de Ponchard au Conservatoire de Paris, il obtint les 1er Prix de chant et d’opéra-comique à l’unanimité en 1852 et débuta en octobre à l’Opéra-Comique dans le rôle de Pygmalion (Massé). A l’OpLire la suite…, Sainte-FoySainte-Foy, Charles-Louis Pubereaux ditCharles-Louis Pubereaux dit Sainte-Foy (Vitry-le-Francois/Marne, 13 fevrier 1817 – Neuilly, 1er avril 1877), tenor. Elève de Morin au Conservatoire de Paris. Débute à l’Opéra-Comique le 18 Mai 1840 dans le rôle de Dionigi dans Zanetta ou jouer avec le feu (Auber). Il y resta jusqu’à sa retraitLire la suite… et BarrielleBarielle, Louis Bonvoux ditLouis Bonvoux dit Barielle (Marseille, 19 juin 1815 – Villefranche/Rhône, 8 février 1888), baryton. Il débuta à l’Opéra-Comique dans une reprise des Mousquetaires de la Reine (Halévy) le 10 juillet 1857. Il venait du Théâtre de la Monnaie de Bruxelles, où il avait résilié son contrat.Lire la suite… [Barielle]Barielle, Louis Bonvoux ditLouis Bonvoux dit Barielle (Marseille, 19 juin 1815 – Villefranche/Rhône, 8 février 1888), baryton. Il débuta à l’Opéra-Comique dans une reprise des Mousquetaires de la Reine (Halévy) le 10 juillet 1857. Il venait du Théâtre de la Monnaie de Bruxelles, où il avait résilié son contrat.Lire la suite… sont des artistes d’un très grand mérite et qui donnent un cachet d’individualité à chaque création nouvelle. Mlles BéliaBélia, ZoéVictorine-Zoé Delu dite Zoé Bélia (Paris, ? 1832 – Bruxelles, ? mars 1899), soprano.Elle débuta à l’Opéra-Comique en 1852 dans le rôle-titre de Madelon (Bazin) et se produisit dans les reprises des œuvres du répertoire. En 1859, elle créa le rôle de Zaby dans Manon Lescaut (Auber, 1Lire la suite… et BreuilléBreuillé, Marie-AnnaMarie-Anna Breuillé (Ivry, 17 septembre 1840 – Paris, 2 juin 1859), soprano. Elle finit ses études au Conservatoire de Paris en 1858 avec un 2eme prix de chant et un 1er prix d’opéra-comique et débuta le 3 janvier 1859 dans le rôle de Catherine des Diamants de la couronne (Auber). Elle créaLire la suite… sont charmantes sous les traits des petits pâtres bretons.
Quant à Mme CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite…, je suis d’autant plus heureux de lui témoigner la surprise et le plaisir qu’elle m’a fait éprouver, que je ne m’étais pas toujours mis, jusqu’ici, du côté de ses admirateurs. Les leçons de M. MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite… lui ont été on ne peut plus profitables, et le maître a fait de la petite Toinon, du Bijou perduBijou perdu, LeLe Bijou perdu, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Adolphe de Leuven et Philippe-Auguste-Alfred Pittaud de Forges mis en musique par Adolphe Adam et créé au Théâtre-Lyrique le 6 octobre 1853.Lire la suite…, une cantatrice de premier ordre et une excellente comédienne. Je n’exprime pas seulement une opinion personnelle, j’exprime l’opinion générale. Tout le monde est d’accord pour vanter la grâce, la distinction de Mme CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite…, la pureté et l’élégance de son chant, dans ce rôle de Dinorah qui la transforme et la poétise.
P.S. — Je parlerai, dans mon prochain feuilleton, des Chœurs d’AthalieChœurs d’AthalieChœurs d’Athalie, musique de scène pour la tragédie de Jean Racine composée par Jules-Emile-David Cohen et créée au Théâtre Français le 8 avril 1859.Lire la suite…, non pas ceux de MendelssohnMendelssohn, FelixJacob-Ludwig-Felix Mendelssohn-Bartholdy (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre 1847), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter et le piano avec Berger et se lia d’amitié avec Goethe. Enfant surdoué, ses premières compositions datent de 1819 et à douze ans il avait déjà cLire la suite…, non pas ceux de LullyLully, Jean-BaptisteJean-Baptiste Lully (Florence, 29 novembre 1632 – Paris, 22 mars 1687), compositeur. A l’âge de 13 ans, il est engagé par la duchesse de Montpensier qui voulait apprendre l’Italien. Il apprit le violon, le clavecin et la composition avec Nicolas Metru. La duchesse reconnut ses talents lui peLire la suite…, mais les chœurs que le Théâtre-Français, protecteur spontané des jeunes compositeurs, a demandés au talent distingué et plein de sève de M. Jules Cohen.