Duni, Egidio Romualdo

Duni, Egidio-Romualdo (Matera/Apulie, Italie, 9 février 1708 – Paris, 11 juin 1775), compositeur. Fils de Franscesco Duni, maître de chapelle de Matera ; on ne sait rien de précis sur la formation d’Egidio, qui aurait fait ses études à partir de neuf ans auprès de Francesco Durante au Conservatoire de Santa Maria di Loreto de Naples. Ses deux premiers opéras, Nerone et Adriano in Siria, furent produits à Rome en 1735. Après un passage à Milan en 1737, il se rendit à Londres, où il fit exécuter Demofoonte en anglais au King’s Theater. Il passa une année à l’université de Leyde au Pays-Bas et en sortit diplômé le 22 octobre 1738. De retour en Italie, il composa des opéras pour Milan (La Didone abbandonata, 1739) et Florence (Catone in Utica, 1739 et Baiazette o Tamerlano, 1743). Il fut nommé maître de chapelle de l’église San Nicola de Bari le 16 octobre 1743. Ses deux opéras, Ipermestra et Ciro riconosciuto, produits à Gênes en 1748, attirèrent l’attention du duc de parme Philippe Ier et de son épouse Louise-Elisabeth, fille aînée du roi de France Louis XV, qui l’engagèrent comme maître de chapelle de la cour de Parme et professeur de musique de leur fille, Isabelle, future épouse de l’archiduc d’Autriche Joseph. Pour Parme, il composa L’Olimpiade (1755) et La Buona figliuola (1756). S’accoutumant à la culture française et se familiarisant avec l’opéra-comique français, il reçut du directeur de l’Opéra-Comique de Paris, Jean Monnet, commande de la mise en musique du livret de Louis Anseaume Le Peintre amoureux de son modèle et vint à Paris pour surveiller sa création. L’œuvre eut un très grand succès et servit de modèle d’opéra-comique pendant plusieurs années. Il obtint sa décharge de la cour de Parme, en reçut une pension et s’installa à Paris, où plusieurs de ses opéras-comiques rencontrèrent un franc succès, notamment : Mazet (1761), Le Milicien (1762), Les Deux Chasseurs et la Laitière (1763), L’Ecole de la jeunesse (1765), La Fée Urgèle (1765), La Clochette (1766) et Les Moissonneurs (1768). Apres Thémire (1770), il se retira de la scène et se consacra à l’enseignement.