Le Courrier de Paris, 16 mai 1858, [p. 1-2] (article signé E. Reyer).
Chronique musicale.
La saison des concerts est finie ; les artistes étrangers font leurs apprêts de voyage : quelques-uns sont déjà partis. Les artistes parisiens, les virtuoses de tout rang et de tout genre qui nous ont chanté tant de chansonnettes, qui nous ont charmé par tant de sonates, de quatuors, de sextuors, de fantaisies et d’airs variés, sont retournés à leurs leçons ou à leurs affaires. L’herbe peut pousser maintenant dans les cours désertes des temples privilégiés de la rue Bergère, de la rue de la Victoire et de la rue Rochechouart, où piaffaient naguère de fringans attelages : les lustres sont éteints ; les housses de serge verte, précaution économique, recouvrent les fauteuils et les banquettes ; les portes sont closes, les estrades dégarnies : partout le vide et le silence. Silence plein de charme et favorable au recueillement. Que reste-t-il maintenant de ces brillantes matinées, de ces splendides soirées auxquelles le dilettantisme accourait en foule ? une affiche, un programme, un article de journal soigneusement placés dans la boîte aux reliques, une facture acquittée, le souvenir de beaucoup de succès, de beaucoup d’ennuis, quelques regrets, pas mal d’illusions et une foule d’espérances pour l’an prochain. Et chaque année c’est le même bilan, avec de très légères variantes. Cela durera éternellement ainsi, éternellement, jusqu’au jour où le public se déclarera saturé de toutes ces distractions, de toutes ces jouissances qui, contrairement à ce qu’on pense, ne lui sont pas toujours offertes gratuitement. Le public se lasse de tout ; même des meilleures choses, et le temps n’est pas très éloigné où il passera avec indifférence devant le grand concert, devant la grande solennité musicale donnés par M. ou Mme X…, avec le concours de nos premières célébrités. Nos premières célébrités, on les entend toujours et partout ; X…, c’est l’inconnu. Il faudra alors ranimer l’enthousiasme des amateurs, réveiller leur empressement et piquer leur curiosité par des promesses mirifiques, par des réclames d’une forme toute nouvelle. Et nous imiterons nos bons voisins les Anglais, qui sont passés maîtres dans la matière. A Londres, on voit pendant huit jours, collée à tous les murs, une pancarte sur laquelle il n’y a que ces simples mots ; il arrive ! Huit jours après, une nouvelle pancarte annonce que il est arrivé ; et enfin, la semaine suivante on sait, par le même procédé, qui est arrivé : c’est un pianiste, c’est un chanteur, c’est un violoniste, un violoncelliste ou une cantatrice dont l’affiche donne enfin le nom, et le donne en caractères faciles à déchiffrer. Il était temps ! chacun se cassait la tête à pénétrer ce mystère. Quelques-uns, las de chercher, prétendaient avoir deviné, et de nombreux paris étaient déjà engagés. Nous adopterons ce système, cela n’est pas douteux, et les artistes qui viennent nous visiter, ainsi que ceux qui vivent au milieu de nous, en ressentiront les bons effets : les uns arriveront réellement ; les autres n’auront pas besoin de partir pour faire dire qu’ils arrivent. Je serai le premier à déplorer l’emploi d’un pareil subterfuge pour stimuler le zèle du public, et je désire bien sincèrement que les habitués de la salle Herz et des salons de M. Pleyel n’en oublient pas de si tôt le chemin. Je désire cela dans l’intérêt des artistes qui donnent des concerts et dans l’intérêt de mes distractions personnelles.
Oh ! la belle saison que la saison des concerts : deux fois par jour, le matin et le soir, on nous convie à abandonner notre table de travail et à quitter notre solitude pour venir prendre place dans une stalle qu’on a eu la délicate attention de nous réserver, et, pendant que notre œil se repose agréablement sur de fraîches toilettes, sur de jolies têtes blondes et brunes, nos oreilles sont charmées par les flots de mélodie que nous envoient les exécutans groupés sur l’estrade. Le plus souvent c’est un piano d’Erard, de Herz, de Boisselot ou de Pleyel qui remplace l’orchestre ; l’instrument déroule majestueusement sa queue, fait miroiter ses riches incrustations et offre indifféremment son clavier d’ivoire au virtuose ou à l’accompagnateur. Tantôt il nous traduit quelque immortelle sonate, tantôt ses touches frémissent, grondent comme le tonnerre, tintent comme des timbres de cristal, et des doigts agiles nous initient aux beautés d’une rêverie, d’un scherzo et de plusieurs variations ; puis l’instrument se résigne à un rôle secondaire et mêle ses arpéges à la voix d’un musicien vêtu de noir, sombre et grave comme un procureur, qui nous dit la dernière production de M. Etienne Arnaud, de M. Paul HenrionHenrion, PaulAlexandre Ferdinand Henrion dit Paul Henrion (Paris, 23 juin 1817 – Paris, 24 octobre 1901), chansonnier et fondateur de la SACEM. Il composa plus de 1300 chansons et 600 romances qu’il publia en album de 10 ou 12 presque chaque annee. Parmi ses titres citons Bouquet fane (1856), Adieu! Soyez benie!Lire la suite… ou de M. Abadie Abadie, LouisLouis Abadie (Paris, ca. 1820 – Paris, 1er décembre 1858), compositeur. Il composa de nombreuses chansons et romances, dont certaines telles que Les Feuilles mortes, La Fille à Jérôme, Les Plus Beaux Yeux de Castille, L’Amoureux de Pontoise, D’où viens-tu, beau nuage connurent une très Lire la suite…: c’est une petite fleur, c’est un soupir d’amour, c’est un papillon, c’est un oiseau ; à la fin de chaque couplet, le monsieur s’anime, se déride, il lève les yeux au ciel, met la main sur son cœur et envoie à la plus gracieuse partie de l’auditoire son plus gracieux sourire. A la voix d’un monsieur succède la voix d’une jeune tille timide, rougissante : elle s’avance les yeux baissés ; un air de modestie est répandu sur toute sa personne. Hier encore elle était au Conservatoire ; elle en est sortie avec un premier prix ou un accessit ; elle se destine au théâtre, mais elle n’a jamais chanté en public. Ses parens, ses amis, son professeur, lui ont dit qu’il fallait débuter avec éclat, ou ne pas s’en mêler ; les romances, les airs d’opéra-comique, les cavatines italiennes, cela ne prouve rien ; les chantât-on avec la plus grande pureté, le style le plus pur, la grâce la plus parfaite, ce ne sont jamais que des romances, des airs d’opéra-comique et des cavatines ; cela est à la portée de toutes les voix, de tous les talens, de toutes les intelligences. Docile à ces sages conseils, la jeune fille timide, l’élève du Conservatoire, qui baisse de plus en plus les yeux et répand tout autour d’elle un parfum virginal, chante le grand air du FreyschützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite… [FreischützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…], l’arioso du ProphèteProphète, LeLe Prophète, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et Emile Deschamps mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra de Paris le 16 avril 1849.Lire la suite… ou quelque grande page de GlückGluck, Christoph WillibaldChristoph Willibald Gluck (Erasbach/Haut-Palatinat, 2 juillet 1714 – Vienne, 15 novembre 1787), compositeur. Né en Bohème, on ne sait rien de ses études scolaires ou musicales. En 1732, il alla à Prague, jouant du violon, et préférablement du violoncelle et chantant dans les chœurs des églLire la suite…, de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…, de MozartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite…. Elle y mêle des fioritures, des roulades, des points d’orgue, des trilles et autres agrémens dont son professeur lui a indiqué la place, et qu’il a composés exprès pour elle. On l’applaudit à outrance, on la rappelle, puis on l’applaudit et on la rappelle encore. Elle plie sous le poids de son succès, elle est émue, et, rentrée dans le foyer, c’est à qui lui fera le plus de complimens, c’est à qui lui adressera les plus sincères félicitations. Elle a devant elle le plus bel avenir : les feuilletonistes, que le bénéficiaire se flatte d’avoir dans sa manche, la signaleront à l’attention de MM. les directeurs, et la visite de ces messieurs ne se ferra pas attendre. La nuit, elle rêve d’engagemens en blanc ; elle se voit la plus brillante parmi les plus brillantes étoiles. Le lendemain, chaque coup de sonnette la fait tressaillir. Est-ce le directeur de l’Opéra, est-ce le directeur du Théâtre-Lyrique ? Ce n’est ni l’un ni l’autre : c’est une voisine, une amie intime qui vient se plaindre très amèrement d’avoir été très mal placée ou de ne pas avoir reçu de billets. Pendant tout le temps qu’a duré le grand air du FreyschützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…, la grande scène d’ArmideArmideArmide, tragédie lyrique en cinq actes sur un livret de Philippe Quinault mis en musique par Christoph Willibald Gluck et créée à l’Opéra de Paris le 23 septembre 1777.Lire la suite…, le critique est resté immobile dans sa stalle, sans donner le plus léger signe d’impatience, de mécontentement et de fureur ; on le fait surveiller et il le sait : on épie ses moindres gestes ; s’il tire son mouchoir, c’est qu’il est distrait ; s’il n’y peut pas tenir, s’il s’en va, oh ! s’il s’en va, c’est un scandale abominable. Ce n’est pourtant pas la mer à boire que d’avaler un grand air tout entier avec les enjolivemens exécutés par l’élève et inventés par le professeur. On s’y fait, on s’y habitue, et avec un peu de bonne volonté, on finit même par faire comme tout le monde ; on applaudit, on crie bravo, on fait chorus avec ceux qui demandent à l’artiste de reparaître, et l’on rentre chez soi tout heureux des émotions que l’on a partagées et qui doivent se renouveler le lendemain. Cela dure deux ou trois mois ainsi, au bout desquels on ne sait plus que faire ni de ses matinées, ni de ses soirées ; on ne retrouve plus ses anciennes habitudes ; on regrette de ne plus pouvoir prendre le chemin de la rue de la Victoire, de ne plus pouvoir gravir les sommets de la rue Rochechouart ; on y retourne machinalement une fois, deux fois : mais les cavaliers coiffés de casques ne sont plus là ; les voitures passent sans s’arrêter, les chandelles sont éteintes. Amère déception !
Un artiste va pendant tout l’hiver dans le monde, dans le monde de la bourgeoisie, de la finance ou de la noblesse, peu importe ; il joue du violon ou de la clarinette, il chante, il touche du piano ; il a un talent quelconque, le plus souvent un talent d’amateur, mais enfin il est artiste, ce qui veut dire qu’il vit de son talent. Pendant tout l’hiver on met son talent à contribution ; si, malheureusement, il est pianiste, il a plus de besogne que nul autre ; dans les réunions quasi intimes où ne trône pas l’orchestre de StraussStrauss, IsaacIsaac Strauss (Strasbourg, 2 juin 1806 – Paris, 9 août 1888), compositeur et chef d’orchestre. Il étudia le violon au Conservatoire de Paris puis fut violoniste au Théâtre-Italien de 1827 à 1840. Il dirigea les orchestres des casinos des villes d’eau (Aix-les-Bains, Vichy) et des fetes publLire la suite… ou de WaldteuffelWaldteufel, LouisLouis Waldteufel (Bischheim près Strasbourg, 30 juin 1801 – Strasbourg, 16 octobre 1884), violoniste et chef d’orchestre. Il épousa Flora Neubauer, pianiste de renom le 9 février 1831 à Strasbourg. Ils eurent quatre enfants dont le dernier né, Émile Lévy dit Waldteufel, deviendra compositeLire la suite… [Waldteufel]Waldteufel, LouisLouis Waldteufel (Bischheim près Strasbourg, 30 juin 1801 – Strasbourg, 16 octobre 1884), violoniste et chef d’orchestre. Il épousa Flora Neubauer, pianiste de renom le 9 février 1831 à Strasbourg. Ils eurent quatre enfants dont le dernier né, Émile Lévy dit Waldteufel, deviendra compositeLire la suite…, où le maître de la maison n’a même pas voulu faire les frais du cornet à piston et du flageolet traditionnels, on le prie, vers la fin de la soirée, de vouloir bien descendre des hauteurs de la sonate ou de la fantaisie pour jouer un quadrille, une valse, une polka, puis d’autres polkas, d’autres valses et d’autres quadrilles : l’artiste s’empresse d’acquiescer à une invitation toujours formulée d’une manière aimable, entremêlée de quelques allusions très flatteuses pour son amour-propre, et quand les danseurs sont exténués, quand l’heure du départ a sonné, on le remercie toujours fort poliment et il se retire fort satisfait. Le lendemain il recommence, et ainsi de suite pendant la saison des soirées musicales et des petites sauteries. Si c’est un chanteur, surtout si c’est un ténor, rara avis, il est accueilli avec bien plus de faveur encore : on lui procure de temps en temps la bonne fortune de chanter un duo avec Mme ***, amateur très distingué qui est élève, c’est-à-dire qui a pris deux ou trois leçons de DuprezDuprez, Caroline-FirenziCaroline-Firenzi Duprez (Florence 10 avril 1832 – Pau, 17 avril 1875), soprano. Fille et élève du ténor, Gilbert Duprez, elle chanta à Reims puis au Théâtre-Italien en 1850, Londres en 1851, et Bruxelles en 1851/52 où elle créa le rôle de Joanita dans L’Abîme de la Maladetta composé pLire la suite… ou de DelsarteDelsarte, Francois-Alexandre-Nicholas-CheriFrançois-Alexandre-Nicolas-Chéri Delsarte (Solesmes, 19 novembre 1811 – Paris, 20 juillet 1871), ténor et musicologue. Il étudia simultanément à l’Institution royale de musique classique et religieuse de Choron et avec Louis-Antoine Ponchard au Conservatoire de Paris, où il obtint un deuxLire la suite…, et quant il s’apprête à rentrer pédestrement chez lui, on pousse la délicatesse, la sollicitude jusqu’à lui offrir un parapluie ou un cache-nez, suivant la température. Les artistes des deux sexes sont exposés à peu près également à des attentions semblables. Eh bien ! quand, à la fin de la saison, le virtuose qui a ainsi payé de sa personne et de son talent, qui s’est rendu utile et agréable, avec la meilleure grâce du monde, avec un désintéressement parfait ; quand ce virtuose met sous enveloppe quelques billets de concert et les envoie à chacun des amphitryons dont les salons lui sont ouverts, croit-on qu’il y ait indiscrétion ou abus de sa part à solliciter de cette façon la rémunération indirecte de ses services, de ses complaisances, de son dévoûment, de ses fatigues, de son temps perdu ? non, assurément. Les amphitryons répondent à ses sortes de requêtes avec plus ou moins de générosité ; mais j’aime à croire que tous y répondent. Le concert s’organise : les affiches sont pleines d’attrait ; les flâneurs les lisent ; les chiffonniers les déchirent. Le concert a lieu : tous les billets payans ayant été placés à l’avance, la recette est assurée et, tous frais payés, le bénéficiaire peut, sans dérision, se qualifier ainsi. Il y a à Paris un très grand nombre d’artistes qui, à part quelques leçons, n’ont pas d’autres ressources pour vivre. Ils vivent mal et je les plains de tout mon cœur : aussi n’est-ce pas moi qui éplucherai leur programme, qui confesserai leur talent ou qui bondirai dans ma stalle en entendant les variations sur le grand air du FreyschützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…, exécutées par Mlle LéocadieLeocadie, MlleIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite…, élève du Conservatoire, et composées par son professeur.
J’ai envie de passer sans transition au concert de LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite…. LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite… a été le lion de la saison, un lion à tous crins et un lion qui a bien rugi. Grâce à une recommandation pressante du duc de Saxe-Cobourg-GothaSaxe-Cobourg-Gotha, Ernest II, duc deErnest II, duc de Saxe-Cobourg-Gotha (Cobourg/ Allemagne, 21 juin 1818 – Reinhardsbrunn, Allemagne, 22 août 1893), compositeur et chef d’État. Il étudia la musique et composa des opéras joués surtout en Allemagne. En 1849, il succéda à son père à la tête des duchés de Saxe-Cobourg et Lire la suite…, dont il est le maître de chapelle ; grâce aussi à sa renommée et à son talent, LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite… a obtenu pour son second concert la salle du Conservatoire. Plus une exception est rare, plus elle est flatteuse, et l’on sait que la salle du Conservatoire ne se donne pas au premier venu. D’autres trouvent qu’il pourrait en être autrement ; moi, je suis assez d’avis qu’il doit en être ainsi. On l’a donnée à BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…, à Louis LacombeLacombe, LouisLouis Trouillon Lacombe, dit Louis Lacombe (Bourges, 26 novembre 1818 – Saint-Vaast-la-Hougue, 30 septembre 1884), pianiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint en 1831 un 1er prix de piano dans la classe de Zimmerman. De 1834 à 1839, il fit une longue tournée européeLire la suite…, à Mme FarrencFarrenc, Jeanne-LouiseJeanne-Louise Farrenc, née Dumont (Paris, 31 mai 1804 – Paris 15 septembre 1875), compositeur et pianiste. Elle étudia le piano avec Anne-Élisabeth Soria, élève de Clémenti et la composition avec Antonin Reicha. Elle enseigna le piano au Conservatoire de Paris de 1842 jusqu’à sa retraite Lire la suite…, à Félicien David : on ne la refuse donc pas systématiquement ; mais on ne la prodigue non plus, et voilà pourquoi tant d’artistes la convoitent… sans l’obtenir.
Ah ! c’est un grand honneur vraiment que d’installer un orchestre sur cette même estrade où s’assoient d’habitude les membres illustres de la Société des concerts : c’est une grande joie que d’entendre son œuvre exécutée dans cette même salle qui est le temple de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…, de MozartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite…, de HaydnHaydn, Franz JosefFranz Josef Haydn (Rohrau/Basse Autriche, 31 mars 1732 – Vienne, 31 mai 1809), compositeur. Il étudia avec Johann Mathias Franck, chef de chœur de l’église de Hainburg et fut remarqué par Reutter, maître de chapelle du Stephansdom à Vienne, qu’il le recruta en 1739 ou 1740 comme choristeLire la suite…, de GlückGluck, Christoph WillibaldChristoph Willibald Gluck (Erasbach/Haut-Palatinat, 2 juillet 1714 – Vienne, 15 novembre 1787), compositeur. Né en Bohème, on ne sait rien de ses études scolaires ou musicales. En 1732, il alla à Prague, jouant du violon, et préférablement du violoncelle et chantant dans les chœurs des églLire la suite… et de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…. Et quand LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite… a eu en poche l’ordre du ministre, je n’ai jamais vu d’artiste plus fier et plus heureux que lui. Rien n’a manqué à la splendeur de cette solennité, une vraie solennité, celle-là. Le public était des plus nombreux et des mieux choisis. L’orchestre, composé de nos meilleurs exécutans, était conduit par BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…, et l’on sait ce que peut faire un orchestre déjà fort et vaillant par lui-même, quand il marche sous la baguette d’un chef aussi habile, aussi savant, aussi dévoué. LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite… a voulu que BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite… contribuât à son triomphe et en prit aussi une bonne part. Et en le priant de diriger l’exécution de son concert, a voulu qu’il y figurât non seulement comme chef d’orchestre, mais comme compositeur. BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite… a accepté avec reconnaissance cette offre loyale et courtoise d’un confrère, et voilà comment le programme s’est enrichi d’un fragment de Roméo et JulietteRomeo et JulietteRoméo et Juliette, symphonie dramatique, Op. 17, pour solistes, chœur et orchestre sur un texte d’Emile Deschamps d’après William Shakespeare, composée par Hector Berlioz et créée à la Salle du Conservatoire de Paris le 24 novembre 1839.Lire la suite… (une fête chez Capulet) et de La CaptiveCaptive, LaLa Captive, mélodie pour une voix et guitare ou piano sur des paroles de Victor Hugo mises en musique par Hector Berlioz. L’œuvre fut composée à Rome en février 1832. Berlioz en fit 6 différentes versions ajoutant une partie de violoncelle ad libitum pour un concert le 30 décembre 1832. BerLire la suite…, de Victor Hugo, chantée par Mme Falconi [Bockholtz-Falconi]Bockholtz-Falconi, Anna-JulianeAnna-Juliane Bockholtz-Falconi [Bochkoltz-Falconi](Trêves, 11 mars 1815 – Paris, 24 décembre 1879), mezzosoprano. Elle étudia le chant à Trêves avec Stephan Dunst et fit son début en 1843. Elle étudia ensuite au Conservatoire de Bruxelles (1844) puis à celui de Paris (1845) et devint membrLire la suite….
Le succès de ces deux compositions, si différentes par le style, par le caractère, par la forme, a été unanime, immense. Le bruit des applaudissemens a dû aller droit au cœur du grand artiste et lui faire oublier en un instant tout un passé de souffrances, de tribulations et d’outrages. En cet instant il a dû pardonner à ses ennemis, qui ne savaient ni ce qu’ils faisaient, ni ce qu’ils disaient quand ils le poursuivaient de leurs quolibets et de leurs sarcasmes, quand ils écrivaient sur lui mille turpitudes, quand ils méconnaissaient l’un des plus grands génies de notre époque. BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite… était ému : le public français ne l’avait jamais fêté ainsi ; et, certes, dans le nombre de ceux qui applaudissaient le plus fort, j’en ai vu plus d’un qui, quelques années auparavant, aurait haussé les épaules. Que l’Opéra essaie seulement de reprendre Benvenuto CelliniBenvenuto CelliniBenvenuto Cellini, opéra en deux actes sur un livret de Léon Wailly et Auguste Barbier mis en musique par Hector Berlioz et créé à l’Opéra de Paris le 10 septembre 1838.Lire la suite…, et l’on verra si le goût des masses s’est perfectionné, s’est épuré depuis vingt ans.
LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite… et BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite… sur la même estrade, se serrant la main, enivrés l’un et l’autre par le succès, salués par les mêmes acclamations, cela faisait plaisir à voir et à entendre, cela était un enseignement plein d’éloquence pour ces esprits sceptiques et malveillans qui nient la confraternité entre artistes, qui la nient surtout entre ceux auxquels ils reconnaissent précisément une grande valeur personnelle, bien qu’ils n’ignorent pas cependant que ceux-là même ne méritent réellement ce beau titre d’artiste que parce que leurs sentimens sont à la hauteur de leur mérite.
Je ne m’étendrai pas sur l’analyse que j’ai déjà faite du quatrième concerto de LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite… (le concerto en réConcerto-Symphonie no. 4 ré mineur Op. 102Concerto-Symphonie pour piano et orchestre no. 4 en ré mineur Op. 102 de Henry Litolff. Composé en 1851/52.Lire la suite…) ; au Conservatoire, comme à la salle Herz, on a admiré la savante conception, les ingénieux détails, les élégantes harmonies et l’allure magistrale de cette belle œuvre. L’ouverture héroïque intitulée : le Chant des GuelfesOuverture: Le Chant des GuelfesDas Welflied von Gustav von Meyern (Le Chant des Guelfes), op. 99, ouverture pour orchestre d’Henry Litolff.Lire la suite…, était inscrite en tête du programme. Il était impossible de préluder d’une manière plus brillante. Cette ouverture est tout un poème : hymne guerrier, fanfares, marche triomphale, prière, chant de mort, adieux suprêmes, tout cela se succède, s’enchaîne avec un art merveilleux, partout de la couleur, de l’énergie, du sentiment ; partout la touche vigoureuse et hardie du maître, qui manie son orchestre avec une puissance, avec une sûreté si remarquables. Le troisième concerto (national hollandais), exécuté pour la première fois, n’est certes pas inférieur à celui que nous avions déjà entendu ; mais nous ne croyons pas qu’il ait été aussi bien compris. En Hollande, on doit l’apprécier davantage. Le scherzo et l’andante ont produit cependant une impression très grande ; le premier morceau est charmant de vivacité, de brio et de verve : le motif principal voltige sur un rhythme ternaire, et, après de piquantes évolutions, après mille caprices, il est toujours ramené par une modulation neuve et inattendue.
L’andante est du meilleur style, un style qui se soutient jusqu’à la fin du morceau, qui ajoute à la beauté de l’inspiration et l’accompagne dans ses moindres développemens. Il y a là je ne sais quoi de mystérieux, de rêveur et de poétique qui fait songer à la sérénade donnée par Lorenzo à Portia, la fiancée de Bassanio, au cinquième acte du Marchand de Venise Marchand de Venise, LeLe Marchand de Venise (The Merchant of Venice), comédie en anglais de William Shakespeare écrite entre 1596 et 1598 et créée cette année-là .Lire la suite…: « Prenez vos instrumens, asseyez-vous sur cette verte pelouse, et qu’à vos accens Diane s’éveille ; que vos suaves, accords aillent frapper l’oreille de votre maîtresse, et que le charme de la musique l’attire vers sa demeure. »
On a parlé de musique de l’avenir à propos des œuvres de LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite…. Si c’est une comparaison, elle est possible, parce qu’on peut comparer entre elles deux choses parfaitement dissemblables ; mais si c’est un rapprochement, j’avoue que je ne le comprends guère. LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite… a une individualité incontestable ; cependant comme, à l’exemple de tout grand artiste, il doit appartenir à une école, je crois que celle dont les principes l’on fait ce qu’il est, c’est la grande école allemande, la véritable école romantique, qui a pour chefs BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite… et WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite….
Ceux qui s’intitulent aujourd’hui, en Allemagne, les musiciens de l’avenir, et qui prétendent marcher à la tête de la jeune école allemande, ont un système qu’ils croient à eux, et se vantent de n’accepter et de ne suivre aucune tradition. LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite… n’a pas de système : il a des idées, et quant aux traditions repoussées par M. Richard WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chœurs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite… et ses adeptes, il les suit et les respecte profondément. On peut se convaincre de cela pour peu que l’on soit musicien, en écoutant attentivement n’importe quel fragment de son œuvre.
En même temps que LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite…, nous avons eu à Paris de très célèbres virtuoses : WieniawskiWieniawski, HenrykHenryk Wieniawski (Lublin/ Pologne, 10 juillet 1833 – Moscou, 31 mars 1880), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un premier prix de violon en 1846. Deux ans plus tard, il débuta à Paris avant d’effectuer une tournée de concerts à Saint-Pétersbourg,Lire la suite…, SivoriSivori, Ernesto CamilloErnesto Camillo Sivori (Gènes, 25 octobre 1815 – Gênes, 19 février 1894), violoniste et compositeur. Élève de Niccolo Paganini, il se produisit dans toute l’Europe, mais surtout à Londres où il fonda en 1845 The Beethoven Quartet Society et collabora avec Berlioz au sein de la New PhilharLire la suite…, BazziniBazzini, AntonioAntonio Bazzini (Brescia, 11 mars 1818 – Milan, 10 février 1897), violoniste et compositeur. Il fut l’élève de Faustino Camisani à Brescia et reçu les encouragements de Paganini. Il commença très jeune des tournées de concerts et vécut de 1841 à 1845 en Allemagne, où il était très appLire la suite… et RubinsteinRubinstein, AntonAnton Rubinstein (Vikhvatinets/ Ukraine, 28 novembre 1829 – Peterhof/ Russie, 20 novembre 1894), pianiste et compositeur. Il étudia le piano avec A. I. Villoing et fit un tour de l’Europe comme enfant prodige (1840-1843). Sa famille s’installa à Berlin où, de 1844 à 1846, il étudia la comLire la suite…. WieniawskiWieniawski, HenrykHenryk Wieniawski (Lublin/ Pologne, 10 juillet 1833 – Moscou, 31 mars 1880), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un premier prix de violon en 1846. Deux ans plus tard, il débuta à Paris avant d’effectuer une tournée de concerts à Saint-Pétersbourg,Lire la suite… est un tout jeune homme, un Polonais élevé au Conservatoire de Paris, et je ne crois pas que, depuis PaganiniPaganini, NicoloNicolo Paganini (Gênes, 27 octobre 1827 – Nice, 27 mai 1840), violoniste et compositeur. Il étudia le violon, la guitare et la composition avec Giovanni Cervetto (Servetto), Giacomo Costa et Francesco Gnecco, puis se perfectionna à Parme avec Alessandro Rolla et Gaspare Ghiretti de 1795 à 1796. Lire la suite…, on ait entendu rien de plus éblouissant, de plus surprenant, de plus prodigieux et de plus diabolique. Il est fâcheux pour les gens qui aiment le surnaturel et le merveilleux, que M. WieniawskiWieniawski, HenrykHenryk Wieniawski (Lublin/ Pologne, 10 juillet 1833 – Moscou, 31 mars 1880), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un premier prix de violon en 1846. Deux ans plus tard, il débuta à Paris avant d’effectuer une tournée de concerts à Saint-Pétersbourg,Lire la suite… ait passé son enfance au milieu de nous : la nature de son talent qui, je le répète, a plus d’un point d’analogie avec celui de PaganiniPaganini, NicoloNicolo Paganini (Gênes, 27 octobre 1827 – Nice, 27 mai 1840), violoniste et compositeur. Il étudia le violon, la guitare et la composition avec Giovanni Cervetto (Servetto), Giacomo Costa et Francesco Gnecco, puis se perfectionna à Parme avec Alessandro Rolla et Gaspare Ghiretti de 1795 à 1796. Lire la suite…, ses longs cheveux noirs, sa brune tête pâle, son regard voilé et magnétique, le rendaient plus apte que personne à servir de héros à quelques-uns de ces contes fantastiques que les biographes ne sont jamais embarrassés d’inventer. WieniawskiWieniawski, HenrykHenryk Wieniawski (Lublin/ Pologne, 10 juillet 1833 – Moscou, 31 mars 1880), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un premier prix de violon en 1846. Deux ans plus tard, il débuta à Paris avant d’effectuer une tournée de concerts à Saint-Pétersbourg,Lire la suite…, depuis les succès qu’il a obtenus en Allemagne, n’était pas venu se faire entendre à Paris. Quant à SivoriSivori, Ernesto CamilloErnesto Camillo Sivori (Gènes, 25 octobre 1815 – Gênes, 19 février 1894), violoniste et compositeur. Élève de Niccolo Paganini, il se produisit dans toute l’Europe, mais surtout à Londres où il fonda en 1845 The Beethoven Quartet Society et collabora avec Berlioz au sein de la New PhilharLire la suite…, nous avons le bonheur de le posséder presque tous les hivers ; en nous quittant, il s’en va à Londres, et c’est pour lui surtout que les fameuses affiches : il arrive, il est arrivé, sont livrées aux commentaires et à la sagacité des cockneys. BazziniBazzini, AntonioAntonio Bazzini (Brescia, 11 mars 1818 – Milan, 10 février 1897), violoniste et compositeur. Il fut l’élève de Faustino Camisani à Brescia et reçu les encouragements de Paganini. Il commença très jeune des tournées de concerts et vécut de 1841 à 1845 en Allemagne, où il était très appLire la suite…, on le sait, a un talent fin, distingué, un talent plein de charme ; il chante délicieusement sur son instrument et il préfère le sentiment à la difficulté.
Me voilà arrivé à la fin de mon papier, et j’ai à peine 1’espace suffisant pour regretter de ne pouvoir compléter la liste des virtuoses que nous avons entendus cet hiver. Il est probable que nous les retrouverons l’an prochain. Un mot, cependant, pour mentionner la belle matinée, avec orchestre, donnée par M. et Mme Deloffre Marie-Louise Leger épouse DeloffreMarie-Louise Leger épouse Deloffre (Paris, 24 décembre 1829 – Neuilly-sur-Seine, 26 février 1804), pianiste. Elle épousa le chef d’orchestre et violoniste Adolphe Deloffre le 30 décembre 1847 à Paris. Elle fut une pianiste remarquable qui se produisit avec son mari dans des concerts de musLire la suite…; le brillant concert de Mme E. GrisiGrisi, ErnestaErnesta Grisi (Visidina/Istrie, 28 juin 1819 – Saint-Jean près Genève, 20 mai 1899), mezzo-soprano. Sœur de la célèbre ballerine Carlotta Grisi et cousine germaine des cantatrices Giuditta Grisi et Giulia Grisi, elle connut une brève carrière qui débuta en 1836 dans le rôle d’Adalgisa danLire la suite…, auquel a concouru tout le Théâtre-Italien, et la charmante soirée de M. Charles PoisotPoisot, Charles EmileCharles-Emile Poisot (Dijon, 7 juillet 1822 – Dijon, 4 mars 1904), compositeur et pianiste. Il étudia le piano avec Louis Adam et Camille Stamaty et la composition avec Fromental Halévy. Il fit représenter Le Paysan à l’Opéra-Comique (1850), et publia un Essai sur les musiciens bourguignLire la suite…, dans laquelle ont été exécutées par nos meilleurs instrumentistes et chantées par des artistes de talent quelques unes des meilleures productions de ce jeune et beaucoup trop modeste compositeur.
L’Opéra-Comique joue les Chaises à PorteursChaises à porteurs, LesLes Chaises à porteurs, opéra-comique en un acte sur un livret de Philippe Dumanoir, pseudonyme de Philippe-François Pinel, et Clairville, pseudonyme de Louis-François-Marie Nicolaïe, mis en musique par Victor Massé et créé à l’Opéra-Comique le 28 avril 1858.Lire la suite… et reprend le MuletierMuletier de Tolède, LeLe Muletier de Tolède, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Adolphe d’Ennery et Clairville, pseudonyme de Louis-François-Marie Nicolaïe, mis en musique par Adolphe Adam et créé au Théâtre-Lyrique le 16 décembre 1854.Lire la suite… ; le Théâtre-Lyrique donne les Noces de FigaroNoces de Figaro, LesLes Noces de Figaro (Le nozze di Figaro), K.V. 492, opera buffa en quatre actes sur un livret en italien de Lorenzo Da Ponte, d’après Beaumarchais, mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Burgtheater de Vienne le 1er mai 1786.Lire la suite…, oh ! oh ! Il n’y va pas de main-morte, le Théâtre-Lyrique : WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite… et MozartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite…, en moins de trois semaines ! Du reste, c’est en jouant les grands maîtres qu’il méritera de plus en plus de s’appeler le Théâtre des jeunes compositeurs, parce que c’est au Théâtre-Lyrique que les jeunes compositeurs iront s’initier aux beautés de certaines partitions qu’on ne leur fait pas connaître ailleurs. J’aime à croire que M. CarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ Île Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite… me saura gré d’expliquer la chose ainsi, et je renvoie à une prochaine occasion le compte-rendu des Noces de FigaroNoces de Figaro, LesLes Noces de Figaro (Le nozze di Figaro), K.V. 492, opera buffa en quatre actes sur un livret en italien de Lorenzo Da Ponte, d’après Beaumarchais, mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Burgtheater de Vienne le 1er mai 1786.Lire la suite…, lesquelles sont chantées par les trois premières chanteuses légères que nous ayons actuellement à Paris.