L’Athenæum français, 10 mai 1856, p. 397-399 (article signé E. Reyer).

Chronique musicale.

Théâtre de l’Opéra-Comique : Valentine d’AubignyValentine d’AubignyValentine d’Aubigny, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra-Comique le 26 avril 1856.Lire la suite…, pièce en trois actes, paroles de MM. Michel CarréCarré, Michel-FlorentinMichel-Florentin Carré (Besançon, 21 octobre 1822 – Paris, 28 juin 1872), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit de nombreux drames, comédies, vaudevilles et livrets principalement en collaboration avec Jules Barbier dont Galathée (Massé), Les Noces de Jeannette (Massé), Les Papillotes Lire la suite… et Jules BarbierBarbier, Paul-JulesPaul-Jules Barbier (Paris, 8 mars 1825 – Paris, 16 janvier 1901), librettiste. Il débuta à la Comédie-Française à l’âge de dix-huit ans avec un intermède : L’Ombre de Molière et un drame : Un Poète. De 1849 à 1872 ,il écrivit en collaboration avec Michel Carré des drames, des comédiLire la suite…, musique de M. F. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite….


Les opéras-comiques d’autrefois seraient pour la plupart aujourd’hui de simples vaudevilles, et nos opéras-comiques modernes sont en général aussi compliqués, aussi volumineux, aussi solennels que les grand opéras d’autrefois. Je ne pense pas que ce soit là, comme on veut bien le dire, un progrès rendu nécessaire par le développement qu’a pris en France le goût musical : d’abord parce que l’engouement qu’excitent chez nous certains flon flons d’une désespérante vulgarité atteste suffisamment combien est arriérée l’éducation du public en matière de musique, et ensuite parce que le progrès consiste dans l’amélioration et nullement dans l’agrandissement de l’œuvre. Faire long, telle paraît être la devise des auteurs qui travaillent pour le théâtre, et parmi nos opéras-comiques récents, il n’en est pas un qui ne dépasse d’une quantité de pages très-considérable Don JuanDon Giovanni (Don Juan)Il dissoluto punito ossia il Don Giovanni, K.V. 527, dramma giocoso en deux actes sur un livret de Lorenzo Da Ponte mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Théâtre des Etats de Prague le 29 octobre 1787. Mozart fit des modifications pour la création de l’œuvre au Burgtheater deLire la suite…, Le FreyschützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite… [FreischützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…], AlcesteAlcesteAlceste, tragédie lyrique en trois actes sur un livret de François-Louis Gand Le Bland dit bailli du Roullet adaptée du livret en italien de Ranieri de’ Calzabigi mis en musique par Christoph Willibald Gluck et créée à l’Opéra de Paris le 23 avril 1776. La version originale en Italien futLire la suite…, OrphéeOrphée et EurydiceOrphée et Euridice, drame héroïque en trois actes sur un livret de Pierre-Louis Moline mis en musique par Christoph Willibald Gluck et créé à l’Opéra de Paris le 2 août 1774.Lire la suite…, etc., etc., en un mot les plus grands chefs-d’œuvre. Je ne veux pas croire que les librettistes pas plus que les musiciens, en donnant une telle étendue à leurs ouvrages, aient un but vénal, celui d’occuper l’affiche sans partage et de toucher la plus forte somme de droits possible. Je leur suppose de plus nobles aspirations ; mais pour une raison ou pour une autre, le système en question est adopté presque sans exception, et je le trouve très-condamnable en lui-même et très-fâcheux dans ses conséquences. Au théâtre de la rue Favart les trombones et la grosse caisse n’ont pas beaucoup moins de besogne qu’à l’Opéra ; la cavatine s’y montre avec la même ampleur et un peu plus de cette ornementation qui est la gymnastique des chanteuses légères ; le final s’y déploie avec une pompe égale, le récitatif y prend chaque jour un nouvel accroissement aux dépens du dialogue ; l’intrigue y est nouée et dénouée avec des ficelles tout aussi épaisses et tout aussi embrouillées ; quant à la mise en scène et aux décors, les machinistes et les décorateurs des deux théâtres peuvent se donner la main. Eh bien ! il résulte de ce rapprochement, de cette fusion, un genre bâtard, un produit incolore, lourd, indigeste auquel la claque et la réclame donnent une vitalité éphémère, mais qui fait courir le public avec d’autant plus d’empressement à la reprise des œuvres charmantes et légères de l’ancien répertoire.

Il est bien entendu que ces réflexions ne me sont pas suggérées plus particulièrement par Valentine d’AubignyValentine d’AubignyValentine d’Aubigny, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra-Comique le 26 avril 1856.Lire la suite… que par telle autre pièce.

Le sujet du poëme de MM. Michel CarréCarré, Michel-FlorentinMichel-Florentin Carré (Besançon, 21 octobre 1822 – Paris, 28 juin 1872), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit de nombreux drames, comédies, vaudevilles et livrets principalement en collaboration avec Jules Barbier dont Galathée (Massé), Les Noces de Jeannette (Massé), Les Papillotes Lire la suite… et Jules BarbierBarbier, Paul-JulesPaul-Jules Barbier (Paris, 8 mars 1825 – Paris, 16 janvier 1901), librettiste. Il débuta à la Comédie-Française à l’âge de dix-huit ans avec un intermède : L’Ombre de Molière et un drame : Un Poète. De 1849 à 1872 ,il écrivit en collaboration avec Michel Carré des drames, des comédiLire la suite… est un sujet de fantaisie ; les auteurs se sont mis en frais d’imagination, et voici ce qu’ils ont trouvé : M. Gilbert de Mauléon et le chevalier de Boisrobert se rencontrent dans une auberge de Fontainebleau, au mois de mai de l’année 1720 ; le premier va rejoindre sa fiancée, Mlle Valentine d’Aubigny ; le second essaye d’échapper aux poursuites de Mlle Sylvia de la Comédie-Italienne, à laquelle il a signé une promesse de mariage. Gilbert et Valentine ont été séparés dès l’âge le plus tendre, ils peuvent se rencontrer sans se reconnaître, et c’est précisément ce qui arrive dans l’auberge même où Gilbert s’est arrêté. Mlle Sylvia a découvert la piste de son infidèle, et la voilà qui paraît à son tour, le geste menaçant, l’œil en feu, escortée du baron de Corysandre, un soupirant ridicule, ainsi que son nom l’indique : « Payez le dédit convenu de 2,000 louis ou épousez-moi. » Mlle Sylvia a parié avec ses camarades de leur présenter son mari à jour fixe, l’échéance est proche et elle veut gagner son pari. Heureusement le chevalier de Boisrobert a quelques heures devant lui, et comme c’est un garçon d’esprit, il trouvera bien le moyen de sortir de cette impasse. Sylvia veut se marier, mais elle ne tient pas plus à un mari qu’à un autre ; Boisrobert lui raconte l’histoire de Mauléon et lui propose d’épouser Gilbert en se faisant passer pour Valentine d’Aubigny, dont l’oncle, que l’on croit mort d’une attaque d’apoplexie, ressuscitera dans la personne de Corysandre ; le baron, qui, pour rien au monde, ne voudrait perdre les bonnes grâces de Sylvia, consent à être le complice de cette ruse. Valentine d’Aubigny se laisse voler son nom, son titre et son fiancé ; elle accepte même d’être la camériste de Sylvia, et lui fait une révérence très-respectueuse en se nommant Henriette Daunet, sa très-humble servante. Pendant l’acte suivant, Gilbert, qui fait semblant d’être amoureux de sa prétendue cousine, lui trouve cependant des allures singulières et quelque chose qui ne ressemble pas à ce parfum d’innocence que répand autour d’elle la jeune fille vertueuse. Il a de vagues soupçons, et il n’ose les éclaircir. A minuit les camarades de Sylvia arrivent ; le personnel de la Comédie-Italienne est au complet :

Salut à la belle des belles !

Où donc est-il ce jeune époux ?

Sylvia a des remords ; elle aime mieux perdre sa gageure, et du même coup elle renonce à Boisrobert et à Mauléon.

Vive la liberté…..

Et que la pâle aurore

Nous trouve encore

Le verre en main.

Et l’on passe dans la salle du festin, où l’orchestre fait entendre déjà ses joyeuses ritournelles.

Valentine, cachée derrière une tapisserie, a été témoin de cette scène :

Enfin je la connais, c’est une comédienne.

Et Mlle d’Aubigny, le visage couvert d’une rougeur pudique, rentre dans son appartement.

Au troisième acte, Sylvia est assise devant une élégante psyché, dans un boudoir où s’étalent toutes les coquetteries du luxe de la courtisane ; elle se repose des fatigues de l’orgie et pense à Gilbert, qu’elle s’est laissée aller à aimer sérieusement. Voici M. de Mauléon qui arrive au moment où on l’attendait le moins ; il est tout étonné de trouver sa cousine éveillée à une pareille heure, pâle, troublée et se fardant le visage ; il est bien plus étonné encore d’entendre des refrains bachiques, des verres qui se choquent et de bruyants éclats de rire. Valentine, la vraie Valentine, entre au même instant et donne à Gilbert le mot de cette énigme en démasquant Sylvia. Boisrobert et Mauléon se battent : ce duel était inévitable ; on le pressent dès la première scène ; Boisrobert, qui s’est conduit comme un fieffé polisson, en est quitte pour une légère blessure ; Gilbert épousera Valentine, et appuyés sur le bras l’un de l’autre, ils s’éloignent de l’hôtel d’Aubigny, devenu la propriété de Mlle Sylvia.

Cette pièce est d’une invraisemblance remarquable, et cette invraisemblance doit ressortir suffisamment de la rapide analyse que j’ai donnée du libretto. Une fois cela admis, je dois déclarer qu’il y a des situations très-musicales, des mots heureux, et une certaine verve comique au commencement du premier acte. Je crois à un succès, et si je me trompais j’en serais fâché pour tout le monde, mais surtout pour le musicien.

Le nom de M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite… est assez éloquent pour que je me dispense de faire l’éloge de l’un des plus illustres compositeurs de notre époque, immortel par ses œuvres bien plus que par son titre d’académicien. Je ne prétends gêner en rien l’opinion de personne ; mais il m’a toujours semblé très-étrange d’entendre dire par certaines gens que M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite…, sans rivaux sous le rapport de la science, s’efforçait vainement de courir après la mélodie, qu’il ne l’atteindrait jamais, qu’il ne l’avait jamais atteinte. Qu’est-ce donc que la mélodie ? Est-ce le refrain qui du jour au lendemain descend du théâtre dans la rue, le pont-neuf que chante la grisette, l’air estropié par la clarinette de l’aveugle ou dénaturé par l’instrument barbare du Piémontais ? La popularité la plus rapide et la plus étendue, est-ce donc là le thermomètre qui sert à mesurer le degré de valeur d’une mélodie ? Je ne le pense pas. S’il en était ainsi, il n’y aurait que deux mélodies dans le FreyschützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite… : le chœur des chasseurs et la valse ; il y en aurait encore moins dans Don JuanDon Giovanni (Don Juan)Il dissoluto punito ossia il Don Giovanni, K.V. 527, dramma giocoso en deux actes sur un livret de Lorenzo Da Ponte mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Théâtre des Etats de Prague le 29 octobre 1787. Mozart fit des modifications pour la création de l’œuvre au Burgtheater deLire la suite…, et il n’y en aurait pas du tout dans une foule d’autres ouvrages qui passent néanmoins pour être très-mélodiques. Que la mélodie italienne ou celle qui lui ressemble aille mieux à certaines organisations, à certains tempéraments que la mélodie allemande, je le conçois ; mais que toute phrase musicale qui, détachée de son accompagnement, de son harmonie, n’a pas un sens bien précis pour l’oreille du vulgaire, ne soit pas une mélodie, une très-franche mélodie même, voilà ce que je ne saurais admettre. La mélodie italienne se promène ordinairement sur une basse uniforme, à peu près invariable ; la mélodie allemande emprunte à l’harmonie une partie de sa couleur, de sa richesse ; ces deux éléments, au lieu de s’éviter, se recherchent, se combinent et deviennent inséparables. Et vous appelleriez cela de la pauvreté, de l’impuissance et je ne sais quoi encore ! Je croyais la querelle des Gluckistes et des Piccinistes plus complètement apaisée aujourd’hui. Il y a donc des musiciens qui refusent le sentiment mélodique, l’inspiration à l’auteur de la JuiveJuive, LaLa Juive, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 23 février 1835.Lire la suite…, de l’EclairEclair, L’L’Eclair, drame lyrique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et d’Eugène de Planard mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra-Comique le 30 décembre 1830.Lire la suite…, de Charles VII Charles VICharles VI, opéra en cinq actes sur un livret de Casimir et Germain Delavigne mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 15 mars 1843.Lire la suite…[Charles VICharles VICharles VI, opéra en cinq actes sur un livret de Casimir et Germain Delavigne mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 15 mars 1843.Lire la suite…], de la Reine de ChypreReine de Chypre, LaLa Reine de Chypre, opéra en cinq actes sur un livret de Henri de Saint-Georges mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 22 décembre 1841.Lire la suite…, des MousquetairesMousquetaires de la reine, LesLes Mousquetaires de la reine, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra-Comique le 3 février 1846.Lire la suite…, du Val d’AndorreVal d’Andorre, LeLe Val d’Andorre, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges mis en musique par Fromentin Halévy et créé à l’Opéra-Comique le 21 novembre 1848.Lire la suite… ; n’est-ce pas là un parti pris d’école contre école ? n’est-ce pas là une opinion qui repose sur le besoin qu’éprouvent certaines natures de sacrifier toujours telle individualité à telle autre, tel compositeur à un rival préféré ? Du reste, ce que j’entends reprocher à M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite…, on ne l’a pas épargné à M. Meyerbeer Meyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite…; quelques-uns ont été jusqu’à prétendre que, tout travail scientifique à part, l’œuvre de l’illustre maître berlinois n’était qu’un immense plagiat et qu’ils se faisaient fort d’indiquer les différentes sources auxquelles il avait si largement puisé. Et l’on a bâti les histoires les plus divertissantes là-dessus ; on a même parlé d’une brochure qui mettrait à néant la gloire du compositeur en tant que mélodiste ; or si cette brochure a paru je n’en ai jamais eu connaissance, ni moi ni bien d’autres. Cela n’est-il pas aussi puéril que ce conte bleu, inventé par M. Castil-Blaze, accusant SpontiniSpontini, Gaspare Luigi PacificoGaspare Luigi Pacifico Spontini (Maiolati près Ancona/Italie, 14 novembre 1774 – Maiolati près Ancona, 24 janvier 1851), compositeur. Il étudia la musique au conservatoire des Turchini à Naples et son premier opéra bouffe, Li puntigli delle donne, fut représenté à Rome en 1796. Plusieurs de Lire la suite… d’avoir trouvé le manuscrit de la VestaleVestale, LaLa Vestale, tragédie lyrique en trois actes sur un livret d’Etienne de Jouy mis en musique par Gaspare Spontini et créé à l’Opéra de Paris le 11 décembre 1807.Lire la suite… dans une bibliothèque de Palerme, et la partition de Fernand CortezFernand CortezFernand Cortez ou La Conquête du Mexique, opéra en trois actes sur un livret d’Etienne de Jouy et Joseph-Alphonse d’Esménard mis en musique par Gaspare Spontini et créé à l’Opéra de Paris le 28 novembre 1809.Lire la suite… chez un honorable commerçant de la rue des Lombards ? M. MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite…, à force de talent et d’imagination, a fini par triompher de l’opposition d’un grand nombre de ses adversaires, et chaque jour il voit se ranger autour de lui de nouveaux adeptes. M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite…, moins soucieux de sa renommée, ou plus philosophe peut-être, laisse l’opinion publique se manifester en toute liberté ; il se dit sans doute que l’admiration des uns est bien suffisante pour le consoler de l’injustice systématique des autres. Si M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite… savait modérer sa fécondité, s’il mettait un intervalle plus long entre chacune de ses œuvres, et s’il laissait à chacune d’elles le temps de mûrir, d’être discutée, d’être comprise et apprise, je crois que sa réputation y gagnerait beaucoup, aux dépens de sa fortune bien entendu. M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite… est trop sincèrement artiste pour que ce soit là une considération qui puisse le faire hésiter.

Valentine d’AubignyValentine d’AubignyValentine d’Aubigny, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra-Comique le 26 avril 1856.Lire la suite… vient après JaguaritaJaguarita l’IndienneJaguarita l’Indienne, opéra-comique en un acte sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven, mis en musique par Fromental Halévy et créé au Théâtre-Lyrique le 14 mai 1855.Lire la suite…, et, selon moi, vaut mieux que JaguaritaJaguarita l’IndienneJaguarita l’Indienne, opéra-comique en un acte sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven, mis en musique par Fromental Halévy et créé au Théâtre-Lyrique le 14 mai 1855.Lire la suite…. Avec toute la mauvaise volonté du monde, il ne me paraît pas possible de nier la fraîcheur, la grâce et la tournure élégante de la romance chantée par Gilbert au premier acte : Comme les oiseaux que le ciel rassemble ; le refrain surtout on est adorable. M. BattailleBattaille, Charles-AmableCharles-Amable Battaille (Nantes, 30 septembre 1822 – Paris, 2 mai 1872), Basse. Après des études de médecine à Nantes, il vint à Paris et étudia au Conservatoire avec Manuel Garcia. Il obtint les premiers prix de chant, d’opera et d’opéra-comique en 1847 et débuta en 1848 à l’Opéra-CoLire la suite… me permettra seulement de lui dire qu’il accentue d’une manière un peu trop exagérée la phrase syllabique du couplet ; il martèle chaque note comme un écolier qui scanderait un vers alexandrin. Et dans le trio suivant, le motif chanté par Sylvia sur ces paroles : Grâce au tendre Corysandre, n’est-il pas d’une coquetterie et d’une finesse charmantes ? Au premier acte, du reste, tout est à citer : le délicieux cantabile chanté par M. BattailleBattaille, Charles-AmableCharles-Amable Battaille (Nantes, 30 septembre 1822 – Paris, 2 mai 1872), Basse. Après des études de médecine à Nantes, il vint à Paris et étudia au Conservatoire avec Manuel Garcia. Il obtint les premiers prix de chant, d’opera et d’opéra-comique en 1847 et débuta en 1848 à l’Opéra-CoLire la suite… dans le duo entre Gilbert et Valentine, les couplets de Boisrobert : Un amoureux, un amoureux ! dont l’accompagnement pizzicato est d’un si joli effet et que l’on a bissés, puis le final, qui est assurément le morceau capital de la pièce, développé avec un art infini et doublement remarquable sous le rapport de la mélodie et du sentiment dramatique. M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite… a rarement écrit une page plus complètement belle et d’un meilleur style.

Je crois qu’il y a moins de choses saillantes dans les deux autres actes ; il est vrai qu’ici l’invraisemblance du poëme arrive à l’absurde ; Valentine fait du sentimentalisme et met son talent épistolaire au service de Sylvia, qui est bien aise d’avouer son amour à Gilbert dans des termes honnêtes ; Boisrobert, très-gai et très-spirituel pendant les premières scènes, ne vaut plus maintenant l’honneur du coup d’épée dont le menace M. de Mauléon. Le compositeur a été un peu dérouté, et on le serait à moins. Citons cependant la première partie de l’air de Valentine : C’est ici qu’a passé la moitié de ma vie, la scène de la lettre, la romance de Gilbert, le duo des deux femmes et le final pendant lequel le chœur de l’orgie s’entend dans la coulisse. Les airs à roulades, écrits spécialement par M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite… pour faire briller la vocalisation de Mlle DuprezDuprez, Caroline-FirenziCaroline-Firenzi Duprez (Florence 10 avril 1832 – Pau, 17 avril 1875), soprano. Fille et élève du ténor, Gilbert Duprez, elle chanta à Reims puis au Théâtre-Italien en 1850, Londres en 1851, et Bruxelles en 1851/52 où elle créa le rôle de Joanita dans L’Abîme de la Maladetta composé pLire la suite… et de Mlle LefebvreFaure, Constance-CarolineConstance-Caroline Lefebvre épouse Faure (Paris, 21 décembre 1828 – Paris, 1905), soprano. Elle étudia le chant au Conservatoire de Paris avec M. Banderali et Mme Moreau-Sainti et obtint un 1er Prix d’opéra-comique en 1849. Elle débuta à l’Opéra-Comique en 1849 et chanta avec succès auLire la suite… ne sont certainement pas les meilleurs. Les rôles de grande coquette ne vont pas à Mlle LefebvreFaure, Constance-CarolineConstance-Caroline Lefebvre épouse Faure (Paris, 21 décembre 1828 – Paris, 1905), soprano. Elle étudia le chant au Conservatoire de Paris avec M. Banderali et Mme Moreau-Sainti et obtint un 1er Prix d’opéra-comique en 1849. Elle débuta à l’Opéra-Comique en 1849 et chanta avec succès auLire la suite…, qui devrait bien un peu s’en douter depuis qu’elle a joué Mme de Bryane dans les Porcherons Porcherons, LesLes Porcherons, opéra-comique en trois actes sur un livret de Thomas Sauvage et Gabriel de Lurieu mis en musique par Albert Grisar et créé à l’Opéra-Comique le 12 janvier 1850.Lire la suite…; elle a un talent très-fin, très-gracieux, l’œil agaçant, le geste prompt et les cornettes enrubannées, les petits fichus et les jupons courts lui vont bien mieux que les robes à falbalas et la poudre. Mlle DuprezDuprez, Caroline-FirenziCaroline-Firenzi Duprez (Florence 10 avril 1832 – Pau, 17 avril 1875), soprano. Fille et élève du ténor, Gilbert Duprez, elle chanta à Reims puis au Théâtre-Italien en 1850, Londres en 1851, et Bruxelles en 1851/52 où elle créa le rôle de Joanita dans L’Abîme de la Maladetta composé pLire la suite…, c’est l’intelligence, la perfection et la pureté poussées à leurs dernière limites. MockerMocker, Toussaint-Eugène-ProsperToussaint-Eugène-Prosper Mocker (Lyon, 16 juillet 1811 – Brunoy, 3 octobre 1895), ténor. D’abord timbalier au Théâtre de l’Odéon puis à l’Opéra (1829), il prit des leçons de chant avec Ponchard et débuta à l’Opéra-Comique dans La Fête du Village Voisin (Boieldieu) en 1830. Il chaLire la suite… est le plus jeune acteur de l’Opéra-Comique.

M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite…, qui essaye de temps en temps de faire acte d’habileté administrative, n’a pas racheté le congé de Mme Cabel Cabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite…; les représentations de Manon LescautManon LescautManon Lescaut, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra-Comique le 23 février 1856.Lire la suite… iront jusqu’au 15 de ce mois, cela fera en tout une trentaine de représentations….. en attendant la reprise.