La Revue française, 20 juillet 1855, p. 186-192 (article signé E. Reyer).

Chronique musicale.

Les Vêpres siciliennes.


Voici le premier ouvrage que M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… écrit pour la scène française ; jusqu’ici il ne nous avait donné que deux opéras italiens traduits : Jérusalem (I Lombardi)JérusalemJérusalem, opéra en quatre actes sur un livret d’Alphonse Royer et Gustave Vaëz, mis en musique par Giuseppe Verdi, créé à l’Opéra de Paris le 26 novembre 1847. C’est l’adaptation en Français de l’œuvre de Giuseppe Verdi, I Lombardi alla prima crociata, sur un livret de TemistoclLire la suite… et Louise MillerLouise MillerLouise Miller, opéra en quatre actes sur un livret en français de Benjamin Alaffre traduit du livret italien de Salvadore Cammarano mis en musique par Giuseppe Verdi et créé à l’Opéra de Paris le 2 février 1853. La version originale en italien avait été créée au Théâtre San Carlo de NLire la suite…. Ces traductions, comme toutes les traductions (à quelques rares exceptions près), n’avaient obtenu qu’un succès relatif. Et cela se conçoit : la langue italienne appelle certains rhythmes, certaines cadences, certaines formules musicales que notre langue repousse complètement ; l’air de bravoure, si cher aux habitants de la Péninsule, ne produit, chez nous qu’un médiocre effet ; ils tolèrent encore la félicità, qui depuis longtemps en France est passée de mode ; et la cavatine, qui les fait se pâmer, nous émeut quelquefois d’une tout autre façon. Ajoutons que la musique italienne doit être chantée par des Italiens, et que le public de l’Opéra n’est pas le public des Bouffes. Est-il plus intelligent ou plus sot ? Je n’en sais rien ; ce qui n’est pas douteux, c’est qu’il a d’autres instincts, d’autres goûts, d’autres habitudes. Si on ne l’initie pas aux chefs-d’œuvre de GluckGluck, Christoph WillibaldChristoph Willibald Gluck (Erasbach/Haut-Palatinat, 2 juillet 1714 – Vienne, 15 novembre 1787), compositeur. Né en Bohème, on ne sait rien de ses études scolaires ou musicales. En 1732, il alla à Prague, jouant du violon, et préférablement du violoncelle et chantant dans les chœurs des églLire la suite…, de SpontiniSpontini, Gaspare Luigi PacificoGaspare Luigi Pacifico Spontini (Maiolati près Ancona/Italie, 14 novembre 1774 – Maiolati près Ancona, 24 janvier 1851), compositeur. Il étudia la musique au conservatoire des Turchini à Naples et son premier opéra bouffe, Li puntigli delle donne, fut représenté à Rome en 1796. Plusieurs de Lire la suite… et de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…, ou, du moins, si on lui laisse à peine entrevoir de temps en temps quelques menus fragments des immortelles créations de ces grands maîtres, en revanche, on ne lui ménage pas les savantes compositions de nos plus illustres musiciens modernes, et ce n’est certes pas en entendant la JuiveJuive, LaLa Juive, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 23 février 1835.Lire la suite…, le ProphèteProphète, LeLe Prophète, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et Emile Deschamps mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra de Paris le 16 avril 1849.Lire la suite…, les HuguenotsHuguenots, LesLes Huguenots, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et  Emile Deschamps, mis en musique par Giacomo Meyerbeer, créé à l’Opéra de Paris le 29 février 1836.Lire la suite…, la Reine de ChypreReine de Chypre, LaLa Reine de Chypre, opéra en cinq actes sur un livret de Henri de Saint-Georges mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 22 décembre 1841.Lire la suite… ou Robert le DiableRobert-le-diableRobert le Diable, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et  Germain Delavigne, mis en musique par Giacomo Meyerbeer, créé à l’Opéra de Paris le 21 novembre 1831.Lire la suite…, qu’on peut se façonner au style de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…. On eu beau appeler l’auteur d’ErnaniErnaniErnani, opéra en quatre actes sur un livret de Francisco Maria Piave,d’après Hernani de Hugo, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre La Fenice de Venise le 9 Mars 1844 et au Théâtre-Italien à Paris le 6 janvier 1846.Lire la suite… le MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite… italien, cela nous paraît aussi absurde que si l’on appelait M. HenrionHenrion, PaulAlexandre Ferdinand Henrion dit Paul Henrion (Paris, 23 juin 1817 – Paris, 24 octobre 1901), chansonnier et fondateur de la SACEM. Il composa plus de 1300 chansons et 600 romances qu’il publia en album de 10 ou 12 presque chaque annee. Parmi ses titres citons Bouquet fane (1856), Adieu! Soyez benie!Lire la suite… le SchubertSchubert, Franz PeterFranz Peter Schubert (Vienne, 31 janvier 1797 – Vienne, 19 novembre 1728), compositeur. Il étudia d’abord avec le chef de chœur de l’église de Lichtental, Michael Holzer, qui lui permit de passer l’examen d’entrée et de devenir boursier en 1808 à la chapelle de la Cour comme petit chaLire la suite… français. M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… a une individualité qui est bien à lui ; il est possible qu’il ait beaucoup emprunté aux maîtres qui l’ont précédé ; mais en musique comme en peinture, comme en littérature, comme dans tous les arts connus, il en a toujours été ainsi ; si WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite… n’eût jamais existé, l’auteur du CrociatoCrociato in Egitto, IlIl crociato in Egitto (Le Croisé en Egypte), melodramma eroico en deux actes sur un livret en italien de Gaetano Rossi mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé au Théâtre La Fenice de Venise le 7 mars 1821 et au Théâtre-Italien de Paris le 25 septembre 1825.Lire la suite… et de Marguerite d’AnjouMargarita d’AngouMargherita d’Anjou, melodramma semiserio en deux actes sur un livret en italien de Felice Romani mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé au Théâtre de La Scala de Milan le 14 novembre 1820. La version française en trois actes due à Thomas Sauvage avec l’adjonction de morceaux d’autrLire la suite… n’aurait peut-être pas fait Robert le DiableRobert-le-diableRobert le Diable, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et  Germain Delavigne, mis en musique par Giacomo Meyerbeer, créé à l’Opéra de Paris le 21 novembre 1831.Lire la suite…, et sans RossiniRossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite…, nous n’aurions certainement pas aujourd’hui la Dame BlancheDame blanche, LaLa Dame blanche, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par François-Adrien Boieldieu et créé à l’Opéra-Comique le 10 décembre 1825.Lire la suite…, Fra DiavoloFra DiavoloFra Diavolo, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra-Comique le 23 janvier 1830.Lire la suite…, la MuetteMuette de Portici, LaLa Muette de Portici, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe et Germain Delavigne mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra de Paris le 29 février 1828.Lire la suite…, et tant d’autres. Cela empêche-t-il MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite…, BoïeldieuBoieldieu, Francois-AdrienFrançois-Adrien Boieldieu (Rouen, 16 décembre 1775 – Jarcy, 8 octobre 1834), compositeur. Il étudia à  Rouen avec Charles Broche, organiste de la cathédrale et fut nommé organiste de St. André de Rouen. Son premier opéra-comique, La Fille coupable, représenté en 1793 au Théâtre des ArLire la suite… [Boieldieu]Boieldieu, Francois-AdrienFrançois-Adrien Boieldieu (Rouen, 16 décembre 1775 – Jarcy, 8 octobre 1834), compositeur. Il étudia à  Rouen avec Charles Broche, organiste de la cathédrale et fut nommé organiste de St. André de Rouen. Son premier opéra-comique, La Fille coupable, représenté en 1793 au Théâtre des ArLire la suite… et M. AuberAuber, Daniel-François-EspritDaniel-François-Esprit Auber (Caen, 29 janvier 1782 – Paris, 12 mai 1871), compositeur. Sa famille était aisée et le prépara aux affaires tout en lui enseignant la musique, dans laquelle il montra très tôt son talent de chanteur (baryton), de pianiste, de violoniste et de violoncelliste. LesLire la suite… d’être eux-mêmes et, en somme, d’avoir tout autant inventé qu’ils ont imité ? Cela les fait-il considérer comme des musiciens d’un talent secondaire ? n’est-il pas plus que probable qu’eux aussi auront leurs imitateurs ? Et vraiment, n’en ont-ils pas eu déjà ? En France, on aime trop à chercher la petite bête, à voir en tout le pour et le contre, à regarder derrière la coulisse, à faire un trou dans le ventre de l’idole ; nous n’admettons pas que le jour où nous sommes né il ait pu naître un grand homme, et encore moins qu’un homme de génie puisse manger, boire et dormir comme nous, et nous coudoyer sur le boulevard. Quand il est mort, c’est différent ; il est possible qu’on ouvre une souscription pour lui élever un monument, même une statue ; mais quel est l’homme illustre qui, de son vivant, aujourd’hui, puisse se flatter de recueillir la millième partie des couronnes que l’on jette à une danseuse ? Je sais bien que cela a été dit ; mais est-ce ma faute s’il se présente journellement une occasion de le répéter.

Je n’ai fait ces réflexions ni à propos de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…, ni à propos des Vêpres SiciliennesVêpres Siciliennes, LesLes Vêpres siciliennes, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe et Charles Duveyrier mis en musique par Giuseppe Verdi et créé à l’Opéra de Paris le 13 juin 1855.Lire la suite…. M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… a même reçu assez d’ovations dans son pays pour se consoler de l’indifférence avec laquelle l’a accueilli jusqu’à présent le public parisien. Après le TrovatoreTrovatore, IlIl Trovatore, opéra en quatre actes sur un livret en italien de Salvadore Cammarano  complété par Leone Emanuele Bardare et mis en musique par Giuseppe Verdi. L’œuvre fut créée au Théâtre Apollo à Rome le 19 janvier 1853 et au Théâtre-Italien à Paris le 23 décembre 1854.Lire la suite…, on a prétendu que la glace était rompue. Elle l’est peut-être aujourd’hui. Cette dernière épreuve était la plus difficile ; M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… en est sorti victorieux ; il est vrai qu’on lui avait fait la part belle, et que peu de compositeurs français ont jamais été aussi favorisés que lui. Pas une seule note n’a été retranchée à sa partition, pas un morceau n’a été transposé ; il a eu pour principaux interprètes Mlle CruvelliCruvelli, SophieJeanne-Sophie-Charlotte Cruwell dite Sophie Cruvelli (Bielefeld/Allemagne, 12 mars 1826 – Monte-Carlo, 6 novembre 1907), soprano. Elle étudia le chant avec Giulio Marco Bordogni à Paris et Francesco Lamperti à Milan. Elle fit son début au Théâtre La Fenice de Venise en 1847 et au Théâtre-ItaLire la suite…, M. GueymardGueymard, LouisLouis Geymard (Chaponnay/ Isère, 17 août 1822 – Saint-Fargeau, 8 juillet 1880), ténor. Il étudia le chant au Conservatoire de Paris et obtint les 2eme Prix de chant et d’Opéra en 1847. Il débuta à l’Opéra dans le rôle titre de Robert-le-Diable (Meyerbeer) en 1849 et y chanta tous le rLire la suite… et M. BonnehéeBonnehée, MarcMarc Bonnehée (Moumours/ Basses-Pyrénnées, 2 avril 1828 – Paris, 26 février 1886), baryton. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint, en 1853, les premiers prix d’opéra et de chant et le deuxième prix d’opéra-comique. La même année, il fut engagé à l’Opéra où il débuta Lire la suite…, et dans la salle tous ses protecteurs, tous ses admirateurs, tous ses amis. Nous n’avons pas assisté à la première représentation ; nous étions à la seconde, qui ne l’a cédé en rien à la première, si ce n’est que l’auteur n’a pas été rappelé et n’a pas paru.

Je crois qu’il faut rechercher la cause du succès que M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… vient d’obtenir dans la transformation, sinon complète, du moins très-notable, qu’il a fait subir à son talent ; si dans plusieurs parties des Vêpres SiciliennesVêpres Siciliennes, LesLes Vêpres siciliennes, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe et Charles Duveyrier mis en musique par Giuseppe Verdi et créé à l’Opéra de Paris le 13 juin 1855.Lire la suite… on retrouve les brusques oppositions, les éclats de voix, l’unisson et la répercussion violente et prolongée du même accord, défauts inhérents au style du maître italien, et qui existent dans presque toutes ses œuvres, on y rencontre aussi de délicieuses cantilènes, des chants d’une simplicité parfaite, d’une poésie tranquille, de piquants effets d’instrumentation et des accompagnements très-habilement travaillés ; et après de rares excursions dans le domaine du bruit et du lieu commun, après de courts instants de fatigue, on arrive toujours à une oasis où l’eau est limpide et la brise rafraîchissante. M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… avait déjà écrit sans doute plus d’une page inspirée ; il avait créé plus d’une belle mélodie : la romance d’ErnaniErnaniErnani, opéra en quatre actes sur un livret de Francisco Maria Piave,d’après Hernani de Hugo, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre La Fenice de Venise le 9 Mars 1844 et au Théâtre-Italien à Paris le 6 janvier 1846.Lire la suite…, le chœur de NabuccoNabuccoNabuccodonosor, dit plus simplement Nabucco, opéra en quatre parties sur un livret de Temistocle Solera, d’après Anicet-Bourgeois et Cornue, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre de la Scala à Milan le 9 mars 1842 et au Théâtre-Italien à Paris le 16 octobre 1845.Lire la suite…, la romance de JérusalemJérusalemJérusalem, opéra en quatre actes sur un livret d’Alphonse Royer et Gustave Vaëz, mis en musique par Giuseppe Verdi, créé à l’Opéra de Paris le 26 novembre 1847. C’est l’adaptation en Français de l’œuvre de Giuseppe Verdi, I Lombardi alla prima crociata, sur un livret de TemistoclLire la suite… et celle de Louisa MillerLuisa MillerLuisa Miller, opéra en trois actes sur un livret de Salvatore Cammarano, d’après Schiller, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre San Carlo de Naples le 8 décembre 1849 et au Théâtre-Italien à Paris le 7 décembre 1852.Lire la suite…, par exemple ; mais jamais il n’avait donné, comme il l’a fait dans Les Vêpres SiciliennesVêpres Siciliennes, LesLes Vêpres siciliennes, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe et Charles Duveyrier mis en musique par Giuseppe Verdi et créé à l’Opéra de Paris le 13 juin 1855.Lire la suite…, une forme aussi séduisante à ses inspirations, jamais il ne les avait colorées d’une instrumentation aussi claire, aussi sobre, aussi irréprochable. Croyait-il donc le public italien incapable d’apprécier les détails délicats et les fines ciselures qu’il a semés à pleines mains dans sa nouvelle partition, ou bien a-t-il voulu avoir, lui aussi, deux phases dans sa carrière de compositeur ? La vérité est que nous ne nous attendions pas à une pareille modification, à un tel progrès ; nous avons été agréablement surpris, et comme nous ne sommes systématiquement opposé à aucun maître, à aucune école, nous avons applaudi avec bonheur, avec sincérité. Nous avons applaudi le beau chant de violoncelles qui est dans l’ouverture, le cantabile de la ballade du premier acte, un air de basse :

Et toi, Palerme, ô beauté qu’on outrage !

une jolie tarentelle, la ravissante barcarolle qui sert de finale au deuxième acte (c’est, dit-on, un air napolitain ; qu’importe ?), un magnifique duo dont les premières phrases sont accompagnées par un chant de violons exécuté sur la troisième corde, des airs de ballet charmants, pleins de grâce et d’originalité, et entre autres un solo de hautbois sur lequel l’Été fauche ses épis d’or ; et nous avons applaudi encore un duo d’amour écrit d’un bout à l’autre avec une exquise expression de tendresse et de sentiment, un brillant boléro dont le seul défaut est de ne pas être à sa place, et enfin des couplets dont la teinte rêveuse, chaste et passionnée à la fois, nous a vivement impressionné ; c’est frais, c’est pur, c’est suave. Il y a bien des compositeurs qui n’ont jamais trouvé une mélodie de cette distinction, et bien d’autres qui ne trouveront jamais rien d’approchant. Heureusement pour eux, cela ne les empêchera pas de passer à la postérité la plus reculée. Maintenant, si je parle du reste, je mettrai des sourdines à mon admiration : je n’aime pas la cabalette de la ballade que j’ai citée au premier acte, c’est une réminiscence trop évidente d’ErnaniErnaniErnani, opéra en quatre actes sur un livret de Francisco Maria Piave,d’après Hernani de Hugo, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre La Fenice de Venise le 9 Mars 1844 et au Théâtre-Italien à Paris le 6 janvier 1846.Lire la suite…, des LombardiLombardi alla prima crociata, II Lombardi alla prima crociata (Les Lombards à la première croisade), dramma lirico en quatre actes sur un livret en italien de Temistocle Solera mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre de La Scala de Milan le 11fevrier 1843.Lire la suite… et de NabuccoNabuccoNabuccodonosor, dit plus simplement Nabucco, opéra en quatre parties sur un livret de Temistocle Solera, d’après Anicet-Bourgeois et Cornue, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre de la Scala à Milan le 9 mars 1842 et au Théâtre-Italien à Paris le 16 octobre 1845.Lire la suite… ; j’aime encore moins l’allegro du bel air de basse dont j’ai parlé également, et j’avoue la médiocre impression qu’a produite sur moi le finale du troisième acte avec son De Profundis, calqué sur le Miserere du TrovatoreTrovatore, IlIl Trovatore, opéra en quatre actes sur un livret en italien de Salvadore Cammarano  complété par Leone Emanuele Bardare et mis en musique par Giuseppe Verdi. L’œuvre fut créée au Théâtre Apollo à Rome le 19 janvier 1853 et au Théâtre-Italien à Paris le 23 décembre 1854.Lire la suite…, autre psaume mélancolique. En général, les morceaux d’ensemble ne sont pas très-réussis ; la toile se lève sur un double chœur dans lequel le contraste n’est pas assez nettement accusé ; les oppresseurs chantent comme les opprimés ; lorsque M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… s’est servi de l’unisson, il n’en a pas tiré le même effet que dans la plupart de ses précédents ouvrages : aussi un Italien de ma connaissance, en me rendant compte de la première soirée des Vêpres SiciliennesVêpres Siciliennes, LesLes Vêpres siciliennes, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe et Charles Duveyrier mis en musique par Giuseppe Verdi et créé à l’Opéra de Paris le 13 juin 1855.Lire la suite…, me disait-il que le parti transalpin, qui était en grande majorité dans la salle, avait été tout désorienté après le finale du troisième acte ; il ne savait plus à quel compositeur il avait affaire. En somme, les beautés, des beautés réelles, sont en très-grand nombre et éclipsent les défauts : c’est un vrai et légitime succès.

Je n’ai encore rien dit du poëme, et il vaut bien la peine qu’on en dise quelque chose. M. ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite… nous semble aller un peu loin quand il affirme, dans une note placée en tête de son libretto, que les Vêpres siciliennes n’ont jamais existé, que le massacre des Français à Palerme est une pure fiction historique ; et il affirme cela afin que les critiques, selon leur habitude, ne lui reprochent pas de ne pas savoir l’histoire. Il est prouvé, par les chroniques du temps, que les soldats de Charles d’Anjoud’Anjou, Roi de Sicile, CharlesCharles d’Anjou (21 mars 1227 – Foggia/ Pouilles, 7 janvier 1285), roi de Sicile. Plus jeune frère du roi de France Louis IX (Saint-Louis), il fut appelé en 1264 par le pape Urbain IV pour combattre Manfred de Hohenstaufen, fils bâtard de l’empereur Frédéric II. Il s’empara du royaume de Lire la suite… n’ont pas tous été égorgés le même jour, pendant qu’on chantait vêpres, et que les cloches n’ont pas sonné le signal de la révolte ; mais il est prouvé aussi que le 31 mars 1282, le mardi de Pâques, les soldats du roi de Naples ayant serré d’un peu trop près les belles Palermitaines, qui dansaient sur le versant d’une colline non loin de l’église du Saint-Esprit, celles-ci repoussèrent assez énergiquement ces agressions malséantes ; le peuple murmura ; après les menaces vinrent les coups ; les Siciliens s’armèrent de haches, de bâtons et de couteaux, et la lutte commença, lutte désespérée dans laquelle la rage des vaincus de la veille disait assez tout ce qu’ils avaient amassé de haine, de colère et de vengeance contre leurs oppresseurs. Cela eut lieu spontanément, sans apprêts et sans mot d’ordre : le massacre dura un mois, et pas un soldat de la garnison ne fut épargné : MalespinaMalaspina, SabaSaba Malaspina (Rome, XIII siècle – 1298), chroniqueur et évêque. Il était un membre d’une vieille famille romaine, peut-être apparentée à la plus célèbre famille des Malaspina d’origine lombarde issue de la branche obertengo des marquis de Toscane. Il fut nommé évêque de Milet en CaLire la suite… [Malaspina]Malaspina, SabaSaba Malaspina (Rome, XIII siècle – 1298), chroniqueur et évêque. Il était un membre d’une vieille famille romaine, peut-être apparentée à la plus célèbre famille des Malaspina d’origine lombarde issue de la branche obertengo des marquis de Toscane. Il fut nommé évêque de Milet en CaLire la suite…, NéocastroNeocastro, BartolomeoBartolomeo di Neocastro ( ?, ca. 1240 – ?, ca. 1294/5), historien. Il était un avocat de Messine probablement d’un famille originaire de Nicastro en Calabre. Il fut envoyé en 1286 par la cour de Jacques II d’Aragon en mission diplomatique auprès du pape Honorius IV. Il se révèle ainsi êtreLire la suite… et quelques auteurs contemporains sont d’accord là-dessus. Un médecin de Palerme, nommé Jean de Procidade Procida, JeanJean de Procida (Salerne, ? 1210 – Rome, ? 1298), médecin et gouverneur de l’île de Procida. Médecin de Manfred de Hohenstaufen, il soutint les Hohenstaufen dans leurs luttes contre le pape puis contre Charles d’Anjou. Lorsque Charles d’Anjou s’empara de la Sicile, Jean de Procida s’exiLire la suite…, joua un rôle important dans cette révolte, mais il en fut plutôt l’instigateur que le chef ; il fit à l’étranger, en Orient comme en Occident, de nombreux prosélytes à la cause de l’indépendance de l’île, et s’assura le concours de Pierre d’Aragond’Aragon, PierrePierre III d’Aragon (Valence, juillet/aout ? 1239 – Vilafranca del Penedes/Catalogne, 11 novembre 1285), roi d’Aragon. En 1262, il épousa Constance de Sicile, fille et héritière de Manfred de Hohenstaufen. Il s’empara de la Sicile après les Vêpres siciliennes et devint roi de Sicile, soLire la suite… et du pape Clément IVClement IVClément IV, de son vrai nom Gui Foucois ou Foulques ou Foucault (Saint-Gille près de Nîmes, 23 novembre 1190 – Viterbo/ Italie, 29 novembre 1268), pape. Docteur en droit, il devint un professeur et un avocat renommé. En 1239, il épousa Margueritte Ruffi dont il eut plusieurs enfants. Devenu vLire la suite…. Ce Jean de Procidade Procida, JeanJean de Procida (Salerne, ? 1210 – Rome, ? 1298), médecin et gouverneur de l’île de Procida. Médecin de Manfred de Hohenstaufen, il soutint les Hohenstaufen dans leurs luttes contre le pape puis contre Charles d’Anjou. Lorsque Charles d’Anjou s’empara de la Sicile, Jean de Procida s’exiLire la suite… est un des principaux personnages du drame inventé par l’imagination féconde de M. Eugène Scribe Scribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite…: on voit que le célèbre académicien, tout en niant l’histoire, n’a pas la prétention d’avoir glané simplement dans le champ vaste de la fantaisie. Une autre assertion de M. ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite…, c’est que ses Vêpres SiciliennesVêpres Siciliennes, LesLes Vêpres siciliennes, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe et Charles Duveyrier mis en musique par Giuseppe Verdi et créé à l’Opéra de Paris le 13 juin 1855.Lire la suite…, à lui (à lui et à M. DuveyrierDuveyrier, CharlesCharles Duveyrier (Paris, 22 avril 1803 – Paris, 9 [10] novembre 1866), journaliste, librettiste. Disciple de Saint-Simon, il collabora à L’Organisateur (1829-1831) et au Globe (1830-1832). Un de ses articles du Globe lui valut une condamnation pour outrage à la morale publique. Il écrivit plLire la suite…, dit l’affiche), n’ont rien de commun avec celles de Casimir DelavigneDelavigne, Jean-Francois-CasimirJean-François-Casimir Delavigne (Le Havre, 4 avril 1798 – Lyon, 11 décembre 1843), auteur dramatique. Il acquiert la célébrité avec ses poèmes patriotiques Les Messéniennes (1818-24) puis avec ses tragédies Les Vêpres siciliennes (1819) et Louis XI (1832). Deux de ses tragédies inspirèrLire la suite…. Ceci est d’une vérité incontestable.

Procidade Procida, JeanJean de Procida (Salerne, ? 1210 – Rome, ? 1298), médecin et gouverneur de l’île de Procida. Médecin de Manfred de Hohenstaufen, il soutint les Hohenstaufen dans leurs luttes contre le pape puis contre Charles d’Anjou. Lorsque Charles d’Anjou s’empara de la Sicile, Jean de Procida s’exiLire la suite…, de retour de ses voyages diplomatiques, trouva un auxiliaire intrépide et dévoué dans HenriHenrion, PaulAlexandre Ferdinand Henrion dit Paul Henrion (Paris, 23 juin 1817 – Paris, 24 octobre 1901), chansonnier et fondateur de la SACEM. Il composa plus de 1300 chansons et 600 romances qu’il publia en album de 10 ou 12 presque chaque annee. Parmi ses titres citons Bouquet fane (1856), Adieu! Soyez benie!Lire la suite…, le propre fils du gouverneur de la Sicile, Guy de MonfortMontfort, Guy deGuy de Montfort (?, 1244 – Sicile, vers 1288), comte de Nola. Fils de Simon de Montfort, 6e comte de Leicester et d’Éleonor d’Angleterre, sœur du roi Henry III d’Angleterre. Il se battit contre son roi et fut fait prisonnier à la bataille d’Evesham le 4 août 1265. `L’année suivante,Lire la suite…. HenriHenrion, PaulAlexandre Ferdinand Henrion dit Paul Henrion (Paris, 23 juin 1817 – Paris, 24 octobre 1901), chansonnier et fondateur de la SACEM. Il composa plus de 1300 chansons et 600 romances qu’il publia en album de 10 ou 12 presque chaque annee. Parmi ses titres citons Bouquet fane (1856), Adieu! Soyez benie!Lire la suite… ignore, bien entendu, le secret de sa naissance ; sa mère lui a confié qu’elle avait été séduite par un seigneur français, mais la belle Sicilienne n’a pas nommé l’auteur de ce lâche attentat. HenriHenrion, PaulAlexandre Ferdinand Henrion dit Paul Henrion (Paris, 23 juin 1817 – Paris, 24 octobre 1901), chansonnier et fondateur de la SACEM. Il composa plus de 1300 chansons et 600 romances qu’il publia en album de 10 ou 12 presque chaque annee. Parmi ses titres citons Bouquet fane (1856), Adieu! Soyez benie!Lire la suite… a été élevé à la cour du duc Frédéric d’Autriche, qui vient d’être mis à mort par l’ordre de Guy de MonfortMontfort, Guy deGuy de Montfort (?, 1244 – Sicile, vers 1288), comte de Nola. Fils de Simon de Montfort, 6e comte de Leicester et d’Éleonor d’Angleterre, sœur du roi Henry III d’Angleterre. Il se battit contre son roi et fut fait prisonnier à la bataille d’Evesham le 4 août 1265. `L’année suivante,Lire la suite…. La duchesse Hélène pleure son frère et a juré de le venger ; HenriHenrion, PaulAlexandre Ferdinand Henrion dit Paul Henrion (Paris, 23 juin 1817 – Paris, 24 octobre 1901), chansonnier et fondateur de la SACEM. Il composa plus de 1300 chansons et 600 romances qu’il publia en album de 10 ou 12 presque chaque annee. Parmi ses titres citons Bouquet fane (1856), Adieu! Soyez benie!Lire la suite… met son bras au service de la duchesse, et par la même occasion lui fait l’aveu de son amour, aveu qui est parfaitement accueilli. MonfortMontfort, Guy deGuy de Montfort (?, 1244 – Sicile, vers 1288), comte de Nola. Fils de Simon de Montfort, 6e comte de Leicester et d’Éleonor d’Angleterre, sœur du roi Henry III d’Angleterre. Il se battit contre son roi et fut fait prisonnier à la bataille d’Evesham le 4 août 1265. `L’année suivante,Lire la suite… sera poignardé au milieu d’un bal qu’il donne à ses bien-aimés Siciliens. Malheureusement, dans l’intervalle, le gouverneur sent remuer en lui la fibre paternelle, et l’idée lui vient de se faire reconnaître de son fils. Aussi au moment où Procidade Procida, JeanJean de Procida (Salerne, ? 1210 – Rome, ? 1298), médecin et gouverneur de l’île de Procida. Médecin de Manfred de Hohenstaufen, il soutint les Hohenstaufen dans leurs luttes contre le pape puis contre Charles d’Anjou. Lorsque Charles d’Anjou s’empara de la Sicile, Jean de Procida s’exiLire la suite… et Hélène, le visage masqué, s’avancent pour frapper MonfortMontfort, Guy deGuy de Montfort (?, 1244 – Sicile, vers 1288), comte de Nola. Fils de Simon de Montfort, 6e comte de Leicester et d’Éleonor d’Angleterre, sœur du roi Henry III d’Angleterre. Il se battit contre son roi et fut fait prisonnier à la bataille d’Evesham le 4 août 1265. `L’année suivante,Lire la suite…, ils trouvent entre lui et leurs poignards la poitrine de HenriHenrion, PaulAlexandre Ferdinand Henrion dit Paul Henrion (Paris, 23 juin 1817 – Paris, 24 octobre 1901), chansonnier et fondateur de la SACEM. Il composa plus de 1300 chansons et 600 romances qu’il publia en album de 10 ou 12 presque chaque annee. Parmi ses titres citons Bouquet fane (1856), Adieu! Soyez benie!Lire la suite…. Les assassins sont jetés en prison : HenriHenrion, PaulAlexandre Ferdinand Henrion dit Paul Henrion (Paris, 23 juin 1817 – Paris, 24 octobre 1901), chansonnier et fondateur de la SACEM. Il composa plus de 1300 chansons et 600 romances qu’il publia en album de 10 ou 12 presque chaque annee. Parmi ses titres citons Bouquet fane (1856), Adieu! Soyez benie!Lire la suite… est libre et comblé d’honneurs. II demande la permission d’aller visiter ses anciens complices, et MonfortMontfort, Guy deGuy de Montfort (?, 1244 – Sicile, vers 1288), comte de Nola. Fils de Simon de Montfort, 6e comte de Leicester et d’Éleonor d’Angleterre, sœur du roi Henry III d’Angleterre. Il se battit contre son roi et fut fait prisonnier à la bataille d’Evesham le 4 août 1265. `L’année suivante,Lire la suite… n’a rien à lui refuser ; on se figure l’accueil qu’HenriHenrion, PaulAlexandre Ferdinand Henrion dit Paul Henrion (Paris, 23 juin 1817 – Paris, 24 octobre 1901), chansonnier et fondateur de la SACEM. Il composa plus de 1300 chansons et 600 romances qu’il publia en album de 10 ou 12 presque chaque annee. Parmi ses titres citons Bouquet fane (1856), Adieu! Soyez benie!Lire la suite… reçoit de sa maîtresse : elle l’appelle traître et parjure. HenriHenrion, PaulAlexandre Ferdinand Henrion dit Paul Henrion (Paris, 23 juin 1817 – Paris, 24 octobre 1901), chansonnier et fondateur de la SACEM. Il composa plus de 1300 chansons et 600 romances qu’il publia en album de 10 ou 12 presque chaque annee. Parmi ses titres citons Bouquet fane (1856), Adieu! Soyez benie!Lire la suite… parvient à se justifier, et il jure de mourir plutôt que d’appeler MonfortMontfort, Guy deGuy de Montfort (?, 1244 – Sicile, vers 1288), comte de Nola. Fils de Simon de Montfort, 6e comte de Leicester et d’Éleonor d’Angleterre, sœur du roi Henry III d’Angleterre. Il se battit contre son roi et fut fait prisonnier à la bataille d’Evesham le 4 août 1265. `L’année suivante,Lire la suite… son père. On fait les apprêts du supplice : les conspirateurs sont amenés dans la salle du conseil, où le gouverneur siège sur un trône de velours cramoisi ; le bourreau attend ses victimes ; les moines chantent le De Profundis. « Reconnais que je suis ton père, dit MonfortMontfort, Guy deGuy de Montfort (?, 1244 – Sicile, vers 1288), comte de Nola. Fils de Simon de Montfort, 6e comte de Leicester et d’Éleonor d’Angleterre, sœur du roi Henry III d’Angleterre. Il se battit contre son roi et fut fait prisonnier à la bataille d’Evesham le 4 août 1265. `L’année suivante,Lire la suite… tout bas à HenriHenrion, PaulAlexandre Ferdinand Henrion dit Paul Henrion (Paris, 23 juin 1817 – Paris, 24 octobre 1901), chansonnier et fondateur de la SACEM. Il composa plus de 1300 chansons et 600 romances qu’il publia en album de 10 ou 12 presque chaque annee. Parmi ses titres citons Bouquet fane (1856), Adieu! Soyez benie!Lire la suite…, et je fais grâce aux coupables. —Jamais ! » répond celui-ci. Mais au moment où la hache se lève sur la tête de la jeune fille, HenriHenrion, PaulAlexandre Ferdinand Henrion dit Paul Henrion (Paris, 23 juin 1817 – Paris, 24 octobre 1901), chansonnier et fondateur de la SACEM. Il composa plus de 1300 chansons et 600 romances qu’il publia en album de 10 ou 12 presque chaque annee. Parmi ses titres citons Bouquet fane (1856), Adieu! Soyez benie!Lire la suite…, éperdu, se jette aux pieds du gouverneur et s’écrie avec l’accent du désespoir : « Grâce, mon père ! » Et Monfort s’adressant à tous :

Oui, grâce ! et plus encor !

Pour réconcilier la Sicile et la France,

D’Hélène et de mon fils j’ordonne l’alliance.

Hélène veut repousser une pareille union ; Procidade Procida, JeanJean de Procida (Salerne, ? 1210 – Rome, ? 1298), médecin et gouverneur de l’île de Procida. Médecin de Manfred de Hohenstaufen, il soutint les Hohenstaufen dans leurs luttes contre le pape puis contre Charles d’Anjou. Lorsque Charles d’Anjou s’empara de la Sicile, Jean de Procida s’exiLire la suite… lui souffle à l’oreille que ce mariage est nécessaire à ses projets, et, docile aux ordres du chef de la conspiration, la duchesse met sa main dans celle d’HenriHenrion, PaulAlexandre Ferdinand Henrion dit Paul Henrion (Paris, 23 juin 1817 – Paris, 24 octobre 1901), chansonnier et fondateur de la SACEM. Il composa plus de 1300 chansons et 600 romances qu’il publia en album de 10 ou 12 presque chaque annee. Parmi ses titres citons Bouquet fane (1856), Adieu! Soyez benie!Lire la suite….

Voici quel a été le raisonnement de Procida : si le mariage n’a pas lieu, les cloches ne sonneront pas, et j’ai besoin des cloches pour faire donner le signal du massacre.

Au commencement du cinquième acte, Hélène est en proie à de violents remords. Décidément elle ne consentira jamais à épouser le fils du meurtrier de son frère ; et d’ailleurs, une fois le peuple soulevé par le carillon, pourra-t-elle soustraire son époux à la vengeance des Siciliens ? Tout est prêt pour la cérémonie ; les invités vont se mettre en marche ; MonfortMontfort, Guy deGuy de Montfort (?, 1244 – Sicile, vers 1288), comte de Nola. Fils de Simon de Montfort, 6e comte de Leicester et d’Éleonor d’Angleterre, sœur du roi Henry III d’Angleterre. Il se battit contre son roi et fut fait prisonnier à la bataille d’Evesham le 4 août 1265. `L’année suivante,Lire la suite… prend la tête du cortège ; le prêtre attend les fiancés à l’autel. Hélène s’avance vers le gouverneur pour déclarer que « cet hymen ne s’accomplira pas. » Mais Procida a deviné le mouvement de la jeune fille, et avant, qu’elle n’ait prononcé une syllabe, il s’écrie : « Cloches, retentissez ! » Les Siciliens arrivent de tous côtés, traînant après eux l’incendie et la mort ; Hélène implore la clémence de Procidade Procida, JeanJean de Procida (Salerne, ? 1210 – Rome, ? 1298), médecin et gouverneur de l’île de Procida. Médecin de Manfred de Hohenstaufen, il soutint les Hohenstaufen dans leurs luttes contre le pape puis contre Charles d’Anjou. Lorsque Charles d’Anjou s’empara de la Sicile, Jean de Procida s’exiLire la suite…, non pour elle, mais pour HenriHenrion, PaulAlexandre Ferdinand Henrion dit Paul Henrion (Paris, 23 juin 1817 – Paris, 24 octobre 1901), chansonnier et fondateur de la SACEM. Il composa plus de 1300 chansons et 600 romances qu’il publia en album de 10 ou 12 presque chaque annee. Parmi ses titres citons Bouquet fane (1856), Adieu! Soyez benie!Lire la suite…. A la fois médecin et conspirateur, Procidade Procida, JeanJean de Procida (Salerne, ? 1210 – Rome, ? 1298), médecin et gouverneur de l’île de Procida. Médecin de Manfred de Hohenstaufen, il soutint les Hohenstaufen dans leurs luttes contre le pape puis contre Charles d’Anjou. Lorsque Charles d’Anjou s’empara de la Sicile, Jean de Procida s’exiLire la suite… a un cœur de bronze ; au lieu d’arrêter l’élan du peuple, il l’excite de la voix et du geste, et, sans même écouter la prière d’Hélène, il dit aux Siciliens : « Frappez-les tous, Dieu choisira les siens ; » mot historique heureusement emprunté par M. ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite… (qui connaît l’histoire) à la guerre des Albigeois. L’époque à laquelle se passe l’entretien ne permet pas d’entendre les coups de fusil, qui font un si bon effet dans le cinquième acte des HuguenotsHuguenots, LesLes Huguenots, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et  Emile Deschamps, mis en musique par Giacomo Meyerbeer, créé à l’Opéra de Paris le 29 février 1836.Lire la suite… : c’est à peine si le son des cloches donne un peu de relief au léger cliquetis des haches et des poignards ; du reste, le peuple ne s’est pas plutôt répandu sur la scène que la toile baisse.

Les librettistes ont leurs réminiscences tout comme les musiciens : nous nous abstiendrons de signaler celles que nous avons remarquées dans le nouveau libretto de M. Scribe Scribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite…; du reste, le succès d’un ouvrage ne tient pas à si peu, tant s’en faut. Les Vêpres SiciliennesVêpres Siciliennes, LesLes Vêpres siciliennes, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe et Charles Duveyrier mis en musique par Giuseppe Verdi et créé à l’Opéra de Paris le 13 juin 1855.Lire la suite… ne sont pas inférieures à bien des poëmes que nous avons déjà analysés : le musicien y a trouvé de belles situations dramatiques et assez de péripéties pour varier ses inspirations, faire de la couleur et du sentiment, et cela, nous le répétons, avec une grâce, une délicatesse et une poésie que nous n’avions pas jusqu’ici devinées dans le talent de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…. Le ballet des Quatre Saisons, au troisième acte, est fort joli, mais un peu long ; Mlle Couqui [Cucchi]Cucchi, ClaudinaClaudina Cucchi dite Couqui (Milan, 20 mars 1838 – Milan, 10 mars 1913), ballerine. Elle étudia avec Blasis et Hus à l’école de la Scala de Milan et débuta en 1855 à l’Opéra de Paris dans le rôle du Printemps du divertissement des Quatre Saisons des Vêpres Siciliennes de Verdi. Elle créLire la suite…, une jeune débutante, y a obtenu beaucoup de succès. Mlle CruvelliCruvelli, SophieJeanne-Sophie-Charlotte Cruwell dite Sophie Cruvelli (Bielefeld/Allemagne, 12 mars 1826 – Monte-Carlo, 6 novembre 1907), soprano. Elle étudia le chant avec Giulio Marco Bordogni à Paris et Francesco Lamperti à Milan. Elle fit son début au Théâtre La Fenice de Venise en 1847 et au Théâtre-ItaLire la suite… a fait de grands progrès, ou du moins elle a renoncé à certaines habitudes qu’il était vraiment fâcheux de rencontrer chez une artiste si bien douée ; elle chante la musique du compositeur telle qu’elle est écrite, et elle la chante fort bien, avec une expression qui n’a rien d’exagéré, une grande sobriété de gestes et une des plus belles voix que nous connaissions. GueymardGueymard, LouisLouis Geymard (Chaponnay/ Isère, 17 août 1822 – Saint-Fargeau, 8 juillet 1880), ténor. Il étudia le chant au Conservatoire de Paris et obtint les 2eme Prix de chant et d’Opéra en 1847. Il débuta à l’Opéra dans le rôle titre de Robert-le-Diable (Meyerbeer) en 1849 et y chanta tous le rLire la suite… a été obligé, dans certains moments, d’assouplir son organe, ce qui ne l’a pas empêché de lancer à plusieurs reprises des si bémol de poitrine qui lui ont valu les applaudissements les plus énergiques. ObinObin, Louis-HenriLouis-Henri Obin (Ascq/Nord, 4 aout 1820 – Paris, 9 novembre 1895), basse. Il étudia à Lille avec Antoine Ponchard puis au Conservatoire de Paris. Il débuta à l’Opéra de Paris en 1844 et créa avec beaucoup de succès le rôle de Bocchoris de L’Enfant prodigue (Auber, 1850). Il créa le rLire la suite… est un chanteur un peu froid, mais il a du talent, une excellente tenue en scène, et une voix qui, tout en manquant d’égalité et d’étendue, n’en est pas moins très-sympathique. BonnehéeBonnehée, MarcMarc Bonnehée (Moumours/ Basses-Pyrénnées, 2 avril 1828 – Paris, 26 février 1886), baryton. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint, en 1853, les premiers prix d’opéra et de chant et le deuxième prix d’opéra-comique. La même année, il fut engagé à l’Opéra où il débuta Lire la suite… n’est pas un comédien du premier ordre, mais il est impossible de chanter avec plus de goût, plus d’élégance, et d’avoir au service d’un talent acquis un plus merveilleux instrument. C’est une fort belle personne que Mlle SannierSannier, Clarisse-FrançoiseClarisse-Françoise Sannier (Calais, 12 janvier 1833 – ?), mezzo-soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un deuxième prix d’opéra en 1854. Elle débuta à l’Opéra, où elle chanta les rôles de Ninetta dans Les Vêpres siciliennes, d’Azucena dans Le Trouvère et dLire la suite…. Est-ce pour cela qu’on ne lui a donné qu’un rôle de figurante ? Le rôle de M. BouloBoulo, Jean-Jacques-JosephJean-Jacques-Joseph Boulo (Toulouse, 2 mars 1820 – Toulouse, 1er mai 1887), ténor. Il fit ses études au Conservatoire de Paris où il obtint un 2eme prix de chant. Il débuta à l’Opéra de Lyon dans la saison 1843/4 et yresta jusqu’à la saison 1845/6 puis il se produisit dans les théâtres Lire la suite… n’est pas très-important non plus ; mais personne n’a songé à s’en plaindre : M. BouloBoulo, Jean-Jacques-JosephJean-Jacques-Joseph Boulo (Toulouse, 2 mars 1820 – Toulouse, 1er mai 1887), ténor. Il fit ses études au Conservatoire de Paris où il obtint un 2eme prix de chant. Il débuta à l’Opéra de Lyon dans la saison 1843/4 et yresta jusqu’à la saison 1845/6 puis il se produisit dans les théâtres Lire la suite… a brillé en d’autres occasions.

J’arrive un peu tard pour parler des Compagnons de la MarjolaineCompagnons de la marjolaine, LesLes Compagnons de la marjolaine, opéra-comique en un acte sur un livret de Michel Carré et Jules Verne mis en musique par Aristide Hignard et créé au Théâtre-Lyrique le 6 juin 1855.Lire la suite…, charmant petit acte de M. Aristide Hignard, qui se joue au Théâtre-Lyrique. J’aime beaucoup cette musique jeune, vive, spirituelle et colorée, écrite sans pédantisme, et laissant voir cependant une science réelle, trahissant de bonnes études musicales. M. HignardHignard, Jean-Louis-AristideJean-Louis-Aristide Hignard (Nantes, 10 mai 1822 – Vernon/ Eure, 20 mars 1898), compositeur. Élève de Fromentin Halévy au Conservatoire, il obtint un second Prix de Rome en 1850. L’année suivante, son premier opéra-comique Le Visionnaire fut joué à Nantes. Il écrivit de nombreuses mélLire la suite… est élève de M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite…. On a fort goûté la ronde de la foire de Beaucaire, de jolis couplets, et une agréable romance de ténor, chantée dans la coulisse. Les paroles sont de MM. Jules VernesVerne, JulesJules Verne (Nantes, 8 février 1828 – Amiens, 25 mars 1905), écrivain. Jules Verne débuta comme poète et dramaturge (La Paille rompue, 1850). Pour son ami Aristide Hignard il écrivit des livrets d’opéras-comiques dont Le Colin-Maillard (1853), Les Compagnons de la Marjolaine (1855), MonsieLire la suite… et Michel CarréCarré, Michel-FlorentinMichel-Florentin Carré (Besançon, 21 octobre 1822 – Paris, 28 juin 1872), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit de nombreux drames, comédies, vaudevilles et livrets principalement en collaboration avec Jules Barbier dont Galathée (Massé), Les Noces de Jeannette (Massé), Les Papillotes Lire la suite…, deux auteurs de talent, qui, cette fois, ont pris le sujet de leur pièce dans les mœurs dauphinoises. A la silhouette timide et poltronne du gentil passeur de l’Isère, ils ont opposé les visages hâlés, les façons hardies, les propos délurés des compagnons de la Marjolaine ; une jolie fille pittoresquement costumée apparaît sur le premier plan, et cela fait un délicieux tableau de genre. Ces CompagnonsCompagnons de la marjolaine, LesLes Compagnons de la marjolaine, opéra-comique en un acte sur un livret de Michel Carré et Jules Verne mis en musique par Aristide Hignard et créé au Théâtre-Lyrique le 6 juin 1855.Lire la suite… servent de lever de rideau à la SirèneSirène, LaLa Sirène, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra-Comique le 26 mars 1844.Lire la suite… de M. AuberAuber, Daniel-François-EspritDaniel-François-Esprit Auber (Caen, 29 janvier 1782 – Paris, 12 mai 1871), compositeur. Sa famille était aisée et le prépara aux affaires tout en lui enseignant la musique, dans laquelle il montra très tôt son talent de chanteur (baryton), de pianiste, de violoniste et de violoncelliste. LesLire la suite…, reprise pour les débuts de M. DulaurensDulaurens, CharlesCharles Dulaurens (?, 1828 – Paris, ? juin 1896), ténor. Il débuta sa carrière à Versailles en chantant Guillaume Tell; il était alors caporal d’infanterie. Il debuta au Théâtre-Lyrique le 19 juin 1855 dans La Sirène (Auber). Il quitta le Théâtre-Lyrique à la fin 1855 pour Gand et se prodLire la suite… et de Mlle PannetraPannetrat, Irma-SophieIrma-Sophie Pannetra (Alger, 24 mars 1833 – Paris, 6 janvier 1892), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un premier prix de chant en 1853 et l’année suivante un deuxième accessit d’opéra et un deuxième prix d’opéra-comique. Après une saison à Toulouse, elleLire la suite… [Pannetrat] Pannetrat, Irma-SophieIrma-Sophie Pannetra (Alger, 24 mars 1833 – Paris, 6 janvier 1892), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un premier prix de chant en 1853 et l’année suivante un deuxième accessit d’opéra et un deuxième prix d’opéra-comique. Après une saison à Toulouse, elleLire la suite…; le lendemain, l’InconsolableInconsolable, L’L’Inconsolable, opéra-comique en un acte sur un livret de Henri de Saint-Georges et d’Adolphe de Leuven, mis en musique par Alberti, alias Fromental Halévy, créé au Théâtre-Lyrique le 13 juin 1855. Halévy a pris un alias pour cette œuvre qu’il fit passer pour être écrite par un M. AlbeLire la suite… sert de lever de rideau à JaguaritaMargarita d’AngouMargherita d’Anjou, melodramma semiserio en deux actes sur un livret en italien de Felice Romani mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé au Théâtre de La Scala de Milan le 14 novembre 1820. La version française en trois actes due à Thomas Sauvage avec l’adjonction de morceaux d’autrLire la suite…. Qu’est-ce que l’Inconsolable ?Inconsolable, L’L’Inconsolable, opéra-comique en un acte sur un livret de Henri de Saint-Georges et d’Adolphe de Leuven, mis en musique par Alberti, alias Fromental Halévy, créé au Théâtre-Lyrique le 13 juin 1855. Halévy a pris un alias pour cette œuvre qu’il fit passer pour être écrite par un M. AlbeLire la suite… Un proverbe lyrique de M. Alberti. — Nous nous garderons bien d’en dire davantage.

A quoi pensent donc les étrangers qui sont en ce moment à Paris, et en si grand nombre ? Ils vont voir au Gymnase le Demi-MondeDemi-monde, LeLe Demi-monde, comédie en cinq actes en prose par Alexandre Dumas fils créée au Théâtre du Gymnase Dramatique le 20 mars 1855.Lire la suite…, à la Porte-Saint-Martin la señora Conception RuizRuiz, ConceptionLa troupe, qui comprenait les danseuses étoiles Conception Ruiz et Dolorès Luisa Balotta, était celle d’Antonio Ruiz, directeur des ballets des théâtres della Cruz et del Principe à Madrid Théophile Gautier consacre un rez-de-chaussée élogieux dans le Moniteur universel du 4 juin 1855.Lire la suite…, à l’Opéra les Vêpres SiciliennesVêpres Siciliennes, LesLes Vêpres siciliennes, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe et Charles Duveyrier mis en musique par Giuseppe Verdi et créé à l’Opéra de Paris le 13 juin 1855.Lire la suite…, au Théâtre-Italien Mme RistoriRistori, AdelaideAdelaïde Ristori (Cividale/ Frioul, 1821 – Rome, 9 octobre 1906), actrice. Fille de comédien, elle débuta dans des rôles parlés dès l’âge de quatre ans. Elle interpréta les rôles d’enfants jusqu’à douze ans, puis ceux de soubrettes et d’ingénues. En 1836, elle fut engagée à TuLire la suite…, et ils ne vont pas au Théâtre-Lyrique voir Mme Cabel Cabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite…! Aussi qu’arrive-t-il ? M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite… ferme son théâtre (l’un de ses théâtres) ; et il a bien raison. Pourquoi jouer dans le vide ? — Il faut compter sur deux mois de chômage au moins, et certes il n’était pas question de cela quand M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite… a pris la succession de M. SévesteSéveste, JulesDésiré-Henri-Jules Séveste (Paris, 19 mars 1803 – Meudon, 30 juin 1854), directeur. Fils de Pierre Séveste, en 1822 il se joignit à son père qui dirigeait le théâtre de Saint-Cloud. Avec son frère, Edmond Séveste, il fonda le Théâtre de Belleville en 1828 et obtint le privilège de prLire la suite… [Seveste] ; il en était d’autant moins question, que l’Exposition devait faire la fortune de tous les théâtres sans exception. Quant à nous, nous avons toujours pensé que l’Exposition ferait plutôt la fortune des Champs-Élysées. Enfin, le Théâtre-Lyrique ferme : il est fermé. Tant pis pour les étrangers, tant pis pour les artistes, tant pis pour les jeunes compositeurs, et surtout tant pis pour les vieux.

Mme CabelCabel, Marie-JosèpheMarie-Josèphe Dreullette épouse Cabel (Liège, 31 janvier 1827 – Maisons-Laffitte, 23 mai 1885), soprano. Elle étudia à Liège avec Bouillon et à Bruxelles avec Ferdinand Cabel et Georges Cabel. Elle épousa ce dernier en 1847. Durant son année d’études au Conservatoire de Paris (1848/49)Lire la suite… passe, dit-on, au théâtre de l’Opéra-Comique, et l’Opéra va jouer un ouvrage dont la musique est de M. le duc de Saxe-CobourgSaxe-Cobourg-Gotha, Ernest II, duc deErnest II, duc de Saxe-Cobourg-Gotha (Cobourg/ Allemagne, 21 juin 1818 – Reinhardsbrunn, Allemagne, 22 août 1893), compositeur et chef d’État. Il étudia la musique et composa des opéras joués surtout en Allemagne. En 1849, il succéda à son père à la tête des duchés de Saxe-Cobourg et Lire la suite…. Après d’aussi importantes nouvelles, je n’ai plus qu’à signer.