La Revue française, 20 octobre 1856, p. 541-548 (article signé E. Reyer).
Chronique musicale
M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… et le Théâtre-Italien. — Madame Medori.
Les Dragons de VillarsDragons de Villars, LesLes Dragons de Villars, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Cormon et Joseph-Philippe Lockroy mis en musique par Aimé Maillart et créé au Théâtre-Lyrique le 19 septembre 1856.Lire la suite….
La semaine dernière le Théâtre-Italien était en grand émoi : l’affiche avait annoncé le TrovatoreTrovatore, IlIl Trovatore, opéra en quatre actes sur un livret en italien de Salvadore Cammarano complété par Leone Emanuele Bardare et mis en musique par Giuseppe Verdi. L’œuvre fut créée au Théâtre Apollo à Rome le 19 janvier 1853 et au Théâtre-Italien à Paris le 23 décembre 1854.Lire la suite… ; le bureau de location avait été envahi, et une foule, enthousiaste du talent de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…, se pressait déjà aux abords de la salle, lorsqu’une opposition, signifiée à M. CalzadoCalzado, ToribioToribio Calzado (Valladolid/Espagne, ? 1805 – ?), directeur. Il dirigea le Théâtre-Italien de Paris de 1855 à 1863 avec la collaboration de Giovanni Bottesini, qu’il nomma chef d’orchestre, et du ténor Lorenzo Salvi, qu’il nomma administrateur du théâtre. Il fit représenter de nombreux Lire la suite… par l’huissier de l’illustre maître, fit brusquement changer le spectacle. Au lieu du TrovatoreTrovatore, IlIl Trovatore, opéra en quatre actes sur un livret en italien de Salvadore Cammarano complété par Leone Emanuele Bardare et mis en musique par Giuseppe Verdi. L’œuvre fut créée au Théâtre Apollo à Rome le 19 janvier 1853 et au Théâtre-Italien à Paris le 23 décembre 1854.Lire la suite…, on joua La CenerentolaCenerentola, LaLa Cenerentola ossia la bontà in trionfo (Cendrillon ou La Bonté triomphante), dramma giocoso en deux actes sur un livret en italien de Jacopo Ferretti mis en musique par Gioachino Rossini et créé au Théâtre Valle à Rome le 25 janvier 1817.Lire la suite…. Je n’essayerai pas de peindre la déception du public, auquel on offrait, en échange de cette musique supérieurement dramatique, dont il savourait d’avance le haut goût, les mélodies ternes et insipides, l’orchestration froide et incolore d’un pauvre diable de musicien qui n’est presque plus de ce monde. Quelques spectateurs songèrent au Théâtre-Lyrique pour adoucir leur désappointement ; mais on leur assura que les Dragons de VillarsDragons de Villars, LesLes Dragons de Villars, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Cormon et Joseph-Philippe Lockroy mis en musique par Aimé Maillart et créé au Théâtre-Lyrique le 19 septembre 1856.Lire la suite… faisaient salle comble, et qu’à prix d’or ils ne trouveraient pas même une place de couloir disponible. Je ne sais ce que devint cette foule consternée ; ce qu’il y a de certain, c’est qu’elle s’écoula tout entière dans des directions différentes, maugréant et pestant bien plus contre M. CalzadoCalzado, ToribioToribio Calzado (Valladolid/Espagne, ? 1805 – ?), directeur. Il dirigea le Théâtre-Italien de Paris de 1855 à 1863 avec la collaboration de Giovanni Bottesini, qu’il nomma chef d’orchestre, et du ténor Lorenzo Salvi, qu’il nomma administrateur du théâtre. Il fit représenter de nombreux Lire la suite… que contre M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…. Le droit de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…, c’est le tribunal qui dans ce moment se charge de l’apprécier ; quant à son procédé, je sais bien ce que j’en pense. M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… est bien ingrat envers ce même Théâtre-Italien, qui a commencé par imposer ses ouvrages à un public qui n’en voulait pas, puis qui a fini par triompher petit à petit de l’opposition générale. Si aujourd’hui M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… a un nom presque aussi populaire en France qu’en Italie, un nom avec lequel on écrase celui de RossiniRossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite…, un nom que quelques-uns veulent bien ne pas placer au-dessus de celui de M. MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite…, mais qu’ils mettent tout à fait sur la même ligne, c’est au Théâtre-Italien qu’il le doit ; car je ne pense pas que le Grand-Opéra, avec JérusalemJérusalemJérusalem, opéra en quatre actes sur un livret d’Alphonse Royer et Gustave Vaëz, mis en musique par Giuseppe Verdi, créé à l’Opéra de Paris le 26 novembre 1847. C’est l’adaptation en Français de l’œuvre de Giuseppe Verdi, I Lombardi alla prima crociata, sur un livret de TemistoclLire la suite… et Louise MillerLuisa MillerLuisa Miller, opéra en trois actes sur un livret de Salvatore Cammarano, d’après Schiller, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre San Carlo de Naples le 8 décembre 1849 et au Théâtre-Italien à Paris le 7 décembre 1852.Lire la suite…, ait beaucoup aidé à sa renommée. Des gens très-convaincus sans doute, mais aussi pécuniairement intéressés au succès de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…, n’ont rien négligé non plus pour infiltrer l’enthousiasme dans les cerveaux les plus rebelles ; ils ont invoqué le témoignage de feuilles étrangères connues par leur impartialité ; ils ont donné le chiffre presque fabuleux des partitions consommées par les colonies des deux Amériques ; ils ont discouru, ils ont écrit, ils ont parlé avec éloquence, prêché avec foi, combattu avec toutes les armes de la réclame, sonné de la trompette, joué du tambour, harangué ceux-ci, assourdi ceux-là, et terminé la campagne en mettant en branle la cloche du Miserere. L’année suivante, autre carillon avec les cloches de Palerme ; si bien qu’à l’heure qu’il est, le nom du grand maestro roule comme une avalanche à travers le globe ; les rayons des anciennes gloires convergent autour de lui et sont devenus ses rayons. « Où sont-ils mes prédécesseurs ? où sont-ils mes maîtres ? Dispersés, anéantis. J’étouffe, avec mes trombones, les accents tendres et mélancoliques de Bellini Bellini, VincenzoVincenzo Bellini (Catania 3 novembre 1801 – Puteaux près Paris, 23 septembre 1835), compositeur. Fils et petit-fils de compositeurs, il fit ses études au Collège Royal de Musique à Naples de 1819 à 1825 avec Tritto et Zingarelli. Il fut également influencé par les opéras de Rossini, compositLire la suite…; sur la scène, j’ai un orchestre de forgerons, de marteaux et d’enclumes ; dans l’orchestre, j’ai des petites flûtes qui sifflent comme des serpents enragés ; je mets le blanc à côté du noir, le forte à côté du pianissimo ; je demande à mes interprètes de faire jaillir de leur gosier des notes impossibles (les cris passionnent la foule), et, avec mes contrastes, avec mes violences, avec mes unissons, avec mes saccades, je défie la passion dramatique de DonizzettiDonizetti, GaetanoGaetano Donizetti (Bergame, 29 novembre 1797 – Bergame, 8 avril 1848), compositeur. Elève de Simon Mayr à Bergame et de Padre Stanislao Mattei à Bologne, Donizetti fit ses débuts en 1818 au théâtre San Luca de Venise avec Enrico di Borgogna dont le succès lui valut la commande de trois ouvragLire la suite… [Donizetti]Donizetti, GaetanoGaetano Donizetti (Bergame, 29 novembre 1797 – Bergame, 8 avril 1848), compositeur. Elève de Simon Mayr à Bergame et de Padre Stanislao Mattei à Bologne, Donizetti fit ses débuts en 1818 au théâtre San Luca de Venise avec Enrico di Borgogna dont le succès lui valut la commande de trois ouvragLire la suite…, j’anéantis les prétendues splendeurs mélodiques de RossiniRossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite…, et je le condamne à errer silencieusement sur le boulevard, abritant sa déconfiture sons un cache-nez, appuyant sa caducité sur un parapluie. »
Mais alors pourquoi tant d’ingratitude envers ce Théâtre-Italien qui vous a fait ce que vous êtes ? Pourquoi le laisser mourir, puisqu’il ne peut vivre sans vous ? Pourquoi, pendant que l’on traduit le TrovatoreTrovatore, IlIl Trovatore, opéra en quatre actes sur un livret en italien de Salvadore Cammarano complété par Leone Emanuele Bardare et mis en musique par Giuseppe Verdi. L’œuvre fut créée au Théâtre Apollo à Rome le 19 janvier 1853 et au Théâtre-Italien à Paris le 23 décembre 1854.Lire la suite… pour notre première scène lyrique, priver M. CalzadoCalzado, ToribioToribio Calzado (Valladolid/Espagne, ? 1805 – ?), directeur. Il dirigea le Théâtre-Italien de Paris de 1855 à 1863 avec la collaboration de Giovanni Bottesini, qu’il nomma chef d’orchestre, et du ténor Lorenzo Salvi, qu’il nomma administrateur du théâtre. Il fit représenter de nombreux Lire la suite… des bénéfices de cette belle œuvre et sevrer le public de votre musique adorée ? Un critique impartial vous l’a dit : « Vous croyez avoir, en vertu du décret du 28 mars 1852, les mêmes droits pour votre répertoire italien que ceux qui vous appartiennent pour votre répertoire français ; c’est une erreur. Ce décret n’est rendu qu’en vue de l’impression, de la publication et de la vente des ouvrages, et, dans l’énumération des anciennes lois sur lesquelles il s’appuie, on ne trouve aucune de celles qui règlent le droit de représentation. » Et plus bas le même critique ajoute : « M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… jouit, en Italie, du bénéfice de faire traduire les pièces françaises sans se préoccuper du tort qu’il cause aux auteurs primitifs. Son Nabuchodonosor [NabuccoNabuccoNabuccodonosor, dit plus simplement Nabucco, opéra en quatre parties sur un livret de Temistocle Solera, d’après Anicet-Bourgeois et Cornue, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre de la Scala à Milan le 9 mars 1842 et au Théâtre-Italien à Paris le 16 octobre 1845.Lire la suite…] n’est pas autre chose que le drame de l’Ambigu ; sa TraviataTraviata, LaLa Traviata, opéra en trois actes sur un livret en italien de Francesco Maria Piave, d’après La Dame aux camélias d’Alexandre Dumas fils, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre La Fenice de Venise le 6 mars 1853.Lire la suite… est la Dame aux camélias Dame aux Camélias, LaLa Dame aux Camélias, roman d’Alexandre Dumas fils publié en 1848. Le roman fut réécrit en pièce de théâtre en cinq actes, mêlée de chant en 1849. La pièce fut censurée puis enfin jouée au Théâtre du Vaudeville le 2 février 1852 grâce à l’intervention du Duc de Morny.Lire la suite…; son RigolettoRigolettoRigoletto, opéra en trois actes sur un livret en italien de Francesco Maria Piave, d’après Le Roi s’amuse de Victor Hugo, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre La Fenice de Venise le 11 mars 1851.Lire la suite… vient du Roi s’amuseRoi s’amuse, LeLe Roi s’amuse, drame romantique en cinq actes en vers par Victor Hugo créé à la Comédie-Française le 22 novembre 1832.Lire la suite…, et ErnaniErnaniErnani, opéra en quatre actes sur un livret de Francisco Maria Piave,d’après Hernani de Hugo, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre La Fenice de Venise le 9 Mars 1844 et au Théâtre-Italien à Paris le 6 janvier 1846.Lire la suite… vient d’Ernani ErnaniErnani, opéra en quatre actes sur un livret de Francisco Maria Piave,d’après Hernani de Hugo, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre La Fenice de Venise le 9 Mars 1844 et au Théâtre-Italien à Paris le 6 janvier 1846.Lire la suite…[HernaniHernaniHernani, drame en cinq actes par Victor Hugo créé à la Comédie-Française le 25 février 1830.Lire la suite…]. Qu’il expie donc à Paris ce qu’il a fait en Italie. » C’est le sage Théodore Anne qui parle ainsi. Le tribunal est saisi de cette affaire, et il va prononcer : je voudrais que le tribunal donnât gain de cause à M. Calzado Calzado, ToribioToribio Calzado (Valladolid/Espagne, ? 1805 – ?), directeur. Il dirigea le Théâtre-Italien de Paris de 1855 à 1863 avec la collaboration de Giovanni Bottesini, qu’il nomma chef d’orchestre, et du ténor Lorenzo Salvi, qu’il nomma administrateur du théâtre. Il fit représenter de nombreux Lire la suite…; je voudrais que les opéras de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… se montrassent seuls sur l’affiche du Théâtre-Italien ; je voudrais voir cet heureux compositeur monter encore plus haut qu’il n’est arrivé,… parce que la réaction ne peut avoir lieu que lorsque la révolution est accomplie.
Et qu’on ne croie pas pourtant que je suis systématiquement hostile à M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…. Ce serait de ma part une grande injustice : M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… a du talent ; mais il s’est lancé dans une voie fâcheuse, et il a cherché à émouvoir les masses par des moyens que l’art réprouve ; il a assis son individualité sur l’exagération brutale de certains effets ; la verve, chez lui, va jusqu’à l’épilepsie, et je doute que la génération future trouve, au point de vue scientifique, le moindre enseignement dans l’ensemble de son œuvre ; en dehors de la scène, ses partitions ne sont plus qu’un canevas grossier où l’œil cherche vainement à découvrir la moindre broderie délicate, la plus petite apparence de style ; il est rare que les quelques aspirations élevées que l’on y rencontre çà et là ne soient pas dépoétisées par la violence de l’instrumentation, la pauvreté de l’accompagnement ou la vulgarité du rhythme. J’aurais fort à faire si je voulais signaler toutes les réminiscences qu’il est parvenu à déguiser et à faire accepter comme des créations originales à des oreilles complaisantes et peu exercées. Croit-on, par exemple, que cette fameuse phrase tant vantée dans le TrovatoreTrovatore, IlIl Trovatore, opéra en quatre actes sur un livret en italien de Salvadore Cammarano complété par Leone Emanuele Bardare et mis en musique par Giuseppe Verdi. L’œuvre fut créée au Théâtre Apollo à Rome le 19 janvier 1853 et au Théâtre-Italien à Paris le 23 décembre 1854.Lire la suite…, « Non ti scordar di me, » soit bien à lui ? Croit-on aussi que tout le mérite de cette scène revienne au compositeur ? Le librettiste ne peut-il pas en revendiquer une grande part ? Que l’on songe maintenant au cinquième acte de Robert, au duo du quatrième acte des HuguenotsHuguenots, LesLes Huguenots, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et Emile Deschamps, mis en musique par Giacomo Meyerbeer, créé à l’Opéra de Paris le 29 février 1836.Lire la suite…, et que l’on se demande ce que le plus grand musicien dramatique de notre époque eût fait de cette situation émouvante qui met en opposition les adieux suprêmes de Léonore et de Manrico avec le glas de la mort et les accents funèbres du Miserere.
Si on ne plaçait pas M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… sur un piédestal, j’exprimerais peut-être mon opinion avec plus de réserve ; mais vraiment je ne saurais le voir avec indifférence absorber l’attention de tous au détriment des maîtres que l’on oublie, que l’on renie presque, briser ouvertement avec un théâtre qui l’a popularisé parmi nous, et passer sous le péristyle de l’Opéra sans se découvrir humblement devant la statue de RossiniRossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite…. Guillaume TellGuillaume TellGuillaume Tell, opéra en quatre actes sur un livret d’Etienne de Jouy et Hippolyte Bis, d’après Schiller, mis en musique par Gioachino Rossini, créé à l’Opéra de Paris le 3 aout 1829.Lire la suite… va s’effacer devant le TrouvèreTrovatore, IlIl Trovatore, opéra en quatre actes sur un livret en italien de Salvadore Cammarano complété par Leone Emanuele Bardare et mis en musique par Giuseppe Verdi. L’œuvre fut créée au Théâtre Apollo à Rome le 19 janvier 1853 et au Théâtre-Italien à Paris le 23 décembre 1854.Lire la suite…, et il y aura à cela une raison péremptoire : le TrouvèreTrovatore, IlIl Trovatore, opéra en quatre actes sur un livret en italien de Salvadore Cammarano complété par Leone Emanuele Bardare et mis en musique par Giuseppe Verdi. L’œuvre fut créée au Théâtre Apollo à Rome le 19 janvier 1853 et au Théâtre-Italien à Paris le 23 décembre 1854.Lire la suite… fera plus d’argent que Guillaume TellGuillaume TellGuillaume Tell, opéra en quatre actes sur un livret d’Etienne de Jouy et Hippolyte Bis, d’après Schiller, mis en musique par Gioachino Rossini, créé à l’Opéra de Paris le 3 aout 1829.Lire la suite…. Je voudrais avoir toute l’autorité que donnent le nom et le talent pour faire prévaloir mes idées au sujet des tendances musicales de notre époque ; je voudrais pouvoir qualifier, comme elles méritent de l’être, ces condescendances de la plupart de nos compositeurs au goût du public vers lequel leur seule préoccupation est de descendre, sans songer jamais à l’élever jusqu’à eux, et l’on verrait peut-être alors que je ne récrimine pas contre des individualités plus ou moins saillantes, mais que je cherche uniquement à combattre un principe.
Madame Medori, qui vient de débuter à l’Opéra dans les Vêpres siciliennesVêpres Siciliennes, LesLes Vêpres siciliennes, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe et Charles Duveyrier mis en musique par Giuseppe Verdi et créé à l’Opéra de Paris le 13 juin 1855.Lire la suite…, est arrivée à Paris précédée d’une très-grande réputation ; elle a une belle voix, très-éclatante, trop éclatante même dans les notes élevées, et un peu faible dans le médium ; malheureusement madame MedoriMedori, GiuseppinaJosepha Wilmot dite Giuseppina Medori (Foligno/ Italie, 12 septembre 1827 – Bruxelles, 3 novembre 1906), soprano. Née de parents belges établis en Italie (peut-être les chanteurs Carlotta et Nicola Medori, qui se produisirent à Pise en 1834), elle débuta en 1843 au Teatro Nuove de Naples dansLire la suite… chante dans le goût italien moderne ; ajoutons qu’elle doit la plus grande partie de sa renommée aux œuvres de M. Verdi Verdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…; le public l’a accueillie avec une politesse assez froide ; le lendemain, madame MedoriMedori, GiuseppinaJosepha Wilmot dite Giuseppina Medori (Foligno/ Italie, 12 septembre 1827 – Bruxelles, 3 novembre 1906), soprano. Née de parents belges établis en Italie (peut-être les chanteurs Carlotta et Nicola Medori, qui se produisirent à Pise en 1834), elle débuta en 1843 au Teatro Nuove de Naples dansLire la suite…, qui est Flamande et qui a toutes les apparences d’une santé florissante, se trouvait assez indisposée pour forcer l’administration de l’Opéra à ajourner indéfiniment la seconde représentation des Vêpres siciliennesVêpres Siciliennes, LesLes Vêpres siciliennes, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe et Charles Duveyrier mis en musique par Giuseppe Verdi et créé à l’Opéra de Paris le 13 juin 1855.Lire la suite…. Espérons que cette indisposition n’aura pas de suites et qu’elle n’a pas de cause sérieuse ; peut-être est-ce tout simplement un accès de dépit que j’expliquerai ainsi : madame MedoriMedori, GiuseppinaJosepha Wilmot dite Giuseppina Medori (Foligno/ Italie, 12 septembre 1827 – Bruxelles, 3 novembre 1906), soprano. Née de parents belges établis en Italie (peut-être les chanteurs Carlotta et Nicola Medori, qui se produisirent à Pise en 1834), elle débuta en 1843 au Teatro Nuove de Naples dansLire la suite…, en voyant l’enthousiasme de la salle se concentrer tout entier sous le lustre, aura été blessée de penser que son succès devant le public parisien n’était pas à la hauteur de ses appointements : on dit que madame MedoriMedori, GiuseppinaJosepha Wilmot dite Giuseppina Medori (Foligno/ Italie, 12 septembre 1827 – Bruxelles, 3 novembre 1906), soprano. Née de parents belges établis en Italie (peut-être les chanteurs Carlotta et Nicola Medori, qui se produisirent à Pise en 1834), elle débuta en 1843 au Teatro Nuove de Naples dansLire la suite… est payée dix mille francs par mois. Ce serait absurde, et je n’en crois rien. Après le boléro du cinquième acte ; boléro qui se trouve placé là par pure galanterie pour la cantatrice, il n’est plus resté grand monde dans la salle, et chacun en s’en allant ne manquait pas de faire, entre l’Hélène d’aujourd’hui et l’Hélène d’autrefois, une comparaison qui était tout à l’avantage de mademoiselle CruvelliCruvelli, Friederike Marie Cruwell diteFriederike-Marie Cruwell dite Marie Cruvelli (Bielefeld/Allemagne, 29 aout 1824 – Bielefeld/Allemagne, 26 juillet 1868), mezzo-soprano. Elève de Gaston Roger à Paris, elle débuta à Munich en 1855 et y chanta Fides du Prophète (Meyerbeer), Rosine du Barbier de Séville (Rossini), Romeo du RomeoLire la suite…. En somme, cette reprise des Vêpres siciliennesVêpres Siciliennes, LesLes Vêpres siciliennes, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe et Charles Duveyrier mis en musique par Giuseppe Verdi et créé à l’Opéra de Paris le 13 juin 1855.Lire la suite… n’a pas produit l’effet auquel on s’attendait ; c’est cependant un des meilleurs ouvrages de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…, un des plus soignés et des moins bruyants. La romance chantée par M. GueymardGueymard, LouisLouis Geymard (Chaponnay/ Isère, 17 août 1822 – Saint-Fargeau, 8 juillet 1880), ténor. Il étudia le chant au Conservatoire de Paris et obtint les 2eme Prix de chant et d’Opéra en 1847. Il débuta à l’Opéra dans le rôle titre de Robert-le-Diable (Meyerbeer) en 1849 et y chanta tous le rLire la suite… au cinquième acte :
La lune brille au loin plus légère et plus pure,
est d’une suavité pleine de charme et de poésie. Si cette inspiration est bien à M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…, je lui en fais mon sincère compliment, et je regrette qu’il n’en ait pas plus souvent de semblable.
M. ObinObin, Louis-HenriLouis-Henri Obin (Ascq/Nord, 4 aout 1820 – Paris, 9 novembre 1895), basse. Il étudia à Lille avec Antoine Ponchard puis au Conservatoire de Paris. Il débuta à l’Opéra de Paris en 1844 et créa avec beaucoup de succès le rôle de Bocchoris de L’Enfant prodigue (Auber, 1850). Il créa le rLire la suite…, dont l’absence n’avait pas été très-remarquée, a fait sa rentrée (ainsi disent les réclames) dans le rôle de Jean de Procida : il a chanté faux, comme d’habitude.
Je ne quitterai pas l’Opéra sans dire un mot de l’apparition de Mlle HamakersHamackers, Caroline-Frederique-BernardineCaroline-Frédérique-Bernardine Hamakers, (Louvain, 12 juin 1836 – Bruxelles 24 octobre 1912), soprano. Elle étudia à Louvain avec Mme Mathieu-Morin puis au Conservatoire de Bruxelles. Elle débuta au concert en 1855 puis, à la recommandation d’Eugene Scribe, elle vint à Paris et étudia avLire la suite… dans Guillaume TellGuillaume TellGuillaume Tell, opéra en quatre actes sur un livret d’Etienne de Jouy et Hippolyte Bis, d’après Schiller, mis en musique par Gioachino Rossini, créé à l’Opéra de Paris le 3 aout 1829.Lire la suite…. Mlle HamakersHamackers, Caroline-Frederique-BernardineCaroline-Frédérique-Bernardine Hamakers, (Louvain, 12 juin 1836 – Bruxelles 24 octobre 1912), soprano. Elle étudia à Louvain avec Mme Mathieu-Morin puis au Conservatoire de Bruxelles. Elle débuta au concert en 1855 puis, à la recommandation d’Eugene Scribe, elle vint à Paris et étudia avLire la suite… est une jeune et jolie personne que la Belgique nous a envoyée : entre voisins, les petits présents entretiennent l’amitié ; mais il ne suffit pas d’être jeune et jolie pour chanter le rôle de Mathilde, et, bien que ce rôle ne soit pas, à ce que l’on prétend, digne d’une cantatrice en renom, d’une prima-donna, il est infiniment au-dessus du talent d’une élève à peine sortie du Conservatoire, et qui ne ferait pas mal d’y rentrer. Cela soit dit sans blesser l’amour-propre de Mlle HamakersHamackers, Caroline-Frederique-BernardineCaroline-Frédérique-Bernardine Hamakers, (Louvain, 12 juin 1836 – Bruxelles 24 octobre 1912), soprano. Elle étudia à Louvain avec Mme Mathieu-Morin puis au Conservatoire de Bruxelles. Elle débuta au concert en 1855 puis, à la recommandation d’Eugene Scribe, elle vint à Paris et étudia avLire la suite…, qui a une taille charmante, beaucoup de grâce dans le maintien et les plus jolis yeux du monde.
Jeudi 2 octobre, a eu lieu la réouverture du Théâtre-Italien, et Mme AlboniAlboni, MariettaMarietta Alboni (Cita di Castello/ Italie, 6 mars 1823 – Ville d’Avray, 23 juin 1894), contralto. Elle étudia à Bologne, où elle débuta en 1842 dans Saffo (Pacini). De 1847 à 1849, elle fut engagée au Théâtre-Italien de Paris, où elle chanta dans les opéras de Rossini et Donizetti. DLire la suite… a fait sa rentrée dans le rôle de Cenerentola. A la bonne heure ! voilà une rentrée qui mérite d’être signalée. En entendant cette voix fraîche, limpide, éclatante et douce, on ne songe vraiment pas que Cendrillon doit être la plus jeune des trois filles de don Magnifico ; on oublie la pièce, on oublie le personnage, et on se laisse aller au charme de ce gosier harmonieux, à toutes les séductions de ce merveilleux talent. ZucchiniZucchini, GiovanniGiovanni Zucchini (Bologne, 12 août 1812 – Bologne, ? mars 1892), baryton. Après des études avec L. Britti à Bologne, débuta à Modène en 1832. Six ans plus tard, il chanta avec beaucoup de succès à Venise, à Bologne puis à Gènes. En 1848, il fut invité à Lisbonne et en 1851, il chanLire la suite… a le tort de vouloir rappeler LablacheLablache, LuigiLuigi Lablache (Naples, 6 décembre 1794 – Naples, 23 janvier 1858), basse. Il débuta comme basse comique à Naples en 1812 et comme basse chantante à Palerme en 1813. Au cours des années suivantes sa réputation grandit et il se produisit sur les scènes italiennes dont Milan en 1821 où il eut Lire la suite…, et un acteur qui cherche à en imiter un autre manque toujours d’originalité et de naturel ; il y a cependant chez cet artiste des qualités qui, sans le placer en première ligne, lui méritent les éloges de la critique et la faveur du public. Je ne dirai rien de M. CorsiCorsi, GiovanniGiovanni Corsi (Verone, ? 1822 – Monza, 4 avril 1890), baryton. Il commença des études de droit à l’université de Padoue, mais les abandonna pour se consacrer au chant. En 1844, il débuta à Milan dans le rôle de Dandini de La Cenerentola (Rossini). À partir de 1847, il se produisit chaqLire la suite…, qui, engagé pour jouer les barytons sérieux, a fait simplement acte de complaisance en se chargeant du rôle de Dandini.
Après La CenerentolaCenerentola, LaLa Cenerentola ossia la bontà in trionfo (Cendrillon ou La Bonté triomphante), dramma giocoso en deux actes sur un livret en italien de Jacopo Ferretti mis en musique par Gioachino Rossini et créé au Théâtre Valle à Rome le 25 janvier 1817.Lire la suite…, nous avons eu Beatrice di TendaBeatrice di TendaBeatrice di Tenda, opera seria en deux actes sur un livret en italien de Felice Romani mis en musique par Vincenzo Bellini et créé au Théâtre de La Fenice de Venise le 16 mars 1833.Lire la suite…, avec Mme FrezzoliniFrezzolini-Poggi, Erminia dite FrezzoliniErminia Frezzolini-Poggi, dite Frezzolini (Orvieto/ Italie 27 mars 1818 – Paris, 5 novembre 1884). Elle étudia avec son père, Giuseppe Frezzolini, créateur du rôle de Dulcamara de L’Elisir d’amore (Donizetti, 1832) et Domenico Ronconi avant de débuter en 1837 à Florence dans Beatrice di Lire la suite…, Mme CambardiCambardi, Mathilde JeanneMathilde-Jeanne Chambard dite Cambardi (Lyon, 24 mai 1828 – Vichy, 30 novembre 1861), mezzosoprano. Elle étudia au Conservatoire, où elle obtint en 1851 un 1er prix de Chant et un 2eme prix d’Opéra. Elle se produisit à Bruxelles (1851) puis au Grand Théâtre de Lyon (1852) dans Fernand CorteLire la suite…, M. LucchesiLucchesi, GiuseppeGiuseppe Lucchesi [Luchesi] (1821 – 1875), ténor. Il avait la voix agile et au gout sûr, débuta à Viaregio en 1839. Il s’est fait une réputation de chanteur rossinien en Italie avant d’être appelé en 1849 au Théâtre-Italien, où il débuta dans Mathilde de Shabran. De 1853 à 1863, il cLire la suite… et M. CorsiCorsi, GiovanniGiovanni Corsi (Verone, ? 1822 – Monza, 4 avril 1890), baryton. Il commença des études de droit à l’université de Padoue, mais les abandonna pour se consacrer au chant. En 1844, il débuta à Milan dans le rôle de Dandini de La Cenerentola (Rossini). À partir de 1847, il se produisit chaqLire la suite…, qui, cette fois mieux à sa place, s’est relevé dans le personnage de Filipo.
Et puis, vous savez le reste : l’arrivée d’un officier ministériel instrumentant au nom de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…, et dont M. CalzadoCalzado, ToribioToribio Calzado (Valladolid/Espagne, ? 1805 – ?), directeur. Il dirigea le Théâtre-Italien de Paris de 1855 à 1863 avec la collaboration de Giovanni Bottesini, qu’il nomma chef d’orchestre, et du ténor Lorenzo Salvi, qu’il nomma administrateur du théâtre. Il fit représenter de nombreux Lire la suite… a dû se faire traduire le grimoire par son interprète. Un feuilletoniste très-influent, et ordinairement fort bien renseigné, racontait l’autre jour que le différend entre M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… et M. CalzadoCalzado, ToribioToribio Calzado (Valladolid/Espagne, ? 1805 – ?), directeur. Il dirigea le Théâtre-Italien de Paris de 1855 à 1863 avec la collaboration de Giovanni Bottesini, qu’il nomma chef d’orchestre, et du ténor Lorenzo Salvi, qu’il nomma administrateur du théâtre. Il fit représenter de nombreux Lire la suite… se serait bien vite arrangé si celui-ci avait consenti à nommer l’auteur du TrovatoreTrovatore, IlIl Trovatore, opéra en quatre actes sur un livret en italien de Salvadore Cammarano complété par Leone Emanuele Bardare et mis en musique par Giuseppe Verdi. L’œuvre fut créée au Théâtre Apollo à Rome le 19 janvier 1853 et au Théâtre-Italien à Paris le 23 décembre 1854.Lire la suite…, directeur de la musique de son théâtre, aux émoluments de vingt mille francs par an. Je ne veux pas suspecter la bonne foi d’un confrère, mais un pareil bruit me paraît dénué de tout fondement ; l’avocat de M. CalzadoCalzado, ToribioToribio Calzado (Valladolid/Espagne, ? 1805 – ?), directeur. Il dirigea le Théâtre-Italien de Paris de 1855 à 1863 avec la collaboration de Giovanni Bottesini, qu’il nomma chef d’orchestre, et du ténor Lorenzo Salvi, qu’il nomma administrateur du théâtre. Il fit représenter de nombreux Lire la suite… ne manquera pas de nous en donner la preuve dans sa plaidoirie.
On a presque passé sous silence l’échec subi par Mme CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite… dans le rôle de Catherine de l’Etoile du NordEtoile du Nord, L’L’Etoile du Nord, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra-Comique le 16 février 1854.Lire la suite…. Il était facile de prévoir que le manteau impérial, porté avec tant d’aisance par Mlle Caroline Duprez, serait un peu lourd pour les épaules de Toinon. Quand Mme CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite… retrouvera une seconde édition de la Ronde des Fraises, elle verra renaître les premiers beaux jours de son premier succès, de son unique succès. Si jamais étoile a filé rapidement, c’est la sienne ; on ne la regrette plus au Théâtre-Lyrique, et je ne la crois pas aussi intimement liée qu’on veut bien le dire à la fortune de l’Opéra-Comique. Ingrate Toinon, on vous aimait tant là-bas ! Trop d’ambition vous a perdue, et, quand vous avez fui vers des régions plus civilisées, vous ne vous êtes pas doutée que la foule des admirateurs vous suivrait à peine à moitié chemin et se disperserait en route. Ce Théâtre-Lyrique, où vous n’êtes plus, est dans une veine de prospérité singulière : tout lui réussit. Après vous, Mme Miolan ; à côté de Mme Miolan, Mlle BorghèseBorghèse, Jeanne-Joseph-Félix-Amédée-JulietteJeanne-Joseph-Félix-Amédée-Juliette Bourgeois dite Juliette Borghèse (Cloyes/ Eure-et-Loir, 28 juin 1834 – ?), mezzo-soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint en 1853 un troisième accessit de chant, un premier accessit d’opéra et un deuxième accessit d’opéra-comiLire la suite…, et les Dragons de VillarsDragons de Villars, LesLes Dragons de Villars, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Cormon et Joseph-Philippe Lockroy mis en musique par Aimé Maillart et créé au Théâtre-Lyrique le 19 septembre 1856.Lire la suite… à côté de la FanchonnetteFanchonnette, LaLa Fanchonnette, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven, mis en musique par Louis Clapisson et créé au Théâtre-Lyrique le 1er mars 1856.Lire la suite…. Oui, les Dragons de VillarsDragons de Villars, LesLes Dragons de Villars, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Cormon et Joseph-Philippe Lockroy mis en musique par Aimé Maillart et créé au Théâtre-Lyrique le 19 septembre 1856.Lire la suite…, paroles de MM. CormonCormon, EugènePierre-Étienne Piestre, dit Eugène Cormon (Lyon, 5 mai 1810 – Paris, 7 mars 1903), auteur dramatique. Il écrivit des pièces de théâtre, dont Philippe II, roi d’Espagne (1847), et des livrets d’opéras-comiques, seul ou en collaboration : Gastilbezza (1847) avec Adolphe d’Ennery, Lire la suite… et LockroyLockroy, Joseph-PhilippeJoseph-Philippe Simon dit Lockroy (Turin, 17 février 1803 – Paris, 19 janvier 1891), acteur, auteur dramatique et librettiste. Il débuta comme comédien en 1827 à l’Odéon puis joua au théâtre de la Porte St. Martin et à la Comédie-Française tout en écrivant, seul ou avec Scribe des piècesLire la suite…, musique de M. Aimé MaillartMaillart, AiméLouis Maillart, dit Aimé Maillart (Montpellier, 24 mars 1817 – Moulins, 26 mai 1871), compositeur. Premier prix de Rome en 1841, son premier ouvrage pour la scène, Gastibelza, fut représenté avec succès à l’Opéra National, fondé par Adolphe Adam, en 1847. La Croix de Marie (1852) fait sLire la suite…. Ces dragons-là ont beau être bernés par une petite fille idiote, qui cache son vrai nom de la petite FadettePetite Fadette, LaLa Petite Fadette, roman de George Sand, Michel-Lévy frères, Paris, 1849.Lire la suite… sous le pseudonyme de Rose Friquet, ils n’en sont pas moins sympathiques au public. Le public est un peu comme les bonnes d’enfants, il aime les militaires. Et le Charivari publiait dernièrement un croquis de ChamCham, Amédée-Charles-Henry comte de Noé ditAmédée-Charles-Henry, comte de Noé, dit Cham (Paris, 26 janvier 1819 – 6 septembre 1879), caricaturiste et librettiste. Il abandonna l’École polytechnique et une carrière administrative pour étudier avec Nicolas-Toussaint Charlet et Paul Delaroche. Il débuta en 1839 avec quelques albums Lire la suite…, dans lequel ces mêmes dragons, après avoir empoigné le public, empoignaient M. MaillartMaillart, AiméLouis Maillart, dit Aimé Maillart (Montpellier, 24 mars 1817 – Moulins, 26 mai 1871), compositeur. Premier prix de Rome en 1841, son premier ouvrage pour la scène, Gastibelza, fut représenté avec succès à l’Opéra National, fondé par Adolphe Adam, en 1847. La Croix de Marie (1852) fait sLire la suite… au collet et le conduisaient tout droit à l’Opéra. M. MaillartMaillart, AiméLouis Maillart, dit Aimé Maillart (Montpellier, 24 mars 1817 – Moulins, 26 mai 1871), compositeur. Premier prix de Rome en 1841, son premier ouvrage pour la scène, Gastibelza, fut représenté avec succès à l’Opéra National, fondé par Adolphe Adam, en 1847. La Croix de Marie (1852) fait sLire la suite… ne faisait pas la moindre résistance. Je ne sais jusqu’à quel point cette allégorie peut être motivée par l’œuvre nouvelle de l’auteur du Moulin des TilleulsMoulin des tilleuls, LeLe Moulin des tilleuls, opéra-comique en un acte sur un livret de Julien de Mallian et Eugène Cormon mis en musique par Aimé Maillart et créé à l’Opéra-Comique le 9 novembre 1849.Lire la suite…, de la Croix de MarieCroix de Marie, LaLa Croix de Marie, opéra-comique en trois actes sur un livret de Joseph-Philippe Lockroy et Adolphe d’Ennery, mis en musique par Louis Maillart, créé à l’Opéra-Comique le 19 juillet 1852.Lire la suite… et de Gastilbezza. GastibelzaGastibelza, opéra en trois actes sur un livret d’Adolphe d’Ennery et Eugène Cormon mis en musique par Aimé Maillart et créé à l’Opéra National (futur Théâtre-Lyrique) le 15 novembre 1847.Lire la suite…Mais, avant de parler de la partition, il serait utile, je crois, de dire quelques mots du poëme : l’élément dramatique et l’élément comique y sont agréablement combinés : le serrement de cœur que l’on éprouve à la vue de ces malheureux proscrits fuyant devant les sicaires du grand roi se dissipe bientôt aux lazzis de Thibaut l’aubergiste. On ne se douterait jamais qu’il puisse y avoir tant de gaieté, tant de bêtise et tant d’infortunes conjugales dans la tête d’un simple habitant des Cévennes. M. Girardot a dû pousser l’exagération de son rôle jusqu’à ses dernières limites, et, à en juger par la façon dont il a été applaudi, il faut penser que cette exagération est appréciée comme un grand mérite au boulevard. Au moment où il a placé sa tête entre les deux longues dents recourbées de sa fourche rustique, il y a eu dans la salle une explosion de rire inextinguible. Certaines plaisanteries ne vieillissent jamais. Je signalerai aussi en passant l’effet produit par les soldats du sergent Belami lorsqu’ils se placent sur le devant de la scène, le poing sur la hanche, et qu’ils sonnent du clairon avec la main droite. Ce mélange de pantomime et d’onomatopée a été très-goûté. Rose Friquet joue l’idiotisme pour pouvoir mieux tromper son monde et conduire plus sûrement les proscrits à la frontière ; mais le poëme ne dit pas si elle est huguenote ou papiste ; Belami, qui flaire la cachette des fugitifs, se laisse prendre comme un papillon dans les filets de Mme Thibaut, la complice très-innocente de Rose, et il place son embuscade quand l’ennemi est déjà passé. Tout cela finit par un mariage : Rose épouse son amoureux Sylvain, et Belami informe son lieutenant qu’il ne s’est rien passé de nouveau dans les montagnes.
M. Aimé MaillartMaillart, AiméLouis Maillart, dit Aimé Maillart (Montpellier, 24 mars 1817 – Moulins, 26 mai 1871), compositeur. Premier prix de Rome en 1841, son premier ouvrage pour la scène, Gastibelza, fut représenté avec succès à l’Opéra National, fondé par Adolphe Adam, en 1847. La Croix de Marie (1852) fait sLire la suite… est un musicien dont j’estime beaucoup le talent et le caractère ; il ne considère pas la musique comme une marchandise, et je ne sache pas qu’il emploie ses moments de loisirs à rôder dans les antichambres des directeurs ; il travaille quand l’inspiration lui vient, ou au moins quand il croit qu’elle est venue. S’il lui arrive de se tromper et de ne rencontrer qu’une réminiscence là où il cherchait une idée, il agit très-certainement avec la bonne foi la plus complète. Ses débuts dans la carrière musicale ont été très-brillants : on se souvient encore de GastilbezzaGastibelzaGastibelza, opéra en trois actes sur un livret d’Adolphe d’Ennery et Eugène Cormon mis en musique par Aimé Maillart et créé à l’Opéra National (futur Théâtre-Lyrique) le 15 novembre 1847.Lire la suite…, joué au Théâtre-National vers la fin de 1847, un peu avant la révolution de Février, qui, malheureusement pour M. MaillartMaillart, AiméLouis Maillart, dit Aimé Maillart (Montpellier, 24 mars 1817 – Moulins, 26 mai 1871), compositeur. Premier prix de Rome en 1841, son premier ouvrage pour la scène, Gastibelza, fut représenté avec succès à l’Opéra National, fondé par Adolphe Adam, en 1847. La Croix de Marie (1852) fait sLire la suite…, mit des bâtons politiques dans les roues de son succès. Après GastilbezzaGastibelzaGastibelza, opéra en trois actes sur un livret d’Adolphe d’Ennery et Eugène Cormon mis en musique par Aimé Maillart et créé à l’Opéra National (futur Théâtre-Lyrique) le 15 novembre 1847.Lire la suite…, l’Opéra-Comique joua le Moulin des TilleulsMoulin des tilleuls, LeLe Moulin des tilleuls, opéra-comique en un acte sur un livret de Julien de Mallian et Eugène Cormon mis en musique par Aimé Maillart et créé à l’Opéra-Comique le 9 novembre 1849.Lire la suite…, une spirituelle petite comédie finement traitée par le musicien ; puis, quelques années plus tard, la Croix de MarieCroix de Marie, LaLa Croix de Marie, opéra-comique en trois actes sur un livret de Joseph-Philippe Lockroy et Adolphe d’Ennery, mis en musique par Louis Maillart, créé à l’Opéra-Comique le 19 juillet 1852.Lire la suite…, drame mystique auquel la censure enleva son titre primitif, le Baiser de la Vierge, et qui ne réussit qu’à demi. Les Dragons de VillarsDragons de Villars, LesLes Dragons de Villars, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Cormon et Joseph-Philippe Lockroy mis en musique par Aimé Maillart et créé au Théâtre-Lyrique le 19 septembre 1856.Lire la suite… ont été accueillis très-favorablement par la presse et par l’opinion publique, et je m’associe de grand cœur au succès d’un confrère qui commençait, dit-on, à se décourager. Après l’échec relatif de la Croix de MarieCroix de Marie, LaLa Croix de Marie, opéra-comique en trois actes sur un livret de Joseph-Philippe Lockroy et Adolphe d’Ennery, mis en musique par Louis Maillart, créé à l’Opéra-Comique le 19 juillet 1852.Lire la suite…, M. MaillartMaillart, AiméLouis Maillart, dit Aimé Maillart (Montpellier, 24 mars 1817 – Moulins, 26 mai 1871), compositeur. Premier prix de Rome en 1841, son premier ouvrage pour la scène, Gastibelza, fut représenté avec succès à l’Opéra National, fondé par Adolphe Adam, en 1847. La Croix de Marie (1852) fait sLire la suite… s’était retiré à la campagne et boudait le théâtre : bénissons l’heureux hasard qui l’a ramené au bercail.
Je n’aime pas beaucoup l’abus du trombone et de la grosse caisse dans l’orchestre, mais je permets parfaitement à un compositeur de ne pas être de mon avis, et de donner à ces instruments la même importance qu’à des timbales ou des clarinettes ; pour peu que l’on soit disposé à marcher dans cette voie-là, on peut y être entraîné beaucoup plus loin qu’on ne voudrait par certaines situations d’un poëme très-dramatique. On voit qu’à côté d’un reproche que j’adresse à M. MaillartMaillart, AiméLouis Maillart, dit Aimé Maillart (Montpellier, 24 mars 1817 – Moulins, 26 mai 1871), compositeur. Premier prix de Rome en 1841, son premier ouvrage pour la scène, Gastibelza, fut représenté avec succès à l’Opéra National, fondé par Adolphe Adam, en 1847. La Croix de Marie (1852) fait sLire la suite…, je trouve le palliatif à l’instant même. Maintenant je n’ai plus que des éloges à donner au compositeur, et si je ne loue ni la couleur ni l’originalité de sa musique, M. MaillartMaillart, AiméLouis Maillart, dit Aimé Maillart (Montpellier, 24 mars 1817 – Moulins, 26 mai 1871), compositeur. Premier prix de Rome en 1841, son premier ouvrage pour la scène, Gastibelza, fut représenté avec succès à l’Opéra National, fondé par Adolphe Adam, en 1847. La Croix de Marie (1852) fait sLire la suite… me le pardonnera, parce que je ne crois pas qu’il ait la moindre prétention à être ni original ni coloriste. Ce qu’il possède, et à un très-haut degré, c’est le sentiment dramatique, l’entente des effets scéniques et cette sûreté de main que donnent d’excellentes études. Je crois inutile de rappeler ici que M. MaillartMaillart, AiméLouis Maillart, dit Aimé Maillart (Montpellier, 24 mars 1817 – Moulins, 26 mai 1871), compositeur. Premier prix de Rome en 1841, son premier ouvrage pour la scène, Gastibelza, fut représenté avec succès à l’Opéra National, fondé par Adolphe Adam, en 1847. La Croix de Marie (1852) fait sLire la suite… est un ancien prix de Rome, un lauréat de l’Académie des beaux-arts.
Parmi les morceaux qui ont été le plus remarqués dans les Dragons de VillarsDragons de Villars, LesLes Dragons de Villars, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Cormon et Joseph-Philippe Lockroy mis en musique par Aimé Maillart et créé au Théâtre-Lyrique le 19 septembre 1856.Lire la suite…, je mentionnerai le duo du premier acte entre Rose et Belami, les couplets de Georgette (Mme Thibaut [Caroline Girard]), l’air bachique du sergent, le duo d’amour du second acte, le trio du carillon, et un beau morceau d’ensemble chanté par les camisards agenouillés. Le reste vaut bien l’honneur d’être cité ; mais j’ai hâte de complimenter Mlle BorghèseBorghèse, Jeanne-Joseph-Félix-Amédée-JulietteJeanne-Joseph-Félix-Amédée-Juliette Bourgeois dite Juliette Borghèse (Cloyes/ Eure-et-Loir, 28 juin 1834 – ?), mezzo-soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint en 1853 un troisième accessit de chant, un premier accessit d’opéra et un deuxième accessit d’opéra-comiLire la suite… sur le beau succès qu’elle a obtenu dans le rôle de Rose Friquet. J’aime cette voix franche, harmonieuse, bien timbrée et suffisamment étendue ; j’aime aussi cette méthode sobre qui annonce une artiste également bien douée sous le rapport de l’intelligence et du goût. La voix de Mlle BorghèseBorghèse, Jeanne-Joseph-Félix-Amédée-JulietteJeanne-Joseph-Félix-Amédée-Juliette Bourgeois dite Juliette Borghèse (Cloyes/ Eure-et-Loir, 28 juin 1834 – ?), mezzo-soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint en 1853 un troisième accessit de chant, un premier accessit d’opéra et un deuxième accessit d’opéra-comiLire la suite… étant celle d’un mezzo soprano un peu grave, je pense qu’elle n’a rien à redouter du voisinage de Mme Miolan, et qu’il n’est pas à craindre qu’elle essaye jamais de devenir une cantatrice à roulades.
P.S. Le tribunal a rendu son arrêt dans l’affaire du Théâtre-Italien : il a reconnu à M. CalzadoCalzado, ToribioToribio Calzado (Valladolid/Espagne, ? 1805 – ?), directeur. Il dirigea le Théâtre-Italien de Paris de 1855 à 1863 avec la collaboration de Giovanni Bottesini, qu’il nomma chef d’orchestre, et du ténor Lorenzo Salvi, qu’il nomma administrateur du théâtre. Il fit représenter de nombreux Lire la suite… le droit de jouer les œuvres de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…, et condamné celui-ci à payer 1,000 francs de dommages-intérêts à M. le directeur de la salle Ventadour pour le préjudice que lui a causé l’opposition mise au nom de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… à la représentation du TrovatoreTrovatore, IlIl Trovatore, opéra en quatre actes sur un livret en italien de Salvadore Cammarano complété par Leone Emanuele Bardare et mis en musique par Giuseppe Verdi. L’œuvre fut créée au Théâtre Apollo à Rome le 19 janvier 1853 et au Théâtre-Italien à Paris le 23 décembre 1854.Lire la suite….