FEUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS

DU 22 AOÛT 1871.

 REVUE MUSICALE.

Les théâtres lyriques. — Les subventions. — M. Lhérie à l’Opéra-Comique. — M. MonjauzeMonjauze, Jules SebastienJules-Sébastien Monjauze (Paris, 24 octobre 1825 – Meulan/ Yvelines, 8 septembre 1877), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Ponchard et se produisit d’abord comme acteur au Théâtre Français de Saint-Pétersbourg, puis à l’Odéon. Il débuta comme chanteur dans Jaguarita l’Lire la suite…. — Reprise de la JuiveJuive, LaLa Juive, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 23 février 1835.Lire la suite…. — Mlle MauduitMauduit, Emma-FélicitéEmma-Félicité Mauduit (Rennes, 4 juillet 1845 – ?), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un 1er prix de chant et d’opéra en 1865. La même année, elle fut engagée à l’Opéra de Paris où elle débuta dans le rôle d’Alice de Robert le Diable (Meyerbeer). ElLire la suite…, M. VillaretVillaret, Pierre-FrançoisPierre-François Villaret (Milhaud/Gard, 29 avril 1830 – Suresnes, 28 avril 1896), ténor. Il passa sa jeunesse à Nîmes, ou il prit ses premières leçons de musique auprès d’un ami. Il fut contremaître dans une brasserie de Beaucaire et s’engagea dans la société d’orphéon de cette viLire la suite…, M. BosquinBosquin, Jules-AlexandreJules-Alexandre Bosquin (Deville-lès-Rouen/Seine-Inférieure, 29 septembre 1843 – Paris, 25 mars 1909), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er accessit d’opéra en 1864, un 2e accessit d’opéra-comique en 1864 et 2nd prix de chant en 1865. Cette même année, il fuLire la suite…. — Festival des Champs-Elysées au profit des orphelins de l’armée.

J’avais dit, dans un de mes derniers feuilletons, à propos des théâtres lyriques, qu’ils étaient dans une situation provisoire. Sur l’épreuve on avait imprimé précaire. J’ai corrigé et rétabli le mot provisoire. Pourquoi-donc ai-je fait cette correction !

Si la situation, de nos théâtres lyriques n’est précaire que parce qu’elle est provi­soire, on devrait sa hâter de la régulariser. Et on attend toujours que quelqu’un se lève sur les bancs de l’Assemblée pour parler au nom des intérêts de l’art et des artistes, fort compromis aujourd’hui. On attend que la commission du budget ait fixé le chiffre, des subventions et indiqué de quelle façon ces subventions seront, réparties. C’est sur l’urgence d’une réduction, qu’on est d’accord seulement. Mais je crois que l’on va un peu loin en disant que les éco­nomies projetées par la commission rédui­ront de moitié les fonds précédemment al­loués à nos principaux théâtres. Si, au lieu de 4,600,000 fr. qu’il donnait autrefois, de gouvernement n’en donne plus que 800,000, cette somme sera à peine suffisante pour assurer la prospérité de l’Opéra. Et quand même on voudrait faire à l’Opéra la part du lion, je ne pense pas qu’on lui donne le gâteau tout entier.

Il a été question de proposer à la ville de Paris de prendre les subventions à sa charge, parce qu’on prétend qu’elle profite dans une large mesure de la prospérité des théâtres. Mais la ville de Paris n’est pas du tout de cet avis-là ; et si on lui fait une proposition de ce genre, elle la re­poussera par cette raison que ce sont les étrangers et les provinciaux qui contri­buent principalement à la prospérité des théâtres, tandis que les Parisiens n’y ai­dent que dans une très faible proportion. Et la ville de Paris ajoute que si elle sub­ventionnait l’Opéra, qui joue le grand FaustFaustFaust, opéra en cinq actes sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier d’après Goethe mis en musique par Charles Gounod et crée au Théâtre-Lyrique le 19 mars 1859.Lire la suite…, elle n’aurait aucune raison de ne pas subventionner aussi les Folies-Dramatiques, qui jouent le Petit FaustPetit Faust, LeLe Petit Faust, opéra-bouffe en trois actes sur un livret de Hector Crémieux et Adolphe Jaime fils, mis en musique par Hervé, pseudonyme de Louis-Auguste-Florimond Ronger, créé au Théâtre des Folies-Dramatique de Paris le 23 avril 1869.Lire la suite…, attendu que le Petit FaustPetit Faust, LeLe Petit Faust, opéra-bouffe en trois actes sur un livret de Hector Crémieux et Adolphe Jaime fils, mis en musique par Hervé, pseudonyme de Louis-Auguste-Florimond Ronger, créé au Théâtre des Folies-Dramatique de Paris le 23 avril 1869.Lire la suite…, comme le Canard à trois becsCanard à trois becs, LeLe Canard à trois becs, opéra-bouffe en trois actes sur un livret de Jules Moinaux mis en musique par Emile Jonas et créé au Théâtre des Folies-Dramatiques de Paris le 6 février 1869.Lire la suite…, exerce un très grand attrait sur les étrangers et sur les provin­ciaux. A la rigueur, cela peut se discuter ; mais enfin, il résulte de ce raisonnement que la province a, bien plus que Paris, un intérêt à ce que nos principaux théâ­tres ne chôment pas. Il s’agit maintenant de persuader cette vérité à MM. les députés qui représentent nos départemens, même les plus éloignés. Mais vous verrez qu’il s’en trouvera beaucoup dans le nombre qui ne l’accepteront pas sans discussion et qui ne l’accepteront pas davantage quand elle aura été discutée.

Quoi qu’il en soit, je le répète, il faut se hâter de prendre une détermination, afin que les directeurs sachent à quoi s’en te­nir et puissent agir en conséquence. On ne peut vivre longtemps sur le même réper­toire, surtout lorsqu’on en vit mal, et une administration théâtrale ne doit pas être la cour du roi Pétaud, où tout le monde com­mande. En Allemagne, dans plusieurs villes d’Allemagne du moins, les directeurs por­tent l’épée ; je crois même que quelques uns ont des sabres. En France, malgré le goût que nous avons pour l’uniforme et pour tout ce qui le rappelle, je veux bien croire que le sabre n’est pas néces­saire, mais il faut au moins qu’un direc­teur ait une autorité assez bien établie pour qu’il ne soit pas exposé, dans telle ou telle circonstance, à être la victime ou le jouet de quelque artiste capricieux ou ré­calcitrant. Et puis, quels engagemens vou­lez-vous que prenne un directeur vivant au jour le jour et qui ne sait pas la veille s’il se retrouvera en place le lendemain ? Pen­dant ce temps-là les compositeurs se fati­guent d’attendre ; les artistes absens ne reviennent pas, et ceux qui étaient reve­nus sont tout disposés à repartir.

On s’est beaucoup récrié en apprenant que M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… avait accepté la mission de fonder un Conservatoire à Londres et que c’était à un théâtre de Londres qu’il destinait son Polyeucte.PolyeuctePolyeucte, opéra en cinq actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré, mis en musique par Charles Gounod et créé à l’Opéra de Paris le 7 octobre 1878.Lire la suite… On a trouvé tout aussi peu patriotique que M. Victor MasséMassé, Felix-Marie-VictorFélix Marie Victor Massé (Lorient, 7 mars 1822 – Paris, 5 juillet 1884), compositeur. Il étudia le piano avec Zimmerman et la composition avec Halévy au Conservatoire de Paris, où obtint le 1er Prix de piano en 1839 et le 1er Prix de Rome en 1844. Il débute à l’Opéra-Comique en 1850 avec LLire la suite…, qui demande vainement à l’Opéra-Comique les élémens nécessaires à la représentation et au succès de sa nouvelle partition, Paul et VirginiePaul et VirginiePaul et Virginie, opéra en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré, mis en musique par Victor Massé et créé au Théâtre national lyrique le 15 novembre 1876.Lire la suite…, eût manifesté l’intention de donner la primeur de cet ouvrage au théâtre de Covent-Garden.

Je ne m’explique pas ce que le patrio­tisme a à voir dans ces sortes d’affaires. Un compositeur est bien libre de disposer de son Å“uvre comme bon lui semble, et, après tout, les Anglais ne sont pas tout à fait des ennemis. Ah ! si MM. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… et Victor MasséMassé, Felix-Marie-VictorFélix Marie Victor Massé (Lorient, 7 mars 1822 – Paris, 5 juillet 1884), compositeur. Il étudia le piano avec Zimmerman et la composition avec Halévy au Conservatoire de Paris, où obtint le 1er Prix de piano en 1839 et le 1er Prix de Rome en 1844. Il débute à l’Opéra-Comique en 1850 avec LLire la suite… s’en allaient offrir leurs par­titions au roi de Prusse et se faire jouer à Berlin, ce serait bien différent. Mais évi­demment ils n’y songent pas.

Allons, messieurs les députés, mêlez un peu de musique à vos discours ; ils n’en auront pas moins de charme sur l’audi­toire ni moins de retentissement dans le monde. Ne serait-il pas extrêmement regrettable que, par suite des lenteurs dont les intérêts de l’art et ceux des artistes ont tant à souffrir, deux Å“uvres telles que PolyeuctePolyeuctePolyeucte, opéra en cinq actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré, mis en musique par Charles Gounod et créé à l’Opéra de Paris le 7 octobre 1878.Lire la suite… et Paul et VirginiePaul et VirginiePaul et Virginie, opéra en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré, mis en musique par Victor Massé et créé au Théâtre national lyrique le 15 novembre 1876.Lire la suite… passassent la frontière, je veux dire le détroit ?

Parmi les directeurs des théâtres sub­ventionnés ou plutôt aspirant à être subventionnés, aucun, que je sache, n’a encore été appelé au sein de la commission. Mais suffira-t-il que ces messieurs soient enten­dus, et ne conviendrait-il pas de consulter aussi des hommes spéciaux, plus désin­téressés dans la question et non moins compétens pour la bien résoudre ? Par exemple, je suppose qu’on prenne l’a­vis de M. MartinetMartinet, LouisLouis Martinet (Paris, 19 mars 1814 – Paris, avant 8 janvier 1895), peintre et directeur. Il fit des études de peinture à l’École des beaux-arts de Paris avec Antoine-Jean Gros. Une maladie des yeux l’obligeant à abandonner la carrière de peintre, il devint inspecteur dans l’administrLire la suite…, directeur de feu le Théâtre-Lyrique et auteur d’une brochure très discutable, mais qui n’a pas été très discutée. Il est bien évident que M. MartinetMartinet, LouisLouis Martinet (Paris, 19 mars 1814 – Paris, avant 8 janvier 1895), peintre et directeur. Il fit des études de peinture à l’École des beaux-arts de Paris avec Antoine-Jean Gros. Une maladie des yeux l’obligeant à abandonner la carrière de peintre, il devint inspecteur dans l’administrLire la suite… s’autorisera de toutes les étoiles qu’il a découvertes et de tous les chefs-d’œuvre qu’il a révélés pour demander sa part des libéralités du budget. Les direc­teurs de l’Opéra-Comique exalteront le genre éminemment national de leur théâtre, par­leront de l’art français dont ils sont les fidèles gardiens et chanteront misère sur un refrain de barcarolle ; le directeur du Théâtre-Ita­lien vantera les pures jouissances qu’il promet aux gens du grand monde et dira avec raison que son théâtre est le seul théâtre de Paris où l’on puisse aller enten­dre chanter une marquise. M. HalanzierHalanzier-Dufresnoy, Hyacinthe-Olivier-HenryHyacinthe-Olivier-Henry Halanzier-Dufresnoy (Paris, 11 décembre 1819 – Paris, 28 décembre 1896), directeur. Il grandit dans le monde du théâtre ; sa mère, Mme Dufresnoy, avait été actrice au Théâtre de l’Odéon de Paris avant de prendre la direction d’une troupe qui se produisait en Lire la suite… alignera des colonnes de chiffres qui pré­senteront des totaux formidables : les chiffres des dépenses. Enfin chacun prê­chera pour sa paroisse. Mais la com­mission du budget, subjuguée peut-être par tant d’éloquence, n’en sera pas pour cela plus éclairée. Le mieux serait donc qu’elle voulût bien inviter un comité composé de musiciens et d’auteurs dramatiques à lui fournir sur la situation respective de cha­que théâtre, sur son utilité, sa mission et son importance des renseignemens dont elle pourra profiler d’autant plus sûrement qu’ils seront puisés à bonne source. Et vraiment, en France, rien n’est plus facile que de former un comité : on n’aura que l’embarras du choix.

N’est-ce donc point une chose raisonna­ble, une chose juste, de demander que les encouragemens du gouvernement aillent à leur adresse ? Là, par exemple, où vous croyez venir en aide aux jeunes composi­teurs, vous ne favorisez que des traductions ou des reprises ; par conséquent vous n’at­teignez pas votre but. Il y a le cahier des charges, ce fameux cahier des charges que l’administration supérieure et la commission des auteurs sont tenues, chacune en ce qui la concerne, de faire exécuter. Mais ce cahier des charges est plein d’articles illu­soires, et si vous voulez qu’il devienne une garantie sérieuse, il faut y régler de la fa­çon la plus catégorique et la plus précise l’emploi de la subvention.

Maintenant quand vous aurez donné aux théâtres tout ce que vous pouvez leur don­ner, quand vous aurez la conviction d’a­voir fait pour le développement de l’art dramatique tout ce qu’il vous était possible de faire en consacrant à ce développement, dans le pays le plus artiste, le plus éclairé de l’Europe (et qui n’est pas tout à fait le plus pauvre), la somme de 800,000 fr., nous prendrons la liberté de vous faire très respectueusement observer qu’il y a une autre branche de l’art musical dont vous ne vous êtes nullement occupés et qui avait cependant quelque titre à votre bienveillante attention : c’est le genre sym­phonique, dans lequel peuvent être compris la musique de chambre et les oratorios, la musique de concert. La Société des Con­certs du Conservatoire est consacrée, pres­que exclusivement, on le sait, à l’exécution du répertoire classique, et les Å“uvres mo­dernes ne tiennent qu’une place très res­treinte sur les programmes des con­certs PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite…. M. Henri LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite…, lorsqu’il institua les concerts de l’Opéra, fit une part beaucoup plus large aux Å“uvres des musiciens contemporains. Si l’idée de M. Henri LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite…, qui pouvait donner d’excellens résultats, eût reçu le moindre en­couragement, les concerts de l’Opéra vi­vraient peut-être encore aujourd’hui, ou du moins auraient vécu plus longtemps ; mais ils sont morts ; on ne les ressuscitera point, et M. LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite…, un très grand artiste, re­poussé systématiquement par les direc­teurs de nos théâtres lyriques subvention­nés, s’est réfugié au théâtre des Folies-Dramatiques, où il ne trouvera certaine­ment pas un orchestre et des chanteurs dignes de lui. Il va y faire jouer une opé­rette.

Je suis de ceux qui ne se lassent pas de demander, depuis bien longtemps déjà, la fondation d’une salle de concert où les musiciens que leur vocation ne pousse point vers le théâtre pourraient se pro­duire dans des conditions favorables. Il me semble qu’un genre dans lequel se sont exercés avec un certain succès HaydnHaydn, Franz JosefFranz Josef Haydn (Rohrau/Basse Autriche, 31 mars 1732 – Vienne, 31 mai 1809), compositeur. Il étudia avec Johann Mathias Franck, chef de chÅ“ur de l’église de Hainburg et fut remarqué par Reutter, maître de chapelle du Stephansdom à Vienne, qu’il le recruta en 1739 ou 1740 comme choristeLire la suite…, MozartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite… et BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite… et qui chez nous a rendu illustres BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…, OnslowOnslow, Andre-Georges-LouisAndré-Georges-Louis Onslow (Clermont-Ferrand, 27 juillet 1784 – Clermont-Ferrand, 3 octobre 1853), compositeur. Il étudia le piano avec Jan Ladislas Dussek et la composition avec Antonin Reicha. Principalement connu pour son abondante musique de chambre (37 quatuors, 34 quintettes a cordes, 10 tLire la suite…, M. Henri Reber et M. Félicien DavidDavid, Félicien-CésarCésar-Félicien David (Cadenet, 13 avril 1810 – St Germain-en-Laye 29 aout 1876), compositeur. Orphelin à cinq ans, après des études à la maîtrise de la cathédrale St.-Sauveur d’Aix-en-Provence et au collège St.-Louis d’Aix, il entra en 1830 au Conservatoire de Paris dans la classe d’HLire la suite…, il me semble que ce genre-là vaut bien la peine d’être encouragé.

Je suis allé cette semaine à l’Opéra-Comique sans y être convié, et j’y ai eu une agréable surprise en entendant chanter ZampaZampaZampa, opéra-comique en trois actes sur un livret de Honoré-Marie-Joseph Duveyrier-Mélesville mis en musique par Ferdinand Hérold et créé à l’Opéra-Comique le 3 mai 1831.Lire la suite… par le ténor Lhérie. Il s’est fait, à propos de l’engagement de cet artiste, beaucoup moins de bruit qu’à propos de celui de M. NeveuNeveu, Alexandre-LouisAlexandre-Louis Neveu (1814-?), baryton. Il fut engagé au Théâtre-Lyrique où il créa Murdock le bandit (Gautier, 1851), La Butte des moulins (A. Boieldieu, 1852), Les Fiancailles des Roses (Seveste et Deslys, 1852), Les Amours du diable (Grisar, 1853), Le Colin-Maillard (Hignard, 1853Lire la suite…, pour lequel deux di­recteurs, taillant leur plume de combat, ont échangé une polémique un peu vive. Je ne sais pas si M. NeveuNeveu, Alexandre-LouisAlexandre-Louis Neveu (1814-?), baryton. Il fut engagé au Théâtre-Lyrique où il créa Murdock le bandit (Gautier, 1851), La Butte des moulins (A. Boieldieu, 1852), Les Fiancailles des Roses (Seveste et Deslys, 1852), Les Amours du diable (Grisar, 1853), Le Colin-Maillard (Hignard, 1853Lire la suite… est à la hauteur de la querelle qu’il a suscitée, mais le ténor Lhérie dont on a peu parlé et dont le nom n’est point en vedette sur l’affiche de l’Opéra-Comique, le ténor Lhérie, qui revient de province sans avoir fait annoncer ni son retour ni sa rentrée, méritait peut-être, plus que tout autre, les honneurs de la réclame que l’on accorde au premier venu. Ce n’est pas qu’il soit exceptionnellement doué ni qu’il ait atteint dans son art les sommets rarement accessibles de la perfection, mais il a une qualité qui le distingue tellement de ses semblables, une qualité si précieuse, si estimable, si rare, si indifférente au pu­blie, mais si appréciée des musiciens de goût, que je crois devoir l’en louer publi­quement. M. Lhérie (et il paraît que c’est chez lui une tradition pour tous les rôles de son répertoire) chante le rôle de ZampaZampaZampa, opéra-comique en trois actes sur un livret de Honoré-Marie-Joseph Duveyrier-Mélesville mis en musique par Ferdinand Hérold et créé à l’Opéra-Comique le 3 mai 1831.Lire la suite… tel qu’Hérold l’a écrit, sans y changer une seule note, sans y ajouter ni une fioriture, ni un point d’orgue, ni une cadence finale, différant essentiellement en cela de ce ténor qui prétendait que l’avant-dernière mesure d’un morceau lui apparte­nait toujours. Je voudrais connaître le nom du professeur de M. Lhérie pour le féliciter aussi, de même que j’aurais voulu connaître le nom du professeur de Mlle Priola lorsque j’ai entendu cette jeune artiste chanter, à l’un des derniers concerts PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite…, l’air du FreischützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…, avec les plus insipides va­riantes, sans style et sans goût.

Puisque nous n’avons à parler ni de grandes nouveautés ni de grandes nou­velles, occupons-nous de petits accidens. M. MonjauzeMonjauze, Jules SebastienJules-Sébastien Monjauze (Paris, 24 octobre 1825 – Meulan/ Yvelines, 8 septembre 1877), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Ponchard et se produisit d’abord comme acteur au Théâtre Français de Saint-Pétersbourg, puis à l’Odéon. Il débuta comme chanteur dans Jaguarita l’Lire la suite… a résilié son engagement avec le théâtre de l’Opéra-Comique, où il chan­tait sans beaucoup de succès Fra-Diavolo Fra DiavoloFra Diavolo, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra-Comique le 23 janvier 1830.Lire la suite…et la Dame BlancheDame blanche, LaLa Dame blanche, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par François-Adrien Boieldieu et créé à l’Opéra-Comique le 10 décembre 1825.Lire la suite…, en attendant la reprise de l’Ombre.Ombre, L’L’Ombre, opéra-comique en trois actes, livret de Jules-Henri Vernoy de Saint-Georges et Adolphe de Leuven, créé le 7 juillet 1870 au Théâtre de l’Opéra-Comique de Paris. L’œuvre était en répétitions au Théâtre-Lyrique lorsque le 17 mars la production fut annulée due à la maladie Lire la suite… M. MonjauzeMonjauze, Jules SebastienJules-Sébastien Monjauze (Paris, 24 octobre 1825 – Meulan/ Yvelines, 8 septembre 1877), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Ponchard et se produisit d’abord comme acteur au Théâtre Français de Saint-Pétersbourg, puis à l’Odéon. Il débuta comme chanteur dans Jaguarita l’Lire la suite… est un artiste très consciencieux, très intelligent, et qui possède un instrument à toute épreuve, c’est-à-dire d’une puissance que ne soup­çonnent pas ceux qui l’ont entendu dans la FanchonnetteFanchonnette, LaLa Fanchonnette, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven, mis en musique par Louis Clapisson et créé au Théâtre-Lyrique le 1er mars 1856.Lire la suite… seulement. De plus, il a la taille des héros. On se souvient de quelle façon il a chanté le rôle d’Enée dans les TroyensTroyens, LesLes Troyens, opéra en cinq actes sur un livret et une musique de Hector Berlioz dont les trois derniers actes furent créés sous la direction de Berlioz au Théâtre-Lyrique de Paris le 4 novembre 1863 sous le titre: Les Troyens à Carthage.Lire la suite… de BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…, et celui de RienziRienziRienzi, opéra en cinq actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre royal de la Cour à Dresde le 20 octobre 1842. La version en français due à Charles Nuitter et Jules Guillaume fut créée au Théâtre-Lyrique de Paris le 6 avril 1867.Lire la suite… dans l’opéra de Richard WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite…. Je lui suis, quant à moi, on ne peut plus reconnaissant de l’ampleur qu’il a su donner au rôle de Sélim dans la Statue.Statue, LaLa Statue, opéra-comique en trois actes sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier mis en musique par Ernest Reyer et créé au Théâtre-Lyrique le 11 avril 1861.Lire la suite… N’ai-je pas raison de dire que c’est un bien petit accident, pour M. MonjauzeMonjauze, Jules SebastienJules-Sébastien Monjauze (Paris, 24 octobre 1825 – Meulan/ Yvelines, 8 septembre 1877), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Ponchard et se produisit d’abord comme acteur au Théâtre Français de Saint-Pétersbourg, puis à l’Odéon. Il débuta comme chanteur dans Jaguarita l’Lire la suite…, d’avoir quitté le théâtre de l’Opéra-Comique, surtout si, comme on me l’a affirmé, il entre à l’Opéra pour y chanter le SardanapaleSardanapaleSardanapale, opéra en trois actes sur un livret de Henry Becque mis en musique par Victorin Joncières et créé au Théâtre-Lyrique de Paris le 8 février 1867.Lire la suite… de M. Victorien Jqncières ?

On a donné vendredi une excellente re­présentation de la Juive.Juive, LaLa Juive, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 23 février 1835.Lire la suite… Après le beau trio final du deuxième acte, M. VillaretVillaret, Pierre-FrançoisPierre-François Villaret (Milhaud/Gard, 29 avril 1830 – Suresnes, 28 avril 1896), ténor. Il passa sa jeunesse à Nîmes, ou il prit ses premières leçons de musique auprès d’un ami. Il fut contremaître dans une brasserie de Beaucaire et s’engagea dans la société d’orphéon de cette viLire la suite… a reçu du publie une magnifique ovation, que Mlle MauduitMauduit, Emma-FélicitéEmma-Félicité Mauduit (Rennes, 4 juillet 1845 – ?), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un 1er prix de chant et d’opéra en 1865. La même année, elle fut engagée à l’Opéra de Paris où elle débuta dans le rôle d’Alice de Robert le Diable (Meyerbeer). ElLire la suite… et M. BosquinBosquin, Jules-AlexandreJules-Alexandre Bosquin (Deville-lès-Rouen/Seine-Inférieure, 29 septembre 1843 – Paris, 25 mars 1909), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er accessit d’opéra en 1864, un 2e accessit d’opéra-comique en 1864 et 2nd prix de chant en 1865. Cette même année, il fuLire la suite… ont par­tagée. L’orchestre et les chÅ“urs se sont par­ticulièrement distingués. Peu à peu l’en­semble reviendra à l’Opéra, comme ail­leurs ; mais, je ne saurais trop le répéter, il faut se hâter de rassurer les artistes, les petits et les grands, ceux que l’on paie ce qu’ils valent comme ceux qu’on ne paie pas assez, les uns et les autres étant fort inquiets de leur avenir.

Je n’ai point encore rendu compte du Festival organisé sous le patronage de Mme ThiersDosne épouse Thiers, Eulalie-EliseEulalie-Elise Dosne épouse Thiers (Paris, 2 novembre 1818 – Paris, 14 décembre 1880), femme du monde. Fille d’un financier qui fut régent de la Banque de France, elle épousa Adolphe Thiers qui était un familier de la maison de ses parents (il aurait été l’amant de sa mère). Lors de sonLire la suite… et de Mme Jules Simon, par MM. Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite… et NorblinNorblin, Alphonse-EmileIl étudia au Conservatoire de paris et obtint un 1er prix de violoncelle en 1841. Il est engagé comme violoncelliste à l’orchestre de l’Opéra depuis 1er avril 1839. Il se consacre surtout à l’enseignement.Sources: C. Pierre: Le Conservatoire National de musique; Dictionnaire dela musiquLire la suite…, au pro­fit des orphelins de l’armée. C’était un di­manche ; la chaleur était accablante et on n’aurait cependant pas trouvé une seule place inoccupée dans la vaste enceinte du Cirque des Champs-Elysées. Mais aussi quel attrayant programme ! Deux ouvertures, l’une de MendelssohnMendelssohn, FelixJacob-Ludwig-Felix Mendelssohn-Bartholdy (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre 1847), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter et le piano avec Berger et se lia d’amitié avec Goethe. Enfant surdoué, ses premières compositions datent de 1819 et à douze ans il avait déjà cLire la suite…, l’autre de NicolaïNicolaï, Carl Otto EhrenfriedCarl Otto Ehrenfried Nicolaï (Königsberg, 9 juin 1810 – Berlin, 11 mai 1849), compositeur et chef d’orchestre. Grâce au soutien de Carl Friedrich Zelter, il fut accepté à l’Institut pour la formation d’organistes et de professeurs de musique de Berlin, où il étudia avec Emil Fischer (Lire la suite…, deux romances, deux mélodies chantées par M. FaureFaure, Jean-BaptisteJean-Baptiste Faure (Moulins, 15 janvier 1830 – Paris, 9 novembre 1914), baryton. Elève de Ponchard au Conservatoire de Paris, il obtint les 1er Prix de chant et d’opéra-comique à l’unanimité en 1852 et débuta en octobre à l’Opéra-Comique dans le rôle de Pygmalion (Massé). A l’OpÃLire la suite…, l’une de NicoloIsouard, Nicolas dit NicoloNicolas Isouard, dit Nicolo (Malte, 18 mai 1773 – Paris, 23 mars 1818), compositeur. Rival de Boieldieu pour les faveurs du public, ces opéras comiques tels que Les Rendez-vous bourgeois (1807), Cendrillon (1810), Joconde (1814) et Jeannot et Colin (1814), se maintinrent longtemps au réperLire la suite…, l’autre de M. FaureFaure, Jean-BaptisteJean-Baptiste Faure (Moulins, 15 janvier 1830 – Paris, 9 novembre 1914), baryton. Elève de Ponchard au Conservatoire de Paris, il obtint les 1er Prix de chant et d’opéra-comique à l’unanimité en 1852 et débuta en octobre à l’Opéra-Comique dans le rôle de Pygmalion (Massé). A l’OpÃLire la suite… lui-même, le grand air de la LucieLucie de LamermoorLucie de Lammermoor, opéra en trois actes sur un livret de Salvatore Cammarano d’après le roman de Scott, The Bride of Lammermoor, traduit en français par Alphonse Royer et Gustave Vaëz, mis en musique par Gaetano Donizetti et créé au Théâtre de la Renaissance le 10 août 1839.Lire la suite…, des variations sur le Carnaval de VeniseVariations de concert sur le Carnaval de VeniseVariations de concert sur le Carnaval de Venise pour soprano et piano en mi bémol majeur de Julius Benedict.Lire la suite… et des chansons hispano-américaines par Mlle Carlotta Patti Patti, CarlottaCarlotta Patti (Florence, 30 octobre 1835 – Paris, 27 juin 1889), soprano. Elle débuta à l’Académie de Musique de New York en janvier 1861. Elle souffrait d’une légère claudication qui fait qu’elle ne se produisit que rarement sur les scènes des théâtres lyriques, préférant chanterLire la suite…; une fantaisie pour piano et violon, sur des motifs de FaustFaustFaust, opéra en cinq actes sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier d’après Goethe mis en musique par Charles Gounod et crée au Théâtre-Lyrique le 19 mars 1859.Lire la suite…, exécutée par le jeune SauretSauret, EmileEmile Sauret (Dun-le-Roi/Cher, 22 mai 1852 – Londres,12 février 1920), violoniste et compositeur. Il entra au Conservatoire de Strasbourg à l’âge de six ans et deux ans plus tard, il se produisait déjà en concerts lors d’une tournée entre Vienne, Londres et Paris. Il étudia avec Charles-ALire la suite…, élève de Vieuxtemps Vieuxtemps, HenriHenri Vieuxtemps (Verviers/Belgique, 17 février 1820 – Mustapha/Algérie, 6 juin 1881), violoniste et compositeur. Enfant prodige, il se produisit en concerts à Bruxelles dès l’âge de sept ans, attirant l’attention du violoniste Charles de Bériot qui le fit venir à Paris, où il débuta enLire la suite…; le scherzo fantastique de LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite…, joué par Théodore Ritter Ritter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite…; une suite d’orchestre de Hændel Handel, Georges FredericGeorge Frideric Haendel (Halle, 23 février 1685 – Londres, 14 avril 1759), compositeur. Il étudia la composition avec Friedrich Wilhelm Zachow, organiste à Halle. En 1703, il accepta le poste de violoniste dans l’orchestre de Hambourg. C’est là qu’il composa son premier opéra, Almira (1Lire la suite…; de très beaux vers de M. ManuelManuel, EugèneEugène Manuel (Paris,13 juillet 1823 – Paris, 1er juin 1901), poète, professeur et homme politique. Il entra à l’Ecole normale en 1843 puis fut engagé comme professeur successivement à Dijon, Grenoble (1848) et à partir de 1849 à Paris. En septembre, il fut nommé chef de cabinet de JulesLire la suite…, parfaitement déclamés par Mlle DelaporteDelaporte, MarieMarie Delaporte (Paris, 27 septembre 1838 – Paris, 5 janvier 1910), actrice. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un 2e prix de comédie en 1854 dans la classe de Joseph-Isidore Samson. Elle débuta en 1855 au Théâtre du Gymnase dans le rôle de Victorine du Mariage de VictoriLire la suite…, pensionnaire de S. M. l’em­pereur de toutes les Russies, et une confé­rence sur les EpavesEpaves du naufrage, LesLes Epaves du naufrage, d’Ernest Legouvé, conférence donnée au Théâtre-Français le 15 juillet 1871 puis au concert pour les orphelins de la guerre au Cirque des Champs-Élysées le 6 août 1871. Le texte en fut publié par J. Hetzel, Paris, 1871.Lire la suite… faite par M. LegouvéLegouvé, ErnestGabriel-Jean-Baptiste-Ernest-Wilfred Legouvé (Paris, 14 février 1807 – Paris, 14 mars 1903), écrivain, auteur dramatique, critique littéraire et librettiste. Il débuta en écrivant des poèmes dont La Découverte de l’imprimerie, qui fut couronné par l’Académie française en 1829. AuteuLire la suite…, le très spirituel académicien. Eh ! mon Dieu ! j’allais oublier la chanson bachique d’HerculanumHerculanumHerculanum, opéra en quatre actes sur un livret de Joseph Méry et Térence Hadot mis en musique par Félicien David et créé à l’Opéra de Paris le 4 mars 1849.Lire la suite… et une rêverie de M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… chantées par la belle Mlle Rosine BlochBloch, RosineRosalie Bloch dite Rosine Bloch (Paris, 7 novembre 1844 – Monaco, 1er février 1891), contralto. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un 1er prix de chant et d’opéra en 1865. Engagée aussitôt à l’Opéra de Paris, elle débuta avec succès dans le rôle d’Azucéna du TrLire la suite…. Enfin, c’était un splendide programme, et le but du concert étant essentiellement philanthropique, il y avait dans la salle un très grand nombre d’étrangers de tous pays, surtout des habitans de l’Amérique du Sud. Ceux-là étaient venus non seulement pour concourir à une bonne Å“uvre, mais aussi pour applaudir à Paris, comme à Santiago, à Rio-Janeiro, à Valparaiso et à Lima, Mlle Carlotta PattiPatti, CarlottaCarlotta Patti (Florence, 30 octobre 1835 – Paris, 27 juin 1889), soprano. Elle débuta à l’Académie de Musique de New York en janvier 1861. Elle souffrait d’une légère claudication qui fait qu’elle ne se produisit que rarement sur les scènes des théâtres lyriques, préférant chanterLire la suite…. C’est bien la voix la plus flexible, la plus agile et la plus aiguë qu’il soit possible d’en­tendre. Mlle PattiPatti, CarlottaCarlotta Patti (Florence, 30 octobre 1835 – Paris, 27 juin 1889), soprano. Elle débuta à l’Académie de Musique de New York en janvier 1861. Elle souffrait d’une légère claudication qui fait qu’elle ne se produisit que rarement sur les scènes des théâtres lyriques, préférant chanterLire la suite… excelle dans l’art de filer les sons et arrive à des effets d’une ténuité presque imperceptible. Puis tout à coup elle lance la note avec un brio sans pareil ; et ce sont ces oppositions habilement ménagées, ces délicatesses et ces emportemens qui font en grande partie le succès de Mlle PattiPatti, CarlottaCarlotta Patti (Florence, 30 octobre 1835 – Paris, 27 juin 1889), soprano. Elle débuta à l’Académie de Musique de New York en janvier 1861. Elle souffrait d’une légère claudication qui fait qu’elle ne se produisit que rarement sur les scènes des théâtres lyriques, préférant chanterLire la suite….

On a fêté comme il convenait le retour de M. FaureFaure, Jean-BaptisteJean-Baptiste Faure (Moulins, 15 janvier 1830 – Paris, 9 novembre 1914), baryton. Elève de Ponchard au Conservatoire de Paris, il obtint les 1er Prix de chant et d’opéra-comique à l’unanimité en 1852 et débuta en octobre à l’Opéra-Comique dans le rôle de Pygmalion (Massé). A l’OpÃLire la suite…, arrivé à Paris la veille du con­cert. Mais, à l’entendre chanter la romance de Joconde avec ces notes de fausset, si limpides, si pures, on croirait que parti baryton il est revenu ténor. Je n’ai jamais entendu le chanteur MartinMartin, Nicolas-Jean-BlaiseNicolas-Jean-Blaise Martin (Paris, 24 février 1768 – Ronzières près de Lyon, 28 octobre 1837), baryton aigu. Après des débuts en 1789 dans Le Marquis de Tulipano (Paisiello), il fut engagé en 1801 à l’Opéra-Comique, où il fit toute sa carrière. Sa voix de baryton très étendue lui perLire la suite…, et, ma foi, je ne le regrette pas. L’Opéra sera-t-il privé longtemps encore d’un des premiers ar­tistes de notre époque ?

Le public a fort applaudi aux belles pensées, aux anecdotes à la fois touchantes et spirituelles, si bien exprimées, si fine­ment racontées par M. Legouvé Legouvé, ErnestGabriel-Jean-Baptiste-Ernest-Wilfred Legouvé (Paris, 14 février 1807 – Paris, 14 mars 1903), écrivain, auteur dramatique, critique littéraire et librettiste. Il débuta en écrivant des poèmes dont La Découverte de l’imprimerie, qui fut couronné par l’Académie française en 1829. AuteuLire la suite…; Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite… (il me pardonnera, pour cette fois, de ne pas m’étendre sur sa virtuosité) a conduit l’orchestre avec l’aplomb, la sûreté de main et l’autorité d’un véritable kapellmeister. Ce qui me gêne et me distrait dans ces concerts donnés au Cirque des Champs-Elysées comme au Cirque du boulevard, ce sont les trapèzes suspendus à la voûte et les cordes prépa­rées pour les acrobates et les vélocipédistes aériens.

Et puis on ne peut pas toujours oublier qu’il y a dans le voisinage des chevaux qui mangent l’avoine et piétinent sur la paille fraîche. Le concert et la quête ont produit 15,000 fr. Mais la guerre a fait un si grand nombre d’orphelins !….

E. Reyer.