FEUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS
DU 22 DECEMBRE 1872.
REVUE MUSICALE.
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THÉÂTRE-LYRIQUE DE L’ATHÉNÉE : DansDans la forêtDans la forêt (Im Walde), chÅ“ur pour voix d’hommes sans accompagnement sur un texte de A. Ceuterick mis en musique par Friedrich Wilhelm Kücken. Il est publié, entre autres, dans Antoine Elwart : Essai sur la composition chorale, Léon Escudier, Paris, 1867.Lire la suite… la ForêtDans la forêtDans la forêt (Im Walde), chÅ“ur pour voix d’hommes sans accompagnement sur un texte de A. Ceuterick mis en musique par Friedrich Wilhelm Kücken. Il est publié, entre autres, dans Antoine Elwart : Essai sur la composition chorale, Léon Escudier, Paris, 1867.Lire la suite…, opéra-comique en un acte, paroles de M. Jules Ruelle, musique de M. ConstantinConstantin, Titus-CharlesTitus-Charles Constantin (Marseille, 7 janvier 1835 – Pau, 27 octobre 1891), chef d’orchestre et compositeur. Il étudia la musique et le violon à Marseille avant d’entrer au Conservatoire de Paris en juin 1858 dans la classe de composition d’Ambroise Thomas. Il obtint un second grand prix Lire la suite….
Le voilà donc subventionné ce petit théâtre de l’Athénée qui avait tant envie et tant besoin de l’être. Si la chose n’est pas absolument officielle, elle n’attend, pour le devenir, que ces formalités indispensables que les bureaux de l’administration ont charge d’accomplir et qu’ils accomplissent quelquefois, quoiqu’on en dise.
Le théâtre de l’Athénée, le Théâtre-LyÂrique de l’Athénée, s’il vous plaît, ne volait plus que d’une aile, comme un oiseau blessé où comme un moulin qui se détraque ; et le voilà remis sur pied et n’attendant plus qu’un vent favorable pour nous faire entendre comme en ses meilleurs jours son joyeux tic-tac. Il a aujourd’hui même plus que des promesses : il a l’avis favorable de la commission des théâtres et la signature du ministre ; Sera-t-il vraiment possible qu’après lui avoir fait cette imÂmense joie de lui montrer un sac d’écus, on lui fît cette douleur amère je ne lui donner du sac que l’enveloppe ?
Le directeur de ce petit théâtre qui a tant de peine à trouver sa voie, et où l’on a tant de peine à trouver sa place, ce directeur-là , M. Jules Ruelle est un homme intelligent et bien avisé. Il s’est dit : Si je n’ai pas le droit d’être récompensé pour ce que j’ai déjà fait (et comment en si peu de temps aurais-je pu faire grand’chose ?), du moins puis-je me prévaloir de mon programme futur, dans lequel je donne une si large part aux compositeurs nouveaux, aux vaillans et aux jeunes ; à ceux qui ne sont point alÂlés à Rome comme à ceux qui en sont reÂvenus avec un laurier toujours vert. J’ai déjà joué M. GuiraudGuiraud, ErnestErnest Guiraud (Nouvelle-Orléans/USA, 23 juin 1837 – Paris, 6 mai 1892), compositeur. Il étudia avec son père Jean-Baptiste Guiraud qui avait été 1er prix de Rome en 1827. Il composa à quinze ans son premier opéra, Le Roi David (La Nouvelle-Orléans, 1852) qui fut représenté avec succès. ILire la suite… et M. NibelleNibelle, Adolphe-AndréAdolphe-André Nibelle (Gien, 9 octobre 1825 – Paris, 17 mars 1895), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix d’harmonie en 1850. Il poursuivit en parallèle des études de droit et devint avocat. Il composa surtout de la musique vocale : des recueils de mélLire la suite…, M. DeslandresDeslandres, Adolphe-Édouard-MarieAdolphe-Édouard-Marie Deslandres (Batignolles-Monceau, 22 janvier 1840 – Paris, 29 juillet 1911), organiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un premier prix d’orgue et un premier prix de fugue en 1858 ; deux ans plus tard, il obtint le second Prix de Rome pouLire la suite… et M. ConstantinConstantin, Titus-CharlesTitus-Charles Constantin (Marseille, 7 janvier 1835 – Pau, 27 octobre 1891), chef d’orchestre et compositeur. Il étudia la musique et le violon à Marseille avant d’entrer au Conservatoire de Paris en juin 1858 dans la classe de composition d’Ambroise Thomas. Il obtint un second grand prix Lire la suite…. Et, pour l’avenir, j’ai la main pleine de richesÂses : deux actes de M. DelehelleDelehelle, Jean-Charles-AlfredJean-[Baptiste]-Charles-Alfred Deléhelle (Paris, 12 janvier 1826 – Paris, 21 juillet 1893), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Adolphe Adam et obtint le 1er Prix de Rome en 1851 avec sa cantate Le Prisonnier. Il composa pour la scène lyrique L’Ile d’amour (Bouffes-ParisiLire la suite…, trois actes de M. de Billemont [Debillemont]Debillemont, Jean-Jacques-JosephJean-Jacques-Joseph Debillemont (Dijon, 12 décembre 1824 – Paris, 14 février 1879), compositeur, chef d’orchestre et critique musical. Il étudia le violon et suivi des cours de composition avec Aimé Leborne et Michel Carafa grâce à une bourse du Conseil de la Cote d’or. Il fit jouer ses Lire la suite…, ayant pour colÂlaborateur M. de Saint-Georges Saint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite…; trois actes de M. Ernest Boulanger, l’auteur du Diable à l’EcoleDiable à l’école, LeLe Diable à l’école, opéra-comique en un acte sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Ernest Boulanger et créé à l’Opéra-Comique le 17 janvier 1842.Lire la suite… et de Don Quichotte ; la Guzla de l’Emir, de M. Théodore Dubois, le jeune et savant maître de chapelle de la Madeleine ; un acte de MM. Fernand LangléLanglé, Joseph-Adolphe [Adrien]-Ferdinand Langlois ditJoseph-Adolphe [Adrien]-Ferdinand Langlois, dit Ferdinand Langlé (Paris, 21 novembre 1798 – Paris, 18 octobre 1867), écrivain. Il fit des études de médecine, mais se consacra finalement à la littérature. Il publia des Å“uvres anonymes en vieux français : Les Contes du gay sçavoir (1828) etLire la suite… (pour les paroles) et Théodore de Lajarte (pour la musique) ; trois actes bouffes de M. Lacome, musicien très érudit ; un acte (Ninette et Ninon) Ninette et NinonNinette et Ninon, opéra-comique en un acte sur un livret de Hermance Lesguillon et Ferdinand Langlé mis en musique par Jean-Grégoire Pénavaire créé au Théâtre de l’Athénée de Paris le 28 avril 1873.Lire la suite…de M. PénavairePénavaire, Jean-GrégoireJean-Grégoire Pénavaire (Lesparre/Gironde, 15 septembre 1838 – Paris, 13 septembre 1906), violoniste, chef d’orchestre et compositeur. Il étudia avec Camille Sivori, Auguste Morel et Antoine Elwart. Il fit partie des orchestres du Théâtre-Italien et du Théâtre-Lyrique de Paris et fut chefLire la suite… et enfin un acte de M. DupratoDuprato, Jules-Laurent-AnacharsisJules-Laurent-Anacharsis Hinard dit Duprato (Nîmes, 20 juillet 1827 – Paris, 20 mai 1892), compositeur. Il étudia la composition avec Simon Leborne au Conservatoire de Paris et obtint le premier Prix de Rome en 1848. Il rencontra le succès aux Bouffes-Parisiens en 1856 avec son opérette MonsieurLire la suite…, un acte portant le joli titre de GazouilletteGazouilletteGazouillette, opéra-comique en un acte de Jules Duprato. Dans la notice biographique de 1894, par Paul Clauzel, Secrétaire perpétuel de l’Académie de Nîmes, citée sur le site Musica et Memoria (www.musimem.com) sous la rubrique de Jules Duprato, il est mentionné : « Parlons d’abord dâLire la suite… et par lequel Mlle SévesteSeveste, Jacqueline-Angelique-Julie-LaureJacqueline-Angelique-Julie-Laure Seveste (Montmartre, aujourd’hui Paris, 7 août 1844 – Nantes, 13 décembre 1927), mezzo-soprano. Elle était la fille de Sébastien Seveste dit Edmond Seveste, directeur de l’Opéra-National (devenu ensuite Théâtre-Lyrique de Paris). Elle étudia au ConservaLire la suite…, actuellement pensionnaire de la Gaîté, fera sa rentrée dans le monde musical. Ajoutez à cela la reprise de la FanchonnetteFanchonnette, LaLa Fanchonnette, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven, mis en musique par Louis Clapisson et créé au Théâtre-Lyrique le 1er mars 1856.Lire la suite… avec Mlle DaramDaram, Marie-JoséphineMarie-Joséphine Daram (Toulouse, 13 mars 1845 – Toulouse, 4 août 1926), soprano. Après avoir étudié au Conservatoire de Toulouse, où elle obtint un 1er prix de chant en 1863, elle entra au Conservatoire de Paris et obtint un 1er prix de chant l’année suivante. Elle débuta au Théâtre-LyLire la suite…, et dites-moi, monsieur le commissaire du gouverÂnement, si jamais théâtre mérita mieux que le mien de s’appeler théâtre lyrique ?
Mais ce n’est pas tout ; M. Jules Ruelle a découvert un ténor nommé Clélé, un ténor béarnais, compatriote de LamazouLamazou, PascalPascal Lamazou (Pau, 14 avril 1816 – Pau, 20 août 1878), ténor. Il se produisit en concert régulièrement chaque année à Paris de 1855 à 1875 dans des mélodies et des chansons des Pyrénées. Il était également connu pour être un excellent chasseur d’ours dans ses montagnes. Il ne chanLire la suite…, et qui joint à la robuste constitution, à la hardiesse des chasseurs d’ours, une voix superbe. L’Opéra ne s’est point ému à la nouvelle de cette découverte. S’il avait un ténor de plus, qu’en ferait-il ?
M. le commissaire du gouvernement (je n’ai pas besoin de vous présenter M. VaucorbeilVaucorbeil, Auguste-Emmanuel Ferville ditAuguste-Emmanuel Ferville dit Vaucorbeil (Veaucorbeil) (Rouen, 15 décembre 1821 – Paris, 2 novembre 1884), compositeur et directeur de théâtre. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un deuxième prix de solfège en 1838. Il composa des mélodies ainsi que de la musique de chambre,Lire la suite…, un homme des mieux élevés et d’une obligeance parfaite, un compositeur sérieux et du plus grand mérite, dont nous avons applaudi, il y a quelques années, au Conservatoire, la Mort de DianeMort de Diane, LaLa Mort de Diane, scène pour solistes, chÅ“ur et orchestre sur un livret de Pierre-Henri de Lacretelle, mis en musique par Auguste Vaucorbeil et créée à la salle du Conservatoire de Paris le 13 février 1870. La soprano Gabrielle Krauss créa le rôle de Diane et le baryton Eugène-Charles CaronLire la suite…, scène dramatique, si admirablement chantée par Mlle KraussKrauss, GabrielleGabrielle Krauss (Vienne, 24 mars 1842 – Paris, 6 janvier 1906), soprano. En 1853, elle entra au Conservatoire de Vienne pour étudier le piano, l’harmonie et les langues étrangères avant d’étudier le chant avec Mathilde Marchesi 1858. Elle obtint un 1er prix de piano, de chant et d’harmoLire la suite…). M. le commissaire du gouverÂnement a dû être ébloui comme nous l’eusÂsions été nous-même, par le programme du directeur de l’Athénée ; et si le rapport de M. VaucorbeilVaucorbeil, Auguste-Emmanuel Ferville ditAuguste-Emmanuel Ferville dit Vaucorbeil (Veaucorbeil) (Rouen, 15 décembre 1821 – Paris, 2 novembre 1884), compositeur et directeur de théâtre. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un deuxième prix de solfège en 1838. Il composa des mélodies ainsi que de la musique de chambre,Lire la suite… est l’appoint qui doit faire pencher la balance, la cause de M. Jules Ruelle est gagnée. On lui donnera d’abord 12,000 fr. pour le rappel des mois d’octoÂbre et novembre, et 6,000 fr. par mois jusÂqu’à la fin de la saison. Plus tard on aviÂsera ; mais, en attendant, le théâtre de l’AÂthénée a de quoi vivre et prend rang parmi les théâtres subventionnés, ce qui est un honneur auquel tous les théâtres aspirent. Il ne nous suffisait pas d’avoir dit que nous nous intéressions à ce petit théâtre de l’AÂthénée, vivant de peu, vivant de rien, nous avons voulu lui prouver notre intérêt et être des premiers à proclamer son heureuse fortune.
Maintenant, faisons un pas en arrière, et disons quelques mots de l’opéra-comique de MM. ConstantinConstantin, Titus-CharlesTitus-Charles Constantin (Marseille, 7 janvier 1835 – Pau, 27 octobre 1891), chef d’orchestre et compositeur. Il étudia la musique et le violon à Marseille avant d’entrer au Conservatoire de Paris en juin 1858 dans la classe de composition d’Ambroise Thomas. Il obtint un second grand prix Lire la suite… et Jules Ruelle. Si l’auteur du poëme ne s’est pas fait nomÂmer, nous ne voyons aucun inconvénient à trahir son incognito. Pourquoi un directeur de théâtre ne serait-il pas poëte en ses instans de loisir ? Et pourquoi le chef d’orchestre d’un théâtre oublierait-il, en dirigeant les ouvrages de ses confrères, que lui aussi est compositeur ? Les règlemens à cet égard ne sont pas, fort heuÂreusement, d’une sévérité excessive, ceux qui auraient pu les faire plus rigoureux ayant sans doute prévu combien, dans certains cas, il serait facile de les éluder.
M. ConstantinConstantin, Titus-CharlesTitus-Charles Constantin (Marseille, 7 janvier 1835 – Pau, 27 octobre 1891), chef d’orchestre et compositeur. Il étudia la musique et le violon à Marseille avant d’entrer au Conservatoire de Paris en juin 1858 dans la classe de composition d’Ambroise Thomas. Il obtint un second grand prix Lire la suite…, dont je n’ai plus à faire l’éloge comme chef d’orchestre, est un anÂcien élève du Conservatoire ; il eût pu avoir le grand prix de composition : on ne lui donna que le second, et, découragé sans doute par cet échec, il ne voulut pas tenter une seconde fois la chance d’être vaincu. Il jouait fort bien du violon : il entra à l’orchestre du Théâtre-Lyrique, et là , obscur et oublié, mais sans amertume et sans envie, il accomplit pendant dix ans sa tâche laboÂrieuse de chaque jour. Elève de M. Ambroise Thomas, ce qui est une recommandation exÂcellente, musicien bien doué, très nourri de musique classique et grand admirateur de BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…, M. ConstantinConstantin, Titus-CharlesTitus-Charles Constantin (Marseille, 7 janvier 1835 – Pau, 27 octobre 1891), chef d’orchestre et compositeur. Il étudia la musique et le violon à Marseille avant d’entrer au Conservatoire de Paris en juin 1858 dans la classe de composition d’Ambroise Thomas. Il obtint un second grand prix Lire la suite… eût pu, tout comme un autre, prospérer dans une carrière qu’il s’était volontairement fermée. Il n’était pas né sous une heureuse étoile ; au lieu de se roidir contre l’injustice du destin, il se résigna.
Mais un jour vint où les Fantaisies-PaÂrisiennes dirigées par M. MartinetMartinet, LouisLouis Martinet (Paris, 19 mars 1814 – Paris, avant 8 janvier 1895), peintre et directeur. Il fit des études de peinture à l’École des beaux-arts de Paris avec Antoine-Jean Gros. Une maladie des yeux l’obligeant à abandonner la carrière de peintre, il devint inspecteur dans l’administrLire la suite… (encore un homme habile auquel les destins ont été contraires) voulurent agrandir leur cadre et se mesurer avec de puissans voisins. Il falÂlait un musicien expérimenté pour pouvoir mettre ce petit orchestre des Fantaisies à la hauteur des Å“uvres de MozartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite…, de SchuÂbertSchubert, Franz PeterFranz Peter Schubert (Vienne, 31 janvier 1797 – Vienne, 19 novembre 1728), compositeur. Il étudia d’abord avec le chef de chÅ“ur de l’église de Lichtental, Michael Holzer, qui lui permit de passer l’examen d’entrée et de devenir boursier en 1808 à la chapelle de la Cour comme petit chaLire la suite… et de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…, Å“uvres minimes sans doute, si on les compare aux chefs-d’œuvre de ces illustres maîtres, mais signées de noms qui imposent au public, même le moins éclairé. Et M. MartinetMartinet, LouisLouis Martinet (Paris, 19 mars 1814 – Paris, avant 8 janvier 1895), peintre et directeur. Il fit des études de peinture à l’École des beaux-arts de Paris avec Antoine-Jean Gros. Une maladie des yeux l’obligeant à abandonner la carrière de peintre, il devint inspecteur dans l’administrLire la suite…, qui avait quelquefois la main heureuse, jeta les yeux sur l’obscur musicien du Théâtre- Lyrique, sur le concurrent malheureux au prix académique, sur le jeune et modeste ConstantinConstantin, Titus-CharlesTitus-Charles Constantin (Marseille, 7 janvier 1835 – Pau, 27 octobre 1891), chef d’orchestre et compositeur. Il étudia la musique et le violon à Marseille avant d’entrer au Conservatoire de Paris en juin 1858 dans la classe de composition d’Ambroise Thomas. Il obtint un second grand prix Lire la suite…. Son aptitude comme chef d’orchestre fût bien vite reconnue, et, fidèle à la fortune du théâtre qui l’accueilÂlait, il le suivit dans ses transformations diverses, prenant une petite part de ses succès et chômant avec lui.
Un tel dévouement méritait une récomÂpense : cette récompense que M. ConstantinConstantin, Titus-CharlesTitus-Charles Constantin (Marseille, 7 janvier 1835 – Pau, 27 octobre 1891), chef d’orchestre et compositeur. Il étudia la musique et le violon à Marseille avant d’entrer au Conservatoire de Paris en juin 1858 dans la classe de composition d’Ambroise Thomas. Il obtint un second grand prix Lire la suite… n’a pas eue sous le règne de M. MartiÂnetMartinet, LouisLouis Martinet (Paris, 19 mars 1814 – Paris, avant 8 janvier 1895), peintre et directeur. Il fit des études de peinture à l’École des beaux-arts de Paris avec Antoine-Jean Gros. Une maladie des yeux l’obligeant à abandonner la carrière de peintre, il devint inspecteur dans l’administrLire la suite…, M. Jules Ruelle la lui donne aujourÂd’hui.
Dans la ForêtDans la forêtDans la forêt (Im Walde), chÅ“ur pour voix d’hommes sans accompagnement sur un texte de A. Ceuterick mis en musique par Friedrich Wilhelm Kücken. Il est publié, entre autres, dans Antoine Elwart : Essai sur la composition chorale, Léon Escudier, Paris, 1867.Lire la suite… n’est certes pas un cadeau de roi, mais enfin c’est un poëme d’opéra- comique qui ferait envie à bien des comÂpositeurs. D’abord la scène se passe au treizième siècle, et une action qui serait puérile, jouée par des acteurs en habit moderne, prend une toute autre physionomie si on la transporte en plein moyen-âge), dans ce beau pays de Provence, fidèle au souvenir du bon roi René.
Robert, fils du comte de Tarascon, s’est fait ermite pour se soustraire à l’autorité de sou père qui veut l’enfermer dans la Tour du Nord pour, ensuite, le marier à sa guise.
Honorât, son fidèle écuyer, l’a suivi dans sa retraite, dans la forêt où Robert voit de temps en temps passer, comme une apparition, une blanche jeune fille montée sur une blanche haquenée. Un jour la blanche haquenée s’emporte ; la blanche jeune fille pousse un cri ; Robert vole à son secours et arrête l’animal au bord du précipice. Quand l’intendant du comte de Tarascon et le bailli des domaines de Pontevès, lancés à la recherche de Robert et d’Edmée (ainsi se nomme la blanche jeune fille) arrivent dans la forêt, tout s’exÂplique et Robert n’a plus qu’à offrir sa main à la fiancée qu’il repoussait avant de la connaître.
M. ConstantinConstantin, Titus-CharlesTitus-Charles Constantin (Marseille, 7 janvier 1835 – Pau, 27 octobre 1891), chef d’orchestre et compositeur. Il étudia la musique et le violon à Marseille avant d’entrer au Conservatoire de Paris en juin 1858 dans la classe de composition d’Ambroise Thomas. Il obtint un second grand prix Lire la suite… a écrit sur ce petit livret, fort bien conduit, une partition très mélodique et pleine de couleur. Il a intercalé dans son ouverture deux motifs princiÂpaux dont l’un, la ballade du roi René (lequel vivait, entre parenthèses, au quinÂzième siècle et non au treizième), se trouve dans les échos du temps passé publiés par M. WekerlinWeckerlin, Jean-Baptiste-TheodoreJean-Baptiste-Théodore Weckerlen, dit Weckerlin (Guebwiller, 9 novembre 1821 – Trottberg, 10 [20 ?] mai 1910), compositeur, musicologue et bibliothécaire. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Antoine Elwart. En 1850, il fut nommé chef de chÅ“ur de la Société Sainte-Cécile. Il fut bLire la suite… [Weckerlin]Weckerlin, Jean-Baptiste-TheodoreJean-Baptiste-Théodore Weckerlen, dit Weckerlin (Guebwiller, 9 novembre 1821 – Trottberg, 10 [20 ?] mai 1910), compositeur, musicologue et bibliothécaire. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Antoine Elwart. En 1850, il fut nommé chef de chÅ“ur de la Société Sainte-Cécile. Il fut bLire la suite…. Cette ouverture est une excellente préface symphonique, et M. ConstantinConstantin, Titus-CharlesTitus-Charles Constantin (Marseille, 7 janvier 1835 – Pau, 27 octobre 1891), chef d’orchestre et compositeur. Il étudia la musique et le violon à Marseille avant d’entrer au Conservatoire de Paris en juin 1858 dans la classe de composition d’Ambroise Thomas. Il obtint un second grand prix Lire la suite… y révèle son habileté à maÂnier l’orchestre et sa science des procédés de l’art. Le premier duo entre Robert et son écuyer est très réussi ; il y a dans l’air du jeune comte de Tarascon un andante ravissant ; la romance d’Édmée est d’une teinte poétique pleine de charme ; le duo entre Edmée et Robert est un morceau d’une bonne facture, d’un style élevé, et nous avons remarqué dans le quatuor de la table une chanson à boire très gaillarÂdement chantée par M. Troy, le seigneur écuyer, amant de Laurette. Car il y aura à la fin de la pièce deux mariages au lien d’un.
M. ConstantinConstantin, Titus-CharlesTitus-Charles Constantin (Marseille, 7 janvier 1835 – Pau, 27 octobre 1891), chef d’orchestre et compositeur. Il étudia la musique et le violon à Marseille avant d’entrer au Conservatoire de Paris en juin 1858 dans la classe de composition d’Ambroise Thomas. Il obtint un second grand prix Lire la suite… a cédé plus d’une fois à la velléité je dépasser le cadre étroit dans lequel son inspiration avait à se renfermer. Sa muse à des ailes dont nous aurons l’ocÂcasion de mesurer plus exactement l’enÂvergure. Un compositeur doué des qualités que possède M. ConstantinConstantin, Titus-CharlesTitus-Charles Constantin (Marseille, 7 janvier 1835 – Pau, 27 octobre 1891), chef d’orchestre et compositeur. Il étudia la musique et le violon à Marseille avant d’entrer au Conservatoire de Paris en juin 1858 dans la classe de composition d’Ambroise Thomas. Il obtint un second grand prix Lire la suite… ne doit pas s’en tenir à l’essai que nous signaÂlons aujourd’hui, et qui est, à nos yeux, une sérieuse promesse pour l’avenir.
Ah ! quel bonheur et quelle heureuse nouvelle ! Après tant de calamités et tant de revers, un point lumineux brille à l’hoÂrizon : c’est la reprise de la FanchonnetteFanchonnette, LaLa Fanchonnette, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven, mis en musique par Louis Clapisson et créé au Théâtre-Lyrique le 1er mars 1856.Lire la suite…, au théâtre de l’Alhénée. Refusera-t-on alors à la petite salle de la rue Scribe ce titre si envié de troisième théâtre, lyrique ?
E. Reyer.
P.S. On nous assure que la subvention de l’Opéra-Comique, ainsi que nous en avons exprimé le vÅ“u dans notre dernier article, sera portée, à l’aide d’un virement administratif, de 140,000 fr. à 200,000 fr. Les études de Roméo et JulietteRoméo et JulietteRoméo et Juliette, opéra en cinq actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Charles Gounod et créé au Théâtre-Lyrique de Paris le 27 avril 1867.Lire la suite… à ce théâtre sont fort avancées, et l’opéra de M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… sera monté, dit-on, avec un luxe qui ne nuira certainement pas à son succès.
E. R.
Personnes discutées
Personnes citées
Oeuvres discutées
Oeuvres citées
Notes d'édition
Aucun ténor de ce nom n’a chanté au Théâtre-Lyrique de l’Athénée. Il est fort possible que Reyer ait mal transcrit le nom et qu’en fait il s’agirait du ténor toulousain Chelli {Chelly] : Jean-François-Marie-Joseph-Louis Chelle dit Chelli [Chelly] (Toulouse, 18 mars 1845 – Courbevoie, 12 avril 1895).