FEUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS

DU 22 SEPTEMBRE 1871.

 REVUE MUSICALE.

Théâtre lyrique de l’Athénée : Martha MarthaMartha, opéra-comique romantique en quatre actes sur un livret en allemand de W. Friedrich, pseudonyme de Friedrich Wilhelm Riese, mis en musique par Friedrich von Flotow et créé au Kärntnertortheater de Vienne le 25 novembre 1845. La création française eut lieu dans une version en italien, inLire la suite…et Ne touchez pas à la reine ! — Ne Touchez pas à la ReineNe touchez pas à la Reine, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe et de Gustave Vaëz, mis en musique par Xavier Boisselot, créé à l’Opéra-comique le 16 janvier 1847.Lire la suite…Les SUBVENTIONS.

 

Si les arts, comme on le dit avec quel­que raison, ne vivent que de libéralités et de protection, il faut convenir que le der­nier vote de l’Assemblée les subven­tions théâtrales vient de porter à l’art mu­sical un coup funeste. Maintenir la sub­vention du Théâtre-Français, cela est bien ; maintenir la subvention de notre première scène lyrique eût été mieux sans aucun doute. On ne l’a pas fait, et il n’est personne qui, connaissant tant soit peu le mécanisme de cette grande et lourde machine qu’on appelle l’opéra, ne considère cela comme une faute grave. Heureuse­ment cette faute peut se réparer.

Dans la répartition des libéralités de la Chambre, l’Opéra a été compris pour 600,000 fr. seulement ; l’Opéra-Comique et le Théâtre-Italien ont eu chacun 100,000 fr. ; le Théâtre-Lyrique n’a rien eu du tout, pas même une mention honorable. Celui-là ayant été détruit, il paraît qu’on ne tient pas à le faire revivre. La subvention de l’Opéra se trouve donc réduite de plus de 300,000 fr. ; celle de l’Opéra-Comique de 140,000 fr. Seul le Théâtre-Italien, en considération du très vif éclat dont il a brillé pendant ces dernières années, con­serve la dotation qu’il avait sous d’autres régimes. A la bonne heure ! voilà une sage mesure et un acte de bonne politique qui est une nouvelle preuve de notre courtoi­sie envers les étrangers de tous pays, car le Théâtre-Italien recrute depuis longtemps son personnel un peu partout, et autant en Allemagne qu’en Italie.

Mais, avouons-le sans détour, cet acte de bonne politique et cette sage mesure ont produit le plus fâcheux effet à Paris, qui n’est peut-être plus la capitale des arts, mais qui est toujours la capitale de la France. Cent mille francs ! c’est bien cher pour entendre chanter Mme PattiPatti, Adela-Juana-Maria dite AdelinaAdela-Juana-Maria dite Adelina Patti (Madrid, 10 février 1843 – Craig-y-Nos près de Brecon/Pays de Galles, 27 septembre 1919), soprano. Peu après sa naissance, sa famille émigra aux États-Unis, où elle étudia le chant dès l’âge de neuf ans. Elle débuta à New York dans le rôle-titre de Lire la suite… une ou deux fois par semaine. Le répertoire du Théâtre-Italien est usé, archi-usé et ne pourrait être remis à neuf, rajeuni si l’on veut, qu’au moyen d’une interprétation hors ligne. Ce théâtre a eu pendant qua­torze ans une troupe dont les premiers su­jets s’appelaient GrisiGrisi, GiuliaGiulia Grisi (Milan, 28 juillet 1811 – Berlin, 29 novembre 1869), soprano. SÅ“ur de Giuditta Grisi dont elle était l’élève avant de devenir celle de sa Tante, Giuseppina Grassini, elle continua ses études à Bologne puis à Milan. Elle débuta en 1828 à Bologne dans un rôle de mezzo-soprano Lire la suite…, MarioMario, Giovanni Matteo Mario, Cavaliere di Candia, ditGiovanni Matteo Mario, Cavaliere di Candia, dit Mario (Cagliari, 17 octobre 1810 – Rome, 11 novembre 1883), ténor. Il débuta à l’Opéra de Paris en 1838 et au Théâtre-Italien en 1839. Là, de 1840 à 1850, il chanta aux côtés de sa compagne Giulia Grisi reprenant les rôles de Rubini et crÃLire la suite…, TamburiniTamburini, AntonioAntonio Tamburini (Faenza/ Italie, 28 mars 1800 – Nice, 8 novembre 1876), baryton. Il créa en Italie plusieurs ouvrages de Donizetti : l’Ajo nell’imbarazzo (1824), Gianni di Calais (1828), Francesca di Foix (1831), Fausta (1832) et de Bellini : Il Pirata (1827), La Straniera (1829). Après Lire la suite…, RubiniRubini, Giovanni BattistaGiovanni Battista Rubini (Romano, 7 avril 1794 – Romano, 3 mars 1854), ténor. L’impresario Domenico Barbaja le fit venir à Naples où il se perfectionna auprès de Nozzari tout en se produisant sur les petites scènes. En 1824-1825, il se produisit à Vienne avec succès et fut invité en octoLire la suite…, RonconiRonconi, GiorgoGiorgio Ronconi (Milan, 6 aout 1810 – Madrid, 8 janvier 1890), baryton. Il étudia avec son père, Domenico Ronconi, et débuta en 1831 à Pavie. En 1833 il chanta à Rome dans les créations de deux opéras de Donizetti: Il furioso all’isola di San Domingo et Torquato Tasso. Il chanta également Lire la suite…, SontagSontag, HenrietteHenriette Gertrud Walpurgis Sontag [Sonntag] (Coblence, 3 janvier 1806 – Mexico City, 17 juin 1854), soprano. Elle étudia avec sa mère et débuta à l’âge de six ans à Darmstadt. Tout en se produisant en public, elle étudia au Conservatoire de Prague de 1815 à 1821. L’année suivante, elLire la suite…, PersianiPersiani, FannyFanny Tacchinardi-Persiani (Rome, 4 octobre 1812 – Neuilly-sur-Seine, 3 mai 1867), soprano. Elève de son père, le ténor Nicola Tacchinardi, elle épousa le compositeur Giuseppe Barone Persiani en 1830 et fit ses débuts à Livourne en 1832 puis chanta à Venise, Milan et Naples où Donizetti compLire la suite…, AlboniAlboni, MariettaMarietta Alboni (Cita di Castello/ Italie, 6 mars 1823 – Ville d’Avray, 23 juin 1894), contralto. Elle étudia à Bologne, où elle débuta en 1842 dans Saffo (Pacini). De 1847 à 1849, elle fut engagée au Théâtre-Italien de Paris, où elle chanta dans les opéras de Rossini et Donizetti. DLire la suite… et Lablache Lablache, LuigiLuigi Lablache (Naples, 6 décembre 1794 – Naples, 23 janvier 1858), basse. Il débuta comme basse comique à Naples en 1812 et comme basse chantante à Palerme en 1813. Au cours des années suivantes sa réputation grandit et il se produisit sur les scènes italiennes dont Milan en 1821 où il eut Lire la suite…; même au second plan on y comptait alors des artistes d’un talent réel. Aujourd’hui l’Italie ayant bien autre chose à faire que de produire et de former d’excellens chanteurs, le Théâtre-Italien peut à peine nous donner la menue monnaie de ce qu’il nous donnait jadis. Le Théâtre-Italien a été une école de chant célèbre dans le monde entier ; ce n’est pas là qu’on va apprendre à chanter aujourd’hui, même quand Mme PattiPatti, Adela-Juana-Maria dite AdelinaAdela-Juana-Maria dite Adelina Patti (Madrid, 10 février 1843 – Craig-y-Nos près de Brecon/Pays de Galles, 27 septembre 1919), soprano. Peu après sa naissance, sa famille émigra aux États-Unis, où elle étudia le chant dès l’âge de neuf ans. Elle débuta à New York dans le rôle-titre de Lire la suite… y chante. FraschiniFraschini, GaetanoGaetano Fraschini (Pavie, 16 février 1816 – Naples, 23 mai 1887), ténor. Il étudia avec Felice Moretti avant de débuter à Pavie le 4 avril 1837 dans Lucia di Lammermoor (Donizetti) ; l’année suivante, il chanta le rôle de Iago dans Otello (Rossini) dans le même théâtre. Il fut ensuiteLire la suite… y a donné, il y a deux ans, son dernier souf­fle de voix dans un dernier effort ; Mlle KraussKrauss, GabrielleGabrielle Krauss (Vienne, 24 mars 1842 – Paris, 6 janvier 1906), soprano. En 1853, elle entra au Conservatoire de Vienne pour étudier le piano, l’harmonie et les langues étrangères avant d’étudier le chant avec Mathilde Marchesi 1858. Elle obtint un 1er prix de piano, de chant et d’harmoLire la suite… n’y reviendra plus. Et encore, faut-il le répéter, c’est dans une partition allemande, dans le plus allemand des opéras, dans FidelioFidelioFidelio, opéra en deux actes sur un livret en allemand de Joseph Sonnleithner remanié par Stephan von Breuning puis par Georg Friedrich Treitschke et cree au Kärntnertortheater de Vienne le 23 mai 1814.Lire la suite…, que ces deux grands artistes nous ont laissé les meilleurs sou­venirs. Enfin, puisqu’on a donné 100,000 fr. au Théâtre-Italien, qu’il les garde et qu’il en profite. Mais je doute que cela lui suf­fise à trouver des chanteurs capables de rajeunir son vieux répertoire, pas plus qu’à découvrir en Italie de nouvelles Å“uvres d’une valeur musicale assez élevée pour braver devant un public de dilettantes « amoureux d’une étoile » les inconvéniens d’une exécution ordinaire.

Ce qu’il y a de plus regrettable en cette affaire d’économie anti-politique, c’est la réduction opérée sur la subvention de l’Opéra. Tout est en désarroi dans la maison depuis que la triste nouvelle s’y est répandue, et chacun songe à ses préparatifs de départ. On a habitué les artistes lyriques à de gros émolumens ; ils renonceront bien diffici­lement à cette habitude. Les uns s’en iront chanter en province, les autres signeront avec des impresari étrangers des contrats qui les enrichiront en quelques mois. Cela ne les effraie nullement de traverser l’O­céan pour passer dans un monde meilleur quand il y a de gros bénéfices au bout du voyage. Et puis ce n’est pas seulement l’Amérique du Nord ou l’Amérique du Sud qui envoie chez nous ses recruteurs les plus habiles ; il en vient aussi de Milan, de Madrid, de Saint-Pétersbourg et même du Caire, où il est beaucoup plus facile de se procurer des sopranistes que des soprani.

La commission du budget ayant pu se convaincre que la direction de l’Opéra, lors­qu’elle touchait un peu plus des 900,000 fr. de subvention, était loin d’empocher chaque année un excédant de recettes de 300,000 fr., cette commission, très compétente en ce qui touche aux questions financières, s’est demandé sans doute comment on arrive­rait à combler la différence résultant de la réduction qu’elle proposait sur le chiffre de la subvention antérieure. Ce n’est pas tout de vouloir faire de sages économies, il faut encore qu’elles soient matérielle­ment réalisables. Eh bien ! si la commission eût daigné prendre l’avis de gens compétens en ce qui touche aux questions d’art, ceux-ci lui auraient humblement démon­tré que les petits appointemens, les appointemens des musiciens de l’orchestre, des choristes et des coryphées, n’étant susceptibles d’aucune réduction, il fallait nécessairement que cette réduction portât sur les gros appointemens. Et ils auraient ajouté qu’essayer de réduire les gros appointemens est une chose que rend absolu­ment impossible la concurrence des théâ­tres étrangers.

« Vous ne voulez pas nous payer ce que nous valons ou du moins ce que nous pré­tendons valoir, nous nous en allons. » Voilà ce que disent les gros bonnets de l’endroit, et ils le font comme ils le disent, sans plus de patriotisme ni de façon.

Une bonne troupe ne se forme ni ne se reforme en quelques mois, et d’ailleurs une bonne troupe d’opéra coûte fort cher ; bien des artistes qui étaient engagés à l’Opéra avant la guerre n’y sont pas reve­nus, on le sait ; quelques uns attendaient loin de notre première scène lyrique que les destinées de celle-ci fussent définitive­ment réglées. Elles le sont aujourd’hui, on sait comment, et ils ne reviendront pas. Or il n’y a pas à notre époque une assez grande affluence de bons chanteurs pour qu’un directeur n’ait que l’embarras du choix et prenne peu de souci de ceux qui ne répondent pas à son appel. S’il est forcé de renouveler entièrement son personnel, il ne pourra y arriver au­jourd’hui, comme autrefois, qu’à l’aide de très grands sacrifices d’argent : ce n’est pas parce que les épreuves par lesquelles ils ont passé n’ont pas été également dures pour tous, que les artistes lyriques se mon­treront plus ou moins accommodans. Il en est peu, du reste, qui n’aient pas souffert et qui n’aient pas eu leur part dans la détresse générale. Enfin tout semblait renaître ; l’ho­rizon devenait chaque jour moins sombre ; on voyait approcher avec confiance cette saison d’hiver qui est pour Paris une source toujours renouvelée de surprises et d’enchantemens ; cet hiver devait être d’au­tant plus brillant, d’autant plus fécond en jouissances de toutes sortes, que celui qui l’avait précédé avait été plus désolé, plus terrible. Amère déception ! l’Opéra-Comique jouera l’opérette, et l’Opéra fermera ses portes.

Je n’ai probablement pas besoin de re­commencer l’énumération faite si souvent de toutes les industries dont l’Opéra ré­clame le concours et qu’il aide à se maintenir dans une voie prospère ; mais il n’est pas inutile de faire connaître ce détail à ceux qui l’ignorent : le personnel de l’Opéra, artistes, musiciens, choristes, comparses, figurans, machinistes, ouvriers et employés de toutes sortes, représente un chiffre de plus de 950 individus des deux sexes. Et comme il y a à l’Opéra beaucoup plus de gens mariés qu’on ne pense, on peut compter sept à huit cents familles qui vi­vent de la fortune de l’Opéra.

Depuis que notre première scène lyrique est administrée provisoirement, quels que soient le zèle, les aptitudes et les louables efforts de ceux-qui l’administrent, on ne peut dire, en vérité, que sa situation soit des plus brillantes. Cependant tout aurait pu marcher encore quelque temps ainsi et on aurait, attendu des jours meilleurs ; les ar­tistes faisaient de leur mieux ; le public ne se montrait pas trop exigeant ; la direction provisoire s’en contentait, toujours provisoi­rement. Mais voilà, par je ne sais quelle com­binaison dont le sens administratif m’é­chappe, que sur les trois derniers mois de l’année 1871 il faut prélever une somme de 65,600 fr. formant le total de dettes an­térieures ou d’avances faites depuis huit mois au personnel bureaucratique de l’O­péra. Il restera donc, sur la subvention de ces trois derniers mois, 84,400 fr., tout net. Qu’on veuille bien me pardonner de mettre tant de chiffres dans un feuilleton musical où il n’est même pas question du système Chevé ; mais les chiffres ont quelquefois leur éloquence, et je ne crois pas que, dans le cas présent, mes argumens puissent être mieux appuyés que par des chiffres. Eh bien ! ces 84,400 fr. serviront à si peu de chose qu’on peut dire qu’ils ne serviront à rien, surtout si l’on songe à quelle moyenne de recettes ils viennent s’ajouter en ces temps de villé­giature et de désabonnement !

Ah ! vraiment, on se souviendra du cha­pitre XLI du budget de 1872 ; on se sou­viendra du chapitre XLI et de ses para­graphes. L’ombre du grand roi n’a bien inspiré qu’à demi les représentans de la France. Ils ont conservé sa dotation à la maison de Molière, mais ils ont aux trois quarts déshérité la maison de Lully. Le Théâtre-Lyrique en est pour sa péti­tion ; l’Opéra-Comique en est pour son Mémoire ; seul, le Théâtre-Italien n’aura pas à mêler quelque doléance aux at­trayantes promesses de ses prospectus. L’Opéra-Comique jouera la Grande-Du­chesse de Gérolstein ;Grande-Duchesse de Gérolstein, LaLa Grande-Duchesse de Gérolstein, opéra-bouffe en trois actes sur un livret de Henri Meilhac et Ludovic Halévy mis en musique par Jacques Offenbach et créé au Théâtre des Variétés de Paris le 12 avril 1867.Lire la suite… le Théâtre-Lyrique (de l’Athénée), s’il ne trouve pas un élé­ment de gaîté dans la composition du spec­tacle, le trouvera facilement dans une exécution ridicule ; l’Opéra jouera la Biche aux boisBiche au bois, LaLa Biche au bois, ou le Royaume des fées, vaudeville-féerie en 4 actes sur un livret de Théodore et Hippolyte Cogniard mis en musique par Auguste Pilati et créé au Théâtre de la Porte Saint-Martin le 29 mars 1845. L’œuvre fut reprise dans ce même théâtre en mars 1865 avec l’ajout de Lire la suite… ou fermera ses portes, et les Folies-Dramatiques, où l’on va exécuter une très charmante partition d’Henry LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite…, deviendront le centre musical parisien par excellence. Croyez que je n’exagère rien. Ce que j’écris, chacun le dit tout haut, et je ne l’eusse point écrit dans des termes aussi précis, aussi vifs peut-être, si c’eût été simplement l’expression de mon sentiment personnel.

Heureusement le ministre des beaux-arts a pris chaudement à cÅ“ur les intérêts de l’Opéra. M. HalanzierHalanzier-Dufresnoy, Hyacinthe-Olivier-HenryHyacinthe-Olivier-Henry Halanzier-Dufresnoy (Paris, 11 décembre 1819 – Paris, 28 décembre 1896), directeur. Il grandit dans le monde du théâtre ; sa mère, Mme Dufresnoy, avait été actrice au Théâtre de l’Odéon de Paris avant de prendre la direction d’une troupe qui se produisait en Lire la suite…, qui a administré avec le même bonheur nos principaux théâtres de province, et qui a gagné à cela, le plus honnêtement du monde, une fortune assez ronde, M. HalanzierHalanzier-Dufresnoy, Hyacinthe-Olivier-HenryHyacinthe-Olivier-Henry Halanzier-Dufresnoy (Paris, 11 décembre 1819 – Paris, 28 décembre 1896), directeur. Il grandit dans le monde du théâtre ; sa mère, Mme Dufresnoy, avait été actrice au Théâtre de l’Odéon de Paris avant de prendre la direction d’une troupe qui se produisait en Lire la suite…, qui est un homme aussi prudent qu’habile, ne se soucie pas de venir engloutir sa fortune dans une en­treprise pleine de périls. Il l’a dit au mi­nistre, et son raisonnement a été appuyé par M. Emile PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite…, le prédécesseur de M. HalanzierHalanzier-Dufresnoy, Hyacinthe-Olivier-HenryHyacinthe-Olivier-Henry Halanzier-Dufresnoy (Paris, 11 décembre 1819 – Paris, 28 décembre 1896), directeur. Il grandit dans le monde du théâtre ; sa mère, Mme Dufresnoy, avait été actrice au Théâtre de l’Odéon de Paris avant de prendre la direction d’une troupe qui se produisait en Lire la suite…, dont l’opinion n’est pas sans avoir quelque autorité. Il est de toute im­possibilité que l’Opéra puisse marcher et tenir son rang avec une subvention an­nuelle de 600,000 fr. Cela est impossible en des temps prospères et tranquilles ; cela est plus impossible encore aujourd’hui. Le ministre l’a parfaitement compris, et je ne doute pas qu’on ne fasse de nouveaux ef­forts, de nouveaux sacrifices pour rendre à notre première scène lyrique sa splen­deur d’autrefois. N’est-ce point ainsi qu’elle nous apparaît dans les souvenirs du passé, quand on la compare à ce qu’elle est au­jourd’hui ?

Maintenant, puisque je suis à l’Opéra et que je quitte la Chambre, j’ai bien en­vie de prendre la parole pour un fait per­sonnel et de remercier (déjà !) les artistes qui veulent bien prêter leur concours à l’exécution l’Erostrate.ErostrateErostrate, opéra en deux actes sur un livret de Joseph Méri et Emilien Pacini mis en musique par Ernest Reyer et créé au Théâtre de Bade le 21 août 1862 et à l’Opéra de Paris le 16 octobre 1871.Lire la suite… Tous ne sont pas rengagés par M. HalanzierHalanzier-Dufresnoy, Hyacinthe-Olivier-HenryHyacinthe-Olivier-Henry Halanzier-Dufresnoy (Paris, 11 décembre 1819 – Paris, 28 décembre 1896), directeur. Il grandit dans le monde du théâtre ; sa mère, Mme Dufresnoy, avait été actrice au Théâtre de l’Odéon de Paris avant de prendre la direction d’une troupe qui se produisait en Lire la suite…, et ils restent tout de même pour chanter ma partition. On avait dit le contraire ; je ne fais donc que rectifier une inexactitude. Je crois qu’avec Mlle HissonHisson, Louise-Gabrielle-JuliaLouise-Gabrielle-Julia Hisson (Besançon, 16 mars 1849 – Paris, 26 novembre 1876), soprano. Elle étudia avec Charles-Amable Bataille et François Wartel au Conservatoire de Paris, où elle obtint une 1ere médaille de solfège en 1864 et un 1er accessit de chant en 1865. Le 15 juillet 1868, elle Lire la suite…, dont la magnifique voix et la beauté sculpturale conviennent merveilleusement au rôle d’Athénaïs, avec la charmante Mme FurschFourche dite Fursch, puis Fursch-Madier [Fursch-Madi], Emilie-VictorineEmilie-Victorine Fourche dite Fursch, puis Fursch-Madier [Fursch-Madi] (Commune de Saint-Esprit intégrée à Bayonne en 1857, 10 janvier 1847 – Warren Township/New Jersey, Etats-Unis d’Amérique, 20 septembre 1894), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un 2d prix dâ€Lire la suite… et la belle Mlle AgarAgar, Marie-Léonide Charvin diteMarie-Léonide Charvin dite Agar (Sedan, 18 septembre 1832 – Mustapha, Algérie, 15 août 1891), actrice. Elle vécut son enfance et sa jeunesse chez ses grands-parents paternels à Faramans /Vienne. En 1848, elle fit un mariage malheureux et s’enfuit du ménage cinq ans plus tard et s’instalLire la suite…, qui a consenti de la façon la plus bienveil­lante, la plus gracieuse, à venir dire des vers sur la scène de l’Opéra, je crois qu’a­vec des artistes tels que BosquinBosquin, Jules-AlexandreJules-Alexandre Bosquin (Deville-lès-Rouen/Seine-Inférieure, 29 septembre 1843 – Paris, 25 mars 1909), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er accessit d’opéra en 1864, un 2e accessit d’opéra-comique en 1864 et 2nd prix de chant en 1865. Cette même année, il fuLire la suite… et BouhyBouhy, Jacques-Joseph-AndréJacques-Joseph-André Bouhy (Pepinster/Belgique, 18 juin 1848 – Paris, 29 janvier 1929), baryton. Il étudia d’abord au Conservatoire de Liège puis à celui de Paris et y obtint un 1er prix de chant et un 1er prix d’opéra ainsi qu’un 2d prix d’opéra-comique en 1869. Il chanta la partie Lire la suite…, l’interprétation d’ErostrateErostrateErostrate, opéra en deux actes sur un livret de Joseph Méri et Emilien Pacini mis en musique par Ernest Reyer et créé au Théâtre de Bade le 21 août 1862 et à l’Opéra de Paris le 16 octobre 1871.Lire la suite… sera excellente. Une bonne exécution, n’est-ce pas pour une Å“uvre lyrique la moitié du succès ?

L’antithèse pouvant quelquefois servir de transition, je vais parler des artistes du Théâtre-Lyrique de l’Athénée et de Ne touchez pas à la reineNe Touchez pas à la ReineNe touchez pas à la Reine, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe et de Gustave Vaëz, mis en musique par Xavier Boisselot, créé à l’Opéra-comique le 16 janvier 1847.Lire la suite…, dont la musique est de mon ami Boisselot. Voilà certes un compositeur qui n’encombre pas les théâ­tres de ses productions. La première re­présentation de Ne touchez pas à la reine Ne Touchez pas à la ReineNe touchez pas à la Reine, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe et de Gustave Vaëz, mis en musique par Xavier Boisselot, créé à l’Opéra-comique le 16 janvier 1847.Lire la suite…date de 1847 ; cinq ans après Ne touchez pas à la reineNe Touchez pas à la ReineNe touchez pas à la Reine, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe et de Gustave Vaëz, mis en musique par Xavier Boisselot, créé à l’Opéra-comique le 16 janvier 1847.Lire la suite…, il donna au Théâtre-Lyri­que Mosquita la sorcière.Mosquita la SorciereMosquita, la sorcière, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe et de Gustave Vaëz, mis en musique par Xavier Boisselot, créé au Théâtre-Lyrique le 27 septembre 1851.Lire la suite… Et puis il rentra sous sa tente, c’est-à-dire dans la maison de son père qui avait fondé à Marseille une importante manufacture de pianos, et se mit lui-même à la tête de l’entreprise. Il n’abandonna pas pour cela la composi­tion, En ses instans de loisir il écrivit le livret et une partie de la musique d’une vaste épopée lyrique intitulée l’Ange dé­chu.Ange déchu, L’L’Ange déchu, opéra en cinq actes sur un livret et une musique de Xavier Boisselot. De larges extraits de l’œuvre furent donnés en concert par le Cercle Artistique de la rue Darse de Marseille le 22 mai 1869.Lire la suite… Plusieurs fragmens de cette Å“uvre furent exécutés à Marseille, et j’en parlai ici même d’après les journaux de la lo­calité, qui tous furent unanimes à en con­stater le succès. Je ne m’étonnai nulle­ment que Xavier Boisselot fût devenu prophète dans son pays : « C’est, disais-je, et je le répète volontiers, un artiste de grand talent et de grand savoir ; c’est, de plus, un homme excellent, plein d’affa­bilité et très aimable, un de ces êtres pri­vilégiés auxquels la fortune, le jour où elle leur devient infidèle, n’enlève qu’un très petit nombre d’amis. L’opéra l’Ange déchu Ange déchu, L’L’Ange déchu, opéra en cinq actes sur un livret et une musique de Xavier Boisselot. De larges extraits de l’œuvre furent donnés en concert par le Cercle Artistique de la rue Darse de Marseille le 22 mai 1869.Lire la suite…sera donc exécuté à Marseille, et il est heureux pour notre cher et éminent con­frère qu’il borne là ses ambitions. Ailleurs et plus haut il rencontrerait, malgré la ré­putation qu’il s’est acquise et malgré le mérite de ses Å“uvres, d’insurmontables difficultés. » Mais l’Ange déchuAnge déchu, L’L’Ange déchu, opéra en cinq actes sur un livret et une musique de Xavier Boisselot. De larges extraits de l’œuvre furent donnés en concert par le Cercle Artistique de la rue Darse de Marseille le 22 mai 1869.Lire la suite… fut em­porté dans la tourmente générale ; le théâtre de Marseille ferma ses portes, la partition ne fut point achevée, et Boisselot revint à Paris, pauvre et dé­couragé. L’exécution de Ne touchez pas à la reineNe Touchez pas à la ReineNe touchez pas à la Reine, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe et de Gustave Vaëz, mis en musique par Xavier Boisselot, créé à l’Opéra-comique le 16 janvier 1847.Lire la suite…, au Théâtre-Lyrique (de l’Athénée) n’a pas dû le satisfaire complètement ; mais la reprise de cet ouvrage était pour lui une fortune si inespérée, qu’il ne s’est montré ni bien difficile ni bien exigeant. M. MartinetMartinet, LouisLouis Martinet (Paris, 19 mars 1814 – Paris, avant 8 janvier 1895), peintre et directeur. Il fit des études de peinture à l’École des beaux-arts de Paris avec Antoine-Jean Gros. Une maladie des yeux l’obligeant à abandonner la carrière de peintre, il devint inspecteur dans l’administrLire la suite… lui a dit : Prenez ce baryton, prenez ce ténor, et Boisselot en eût accepté de pires, tant il était heureux de voir appro­cher le moment où son nom paraîtrait sur l’affiche d’un théâtre athénien. On n’a­vait rien joué de lui à Paris depuis vingt ans. Ici, du reste, il rencontrait chaque jour, errant dans les coulisses des théâtres et dans les antichambres des directeurs, d’anciens camarades qui sont exactement dans le même cas que lui. Cela est toujours une consolation de contempler sa propre infortune dans l’infortune d’autrui. Enfin, le moment est venu, le moment solennel, le moment fatal, le moment terrible que nous attendons tous avec la même anxiété, que nous redoutons tous, même lorsqu’il ne s’agit que d’une reprise. J’étais à la pre­mière soirée de cette reprise, et pour rien au monde je n’y eusse manqué. Hélas ! j’aurais souhaité à l’œuvre charmante de mon ami Boisselot des interprètes plus di­gnes d’elle, plus dignes de lui. La partition est pleine de motifs heureux, élégans, mé­lodiques, et qui n’ont point vieilli : les couplets d’Estrella : C’est un ruban, le bo­léro de la reine et le joli petit chÅ“ur du deuxième acte :

Reine à qui la beauté

Fait une double royauté

Il y a aussi, dans cette partition d’un jeune homme qui en ce temps était déjà un maî­tre, des pages remarquables par l’ampleur et le souffle dramatique. Mais quelle a été ma surprise quand j’ai cru reconnaître dans le premier ministre de la reine d’Espagne l’artiste qui jouait il y a dix ans un rôle de négrillon dans la StatueStatue, LaLa Statue, opéra-comique en trois actes sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier mis en musique par Ernest Reyer et créé au Théâtre-Lyrique le 11 avril 1861.Lire la suite…, au Théâtre- Lyrique. Heureusement j’étais trompé, au physique seulement, par une fâcheuse res­semblance. Ce chanteur n’arrive ni d’Ethio­pie ni du Congo ; il était en province, il y retournera. Ne chagrinons pas de braves gens (ceci s’adresse au régent d’Espagne et à l’amoureux de la reine) qui, tentés par des exemples venus de haut, entrent dans la carrière dramati­que comme ils entreraient je ne sais où. Mlle BaudierBaudier [Beaudier], MlleMlle Baudier [Beaudier], (? – ?), soprano. Elle se produisit en 1861 à Ems avec la troupe de Jacques Offenbach dans son opérette Bavard et Bavarde et dans l’opérette de Pierre Deffès Les Bourguignonnes. Elle fut ensuite engagée de 1861 à 1863 au Grand-Théâtre de Marseille, où elle chanta Lire la suite… a une jolie voix, elle chante avec goût et on la dit bonne musicienne ; Mme Amélie FaivreFaivre, AmelieLouise-Amélie Faivre (Paris, 4 février 1837 – Paris, 17 novembre 1897), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un troisième accessit de chant et un deuxième prix d’opéra-comique en 1857. Elle débuta au Théâtre-Lyrique dans Euryanthe (Weber), et y créa de nombreLire la suite… porte avec une grâce pleine de coquetterie la basquine de velours et le jupon rouge des manolas. Elle jouerait des castagnettes si on l’en priait. Je l’écoutais chanter et je ne la reconnaissais pas, tant j’étais loin de me douter qu’elle faisait partie de la troupe de M. MartinetMartinet, LouisLouis Martinet (Paris, 19 mars 1814 – Paris, avant 8 janvier 1895), peintre et directeur. Il fit des études de peinture à l’École des beaux-arts de Paris avec Antoine-Jean Gros. Une maladie des yeux l’obligeant à abandonner la carrière de peintre, il devint inspecteur dans l’administrLire la suite…. Je croyais cette excellente et spirituelle artiste engagée à l’Opéra-Comique. Certes, voilà une acqui­sition dont on ne saurait trop féliciter M. MartinetMartinet, LouisLouis Martinet (Paris, 19 mars 1814 – Paris, avant 8 janvier 1895), peintre et directeur. Il fit des études de peinture à l’École des beaux-arts de Paris avec Antoine-Jean Gros. Une maladie des yeux l’obligeant à abandonner la carrière de peintre, il devint inspecteur dans l’administrLire la suite…, et tout à fait précieuse pour les auteurs qui auront l’heureuse chance d’en profiter.

L’orchestre est passé des mains de M. Cons­tantinConstantin, Titus-CharlesTitus-Charles Constantin (Marseille, 7 janvier 1835 – Pau, 27 octobre 1891), chef d’orchestre et compositeur. Il étudia la musique et le violon à Marseille avant d’entrer au Conservatoire de Paris en juin 1858 dans la classe de composition d’Ambroise Thomas. Il obtint un second grand prix Lire la suite… dans celles de M. MatonMaton, AdolpheAdolphe Maton (Tournai, 1833 – Couilly-Pont-aux-Dames/Seine-et-Marne, mai 1909), pianiste et chef d’orchestre. Il exerça pendant de nombreuses années le rôle d’accompagnateur et de chef d’orchestre à l’école de chant de Gilbert Duprez. Il fut brièvement chef d’orchestre du ThéâtrLire la suite…. Je ne m’attendais pas à trouver tant d’expérience et une si grande sûreté de main chez un si jeune chef. La représentation de Martha MarthaMartha, opéra-comique romantique en quatre actes sur un livret en allemand de W. Friedrich, pseudonyme de Friedrich Wilhelm Riese, mis en musique par Friedrich von Flotow et créé au Kärntnertortheater de Vienne le 25 novembre 1845. La création française eut lieu dans une version en italien, inLire la suite…a été meilleure que celle de Ne touchez pas à la reineNe Touchez pas à la ReineNe touchez pas à la Reine, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe et de Gustave Vaëz, mis en musique par Xavier Boisselot, créé à l’Opéra-comique le 16 janvier 1847.Lire la suite…, et le public a revu avec plaisir, chantée par Mlle BalbiBalbi, Jeanne-FrançoiseJeanne-Françoise Balbi (Toulouse, 22 février 1842 – Paris, 9 août 1907), soprano. Elle étudia avec Ernest Mocker au Conservatoire de Paris, où elle obtint un 1er prix de chant en 1860 et un 1er prix d’opéra-comique en 1861. Cette même année, elle fut engagée à l’Opéra-Comique de ParLire la suite… et le ténor DuwastToussaint dit Duwast [du Wast], Ulysse-AlexandreUlysse-Alexandre Toussaint dit Duwast [du Wast] (Paris, 30 mars 1839 – Paris, 4 février 1919), ténor. Il étudia à l’école de chant de Gilbert Duprez et fit ses débuts dans les concerts des élèves de cette école en 1861. Il se produisit ensuite au théâtre de Mulhouse (1863) puis à ColLire la suite…, l’œuvre gracieuse de M. de FlotowFlotow, Friedrich vonFriedrich Adolf Ferdinand Freiherr von Flotow (Toitendorf/ Mecklembourg-Schwerin, 27 avril 1812 – Darmstadt, 24 janvier 1883), compositeur. Fils d’une des plus vieilles familles nobles du Mecklembourg, il fut envoyé à Paris en 1828 pour étudier avec Anton Reicha et Johann Peter Pixis. Ses preLire la suite…, the last summer’s rose, la dernière rose de l’été.

J’ai signé la pétition MartinetMartinet, LouisLouis Martinet (Paris, 19 mars 1814 – Paris, avant 8 janvier 1895), peintre et directeur. Il fit des études de peinture à l’École des beaux-arts de Paris avec Antoine-Jean Gros. Une maladie des yeux l’obligeant à abandonner la carrière de peintre, il devint inspecteur dans l’administrLire la suite… et je ne le regrette pas ; le théâtre que dirige cet homme courageux a bien besoin d’être secouru.

E. Reyer.

 P. S. M. HalanzierHalanzier-Dufresnoy, Hyacinthe-Olivier-HenryHyacinthe-Olivier-Henry Halanzier-Dufresnoy (Paris, 11 décembre 1819 – Paris, 28 décembre 1896), directeur. Il grandit dans le monde du théâtre ; sa mère, Mme Dufresnoy, avait été actrice au Théâtre de l’Odéon de Paris avant de prendre la direction d’une troupe qui se produisait en Lire la suite… est nommé directeur de l’Opéra à partir du 1er novembre prochain. Il est donc permis de penser que d’ici là la question de la subvention de l’Opéra aura reçu une solution conforme aux désirs du nouveau directeur et aux vÅ“ux des intéressés.

E. R.