Journal des Débats – 1872-08-31
FEUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS
DU 31 AOÛT 1872
REVUE MUSICALE.
 Théâtre de l’Opéra : Reprise de la Juive. Juive, LaLa Juive, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 23 février 1835.Lire la suite…— Un mot à propos de la Coupe du roi de Thulé. —Coupe du roi de Thulé, LaLa Coupe du roi de Thulé, opéra en trois actes sur un livret de Louis Gallet et Edouard Blau mis en musique par Eugene Diaz et créé à l’Opéra le 10 janvier 1873.Lire la suite… La réouverture de l’Opéra-Comique et son programme. — Les proÂpagateurs de l’Ombre. —Ombre, L’L’Ombre, opéra-comique en trois actes, livret de Jules-Henri Vernoy de Saint-Georges et Adolphe de Leuven, créé le 7 juillet 1870 au Théâtre de l’Opéra-Comique de Paris. L’œuvre était en répétitions au Théâtre-Lyrique lorsque le 17 mars la production fut annulée due à la maladie Lire la suite… Le Théâtre-ItaÂlien et son programme. — Concerts de M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… à Spa. — Institution des JeuÂnes Aveugles : deux chÅ“urs de M. Edouard Chavagnat. — Les musiciens de la garde de Paris, retour d’Amérique.
HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite… a écrit pour la scène de l’Opéra, dans l’espace de vingt-sept ans, de 1830 à 1857, dix grands ouvrages, sans compter NoéNoéNoé, opéra en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges mis en musique par Fromental Halévy et complété par Georges Bizet. L’œuvre fut créé après la mort des deux compositeurs, le 5 avril 1885, au théâtre de Carlsruhe en Allemagne. D’après une lettre de Bizet à Paul LacombLire la suite…, partition inédite et inachevée que M. Georges Bizet, en d’autres temps, fut chargé de compléter, et dont la direction actuelle de notre premier théâtre lyrique n’a probablement jamais entendu parler.
De ces dix grands ouvrages, dont pluÂsieurs méritaient un meilleur destin, un seul a survécu : c’est la Juive.Juive, LaLa Juive, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 23 février 1835.Lire la suite… L’Opéra, deÂpuis de longues années, use d’une tactique qui lui réussit quelquefois, et qui réussit également ailleurs : il tient certaines Å“uÂvres éloignées du répertoire courant pour se donner, à un moment dont il apprécie lui seul l’opportunité, le plaisir et le bénéÂfice de les reprendre. Une reprise pour laÂquelle on a renouvelé les costumes ou les chanteurs, restauré le divertissement ou repeint quelque décor, est presque une solennité.
Ce qui causerait de graves préjudices à d’autres théâtres lyriques, on l’a vu en maintes circonstances, est sans inconvéÂnient à l’Opéra : son répertoire est bien à lui ; nul n’a le droit d’y toucher. De sorte qu’à l’Opéra un ouvrage peut dormir aussi longtemps que la fantaisie d’un directeur ou l’indifférence du public le laissera dorÂmir. Combien d’ouvrages dorment de ce sommeil profond, dont ils ne se réveilleront jamais ! Si demain l’Opéra-Comique voulait jouer le RossignolRossignol, LeLe Rossignol, opéra en un acte sur un livret de Charles- Guillaume Etienne mis en musique par Louis-Sébastien Lebrun et créé à l’Opéra de Paris le 23 avril 1816.Lire la suite… de LebrunLebrun, Louis SebastienLouis-Sébastien Lebrun (Paris, 10 décembre 1764 – Paris, 27 juin 1829), ténor, chef de chÅ“ur et compositeur. Entré à la maîtrise de Notre-Dame-de-Paris à l’âge de sept ans, il y étudia le chant et la composition pendant douze années. De 1783 à 1786, il devint chef de chÅ“ur à l’éLire la suite…, même à la condition de remplacer les récitatifs par quelques phrases spirituellement dialoguées, il ne le pourrait que si l’Opéra vouÂlait bien y consentir. En revanche, si l’OÂpéra, croyant à un coup de fortune, anÂnonçait qu’il va remonter, avec tout le prestige d’une riche mise en scène, les Chasseurs et la Laitière, de DuniDuni, Egidio RomualdoDuni, Egidio-Romualdo (Matera/Apulie, Italie, 9 février 1708 – Paris, 11 juin 1775), compositeur. Fils de Franscesco Duni, maître de chapelle de Matera ; on ne sait rien de précis sur la formation d’Egidio, qui aurait fait ses études à partir de neuf ans auprès de Francesco Durante au ConLire la suite…, ouvrage qui n’a pas été joué depuis plus d’un an et un jour à l’Opéra-Comique, la direction de ce théâtre essaierait vainement de s’y opÂposer.
Quand, il y a deux ans, Charles VICharles VICharles VI, opéra en cinq actes sur un livret de Casimir et Germain Delavigne mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 15 mars 1843.Lire la suite… fut représenté au Théâtre-Lyrique pendant que le Théâtre-Italien offrait à ses abonnés, un peu surpris, la traduction de Guido et GinevraGuido et GinevraGuido et Ginevra, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 9 mars 1838.Lire la suite…, les directeurs de ces deux théâtres avaient eu soin de demander à leur suzeÂrain, le directeur de l’Opéra, l’autorisation d’exhumer ces deux ouvrages, qui pourÂtant n’étaient pas tout à fait morts, et auxÂquels ils donnèrent le coup de grâce.
Voilà deux opéras dont le sort est mainÂtenant fixé. Je comprends à la rigueur que l’on trouve inutile de tirer des cartons de l’oubli l’opéra-ballet la TentationTentation, LaLa Tentation, ballet en cinq actes sur un livret de Hygin-Auguste Cavé et Henri Duponchel mis en musique par Fromental Halévy et Casimir Gide avec une chorégraphie de Jean Coralli. L’œuvre fut créée à l’Opéra de Paris le 20 juin 1832.Lire la suite…, écrit par HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite… en collaboration avec Casimir Gide Gide, CasimirCasimir Gide (Paris, 4 juillet 1804 – Paris, 18 février 1868), compositeur et libraire. Il était le fils d’un libraire de Paris et d’une cantatrice de la chapelle du roi. Il fut admis au Conservatoire de Paris en 1817, où il étudia avec Victor Dourlen. Il composa la musique du vaudeville dLire la suite…; le DrapierDrapier, LeLe Drapier, opéra en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 6 janvier 1840.Lire la suite… et le LazzaroneLazzarone, LeLe Lazzarone ou Le Bien vient en dormant, opéra en deux actes sur un livret de Henri de Saint-Georges mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 29 mars 1844.Lire la suite…, qui n’eurent point à leur début une fortune bien brilÂlante ; je comprends aussi qu’une adminiÂstration, soigneuse de ses intérêts, hésite devant les dépenses que nécessiteraient la reprise du Juif-ErrantJuif errant, LeLe Juif Errant, opéra en cinq actes, sur un livret d’Eugene Scribe et de Henri de Saint-Georges, d’après le roman de Sue, mis en musique par Fromental Halévy, créé à l’Opéra de Paris le 22 avril 1852.Lire la suite… et celle de la MagiÂcienneMagicienne, LaLa Magicienne, opéra en cinq actes sur un livret de Henri de Saint-Georges mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 17 mars 1858.Lire la suite…, et je comprends même, tant j’ai l’inÂtelligence de ces sortes de choses, que cette administration n’hésite pas du tout. Mais je m’explique difficilement que des Å“uvres telles que Charles VICharles X de BourbonCharles-Philippe de Bourbon, dit Charles X (Versailles, 9 octobre 1757 – Goritz/Autriche 6 novembre 1836), roi de France. Il est le cinquième enfant et troisième fils du dauphin Louis, fils de Louis XV et de Marie-Josèphe de Saxe. Il gouverna à la Restauration, succédant le 16 novembre 1824 ÃLire la suite…, Guido et Ginevra et la Reine de ChypreReine de Chypre, LaLa Reine de Chypre, opéra en cinq actes sur un livret de Henri de Saint-Georges mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 22 décembre 1841.Lire la suite…, Å“uvres inÂcomplètes, si l’on veut, mais qui renferment des beautés d’un ordre élevé, soient absoÂlument bannies du répertoire de notre preÂmière scène lyrique, où l’on joue de temps en temps avec succès ou avec recette, cela est devenu synonyme, des partitions qui bien certainement ne les valent pas.
En somme, — et j’éprouve un véritable sentiment de tristesse à constater ce fait qui n’est ni à la louange du public ni à la louange de l’administration de l’Opéra, — le seul ouvrage d’HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite…, le seul qui n’ait jaÂmais quitté le répertoire, bien que de temps à autre on fasse semblant de le reÂprendre, c’est la Juive.Juive, LaLa Juive, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 23 février 1835.Lire la suite…
Soyez donc un homme illustre, un grand compositeur, un maître ayant acquis la science, mais ayant reçu en partage deux qualités rares, la fécondité et l’inspiration ; soyez une des gloires de votre pays, ayez des élèves attentifs à vos leçons et de beaux esprits attentifs à vos discours, traÂvaillez pendant quarante ans et mourez à la peine pour atteindre, au lendemain du jour où la postérité commence pour vous, un aussi mince résultat !
Cela me fait souvenir d’un mot que me dit MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite…, et qui est peut-être plus d’un philosophe que d’un musicien : « L’artiste qui laisse après lui un chef-d’œuvre peut mourir content. » A quoi je répondis : « Cher maitre, votre mort sera douce, car au lieu d’un chef-d’œuvre vous en laisserez trois. »
A cette époque, l’Africaine était encore dans le portefeuille du maître, fort heureusement, mais l’Etoile du NordEtoile du Nord, L’L’Etoile du Nord, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra-Comique le 16 février 1854.Lire la suite… et le ParÂdon de PloërmelPardon de Ploërmel, LeLe Pardon de Ploërmel, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra-Comique le 4 avril 1859.Lire la suite… se jouaient depuis longtemps, ce que qui fit que MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite…, tout en buvant mon éloge, trouva peut-être un peu d’amertume au fond du verre.
Sans doute la grande renommée d’HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite…, dont on prend un peu plus de souci à l’Opéra-Comique qu’à l’Opéra, n’est pas en danger de périr ; mais il n’en est pas moins vrai que la différence est grande entre la situation qu’avait ce maître de son vivant et celle qui lui est faite quelques années seuÂlement après sa mort, même lorsqu’on veut faire de la reprise de la JuiveJuive, LaLa Juive, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 23 février 1835.Lire la suite… une solenÂnité.
D’autres maîtres en sont là , je le sais, et de très grands maîtres. Cela doit donner à réfléchir aux compositeurs qui visent à l’immortalité, tout en recherchant les sucÂcès faciles. Ainsi, des seize opéras que CherubiniCherubini, Maria Luigi Carlo Zanobi SalvadoreMaria Luigi Carlo Zanobi Salvadore Cherubini (Florence, 8 septembre 1860 – Paris, 15 mars 1842), compositeur. Il étudia la musique avec son père puis avec Bartolomeo Felici, Pietro Bizzari et Giuseppe Castrucci, puis à Milan avec Giuseppe Sarti. Il fut engagé comme compositeur au King’s TheateLire la suite… écrivit pour la scène française, pas un n’est resté, pas même les Deux JournéesDeux Journées, LesLes Deux Journées, comédie lyrique en trois actes sur un livret de Jean-Nicolas Bouilly mis en musique par Luigi Cherubini et créée à l’Opéra-Comique (Théâtre Feydeau) le 16 janvier 1800.Lire la suite…, qui eurent à l’origine deux cents représentations consécutives, et que l’on joue encore en Allemagne. De Méhul, la génération actuelle ne connaît guère que JosephJosephJoseph, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Alexandre Duval mis en musique par Nicolas Méhul et créé à l’Opéra-Comique le 17 février 1807.Lire la suite…, et de SpontiniSpontini, Gaspare Luigi PacificoGaspare Luigi Pacifico Spontini (Maiolati près Ancona/Italie, 14 novembre 1774 – Maiolati près Ancona, 24 janvier 1851), compositeur. Il étudia la musique au conservatoire des Turchini à Naples et son premier opéra bouffe, Li puntigli delle donne, fut représenté à Rome en 1796. Plusieurs de Lire la suite…, elle ne connaît abÂsolument rien. Peut-être se souvient-elle tout au plus que la VestaleVestale, LaLa Vestale, tragédie lyrique en trois actes sur un livret d’Etienne de Jouy mis en musique par Gaspare Spontini et créé à l’Opéra de Paris le 11 décembre 1807.Lire la suite…, chantée il y a douze ou quinze ans à l’Opéra par M. RogerRoger, Gustave-HippolyteGustave-Hippolyte Roger (La-Chapelle-Saint-Denis, 17 décembre 1815 – Paris, 12 septembre 1879), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les 1er Prix de chant et d’opéra-comique en 1837. Il débuta le 16 Février 1838 à l’Opéra-Comique dans le rôle de Georges de L’EclairLire la suite… et Mlle CruvelliCruvelli, SophieJeanne-Sophie-Charlotte Cruwell dite Sophie Cruvelli (Bielefeld/Allemagne, 12 mars 1826 – Monte-Carlo, 6 novembre 1907), soprano. Elle étudia le chant avec Giulio Marco Bordogni à Paris et Francesco Lamperti à Milan. Elle fit son début au Théâtre La Fenice de Venise en 1847 et au Théâtre-ItaLire la suite…, n’obtint guère qu’un succès d’estime, c’est-à -dire un succès d’ennui. On exécute pourtant quelquefois, dans des concerts sérieux, la prière et le final du deuxième acte de ce magnifique ouvrage. Et c’est tout. Est-ce que la reprise de FerÂnand CortezFernand CortezFernand Cortez ou La Conquête du Mexique, opéra en trois actes sur un livret d’Etienne de Jouy et Joseph-Alphonse d’Esménard mis en musique par Gaspare Spontini et créé à l’Opéra de Paris le 28 novembre 1809.Lire la suite… (je ne vais pas jusqu’à demanÂder la reprise d’OlympieOlympieOlympie, opéra en trois actes sur un livret de Charles Brifaut et Armand-Michel Dieulafoy, d’après la tragédie de Voltaire, mis en musique par Gaspare Spontini et créé à l’Opéra de Paris le 22 décembre 1819. Spontini remania l’œuvre pour lui donner une fin heureuse. Cette version fut Lire la suite…) n’aurait pas un bien plus grand intérêt que celle de la FaÂvoriteFavorite, LaLa Favorite, opéra en quatre actes sur un livret de Alphonse Royer et Gustave Vaëz mis en musique par Gaetano Donizetti et créé à l’Opéra de Paris le 2 décembre 1840.Lire la suite…, même lorsque cet opéra sert de déÂbut à un ténor nouveau, possédant, comme M. RichardRichard, Charles-LucienCharles-Lucien Richard (Reims, 9 septembre 1848 – New York, 27 février 1888), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un second prix de chant, un premier accessit d’opéra et un premier accessit d’opéra-comique en 1870. Capitaine lors de la guerre franco-prussienne, il fuLire la suite…, une charmante voix ? Je ne cite CherubiniCherubini, Maria Luigi Carlo Zanobi SalvadoreMaria Luigi Carlo Zanobi Salvadore Cherubini (Florence, 8 septembre 1860 – Paris, 15 mars 1842), compositeur. Il étudia la musique avec son père puis avec Bartolomeo Felici, Pietro Bizzari et Giuseppe Castrucci, puis à Milan avec Giuseppe Sarti. Il fut engagé comme compositeur au King’s TheateLire la suite… et SpontiniSpontini, Gaspare Luigi PacificoGaspare Luigi Pacifico Spontini (Maiolati près Ancona/Italie, 14 novembre 1774 – Maiolati près Ancona, 24 janvier 1851), compositeur. Il étudia la musique au conservatoire des Turchini à Naples et son premier opéra bouffe, Li puntigli delle donne, fut représenté à Rome en 1796. Plusieurs de Lire la suite… avec MéhulMehul, Etienne-NicolasEtienne-Nicolas Mehul (Givet, 22 juin 1763 – Paris, 18 octobre 1817), compositeur. Il étudia la musique avec Wilhelm Hanser et devint son assistant puis s’installa à Paris vers 1778 où il continua ses études avec le compositeur Jean-Frédéric Edelmann. Avec le librettiste, François-Benoît HLire la suite… que parce qu’on peut les considérer comme des compositeurs français, car, Dieu merci ! les compositeurs étrangers n’ont pas à se plainÂdre de la place qui leur est faite chez nous.
Décidément, ceux qui disent que les arts ne vivent que de protection ne se tromÂpent guère. Pour tout ce qui touche aux choses de l’art, et principalement à la muÂsique, il faut qu’une volonté éclairée et toute-puissante puisse faire contre-poids aux caprices de la mode aussi bien qu’aux fantaisies, souvent par trop inintelligentes, de la spéculation.
Et maintenant, puisqu’on a repris la JuiveJuive, LaLa Juive, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 23 février 1835.Lire la suite…, disons quelques mois de la reprise de la Juive.Juive, LaLa Juive, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 23 février 1835.Lire la suite…
A part Mlle Devriès, à qui est confié le rôle d’Eudoxie, et qui le chante fort bien, la distribution actuelle est ce qu’elle était aux représentations ordinaires de cet ouÂvrage sous la direction de M. Emile PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite….
Dans le personnage du juif Eléazar, les ténors, les jolis ténors, ne peuvent tirer qu’un mince parti de leurs grâces. M. VillaretVillaret, Pierre-FrançoisPierre-François Villaret (Milhaud/Gard, 29 avril 1830 – Suresnes, 28 avril 1896), ténor. Il passa sa jeunesse à Nîmes, ou il prit ses premières leçons de musique auprès d’un ami. Il fut contremaître dans une brasserie de Beaucaire et s’engagea dans la société d’orphéon de cette viLire la suite…, plus épris de son art que de sa perÂsonne, y trouve, avec d’autres avantages, l’occasion d’un légitime succès.
Après avoir complimenté Mlle MauduitMauduit, Emma-FélicitéEmma-Félicité Mauduit (Rennes, 4 juillet 1845 – ?), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un 1er prix de chant et d’opéra en 1865. La même année, elle fut engagée à l’Opéra de Paris où elle débuta dans le rôle d’Alice de Robert le Diable (Meyerbeer). ElLire la suite…, M. BosquinBosquin, Jules-AlexandreJules-Alexandre Bosquin (Deville-lès-Rouen/Seine-Inférieure, 29 septembre 1843 – Paris, 25 mars 1909), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er accessit d’opéra en 1864, un 2e accessit d’opéra-comique en 1864 et 2nd prix de chant en 1865. Cette même année, il fuLire la suite… et M. BelvalBelval, Jules-Bernard Gaffiot ditJules-Bernard Gaffiot dit Belval (La Fère/Aisne, 2 juin 1819 – Paris, 15 septembre 1879), basse. Il étudia au Conservatoire de Paris en 1843 et fut engagé à Anvers en 1846. Il chanta en province ainsi qu’en Hollande et en Belgique et débuta le 7 septembre 1855 dans le rôle de Marcel (Les HLire la suite…, passons à l’éléÂment attractif de la soirée, le divertisseÂment chorégraphique du troisième acte.
On avait substitué à la Tour enchantéeTour enchantée, LaLa Tour enchantée est le nom du ballet du troisième acte de l’opéra La Juive de Fromental Halévy. Lors de sa création à l’Opéra de Paris le 23 février 1835, la chorégraphie du ballet était dûe à Filippo Taglioni. Lors de sa reprise au nouvel Opéra Garnier en 1875, la chorégraphie ÃLire la suite… le ballet des AbeillesAbeilles, LesLes Abeilles est le nom du ballet du troisième acte de l’opéra Le Juif errant de Fromental Halévy. Lors de sa création à l’Opéra de Paris le 23 avril 1852, la chorégraphie du ballet était due à Filippo Taglioni. Le pas des abeilles dansé par Marie Taglioni eut beaucoup de succès.Lire la suite…, du Juif-Errant.Juif errant, LeLe Juif Errant, opéra en cinq actes, sur un livret d’Eugene Scribe et de Henri de Saint-Georges, d’après le roman de Sue, mis en musique par Fromental Halévy, créé à l’Opéra de Paris le 22 avril 1852.Lire la suite… HaÂlévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite… ne perdait rien à cette substitution. On en revient aujourd’hui à la Tour enÂchantéeTour enchantée, LaLa Tour enchantée est le nom du ballet du troisième acte de l’opéra La Juive de Fromental Halévy. Lors de sa création à l’Opéra de Paris le 23 février 1835, la chorégraphie du ballet était dûe à Filippo Taglioni. Lors de sa reprise au nouvel Opéra Garnier en 1875, la chorégraphie ÃLire la suite…, et voilà que le succès de la Juive Juive, LaLa Juive, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 23 février 1835.Lire la suite…y gagne quelque chose. Rien ne manque, du reste, aux splendeurs de la nouvelle mise en scène : ni le chevalier sarrazin armé de sa lance, ni le nain qui donne du cor, ni les belles captives. Les armures reÂluisent aux feux des lumières, les étoffes ont des reflets chatoyans, et comme il y a beaucoup d’armures, beaucoup d’étoffes, beaucoup de similor et beaucoup de clinÂquant, c’est d’un effet superbe. Le direcÂteur de l’Opéra s’est mis en frais cette fois, et je doute qu’il ait jamais déployé pareilles magnificences à Lyon et à Marseille.
M. FaureFaure, Jean-BaptisteJean-Baptiste Faure (Moulins, 15 janvier 1830 – Paris, 9 novembre 1914), baryton. Elève de Ponchard au Conservatoire de Paris, il obtint les 1er Prix de chant et d’opéra-comique à l’unanimité en 1852 et débuta en octobre à l’Opéra-Comique dans le rôle de Pygmalion (Massé). A l’OpÃLire la suite… ayant bien voulu accepter un rôle dans la Coupe du roi de ThuléCoupe du roi de Thulé, LaLa Coupe du roi de Thulé, opéra en trois actes sur un livret de Louis Gallet et Edouard Blau mis en musique par Eugene Diaz et créé à l’Opéra le 10 janvier 1873.Lire la suite…, le céÂlèbre baryton et le jeune M. Diaz se sont rencontrés sur une plage de Normandie. Là , tantôt mollement bercés par le murmure des vagues, tantôt agités par le tumulte des flots en courroux, ils collaborent, dit-on. Et quelques journaux nous ont donné avec infiniment d’esprit sur cette collaboration les détails les plus minutieux, les plus réjouissans, les plus pittoresques. NourritNourrit, AdolpheAdolphe Nourrit (Paris, 3 mars 1802 – Naples, 8 mars 1839), ténor. Fils du chanteur Louis Nourrit, il fit ses études avec Manuel Garcia et débuta à l’Opéra de Paris en 1821 dans le rôle de Pylade dans Iphigenie en Tauride (Gluck). Nommé 1er sujet en 1824, il créa de nombreux rôles écriLire la suite… a bien pu suggérer à MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite… l’idée du duo du quatrième acte des HuguenotsHuguenots, LesLes Huguenots, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et Emile Deschamps, mis en musique par Giacomo Meyerbeer, créé à l’Opéra de Paris le 29 février 1836.Lire la suite…, mais il n’en a pas écrit une seule note. Bien que M. FaureFaure, Jean-BaptisteJean-Baptiste Faure (Moulins, 15 janvier 1830 – Paris, 9 novembre 1914), baryton. Elève de Ponchard au Conservatoire de Paris, il obtint les 1er Prix de chant et d’opéra-comique à l’unanimité en 1852 et débuta en octobre à l’Opéra-Comique dans le rôle de Pygmalion (Massé). A l’OpÃLire la suite… ait sur l’illustre ténor l’avantage d’être compositeur, il faut esÂpérer qu’il n’ira pas plus loin. Les juges du concours pourront d’ailleurs se rendre compte des modifications et changemens qui auront été apportés à la pièce couronÂnée, et si cela importe peu au public, c’est du moins d’une grande importance pour les concurrens évincés.
Demain dimanche, l’Opéra-Comique rouÂvrira ses portes, après deux mois de fermeÂture employés à des réparations urgentes et à des embellissemens. Nous connaissons déjà par l’affiche le programme des premières soirées : le Domino noirDomino noir, LeLe Domino noir, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe, mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber, créé à l’Opéra-Comique le 2 décembre 1837.Lire la suite…, la Dame blancheDame blanche, LaLa Dame blanche, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par François-Adrien Boieldieu et créé à l’Opéra-Comique le 10 décembre 1825.Lire la suite…, ZampaZampaZampa, opéra-comique en trois actes sur un livret de Honoré-Marie-Joseph Duveyrier-Mélesville mis en musique par Ferdinand Hérold et créé à l’Opéra-Comique le 3 mai 1831.Lire la suite…, HaydéeHaydée ou Le SecretHaydée ou Le Secret, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra-Comique le 28 décembre 1847.Lire la suite… et le Pré aux clercs.Pré aux clercs, LeLe Pré aux clercs, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène de Planard, mis en musique par Louis Hérold, créé à l’Opéra-Comique le 15 décembre 1832.Lire la suite… Nous savons aussi, par les réclames adressées aux feuilles spéciales, quelles surprises nous sont réservées pour la saison d’hiver : le Don César de BazanDon César de BazanDon César de Bazan, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Adolphe d’Ennery, Philippe Dumanoir (pseudonyme de Philippe Pinel) et Jules Chantepie, mis en musique par Jules Massenet et créé à  l’Opéra-Comique de Paris le 30 novembre 1872.Lire la suite…, de MM. Denneryd’Ennery, Dennery, AdolpheAdolphe Philippe dit d’Ennery (Paris, 17 juin 1811 – Paris, 25 janvier 1899), auteur dramatique et librettiste. Né Adolphe Philippe, il se donna le pseudonyme Dennery q’un décret en 1858 lui permit de changer et d’écrire avec la particule d’Ennery. Littérateur très habile dans l’agencement deLire la suite… et Jules Massenet ; le Roi le sait [le Roi l’a ditRoi l’a dit, LeLe Roi l’a dit, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Edmond Gondinet, mis en musique par Léo Delibes et créé à  l’Opéra-Comique de Paris le 24 mai 1873.Lire la suite…], de MM. GondinetGondinet, EdmondEdmond Gondinet (Laurière/Haute-Vienne, 7 mars 1828 – Neuilly-sur-Seine, 19 novembre 1888), auteur dramatique et librettiste. Il fit d’abord carrière dans l’administration, où il fut nommé sous-chef de bureau au ministère des Finances. Il débuta au théâtre avec un acte en vers, Trop cuLire la suite… et Léo Delibes ; un ouvrage en trois actes de M. LegouvéLegouvé, ErnestGabriel-Jean-Baptiste-Ernest-Wilfred Legouvé (Paris, 14 février 1807 – Paris, 14 mars 1903), écrivain, auteur dramatique, critique littéraire et librettiste. Il débuta en écrivant des poèmes dont La Découverte de l’imprimerie, qui fut couronné par l’Académie française en 1829. AuteuLire la suite…, musique de M. PaladilhePaladilhe, EmileEmile Paladilhe (Montpellier, 3 juin 1844 – Paris, 6 janvier 1926), pianiste et compositeur. Il étudia d’abord avec l’organiste de la cathédrale de Montpellier, Dom Sébastien Boixet, puis entra au Conservatoire de Paris, où il obtint un premier prix de piano en 1857 dans la classe d’AntoLire la suite…, dont on ne dit pas le titre ; un opéra-bouffe de MM. Ludovic Halévy et Meilhac, musique de M. Bizet Bizet, GeorgesAlexandre-César-Léopold-Georges Bizet (Paris, 25 octobre 1838 – Bougival/Seine-et-Oise, 3 juin 1875), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix de piano en 1851 puis un 1er prix d’orgue et de fugue en 1855. Il concourut avec Le Docteur Miracle pour le prix dâLire la suite…; la Clef d’orClef d’or, LaLa Clef d’or, comédie lyrique en trois actes sur un livret d’Octave Feuillet et Louis Gallet mis en musique par Eugène Gautier et créé à l’Opéra-National-Lyrique de Paris le 14 septembre 1877.Lire la suite…, de MM. Octave FeuilletFeuillet, OctaveOctave Feuillet (Saint-Lô/Manche, 10 août 1821 – Paris, 28 décembre 1890), écrivain et auteur dramatique. Il fit ses études au lycée Louis-le-Grand à Paris et, voulant être écrivain, il devint journaliste pour gagner sa vie. En 1846, il publia son premier roman : La Vie de Polichinelle eLire la suite… et Eugène Gautier Gautier, Jean-François-EugèneJean-François-Eugène Gautier (Vaugirard près de Paris, 27 février 1811 – Paris, 1er avril 1878), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le violon avec Habeneck et la composition avec Halévy. Il obtint le 1er Prix de violon en 1838 et le 2d Prix de Rome en 1842. Il joLire la suite…; un acte de M. Poize [Poise] ; un acte de M. DuboisDubois, Clément-François-ThéodoreClément-François-Théodore Dubois (Rosnay/Marne, 24 août 1837 – Paris, 11 juin 1924), organiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix d’harmonie et d’accompagnement en 1856, un 1er prix d’orgue en 1859 et le prix de Rome en 1861. Il fut successiveLire la suite…, et quelques reprises importantes telles que Roméo et JulietteRoméo et JulietteRoméo et Juliette, opéra en cinq actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Charles Gounod et créé au Théâtre-Lyrique de Paris le 27 avril 1867.Lire la suite…, le Pardon de PloërmelPardon de Ploërmel, LeLe Pardon de Ploërmel, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra-Comique le 4 avril 1859.Lire la suite… et les Dragons de Villars.Dragons de Villars, LesLes Dragons de Villars, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Cormon et Joseph-Philippe Lockroy mis en musique par Aimé Maillart et créé au Théâtre-Lyrique le 19 septembre 1856.Lire la suite… De belles proÂmesses, vraiment, s’il ne fallait rien en rabattre. On nous rendra bien aussi, j’imaÂgine, DjamilehDjamilehDjamileh, opéra-comique en un acte sur un livret de Louis Gallet mis en musique par Georges Bizet et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 22 mai 1872.Lire la suite… et la Princesse jaune.Princesse jaune, LaLa Princesse jaune, opéra-comique en un acte sur un livret en vers de Louis Gallet mis en musique par Camille Saint-Saëns et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 12juin 1872. Lire la suite…
Il est facile de voir que les deux direcÂteurs de l’Opéra-Comique, vivant en parfaite communauté d’intérêts, mais animés d’un esprit différent, se font des concessions mutuelles. Passez-moi BoïeldieuBoieldieu, Francois-AdrienFrançois-Adrien Boieldieu (Rouen, 16 décembre 1775 – Jarcy, 8 octobre 1834), compositeur. Il étudia à  Rouen avec Charles Broche, organiste de la cathédrale et fut nommé organiste de St. André de Rouen. Son premier opéra-comique, La Fille coupable, représenté en 1793 au Théâtre des ArLire la suite…, passez-moi mon ami Poize [Poise]Poise, Jean Alexandre FerdinandJean-Alexandre-Ferdinand Poise (Nîmes, 3 juin 1828 – Paris, 13 mai 1892), compositeur. Au Conservatoire, il étudia le piano avec Pierre Zimmerman et la composition avec Adolphe Adam. Il obtint le second Prix de Rome en 1852. Bonsoir, voisin, premier opéra-comique, sera suivi de beaucoup d’autLire la suite… et je vous passe PaladilhePaladilhe, EmileEmile Paladilhe (Montpellier, 3 juin 1844 – Paris, 6 janvier 1926), pianiste et compositeur. Il étudia d’abord avec l’organiste de la cathédrale de Montpellier, Dom Sébastien Boixet, puis entra au Conservatoire de Paris, où il obtint un premier prix de piano en 1857 dans la classe d’AntoLire la suite…, et je vous passe BizetBizet, GeorgesAlexandre-César-Léopold-Georges Bizet (Paris, 25 octobre 1838 – Bougival/Seine-et-Oise, 3 juin 1875), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix de piano en 1851 puis un 1er prix d’orgue et de fugue en 1855. Il concourut avec Le Docteur Miracle pour le prix dâLire la suite….
Enfin, quel que soit celui des deux direcÂteurs auquel il faille en attribuer le mérite, l’idée de rouvrir par le plus populaire des opéras d’AuberAuber, Daniel-François-EspritDaniel-François-Esprit Auber (Caen, 29 janvier 1782 – Paris, 12 mai 1871), compositeur. Sa famille était aisée et le prépara aux affaires tout en lui enseignant la musique, dans laquelle il montra très tôt son talent de chanteur (baryton), de pianiste, de violoniste et de violoncelliste. LesLire la suite… est une excellente idée. Il y aura ce soir-là beaucoup de monde à l’Opéra-Comique, et si j’étais le ministre des beaux-arts, je n’aurais garde d’y manÂquer. Les applaudissemens de M. Jules SiÂmon dissiperaient bien certainement le peu qui reste encore de l’impression produite par son malencontreux discours. Il m’est revenu qu’en se faisant l’écho de quelÂques opinions exprimées librement dans son entourage sur le chef de l’école française et sur l’ancien directeur du Conservatoire, le ministre n’avait pas cru dire tant d’éÂnormités. Cela n’est pas impossible. Quant à la pensée qu’on lui a prêtée d’avoir cédé à une rancune politique, c’est une méchanÂceté gratuite que rien ne justifie. En effet, M. AuberAuber, Daniel-François-EspritDaniel-François-Esprit Auber (Caen, 29 janvier 1782 – Paris, 12 mai 1871), compositeur. Sa famille était aisée et le prépara aux affaires tout en lui enseignant la musique, dans laquelle il montra très tôt son talent de chanteur (baryton), de pianiste, de violoniste et de violoncelliste. LesLire la suite…, qui avait été successivement maître de chapelle du roi Louis-PhilippeLouis-Philippe Ier d’OrléansLouis-Philippe d’Orléans dit Louis-Philippe Ier (Paris, 6 octobre 1773 – Claremont/Royaume-Uni, 26 août 1850), roi des Français. Suite à l’abdication du roi Charles X, renversé lors des « Trois Glorieuses », des 27, 28 et 29 juillet 1830, il fut intronisé « roi des Français », mLire la suite… et de l’empereur Napoléon IIIBonaparte, Charles-Louis dit Napoléon IIICharles-Louis Bonaparte dit Napoléon III (Paris, 20 avril 1808 – Chislehurst/Grande-Bretagne, 9 janvier 1873), Empereur des Français. Il est le fils de Hortense de Beauharnais et de Louis Bonaparte, frère de Napoléon Ier. Il tentadès 1836, puis de nouveau en 1840, de renverser le roi des FraLire la suite…, aurait pu être maître de chapelle de Charles XCharles X de BourbonCharles-Philippe de Bourbon, dit Charles X (Versailles, 9 octobre 1757 – Goritz/Autriche 6 novembre 1836), roi de France. Il est le cinquième enfant et troisième fils du dauphin Louis, fils de Louis XV et de Marie-Josèphe de Saxe. Il gouverna à la Restauration, succédant le 16 novembre 1824 ÃLire la suite…, comme il eût pu devenir, s’il eût vécu, maître de chapelle du Président de la RéÂpublique. Mais le Président de la RépubliÂque n’a pas de chapelle. Eh bien ! franÂchement, je ne vois pas pourquoi le chef d’un grand Etat comme la France, qu’on l’appelle Président ou qu’on l’appelle Sire, n’aurait pas une chapelle tout aussi bien que le grand-duc de Saxe-Weimar ou le petit duc de Lippe-Lippe, qui règne sur 106,794 Lippois.
Une chapelle royale, impériale, grand-ducale ou présidentielle, cela fait vivre une centaine d’artistes, chanteurs et joueurs d’instrumens, qui, par exemple, lorsqu’un théâtre ferme pour cause de réparations ou de faillite, se trouvent sur le pavé.
Bien avisés ont été ces quatre artistes, suivis d’un régisseur et conduits par un chef d’orchestre, qui ont profité de la ferÂmeture de l’Opéra-Comique pour aller faire leur tour de France. Ils n’avaient pas grand chose dans leur sac : un petit opéra en trois actes et à quatre personnages seuleÂment, un petit opéra sans chÅ“urs et qui, dans plusieurs localités où les ressources du théâtre ne lui offraient qu’un piano et un quatuor, a pu se passer d’orÂchestre. Ils ont été ainsi de ville en ville, dédaignant les granges des villages et les hôtelleries des petits bourgs. C’est le char d’Euterpe qui passe, et non point le chariot de Thespis. A Rouen et à Bordeaux, à Marseille et à Toulouse, à Orléans et à Carpentras, partout on les a acclamés. Voyage doublement heureux : grand succès et bonnes recettes.
Et c’est ainsi que nos quatre artistes, conÂduits par un vaillant chef d’orchestre et suivis d’un régisseur, ont répandu l’Ombre Ombre, L’L’Ombre, opéra-comique en trois actes, livret de Jules-Henri Vernoy de Saint-Georges et Adolphe de Leuven, créé le 7 juillet 1870 au Théâtre de l’Opéra-Comique de Paris. L’œuvre était en répétitions au Théâtre-Lyrique lorsque le 17 mars la production fut annulée due à la maladie Lire la suite…dans toute la France.
L’incident Verger-Lefort est terminé. M. VergerVerger, Joseph AmédéeJoseph Amédée Verger (Italie ?, ca. 1830 – ?), directeur de théâtre. Il épousa Rosa de Villar le 15 juillet 1853 à Séville. Son fils aîné, Carlo, naquit dans cette ville en 1854, lorsque ses trois autres fils : Amedeo (1857), Napoleone (1863) et Adolpho (1864) virent le jour à Paris. IlLire la suite… garde son théâtre, et M. LefortLefort, Paul-AdolphePaul-Adolphe Lefort (Mamers/Sarthe, 31 janvier 1829 – Paris, 30 avril 1904), administrateur, directeur. Fils d’un menuisier à Mamers, dans la Sarthe, il fit des études classiques puis dirigea de 1855 à 1867 la ligne de chemin de fer Madrid-Saragosse. Il mit à profit son long séjour en EspagLire la suite… s’en fait bâtir un. On dit que l’emplaceÂment choisi par lui est un immeuble de la rue Taitbout, qui fait face au boulevard Haussmann. Evidemment ce sera un théâÂtre bien situé, et sa situation sera encore bien meilleure le jour où le boulevard Haussmann sera prolongé.
En attendant, M. VergerVerger, Joseph AmédéeJoseph Amédée Verger (Italie ?, ca. 1830 – ?), directeur de théâtre. Il épousa Rosa de Villar le 15 juillet 1853 à Séville. Son fils aîné, Carlo, naquit dans cette ville en 1854, lorsque ses trois autres fils : Amedeo (1857), Napoleone (1863) et Adolpho (1864) virent le jour à Paris. IlLire la suite… nous donne son programme et la composition de sa troupe. En tête, au sommet, dans la région des étoiles, brille le nom de M. CapoulCapoul, Joseph-Amédée-VictorJoseph-Amédée-Victor Capoul (Toulouse, 27 février 1839 – Pujaudran/Gers, 18 février 1924), ténor. Au Conservatoire de Paris, il étudia le chant avec Alphonse Revial et l’opéra-comique avec Eugene-Ernest Mocker ; il obtint en 1861 un 2nd prix d’opéra et un 1er prix d’opéra-comique. Lire la suite…. On y voit aussi le ténor MonginiMongini, PietroPietro Mongini (Rome, 29 octobre 1839 – Milan, 27 avril 1874), basse puis ténor. Il fit ses débuts comme basse avant d’être engagé comme ténor à Gênes en 1853. En 1855, il débuta au Théâtre-Italien de Paris dans Lucia di Lammermoor (Donizetti). Deux ans plus tard, à Reggio Emilia, il crLire la suite…, Mlle AlbaniAlboni, MariettaMarietta Alboni (Cita di Castello/ Italie, 6 mars 1823 – Ville d’Avray, 23 juin 1894), contralto. Elle étudia à Bologne, où elle débuta en 1842 dans Saffo (Pacini). De 1847 à 1849, elle fut engagée au Théâtre-Italien de Paris, où elle chanta dans les opéras de Rossini et Donizetti. DLire la suite…, une jeune célébrité, Mme AlboniAlboni, MariettaMarietta Alboni (Cita di Castello/ Italie, 6 mars 1823 – Ville d’Avray, 23 juin 1894), contralto. Elle étudia à Bologne, où elle débuta en 1842 dans Saffo (Pacini). De 1847 à 1849, elle fut engagée au Théâtre-Italien de Paris, où elle chanta dans les opéras de Rossini et Donizetti. DLire la suite… et Mme PencoPenco, RosinaRosina Penco (Naples, 8 avril 1823 – Porretta près Bologne, 2 novembre 1894), soprano. Elle débuta sa carrière dans les théâtres dans les pays scandinaves en 1847/48 (Copenhague et Stockholm) avec beaucoup de succès dans Å“uvres de Donizetti et Verdi. En 1850, elle se produisit dans les théLire la suite…, deux célébrités toujours jeunes. Quant au programme, ce sera un programme double qui embrassera à la fois l’opéra et le drame, le drame avec chÅ“urs et entr’actes, comme l’EgmontEgmont op. 84Egmont op. 84, musique de scène Ludwig van Beethoven pour soprano, récitant, et orchestre pour la tragédie de Wolfgang Goethe. L’œuvre fut créée le 15 juin 1810 au Burgtheater de Vienne. Cette musique de scène est constituée d’une ouverture et de neuf mouvements dont deux sont chantés pLire la suite…, de GÅ“the ; la ClocheChant de la cloche, LeLe Chant de la cloche, poème de Friedrich Schiller publié en 1798. Ce poème de 430 vers est considéré comme un monument de la littérature allemande. Schiller y combine une description technique bien informée de la fonte d’une cloche avec des points de vue et commentaires sur la vie humaine,Lire la suite… [Le Chant de la clocheChant de la cloche, LeLe Chant de la cloche, poème de Friedrich Schiller publié en 1798. Ce poème de 430 vers est considéré comme un monument de la littérature allemande. Schiller y combine une description technique bien informée de la fonte d’une cloche avec des points de vue et commentaires sur la vie humaine,Lire la suite…], de Schiller Schiller, Johann Christoph FriedrichJohann Christoph Friedrich Schiller (Marbach/ Wurtemberg, 10 novembre 1759 – Weimar, 9 mai 1805), écrivain. Il est l’auteur d’ouvrages de philosophie éthique et esthétique, ainsi que de livres d’histoire, mais ce sont surtout ses drames qui l’on rendu célèbre dont : Die Räuber (Les Lire la suite…; PreciosaPreciosaPreciosa, Op. 78, musique de scène pour le drame en quatre actes en allemand de Pius Alexander Wolff, d’après la nouvelle La Gitanilla de Cervantès, composée par Carl Maria von Weber et créé à Berlin le 14 mars 1821.Lire la suite…, le Songe d’une nuit d’été (de Mendelssohn) et Struensée.StruenseeStruensee, tragédie en cinq actes de Michael Beer, créée au Théâtre de la Cour à Munich le 28 mars 1828. La pièce avait été interdite par la censure à Berlin en 1827 et ne fut autorisée à être représentée dans cette ville que près de vingt ans plus tard, le 19 septembre 1846. A cetteLire la suite… C’est simplement à titre de comparaison que je cite ces Å“uÂvres, dont il n’est nullement question dans le programme de M. VergerVerger, Joseph AmédéeJoseph Amédée Verger (Italie ?, ca. 1830 – ?), directeur de théâtre. Il épousa Rosa de Villar le 15 juillet 1853 à Séville. Son fils aîné, Carlo, naquit dans cette ville en 1854, lorsque ses trois autres fils : Amedeo (1857), Napoleone (1863) et Adolpho (1864) virent le jour à Paris. IlLire la suite…. Cependant, et cela vaut la peine de s’en réjouir, on nous annonce les Deux ReinesDeux Reines, LesLes Deux Reines, drame avec chÅ“urs en quatre actes et en vers d’Ernest Legouvé avec une musique de scène composée par Charles Gounod. L’œuvre devait être créée le 11 mars 1865 quand elle fut interdite par la censure du Second Empire. Sa création eut lieu sous la Troisième RépubliqueLire la suite…, de M. LegouvéLegouvé, ErnestGabriel-Jean-Baptiste-Ernest-Wilfred Legouvé (Paris, 14 février 1807 – Paris, 14 mars 1903), écrivain, auteur dramatique, critique littéraire et librettiste. Il débuta en écrivant des poèmes dont La Découverte de l’imprimerie, qui fut couronné par l’Académie française en 1829. AuteuLire la suite…, avec musique de M. Charles GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…, et un drame de M. Victor Séjour, l’auteur de la Chute de SéjanChute de Séjan, LaLa Chute de Séjan, drame en cinq actes et en vers de Victor Séjour créé au Théâtre de la République de Paris le 21 août 1849.Lire la suite… et des Volontaires deVolontaires de 1814, LesLes Volontaires de 1814, drame en cinq actes de Victor Séjour créé au Théâtre de la Porte-Saint-Martin de Paris le 12 avril 1862.Lire la suite… 1814, dont la musique a été demandée à M. FéÂlicien David. Voilà qui est bien, et au moins, quand le Théâtre-Italien jouera la Traviata Traviata, LaLa Traviata, opéra en trois actes sur un livret en italien de Francesco Maria Piave, d’après La Dame aux camélias d’Alexandre Dumas fils, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre La Fenice de Venise le 6 mars 1853.Lire la suite…ou la SomnambuleSomnambule, LaLa Somnambule, opéra en trois actes sur un livret en français de Etienne-Charles Monnier adapté à la musique que Vincenzo Bellini. Cette version française fut créée le 10 janvier 1839 au Théâtre d’Anvers.Lire la suite…, nous aurons pour nous les soirées du lendemain.
On sait d’avance quelle peut être la vaÂleur d’une Å“uvre nouvelle de l’auteur du DésertDésert, LeLe Désert, ode-symphonie en trois parties pour solistes et orchestre sur un poème d’Auguste Collin mis en musique par Félicien David et créée à la salle du Conservatoire de Paris le 8 décembre 1844.Lire la suite… et d’HerculanumHerculanumHerculanum, opéra en quatre actes sur un livret de Joseph Méry et Térence Hadot mis en musique par Félicien David et créé à l’Opéra de Paris le 4 mars 1849.Lire la suite… (je signale la reÂprise de cet ouvrage au directeur de l’Opéra), et l’on sait aussi tout l’attrait qu’elle ne manquera pas d’exciter parmi les amateurs de bonne musique. Je ne connais pas une seule note de la partition des Deux Reines ; Deux Reines, LesLes Deux Reines, drame avec chÅ“urs en quatre actes et en vers d’Ernest Legouvé avec une musique de scène composée par Charles Gounod. L’œuvre devait être créée le 11 mars 1865 quand elle fut interdite par la censure du Second Empire. Sa création eut lieu sous la Troisième RépubliqueLire la suite…on me dit qu’elle a été exécutée au piano chez M. LegouvéLegouvé, ErnestGabriel-Jean-Baptiste-Ernest-Wilfred Legouvé (Paris, 14 février 1807 – Paris, 14 mars 1903), écrivain, auteur dramatique, critique littéraire et librettiste. Il débuta en écrivant des poèmes dont La Découverte de l’imprimerie, qui fut couronné par l’Académie française en 1829. AuteuLire la suite… et que devant un audiÂtoire, d’ailleurs fort sympathique, elle a produit beaucoup d’effet. En ce moment M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… est à Spa, où il donne des conÂcerts. On l’y applaudit dans la même soiÂrée comme compositeur et comme chef d’orchestre.
Espérons, quels que soient les motifs qui depuis si longtemps tiennent M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… éloigné de Paris, que les soins de sa reÂnommée et l’intérêt qu’il prendra sans doute aux répétitions des Deux ReinesDeux Reines, LesLes Deux Reines, drame avec chÅ“urs en quatre actes et en vers d’Ernest Legouvé avec une musique de scène composée par Charles Gounod. L’œuvre devait être créée le 11 mars 1865 quand elle fut interdite par la censure du Second Empire. Sa création eut lieu sous la Troisième RépubliqueLire la suite… ne tarderont pas à nous le ramener. Quant au bruit qui a couru d’un changement de nationalité de l’illustre maître, en le quaÂlifiant d’absurde on le prend tout juste pour ce qu’il vaut.
Je regrette de n’avoir point encore parlé de la petite fête donnée à l’Institution des Jeunes Aveugles par les élèves mêmes de l’établissement. « Il y a vraiment quelque chose de touchant et de prodigieux à la fois, dit mon spirituel confrère Arthur Pougin dans un de ses feuilletons, à voir de jeunes artistes privés du sens de la vue, exécutant avec un ensemble charmant les Å“uvres les plus difficiles de la musique ancienne et moderne. Par suite de quelles étuÂdes patientes, de quel travail inouï, un tel résultat peut-il être atteint ? Le programme de ce concert comprenait dix numéros, parmi lesquels l’allegro de la symphonie en ut mineur de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite… et le Super flumina Babylonis de GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…….. Mais le morceau de résistance était une grande scène avec chÅ“urs, intitulée le PrintempsPrintemps, LeLe Printemps, scène pour soli, chÅ“ur et orchestre d’Edouard Chavagnat créée à l’Institut des Jeunes Aveugles de Paris le 6 juillet 1872. L’orchestre et le chÅ“ur étaient composés des élèves de l’établissement et les solistes étaient Mlles Diehl et Aubry.Lire la suite…, dont l’auteur est M. Edouard Chavagnat, ancien élève de l’école et de M. Victor MasséMassé, Felix-Marie-VictorFélix Marie Victor Massé (Lorient, 7 mars 1822 – Paris, 5 juillet 1884), compositeur. Il étudia le piano avec Zimmerman et la composition avec Halévy au Conservatoire de Paris, où obtint le 1er Prix de piano en 1839 et le 1er Prix de Rome en 1844. Il débute à l’Opéra-Comique en 1850 avec LLire la suite…. » Voilà ce que dit M. ArÂthur Pougin, et à quoi je n’aurais rien à ajouter, puisque je n’assistais pas au conÂcert, si je n’avais eu la bonne fortune de lire sur la partition la nouvelle compoÂsition de M. ChavagnatChavagnat, Anne-Pierre-EdouardAnne-Pierre-Edouard Chavagnat (Paris, 17 octobre 1847 – Paris, 29 décembre 1913), compositeur. Aveugle de naissance, il fit ses études musicales à l’Institution nationale des Jeunes-Aveugles, avant d’être admis en 1866 au Conservatoire de Paris dans la classe de composition de Victor MassÃLire la suite…. Cette lecture m’a révélé toutes les brillantes quaÂlités mélodiques, tout le talent d’instruÂmentation d’un jeune musicien ayant fait d’excellentes études sous la direction d’un très habile professeur. Le PrintempsPrintemps, LeLe Printemps, scène pour soli, chÅ“ur et orchestre d’Edouard Chavagnat créée à l’Institut des Jeunes Aveugles de Paris le 6 juillet 1872. L’orchestre et le chÅ“ur étaient composés des élèves de l’établissement et les solistes étaient Mlles Diehl et Aubry.Lire la suite… est une Å“uvre charmante, fraîche et poéÂtique comme le printemps lui-même.
Au concours institué par les directeurs de l’Exposition universelle d’économie doÂmestique, c’est aussi un chÅ“ur de M. ChaÂvagnatChavagnat, Anne-Pierre-EdouardAnne-Pierre-Edouard Chavagnat (Paris, 17 octobre 1847 – Paris, 29 décembre 1913), compositeur. Aveugle de naissance, il fit ses études musicales à l’Institution nationale des Jeunes-Aveugles, avant d’être admis en 1866 au Conservatoire de Paris dans la classe de composition de Victor MassÃLire la suite…, intitulé les Casseurs de caillouxCasseurs de cailloux, LesLes Casseurs de cailloux, chÅ“ur a cappella pour quatre voix d’hommes sur un texte de Francis Tourte mis en musique par Edouard Chavagnat.Lire la suite…, qui a été imposé par le jury aux orphéonistes faisant partie de la division d’excellence. Ce morceau à trois parties, écrit pour voix d’hommes seulement, mérite bien, par son rhythme original et sa verve entraînante, l’honneur que lui ont fait MM. les membres du jury.
Il[s] sont revenus d’Amérique, ces braves musiciens de la garde de Paris, tout couÂverts de lauriers, de présens et de hochets qu’ont pu admirer les baigneurs de Trouville. Là -bas ils ont eu toutes les émotions : celles que donnent la vue d’un pays nouÂveau, l’enthousiasme du succès, l’hospitalité fraternelle, et bien d’autres émotions encore. Un filou émérite, dont les connaissances muÂsicales vont jusqu’à distinguer une grosse caisse d’un pavillon chinois, leur a volé leur caisse, une caisse au ventre rebondi, toute pleine de dollars (il y en avait pour plus de 100,000 fr.), tandis qu’un filou suÂbalterne se contentait du sac de nuit de M. PaulusPaulus, Jean-GeorgesJean-Georges Paulus (Haguenau/Bas-Rhin, 5 août 1816 – Paris, 14 avril 1898), clarinettiste, chef de la musique de la garde nationale. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix de clarinette en 1835. Il fut brièvement engagé dans l’orchestre de l’Opéra-Comique et au GyLire la suite….
Cela s’appelle à Paris un vol à l’amériÂcaine ; on dit : un vol à la française, à CinÂcinnati.
Ils avaient traversé l’Atlantique pour aller propager au loin la rare découverte d’Adolphe Sax Sax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite…: les trombones et les tromÂpettes à six pistons indépendans.
Et, sur cette terre de la liberté où l’on boit si volontiers à l’indépendance des peuples, eux, les braves musiciens amis d’AdolÂphe SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite… et de son système, ils ont bu à l’indépendance des pistons.
E. Reyer.
Personnes discutées
Personnes citées
Oeuvres discutées
Oeuvres citées
Notes d'édition
Depuis le 1er novembre 1871, le directeur de l’Opéra de Paris était Olivier Halanzier. Il restera en poste jusqu’en 1879. Il avait été auparavant directeur du Grand-Théâtre de Lyon, de 1856 à 1857, puis de nouveau en 1870 ; entre temps, il avait été directeur du Grand-Théâtre de Marseille de 1861 à 1864 puis de 1865 à 1867.
Camille du Locle et Adolphe de Leuven sont les co-directeurs de l’Opéra-Comique de 1870 à 1874.