FEUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS
DU 13 DECEMBRE 1873.
REVUE MUSICALE.
Théâtre de l’Opéra-Comique : Maître WolframMaître WolframMaître Wolfram, opéra-comique en un acte sur un livret de Joseph Méry et Théophile Gautier mis en musique par Ernest Reyer et créé au Théâtre-Lyrique le 20 mai 1854.Lire la suite… (reprise). — Concerts populaires : Im WaldeSymphonie pour orchestre no. 3 en fa majeur op. 153 dite Im WaldeSymphonie pour orchestre no. 3 en fa majeur op. 153 dite Im Walde de Joachim Raff. L’œuvre fut composée à Wiesbaden en 1869 mais fut révisée en 1870 avant et après sa création à Weimar le 17 avril 1870.Lire la suite…, symphonie de M. Joachim Raff. — Concert national : Ruth et Booz, oratorio de M. César Franck. — PhaètonPhaëtonPhaëton, pour orchestre op. 39 en do majeur, poème symphonique de Camille Saint-Saëns qui fut créé à Paris au Concert National dirigé par Edouard Colonne au Théâtre du Châtelet le 7 décembre 1873.Lire la suite…, poëme symphonique de M. Camille Saint-Saëns. — Concerts du Conservatoire : La 3e partie de Roméo et Juliette, d’Hector Berlioz. — Le quatuor de M. DeloffreDeloffre, Louis-Michel AdolpheLouis-Michel-Adolphe Deloffre (Paris, 28 juillet 1817 – Paris, 8 janvier 1876), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia le violon d’abord avec son père, puis avec Bellon, Lafont et enfin Baillot. En 1836, il partit avec le chef d’orchestre Louis Jullien à Londres où il fut violon solo Lire la suite… et le quatuor de M. Luigini. — L’orchestre féminin viennois. — Recueil de douze mélodies, par M. Victor MasséMassé, Felix-Marie-VictorFélix Marie Victor Massé (Lorient, 7 mars 1822 – Paris, 5 juillet 1884), compositeur. Il étudia le piano avec Zimmerman et la composition avec Halévy au Conservatoire de Paris, où obtint le 1er Prix de piano en 1839 et le 1er Prix de Rome en 1844. Il débute à l’Opéra-Comique en 1850 avec LLire la suite….
J’ai raconté moi-même la représentation d’ErostrateErostrateErostrate, opéra en deux actes sur un livret de Joseph Méri et Emilien Pacini mis en musique par Ernest Reyer et créé au Théâtre de Bade le 21 août 1862 et à l’Opéra de Paris le 16 octobre 1871.Lire la suite…, qui a été un four Symphonie pour orchestre no. 3 en fa majeur op. 153 dite Im WaldeSymphonie pour orchestre no. 3 en fa majeur op. 153 dite Im Walde de Joachim Raff. L’œuvre fut composée à Wiesbaden en 1869 mais fut révisée en 1870 avant et après sa création à Weimar le 17 avril 1870.Lire la suite…(Dieu ! le vilain mot) ; j’espère qu’on voudra bien me permettre de parler avec la même franchise de la reprise de Maître WolframMaître WolframMaître Wolfram, opéra-comique en un acte sur un livret de Joseph Méry et Théophile Gautier mis en musique par Ernest Reyer et créé au Théâtre-Lyrique le 20 mai 1854.Lire la suite… qui, m’a-t-on dit, est un succès : un succès surtout pour les artistes chargés d’interpréter ce petit ouvrage.
Maître WolframMaître WolframMaître Wolfram, opéra-comique en un acte sur un livret de Joseph Méry et Théophile Gautier mis en musique par Ernest Reyer et créé au Théâtre-Lyrique le 20 mai 1854.Lire la suite… date de vingt ans. A cette époque-là, j’étais moins jeune qu’aujourd’hui, mais j’étais beaucoup plus naïf, et je m’imaginai, après avoir fait le Selam Selam, LeLe Selam, symphonie orientale en quatre parties pour solistes et orchestre sur des poèmes de Théophile Gautier mis en musique par Ernest Reyer et créée au Théâtre-Italien de Paris le 5 avril 1850.Lire la suite…avec Théophile. GautierGautier, TheophileThéophile Gautier ( Tarbes, 30 aout 1811 – Paris, 23 mai 1872), écrivain, journaliste. Il fit ses études à Paris où il se lia d’amitié avec Gérard Nerval et fut un grand défenseur de Victor Hugo. Pour Gauthier, la musique, la peinture et la poésie étaient les éléments fondamentaux d�Lire la suite…, que rien n’était plus facile que d’obtenir un poëme d’opéra- comique. C’était bien un poëme que je voulais, et non point un simple livret. Je cherchai longtemps un collaborateur parmi les poëtes que je connaissais. J’en cherchai un, j’en trouvai douze. Je ne les nommerai pas. Quelques intimes savent cependant que Théophile GautierGautier, TheophileThéophile Gautier ( Tarbes, 30 aout 1811 – Paris, 23 mai 1872), écrivain, journaliste. Il fit ses études à Paris où il se lia d’amitié avec Gérard Nerval et fut un grand défenseur de Victor Hugo. Pour Gauthier, la musique, la peinture et la poésie étaient les éléments fondamentaux d�Lire la suite… a fait le monologue et l’air de Wolfram : Douce harmonie, ainsi que les deux premières strophes du couplet d’Hélène :
Je crois ouïr dans les bois
Une voix ;
Le vent me parle à l’oreille.
Il me semble bien que j’ai déjà divulgué le secret de cette collaboration aux lecteurs du Journal des Débats. C’est un véritable tour de force d’avoir calqué ces jolis vers sur ceux de la chanson de Ronsard Ronsard, Pierre dePierre de Ronsard (Château de la Poissonnière près de Couture-sur-Loir/Loir-et-Cher, septembre 1524 – Tours, 27 décembre 1585), poète. Son père, Louis de Ronsard, était chevalier de la Poissonnière et maître d’hôtel du dauphin, François de France (1518-1536), fils du roi François IeLire la suite…:
Bel aubespin fleurissant,
Verdissant,
Le long de ce beau rivage,
que j’avais mis en musique primitivement. Théophile GautierGautier, TheophileThéophile Gautier ( Tarbes, 30 aout 1811 – Paris, 23 mai 1872), écrivain, journaliste. Il fit ses études à Paris où il se lia d’amitié avec Gérard Nerval et fut un grand défenseur de Victor Hugo. Pour Gauthier, la musique, la peinture et la poésie étaient les éléments fondamentaux d�Lire la suite… excellait à ses sortes de jeux poétiques. Après Théophile GautierGautier, TheophileThéophile Gautier ( Tarbes, 30 aout 1811 – Paris, 23 mai 1872), écrivain, journaliste. Il fit ses études à Paris où il se lia d’amitié avec Gérard Nerval et fut un grand défenseur de Victor Hugo. Pour Gauthier, la musique, la peinture et la poésie étaient les éléments fondamentaux d�Lire la suite…, vinrent Louis de CormeninCormenin, François-Louis-Justin-Eugène de La Haye deFrançois-Louis-Justin-Eugène de La Haye de Cormenin (Paris, 26 mai 1821 – Joigny, Yonne, 20 novembre 1866), écrivain, journaliste. Il débuta une carrière de journaliste politique publiant entre 1847 et 1851 des articles dans la Démocratie pacifique, L’Evènement et Le Journal du Loiret. EnLire la suite… et Maxime Du CampDu Camp, MaximeMaxime Du Camp (Paris, 8 février 1822 – Baden-Baden/Allemagne, 8 février 1894), écrivain et photographe. Issu d’une famille aisée, son père Theodore Du Camp était un célèbre médecin urologue, il put, après ses études, faire des voyages. De 1844 à 1845, il visita Smyrne, Ephèse, ConsLire la suite…. Après les poëtes, ce fut le tour des paroliers, des faiseurs, des habiles, des gens du metier : celui-ci trouva la croix, l’autre trouva la lettre, un troisième le portefeuille, et puis un quatrième qui trouva bien aussi quelque chose, mais je ne sais plus quoi. Je m’étais promis d’être discret, je ne l’ai été qu’à demi. Et puisque je suis en veine d’indiscrétions, je dirai que le douzième collaborateur est mon ami M. Camille Du Locle. C’est par un poëte que j’avais commencé, c’est par un poète que j’ai fini. M. BouhyBouhy, Jacques-Joseph-AndréJacques-Joseph-André Bouhy (Pepinster/Belgique, 18 juin 1848 – Paris, 29 janvier 1929), baryton. Il étudia d’abord au Conservatoire de Liège puis à celui de Paris et y obtint un 1er prix de chant et un 1er prix d’opéra ainsi qu’un 2d prix d’opéra-comique en 1869. Il chanta la partie Lire la suite… me demandait d’ajouter un air à son rôle. Et non seulement je n’avais rien à refuser à un artiste de la valeur de M. BouhyBouhy, Jacques-Joseph-AndréJacques-Joseph-André Bouhy (Pepinster/Belgique, 18 juin 1848 – Paris, 29 janvier 1929), baryton. Il étudia d’abord au Conservatoire de Liège puis à celui de Paris et y obtint un 1er prix de chant et un 1er prix d’opéra ainsi qu’un 2d prix d’opéra-comique en 1869. Il chanta la partie Lire la suite…, mais je lui devais même toutes sortes d’excuses et de dédommagemens pour l’avoir entrainé dans la chute d’ErostrateErostrateErostrate, opéra en deux actes sur un livret de Joseph Méri et Emilien Pacini mis en musique par Ernest Reyer et créé au Théâtre de Bade le 21 août 1862 et à l’Opéra de Paris le 16 octobre 1871.Lire la suite…. M. Camille Du Locle, ayant invoqué la muse dans le cabinet même où il reçoit les rapports administratifs de M. PaliantiPalianti, LouisLouis Palianti (Cadix, 9 septembre 1810 – Paris, 5 octobre 1875), basse. Engagé en 1835 à l’Opéra-Comique de Paris, où il était également régisseur, il y resta jusqu’à son décès. Excellent acteur, il interpréta des rôles de caractères tels que Giacomo dans Fra Diavolo (Auber) et lLire la suite…, écrivit en quelques instans la romance des larmes. La voici textuellement ;
O larmes ! ô larmes !
Coulez doucement de mes yeux ;
O larmes ! vos charmes
Enivrent mon cœur soucieux.
Coulez, baume délicieux.
O larmes ! ô larmes !
Je te bénis, ô douleur !
Je suis heureux de ma peine ;
L’angoisse dont mon âme est pleine
Me trouble autant que le bonheur !
O larmes ! ô larmes ! etc.
Ces vers sont charmans ; quant à la musique, je ne vous dirai pas tout le bien que j’en pense : elle a été écrite et instrumentée en quelques heures, contrairement à mes habitudes, et M. BouhyBouhy, Jacques-Joseph-AndréJacques-Joseph-André Bouhy (Pepinster/Belgique, 18 juin 1848 – Paris, 29 janvier 1929), baryton. Il étudia d’abord au Conservatoire de Liège puis à celui de Paris et y obtint un 1er prix de chant et un 1er prix d’opéra ainsi qu’un 2d prix d’opéra-comique en 1869. Il chanta la partie Lire la suite… l’a déchiffrée à livre ouvert. Un directeur de théâtre lyrique qui aurait seulement une demi-douzaine d’artistes aussi excellens musiciens que M. BouhyBouhy, Jacques-Joseph-AndréJacques-Joseph-André Bouhy (Pepinster/Belgique, 18 juin 1848 – Paris, 29 janvier 1929), baryton. Il étudia d’abord au Conservatoire de Liège puis à celui de Paris et y obtint un 1er prix de chant et un 1er prix d’opéra ainsi qu’un 2d prix d’opéra-comique en 1869. Il chanta la partie Lire la suite… monterait en six semaines un ouvrage qui demande six mois de répétitions. Ce serait, à tous les points de vue, une grande économie. Mais savoir la musique est un luxe que la plupart de nos chanteurs dédaignent de se donner ; pour eux, c’est le superflu. Et cependant, comme dit la chanson :
Quand on n’a pas le nécessaire,
Il faut avoir le superflu.
Je m’étais bien promis de ne nommer personne ; mais est-il juste que la responsabilité du poëme de Maître Wolfram Maître WolframMaître Wolfram, opéra-comique en un acte sur un livret de Joseph Méry et Théophile Gautier mis en musique par Ernest Reyer et créé au Théâtre-Lyrique le 20 mai 1854.Lire la suite…incombe tout entière à Méry Méry, Francois-Joseph-Pierre-AndréFrançois-Joseph-Pierre-André Méry (Les Aygalades près de Marseille, 21 janvier 1798 – Paris, 17 juin 1866), écrivain. Il étudia le droit à Aix-en-Provence avant de fonder le périodique Le Phocéen en 1820 et plus tard La Méditerranée. En 1824, il vint à Paris et collabora au journal Le Lire la suite…? L’idée et le plan du sujet m’ont été donnés par M. Paul Bocage, le neveu du grand BocageBocage, Paul-Romain Touzé ditPaul-Romain Touzé dit Bocage (Paris, 11 mars 1822 – Paris, 25 septembre 1887), écrivain, et auteur dramatique. Il étudia au Lycée Louis-le-Grand de Paris où il se lia d’amitié avec Octave Feuillet et avec lequel il écrivit les pièces de théâtre suivantes : Echec et mat (Odéon, 1846),Lire la suite…, le collaborateur d’Alexandre DumasDumas père, AlexandreAlexandre Dumas père (Villers-Cotterêts, 24 juillet 1802 – Puys, près de Dieppe, 5 décembre 1870), écrivain. Un des plus populaires écrivains de l’époque romantique, il écrivit avec des collaborateurs plus de trois cents ouvrages dont les drames, Henri III et sa cour, et La Tour de NesleLire la suite… père, avec lequel il a fait les Mohicans de ParisMohicans de Paris, LesLes Mohicans de Paris, roman d’Alexandre Dumas père qui parut en feuilleton de 1854 à 1859, dans le journal fondé par Dumas lui-même, successivement appelé Le Mousquetaire et Le Monte-Cristo. C’est son plus long roman-feuilleton aussi fut-il publié par Cadot à Paris en plusieurs volumeLire la suite…, celui d’Octave FeuilletFeuillet, OctaveOctave Feuillet (Saint-Lô/Manche, 10 août 1821 – Paris, 28 décembre 1890), écrivain et auteur dramatique. Il fit ses études au lycée Louis-le-Grand à Paris et, voulant être écrivain, il devint journaliste pour gagner sa vie. En 1846, il publia son premier roman : La Vie de Polichinelle eLire la suite…, dans Echec et MatÉchec et matÉchec et mat, drame en cinq actes, en prose par Octave Feuillet et Paul Bocage, créé à Paris au Théâtre royal de l’Odéon le 23 mai 1846.Lire la suite…, une charmante comédie que l’Odéon a longtemps jouée et qu’il devrait bien reprendre.
Seulement, à l’origine, Léopold Wolfram jouait du violoncelle comme ServaisServais, Adrien FrancoisAdrien-François Servais, (Hal près de Bruxelles, 6 juin 1807 – Hal, 26 novembre 1866), violoncelliste et compositeur. Il étudia le violoncelle avec N.-J. Platel au Conservatoire de Bruxelles et obtint un premier prix en 1829. Il se produisit en concerts à Paris en 1834 et à Londres en 1835. ILire la suite…, comme JacquardJacquard, Léon-JeanLéon-Jean Jacquard (Paris, 3 novembre 1826 – Paris, 27 mars 1886), violoncelliste. Il étudia le violoncelle avec Louis Norblin au Conservatoire de Paris où il obtint en 1844 un premier prix de violoncelle. Il joua surtout dans les formations de musique de chambre, dont la société de quatuorsLire la suite…, comme OffenbachOffenbach, JacquesJacques Offenbach (Cologne, 20 juin 1819 – Paris, 5 octobre 1880), violoncelliste et compositeur. Il se produisait dans les salons et en concerts lorsqu’Arsène Houssaye, qui voulait réformer l’orchestre du Théâtre-Français, lui offrit, par contrat signé le 30 juillet 1850, le poste de chLire la suite…, dans sa première manière. Le collaborateur qui, s’inspirant de la belle gravure de LemudLemud, François-Joseph-Aimé-Georges deFrançois-Joseph-Aimé-Georges de Lemud (Thionville, Moselle, 19 septembre 1816 – Nancy, 9 avril 1887), peintre, graveur, et lithographe. Il fit ses premières études à Pont-à-Mousson puis étudia le droit à Metz. Il s’installa a Paris où il gagna sa vie en dessinant pour L’Artiste. Il seLire la suite…, fit asseoir maître Wolfram à l’orgue, trouva véritablement le nœud de la pièce et le point le plus intéressant de la mise en scène. Ce collaborateur-là est le dernier que je nommerais, si je poussais l’indiscrétion jusqu’à les nommer tous.
Voilà, jeunes gens, comment on arrive à confectionner un poëme d’opéra-comique en un acte quand on est à peu près inconnu et quand on a beaucoup d’amis disposés à vous servir. C’est d’une simplicité élémentaire. Quant à la part de chacun dans ce travail complexe, il me serait bien difficile de la déterminer avec preuves à l’appui. S’il m’en souvient, il ne m’en souvient guère. Et qu’importe, après tout ? Le peu d’homogénéité des vers dont on s’aperçoit bien à la lecture disparaît avec la musique, et, si vous n’êtes pas de cet avis, je vous accorde bien volontiers que la musique elle-même manque d’homogénéité.
La critique a été pour moi d’une bienveillance rare, et je l’en remercie. Si l’auteur de Musique et Musiciens a lu quelques uns des comptes-rendus de la première représentation de Maître Wolfram àMaître WolframMaître Wolfram, opéra-comique en un acte sur un livret de Joseph Méry et Théophile Gautier mis en musique par Ernest Reyer et créé au Théâtre-Lyrique le 20 mai 1854.Lire la suite… l’Opéra-Comique, il sera forcé de convenir, contrairement à l’opinion qu’il a exprimée dans son livre, que je compte beaucoup de sympathies parmi mes confrères.
Et maintenant je vais exprimer toute ma gratitude aux artistes qui ont bien voulu concourir à l’exécution de mon petit opéra. M. BouhyBouhy, Jacques-Joseph-AndréJacques-Joseph-André Bouhy (Pepinster/Belgique, 18 juin 1848 – Paris, 29 janvier 1929), baryton. Il étudia d’abord au Conservatoire de Liège puis à celui de Paris et y obtint un 1er prix de chant et un 1er prix d’opéra ainsi qu’un 2d prix d’opéra-comique en 1869. Il chanta la partie Lire la suite… n’est pas seulement un habile musicien ; il a une voix superbe, il chante avec un goût parfait, avec une sûreté de méthode qui témoigne des excellentes études qu’il a faites. C’est au Conservatoire qu’il a étudié, c’est en dehors du Conservatoire qu’il s’est perfectionné en travaillant les oratorios de BachBach, Jean-SebastienJohann Sebastian Bach (Eisenach, 21 mars 1685 – Leipzig, 28 juillet 1750), organiste et compositeur. Il fut nommé organiste à la Neue Kirche d’Arnstadt de 1703 à 1707. Ses premières œuvres pour orgue datent de cette époque. Il devint organiste à la Blasiuskirche de Mulhausen en 1707 et éLire la suite…, de HændelHandel, Georges FredericGeorge Frideric Haendel (Halle, 23 février 1685 – Londres, 14 avril 1759), compositeur. Il étudia la composition avec Friedrich Wilhelm Zachow, organiste à Halle. En 1703, il accepta le poste de violoniste dans l’orchestre de Hambourg. C’est là qu’il composa son premier opéra, Almira (1Lire la suite…, de MendelssohnMendelssohn, FelixJacob-Ludwig-Felix Mendelssohn-Bartholdy (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre 1847), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter et le piano avec Berger et se lia d’amitié avec Goethe. Enfant surdoué, ses premières compositions datent de 1819 et à douze ans il avait déjà cLire la suite…, les opéras de GluckGluck, Christoph WillibaldChristoph Willibald Gluck (Erasbach/Haut-Palatinat, 2 juillet 1714 – Vienne, 15 novembre 1787), compositeur. Né en Bohème, on ne sait rien de ses études scolaires ou musicales. En 1732, il alla à Prague, jouant du violon, et préférablement du violoncelle et chantant dans les chœurs des églLire la suite…, de MozartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite…, de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…, en un mot les chefs-d’œuvre de la musique classique, la seule qui puisse former un chanteur de grand style. M. BouhyBouhy, Jacques-Joseph-AndréJacques-Joseph-André Bouhy (Pepinster/Belgique, 18 juin 1848 – Paris, 29 janvier 1929), baryton. Il étudia d’abord au Conservatoire de Liège puis à celui de Paris et y obtint un 1er prix de chant et un 1er prix d’opéra ainsi qu’un 2d prix d’opéra-comique en 1869. Il chanta la partie Lire la suite… est tout jeune ; son séjour à l’Opéra-Comique n’est qu’une étape qui doit le conduire infailliblement à une haute situation et à une grande renommée. Je ne suis pas le seul à le lui prédire. C’est affaire à lui, maintenant, de justifier cette prédiction.
Mlle ChapuyChapuy, Marguerite Chopis diteMarguerite Chopis dite Chapuy (Bordeaux, 21 juillet 1852 – Dijon, 23 septembre 1936), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris avec François Regnier et obtint un 2e prix de comédie en 1869. Elle débuta au Théâtre du Vaudeville dans La Soupe au choux (Marc-Monnier, 1869). Pendant la gueLire la suite… n’a pas un très grand volume de voix, mais cette voix est fort jolie, d’un timbre doux, harmonieux et sympathique ; RégnierRegnier de la Brière, François-Joseph-PhiloclèsFrançois-Joseph-Philoclès Regnier de la Brière (Paris, 1er avril 1807 – Paris, 27 avril 1887), acteur et professeur. Il fit de sérieuses études au collège de Juilly et en sortit en 1822. Il étudia ensuite la peinture avec Louis Hersent et l’architecture chez Marie-Joseph Peyre et FrançoiLire la suite… a donné à Mlle ChapuyChapuy, Marguerite Chopis diteMarguerite Chopis dite Chapuy (Bordeaux, 21 juillet 1852 – Dijon, 23 septembre 1936), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris avec François Regnier et obtint un 2e prix de comédie en 1869. Elle débuta au Théâtre du Vaudeville dans La Soupe au choux (Marc-Monnier, 1869). Pendant la gueLire la suite… des leçons de comédie ; l’intelligence de l’élève a mis à profit les leçons de l’habile professeur. C’est Mme Meillet qui chanta pour la première fois au Théâtre-Lyrique le rôle d’Hélène ; quelques années plus tard, Mmc Faure-Lefebvre le chanta à Bade. Mlle ChapuyChapuy, Marguerite Chopis diteMarguerite Chopis dite Chapuy (Bordeaux, 21 juillet 1852 – Dijon, 23 septembre 1936), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris avec François Regnier et obtint un 2e prix de comédie en 1869. Elle débuta au Théâtre du Vaudeville dans La Soupe au choux (Marc-Monnier, 1869). Pendant la gueLire la suite… n’ayant entendu ni l’une ni l’autre de ces deux artistes d’un talent si différent mais si apprécié, ne s’est inspirée que d’elle-même, et elle n’a eu qu’à se laisser aller à son naturel pour être charmante de grâce et de simplicité.
M. CoppelCoppelCoppel (Bordeaux, ? ca. 1844 – ?), ténor. Il serait issu d’une proéminente famille de Bordeaux où sa jolie voix lui valut quelques succès. D’après le site https://artlyrique.fr/ consulté le 3 décembre 2025, Coppel serait le pseudonyme de Raoul Fauquet. Il se rendit à Paris où il auraiLire la suite… rend de très grands services à l’Opéra-Comique ; il chante la Dame blanche ;Dame blanche, LaLa Dame blanche, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par François-Adrien Boieldieu et créé à l’Opéra-Comique le 10 décembre 1825.Lire la suite… il chante l’Ambassadrice ;Ambassadrice, L’L’Ambassadrice, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra-Comique le 21 décembre 1836.Lire la suite… il chante Maître Wolfram ;Maître WolframMaître Wolfram, opéra-comique en un acte sur un livret de Joseph Méry et Théophile Gautier mis en musique par Ernest Reyer et créé au Théâtre-Lyrique le 20 mai 1854.Lire la suite… il chante tant et tant qu’il finira par avoir sérieusement besoin de se reposer. Rien n’est plus délicat, rien ne demande plus de ménagemens qu’une voix de ténor, et les chanteurs les plus robustes ne sont pas ceux qui doivent prendre le moins de précautions. Si M. CoppelCoppelCoppel (Bordeaux, ? ca. 1844 – ?), ténor. Il serait issu d’une proéminente famille de Bordeaux où sa jolie voix lui valut quelques succès. D’après le site https://artlyrique.fr/ consulté le 3 décembre 2025, Coppel serait le pseudonyme de Raoul Fauquet. Il se rendit à Paris où il auraiLire la suite…, dans le rôle de Franz, n’a pas brillé à l’égal de ses partenaires, c’est la faute du rôle d’abord, et c’est aussi la faute du service très actif et très fatigant auquel est soumis cet artiste. M. CoppelCoppelCoppel (Bordeaux, ? ca. 1844 – ?), ténor. Il serait issu d’une proéminente famille de Bordeaux où sa jolie voix lui valut quelques succès. D’après le site https://artlyrique.fr/ consulté le 3 décembre 2025, Coppel serait le pseudonyme de Raoul Fauquet. Il se rendit à Paris où il auraiLire la suite… est entré au théâtre par vocation ; si je le loue surtout de son zèle, ce n’est pas que je méconnaisse en lui une foule d’autres qualités.
M. NathanNathan, ElieElias Nathan (Hambourg, janvier 1822 – Paris, 28 octobre 1884), Basse. Il fit ses études au Conservatoire de Paris ou il obtint un accessit d’opéra-comique en 1847 et débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1847 dans L’Ambassadrice (Auber). Il fit toute sa carrière à l’Opéra-comique où ilLire la suite… n’est point un chanteur. Il a chanté cependant au début de sa carrière. Et depuis qu’il ne chante plus, il est devenu un excellent comédien. Le rôle que Grignon joua d’une façon si remarquable au Théâtre-Lyrique, M. NathanNathan, ElieElias Nathan (Hambourg, janvier 1822 – Paris, 28 octobre 1884), Basse. Il fit ses études au Conservatoire de Paris ou il obtint un accessit d’opéra-comique en 1847 et débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1847 dans L’Ambassadrice (Auber). Il fit toute sa carrière à l’Opéra-comique où ilLire la suite… l’a rendu avec une bonhomie pleine de naturel, avec une sensibilité communicative, avec un talent réel.
Les chœurs méritent tous mes éloges et tous mes remercîmens ; les artistes de l’orchestre ont mis un soin extrême à exécuter une partition qui à la première lecture leur a semblé un peu vétilleuse, je ne dis pas difficile. Il y a bien eu quelques murmures à la quatrième répétition ; mais cela s’est apaisé, et la perfection à laquelle sont arrivés ces habiles virtuoses a dû les dédommager de l’excès de travail que je leur ai demandé. D’ailleurs, j’avais pris l’avis de leur très habile chef, M. DeloffreDeloffre, Louis-Michel AdolpheLouis-Michel-Adolphe Deloffre (Paris, 28 juillet 1817 – Paris, 8 janvier 1876), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia le violon d’abord avec son père, puis avec Bellon, Lafont et enfin Baillot. En 1836, il partit avec le chef d’orchestre Louis Jullien à Londres où il fut violon solo Lire la suite…, un véritable artiste dont j’ai eu plus d’une occasion d’apprécier le mérite et le dévouement.
Nous voilà bien loin tous les deux de l’orchestre, du Théâtre-Lyrique tel qu’il était avant l’heureuse fortune de ce théâtre, tel qu’il était avant la direction de M. CarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ Île Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite…. Je ne sais si je vous ai raconté qu’à une des répétitions de Maître WolframMaître WolframMaître Wolfram, opéra-comique en un acte sur un livret de Joseph Méry et Théophile Gautier mis en musique par Ernest Reyer et créé au Théâtre-Lyrique le 20 mai 1854.Lire la suite…, le dialogue suivant s’engagea entre le compositeur et un alto de l’orchestre :
— Monsieur ! Monsieur ! (l’alto était un peu sourd) Monsieur ! voudriez-vous avoir l’obligeance de donner un peu plus de son ?
— Monsieur, c’est inutile.
— Comment, c’est inutile ?
— Oui, Monsieur, tout à fait inutile.
— Mais….
— Monsieur, je suis l’alto des répétitions ; le jour de l’exécution, il en viendra un autre.
PascalPascal, BlaiseBlaise Pascal (Clermont, aujourd’hui Clermont-Ferrand, 19 juin 1623 – Paris, 19 août 1662), mathématicien, théologien et philosophe. Très tôt il montra une aptitude aux mathématiques et en 1640, il fit imprimer son Essai pour les coniques et en 1648, un traité de la Generatio conisectiLire la suite… l’a dit : le moi est haïssable. Mais si j’avais passé la plume à mon confrère du lundi, qui se serait cru obligé de me couronner de fleurs, aurais-je été plus modeste ?
Le public des Concerts populaires a accueilli bien froidement la symphonie de M. RaffRaff, Joseph JoachimJoseph Joachim Raff (Lachen près Zurich, 27 mai 1822 – Francfort, 24/5 juin 1882), compositeur, critique et pédagogue. Il étudia la philologie et enseigna dans une école primaire avant de se décider de faire carrière dans la musique en 1844. Ses premières compositions furent louées par FelLire la suite…, que M. Pasdeloup lui a donnée tout entière après en avoir fait entendre un fragment (le scherzo) à l’un des précédens concerts.
Et d’abord, M. Joachim Raff, qu’on appelle un musicien allemand de troisième ordre, n’est point Allemand du tout. Il n’est ni Prussien, ni Saxon, ni Bavarois, ni Wurtembergeois, ni citoyen de la principauté de Lippe-Lippe. Il est d’un pays libre et hospitalier, d’un pays où l’on aime la musique et qui a produit plus d’un grand musicien. Il est Suisse. M. Joachim Raff est né en 1822, à Lachen, sur les bords du lac de Zurich. Il a donc aujourd’hui cinquante et un ans. Les uns l’ont fait plus vieux, les autres l’ont cru mort depuis bien longtemps. Et ce sont ceux-là qui ont ont parlé de lui avec le plus d’indulgence.
Non seulement j’ai entendu la symphonie de M. RaffRaff, Joseph JoachimJoseph Joachim Raff (Lachen près Zurich, 27 mai 1822 – Francfort, 24/5 juin 1882), compositeur, critique et pédagogue. Il étudia la philologie et enseigna dans une école primaire avant de se décider de faire carrière dans la musique en 1844. Ses premières compositions furent louées par FelLire la suite…, mais je l’ai lue très attentivement, et j’ai pris un plaisir extrême à cette lecture de la partition.
Que M. RaffRaff, Joseph JoachimJoseph Joachim Raff (Lachen près Zurich, 27 mai 1822 – Francfort, 24/5 juin 1882), compositeur, critique et pédagogue. Il étudia la philologie et enseigna dans une école primaire avant de se décider de faire carrière dans la musique en 1844. Ses premières compositions furent louées par FelLire la suite…, après avoir beaucoup admiré MendelssohnMendelssohn, FelixJacob-Ludwig-Felix Mendelssohn-Bartholdy (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre 1847), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter et le piano avec Berger et se lia d’amitié avec Goethe. Enfant surdoué, ses premières compositions datent de 1819 et à douze ans il avait déjà cLire la suite…, soit devenu l’admirateur et même le disciple de Richard Wagner, c’est là une de ces évolutions qui ne sont pas rares dans la carrière des compositeurs. Mais si ces enthousiasmes successifs ont laissé quelques traces dans l’imagination du musicien, il ne s’en dégage pas moins une individualité forte, hardie, un talent viril et solide, pour lequel la science n’a pas de secrets.
La symphonie de M. RaffRaff, Joseph JoachimJoseph Joachim Raff (Lachen près Zurich, 27 mai 1822 – Francfort, 24/5 juin 1882), compositeur, critique et pédagogue. Il étudia la philologie et enseigna dans une école primaire avant de se décider de faire carrière dans la musique en 1844. Ses premières compositions furent louées par FelLire la suite…, intitulée Dans la forêt (Im WaldeSymphonie pour orchestre no. 3 en fa majeur op. 153 dite Im WaldeSymphonie pour orchestre no. 3 en fa majeur op. 153 dite Im Walde de Joachim Raff. L’œuvre fut composée à Wiesbaden en 1869 mais fut révisée en 1870 avant et après sa création à Weimar le 17 avril 1870.Lire la suite…), se divise en trois parties : le Jour (impressions et sentimens) ; le Crépuscule (a, rêverie ; b, danse des dryades) ; la Nuit (le calme de la nuit dans la forêt ; arrivée et départ de la chasse fantastique menée par la déesse Hulda et le dieu Odin ; naissance du jour). C’est donc une symphonie à la fois pastorale et fantastique, descriptive et imitative. Il faut bien essayer de faire plus que BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite… quand on ne peut faire mieux. Il y a néanmoins dans cet ouvrage, dont l’exécution présente de très grandes difficultés, des pages fort remarquables–, de belles sonorités, des détails d’orchestre très intéressans ; la première partie est développée avec beaucoup d’art ; le premier morceau de la seconde partie (l’adagio) est un petit chef- d’œuvre ; la reprise du thème principal, exécutée par les seconds violons et les violoncelles unis sous des trémolos et des arpèges de premiers violons divisés, produit un effet des plus vaporeux, des plus poétiques. La danse des dryades, je l’ai dit dans un précédent article, offre une certaine analogie, et chacun l’a remarquée, avec le scherzo du Songe d’une nuit d’été Songe d’une nuit d’étéSonge d’une nuit d’été (Ein Sommernachtstraum), ouverture (Op. 21) et musique de scène (Op. 61) de Felix Mendelssohn pour la comédie de Shakespeare traduite par August Wilhelm Schlegel, créée au Neues Schloss à Potsdam le 14 octobre 1843.Lire la suite…de Mendelssohn Mendelssohn, FelixJacob-Ludwig-Felix Mendelssohn-Bartholdy (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre 1847), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter et le piano avec Berger et se lia d’amitié avec Goethe. Enfant surdoué, ses premières compositions datent de 1819 et à douze ans il avait déjà cLire la suite…; mais la troisième partie, qui est de beaucoup la plus longue et la plus compliquée, est aussi celle qui a le plus d’intérêt aux yeux des musiciens, et c’est dans celle-là, je crois, que l’auteur affirme plus particulièrement ses tendances vers l’école nouvelle. Les modulations y sont fréquentes, un peu heurtées quelquefois, et les hardiesses n’y sont point ménagées ; mais un compositeur du talent de M. RaffRaff, Joseph JoachimJoseph Joachim Raff (Lachen près Zurich, 27 mai 1822 – Francfort, 24/5 juin 1882), compositeur, critique et pédagogue. Il étudia la philologie et enseigna dans une école primaire avant de se décider de faire carrière dans la musique en 1844. Ses premières compositions furent louées par FelLire la suite… peut écrire ce qu’il veut, parce qu’il sait toujours ce qu’il fait.
M. Pasdeloup, dont le zèle et même la patience ne se lassent jamais, doit faire répéter ce finale à l’un de ses prochains concerts. C’est le morceau que le public a le moins apprécié : l’appréciera-t-il davantage à une seconde audition ? J’en doute.
Je ne veux dire qu’un mot de l’exécution de Ruth et Booz au Châtelet. Toutes réserves faites en faveur de l’orchestre, que M. ColonneColonne, Judas dit Jules puis EdouardJudas dit Jules puis Edouard Colonne (Bordeaux, 23 juillet 1838 – Paris, 28 mars 1910), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de musique de Paris et obtint un 1er prix d’harmonie en 1858, un 1er prix de violon en 1863. Violoniste dans l’orchestre du Théâtre-Lyrique deLire la suite… dirige fort habilement, cette exécution a été pitoyable, et je ne comprends vraiment pas que M. FranckFranck, César-Auguste-Jean-Guillaume-HubertCésar-Auguste-Jean-Guillaume-Hubert Franck (Liège, 10 décembre 1822 – Paris, 8 novembre 1890), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Liège, où il obtint un 1er prix de solfège en 1832 et un 1er prix de piano en 1834. Il étudia l’harmonie avec Louis-Joseph DausLire la suite… ait livré son œuvre, si pure de formes, si mélodique et si colorée, à des interprètes aussi médiocres.
PhaëtonPhaëtonPhaëton, pour orchestre op. 39 en do majeur, poème symphonique de Camille Saint-Saëns qui fut créé à Paris au Concert National dirigé par Edouard Colonne au Théâtre du Châtelet le 7 décembre 1873.Lire la suite…, poëme symphonique de M. Camille Saint-Saëns, entendu pour la première fois au concert de dimanche dernier, a produit une excellente impression sur l’auditoire : « Phaëton a obtenu de conduire dans le ciel le char du Soleil son père. Mais ses mains inhabiles égarent les coursiers. Le char flamboyant, jeté hors de sa route, s’approche des régions terrestres. Tout l’Univers va périr embrasé, lorsque Jupiter frappe de sa foudre l’imprudent Phaëton. Il meurt ; les chevaux du Soleil reprennent d’eux-mêmes la route de chaque jour, et la Terre, délivrée du danger qui l’a menacée, renaît au calme et à la vie. » Telle est l’explication donnée par le programme : le poëme instrumental de M. Saint-Saëns appartient donc au genre mythologique-descriptif. C’est le pendant du Rouet d’Omphale, mais c’est écrit dans une gamme toute différente. La partie la plus développée, la course du char avec ses dessins très mouvementés des violons, ses accords de harpes et l’éclat métallique des cuivres, aboutit à la péroraison du coup de tonnerre, pour lequel le compositeur a rassemblé toutes les forces, toutes les sonorités de l’orchestre. Cela est d’un effet grandiose et puissant. La mort de Phaëton, le second épisode de cette symphonie, ramène l’orchestre dans un sentiment plus voilé, dans un ton plus doux ; et M. Saint-Saëns, qui excelle dans les descriptions poétiques, dans les imitations des bruits de la nature, aurait bien dû donner à la seconde partie de son œuvre l’importance qu’il a voulu donner à la première, et qu’elle a bien réellement.
Les deux quatuors couronnés par la Société des compositeurs de musique ont été exécutés la semaine dernière chez Pleyel : l’un est de M. Luigini, l’autre de M. DeloffreDeloffre, Louis-Michel AdolpheLouis-Michel-Adolphe Deloffre (Paris, 28 juillet 1817 – Paris, 8 janvier 1876), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia le violon d’abord avec son père, puis avec Bellon, Lafont et enfin Baillot. En 1836, il partit avec le chef d’orchestre Louis Jullien à Londres où il fut violon solo Lire la suite…. Et tous les deux ont une valeur qui a dû faire hésiter longtemps MM. les membres du jury ; tous les deux sont habilement faits ; peut-être y a-t-il plus de sévérité classique dans celui de M. Deloffre Deloffre, Louis-Michel AdolpheLouis-Michel-Adolphe Deloffre (Paris, 28 juillet 1817 – Paris, 8 janvier 1876), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia le violon d’abord avec son père, puis avec Bellon, Lafont et enfin Baillot. En 1836, il partit avec le chef d’orchestre Louis Jullien à Londres où il fut violon solo Lire la suite…; peut-être y a-t-il plus d’indépendance, plus de jeunesse dans celui de M. Luigini. En somme, les qualités de l’un ne sont pas les qualités de l’autre, et, dans l’un comme dans l’autre, les défauts passent inaperçus : les deux scherzos ont été bissés. Mais c’est là un détail qui ne saurait influencer mon jugement, car il est rare que dans un quatuor ce ne soit pas le scherzo que l’on bisse. C’est le morceau le plus gai, le plus sautillant, le plus pétillant, et le public est le même partout. J’aime mieux, sans entrer dans ces détails techniques que j’évite toujours avec le plus grand soin, dire à M. DeloffreDeloffre, Louis-Michel AdolpheLouis-Michel-Adolphe Deloffre (Paris, 28 juillet 1817 – Paris, 8 janvier 1876), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia le violon d’abord avec son père, puis avec Bellon, Lafont et enfin Baillot. En 1836, il partit avec le chef d’orchestre Louis Jullien à Londres où il fut violon solo Lire la suite… que la première partie de son quatuor et l’andantino sont des morceaux de maître, parfaitement développés et parfaitement écrits. Et l’avouerai-je ? j’ai fait comme tout le monde, j’ai applaudi le scherzo et j’ai applaudi le finale.
Il faut au quatuor, comme à toute espèce de musique de chambre, la chambre intime avec le grand poële en faïence, le pot de bière qui mousse et la pipe de porcelaine. Dans une grande salle et même dans un grand salon, quel que soit d’ailleurs le mérite des exécutans, l’effet est amoindri, le son s’égare, et les oreilles délicates ne sont jamais satisfaites complètement.
Le premier concert du Conservatoire a fait à Berlioz les honneurs de son programme : on y a exécuté un fragment de Roméo et Juliette tout entier ; la Scène d’amour, allegretto avec chœurs dans le lointain et adagio. Cet adagio est une des pages les plus admirables, les plus poétiques, les plus sublimes de la musique moderne. Il y a là, animées par un souffle shakespearien [shakespearien], des sonorités d’un charme pénétrant, et jamais l’extase, jamais l’ivresse de l’amour n’ont été exprimées avec une telle puissance, avec de tels élans. C’est sublime, je le répète, et l’exécution, à part un rallentando tout à fait inutile dans la seconde période de la phrase principale, a été digne de l’œuvre, ce qui est le plus bel éloge que je puisse adresser à MM. les membres de la Société des Concerts. Serait-il vraiment question de nous donner l’œuvre tout entière au concert du second dimanche de mars, le jour anniversaire de la mort de Berlioz ? Nous savons punir les grands coupables, sachons donc aussi honorer nos hommes illustres, au moins quand ils sont morts.
Je signale aux vrais amateurs de musique, à ceux qui font fi des refrains vulgaires et des chansons à succès, le recueil de mélodies que M. Victor MasséMassé, Felix-Marie-VictorFélix Marie Victor Massé (Lorient, 7 mars 1822 – Paris, 5 juillet 1884), compositeur. Il étudia le piano avec Zimmerman et la composition avec Halévy au Conservatoire de Paris, où obtint le 1er Prix de piano en 1839 et le 1er Prix de Rome en 1844. Il débute à l’Opéra-Comique en 1850 avec LLire la suite… vient de publier. L’élégant et poétique auteur de GalathéeGalatéeGalatée, opéra-comique en deux actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Victor Massé et créé à l’Opéra-Comique le 14 avril 1852.Lire la suite… et des SaisonsSaisons, LesLes Saisons, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Victor Massé et créé à l’Opéra-Comique le 22 décembre 1855.Lire la suite… a demandé à LamartineLamartine, Alphonse-Marie-LouisAlphonse-Marie-Louis de Prat de Lamartine (Mâcon, 21 octobre 1790 – Paris, 28 février 1869), poète et homme politique. Il acquit une immense célébrité avec son premier recueil de poèmes, Méditations poétiques (1820). Il publia ensuite Les Harmonies poétiques et religieuses (1830) et les Lire la suite…, à MalherbeMalherbe, François deFrançois de Malherbe (Caen, ca. 1555 – Paris, 16 octobre 1628), poète. Issu d’une famille noble et protestante, il fit des études de droit qu’il abandonna et entra en 1576 au service de Henri d’Angoulême, gouverneur de Provence. Il épousa Madeleine de Coriolis, fille d’un membre du PaLire la suite…, à Théophile GautierGautier, TheophileThéophile Gautier ( Tarbes, 30 aout 1811 – Paris, 23 mai 1872), écrivain, journaliste. Il fit ses études à Paris où il se lia d’amitié avec Gérard Nerval et fut un grand défenseur de Victor Hugo. Pour Gauthier, la musique, la peinture et la poésie étaient les éléments fondamentaux d�Lire la suite…, à Alfred de MussetMusset, Louis-Charles-Alfred deLouis-Charles-Alfred de Musset (Paris, 11 décembre 1810 – Paris, 2 mai 1857), écrivain. Un des représentant du romantisme, il a écrit des pièces de théâtres dont : Les Caprices de Marianne (1833), Fantasio (1834), On ne badine pas avec l’amour (1834), Lorenzaccio (1834), Le Chandelier (1Lire la suite…, à FlorianFlorian, Jean-Pierre Claris deJean-Pierre Claris de Florian (Château Florian près de Sauve/ Gard, 6 mars 1755 – Sceaux, 13 septembre 1794), écrivain. Il connut d’abord le succès avec ses comédies, Les Deux Billets (1779) et surtout Les Deux Jumeaux de Bergame (1782). Il écrivit des pastorales (Galatée, 1783 ; EstelleLire la suite…, à RousseauRousseau, Jean-JacquesJean-Jacques Rousseau (Genève, 28 juin 1712 – Ermenonville, 2 juillet 1778), philosophe et compositeur. Sa pensée philosophique est développée dans Discours sur les sciences et les arts (1750), Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes (1755) et Du contrat Lire la suite…, à RacineRacine, JeanJean Racine (La Ferté-Milon, 22 décembre 1639 – Paris, 21 avril 1699), auteur dramatique et poète. Orphelin de bonne heure, il reçut une éducation religieuse et littéraire aux Petites écoles de Port-Royal (1646-1655). Il se consacra aux lettres et sa première pièce de théâtre, AlexandreLire la suite…, à Emile AugierAugier, EmileGuillaume-Victor-Emile Augier (Valence, 17 septembre 1820 – Croissy-sur-Seine, 25 octobre 1889), auteur dramatique. Après des études brillantes au Lycée Henri IV, il étudia le droit tout en écrivant des pièces de théâtre. Sa comédie en vers, La Ciguë, rencontra un vif succès au théâtrLire la suite… et à M. Philippe Gille ses inspirations tantôt délicates et gracieuses (la Prière de l’EnfantPrière de l’enfant à son réveil, LaLa Prière de l’enfant à son réveil, mélodie pour voix et piano sur une poésie d’Alphonse de Lamartine mise en musique par Victor Massé et publiée par L. Grus, Paris, 1873.Lire la suite…, PartenzaPartenza !Partenza !, canzone pour voix et piano sur une poésie de François Malherbe mise en musique par Victor Massé et publiée par L. Grus, Paris, 1873.Lire la suite…, les HirondellesHirondelles, LesLes Hirondelles, mélodie pour voix et piano sur une poésie de Jean-Pierre Claris de Florian mise en musique par Victor Massé et publiée par L. Grus, Paris, 1873.Lire la suite… et le PrintempsPrintemps, LeLe Printemps, valse chantée pour voix et piano sur une poésie de Philippe Gille mise en musique par Victor Massé et publiée par L. Grus, Paris, 1873.Lire la suite…), tantôt empreintes d’un sentiment dramatique et religieux (le cantique d’AthalieCantique d’AthalieCantique d’Athalie, pour voix et piano sur une poésie de Jean Racine mise en musique par Victor Massé et publiée par L. Grus, Paris, 1873.Lire la suite… et le cantique d’EstherCantique d’EstherCantique d’Esther pour deux voix de femmes et piano sur une poésie de Jean Racine mise en musique par Victor Massé et publiée par L. Grus, Paris, 1873.Lire la suite…, Je veux oublierJe veux oublier !Je veux oublier ! mélodie pour voix et piano sur une poésie d’Emile Augier mise en musique par Victor Massé et publiée par L. Grus, Paris, 1873.Lire la suite… et le CrucifixCrucifix, LeLe Crucifix, mélodie pour voix et piano sur une poésie d’Alphonse de Lamartine mise en musique par Victor Massé et publiée par L. Grus, Paris, 1873.Lire la suite…). J’entends la délicieuse voix de M. BosquinBosquin, Jules-AlexandreJules-Alexandre Bosquin (Déville-lès-Rouen, 29 septembre 1843 – Paris, 25 mars 1909), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint un 2d prix de chant en 1865. Cette même année, il fut engagé au Théâtre-Lyrique de Paris, où il débuta dans Don Pasquale (Donizetti). Il fit ensLire la suite… chanter le joli rondeau : Que le jour me dureQue le jour me dure !Que le jour me dure ! mélodie pour voix et piano sur une poésie de Jean-Jacques Rousseau mise en musique par Victor Massé et publiée par L. Grus, Paris, 1873. Lire la suite…, et le magnifique baryton de M. BouhyBouhy, Jacques-Joseph-AndréJacques-Joseph-André Bouhy (Pepinster/Belgique, 18 juin 1848 – Paris, 29 janvier 1929), baryton. Il étudia d’abord au Conservatoire de Liège puis à celui de Paris et y obtint un 1er prix de chant et un 1er prix d’opéra ainsi qu’un 2d prix d’opéra-comique en 1869. Il chanta la partie Lire la suite… interpréter largement, avec la noble simplicité des chanteurs de grand style, la belle scène du Crucifix.Crucifix, LeLe Crucifix, mélodie pour voix et piano sur une poésie d’Alphonse de Lamartine mise en musique par Victor Massé et publiée par L. Grus, Paris, 1873.Lire la suite… Et en attendant que j’aie l’occasion d’applaudir M. BosquinBosquin, Jules-AlexandreJules-Alexandre Bosquin (Déville-lès-Rouen, 29 septembre 1843 – Paris, 25 mars 1909), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint un 2d prix de chant en 1865. Cette même année, il fut engagé au Théâtre-Lyrique de Paris, où il débuta dans Don Pasquale (Donizetti). Il fit ensLire la suite… et M. BouhyBouhy, Jacques-Joseph-AndréJacques-Joseph-André Bouhy (Pepinster/Belgique, 18 juin 1848 – Paris, 29 janvier 1929), baryton. Il étudia d’abord au Conservatoire de Liège puis à celui de Paris et y obtint un 1er prix de chant et un 1er prix d’opéra ainsi qu’un 2d prix d’opéra-comique en 1869. Il chanta la partie Lire la suite…, l’humble confrère de M. Victor MasséMassé, Felix-Marie-VictorFélix Marie Victor Massé (Lorient, 7 mars 1822 – Paris, 5 juillet 1884), compositeur. Il étudia le piano avec Zimmerman et la composition avec Halévy au Conservatoire de Paris, où obtint le 1er Prix de piano en 1839 et le 1er Prix de Rome en 1844. Il débute à l’Opéra-Comique en 1850 avec LLire la suite… lui adresse ses plus sincères complimens.
E. ReyerReyer, Louis-Etienne-Ernest Rey ditLouis-Étienne-Ernest Reyer (Marseille, 1er décembre 1823 – Le Levandou/Var, 15 janvier 1909), compositeur et critique musical. Il étudia la musique dès l’âge de six ans à l’École de Musique de Marseille dirigée par Thomas-Gaspard-Fortuné Barsotti. En 1839, ne souhaitant pas que leur fLire la suite….
Personnes discutées
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Oeuvres discutées
Oeuvres citées
Notes d'édition
Il s’agit d’Oscar Comettant.
Cette phrase se trouve dans le fragment 494 des Pensées de Pascal.