FEUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS

DU 29 DECEMBRE 1872.

REVUE MUSICALE

 DE L’ANNÉE 1872.

  

Il y a eu des années pires que celle-ci, et incontestablement il y en a eu de meil­leures. Plusieurs théâtres ont fait des ten­tatives dont il faut leur tenir compte, bien qu’elles n’aient pas toujours réussi ; tel autre, par crainte sans doute d’événemens qui auraient pu tout compromettre, s’est renfermé dans une prudente réserve.

Ainsi je ne vois à l’Opéra qu’un fait qui, en dehors de l’engagement du ténor SylvaSylva, EloiEloi Sylva (Gramont/Belgique, 29 novembre 1843 – Berlin, 7 septembre 1919), ténor. Il étudia avec Joseph Cornélis au Conservatoire de Bruxelles, dont il sortit diplômé en 1866. Il étudia ensuite à Paris avec Gilbert Duprez et fit ses débuts dans le Stabat Mater de Rossini le 5 avril 1868 ÃLire la suite…, mérite d’être cité : c’est la reprise de la Juive.Juive, LaLa Juive, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 23 février 1835.Lire la suite… Cette reprise a eu une telle impor­tance aux yeux du directeur de notre pre­mière scène lyrique, qu’il a voulu en per­pétuer le souvenir par une lithographie que je vais essayer de décrire.

Il est représenté debout et plus grand que nature, appuyé sur le dossier d’une chaise haute, dans une attitude qui ex­prime à la fois le contentement et la mé­ditation. Il tient à la main, comme il tien­drait un sceptre, une canne à bec de corbin. Derrière lui, sur une large draperie aux plis harmonieux, sont figurés les prin­cipaux personnages du cortège impérial, tel qu’on le voit défiler à la fin du premier acte de la Juive : porte-bannières et arba­létriers de la ville de Constance, archers et échevins, le cardinal à cheval, avec ses pages et ses gentilshommes ; puis l’empe­reur Sigismond, suivi des princes du Saint- Empire, de ses sonneurs de trompe et de ses écuyers.

A gauche de la draperie, on aperçoit un coin de la salle de l’Opéra. Dans la grande avant-scène qui fait face à la loge directo­riale, des femmes, vêtues avec élégance, causent avec des messieurs cravatés de blanc. On reconnaît tout de suite des gens du meilleur monde. Et ces gens-là sem­blent se dire : « Mon Dieu, la belle soirée ! quelle magnifique mise en scène ! quels costumes éblouissans ! » De l’exécution, je suppose qu’ils ne parlent guère.

Les autres détails de l’image sont tout à fait insignifians.

Si, au lieu d’attacher son nom à la re­prise de la JuiveJuive, LaLa Juive, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 23 février 1835.Lire la suite…, le directeur de l’Opéra avait eu l’heureuse fortune de monter ce bel ouvrage, alors le crayon d’un simple dessinateur ne lui eût point suffi ; il aurait ordonné qu’on employât le marbre ou le bronze.

Ce dessin, d’un goût exquis, est plus qu’un portrait : c’est un tableau commé­moratif et allégorique destiné à prendre place dans les archives de l’Opéra. Mon excellent confrère, M. Charles Nuitter, y a déjà pensé.

On le vendait 4 fr. (prix net) chez tous les éditeurs de musique. Aujourd’hui il serait fort difficile, je crois, d’en trouver un seul exemplaire. Celui que je possède, et dont je n’ai nullement l’intention de me défaire, n’en a que plus de prix.

Donc, il n’y a eu cette année qu’un fait important à l’Opéra : la reprise de la Juive.Juive, LaLa Juive, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 23 février 1835.Lire la suite… Il y a eu aussi, ne l’oublions point, la re­prise d’Hamlet.HamletHamlet, opéra en cinq actes sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier mis en musique par Ambroise Thomas et créé à l’Opéra de Paris le 9 mars 1868.Lire la suite… Mais, quelque incontestable que soit le mérite de ces deux ouvrages, leur reprise est peu de chose dans la ba­lance où une subvention de 800,000 fr. pèse d’un poids si lourd.

Je ne puis préciser encore la date de la première représentation de la Coupe du roi de ThuléCoupe du roi de Thulé, LaLa Coupe du roi de Thulé, opéra en trois actes sur un livret de Louis Gallet et Edouard Blau mis en musique par Eugene Diaz et créé à l’Opéra le 10 janvier 1873.Lire la suite…, mais un peu plus tôt ou un peu plus tard qu’importe ? nous sommes certain que l’hiver ne se passera pas sans que nous entendions cet ouvrage si impatiem­ment désiré, et dans lequel M. FaureFaure, Jean-BaptisteJean-Baptiste Faure (Moulins, 15 janvier 1830 – Paris, 9 novembre 1914), baryton. Elève de Ponchard au Conservatoire de Paris, il obtint les 1er Prix de chant et d’opéra-comique à l’unanimité en 1852 et débuta en octobre à l’Opéra-Comique dans le rôle de Pygmalion (Massé). A l’OpÃLire la suite… a un rôle dont il doit être satisfait, puisque ce rôle a été, en grande partie du moins, com­posé tout exprès pour lui.

Je n’aurai point écrit le nom de M. FaureFaure, Jean-BaptisteJean-Baptiste Faure (Moulins, 15 janvier 1830 – Paris, 9 novembre 1914), baryton. Elève de Ponchard au Conservatoire de Paris, il obtint les 1er Prix de chant et d’opéra-comique à l’unanimité en 1852 et débuta en octobre à l’Opéra-Comique dans le rôle de Pygmalion (Massé). A l’OpÃLire la suite… sans dire un mot du recueil de mélodies que cet artiste vient de publier. M. FaureFaure, Jean-BaptisteJean-Baptiste Faure (Moulins, 15 janvier 1830 – Paris, 9 novembre 1914), baryton. Elève de Ponchard au Conservatoire de Paris, il obtint les 1er Prix de chant et d’opéra-comique à l’unanimité en 1852 et débuta en octobre à l’Opéra-Comique dans le rôle de Pygmalion (Massé). A l’OpÃLire la suite…, en donnant ses loisirs à la composition, suit l’exemple de son camarade M. MonjauzeMonjauze, Jules SebastienJules-Sébastien Monjauze (Paris, 24 octobre 1825 – Meulan/ Yvelines, 8 septembre 1877), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Ponchard et se produisit d’abord comme acteur au Théâtre Français de Saint-Pétersbourg, puis à l’Odéon. Il débuta comme chanteur dans Jaguarita l’Lire la suite…, qui dédiait, il y a quelques années, un volume de mélodies à la reine d’Espagne Isabelle II. Plus tard, si le succès déve­loppe son ambition, verrons-nous peut- être l’auteur des RameauxRameaux, LesLes Rameaux, hymne pour baryton ou mezzo-soprano et piano sur des paroles de Jules Bertrand mises en musique par Jean-Baptiste Faure et publié chez Ledendu, Paris 1861.Lire la suite… et des Myrtes flétrisMyrtes flétris, LesLes Myrtes flétris, aubade pour voix et piano sur une poésie de Gustave Nadaud mise en musique par Jean-Baptiste Faure et publié Au Ménestrel, Paris 1872.Lire la suite… marcher sur les traces de l’illustre maître Gilbert DuprezDuprez, Gilbert-LouisGilbert-Louis Duprez (Paris, 6 décembre 1806 – Poissy, 23 septembre 1896), ténor. Il se fit d’abord une carrière en Italie où il créa plusieurs rôles d’opéras de Donizetti. Ce dernier écrivit le rôle d’Edgardo de Lucia di Lammermoor pour Duprez qui le créa à Naples en 1835. En 183Lire la suite…, du compositeur au­quel nous devons la Lettre au bon DieuLettre au Bon Dieu, LaLa Lettre au Bon Dieu, opéra-comique en deux actes sur un livret d’Eugène Scribe et Frédéric de Courcy mis en musique par Gilbert Duprez et créé à l’Opéra-Comique le 28 avril 1853.Lire la suite… et Jeanne d’ArcJeanne d’ArcJeanne d’Arc, opéra en cinq actes, avec prologue, sur un livret de Joseph Méry et Édouard Duprez, mis en musique par Gilbert Duprez et créé au Grand théâtre parisien de Paris le 3 octobre 1865.Lire la suite…, deux opéras dont on parle peu aujourd’hui, mais que ceux qui les ont vu représenter n’ont certainement pas ou­bliés.

L’hymne des RameauxRameaux, LesLes Rameaux, hymne pour baryton ou mezzo-soprano et piano sur des paroles de Jules Bertrand mises en musique par Jean-Baptiste Faure et publié chez Ledendu, Paris 1861.Lire la suite…, qui, par son ca­ractère religieux, rappelle le fameux Noël d’Adam, figure en tête du recueil. La vogue dont jouit ce morceau dans les salons où l’auteur le chante lui-même me dispense d’en faire l’éloge.

Deux ou trois poëtes de peu de notoriété, mais de beaucoup de talent, parmi lesquels je remarque M. PrilleuxPrilleux, Constant Victor AndreConstant-Victor-André Prilleux (Amiens, 9 mars 1815 – Rosny-sous-Bois près de Paris, 9 septembre 1876), basse. Il débuta au théâtre d’Amiens en 1843, puis chanta en province (Nancy) et en Belgique (Gand, Bruxelles). Au début de sa carrière, Prilleux écrivit des livrets d’opéras-comiquLire la suite…, l’ancien acteur de l’Opéra-Comique, ont associé leur muse à celle du baryton-compositeur qui a su s’inspirer aussi de Victor HugoHugo, VictorVictor Hugo (Besançon, 26 février 1802 – Paris, 22 mai 1885), écrivain. Tête de file du romantisme, il publia de nombreux poèmes dont Odes (1822), Les Orientales (1829), Les Feuilles d’automne (1831) et surtout le manifeste du romantisme qu’est sa préface à son drame historique CromwellLire la suite…, d’Alfred de MussetMusset, Louis-Charles-Alfred deLouis-Charles-Alfred de Musset (Paris, 11 décembre 1810 – Paris, 2 mai 1857), écrivain. Un des représentant du romantisme, il a écrit des pièces de théâtres dont : Les Caprices de Marianne (1833), Fantasio (1834), On ne badine pas avec l’amour (1834), Lorenzaccio (1834), Le Chandelier (1Lire la suite… et même de Jean-Jacques. M. Eugène ManuelManuel, EugèneEugène Manuel (Paris,13 juillet 1823 – Paris, 1er juin 1901), poète, professeur et homme politique. Il entra à l’Ecole normale en 1843 puis fut engagé comme professeur successivement à Dijon, Grenoble (1848) et à partir de 1849 à Paris. En septembre, il fut nommé chef de cabinet de JulesLire la suite…, le poëte des OuvriersOuvriers, LesLes Ouvriers, drame en un acte et en vers d’Eugène Manuel créé au Théâtre Français de Paris le 17 janvier 1870.Lire la suite…, lui a donné NaïvetéNaïvetéNaïveté, mélodie pour voix et piano sur une poésie des Pages intimes de Eugène Manuel mise en musique par Jean-Baptiste Faure et publié Au Ménestrel, Paris 1871.Lire la suite… et Discrétion ; DiscrétionDiscrétion, mélodie pour voix et piano sur une poésie des Pages intimes de Eugène Manuel mise en musique par Jean-Baptiste Faure et publié chez Heugel, Paris 1873.Lire la suite…M. Camille Du Locle lui a donné l’EtoileEtoile, L’L’Etoile, mélodie pour voix et piano sur un sonnet de Camille du Locle mis en musique par Jean-Baptiste Faure et publié Au Ménestrel, Paris 1869.Lire la suite…, un sonnet. Je citerai encore plusieurs petites pièces, fort bien réussies, signées Paul de ChazotChazot, Paul dePaul de Chazot (Mortagne/ Orne, 26 décembre 1802 – Éperrais/ Orne 17 mai 1880), écrivain, traducteur et homme politique. Il publia des poèmes, dont certains furent mis en musique par Gabriel Fauré et Jean-Baptiste Faure, et un roman, La Charité (1854). Il écrivit en collaboration avec MicheLire la suite…, Gustave Nadaud et ChantepieChantepie, Jules-Gustave-AdolpheJules-Gustave-Adolphe Chantepie (Paris, 11 août 1842 – Meudon, 3 mai 1885), écrivain et librettiste. Il fut rédacteur au Moniteur universel et à la Gazette diplomatique. Il écrivit des contes, des poèmes dont plusieurs furent mis en musique par Jules Duprato et Jean-Baptiste Faure, et des liLire la suite…. Mais est-ce une heureuse idée d’avoir mis en musique, après Félicien DavidDavid, Félicien-CésarCésar-Félicien David (Cadenet, 13 avril 1810 – St Germain-en-Laye 29 aout 1876), compositeur. Orphelin à cinq ans, après des études à la maîtrise de la cathédrale St.-Sauveur d’Aix-en-Provence et au collège St.-Louis d’Aix, il entra en 1830 au Conservatoire de Paris dans la classe d’HLire la suite…, le Rhin allemandRhin allemand, LeLe Rhin allemand, mélodie pour voix et piano sur un poème d’Alfred de Musset mis en musique par Jean-Baptiste Faure et publié Au Ménestrel, Paris 1871.Lire la suite… d’Alfred de MussetMusset, Louis-Charles-Alfred deLouis-Charles-Alfred de Musset (Paris, 11 décembre 1810 – Paris, 2 mai 1857), écrivain. Un des représentant du romantisme, il a écrit des pièces de théâtres dont : Les Caprices de Marianne (1833), Fantasio (1834), On ne badine pas avec l’amour (1834), Lorenzaccio (1834), Le Chandelier (1Lire la suite…, en glis­sant dans la ritournelle de ce chant, si peu de circonstance aujourd’hui, une réminis­cence de la Marseillaise ? Il est vrai que, comme palliatif, on voit arriver à la suite de ces couplets patriotiques une bien triste élégie intitulée Pauvre France !Pauvre France !Pauvre France ! mélodie pour voix et piano sur une poésie de Eugène Manuel mise en musique par Jean-Baptiste Faure et publié Au Ménestrel, Paris 1871.Lire la suite… et dans laquelle reparaît le refrain de Rouget de l’Isle, mais, cette fois, dans le mode mi­neur.

M. FaureFaure, Jean-BaptisteJean-Baptiste Faure (Moulins, 15 janvier 1830 – Paris, 9 novembre 1914), baryton. Elève de Ponchard au Conservatoire de Paris, il obtint les 1er Prix de chant et d’opéra-comique à l’unanimité en 1852 et débuta en octobre à l’Opéra-Comique dans le rôle de Pygmalion (Massé). A l’OpÃLire la suite… a un sentiment mélodique qui ne manque ni d’originalité ni de distinc­tion, et ce n’est pas sans une certaine sur­prise (pourquoi ne point l’avouer ?) que j’ai constaté l’élégance, la correction de ses harmonies et le soin avec lequel sont écrits les accompagnemens. Un compositeur passé maître n’eût pas mieux fait.

Le premier volume des MélodiesPremier recueil : 25 Mélodies pour piano et chantPremier recueil : 25 Mélodies pour piano et chant sur des paroles de MM. J. Bertrand, Paul de Chazot, L. Chantepie, Victor Hugo, C. du Locle, Eugène Manuel, Alfred de Musset, Gustave Nadaud, V. Prilleux, J. J. Rousseau, mis en musique par Jean-Baptiste Faure, publié chez Heugel, Paris, 1872.Lire la suite… de M. Jules [recte : Jean-Baptiste] FaureFaure, Jean-BaptisteJean-Baptiste Faure (Moulins, 15 janvier 1830 – Paris, 9 novembre 1914), baryton. Elève de Ponchard au Conservatoire de Paris, il obtint les 1er Prix de chant et d’opéra-comique à l’unanimité en 1852 et débuta en octobre à l’Opéra-Comique dans le rôle de Pygmalion (Massé). A l’OpÃLire la suite… (ce premier volume nous en fait pressentir un second et même un troisième) est donné en prime aux abonnés du Ménestrel. Mais il y a plusieurs primes, et les abonnés sont libres de choisir entre les MélodiesPremier recueil : 25 Mélodies pour piano et chantPremier recueil : 25 Mélodies pour piano et chant sur des paroles de MM. J. Bertrand, Paul de Chazot, L. Chantepie, Victor Hugo, C. du Locle, Eugène Manuel, Alfred de Musset, Gustave Nadaud, V. Prilleux, J. J. Rousseau, mis en musique par Jean-Baptiste Faure, publié chez Heugel, Paris, 1872.Lire la suite… de M. FaureFaure, Jean-BaptisteJean-Baptiste Faure (Moulins, 15 janvier 1830 – Paris, 9 novembre 1914), baryton. Elève de Ponchard au Conservatoire de Paris, il obtint les 1er Prix de chant et d’opéra-comique à l’unanimité en 1852 et débuta en octobre à l’Opéra-Comique dans le rôle de Pygmalion (Massé). A l’OpÃLire la suite… et celles de M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…, entre le recueil de M. VaucorbeilVaucorbeil, Auguste-Emmanuel Ferville ditAuguste-Emmanuel Ferville dit Vaucorbeil (Veaucorbeil) (Rouen, 15 décembre 1821 – Paris, 2 novembre 1884), compositeur et directeur de théâtre. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un deuxième prix de solfège en 1838. Il composa des mélodies ainsi que de la musique de chambre,Lire la suite… et la partition de la Perle du Brésil.Perle du Brésil, LaLa Perle du Brésil, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules-Joseph Gabriel et Sylvain Saint-Etienne mis en musique par Félicien David et créé au Théâtre-Lyrique le 22 novembre 1851.Lire la suite… Le charmant et poétique ouvrage de M. Félicien DavidDavid, Félicien-CésarCésar-Félicien David (Cadenet, 13 avril 1810 – St Germain-en-Laye 29 aout 1876), compositeur. Orphelin à cinq ans, après des études à la maîtrise de la cathédrale St.-Sauveur d’Aix-en-Provence et au collège St.-Louis d’Aix, il entra en 1830 au Conservatoire de Paris dans la classe d’HLire la suite… vient d’être arrangé en grand opéra, le dialogue étant remplacé par des récitatifs, et traduit en italien, avec un très grand respect du texte, par M. le marquis de Lauzières.

Le recueil de M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… comprend vingt mélodies seulement, tandis qu’il y en a vingt-cinq dans celui de M. FaureFaure, Jean-BaptisteJean-Baptiste Faure (Moulins, 15 janvier 1830 – Paris, 9 novembre 1914), baryton. Elève de Ponchard au Conservatoire de Paris, il obtint les 1er Prix de chant et d’opéra-comique à l’unanimité en 1852 et débuta en octobre à l’Opéra-Comique dans le rôle de Pygmalion (Massé). A l’OpÃLire la suite… et trente-six dans celui de M. VaucorbeilVaucorbeil, Auguste-Emmanuel Ferville ditAuguste-Emmanuel Ferville dit Vaucorbeil (Veaucorbeil) (Rouen, 15 décembre 1821 – Paris, 2 novembre 1884), compositeur et directeur de théâtre. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un deuxième prix de solfège en 1838. Il composa des mélodies ainsi que de la musique de chambre,Lire la suite…. Mais je pense bien que, même pour les abonnés du Ménestrel, ce n’est pas une question de nombre.

Vous vous attendez sans doute à trouver dans le volume de M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… vingt mélo­dies nouvelles ? Eh bien ! détrompez-vous, et n’en ayez aucun ennui. L’éditeur ChoudensChoudens, Antoine deAntoine de Choudens (Genève, 15 janvier 1825 – Paris, 16 novembre 1888), éditeur de musique. Il fonda à Paris en 1845 une maison d’édition de musique en reprenant le fonds des éditions d’Antonio Pacini, son beau-père. Il publia la plupart des Å“uvres de Gounod et beaucoup d’œuvres de Lire la suite…, que je n’ai pas besoin de vous pré­senter comme un homme heureux et un homme habile, a pensé qu’il ne vous dé­plairait point de comparer aux inspirations récentes de l’auteur de FaustFaustFaust, opéra en cinq actes sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier d’après Goethe mis en musique par Charles Gounod et crée au Théâtre-Lyrique le 19 mars 1859.Lire la suite… quelques unes de ses inspirations d’autrefois, et des meilleures assurément, de celles que tout le monde connaît, mais que tout le monde ne chante pas parce qu’on ne les a peut-être pas toujours sous la main.

Ainsi, malgré des changemens de pa­roles et de légères modifications appor­tées par l’auteur lui-même à quelques-uns de ces morceaux, vous reconnaîtrez du premier coup d’œil un air de la Nonne sanglanteNonne sanglante, LaLa Nonne sanglante, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe et de Germain Delavigne mis en musique par Charles Gounod, créé à l’Opéra de Paris le 18 octobre 1854.Lire la suite… (le Calme), une romance de la Reine de SabaReine de Saba, LaLa Reine de Saba, opéra en quatre actes sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier mis en musique par Charles Gounod et créé à l’Opéra de Paris le 28 février 1862.Lire la suite… (la Reine du matin), le Lamento de Gallia (Jérusalem) et un des plus jolis airs du ballet de FaustFaustFaust, opéra en cinq actes sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier d’après Goethe mis en musique par Charles Gounod et crée au Théâtre-Lyrique le 19 mars 1859.Lire la suite…, qui est devenu une Rêverie.RêverieRêverie, mélodie pour voix et piano sur un texte de Jules Barbier mis en musique par Charles Gounod. L’œuvre est dédiée à Madame Miolan-Carvalho et fut publiée par Choudens, Paris 1872.Lire la suite… Voulez-vous que je vous raconte maintenant comment et pour­quoi M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… a fait une Rêverie avec un air de ballet ? C’est pendant le ballet que se prépare dans la coulisse l’ap­parition de Marguerite. Et pour que la fiancée de Faust garde l’immobilité vou­lue, on l’attache. Ainsi liée à un poteau par la main du machiniste, et pour se distraire sans doute, Mme Carvalho avait l’habitude de chanter le motif que jouait l’orchestre. Puisque Mme Carvalho chantait ce motif, c’est qu’il était dans sa voix et qu’il pou­vait être chanté. Il s’agissait donc tout simplement de mettre des paroles sous de la musique. M. Jules BarbierBarbier, Paul-JulesPaul-Jules Barbier (Paris, 8 mars 1825 – Paris, 16 janvier 1901), librettiste. Il débuta à la Comédie-Française à l’âge de dix-huit ans avec un intermède : L’Ombre de Molière et un drame : Un Poète. De 1849 à 1872 ,il écrivit en collaboration avec Michel Carré des drames, des comédiLire la suite… s’est chargé de cette besogne, facile pour lui ; Mme Carvalho, à qui la nouvelle RêverieRêverieRêverie, mélodie pour voix et piano sur un texte de Jules Barbier mis en musique par Charles Gounod. L’œuvre est dédiée à Madame Miolan-Carvalho et fut publiée par Choudens, Paris 1872.Lire la suite… est dé­diée, se chargera du succès.

L’éditeur ChoudensChoudens, Antoine deAntoine de Choudens (Genève, 15 janvier 1825 – Paris, 16 novembre 1888), éditeur de musique. Il fonda à Paris en 1845 une maison d’édition de musique en reprenant le fonds des éditions d’Antonio Pacini, son beau-père. Il publia la plupart des Å“uvres de Gounod et beaucoup d’œuvres de Lire la suite… connaît bien son pu­blic : il est propriétaire de la presque tota­lité des Å“uvres de M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…, et s’il a un regret, c’est de ne pas les avoir toutes. Parmi ces Å“uvres, la partition de Sapho SaphoSapho, opéra en trois actes sur un livret d’Émile Augier, mis en musique par Charles Gounod, créé à l’Opéra de Paris le 16 avril 1851.Lire la suite…est assurément une des meilleures et des plus estimées par les artistes. Mais l’opinion des artistes ne fait pas toujours la fortune d’un ouvrage ni celle d’un éditeur ; et la partition de SaphoSaphoSapho, opéra en trois actes sur un livret d’Émile Augier, mis en musique par Charles Gounod, créé à l’Opéra de Paris le 16 avril 1851.Lire la suite… n’a pas eu jusqu’à présent le succès qu’elle aura certainement plus tard. M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… avait intercalé au premier acte une mélodie qu’il avait composée sur des vers de Lamartine et qui était intitulée : le Soir.Soir, LeLe Soir, mélodie pour voix et piano sur un poème d’Alphonse de Lamartine mis en musique par Charles Gounod et publiée dans son 1er recueil de 20 Mélodies par Choudens, Editeur, Paris, 1863. Il en existe une version manuscrite à la Bibliothèque Nationale de France pour voix, piano et cor oblLire la suite… Cette mélodie était devenue l’ode qui dans SaphoSaphoSapho, opéra en trois actes sur un livret d’Émile Augier, mis en musique par Charles Gounod, créé à l’Opéra de Paris le 16 avril 1851.Lire la suite… commence ainsi :

Héro, sur la tour solitaire,

Des mers aspirant la fraicheur.

L’ode de Sapho, chantée par Mme ViardotViardot, Michelle-Ferdinande-PaulineMichelle-Ferdinande-Pauline Viardot( Paris, 18 juillet 1821 – Paris, 18 mai 1910), contralto, compositeur, pianiste et professeur de chant. Fille de Manuel Vincente Garcia, ténor et compositeur, soeur de la soprano Maria Malibran et de Manuel Patricio Garcia, l’un des plus important professeur deLire la suite…, fut certainement très goûtée et très applaudie ; mais elle n’eut qu’une vogue passa­gère, comme l’opéra.

Eh bien ! depuis que ce chant poétique et élégiaque a repris sa forme première, depuis que M. ChoudensChoudens, Antoine deAntoine de Choudens (Genève, 15 janvier 1825 – Paris, 16 novembre 1888), éditeur de musique. Il fonda à Paris en 1845 une maison d’édition de musique en reprenant le fonds des éditions d’Antonio Pacini, son beau-père. Il publia la plupart des Å“uvres de Gounod et beaucoup d’œuvres de Lire la suite… a eu l’heureuse idée de le placer dans l’un des recueils de M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…, il s’en est vendu de douze à quinze mille exemplaires !

Théophile GautierGautier, TheophileThéophile Gautier ( Tarbes, 30 aout 1811 – Paris, 23 mai 1872), écrivain, journaliste. Il fit ses études à Paris où il se lia d’amitié avec Gérard Nerval et fut un grand défenseur de Victor Hugo. Pour Gauthier, la musique, la peinture et la poésie étaient les éléments fondamentaux dâ€Lire la suite…, ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite… et Michel CarréCarré, Michel-FlorentinMichel-Florentin Carré (Besançon, 21 octobre 1822 – Paris, 28 juin 1872), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit de nombreux drames, comédies, vaudevilles et livrets principalement en collaboration avec Jules Barbier dont Galathée (Massé), Les Noces de Jeannette (Massé), Les Papillotes Lire la suite…, MM. Emile AugierAugier, EmileGuillaume-Victor-Emile Augier (Valence, 17 septembre 1820 – Croissy-sur-Seine, 25 octobre 1889), auteur dramatique. Après des études brillantes au Lycée Henri IV, il étudia le droit tout en écrivant des pièces de théâtre. Sa comédie en vers, La Ciguë, rencontra un vif succès au théâtrLire la suite…, Alexandre DumasDumas fils, AlexandreAlexandre Dumas fils (Paris, 22 juillet 1824 – Mary-le-Roi, 27 novembre 1895), écrivain, auteur dramatique. Né des amours d’Alexandre Dumas avec sa voisine de palier Catherine Laure Labay, il ne fut reconnu par son père qu’en 1831. Placé en pension en 1833, il y rencontra Edmond de GoncourLire la suite… fils, Louis GalletGallet, LouisLouis Gallet (Valence, 4 février 1835 – Paris, 16 octobre 1898), écrivain, auteur dramatique et librettiste. Il publia un recueil de vers, Gioventù (1857), sous le pseudonyme L. Marcelly. Il gagna ensuite Paris où, de 1857 à 1867, il travailla d’abord dans une imprimerie puis dans l’adminLire la suite…, Albert DelpitDelpit, AlbertAlbert Delpit (Nouvelle-Orléans, 30 janvier 1849 – Paris, 4 janvier 1893), écrivain et auteur dramatique. Son père, riche commerçant en tabacs, l’envoya faire ses études à Bordeaux puis à Paris où, grâce à Alexandre Dumas père, il travailla pour les revues Le Mousquetaire et Le d’ArLire la suite… et le comte de SégurSégur, Anatole-Henri-Philippe, marquis deAnatole-Henri-Philippe, marquis de Ségur (Paris, 25 avril 1823 – Paris, 9 mai 1902), administrateur et écrivain. Il est le fils de l’écrivain Sophie comtesse de Ségur née Rostopchine et du comte Eugène de Ségur. Il fit des études de droit et devint successivement préfet de l’AriègeLire la suite… ont collaboré au nouveau volume de mélodies de M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite….

Ai-je besoin de vous dire ce qu’il y a de grâce, de fraîcheur et d’exquise poésie dans ce recueil ?

Le Mécanisme des doigtsMécanisme des doigts, LeLe Mécanisme des doigts, exercices préparatoires et progressifs en 26 leçons avec toutes les gammes par F. Rosenthal, publie par Camille Prilipp, Paris, 1872.Lire la suite…, par M. Rosenthal, l’Agilité de la voixAgilité de la voix, L’L’Agilité de la voix. Exercices préparatoires et progressifs de vocalises en 12 leçons puisés dans les principes de célèbres professeurs de chant de France et d’Italie, par Saint-Yves Bax, pseudonyme de Jean-Baptiste-Alexandre Bax, publié par Camille Prilipp, Paris, 1872.Lire la suite…, par M. Saint-Yves- Bax, professeur au Conservatoire, sont des recueils d’un autre genre, renfermant des exercices préparatoires et progressifs. Je les recommande aux élèves que des études sérieuses ne rebutent point.

Mon Dieu ! que de recueils et que d’écueils dans cet article ! Voici maintenant un album de danse portant le nom bien connu d’un musicien qui a peut-être com­posé plus de valses, de polkas, de mazourkes et de quadrilles que vous n’en danserez jamais. Ah ! la valse entraînante, et le joyeux quadrille : En avant deux, la Chaîne des dames, la Trenitz et la Pastourelle ! Vous souvient-il qu’un soir, doucement ému par les soupirs de la flûte et enhardi par les mâles accens du cornet à pistons, vous avez osé dire à votre danseuse, en lui pressant légèrement le bout des doigts : « Mademoiselle, ne trouvez-vous pas qu’il a fait aujourd’hui un temps superbe ? »

L’album dont je vous parle est signé Camille Schubert, et tel est son succès que voilà plus de trente ans qu’il est édité par le même éditeur, l’éditeur Camille Prilipp.

La 20e livraison du Trésor des pianistes Trésor des pianistes, LeLe Trésor des pianistes, Collection des Å“uvres choisies des maîtres de tous les pays et de toutes les époques, depuis le XVIe siècle jusqu’à la moitié du XIXe, accompagnées de notices biographiques, de renseignements bibliographiques et historiques, d’observations sur le caractère qui cLire la suite…vient de paraître. Ce magnifique ouvrage est maintenant complet. Il a fallu toute l’éru­dition du savant bibliophile Aristide Farrenc pour réunir les matériaux de cette importante publication ; il a fallu la pa­tience dévouée et les connaissances spé­ciales de Mme Louise Farrenc pour mener à bien, après la mort de son mari, une si lourde entreprise. FétisFétis, Francois-JosephFrançois-Joseph Fétis (Mons, 25 mars 1784 – Bruxelles, 26 mars 1871), compositeur, théoricien et professeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le piano avec Boieldieu et Pradher et l’harmonie avec Rey et obtint un deuxième prix de composition en 1807. Après avoir occupé des postes à BoLire la suite… a écrit pour le Trésor des pianistesTrésor des pianistes, LeLe Trésor des pianistes, Collection des Å“uvres choisies des maîtres de tous les pays et de toutes les époques, depuis le XVIe siècle jusqu’à la moitié du XIXe, accompagnées de notices biographiques, de renseignements bibliographiques et historiques, d’observations sur le caractère qui cLire la suite…, où chaque auteur a sa notice biographique, une préface qui est un chef-d’œuvre, et, dans la Revue et Gazette musicale, des articles de critique du plus haut intérêt. Dans cette galerie de clavecinistes, d’organistes et de pianistes des seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, on voit défiler les maîtres les plus inconnus comme les plus illustres, depuis NichelmannNichelmann, ChristophChristoph Nichelmann (Treuenbrietzen/Brandebourg, Allemagne, 13 août 1717 – Berlin, 20 juillet 1762, compositeur et claveciniste. Il étudia à la Thomasschule de Leipzig avec Jean-Sébastien Bach puis avec son fils Wilhelm Friedman Bach. En 1733, il se rendit à Hambourg où il étudia avec ReinLire la suite… et Georges MuffatMuffat, Georges [Georg]Georges [Georg] Muffat (Megève, 1er juin 1653 – Passau, 23 février 1704), compositeur. Né dans le duché de Savoie, il étudia à Paris avec Jean-Baptiste Lully (1663-1669). Il fut organiste à Molsheim et Sélestat avant d’entreprendre des études de droit à Ingolstadt. Il partit ensuite poLire la suite… jusqu’à BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…, ChopinChopin, Frédéric-FrançoisFrédéric-François Chopin (Zelazowa près Varsovie, 1er mars 1810 – Paris, 17 octobre 1849), compositeur et pianiste. S’il étudia la musique avec Joseph Elsner, l’orgue et le piano avec Wilhelm Würfel, Chopin fut essentiellement un pianiste autodidacte.Ses premières compositions, des PoLire la suite…, MendelssohnMendelssohn, FelixJacob-Ludwig-Felix Mendelssohn-Bartholdy (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre 1847), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter et le piano avec Berger et se lia d’amitié avec Goethe. Enfant surdoué, ses premières compositions datent de 1819 et à douze ans il avait déjà cLire la suite… et WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite….

Tous ces spécimens d’un art qui se transforme à mesure que l’instrument se perfectionne ont une valeur musicale égale au moins à leur intérêt historique : ce sont des pièces de CouperinCouperin, FrançoisFrançois Couperin (Paris, 10 novembre 1668 – Paris, 11 septembre 1733), compositeur. Surnommé le grand, il était le fils de Charles Couperin, organiste depuis 1661 à l’église Saint-Gervais de Paris. Au décès de son père, en 1679, il lui succéda à ce poste mais ne prit officiellement le tLire la suite… et de ChambonnièresChambonnières, Jacques Champion, Sieur deJacques Champion, Sieur de Chambonnières (Paris, vers 1601 – Paris, avant 4 mai 1670), compositeur. Il fut associé à son père comme musicien de la chambre du roi vers 1632 et participa comme danseur aux ballets de cour. Sa réputation comme claveciniste s’étendit hors des frontières du royLire la suite…, des fugues et des canzoneJeanne d’ArcJeanne d’Arc, opéra en cinq actes, avec prologue, sur un livret de Joseph Méry et Édouard Duprez, mis en musique par Gilbert Duprez et créé au Grand théâtre parisien de Paris le 3 octobre 1865.Lire la suite… de FrescobaldiFrescobaldi, Girolamo AlessandroGirolamo Alessandro Frescobaldi (Ferrare, septembre 1583 – Rome, 1er mars 1643), organiste, claveciniste et compositeur. Peu de choses sont connues des débuts de Frescobaldi. Il se disait élève de Luzzasco Luzzaschi et fut très jeune un excellent organiste et chanteur. Il fit un voyage en FlandrLire la suite…, des suites et des sonates portant, avec des prénoms différens, le grand nom de BachBach, Jean-SebastienJohann Sebastian Bach (Eisenach, 21 mars 1685 – Leipzig, 28 juillet 1750), organiste et compositeur. Il fut nommé organiste à la Neue Kirche d’Arnstadt de 1703 à 1707. Ses premières Å“uvres pour orgue datent de cette époque. Il devint organiste à la Blasiuskirche de Mulhausen en 1707 et éLire la suite…, des sonates de FrobergerFroberger, Johann JakobJohann Jacob Froberger (Stuttgart, 19 mai 1616 – Héricourt près Montbéliard, 6 (7 ?) mai 1667), organiste, claveciniste et compositeur. Il fut organiste à la cour impériale de Vienne en 1637, et reçut une bourse pour lui permettre d’aller étudier auprès de Frescobaldi en Italie. Après Lire la suite… et des nocturnes de ChopinChopin, Frédéric-FrançoisFrédéric-François Chopin (Zelazowa près Varsovie, 1er mars 1810 – Paris, 17 octobre 1849), compositeur et pianiste. S’il étudia la musique avec Joseph Elsner, l’orgue et le piano avec Wilhelm Würfel, Chopin fut essentiellement un pianiste autodidacte.Ses premières compositions, des PoLire la suite…, des fantaisies ou caprices de MendelssohnMendelssohn, FelixJacob-Ludwig-Felix Mendelssohn-Bartholdy (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre 1847), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter et le piano avec Berger et se lia d’amitié avec Goethe. Enfant surdoué, ses premières compositions datent de 1819 et à douze ans il avait déjà cLire la suite… et des airs variés de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…, des pièces pour l’orgue de Dominique Zipoli et des sonates de MozartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite…, des morceaux détachés de l’œuvre de HummelHummel, Johann NepomukJohann Nepomuk Hummel (Pressbourg [Bratilava], 14 novembre 1778 – Weimar, 17 octobre 1837), pianiste et compositeur. Enfant prodige, il prit des leçons avec Mozart qui l’encouragea à se faire connaitre comme virtuose du piano. De 1788 à 1792, il fit une tournée de concerts avec son père en Lire la suite… et quatre grandes sonates de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…. Mme Louise Farrenc, qui depuis trente ans professe au Conservatoire, où elle a fait tant d’excellens élèves, quittera bientôt l’enseignement. Ses compositions, dont plu­sieurs ont été exécutées au Conservatoire de Paris et au Conservatoire de Bruxelles sous la direction de M. FétisFétis, Francois-JosephFrançois-Joseph Fétis (Mons, 25 mars 1784 – Bruxelles, 26 mars 1871), compositeur, théoricien et professeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le piano avec Boieldieu et Pradher et l’harmonie avec Rey et obtint un deuxième prix de composition en 1807. Après avoir occupé des postes à BoLire la suite…, lui ont ac­quis, parmi les artistes surtout, une légitime renommée. La publication du Trésor des pianistesTrésor des pianistes, LeLe Trésor des pianistes, Collection des Å“uvres choisies des maîtres de tous les pays et de toutes les époques, depuis le XVIe siècle jusqu’à la moitié du XIXe, accompagnées de notices biographiques, de renseignements bibliographiques et historiques, d’observations sur le caractère qui cLire la suite… couronnera avec éclat une car­rière si bien remplie et si dignement par­courue.

Il serait peut-être temps de revenir aux théâtres lyriques, dont nous n’avons guère parlé qu’à propos d’un dessin qui immorta­lise la reprise de la JuiveJuive, LaLa Juive, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 23 février 1835.Lire la suite… et les traits du directeur de l’Opéra.

Le Théâtre-Italien, auquel il manque de­puis quelques années la vogue des anciens jours, a pourtant retrouvé avec Mlle Albani et M. CapoulCapoul, Joseph-Amédée-VictorJoseph-Amédée-Victor Capoul (Toulouse, 27 février 1839 – Pujaudran/Gers, 18 février 1924), ténor. Au Conservatoire de Paris, il étudia le chant avec Alphonse Revial et l’opéra-comique avec Eugene-Ernest Mocker ; il obtint en 1861 un 2nd prix d’opéra et un 1er prix d’opéra-comique. Lire la suite… de fructueuses soirées. Mais, sans subvention, livré à ses seules ressour­ces et obligé de compter avec son budget, ce théâtre périclite, dit-on. Mme PattiPatti, Adela-Juana-Maria dite AdelinaAdela-Juana-Maria dite Adelina Patti (Madrid, 10 février 1843 – Craig-y-Nos près de Brecon/Pays de Galles, 27 septembre 1919), soprano. Peu après sa naissance, sa famille émigra aux États-Unis, où elle étudia le chant dès l’âge de neuf ans. Elle débuta à New York dans le rôle-titre de Lire la suite… n’y est point revenue, M. CapoulCapoul, Joseph-Amédée-VictorJoseph-Amédée-Victor Capoul (Toulouse, 27 février 1839 – Pujaudran/Gers, 18 février 1924), ténor. Au Conservatoire de Paris, il étudia le chant avec Alphonse Revial et l’opéra-comique avec Eugene-Ernest Mocker ; il obtint en 1861 un 2nd prix d’opéra et un 1er prix d’opéra-comique. Lire la suite… lui a été infidèle. Largement doté et prospère comme il l’était jadis, il nous eût certainement donné AïdaAïdaAïda, opera seria en quatre actes sur un livret d’Antonio Ghislanzoni mis en musique par Giuseppe Verdi, est créé au nouveau théâtre du Caire le 24 décembre 1871.Lire la suite…, dont la mise en scène nécessite des frais considérables et dont l’exécution présente de très grandes difficultés. L’année dernière, à cette époque, nous étions au Caire et nous applaudissions avec beaucoup d’enthousiasme et un peu d’étonnement aux belles pages de l’œuvre de Verdi, que le théâtre du khédive vient de reprendre avec un succès qui a peut-être dépassé celui des premières représentations. A cette nouvelle, nous avons éprouvé un sentiment de tris­tesse indéfinissable ; toutes les émotions, toutes les surprises, tous les enchantemens de notre séjour en Egypte ont passé dans notre esprit comme le souvenir lointain d’un tableau que nous ne reverrons peut-être jamais. Ah ! la belle fête que cette pro­menade de quatre mois dans un pays splen­dide, à travers les vestiges, respectés par le temps plus encore que par la main des hommes, d’une civilisation pleine de mer­veilles !

Le Théâtre-Italien, en jouant les Deux Reines de FranceDeux Reines, LesLes Deux Reines, musique de scène pour soli, chÅ“ur et orchestre de Charles Gounod pour le drame éponyme d’Ernest Legouvé. L’œuvre devait être créée le 11 mars 1865  quand elle fut interdite par la censure du Second Empire. Gounod ne termina sa partition qu’au cours de l’été 1872 eLire la suite…, a eu le mérite de nous révéler une partition remarquable et une Å“uvre poétique dont nous avons déjà si­gnalé le grand style et le sentiment élevé. Si cette tentative n’a pas eu, à un certain point de vue, tout le succès qu’elle eût dû obtenir, personne ne le regrette plus que nous. Mais qu’y faire ? Quand nous prê­chons l’amour des belles choses, c’est par pure conviction et pour obéir à la voix de notre conscience ; nous n’avons nullement la prétention de faire des miracles et de convertir le public.

Il en est de l’émotion pour certaines can­tatrices comme du mal de mer pour cer­tains marins qui ne peuvent jamais s’ha­bituer à l’inconstance des flots. Mme la marquise Carracciolo, qui, jeune encore, a déjà fourni une assez longue carrière sous le nom de Mlle ScottiScotti, MariaMaria Scotti (? – ?), danseuse. Elle étudia la danse à Milan et débuta dans le corps de ballet en 1841. Elle fut soliste à Milan en 1847 dans le ballet d’Antonio Monticini Leila di Granata et celui de Egido Priora Gli Afghani et en 1849 dans l’opéra-comique Il Domino nero de Lauro Rossi.Lire la suite…, a chanté lundi der­nier au Théâtre-Italien dans une représen­tation extraordinaire. Et, bien qu’entourée d’un public dont elle avait toutes les sym­pathies, Mme la marquise Carracciolo était fort émue. Elle n’en a pas moins dit avec une grande sobriété d’expression la cavatine de SemiramideSemiramideSemiramide, opera seria en deux actes sur un livret de Gaetano Rossi, d’après Voltaire, mis en musique par Gioachino Rossini et créé au Théâtre La Fenice de Venise le 3 février 1823.Lire la suite…, Bel raggio lusinghier, et avec beaucoup de brio une barcarolle d’El GuaranyIl GuaranyIl Guarany, opéra-ballet en quatre actes sur un livret en Italien d’Antonio Scalvini et Carlo d’Ormeville d’après le roman éponyme de José de Alencar mis en musique par Antonio Carlos Gomez et créé au théâtre de La Scala de Milan le 19 mars 1870.Lire la suite…, opéra du maestro Gomez.

Je ne doute pas que Mme la marquise Carracciolo ne conserve de cette soirée le meilleur souvenir.

J’ai déjà énuméré les titres du petit Théâ­tre-Lyrique de l’Athénée à la sollicitude de l’administration ; j’ai dit ce qu’il avait déjà fait pour la mériter et ce qu’il ferait pour qu’elle lui soit définitivement acquise. Nous n’avons aucune raison de douter de la scru­puleuse fidélité, avec laquelle le directeur de ce petit théâtre remplira ses engagemens.

Sur les programmes des concerts Pasdeloup, nous avons vu figurer les noms de MM. Georges Bizet, MassenetMassenet, Jules-Emile-FrédéricJules-Émile-Fréderic Massenet (Maontaud/Loire, 12 mai 1842 – Paris, 13 août 1912), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix de piano en 1859 puis un 1er prix de contrepoint et fugue ainsi que le 1er Prix de Rome en 1863. à Rome, Liszt lui confia une élève,Lire la suite…, Ernest Gui­raudGuiraud, ErnestErnest Guiraud (Nouvelle-Orléans/USA, 23 juin 1837 – Paris, 6 mai 1892), compositeur. Il étudia avec son père Jean-Baptiste Guiraud qui avait été 1er prix de Rome en 1827. Il composa à quinze ans son premier opéra, Le Roi David (La Nouvelle-Orléans, 1852) qui fut représenté avec succès. ILire la suite…, LaloLalo, Edouard-Victor-AntoineÉdouard-Victor-Antoine Lalo (Lille, 27 janvier 1823 – Paris, 23 avril 1892), compositeur. Il étudia le violoncelle et la composition au Conservatoire de Lille avec Pierre Baumann. Installé à Paris en 1839, il joua dans l’orchestre de l’Opéra-Comique, puis dans celui de la Société PhilhaLire la suite… et Camille Saint-SaënsSaint-Saëns, Charles-CamilleCharles-Camille Saint-Saëns (Paris, 9 octobre 1835 – Alger, 16 décembre 1921), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia le piano avec Camille Stamaty et donna son premier concert public en 1843. Il étudia au Conservatoire de Paris avec François Benoist (orgue) et Fromental Halévy (compoLire la suite…. Le divertissement de M. LaloLalo, Edouard-Victor-AntoineÉdouard-Victor-Antoine Lalo (Lille, 27 janvier 1823 – Paris, 23 avril 1892), compositeur. Il étudia le violoncelle et la composition au Conservatoire de Lille avec Pierre Baumann. Installé à Paris en 1839, il joua dans l’orchestre de l’Opéra-Comique, puis dans celui de la Société PhilhaLire la suite… a provoqué de la part des habitués du Cirque des manifestations contradictoires. Le second mor­ceau cependant a trouvé grâce devant les classiques les plus renfrognés.

Evidemment, M. LaloLalo, Edouard-Victor-AntoineÉdouard-Victor-Antoine Lalo (Lille, 27 janvier 1823 – Paris, 23 avril 1892), compositeur. Il étudia le violoncelle et la composition au Conservatoire de Lille avec Pierre Baumann. Installé à Paris en 1839, il joua dans l’orchestre de l’Opéra-Comique, puis dans celui de la Société PhilhaLire la suite… rompt en visière de la façon la plus hardie avec toutes les doctrines de l’ancienne école et se rattache à l’école nouvelle par des tendances qui lui seront difficilement pardonnées. Mais, en dépit de ses hardiesses et de ses ten­dances wagnériennes, M. LaloLalo, Edouard-Victor-AntoineÉdouard-Victor-Antoine Lalo (Lille, 27 janvier 1823 – Paris, 23 avril 1892), compositeur. Il étudia le violoncelle et la composition au Conservatoire de Lille avec Pierre Baumann. Installé à Paris en 1839, il joua dans l’orchestre de l’Opéra-Comique, puis dans celui de la Société PhilhaLire la suite… reste à nos yeux un musicien convaincu, habile au maniement de l’orchestre, et doué de qua­lités sérieuses qui nous semblent dignes d’être encouragées.

J’hésite à revenir sur l’exécution des fragmens de la Damnation de FaustDamnation de Faust, LaLa Damnation de Faust, légende dramatique en quatre parties, Op. 24, pour solistes, double chÅ“ur, chÅ“ur d’enfants et orchestre sur un texte de Gérard de Nerval traduit de Wolfganf von Goethe avec des ajouts d’Almire Gandonnière, mis en musique par Hector Berlioz et créé à l’Opéra-ComLire la suite… au Con­servatoire. La partie de Méphislophélès de­vait être chantée par M. CaronCaron, Eugène-CharlesEugène-Charles Caron (Rouen, 4 novembre 1834 – Courbevoie, 18 décembre 1903), baryton. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un 1er prix de chant en 1861, un 1er prix d’opéra en 1862 et un 1er accessit d’opéra-comique en 1862. Il débuta à l’Opéra de Paris le 26 septembre 1862Lire la suite…. M. CaronCaron, Eugène-CharlesEugène-Charles Caron (Rouen, 4 novembre 1834 – Courbevoie, 18 décembre 1903), baryton. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un 1er prix de chant en 1861, un 1er prix d’opéra en 1862 et un 1er accessit d’opéra-comique en 1862. Il débuta à l’Opéra de Paris le 26 septembre 1862Lire la suite… étant empêché, c’est M. Caillaux [Caillot]Caillot, Jean-Baptiste Caillou ditJean-Baptiste Caillou dit Caillot (Champigny/Yonne, 26 mai 1839 – Paris, 17 août 1875), baryton. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 2nd prix de d’opéra-comique en 1863. Il fut engagé au Théâtre-Lyrique de Paris cette même année et se produisit entre autres dans L’ÉpLire la suite… qui l’a remplacé. Nous ne pouvons guère repro­cher l’insuffisance de ses moyens à un ar­tiste qui, en faisant preuve de bonne vo­lonté, a fait tout ce qu’il pouvait faire. Mais comment penser que lorsqu’il s’agit d’une Å“uvre aussi admirable que la Damnation de FaustDamnation de Faust, LaLa Damnation de Faust, légende dramatique en quatre parties, Op. 24, pour solistes, double chÅ“ur, chÅ“ur d’enfants et orchestre sur un texte de Gérard de Nerval traduit de Wolfganf von Goethe avec des ajouts d’Almire Gandonnière, mis en musique par Hector Berlioz et créé à l’Opéra-ComLire la suite…, il n’y ait pas à Paris dix artistes pour un qui s’empressent de venir offrir leur concours à la Société des concerts !

Nous entendrons au prochain concert des fragmens du ManfredManfred Op. 115Manfred, Op. 115, poème dramatique pour plusieurs récitants, solistes, chÅ“ur et orchestre sur le poème de Lord Byron mis en musique par Robert Schumann et créé au Gewandhaus de Leipzig le 14 mars 1852.Lire la suite… de Schumann. La maison FlaxlandFlaxland, Gustave-AlexandreGustave-Alexandre Flaxland (Strasbourg, 21 janvier 1821 – Paris, 11 novembre 1895), éditeur de musique. En 1847, il s’établit à Paris dans un magasin sur la place de la Madeleine. Ami de Richard Wagner, il en publia les Å“uvres en France (Rienzi, Le Vaisseau fantôme, Tannhäuser, Lohengrin) Lire la suite… (Durand et SchÅ“newerk, successeurs) vient de publier la partition avec le texte allemand et une excellente traduction française de M. Victor Wilder.

L’Opéra-Comique a beaucoup fait cette année pour les jeunes compositeurs. Nous l’avons déjà dit, et nous aimons à le répéter. Il a joué M. MassenetMassenet, Jules-Emile-FrédéricJules-Émile-Fréderic Massenet (Maontaud/Loire, 12 mai 1842 – Paris, 13 août 1912), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix de piano en 1859 puis un 1er prix de contrepoint et fugue ainsi que le 1er Prix de Rome en 1863. à Rome, Liszt lui confia une élève,Lire la suite… et M. Saint-SaënsSaint-Saëns, Charles-CamilleCharles-Camille Saint-Saëns (Paris, 9 octobre 1835 – Alger, 16 décembre 1921), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia le piano avec Camille Stamaty et donna son premier concert public en 1843. Il étudia au Conservatoire de Paris avec François Benoist (orgue) et Fromental Halévy (compoLire la suite…, M. PaladilhePaladilhe, EmileEmile Paladilhe (Montpellier, 3 juin 1844 – Paris, 6 janvier 1926), pianiste et compositeur. Il étudia d’abord avec l’organiste de la cathédrale de Montpellier, Dom Sébastien Boixet, puis entra au Conservatoire de Paris, où il obtint un premier prix de piano en 1857 dans la classe d’AntoLire la suite… et M. Georges Bizet, mon ami BizetBizet, GeorgesAlexandre-César-Léopold-Georges Bizet (Paris, 25 octobre 1838 – Bougival/Seine-et-Oise, 3 juin 1875), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix de piano en 1851 puis un 1er prix d’orgue et de fugue en 1855. Il concourut avec Le Docteur Miracle pour le prix dâLire la suite…, une nature charmante, un ta­lent exquis.

Il a repris aussi le Médecin malgré luiMédecin malgré lui, LeLe Médecin malgré lui, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré d’après de Molière, mis en musique par Charles Gounod et créé au Théâtre-Lyrique le 15 janvier 1858.Lire la suite…, le Pré aux ClercsPré aux clercs, LeLe Pré aux clercs, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène de Planard, mis en musique par Louis Hérold, créé à l’Opéra-Comique le 15 décembre 1832.Lire la suite… et les Noces de Figaro Noces de Figaro, LesLes Noces de Figaro (Le nozze di Figaro), K.V. 492, opera buffa en quatre actes sur un livret en italien de Lorenzo Da Ponte, d’après Beaumarchais, mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Burgtheater de Vienne le 1er mai 1786.Lire la suite…où Chérubin et Isabelle jettent la note har­monieuse et pure de leur gosier de vingt ans.

Et si nous avons gardé l’Opéra-Comique pour la fin de cet article, c’est que tout est bien qui finit bien.

E. Reyer.