Le Courrier de Paris, 11 septembre 1857 [p. 1-2] (article signé E. Reyer).
Chronique musicale.
Euryanthe.
Il m’est arrivé plus d’une fois, à moi et à quelques autres, de déplorer le faux goût du public, et d’accuser les Parisiens de n’aimer que la petite musique, le pont neuf et l’ariette. Aujourd’hui, une pareille accusation serait une injustice. FreyschützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite… [FreischützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…] et ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite… ont préparé le succès d’EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite…, et ce dernier ouvrage vient d’être vengé par les Parisiens de 1857 de l’accueil un peu froid qu’il reçut à Vienne en 1823, et à Paris peu de temps avant et après la révolution de Juillet. Nous voilà donc plus avancés que les Allemands eux-mêmes, et je ne veux pas croire qu’un résultat si inespéré doive être attribué uniquement à la supériorité du livret de MM. de LeuwenLeuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite… [Leuven]Leuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite… et Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite… sur celui de Mlle Helmine de ChézyChézy, Helmina vonHelmina von Chézy (Berlin, 26 janvier 1873 – Genève, 28 janvier 1856), librettiste. En 1801, elle vint à Paris chez Friedrich et Dorothea Schlegel et par eux fit la connaissance de l’orientaliste Antoine-Léonard de Chézy, qu’elle épousa. A Paris, elle étudia les romances médiévales et fLire la suite…. Non : le succès d’ EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite… est un succès purement musical, comme celui d’ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite…, et le dialogue, mis à la place des récitatifs, serait-il encore plus gai, plus joyeux, plus vif et plus animé, les auteurs y auraient-ils dépensé encore plus de cet esprit, de cette verve et de cette originalité qui constituent leur monnaie courante, cela ne me ferait pas changer d’avis.
Il est vrai que certains dilettanti, en me détaillant avec enthousiasme les beautés de la partition d’ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite…, n’oubliaient pas de glisser dans leur discours un mot d’éloge à l’adresse des Turcs qui tournent au tableau final ; j’avoue pareillement qu’en sortant de la première présentation d’EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite…, j’entendais autour de moi quelques lettrés parler de ShakespeareShakespeare, WilliamWilliam Shakespeare (Stratford-upon-Avon, baptisé le 26 avril 1564 – Stratford-upon-Avon, 3 mai 1616), auteur dramatique et poète. Il est considéré comme l’un des plus grands écrivains de la littérature anglaise. Il écrivit 37 comédies et tragédies entre 1580 et 1613. Il épousa Anne HathLire la suite…, de Cymbeline, de l’anneau d’Emma, et se demander si les fantômes armés de M. de Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite… étaient d’un effet plus fantastique que le serpent boa de Mlle de Chézy Chézy, Helmina vonHelmina von Chézy (Berlin, 26 janvier 1873 – Genève, 28 janvier 1856), librettiste. En 1801, elle vint à Paris chez Friedrich et Dorothea Schlegel et par eux fit la connaissance de l’orientaliste Antoine-Léonard de Chézy, qu’elle épousa. A Paris, elle étudia les romances médiévales et fLire la suite…; mais on ne peut pas espérer que dans un drame lyrique, fût-il encore plus lyrique, le drame passera inaperçu ; et si les poètes et les machinistes devaient s’effacer complètement devant le musicien, nous en arriverions bientôt à ne plus pouvoir écrire que des symphonies. Or, pour quelques personnes, pour un très petit nombre de personnes, si l’on veut, la symphonie, c’est la musique ennuyeuse par excellence, c’est celle que, devant l’auteur, on appelle de la musique savante. Quelqu’un qui aurait dit d’EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite… : c’est une belle symphonie, n’aurait goûté ni le libretto ni la musique d’EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite…. Cela a pu se dire en 1823 et en 1830, mais cela ne se dira plus aujourd’hui. Je n’oserais pas garantir que chaque page de l’œuvre ait été également appréciée ; je ne voudrais pas affirmer non plus que tous ces ingénieux détails, que toutes ces fines ciselures, ces élégantes broderies, ces merveilleux accouplemens de timbres, ces cadences originales, ces modulations imprévues qui fourmillent dans la partition, dans le chant comme dans l’orchestre, aient été parfaitement compris, que rien de tout cela ne soit passé inaperçu ; mais l’ensemble de l’œuvre a produit un effet saisissant, magique : les applaudissemens ont été spontanés, l’émotion a été profonde. Spectateurs attentifs et intelligens, public délicat et éclairé, vous voilà donc devenu le premier public du monde ; vous méritez donc aujourd’hui cette réputation que vous usurpiez naguère. Plus de flons-flons, n’est-ce pas, plus de chansonnettes, plus de ces petites banalités, plus de ces réminiscences mal habillées devant lesquelles vous vous extasiiez autrefois avec tant de complaisance ! Vous étiez des enfans alors : maintenant vous êtes des hommes, et vous voulez briser ces poupées de carton, ces petits monstres au ventre creux qui vous ont si longtemps amusés. Il vous faut aujourd’hui les grandes et belles œuvres de l’esprit humain, les conceptions immortelles pour lesquelles vous aviez peine à nous expliquer, hier encore, la fervente admiration de quelques adeptes que vous traitiez sans façon de monomanes, de maniaques et de rêveurs. Mais, toutefois, n’allez pas pécher par excès d’ingratitude comme vous péchiez jadis par excès d’ignorance : si ces flons-flons, si ces chansonnettes, si ces petits monstres au ventre creux vous sollicitent de nouveau, accordez-leur du moins un regard compatissant, un sourire, et le lendemain du jour où votre cœur aura battu aux mâles accens d’Odoard ou d’Adolar, aux fureurs passionnées de Zarah ou d’Eglantine, n’allez pas accueillir avec une froide ironie le petit ténor léger qui viendra vous chanter d’une voix grêle : Je suis capitaine, capitaine d’aventu-ure, ou vous raconter quelque autre prouesse du même genre, sur le même ton. C’est parce que je sais que toutes les réactions sont exagérées, c’est parce que, dans tout, l’exagération me paraît une chose nuisible, que je me permets de donner ce conseil au public qui vient de manifester avec tant d’éclat ses sympathies et son enthousiasme pour la musique d’EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite….
WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite… est mort sans que ses contemporains lui aient dit qu’il avait fait trois chefs-d’œuvre ; aussi est-il mort de ce mal terrible que les artistes médiocres ne connaissent pas : le doute. Il a connu toutes les joies du triomphe, après FreyschützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…, en Allemagne ; il les a partagées avec M. Castil-BlazeCastil-Blaze, Francois-Henri-JosephFrançois-Henri-Joseph Blaze dit Castil-Blaze (Cavaillon/Vaucluse, 1er décembre 1784 – Paris, 11 décembre 1857), critique musical, librettiste, traducteur et adaptateur. Il étudia d’abord la musique avec son père, avant de se rendre à Paris pour étudier le droit ; il devint l’un des premLire la suite…, après Robin des BoisRobin des BoisRobin des bois, opéra-comique en trois actes sur un livret de Castil-Blaze et Thomas Sauvage avec la musique de Carl Maria von Weber créé au Théâtre de l’Odéon le 7 décembre 1824.Lire la suite…, en France ; mais après EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite… il a douté ; après ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite…, il a douté encore. A Vienne comme à Berlin, à Londres comme à Paris, on l’a appelé jusqu’au dernier moment l’auteur du Freyschütz Freischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…: de même que pour nous, M. Félicien DavidDavid, Félicien-CésarCésar-Félicien David (Cadenet, 13 avril 1810 – St Germain-en-Laye 29 aout 1876), compositeur. Orphelin à cinq ans, après des études à la maîtrise de la cathédrale St.-Sauveur d’Aix-en-Provence et au collège St.-Louis d’Aix, il entra en 1830 au Conservatoire de Paris dans la classe d’HLire la suite…, quoi qu’il fasse, sera toujours l’auteur du DésertDésert, LeLe Désert, ode-symphonie en trois parties pour solistes et orchestre sur un poème d’Auguste Collin mis en musique par Félicien David et créée à la salle du Conservatoire de Paris le 8 décembre 1844.Lire la suite…. Quand Weber eût écrit le magnifique final du deuxième acte d’EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite…, les étudians attablés dans les tavernes lui envoyaient encore, tout imprégnés de leur verve bachique, le refrain du chœur des chasseurs ou celui des couplets de Gaspard ; plus tard, quand l’imagination du compositeur fut revenue de son poétique voyage dans le monde des elfes et des ondines, des nymphes et des génies soumis au cor enchanté d’Oberon, quand le théâtre de Covent-Garden eût ouvert ses portes au troisième chef-d’œuvre du plus grand musicien de ce siècle, les blondes ladies de Hyde-Park et de Regent-street continuèrent à tournoyer de plus belle aux accords de la valse du FreyschützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…, sans même se douter que le motif de ce morceau n’était pas l’inspiration la plus personnelle à WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…, la pensée la plus sublime de son œuvre. Mais, puisqu’il est dans la destinée des grands génies de ne pas être compris de leur vivant, il faut se féliciter de venir assez longtemps après eux pour pouvoir assister à la réparation qui leur est due et qui ne leur manque presque jamais.
J’extrais les lignes suivantes de la Biographie des musiciens publiée par M. FétisFétis, Francois-JosephFrançois-Joseph Fétis (Mons, 25 mars 1784 – Bruxelles, 26 mars 1871), compositeur, théoricien et professeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le piano avec Boieldieu et Pradher et l’harmonie avec Rey et obtint un deuxième prix de composition en 1807. Après avoir occupé des postes à BoLire la suite…, directeur du Conservatoire de Bruxelles :
« Une belle ouverture, un joli duo, deux chœurs d’un bel effet et un final sont tout ce qu’on peut citer dans la partition d’Euryanthe comme des produits de la verve originale de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…. »
Cette appréciation quelque peu laconique est renfermée dans un volume qui porte la date de 1844. On voit qu’à cette époque l’heure de la réparation n’avait pas encore sonné pour WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite… : il n’y avait guère qu’une vingtaine d’années qu’il était mort. M. FétisFétis, Francois-JosephFrançois-Joseph Fétis (Mons, 25 mars 1784 – Bruxelles, 26 mars 1871), compositeur, théoricien et professeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le piano avec Boieldieu et Pradher et l’harmonie avec Rey et obtint un deuxième prix de composition en 1807. Après avoir occupé des postes à BoLire la suite… s’est peut-être trop souvenu en 1844 du jugement qui fut porté sur EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite… après l’exécution de cet ouvrage, à l’Académie royale de musique ; si le célèbre critique se fût dégagé de toute influence étrangère, s’il eût écouté davantage son sentiment personnel, j’ai tout lieu de croire qu’il eût rendu la même justice à EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite… qu’à ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite… et à Freyschütz.Freischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite… J’admets très volontiers que le poëme de Mlle ChézyChézy, Helmina vonHelmina von Chézy (Berlin, 26 janvier 1873 – Genève, 28 janvier 1856), librettiste. En 1801, elle vint à Paris chez Friedrich et Dorothea Schlegel et par eux fit la connaissance de l’orientaliste Antoine-Léonard de Chézy, qu’elle épousa. A Paris, elle étudia les romances médiévales et fLire la suite… est de la plus franche absurdité ; j’admets aussi que la traduction de M. Castil-BlazeCastil-Blaze, Francois-Henri-JosephFrançois-Henri-Joseph Blaze dit Castil-Blaze (Cavaillon/Vaucluse, 1er décembre 1784 – Paris, 11 décembre 1857), critique musical, librettiste, traducteur et adaptateur. Il étudia d’abord la musique avec son père, avant de se rendre à Paris pour étudier le droit ; il devint l’un des premLire la suite… est d’une fidélité entière : cela me conduira peut-être à comprendre l’indifférence et la froideur du public devant les beautés de la partition ; mais cela ne m’expliquera pas l’opinion tant soit peu dédaigneuse de M. FétisFétis, Francois-JosephFrançois-Joseph Fétis (Mons, 25 mars 1784 – Bruxelles, 26 mars 1871), compositeur, théoricien et professeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le piano avec Boieldieu et Pradher et l’harmonie avec Rey et obtint un deuxième prix de composition en 1807. Après avoir occupé des postes à BoLire la suite… à l’égard d’une si belle œuvre. Quand il s’agit d’un musicien tel que WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…, le rôle du librettiste est bien secondaire : c’est pourtant au libretto d’EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite… qu’il faut attribuer la plus grande part d’un insuccès que le talent de NourritNourrit, AdolpheAdolphe Nourrit (Paris, 3 mars 1802 – Naples, 8 mars 1839), ténor. Fils du chanteur Louis Nourrit, il fit ses études avec Manuel Garcia et débuta à l’Opéra de Paris en 1821 dans le rôle de Pylade dans Iphigenie en Tauride (Gluck). Nommé 1er sujet en 1824, il créa de nombreux rôles écriLire la suite…, de LevasseurLevasseur, Nicolas-ProsperNicolas-Prosper Levasseur (Bresles, 9 mars 1791 – Paris, 6 décembre 1871), basse. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Garat et obtint en 1811 un 2eme prix de chant et en 1812 un 1er prix de tragédie lyrique. Il débuta à l’Opéra en 1813 dans le rôle du Pacha de La Caravane du Caire (GLire la suite… et de Mme Damoreau [Cinti-Damoreau]Cinti-Damoreau, Laure-CinthieLaure-Cinthie Monthalant dite Cinti-Damoreau (Paris, 6 février 1801 – Paris, 25 février 1863), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris et débuta en 1816 au Théâtre-Italien, sous le nom de Mlle Cinti ; elle se perfectionna au contact des prima donna du Théâtre-Italien Giuseppina Ronzi-Lire la suite… fut incapable de conjurer ; c’est à ce fait assez étrange d’un opéra romantique, tombant en plein romantisme, devant un parterre qui, quelques mois après, devait saluer de ses bravos enthousiastes les chants inspirés de Robert, c’est à ce fait insolite que nous devons peut-être l’appréciation formulée en quelques lignes par M. FétisFétis, Francois-JosephFrançois-Joseph Fétis (Mons, 25 mars 1784 – Bruxelles, 26 mars 1871), compositeur, théoricien et professeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le piano avec Boieldieu et Pradher et l’harmonie avec Rey et obtint un deuxième prix de composition en 1807. Après avoir occupé des postes à BoLire la suite…, sur une composition grandiose à laquelle il assigne la dernière place dans l’œuvre du maître.
Une ouverture, un duo (lequel ?), deux chœurs et un final (lequel encore ?), est-ce donc là, sérieusement, tout ce qu’une critique savante et judicieuse a pu découvrir dans la partition d’Euryanthe EuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite…? Si par les deux chœurs que mentionne M. FétisFétis, Francois-JosephFrançois-Joseph Fétis (Mons, 25 mars 1784 – Bruxelles, 26 mars 1871), compositeur, théoricien et professeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le piano avec Boieldieu et Pradher et l’harmonie avec Rey et obtint un deuxième prix de composition en 1807. Après avoir occupé des postes à BoLire la suite… il veut indiquer celui qui sert d’introduction au premier acte : Dem Frieden Heil, et le chœur si populaire des chasseurs égarés dans les bois par la fantaisie de M. Castil-BlazeCastil-Blaze, Francois-Henri-JosephFrançois-Henri-Joseph Blaze dit Castil-Blaze (Cavaillon/Vaucluse, 1er décembre 1784 – Paris, 11 décembre 1857), critique musical, librettiste, traducteur et adaptateur. Il étudia d’abord la musique avec son père, avant de se rendre à Paris pour étudier le droit ; il devint l’un des premLire la suite…, ne faut-il pas s’étonner de lui voir passer sous silence le délicieux chœur de paysans placé au troisième acte dans la partition allemande. Cette pastorale, accompagnées par les danses, et dans laquelle les vassaux du seigneur de Nevers chantent le joli mois de mai, le mois des fleurs et des fiançailles, est un bijou, un modèle de fraîcheur et de grâce. Si M. FétisFétis, Francois-JosephFrançois-Joseph Fétis (Mons, 25 mars 1784 – Bruxelles, 26 mars 1871), compositeur, théoricien et professeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le piano avec Boieldieu et Pradher et l’harmonie avec Rey et obtint un deuxième prix de composition en 1807. Après avoir occupé des postes à BoLire la suite… range ce morceau, dont le commencement est dit par une voix seule, dans la catégorie des couplets, est-ce une raison pour qu’il s’abstienne de le citer ? Je ne veux pourtant pas croire qu’il ait voulu faire allusion à une page aussi ravissante, quand il émet cette opinion un peu sévère : « Dans l’expression de la gaîté, WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite… est moins heureux ; ses mélodies, en s’efforçant d’être naturelles, deviennent triviales, et, lorsqu’il essaie d’être léger, il ne l’est pas de bonne grâce. » L’allusion s’applique-t-elle aux couplets de Fatime dans ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite…, à la polonaise de Nancy, dans le FreyschützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite… ? C’est invraisemblable. Je voudrais bien que l’auteur de la Biographie des Musiciens eût cité quelques exemples à l’appui de l’opinion que je viens de transcrire. J’ai beau chercher, dans l’œuvre de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…, je n’y trouve rien de trivial, rien qui sente la fatigue, qui témoigne d’un effort de la pensée, même dans les choses les plus légères, et cependant je ne suis pas plus disposé que ne l’est M. FétisFétis, Francois-JosephFrançois-Joseph Fétis (Mons, 25 mars 1784 – Bruxelles, 26 mars 1871), compositeur, théoricien et professeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le piano avec Boieldieu et Pradher et l’harmonie avec Rey et obtint un deuxième prix de composition en 1807. Après avoir occupé des postes à BoLire la suite…, sans doute, à vouloir reconnaître quand même, chez le plus grand de nos compositeurs dramatiques, les moindres tendances à écrire de ces petits airs guillerets et sautillans qui sont le propre de la musique bouffe.
La scène du défi porté par Lysiart à la vertu d’Euryanthe, la belle invocation d’Adolar prenant le ciel à témoin de son amour et de sa foi dans la chasteté de sa fiancée, les protestations énergiques du chœur contre la gageure discourtoise du chevalier, tout cela est plein de grandeur et de majesté : on y sent, d’un bout à l’autre, ce souffle guerrier et chevaleresque des poëmes légendaires du moyen âge, cet enthousiasme noble et fier que respirent les chants les plus sublimes du Tasse et de l’AriosteAriosto, LudovicoLudovico Ariosto (Reggio d’Emilia, 8 septembre 1474 – Ferrare, 6 juillet 1533), écrivain. Issu d’une famille noble mais modeste, il entra au service du cardinal Hippolyte 1er d’Este en 1504 avant de passer au service de son frère, le duc de Ferrare, Alphonse Ier d’Este. Entre ses diverses Lire la suite…. Et cette scène tout entière, qui n’est ni un chœur, ni un duo, ni un final, ne peut, par conséquent, être classée dans l’énumération que M. FétisFétis, Francois-JosephFrançois-Joseph Fétis (Mons, 25 mars 1784 – Bruxelles, 26 mars 1871), compositeur, théoricien et professeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le piano avec Boieldieu et Pradher et l’harmonie avec Rey et obtint un deuxième prix de composition en 1807. Après avoir occupé des postes à BoLire la suite… a faite avec tant de parcimonie des parties les plus remarquables de la partition d’EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite…. M. FétisFétis, Francois-JosephFrançois-Joseph Fétis (Mons, 25 mars 1784 – Bruxelles, 26 mars 1871), compositeur, théoricien et professeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le piano avec Boieldieu et Pradher et l’harmonie avec Rey et obtint un deuxième prix de composition en 1807. Après avoir occupé des postes à BoLire la suite… est un homme haut placé dans l’estime des musiciens ; il a travaillé comme un bénédictin, et son érudition est vaste, profonde. Je ne ferai certainement pas acte de modestie en avançant qu’il est beaucoup plus savant que moi, beaucoup plus savant que je ne pourrai jamais l’être mais que je suis heureux d’être moins savant que lui, quand j’entends cette musique de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite… qui me charme, qui m’émeut, qui, tantôt me plonge dans de délicieuses extases, tantôt me passionne et m’électrise. Pendant ces heures de ravissemens, j’avoue que je m’inquiète fort peu de savoir si tel sujet est traité selon les règles de la fugue ou du contre-point, si dans tel morceau d’ensemble il y a vraiment de l’embarras dans le mouvement des parties. Parmi les ouvertures de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…, il en est trois au moins qui resteront comme des modèles du genre, modèles que l’on a imités, mais qui n’ont jamais été dépassés ; elles ont leur place marquée à côté des œuvres symphoniques les plus originales, les mieux conçues. Et pourtant, les puristes n’ont-ils pas critiqué la partie fuguée de l’ouverture d’ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite… et de celle d’Euryanthe EuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite…! Cette instrumentation si riche, si puissante et si colorée n’a-t-elle pas fait dire à je ne sais quel musicien contemporain de Weber Weber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…: « Cela ressemble aux taches que produirait une bouteille d’encre répandue sur du papier blanc ! » De là aux scandaleux lazzis des Conservatoires de l’époque sur la musique de Spontini, il n’y a pas loin.
Vous croyez peut-être que quand je juge une partition de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite… en dehors du prestige de la scène, quand je la juge de sang-froid, assis à mon piano, lisant dans cette partition comme dans un livre, je suis plus méticuleux, plus sévère ? Pas 1e moins du monde. Dès les premières mesures l’émotion me gagne ; elle grandit, elle m’enveloppe des pieds à la tête, et elle est d’autant plus absolue, d’autant plus violente, que l’exécution l’exécution idéale que j’entends, les voix et les instrumens, les chants et les harmonies ont une vérité d’expression, un charme, une verve, une pureté, une mélancolie que la réalité la plus parfaite ne saurait atteindre. Il doit en être ainsi, du reste, chaque fois qu’un musicien convaincu se trouve aux prises avec une œuvre complètement belle ; et si vous supposez qu’un critique soit accessible autant qu’un autre aux nobles mouvemens du cœur et de l’intelligence, si vous lui accordez une dose de sensibilité susceptible de s’accroître au contact d’une chose sublime, vous n’exigerez pas de lui qu’il s’arrache à ses joies égoïstes, qu’il domine une sensation intime, personnelle, pour vous dire : ici sont deux quintes défendues, deux octaves cachées ; et, plus loin, la phrase n’est pas carrée, le chant du ténor est écrit trop haut ; il y a dans l’accompagnement de cette romance une basse fautive. Vous croirez si vous voulez que sa science lui fait défaut ; mais il se peut cependant, qu’emporté par la fougue de son imagination et de son enthousiasme, seul en face d’une œuvre qui l’absorbe tout entier, il ne prenne seulement pas garde aux manifestations indiscrètes de votre curiosité. Un critique sans passions serait cent fois pire qu’un critique ignorant ; les magistrats, eux-mêmes, qui, dans l’ordre social, sont aussi des critiques, n’ont-ils pas leurs passions et ont-ils jamais récusé l’influence qu’exercent sur leurs jugemens les larmes du prévenu ou la harangue du défenseur ? Si de tout ce que je viens de dire et ce que j’ai écrit précédemment ne ressortait pas assez ma passion pour WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…, je l’avouerais bien haut, et plus haut encore, et j’affirmerais qu’à mes yeux il n’est pas de piédestal assez élevé, pas de marbre assez pur pour une pareille statue.
J’ai vu notre maître à tous dans l’art de la critique, M. Hector BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…, pleurer de joie, sanglotter de bonheur, en lisant au piano, lui, Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite… et moi, l’AlcesteAlcesteAlceste, tragédie lyrique en trois actes sur un livret de François-Louis Gand Le Bland dit bailli du Roullet adaptée du livret en italien de Ranieri de’ Calzabigi mis en musique par Christoph Willibald Gluck et créée à l’Opéra de Paris le 23 avril 1776. La version originale en Italien futLire la suite… de GlückGluck, Christoph WillibaldChristoph Willibald Gluck (Erasbach/Haut-Palatinat, 2 juillet 1714 – Vienne, 15 novembre 1787), compositeur. Né en Bohème, on ne sait rien de ses études scolaires ou musicales. En 1732, il alla à Prague, jouant du violon, et préférablement du violoncelle et chantant dans les chœurs des églLire la suite…. Nous chantions tous les trois avec des voix qu’on ne paierait certainement pas cinquante mille francs par an dans un théâtre ; le piano, bien qu’il résonnât sous les doigts exercés d’un jeune virtuose, était encore fort loin de rendre, dans la scène du grand-prêtre, par exemple, les sifflemens aigus, les imposantes fureurs de l’orchestre ; mais intérieurement l’effet était complet, prodigieux, immense, et M. BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…, qui professe pour GlückGluck, Christoph WillibaldChristoph Willibald Gluck (Erasbach/Haut-Palatinat, 2 juillet 1714 – Vienne, 15 novembre 1787), compositeur. Né en Bohème, on ne sait rien de ses études scolaires ou musicales. En 1732, il alla à Prague, jouant du violon, et préférablement du violoncelle et chantant dans les chœurs des églLire la suite… un culte au moins égal à celui que j’ai toujours eu pour WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…, était le plus ému de nous trois. Demandez-lui donc, même aujourd’hui que les souvenirs de cette soirée lui échappent peut-être, demandez-lui de vous signaler les imperfections d’ArmideArmideArmide, tragédie lyrique en cinq actes sur un livret de Philippe Quinault mis en musique par Christoph Willibald Gluck et créée à l’Opéra de Paris le 23 septembre 1777.Lire la suite…, d’IphigénieIphigénie en TaurideIphigénie en Tauride, tragédie lyrique en quatre actes sur un livret de Nicolas-François Gaillard mis en musique par Christoph Willibald Gluck et créé à l’Opéra de Paris le 18 mai 1778.Lire la suite… ou d’AlcesteAlcesteAlceste, tragédie lyrique en trois actes sur un livret de François-Louis Gand Le Bland dit bailli du Roullet adaptée du livret en italien de Ranieri de’ Calzabigi mis en musique par Christoph Willibald Gluck et créée à l’Opéra de Paris le 23 avril 1776. La version originale en Italien futLire la suite…, et priez-le de vous dire en quoi les biographes et les savans ont raison quand, dans la hiérarchie du talent ou du génie, ils placent GlückGluck, Christoph WillibaldChristoph Willibald Gluck (Erasbach/Haut-Palatinat, 2 juillet 1714 – Vienne, 15 novembre 1787), compositeur. Né en Bohème, on ne sait rien de ses études scolaires ou musicales. En 1732, il alla à Prague, jouant du violon, et préférablement du violoncelle et chantant dans les chœurs des églLire la suite… à une distance si respectueuse de HaydnHaydn, Franz JosefFranz Josef Haydn (Rohrau/Basse Autriche, 31 mars 1732 – Vienne, 31 mai 1809), compositeur. Il étudia avec Johann Mathias Franck, chef de chœur de l’église de Hainburg et fut remarqué par Reutter, maître de chapelle du Stephansdom à Vienne, qu’il le recruta en 1739 ou 1740 comme choristeLire la suite…, de MozartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite… et de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite….
M. FétisFétis, Francois-JosephFrançois-Joseph Fétis (Mons, 25 mars 1784 – Bruxelles, 26 mars 1871), compositeur, théoricien et professeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le piano avec Boieldieu et Pradher et l’harmonie avec Rey et obtint un deuxième prix de composition en 1807. Après avoir occupé des postes à BoLire la suite… attribue à des études souvent interrompues et à un changement de maîtres trop fréquent les imperfections qu’il signale dans les ouvrages de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…. Est-il donc vrai que des hommes tels que HenschelHeuschkel, Johann PeterJohann Peter Heuschkel (Harras/Bad-Wurtemberg, 4 janvier 1773 – Biebrich près Wiesbaden, 5 décembre 1853), hautboïste, organiste et compositeur. En 1792, il fut tout d’abord engagé à la cour de Hildburghausen comme hautboïste, puis deux ans plus tard comme organiste et professeur de musiquLire la suite… [Heuschkel]Heuschkel, Johann PeterJohann Peter Heuschkel (Harras/Bad-Wurtemberg, 4 janvier 1773 – Biebrich près Wiesbaden, 5 décembre 1853), hautboïste, organiste et compositeur. En 1792, il fut tout d’abord engagé à la cour de Hildburghausen comme hautboïste, puis deux ans plus tard comme organiste et professeur de musiquLire la suite…, Michel Haydn, KalcherKalcher, Johann NepomukJohann Nepomuk Kalcher (Freising/ Bavière, 15 mai 1764 – Munich, 2 février 1827), organiste et compositeur. Il étudia avec Joseph Grätz, qui le recommanda pour le poste d’organiste de la cour de Bavière en 1801. Carl Maria von Weber fut son élève de 1798 à 1800, composa sa Jugendmesse soLire la suite… et l’abbé VoglerVogler, Georg Josef, AbbéGeorg Joseph Vogler dit Abbé Vogler (Würzburg, 15 juin 1749 – Darmstadt, 6 mai 1814), compositeur et théoricien. Il étudia le droit commun et le droit canon à l’université de Würzburg puis à celle de Bamberg, et composa des ballets et de la musique de scène pour les spectacles de l’unLire la suite…, c’est-à-dire les plus célèbres professeurs de l’Allemagne, n’aient pu réussir à achever l’éducation d’un élève qui avant de se confier à eux portait déjà sur son front l’auréole du génie et dans son cœur le germe d’un talent exceptionnel. Pour les organisations d’élite comme celle de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…, la nature a tant fait, que l’éducation n’a plus grand’chose à faire ; mais cependant, si peu qu’il soit resté entre les mains de chacun des maîtres que cite M. FétisFétis, Francois-JosephFrançois-Joseph Fétis (Mons, 25 mars 1784 – Bruxelles, 26 mars 1871), compositeur, théoricien et professeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le piano avec Boieldieu et Pradher et l’harmonie avec Rey et obtint un deuxième prix de composition en 1807. Après avoir occupé des postes à BoLire la suite…, je croirai difficilement que le compositeur qui nous a donné FreyschützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…, ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite… et EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite… ne puisse prétendre à un brevet de science, d’infaillibilité, ce brevet dût-il être daté d’une époque où, pour l’obtenir, il fallait assurément plus d’efforts d’imagination, plus d’aptitude et d’assiduité au travail qu’on n’en exige dans nos écoles aujourd’hui. Et quand bien même il me serait démontré que WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite… n’aimait point la fugue ou que la fugue n’aimait point WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…, je ne m’écrierais pas sur le ton de la pitié ou du désespoir que, hors la fugue, il n’est point de salut. On ne me persuadera jamais qu’un musicien est un ignorant parce qu’il secoue les entraves qui gêneraient son vol, alors qu’il veut s’élancer dans le monde de la fantaisie et de l’inconnu où l’attire son génie. Les règles fondamentales, les principes de l’art sont indispensables à connaître, cela n’est pas douteux ; ils sont immuables, je le veux bien ; mais, après la satisfaction, le bonheur que l’on éprouve de les posséder, il n’en est pas de plus grand, je crois, que de les enfreindre. Et n’allez pas m’accuser trop vertement d’hérésie : ces règles, ces principes, ne les méprise pas qui veut ; et celui qui ose commettre le délit doit être bien sûr qu’il pourra se justifier et se faire absoudre. Faut-il rappeler ici les quintes et les octaves tant reprochées à RossiniRossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite… dans le beau chœur Voici la nuit, de Guillaume TellGuillaume TellGuillaume Tell, opéra en quatre actes sur un livret d’Etienne de Jouy et Hippolyte Bis, d’après Schiller, mis en musique par Gioachino Rossini, créé à l’Opéra de Paris le 3 aout 1829.Lire la suite…?
Je ne veux pas prendre la partition d’EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite… depuis la première note jusqu’à la dernière et essayer une analyse technique de ce chef-d’œuvre ; il m’a semblé toujours fort problématique qu’un tel travail offrît au lecteur beaucoup d’intérêt. J’aime mieux dire quelques mots de l’exécution. M. le directeur du Théâtre-Lyrique ne pouvait représenter EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite… sur son théâtre sans remplacer les récitatifs par un dialogue. Il fallait donc sacrifier cette partie essentielle et non moins remarquable de l’ouvrage ou bien renoncer à l’entendre, l’Opéra ne paraissant pas disposé à recommencer une tentative qui, en 1831, lui avait si peu réussi ; on a donc supprimé les récitatifs. Il fallait ensuite rendre intéressant ou du moins acceptable pour le public un poème qui, disait-on, sous le rapport de l’invraisemblance et de l’erreur, ne le cédait à aucun autre. A aucun autre, c’était beaucoup dire, mais enfin on le disait. Alors deux hommes d’esprit, dont l’habileté dans ces sortes d’affaires est depuis longtemps reconnue, ont pris le libretto de Mlle Helmine de ChézyChézy, Helmina vonHelmina von Chézy (Berlin, 26 janvier 1873 – Genève, 28 janvier 1856), librettiste. En 1801, elle vint à Paris chez Friedrich et Dorothea Schlegel et par eux fit la connaissance de l’orientaliste Antoine-Léonard de Chézy, qu’elle épousa. A Paris, elle étudia les romances médiévales et fLire la suite…, l’ont épluché avec beaucoup de soin, émondé avec un tact tout particulier, si bien que de ce libretto il n’est pas resté grand chose, ni la légende de l’anneau d’Emma, ni l’apparition du serpent sur la montagne, apparition qui a pourtant inspiré à WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite… une des pages les plus fantastiques de son troisième acte.
A la place de ce qui a disparu, MM. de LeuwenLeuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite… [Leuven]Leuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite… et de Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite… ont mis la scène des fantômes armés forgeant, à minuit, le fer qui doit tuer Adolar, et le CymbelineCymbelineCymbeline, (The tragedy of Cymbeline, King of Britain), est une tragédie en anglais de William Shakespeare dont la date de composition n’est pas connue avec certitude mais qui fut représentée en 1611.Lire la suite… de ShakespeareShakespeare, WilliamWilliam Shakespeare (Stratford-upon-Avon, baptisé le 26 avril 1564 – Stratford-upon-Avon, 3 mai 1616), auteur dramatique et poète. Il est considéré comme l’un des plus grands écrivains de la littérature anglaise. Il écrivit 37 comédies et tragédies entre 1580 et 1613. Il épousa Anne HathLire la suite… leur a donné l’idée de la fleur d’églantine que Zarah montre à Lysiart (je crois que c’est Reynold dans le nouveau livret) sous le sein d’Euryanthe endormie : « S’il vous faut d’autres témoignages, en voici : Au-dessous de son sein, bien digne d’être pressé par une amoureuse main, est un signe tout fier de la place charmante qu’il occupe ; sur ma vie, mes lèvres l’ont baisé, et il a réveillé mes désirs assoupis. Vous vous rappelez sans doute cette tâche ? » Voilà un étrange aveu, moins étrange cependant dans la bouche de Jachimo que dans celle d’un chevalier qui revient du Saint-Sépulcre ; mais comme on oublie ce qu’il peut y avoir de risqué dans la situation en écoutant cet admirable final du second acte, admirable depuis la première phrase du larghetto chantée par Euryanthe jusqu’à la dernière mesure de l’allégro tout rempli d’une verve impétueuse, des éclats de la douleur et du désespoir !
Je ne puis pas dire précisément que tel morceau a pris la place de tel autre, que telles et telles coupures ont été faites ; le jour de l’exécution, j’aurais pu avoir sous les yeux la partition allemande textuellement traduite, avec beaucoup d’élégance, par M. Maurice Bourges Bourges, Jean-MauriceJean-Maurice Bourges (Bordeaux, 2 décembre 1812 – Paris, 15 mars 1881), critique musical, traducteur et compositeur.Il composa un opéra-comique, Sultana (1846), et devint critique musical à La Revue et Gazette Musicale à partir de 1839. Il traduisit le texte de La Passion selon Saint Matthieu deLire la suite…; mais j’avoue que cela aurait considérablement distrait mon attention, et sans un profit bien grand pour moi. Les coupures et les changemens, que je me borne à constater, ont été rendus nécessaires par le nouveau poème, dans lequel les auteurs se sont efforcés de plaire au public, de l’intéresser. Les uns disent qu’ils ont réussi ; d’autres ne manqueront pas d’affirmer le contraire. Si M. CarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ Île Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite… eût eu plus de confiance dans le goût du public, une foi plus grande dans le sentiment musical des parisiens, il nous eût donné la partition allemande sans y changer une note. Malheureusement, c’était là une expérience qui n’était pas sans danger, même aux yeux d’un directeur auquel on ne refusera certainement pas une intelligence peu commune, beaucoup d’initiative et des aspirations artistiques tout à fait élevées.
En somme, mieux vaut entendre EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite… comme on le joue au Théâtre-Lyrique, que de ne pas l’entendre du tout. M. DeloffreDeloffre, Louis-Michel AdolpheLouis-Michel-Adolphe Deloffre (Paris, 28 juillet 1817 – Paris, 8 janvier 1876), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia le violon d’abord avec son père, puis avec Bellon, Lafont et enfin Baillot. En 1836, il partit avec le chef d’orchestre Louis Jullien à Londres où il fut violon solo Lire la suite…, que je ne veux pas chicaner sur quelques rallentando et quelques mouvemens d’une exactitude plus ou moins scrupuleuse, a conduit son orchestre très vaillamment ; il a été bien près de la perfection. Les chœurs, renforcés d’une dizaine d’orphéonistes, ont montré une vigueur, une netteté et un ensemble tout à fait dignes d’éloges. Quant aux principaux interprètes de la partition, s’ils n’ont pas toujours été à la hauteur de leur tâche, ils n’en ont pas moins fait les plus louables efforts pour bien mériter de la critique et du public : chose surprenante, aucun d’eux ne s’est permis la moindre altération, la moindre fioriture, la plus légère variante. On sent qu’une volonté ferme, qu’une intelligence supérieure ont présidé aux études et à l’exécution d’EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite…. Pensez que ceci est à l’adresse du chef d’orchestre ou du directeur, de tous les deux peut-être.
Personnes discutées
Personnes citées
Oeuvres discutées
Oeuvres citées
Notes d'édition
L’Opéra de Paris a joué Euryanthe de Carl Maria von Weber dans une traduction-adaptation de Castil-Blaze le 6 avril 1831. L’œuvre ne fut donnée que quatre fois, la dernière le 26 avril 1831.
Citation de l’air de Rafael dans l’Introduction (no. 1) de l’opéra-comique La Reine Topaze de Victor Massé.
Commentaire attribué à Ludwig van Beethoven.
Allusion au mot de Cherubini à quelqu’un qui, en parlant de Berlioz, lui disait : « Il est étonnant qu’un musicien si bien doué n’aime point la fugue », Cherubini aurait répondu : « C’est la fougué qui né l’aimé point. »