L’Athenæum français, 15 mars 1856, p. 213-214 (article signé E. Reyer).

Chronique musicale.

Théâtre-Lyrique : La FanchonnetteFanchonnette, LaLa Fanchonnette, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven, mis en musique par Louis Clapisson et créé au Théâtre-Lyrique le 1er mars 1856.Lire la suite…, opéra-comique en trois actes, paroles de MM. LeuvenLeuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite… et Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite…, musique de M. ClapissonClapisson, Antoine-LouisAntoine-Louis Clapisson (Naples, 5 septembre 1808 – Paris, 19 mars 1866), compositeur. Il étudia le violon d’abord à Bordeaux puis avec Habeneck au Conservatoire de Paris. En 1832 il fut engagé comme violoniste au Théâtre-Italien et composa à partir de 1839 de nombreuses romances dont certLire la suite….


La FanchonnetteFanchonnette, LaLa Fanchonnette, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven, mis en musique par Louis Clapisson et créé au Théâtre-Lyrique le 1er mars 1856.Lire la suite… est l’objet d’un procès entre les auteurs et M. PellegrinPellegrin, PierrePierre Pellegrin, (Carcassonne, 30 avril 1794 – Toulon, 25 juin 1877), directeur. Il fut directeur du Grand-Théâtre de Toulon de 1833-36, de 1838-44, et de 1846-47. Après avoir dirigé le Théâtre du Gymnase à Marseille, il fut nommé directeur du Grand-Théâtre de Marseille du 21 Novembre 184Lire la suite…, ex-directeur du Théâtre-Lyrique. Comme les détails assez curieux de ce procès seront publiés par la Gazette des Tribunaux, je m’abstiens de les donner même sommairement ici. Ce que personne n’ignore, c’est que la FanchonnetteFanchonnette, LaLa Fanchonnette, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven, mis en musique par Louis Clapisson et créé au Théâtre-Lyrique le 1er mars 1856.Lire la suite… a ranimé en une seule soirée un théâtre sur la porte duquel les araignées commençaient déjà à tendre leurs toiles ; la foule reprendra le chemin du boulevard du Temple comme au temps où brillait dans tout son éclat le fameux point d’orgue dont Mme CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite… embellissait la ronde des Fraises. J’en suis bien fâché pour ceux qui ne croyaient pas à l’existence du Théâtre-Lyrique, et qui se frottaient les mains en songeant à sa fin prochaine : le petit bonhomme vit encore, et qui plus est, il se porte à merveille. Tout a réussi dans la nouvelle pièce : le poëme, la musique, les interprètes, la mise en scène et les décors ; je ne me souviens pas d’avoir jamais été témoin d’un aussi brillant succès. Cette fois c’est le public qui a prononcé, et la critique aurait bien mauvaise grâce de ne pas s’incliner devant l’opinion générale.

Fanchonnette ou Fanchon est presque un personnage historique, et aux renseignements que nous ont fournis les chroniques de la Régence sur la petite chanteuse ambulante, MM. de LeuvenLeuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite… et Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite… viennent d’en ajouter de nouveaux, tout remplis d’invraisemblance et d’intérêt. Au théâtre, l’invraisemblance est le plus souvent un élément de succès.

En deux mots, voici l’histoire de Fanchonnette : ses chansons ont égayé les derniers moments du vieux prince de Listenay, et le grand seigneur reconnaissant lui a laissé toute sa fortune, cinq ou six millions, une bagatelle. Le prince a un neveu, Gaston de Listenay, auquel ses exploits comme joueur et comme libertin ont fait une certaine célébrité ; Fanchonnette le rencontre un soir étendu sur le pavé, à la suite d’un duel ; elle panse sa blessure, paye ses dettes de jeu, lui achète un régiment, s’aperçoit qu’il est très-joli garçon, et poussant l’abnégation jusqu’à étouffer les battements de son petit cœur de seize ans, elle lui fait obtenir la main de celle qu’il aime. Personne, excepté le vieil intendant du prince, ne saura jamais l’œuvre de restitution accomplie par Fanchonnette ni le rôle providentiel qu’elle joue jusqu’au dénoûment. Voilà une des rares pièces dans lesquelles les auteurs n’ont pas décerné à la vertu sa récompense habituelle.

La toile se lève sur un coin du boulevard du Temple tout encombré de saltimbanques, de bateleurs, de tréteaux, d’échoppes, de peuple et de marchands forains. Tout ce monde qui se heurte, qui va dans un sens et dans l’autre, ces badauds plantés comme des points d’admiration devant le portrait de la femme géant, ces mousquetaires qui agacent les jolies filles, ces jolies filles qui s’humanisent avec les mousquetaires, cela fait un tableau plein d’animation dont la musique a parfaitement rendu le brouhaha et le tumulte pittoresque ; les cris de Paris se détachent sur la mélodie du chœur, sur les joyeuses broderies de l’orchestre, et insensiblement s’éteignent dans le lointain. Gaston arrive, suivi de quelques amis, et chante des couplets dont le refrain,

Laissons la sagesse

Aux fous d’ici-bas,

est repris par le chœur : cela manque moins de verve que d’originalité. Don José d’Apuntador, l’adversaire de Gaston, se mêle au groupe des jeunes roués, et la conversation tombe naturellement sur le duel de la nuit précédente : Gaston raconte comment il a été secouru par Fanchonnette :

Elle était là tremblante, émue,

Guettant sur ma lèvre un soupir.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Monsieur, une jeune fillette

Ne peut donner que ce qu’elle a.

Au deuxième couplet, il y a une légère variante : cette romance est d’une couleur sentimentale qui a vivement impressionné le public ; on l’a bissée avec acclamation, et M. MonjauzeMonjauze, Jules SebastienJules-Sébastien Monjauze (Paris, 24 octobre 1825 – Meulan/ Yvelines, 8 septembre 1877), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Ponchard et se produisit d’abord comme acteur au Théâtre Français de Saint-Pétersbourg, puis à l’Odéon. Il débuta comme chanteur dans Jaguarita l’Lire la suite… ne s’est pas fait prier pour recommencer. Après ce récit, on aperçoit la silhouette du financier Boisjoli et celle beaucoup plus délicate de sa nièce Mlle Hélène : c’est elle la jeune fille dont Gaston de Listenay est amoureux. Don José attendait Boisjoli pour lui donner le dernier mot d’ordre et le rassurer sur l’issue probable de la conspiration. Quelle conspiration ? Eh par Dieu ! la conspiration de Cellamare elle-même. De la politique dans un opéra-comique, c’était bien scabreux ! Mais les auteurs en ont mis si peu, et ils s’en sont tirés si habilement que nous n’hésitons pas à leur pardonner. Don José est l’agent principal du complot ; Boisjoli en est le coffre-fort, et comme ce coffre-fort est bien rempli, l’hidalgo ne se fait aucun scrupule d’y puiser à pleines mains. Fanchonnette a bien raison de venir troubler l’entretien des deux conspirateurs ; elle aperçoit Gaston qui sort d’une maison de jeu ; elle lui fait un bout de morale, l’invite à déjeuner sous une tonnelle voisine, et lui dit la bonne aventure en consultant les cartes qu’il tient encore à la main. Ce duo du déjeuner est charmant, très-joli de motifs et de détails. A peine Gaston a-t-il avoué la somme qu’il vient de perdre, le père Bonheur fait sonner à son oreille une bourse pleine d’or. Ce père Bonheur est l’instrument passif et dévoué dont se sert Fanchonnette pour réparer les fredaines du duc de Listenay, et dédommager l’incorrigible libertin de l’injustice de son oncle : l’apparition du bonhomme excite chaque fois une nouvelle surprise à Gaston, qui a peine à s’expliquer les allures mystérieuses de ce messager exact comme un chronomètre, parlant par monosyllabes, et se disant aux ordres d’une tante de Gaston, veuve d’un riche armateur, qui habite la Havane. Mais bast ! le jeune duc n’y regarde pas de si près, il empoche les pistoles, et n’était l’arrivée de Mlle Hélène, il s’en retournerait gaiement au tripot. Fanchonnette reçoit la confidence de l’amour de Gaston pour Hélène : cet amour est venu à la suite d’un événement romanesque dont on s’est beaucoup servi au théâtre : Hélène allait périr dans les flots ; Gaston l’a arrachée à une mort certaine ; puis il s’est éloigné en emportant dans son cÅ“ur le souvenir ineffaçable de la belle inconnue. Quant à Hélène, elle ignore le nom de celui qui l’a sauvée. Fanchonnette lève le voile de cette aventure et présente les deux jeunes gens l’un à l’autre. Pauvre Fanchonnette ! elle a même le courage de chanter une douce et tendre romance :

Allons, allons, mon cœur, silence,

Tais-toi, tais-toi……

Il y a de la poésie dans cette mélodie, dont les dernières notes se perdent dans un pianissimo plein d’effet ; l’accompagnement en est sobre et distingué. Boisjoli ne veut pas pour gendre un simple enseigne de mousquetaires. N’est-ce que cela ? D’un coup de sa baguette de fée, Fanchonnette évoque le père Bonheur, qui apparaît apportant à Gaston un brevet de colonel : le brevet a coûté deux cent mille livres, et c’est encore la tante d’Amérique qui en fait les frais : les oncles de ce pays n’ont jamais accompli de pareils prodiges, et si rapidement surtout. Le financier donne le soir même un grand bal : Fanchonnette, invitée à y assister, refuse d’abord ; puis réfléchissant que sa présence pourra être utile aux deux amoureux, elle accepte :

Et puisqu’il faut que l’oiseau chante,

Il vous donnera, je m’en vante,

De bons coups de bec.

Ceci amène un final qui se termine par la ronde de la Fanchonnette, un motif à 6/8, frais et gracieux, qui est déjà parti pour faire le tour du monde.

Au deuxième acte nous sommes dans les salons dorés tout resplendissants de lumière de l’hôtel Boisjoli : l’huissier de service annonce très-haut quelques ducs, quelques marquis, et tout bas le syndic des fourreurs, un préposé aux gabelles et un petit procureur dont les noms roturiers écorchent les oreilles du traitant fraîchement anobli. Don José d’Apuntador détaille avec beaucoup de complaisance la liste de ses ancêtres, et fait un point d’orgue sur chaque branche de son arbre généalogique. M. Hermann-LéonHermann-Léon, LeonardLeonard Herrmann dit Hermann-Léon (Lyon, 3 juillet 1814 – Paris, 13 novembre 1858), basse chantante. Il étudia le chant avec Delsarte et débuta en province puis à Bruxelles. Engagé en 1844 à l’Opéra-comique il y créa les rôles du Capitaine Roland dans Les Mousquetaires de la Reine (HalÃLire la suite… avait obtenu de M. ClapissonClapisson, Antoine-LouisAntoine-Louis Clapisson (Naples, 5 septembre 1808 – Paris, 19 mars 1866), compositeur. Il étudia le violon d’abord à Bordeaux puis avec Habeneck au Conservatoire de Paris. En 1832 il fut engagé comme violoniste au Théâtre-Italien et composa à partir de 1839 de nombreuses romances dont certLire la suite… un air très-long et très-filandreux qui n’a pas été goûté à la première représentation ; à la seconde, la direction, bien conseillée, ou peut-être de son propre mouvement, s’est montrée moins complaisante que le compositeur, et elle a supprimé la cavatine. Don José a des prétentions à la main de Mlle Hélène ; le prince de Listenay met l’épée à la main et veut tuer son rival ; Fanchonnette chante de sa voix persuasive son joli refrain :

Espérance, confiance,

et les deux champions oublient momentanément leur querelle. Pendant le ballet dansé par les demoiselles de l’Opéra et un satyre de la plus belle espèce, ballet que le musicien a traité avec infiniment d’esprit et de verve, Fanchonnette est allée changer de costume dans la coulisse, et elle rentre bientôt suivie de deux négrillons, ses esclaves :

Ecoutez, mes amis, je commence

Le noël de monsieur Jean.

Après le premier couplet de la complainte, l’Espagnol et le financier se regardent d’un air surpris ; après le second, les allusions deviennent tellement transparentes qu’ils ne doutent plus ni l’un ni l’autre que Fanchonnette ait pénétré le secret de la conspiration. Il s’agit maintenant d’acheter son silence et de ne pas le payer trop cher. Les invités passent dans la salle du souper ; Boisjoli, don José et Fanchon restent. La cause bien innocente de cette trahison diplomatique c’est Babilo, un fort beau garçon un peu niais, qui poursuit Fanchonnette d’un madrigal sur lequel elle a hésité bien longtemps à jeter les yeux ; enfin elle a lu le fatal papier, et au lieu d’un compliment à l’eau de rose, elle a déchiffré le plan de la conjuration de Cellamare, écrit en espagnol de la main même de Babilo, qui a rempli à son insu les fonctions de secrétaire de don José. Quant au véritable madrigal, il est dans la poche du comte d’Apuntador : Fanchonnette lui propose l’échange des deux pièces, à la condition qu’il se désistera de ses prétentions à la main de Mlle Hélène. A la première démonstration de violence, Fanchonnette chantera le premier couplet du terrible noël, et un ami fidèle, posté aux écoutes sous les fenêtres de l’hôtel, livrera la preuve de la conspiration et le nom des conspirateurs au régent. Cette scène a fourni à M. ClapissonClapisson, Antoine-LouisAntoine-Louis Clapisson (Naples, 5 septembre 1808 – Paris, 19 mars 1866), compositeur. Il étudia le violon d’abord à Bordeaux puis avec Habeneck au Conservatoire de Paris. En 1832 il fut engagé comme violoniste au Théâtre-Italien et composa à partir de 1839 de nombreuses romances dont certLire la suite… l’occasion d’écrire un délicieux trio développé avec art, et dans lequel la disposition des voix est excellente. J’ai oublié de dire que le Noël de M. Jean a beaucoup de caractère, et que le boléro qui le termine a enlevé la salle ; ce petit bijou musical contraste heureusement avec les couplets un peu vulgaires que chante Gaston quand il est nommé colonel. Boisjoli et don José pris au piège, capitulent avec Fanchonnette, qui reprend son refrain favori : Espérance, confiance !….. et la toile tombe.

Le comte d’Apuntador, pour se venger d’avoir été éconduit par le duc de Listenay, a lancé quelques insinuations malveillantes au sujet de l’existence de cette prétendue tante d’Amérique, si soigneuse de la fortune de son neveu. Il a fait prendre des informations à la Havane, desquelles il est résulté que la veuve Mendoza est un mythe. Cette fâcheuse nouvelle, accueillie avec empressement par le financier Boisjoli, plonge Gaston dans la plus triste anxiété. Le père Bonheur ne le laisse pas longtemps dans cette fausse situation : il annonce officiellement l’arrivée de la tante pour laquelle le plus riche hôtel de la place Royale est déjà préparé. Au jour indiqué les salons de l’hôtel s’emplissent de monde, et la vieille bonne femme, dont la petite tête disparaît dans l’ampleur de ses coiffes, s’avance, appuyée sur une longue canne à pomme d’ivoire et soutenue par des laquais à la livrée du prince de Listenay ; elle donne sa main à baiser à Gaston, qui frissonne légèrement en portant respectueusement à ses lèvres cette main si jeune, si fine et si blanche ; de la voix la plus tremblotante la veuve Mendoza annone à son neveu qu’elle lui lègue sa fortune, mais qu’il ne la reverra jamais ; le peu de jours qu’elle a encore à vivre, elle veut les passer dans la retraite la plus ignorée : telle est sa volonté formelle. En cet instant les dames de la halle font irruption dans l’appartement et apportent des bouquets aux nouveaux époux, le prince et la princesse de Listenay ; la vieille tante profite du tumulte occasionné par l’arrivée de ces dames pour disparaître : à peine est-elle rentrée dans la coulisse que Fanchonnette fait entendre sa ronde joyeuse ; elle paraît au fond du théâtre, suivie par le père Bonheur, et d’une voix un peu émue, elle offre ses vœux les plus sincères à Gaston et à Hélène. Les morceaux de ce troisième acte que l’on a le plus applaudis sont : le grand air de Fanchonnette, la romance dans laquelle elle raconte les derniers moments du vieux prince de Listenay et le délicieux duo qu’elle chante avec Gaston ; j’ajouterai en finissant un mot d’éloge sur l’ouverture et sur cette jolie petite marche, exécutée par les clarinettes et les timbales, que l’orchestre fait,entendre dans le cours de l’ouvrage chaque fois que le père Bonheur entre en scène. C’est une heureuse inspiration, parfaitement appropriée au caractère légèrement fantastique de ce personnage.

A Mme Miolhan-CarvalhoMiolan-Carvalho, Marie-CarolineMarie-Caroline Félix-Miolan épouse Calvalho (Marseille, 31 décembre 1827 – Paris, 10 juillet 1895), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris avec Duprez et obtint le 1er prix de chant en 1847. Elle débuta à l’Opéra-Comique en Mai 1850 dans L’Ambassadrice (Auber). Elle participa à Lire la suite… [Miolan-Carvalho]Miolan-Carvalho, Marie-CarolineMarie-Caroline Félix-Miolan épouse Calvalho (Marseille, 31 décembre 1827 – Paris, 10 juillet 1895), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris avec Duprez et obtint le 1er prix de chant en 1847. Elle débuta à l’Opéra-Comique en Mai 1850 dans L’Ambassadrice (Auber). Elle participa à Lire la suite… revient une bonne part du succès : ceux qui l’avaient entendue à l’Opéra-Comique étaient loin de soupçonner toute l’ampleur de son talent, tout l’éclat de cette voix jeune, sympathique et d’une si prodigieuse étendue. Ne sachant à quoi attribuer une pareille amélioration, je me borne à la constater ; Mme Miolhan-CarvalhoMiolan-Carvalho, Marie-CarolineMarie-Caroline Félix-Miolan épouse Calvalho (Marseille, 31 décembre 1827 – Paris, 10 juillet 1895), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris avec Duprez et obtint le 1er prix de chant en 1847. Elle débuta à l’Opéra-Comique en Mai 1850 dans L’Ambassadrice (Auber). Elle participa à Lire la suite… est aujourd’hui une de nos grandes cantatrices ; de plus elle est excellente comédienne, et pour elle du moins l’engoûment du public sera corroboré par l’admiration bien sincère de tous les artistes.