Le Courrier de Paris, 30 octobre 1857 [p. 1] (article signé E. Reyer).

Chronique musicale.


Tous les jours, depuis un mois, l’affiche du Théâtre-Lyrique nous dit que l’opéra d’EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite… attend le rétablissement de Mme Borghèse-Dufour. Cela nous prive à la fois d’entendre EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite… et Mme Borghèse Borghèse, Jeanne-Joseph-Félix-Amédée-JulietteJeanne-Joseph-Félix-Amédée-Juliette Bourgeois dite Juliette Borghèse (Cloyes/ Eure-et-Loir, 28 juin 1834 – ?), mezzo-soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint en 1853 un troisième accessit de chant, un premier accessit d’opéra et un deuxième accessit d’opéra-comiLire la suite…; tandis que si, par exemple, le Théâtre-Lyrique pouvait faire remplacer Mme Dufour dans son rôle de sorcière ou de magicienne, il n’y aurait plus alors que demi-mal : nous n’aurions pas le plaisir d’entendre Mme BorghèseBorghèse, Jeanne-Joseph-Félix-Amédée-JulietteJeanne-Joseph-Félix-Amédée-Juliette Bourgeois dite Juliette Borghèse (Cloyes/ Eure-et-Loir, 28 juin 1834 – ?), mezzo-soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint en 1853 un troisième accessit de chant, un premier accessit d’opéra et un deuxième accessit d’opéra-comiLire la suite…, mais nous ne serions pas privés d’EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite…. M. ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite…, m’a-t-on dit, a eu la même idée que moi, mais pas à propos d’Euryanthe EuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite…; il a songé un instant à Mme ViardotViardot, Michelle-Ferdinande-PaulineMichelle-Ferdinande-Pauline Viardot( Paris, 18 juillet 1821 – Paris, 18 mai 1910), contralto, compositeur, pianiste et professeur de chant. Fille de Manuel Vincente Garcia, ténor et compositeur, soeur de la soprano Maria Malibran et de Manuel Patricio Garcia, l’un des plus important professeur deLire la suite… pour prendre la place de Mme BorghèseBorghèse, Jeanne-Joseph-Félix-Amédée-JulietteJeanne-Joseph-Félix-Amédée-Juliette Bourgeois dite Juliette Borghèse (Cloyes/ Eure-et-Loir, 28 juin 1834 – ?), mezzo-soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint en 1853 un troisième accessit de chant, un premier accessit d’opéra et un deuxième accessit d’opéra-comiLire la suite… dans l’ouvrage que M. Limnander et lui destinaient au Théâtre-Lyrique. M. ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite…, on le voit, ne va pas chercher ses interprètes au Conservatoire. L’idée de M. ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite… a eu l’approbation de tout le monde, au théâtre ; mais entre approuver une idée et l’exécuter, il y a loin. D’où sont venus les obstacles ? Je n’en sais rien. Ce qu’il y a de bien positif, c’est que si Mme ViardotViardot, Michelle-Ferdinande-PaulineMichelle-Ferdinande-Pauline Viardot( Paris, 18 juillet 1821 – Paris, 18 mai 1910), contralto, compositeur, pianiste et professeur de chant. Fille de Manuel Vincente Garcia, ténor et compositeur, soeur de la soprano Maria Malibran et de Manuel Patricio Garcia, l’un des plus important professeur deLire la suite… crée le principal rôle dans l’opéra de MM. Limnander et ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite…, ce ne sera pas au Théâtre-Lyrique. La pièce est définitivement retirée. Les auteurs ont demandé à la retirer et le directeur y a consenti ; cela s’est fait à l’amiable, d’un commun accord, et sans agiter la corde sensible du dédit. Un dédit de quinze mille francs, peste ! Celui qui se serait mis dans le cas de les payer aurait fait bien plaisir à l’autre, surtout si la somme, en papier ou en espèces sonnantes, fût sortie du coffre-fort de M. Carvalho. Mais, je le répète, le traité avait été religieusement observé par les parties contractantes : Par devant nous, maître Gribouille, ou bien : Par acte sous seing privé, en date de tel jour, etc. La formule est bien connue, bien connue de M. ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite… surtout. Je suis sûr que M. ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite… n’a jamais payé un dédit de sa vie. Dans tous les traités passés entre un directeur et des auteurs (le librettiste et le musicien sont solidaires l’un de l’autre), il y a toujours une clause échappatoire qui se résume ainsi : Sauf le cas de force majeure. La maladie de Mme BorghèseBorghèse, Jeanne-Joseph-Félix-Amédée-JulietteJeanne-Joseph-Félix-Amédée-Juliette Bourgeois dite Juliette Borghèse (Cloyes/ Eure-et-Loir, 28 juin 1834 – ?), mezzo-soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint en 1853 un troisième accessit de chant, un premier accessit d’opéra et un deuxième accessit d’opéra-comiLire la suite…, en se prolongeant, est devenue ce cas de force majeure qui a fait rompre le traité. M. ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite… aurait désiré, à ce qu’il paraît, ou que Mme BorghèseBorghèse, Jeanne-Joseph-Félix-Amédée-JulietteJeanne-Joseph-Félix-Amédée-Juliette Bourgeois dite Juliette Borghèse (Cloyes/ Eure-et-Loir, 28 juin 1834 – ?), mezzo-soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint en 1853 un troisième accessit de chant, un premier accessit d’opéra et un deuxième accessit d’opéra-comiLire la suite… fût remplacée par Mme ViardotViardot, Michelle-Ferdinande-PaulineMichelle-Ferdinande-Pauline Viardot( Paris, 18 juillet 1821 – Paris, 18 mai 1910), contralto, compositeur, pianiste et professeur de chant. Fille de Manuel Vincente Garcia, ténor et compositeur, soeur de la soprano Maria Malibran et de Manuel Patricio Garcia, l’un des plus important professeur deLire la suite…, le plus grand talent dramatique de notre époque, ou bien, s’il fallait attendre le rétablissement de Mme BorghèseBorghèse, Jeanne-Joseph-Félix-Amédée-JulietteJeanne-Joseph-Félix-Amédée-Juliette Bourgeois dite Juliette Borghèse (Cloyes/ Eure-et-Loir, 28 juin 1834 – ?), mezzo-soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint en 1853 un troisième accessit de chant, un premier accessit d’opéra et un deuxième accessit d’opéra-comiLire la suite…, auquel on ne peut malheureusement pas assigner une date certaine, qu’aucune pièce ne fût mise à l’étude et représentée avant la pièce de M. ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite…. Cela faisait de doux loisirs au Théâtre-Lyrique ; mais le Théâtre-Lyrique préfère l’activité au repos. M. SemetSemet, Théodore-Aimé-ÉmileThéodore-Aimé-Émile Semet (Lille, 6 septembre 1824 – Corbeil, 15 mars 1888), compositeur. Il étudia le violoncelle et l’harmonie au Conservatoire de Lille puis se perfectionna au Conservatoire de Paris auprès d’Halévy. Il se consacra à l’enseignement et à la composition de mélodies,Lire la suite… avait trois actes tout prêts : on a mis immédiatement en répétition les trois actes de M. SemetSemet, Théodore-Aimé-ÉmileThéodore-Aimé-Émile Semet (Lille, 6 septembre 1824 – Corbeil, 15 mars 1888), compositeur. Il étudia le violoncelle et l’harmonie au Conservatoire de Lille puis se perfectionna au Conservatoire de Paris auprès d’Halévy. Il se consacra à l’enseignement et à la composition de mélodies,Lire la suite…. Le nouvel opéra de M. ClapissonClapisson, Antoine-LouisAntoine-Louis Clapisson (Naples, 5 septembre 1808 – Paris, 19 mars 1866), compositeur. Il étudia le violon d’abord à Bordeaux puis avec Habeneck au Conservatoire de Paris. En 1832 il fut engagé comme violoniste au Théâtre-Italien et composa à partir de 1839 de nombreuses romances dont certLire la suite… est en dehors de tous ces arrangemens ou de tous ces dérangemens. On le joue samedi. La partition est vendue d’avance à l’éditeur MeissonnierMeissonnier, Jean-RacineJean-Racine Meissonnier (Marseille, ? 1794 – Saint-Germain en Laye, 18 décembre 1865), éditeur. Il fonda sa maison d’édition en 1820 en rachetant le fonds de Firmin Corbaux. Il publia des romances, des airs populaires en arrangement pour toutes sortes d’instruments, de la musique de danse, Lire la suite…. O puissance du talent et de la renommée ! — Je crois au succès, comme si la pièce en était à sa centième représentation : Mme Miolan-CarvalhoMiolan-Carvalho, Marie-CarolineMarie-Caroline Félix-Miolan épouse Calvalho (Marseille, 31 décembre 1827 – Paris, 10 juillet 1895), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris avec Duprez et obtint le 1er prix de chant en 1847. Elle débuta à l’Opéra-Comique en Mai 1850 dans L’Ambassadrice (Auber). Elle participa à Lire la suite… est chargée du principal rôle. Pendant les répétitions, j’ai un peu écouté aux portes, et j’ai entendu les trilles les plus perlés, les plus merveilleuses roulades. Tous ces prodiges de vocalisation seront exécutés sur de vastes pelouses et sous de frais bosquets, à l’ombre des grands arbres, sous les lambris dorés d’un castel seigneurial ou sur le seuil de la chaumière au petit toit qui fume. Le sujet du poème de MM. de LeuvenLeuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite… et Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite… est une paysannerie. Au milieu des groupes de villageoises répandus sur la scène du Théâtre-Lyrique se promèneront les manchettes de dentelle et l’habit pailleté de M. le marquis.

Couronnons nos fronts de roses ;

Qu’il est joli notre nouveau seigneur !

Naturellement, le rôle du marquis est échu au ténor MonjauzeMonjauze, Jules SebastienJules-Sébastien Monjauze (Paris, 24 octobre 1825 – Meulan/ Yvelines, 8 septembre 1877), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Ponchard et se produisit d’abord comme acteur au Théâtre Français de Saint-Pétersbourg, puis à l’Odéon. Il débuta comme chanteur dans Jaguarita l’Lire la suite…, capitaine d’aventure dans la Reine TopazeReine Topaze, LaLa Reine Topaze, opéra-comique en trois actes sur un livret de Joseph-Philippe Lockroy et Léon Battu mis en musique par Victor Massé et créé au Théâtre-Lyrique le 27 décembre 1856.Lire la suite… et colonel par aventure dans la FanchonnetteFanchonnette, LaLa Fanchonnette, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven, mis en musique par Louis Clapisson et créé au Théâtre-Lyrique le 1er mars 1856.Lire la suite…. Mon spirituel confrère, M. Paul d’Ivoi, en annonçant dernièrement la prochaine apparition de Margot MargotMargot, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven mis en musique par Louis Clapisson et créé au Théâtre-Lyrique le 5 novembre 1855.Lire la suite…ou la Filleule du Seigneur disait : « A bientôt la nouvelle FanchonnetteFanchonnette, LaLa Fanchonnette, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven, mis en musique par Louis Clapisson et créé au Théâtre-Lyrique le 1er mars 1856.Lire la suite… de MM. ClapissonClapisson, Antoine-LouisAntoine-Louis Clapisson (Naples, 5 septembre 1808 – Paris, 19 mars 1866), compositeur. Il étudia le violon d’abord à Bordeaux puis avec Habeneck au Conservatoire de Paris. En 1832 il fut engagé comme violoniste au Théâtre-Italien et composa à partir de 1839 de nombreuses romances dont certLire la suite…, de LeuwenLeuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite… [Leuven]Leuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite… et Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite…. » Quand on songe à l’éclatant succès de cette belle œuvre, on doit prendre le mot de M. Paul d’Ivoi dans son acception la plus favorable.

Je ne pense pas avoir poussé l’indiscrétion trop loin, en écrivant ce qu’on vient de lire. Le grand intérêt qu’attache le public a tout ce qui émane de la plume, à tout ce qui jaillit de l’imagination de ses auteurs préférés serait, d’ailleurs, un motif plus que suffisant pour me faire absoudre.

Mme CambardiCambardi, Mathilde JeanneMathilde-Jeanne Chambard dite Cambardi (Lyon, 24 mai 1828 – Vichy, 30 novembre 1861), mezzosoprano. Elle étudia au Conservatoire, où elle obtint en 1851 un 1er prix de Chant et un 2eme prix d’Opéra. Elle se produisit à Bruxelles (1851) puis au Grand Théâtre de Lyon (1852) dans Fernand CorteLire la suite…, dont l’engagement au Théâtre-Lyrique n’est encore que provisoire, mais pourrait bien devenir définitif, a succédé à Mme Rossi-CacciaRossi-Caccia, JuanaGiovanna dite Juana Rossi-Caccia (Barcelone, ? 1818 – Le Havre, 5 juin1892), soprano. En 1838, elle débuta à l’Opéra-Comique, où elle créa Le Berger fidèle (Adam, 1838) puis Régine ou les Deux Nuits (Adam, 1839). Le 16 mai 1840, elle chanta à l’inauguration de la deuxième salle Favart dLire la suite… dans le rôle de Rezzia d’ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite…. Ce rôle est fort difficile et demande une voix puissante, étendue, flexible, un très grand sentiment dramatique, de la passion, de la poésie et du style. Mme CambardiCambardi, Mathilde JeanneMathilde-Jeanne Chambard dite Cambardi (Lyon, 24 mai 1828 – Vichy, 30 novembre 1861), mezzosoprano. Elle étudia au Conservatoire, où elle obtint en 1851 un 1er prix de Chant et un 2eme prix d’Opéra. Elle se produisit à Bruxelles (1851) puis au Grand Théâtre de Lyon (1852) dans Fernand CorteLire la suite… possède quelques-unes de ces qualités ; si elle les possédait toutes, elle ne serait peut-être pas au Théâtre-Lyrique. Avant d’étudier le répertoire allemand, avant de s’en aller moissonner des applaudissemens et des couronnes sur les bords du Rhin, Mme CambardiCambardi, Mathilde JeanneMathilde-Jeanne Chambard dite Cambardi (Lyon, 24 mai 1828 – Vichy, 30 novembre 1861), mezzosoprano. Elle étudia au Conservatoire, où elle obtint en 1851 un 1er prix de Chant et un 2eme prix d’Opéra. Elle se produisit à Bruxelles (1851) puis au Grand Théâtre de Lyon (1852) dans Fernand CorteLire la suite… s’était adonnée à la musique italienne, laquelle permet à ses interprètes une foule de libertés, de licences même, que la musique allemande réprouve d’une manière absolue : je veux parler des points d’orgue, des fioritures et des variantes dont la plupart des chanteurs ont pris l’habitude d’orner les cavatines de RossiniRossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite…, de BelliniBellini, VincenzoVincenzo Bellini (Catania 3 novembre 1801 – Puteaux près Paris, 23 septembre 1835), compositeur. Fils et petit-fils de compositeurs, il fit ses études au Collège Royal de Musique à Naples de 1819 à 1825 avec Tritto et Zingarelli. Il fut également influencé par les opéras de Rossini, compositLire la suite…, de DonizettiDonizetti, GaetanoGaetano Donizetti (Bergame, 29 novembre 1797 – Bergame, 8 avril 1848), compositeur. Elève de Simon Mayr à Bergame et de Padre Stanislao Mattei à Bologne, Donizetti fit ses débuts en 1818 au théâtre San Luca de Venise avec Enrico di Borgogna dont le succès lui valut la commande de trois ouvragLire la suite… et de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…. Certaines partitions françaises s’accommodent très bien aussi de pareils embellissemens ; mais c’est un manque de tact et de goût que de les imposer à des œuvres dont l’admirable perfection devrait inspirer, ce me semble, le plus religieux respect. Aussi ai-je été désagréablement surpris d’entendre Mme CambardiCambardi, Mathilde JeanneMathilde-Jeanne Chambard dite Cambardi (Lyon, 24 mai 1828 – Vichy, 30 novembre 1861), mezzosoprano. Elle étudia au Conservatoire, où elle obtint en 1851 un 1er prix de Chant et un 2eme prix d’Opéra. Elle se produisit à Bruxelles (1851) puis au Grand Théâtre de Lyon (1852) dans Fernand CorteLire la suite…, dont le talent, malgré cela, m’est très sympathique, se rendre coupable d’altérations au texte d’ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite…, altérations qui, si légères qu’elles soient, sont choses parfaitement condamnables. Un jour que RubiniRubini, Giovanni BattistaGiovanni Battista Rubini (Romano, 7 avril 1794 – Romano, 3 mars 1854), ténor. L’impresario Domenico Barbaja le fit venir à Naples où il se perfectionna auprès de Nozzari tout en se produisant sur les petites scènes. En 1824-1825, il se produisit à Vienne avec succès et fut invité en octoLire la suite…, le grand RubiniRubini, Giovanni BattistaGiovanni Battista Rubini (Romano, 7 avril 1794 – Romano, 3 mars 1854), ténor. L’impresario Domenico Barbaja le fit venir à Naples où il se perfectionna auprès de Nozzari tout en se produisant sur les petites scènes. En 1824-1825, il se produisit à Vienne avec succès et fut invité en octoLire la suite…, jouait Don JuanDon Giovanni (Don Juan)Il dissoluto punito ossia il Don Giovanni, K.V. 527, dramma giocoso en deux actes sur un livret de Lorenzo Da Ponte mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Théâtre des Etats de Prague le 29 octobre 1787. Mozart fit des modifications pour la création de l’œuvre au Burgtheater deLire la suite… dans une ville d’Allemagne, à Vienne ou à Berlin, il fut chuté parce qu’il s’était permis de substituer dans l’air O [Al] mio tesoro la phrase exécutée par les violons à la note tenue par le chant, substitution qui, depuis, n’en est pas moins passée à l’état de tradition.

Le public français est trop… courtois pour que Mme CambardiCambardi, Mathilde JeanneMathilde-Jeanne Chambard dite Cambardi (Lyon, 24 mai 1828 – Vichy, 30 novembre 1861), mezzosoprano. Elle étudia au Conservatoire, où elle obtint en 1851 un 1er prix de Chant et un 2eme prix d’Opéra. Elle se produisit à Bruxelles (1851) puis au Grand Théâtre de Lyon (1852) dans Fernand CorteLire la suite… ait à redouter une semblable mésaventure ; mais la critique doit avant tout la vérité aux artistes, surtout à ceux dont elle apprécie l’intelligence et dont elle honore le mérite. Fioritures à part, j’ai applaudi au succès de Mme CambardiCambardi, Mathilde JeanneMathilde-Jeanne Chambard dite Cambardi (Lyon, 24 mai 1828 – Vichy, 30 novembre 1861), mezzosoprano. Elle étudia au Conservatoire, où elle obtint en 1851 un 1er prix de Chant et un 2eme prix d’Opéra. Elle se produisit à Bruxelles (1851) puis au Grand Théâtre de Lyon (1852) dans Fernand CorteLire la suite…, et j’augure très favorablement de son avenir.

Mlle FaivreFaivre, AmelieLouise-Amélie Faivre (Paris, 4 février 1837 – Paris, 17 novembre 1897), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un troisième accessit de chant et un deuxième prix d’opéra-comique en 1857. Elle débuta au Théâtre-Lyrique dans Euryanthe (Weber), et y créa de nombreLire la suite… a appris presque à l’improviste le rôle de Puck, créé par Mlle BorghèseBorghèse, Jeanne-Joseph-Félix-Amédée-JulietteJeanne-Joseph-Félix-Amédée-Juliette Bourgeois dite Juliette Borghèse (Cloyes/ Eure-et-Loir, 28 juin 1834 – ?), mezzo-soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint en 1853 un troisième accessit de chant, un premier accessit d’opéra et un deuxième accessit d’opéra-comiLire la suite…, et elle l’a chanté avec beaucoup de grâce et de distinction, bien que ce rôle soit un peu trop bas pour elle. Mlle FaivreFaivre, AmelieLouise-Amélie Faivre (Paris, 4 février 1837 – Paris, 17 novembre 1897), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un troisième accessit de chant et un deuxième prix d’opéra-comique en 1857. Elle débuta au Théâtre-Lyrique dans Euryanthe (Weber), et y créa de nombreLire la suite… est excellente musicienne : c’est une qualité assez rare aujourd’hui pour qu’on félicite très sincèrement l’artiste qui a le bonheur de la posséder.

Le chœur des nymphes de la mer, au second acte, chanté dans les coulisses par six soprani d’élite, pendant que ces dames du corps de ballet exécutent des évolutions sur le devant de la scène, n’a pas produit tout l’effet qu’on en attendait. On lui a donc rendu sa forme première, et Mlle FaivreFaivre, AmelieLouise-Amélie Faivre (Paris, 4 février 1837 – Paris, 17 novembre 1897), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un troisième accessit de chant et un deuxième prix d’opéra-comique en 1857. Elle débuta au Théâtre-Lyrique dans Euryanthe (Weber), et y créa de nombreLire la suite… le chante seule. Ce morceau ravissant, auquel l’accompagnement de cor donne une couleur si poétique, un charme si mystérieux, est divisé en deux strophes : sur les partitions éditées à Londres, il y a au commencement de chaque strophe : premières nymphes de la mer, deuxième nymphes de la mer. M. MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite… m’a assuré cependant que ce chœur était un solo, une ballade en deux couplets. Chœur ou ballade, c’est une inspiration sublime.

ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite… n’en est qu’à sa soixante-quatrième représentation ; sous le rapport de l’exécution, en général, il y a malheureusement bien loin de la soixante-quatrième représentation à la première.

A propos de la reprise de Maître WolframMaître WolframMaître Wolfram, opéra-comique en un acte sur un livret de Joseph Méry et Théophile Gautier mis en musique par Ernest Reyer et créé au Théâtre-Lyrique le 20 mai 1854.Lire la suite…, mon collaborateur MéryMéry, Francois-Joseph-Pierre-AndréFrançois-Joseph-Pierre-André Méry (Les Aygalades près de Marseille, 21 janvier 1798 – Paris, 17 juin 1866), écrivain. Il étudia le droit à Aix-en-Provence avant de fonder le périodique Le Phocéen en 1820 et plus tard La Méditerranée. En 1824, il vint à Paris et collabora au journal Le Lire la suite… et moi nous devons adresser nos plus sincères remerciemens à M. Carvalho, directeur ; à M. Arsène, régisseur ; à Mme Meillet, à Mlle FaivreFaivre, AmelieLouise-Amélie Faivre (Paris, 4 février 1837 – Paris, 17 novembre 1897), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un troisième accessit de chant et un deuxième prix d’opéra-comique en 1857. Elle débuta au Théâtre-Lyrique dans Euryanthe (Weber), et y créa de nombreLire la suite…, à M. GrillonGrillon, Antoine-FerdinandAntoine-Ferdinand Grillon (Besançon, 29 août 1825 – ?, 1902), baryton. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint en 1850 un deuxième prix de chant. Il se produisit d’abord au Théâtre de Strasbourg avant d’être engagé en 1856 au Théâtre-Lyrique, où il y resta jusqu’en 1866, parLire la suite…, à M. LesageLesage, Joseph-AdolpheJoseph-Adolphe Lesage, (Rouen, 20 février 1828 – Paris, 19 janvier 1891), acteur et baryton. Il étudia la comédie au Conservatoire de Paris où il obtint un 1er prix en 1852. Il débuta à la Comédie-Française le 10 mai 1853 dans le rôle d’Orgon de Tartuffe mais, se découvrant une belleLire la suite…, à M. Cœuilte, à M. Bousquet, chef des chœurs et à MM. les choristes, à M. DeloffreDeloffre, Louis-Michel AdolpheLouis-Michel-Adolphe Deloffre (Paris, 28 juillet 1817 – Paris, 8 janvier 1876), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia le violon d’abord avec son père, puis avec Bellon, Lafont et enfin Baillot. En 1836, il partit avec le chef d’orchestre Louis Jullien à Londres où il fut violon solo Lire la suite…, chef d’orchestre, et à messieurs de l’orchestre ; à l’administration du Théâtre-Lyrique, et aux interprètes si intelligens, si zélés qu’elle a bien voulu mettre à notre disposition. Nous ne pouvons oublier non plus de témoigner notre gratitude à nos confrères de la presse, à ceux qui se sont abstenus comme à ceux qui ont péché à notre égard par un excès d’indulgence. Je laisse MéryMéry, Francois-Joseph-Pierre-AndréFrançois-Joseph-Pierre-André Méry (Les Aygalades près de Marseille, 21 janvier 1798 – Paris, 17 juin 1866), écrivain. Il étudia le droit à Aix-en-Provence avant de fonder le périodique Le Phocéen en 1820 et plus tard La Méditerranée. En 1824, il vint à Paris et collabora au journal Le Lire la suite… jeter un regard de prédilection sur LesageLesage, Joseph-AdolpheJoseph-Adolphe Lesage, (Rouen, 20 février 1828 – Paris, 19 janvier 1891), acteur et baryton. Il étudia la comédie au Conservatoire de Paris où il obtint un 1er prix en 1852. Il débuta à la Comédie-Française le 10 mai 1853 dans le rôle d’Orgon de Tartuffe mais, se découvrant une belleLire la suite…, qui, dans Maître WolframMaître WolframMaître Wolfram, opéra-comique en un acte sur un livret de Joseph Méry et Théophile Gautier mis en musique par Ernest Reyer et créé au Théâtre-Lyrique le 20 mai 1854.Lire la suite…, sauf quatre mesures, n’a à dire que du dialogue, et le dit fort bien, et je prends M. DeloffreDeloffre, Louis-Michel AdolpheLouis-Michel-Adolphe Deloffre (Paris, 28 juillet 1817 – Paris, 8 janvier 1876), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia le violon d’abord avec son père, puis avec Bellon, Lafont et enfin Baillot. En 1836, il partit avec le chef d’orchestre Louis Jullien à Londres où il fut violon solo Lire la suite… à part pour lui exprimer toute ma satisfaction, toute ma reconnaissance. Il y a longtemps, du reste, que j’ai vanté comme elle mérite de l’être l’habileté de M. DeloffreDeloffre, Louis-Michel AdolpheLouis-Michel-Adolphe Deloffre (Paris, 28 juillet 1817 – Paris, 8 janvier 1876), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia le violon d’abord avec son père, puis avec Bellon, Lafont et enfin Baillot. En 1836, il partit avec le chef d’orchestre Louis Jullien à Londres où il fut violon solo Lire la suite…, et ce serait, à mes yeux, un chef d’orchestre modèle, s’il voulait renoncer à cette idée bizarre qui ne le quitte jamais, de faire dire, dans un avenir plus ou moins éloigné, que son orchestre est le premier orchestre du monde. Il n’y a pas de danger que M. Bousquet, le chef des chœurs, se mette jamais dans la tête une idée pareille.

M. MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite… assistait l’autre soir, au Théâtre-Lyrique, à une représentation des Nuits d’EspagneNuits d’Espagne, LesLes Nuits d’Espagne, opéra-comique en deux actes sur un livret de Michel Carré mis en musique par Théophile Semet et créé au Théâtre-Lyrique le 26 mai 1857.Lire la suite…, et l’illustre maître semblait prendre un très grand plaisir à écouter la musique de M. SemetSemet, Théodore-Aimé-ÉmileThéodore-Aimé-Émile Semet (Lille, 6 septembre 1824 – Corbeil, 15 mars 1888), compositeur. Il étudia le violoncelle et l’harmonie au Conservatoire de Lille puis se perfectionna au Conservatoire de Paris auprès d’Halévy. Il se consacra à l’enseignement et à la composition de mélodies,Lire la suite…. Le début de Mme LautersDeligne-Lauters, PaulinePauline Deligne-Lauters (Bruxelles, 1er décembre 1834 – Paris, 10 mai 1918), mezzo-soprano. Elle étudia au Conservatoire de Bruxelles et fut engagée au Théâtre-Lyrique de Paris en 1854. Elle y créa Le Billet de Marguerite (Gevaert, 1854), se produisit ensuite dans la version de Castil-Blaze dLire la suite… dans Robert-le-DiableRobert-le-diableRobert le Diable, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et  Germain Delavigne, mis en musique par Giacomo Meyerbeer, créé à l’Opéra de Paris le 21 novembre 1831.Lire la suite… est toujours retardé par suite de l’indisposition très regrettable de cette jeune et charmante cantatrice.

M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite…, directeur de l’Opéra-Comique, vient de céder son privilège à M. Nestor Roqueplan. Cette cession s’est faite, dit-on, moyennant la bagatelle de six cent mille francs. Le bailleur de fonds est un de nos financiers les plus honorables et les plus lettrés. Comme le privilège de M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite… expire dans trois ans, il faut supposer que M. RoqueplanRoqueplan, Louis-Victor-NestorLouis-Victor-Nestor Roqueplan (Monreal/Aude, 16 septembre 1820 – Paris, 24 avril 1870), journaliste, directeur. Il vint à Paris en 1825 et s’engagea dans une carrière de journaliste. Il fut rédacteur en chef du Figaro où en 1830 il s’opposa aux ordonnances de Charles X. Pour La Presse et au Lire la suite… est certain d’obtenir la prolongation qu’il sollicite. Je donne cette nouvelle sans l’accompagner d’aucune réflexion : je n’exprime pas le moindre regret et je ne me berce d’aucune espérance.

Mardi dernier a eu lieu l’inauguration de la Salle Beethoven. Une affiche a déjà donné les noms des professeurs attachés à cet établissement ; parmi ces noms, j’ai remarqué ceux de Mme Gaveaux-SabatierGaveaux-Sabatier, EmilieÉmélie-Perrine-Suzanne Bénazet, dite Mme Gaveaux-Sabatier (Paris 7 juillet 1820 – Paris, 11 octobre 1896), soprano. Elle débuta en 1842 et fit une carrière de chanteuse dans les concerts et les salons. Reyer la surnomma « La fauvette des salons » et lui dédia une de ses premières mélodies,Lire la suite…, de Mlle MattmannMattmann, LouiseLouise-Amélie Mattmann (Bordeaux, ca. 1836 – Paris, 12 septembre 1861), pianiste. Enfant prodige, elle fut découverte par la duchesse d’Orléans en 1837 qui prit en charge les frais de ses études avec Friedrich Kalkbrenner. Louise Mattmann donna son premier concert public à Paris en 1840. AvecLire la suite…, de MM. Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite…, Adolphe de GrootGroot, Adolphe deAdolphe de Groot ( Frankfort, 20 mai 1819 – Paris, 22 février 1896), chef d’orchestre et compositeur. Fils du clarinettiste David de Groot et frère du pianiste et compositeur Jules de Groot. Il fut chef d’orchestre au Théâtre de la Porte Saint-Martin puis au Châtelet. Il composa la musiquLire la suite… et Hector BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…. Je crois que la Salle Beethoven rendra de très grands services aux élèves qui ne peuvent pas être admis dans les classes du Conservatoire ou qui ne veulent pas s’y faire admettre. Le concert de mardi a été fort brillant ; je n’en ai entendu que la moitié, mais j’ai eu des détails très intéressans sur la seconde partie. J’achevais ma soirée dans une maison où les artistes reçoivent l’hospitalité la plus gracieuse. L’un des chanteurs inscrits sur le programme du concert arrive tout essoufflé, se jette sur un fauteuil, croise ses jambes et s’écrie : « Ah ! quelle soirée ! quel triomphe ! de ma vie je n’ai eu un succès pareil ; en m’a applaudi, on m’a bissé, on m’a rappelé…. Je prendrais volontiers une tasse de thé et un morceau de brioche.

― Il n’y a plus ni brioche, ni thé.

― N’importe ! laissez-moi savourer le plaisir que me cause d’avance le dépit de mes ennemis. Tous les grands artistes ont des ennemis, et je vous jure que je n’en manque pas. Ah ! quelle soirée, et que ces émotions sont douces au cœur d’un artiste. Je prendrais volontiers…. Non, non, c’est à ne pas y croire !

Je ne nomme pas ce chanteur, dans la crainte de blesser son excessive modestie.

Mlle Zina Richard a pris le rôle de Mme Ferraris, dans le Cheval de bronzeCheval de bronze, LeLe Cheval de bronze, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra-Comique le 23 mars 1835.Lire la suite…. Bien que je sois tout à fait incompétent en matière chorégraphique, j’ai cependant apprécié comme tout le monde la grâce charmante et l’élégante souplesse de la jeune ballerine. Je lui ai trouvé au moins autant d’esprit dans les jambes que dans le regard.

Au lieu d’entrer au Théâtre-Italien, où rien de bien intéressant ne m’attire, je m’arrête un instant dans la jolie salle des Bouffes-Parisiens. On joue le Mariage aux LanternesMariage aux Lanternes, LeLe Mariage aux lanternes, opérette en un acte sur un livret de Jules Dubois mis en musique par Jacques Offenbach et créée aux Bouffes-Parisiens le 10 octobre 1857.Lire la suite…, de M. OffenbachOffenbach, JacquesJacques Offenbach (Cologne, 20 juin 1819 – Paris, 5 octobre 1880), violoncelliste et compositeur. Il se produisait dans les salons et en concerts lorsqu’Arsène Houssaye, qui voulait réformer l’orchestre du Théâtre-Français, lui offrit, par contrat signé le 30 juillet 1850, le poste de chLire la suite…, et l’Arbre de RobinsonArbre de Robinson, L’L’Arbre de Robinson, opérette en un acte sur un livret de Michel Carré mis en musique par Jules Erlanger et créée aux Bouffes-Parisiens le 19 octobre 1859.Lire la suite…, de M. ErlangerErlanger, JulesJules Erlanger (Wissenbourg/Bas-Rhin, 25 juin 1830 – Bruxelles, 15 février 1895), compositeur. Fils du Rabbi Susskind Erlanger de Wissenbourg et frère de Michel Erlanger du Consistoire de Paris, il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un accessit en contrepoint et fugue en 1850. Il Lire la suite…, deux petites pièces dans lesquelles les mélodies les plus fraîches, les airs les plus guillerets se mêlent à des lazzis, à des coq-à-l’âne et à des calembours qui plongent l’auditoire dans toutes les délices d’une hilarité inextinguible. M. OffenbachOffenbach, JacquesJacques Offenbach (Cologne, 20 juin 1819 – Paris, 5 octobre 1880), violoncelliste et compositeur. Il se produisait dans les salons et en concerts lorsqu’Arsène Houssaye, qui voulait réformer l’orchestre du Théâtre-Français, lui offrit, par contrat signé le 30 juillet 1850, le poste de chLire la suite… est un maître ; M. ErlangerErlanger, JulesJules Erlanger (Wissenbourg/Bas-Rhin, 25 juin 1830 – Bruxelles, 15 février 1895), compositeur. Fils du Rabbi Susskind Erlanger de Wissenbourg et frère de Michel Erlanger du Consistoire de Paris, il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un accessit en contrepoint et fugue en 1850. Il Lire la suite… n’est encore qu’un débutant : aussi, tout en rapprochant ces deux noms l’un de l’autre, je n’ai pas l’intention de les placer sur la même ligne.