Journal des Débats – 1872-06-19
FEUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS
DU 19 JUIN 1872
REVUE MUSICALE.
 Théâtre de L’Opéra-Comique : La Princesse jaunePrincesse jaune, LaLa Princesse jaune, opéra-comique en un acte sur un livret en vers de Louis Gallet mis en musique par Camille Saint-Saëns et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 12juin 1872. Lire la suite…, un acte, par MM. Louis GalletGallet, LouisLouis Gallet (Valence, 4 février 1835 – Paris, 16 octobre 1898), écrivain, auteur dramatique et librettiste. Il publia un recueil de vers, Gioventù (1857), sous le pseudonyme L. Marcelly. Il gagna ensuite Paris où, de 1857 à 1867, il travailla d’abord dans une imprimerie puis dans l’adminLire la suite… et Camille Saint-SaënsSaint-Saëns, Charles-CamilleCharles-Camille Saint-Saëns (Paris, 9 octobre 1835 – Alger, 16 décembre 1921), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia le piano avec Camille Stamaty et donna son premier concert public en 1843. Il étudia au Conservatoire de Paris avec François Benoist (orgue) et Fromental Halévy (compoLire la suite…. — La muÂsique à bon marché. — FiesqueFiesqueFiesque, opéra en trois actes sur un livret de Charles Beauquier, d’après le drame de Friedrich Schiller, mis en musique par Édouard Lalo. L’œuvre fut composée pour le concours lancé par le Théâtre-Lyrique de Paris en 1869, pour lequel il y eut 43 participants. Le jury décerna le 1er prLire la suite…, opéra en trois actes, d’après SchillerSchiller, Johann Christoph FriedrichJohann Christoph Friedrich Schiller (Marbach/ Wurtemberg, 10 novembre 1759 – Weimar, 9 mai 1805), écrivain. Il est l’auteur d’ouvrages de philosophie éthique et esthétique, ainsi que de livres d’histoire, mais ce sont surtout ses drames qui l’on rendu célèbre dont : Die Räuber (Les Lire la suite…, par MM. Charles BeauquierBeauquier, CharlesCharles Beauquier (Besançon/Doubs, 19 décembre 1833 – Besançon, 12 août 1916), homme politique, historien et librettiste. Il étudia à l’Ecole impériale des chartes et reçut son diplôme en 1857. Il fut député du Doubs de 1880 à 1914 et membre fondateur de la Société pour la protectiLire la suite… et E. LaloLalo, Edouard-Victor-AntoineÉdouard-Victor-Antoine Lalo (Lille, 27 janvier 1823 – Paris, 23 avril 1892), compositeur. Il étudia le violoncelle et la composition au Conservatoire de Lille avec Pierre Baumann. Installé à Paris en 1839, il joua dans l’orchestre de l’Opéra-Comique, puis dans celui de la Société PhilhaLire la suite…. — Le théâtre de la Monnaie. — Mlle SaroltaGizella-Maria-Anna-Eva Bujanovics Aggeleki dite SaroltaGizella-Maria-Anna-Eva Bujanovics Aggeleki dite Sarolta (Budapest, 26 janvier 1839 – Paris, 15 mai 1926), soprano. Elle étudia le chant avec Jules Alary à Paris et débuta au Théâtre-Italien en 1859 dans le rôle de Léonore de Il trovatore (Verdi) puis à Londres dans le rôle de Violetta de LLire la suite…. — La Société Schumann. — Gluck et PicciniGluck et PicciniGustave Le Brisoys Desnoireterres : La Musique française au XVIIIe siècle: Gluck et Piccini, 1774-1800, Paris : Didier, 1872.Lire la suite…, par M. Gustave DesnoiresterresUn volume. Didier et Cie, éditeurs.
Il existe dans la direction actuelle de l’Opéra-Comique deux courans opposés : l’un, entraînant avec lui quelques jeunes adeptes de la nouvelle école, s’en va vers l’Orient, le pays de la rêverie, le pays des chimères ; l’autre poursuit paisiblement sa course vers le couchant. Entre les deux forces qui agissent en sens inverse, il y a émulation, il ne peut y avoir lutte. C’est ainsi que vivaient en paix et sous le même toit, au bleu pays de Chine, le grand philosophe Tin et le petit mandarin Li-Fou. Tous deux cependant avaient fait grand bruit par la diversité de leurs croyances ; mais un jour, s’étant avoué qu’ils n’avaient pas plus de dévotion pour les doctrines de Confucius que pour celles de Lao-tsé , ils laissèrent leurs disciples se battre, unirent leurs desÂtinées, et, tout en continuant à prêcher des religions différentes, firent si bon ménage qu’ils ne se quittèrent plus.
J’aime fort les Chinois, mais je leur préÂfère les Japonais. Dans les sciences et dans les arts ceux-ci ont depuis longtemps déÂpassé leurs maîtres ; ils sont polis et doux, et les magots de bronze de Miako sourient avec infiniment plus d’esprit et de finesse que les magots de porcelaine de Pékin. J’ai déjà fait un voyage au Japon, un voyage très intéressant, avec le livre de M. de BeauÂvoir ; je suis bien aise d’y être ramené, avec la Princesse jaunePrincesse jaune, LaLa Princesse jaune, opéra-comique en un acte sur un livret en vers de Louis Gallet mis en musique par Camille Saint-Saëns et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 12juin 1872. Lire la suite…, par la fantaisie de M. GalletGallet, LouisLouis Gallet (Valence, 4 février 1835 – Paris, 16 octobre 1898), écrivain, auteur dramatique et librettiste. Il publia un recueil de vers, Gioventù (1857), sous le pseudonyme L. Marcelly. Il gagna ensuite Paris où, de 1857 à 1867, il travailla d’abord dans une imprimerie puis dans l’adminLire la suite… et la volonté de M. Camille Saint-SaënsSaint-Saëns, Charles-CamilleCharles-Camille Saint-Saëns (Paris, 9 octobre 1835 – Alger, 16 décembre 1921), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia le piano avec Camille Stamaty et donna son premier concert public en 1843. Il étudia au Conservatoire de Paris avec François Benoist (orgue) et Fromental Halévy (compoLire la suite….
Cette princesse jaune est une petite bonne femme peinte sur le paravent japoÂnais qui orne le cabinet de travail du docÂteur Kornélis,
……………………………………….. une image bizarre
Qu’il garde auprès de lui comme une chose rare.
et dont Léna, la cousine du docteur, est fort jalouse. Et Léna a mille fois raison, car maître Kornélis, tout Hollandais et tout savant qu’il est, a le cÅ“ur sensible et l’esÂprit si troublé qu’il adresse des madrigaux à la petite princesse. En voici un dont M. GalletGallet, LouisLouis Gallet (Valence, 4 février 1835 – Paris, 16 octobre 1898), écrivain, auteur dramatique et librettiste. Il publia un recueil de vers, Gioventù (1857), sous le pseudonyme L. Marcelly. Il gagna ensuite Paris où, de 1857 à 1867, il travailla d’abord dans une imprimerie puis dans l’adminLire la suite… nous donne le texte et la traducÂtion ; c’est Léna qui chante.
0 Ming outsou-sémi si-Kawini
0 Ming, si mon corps est esclave,
Tayenèba-Hareïté
S’il ne peut briser son entrave,
Asa-Nagéka-ki-mi-Sakarüté
Par des rêves d’amour bercée,
Waga korou-kimi
Vers toi s’envole ma pensée !
Waga- ko-in- kimi-zo-kizo-nou
Dans l’humble nid de ma tendresse,
Yo-imi-ni-miyé tsaurou
Tu règnes seule, ô ma maîtresse !
La musique de cette chanson devait naÂturellement être écrite dans le style japoÂnais, qui diffère essentiellement du style chinois. Elle est d’une harmonie fort simÂple, l’accompagnement allant à l’unisson de la mélodie, et ce n’est certainement pas la difficulté de l’exécution qui l’empêchera de devenir populaire. Est-ce un thème original, est-ce une imitation heureuse, je n’en sais rien, n’ayant point jugé qu’il fût absolument utile de me renseigner là -desÂsus.
La chanson finie, Léna froisse avec colère le manuscrit et, changeant d’intonation et de style, elle apostrophe vertement sa jaune rivale sur le rhythme des boléros connus et toujours applaudis à l’Opéra-Comique :
Quel est donc ton pouvoir ?
Faut-il donc avoir,
Dis, sorcière,
De longs yeux bridés
Et des traits fardés
Pour lui plaire ?
Entre Kornélis qui, sans voir Léna, jette son manteau tout neigeux sur un meuble et vient déposer avec précaution sur la table des fioles et d’autres objets qu’il tire de ses poches. « C’était le kokha !.. s’éÂcrie-t-il !           Quand je pense que j’ai passé dix nuits pour traduire ce mot ! »
Le kokha est une variété de hatchisch. On en fait un breuvage qui procure à celui qui le boit, sans souci de la mort, des songes merveilleux et change en réalité ses plus extravagans désirs.
Kornélis emplit sa coupe de la liqueur brune et la vide d’un trait. Alors l’extase commence : tout change autour de lui. Nous étions dans le cabinet d’un docteur, en Hollande, nous voici dans un intérieur japonais, et c’est le portrait de Léna qui a pris sur le paravent la place de la prinÂcesse jaune.
……….Par la fenêtre ouverte,
Voici la foule des marchands,
Voici les pagodes, les champs,
Les maisons et la plaine verte,
D’où s’exhale vers moi, par la brisé porté,
Le tin parfum du thé !
Voici le nid de joncs et la muraille peinte,
Les tentures de soie aux riantes couleurs,
Et les monstres d’airain qui défendent l’enceinte
Des jardins tout en fleurs.
Rien, si ce n’est l’idole que j’appelle,
Ne manque ici !
Ma vision charmante, où donc est-elle ?
On le devine, la princesse qui s’offre aux regards charmés de Kornélis, c’est Léna, dans un éblouissant costume japonais.
Après une scène amoureuse qui laisse le savant docteur un peu désenchanté, Léna s’enfuit, le rêve se dissipe, les objets reÂprennent leur forme première, et on enÂtend dans la coulisse les accords joyeux d’une kermesse à laquelle, malheureuseÂment, les auteurs ne nous font pas assister. Peut-être cela sera-t-il une déception plus grande encore pour les habitués de l’Opéra-Comique, toujours friands de ces réjouisÂsances qui, dans les pièces classiques, acÂcompagnent au dénoûment le mariage atÂtendu. Mais, bien que Léna épouse Kornélis, je vous assure que ni M. GalletGallet, LouisLouis Gallet (Valence, 4 février 1835 – Paris, 16 octobre 1898), écrivain, auteur dramatique et librettiste. Il publia un recueil de vers, Gioventù (1857), sous le pseudonyme L. Marcelly. Il gagna ensuite Paris où, de 1857 à 1867, il travailla d’abord dans une imprimerie puis dans l’adminLire la suite… ni M. Camille Saint-SaënsSaint-Saëns, Charles-CamilleCharles-Camille Saint-Saëns (Paris, 9 octobre 1835 – Alger, 16 décembre 1921), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia le piano avec Camille Stamaty et donna son premier concert public en 1843. Il étudia au Conservatoire de Paris avec François Benoist (orgue) et Fromental Halévy (compoLire la suite… n’ont voulu faire une pièce classique.
Appelez cela comme il vous plaira : une rêverie, une japonerie (c’est le mot d’un de mes confrères), les vers de M. GalletGallet, LouisLouis Gallet (Valence, 4 février 1835 – Paris, 16 octobre 1898), écrivain, auteur dramatique et librettiste. Il publia un recueil de vers, Gioventù (1857), sous le pseudonyme L. Marcelly. Il gagna ensuite Paris où, de 1857 à 1867, il travailla d’abord dans une imprimerie puis dans l’adminLire la suite… sont délicieux, pleins de couleur et d’une adorable fantaisie. La partition est le preÂmier ouvrage, dramatique de M. Camille Saint-SaënsSaint-Saëns, Charles-CamilleCharles-Camille Saint-Saëns (Paris, 9 octobre 1835 – Alger, 16 décembre 1921), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia le piano avec Camille Stamaty et donna son premier concert public en 1843. Il étudia au Conservatoire de Paris avec François Benoist (orgue) et Fromental Halévy (compoLire la suite…, ou du moins le premier joué, car il existe dans le portefeuille du jeune maître ou dans les cartons de l’Opéra-CoÂmique un opéra qui a été composé bien avant la Princesse jaunePrincesse jaune, LaLa Princesse jaune, opéra-comique en un acte sur un livret en vers de Louis Gallet mis en musique par Camille Saint-Saëns et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 12juin 1872. Lire la suite…, et qui s’appelle le Timbre d’argent.Timbre d’argent, LeLe Timbre d’argent, opéra fantastique en quatre actes sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier mis en musique par Camille Saint-Saëns et créé au Théâtre-National-Lyrique à Paris le 23 février 1877.Lire la suite… Mon excellent ami Xavier BoisselotBoisselot, XavierXavier Boisselot (Montpellier, 3 décembre 1811 – Montpellier, 28 mars 1893), compositeur et facteur de piano. Après ses premières études à Marseille, il entra en 1830 au Conservatoire de musique de Paris d’abord dans la classe de Fétis puis dans celle de Lesueur. Il obtient le 1er Prix de RoLire la suite… en avait écrit la plus grande partie quand on lui retira le livret pour le donner à un compositeur allant plus vite en besogne et plus lancé dans le mouvement musical que l’auteur un peu oublié, hélas ! de Ne touchez pas à la reine ! Le Timbre d’argent n’a donc produit jusÂqu’à ce jour que de la musique qu’on ne connaîtra probablement jamais, et de la musique qu’on ne connaît pas encore.
M. Camille Saint-SaënsSaint-Saëns, Charles-CamilleCharles-Camille Saint-Saëns (Paris, 9 octobre 1835 – Alger, 16 décembre 1921), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia le piano avec Camille Stamaty et donna son premier concert public en 1843. Il étudia au Conservatoire de Paris avec François Benoist (orgue) et Fromental Halévy (compoLire la suite…, dont l’enfance a été fort précoce, a commencé à jouer du piano avec un seul doigt. A quinze ans et demi, il avait composé une symphonie qui fut exécutée avec un très grand succès à la salle Sainte-Cécile, sous la direction de M. SeghersSeghers, Francois-Jean-BaptisteFrançois-Jean-Baptiste Seghers (Bruxelles, 17 janvier 1801 – Margency, 2 février 1881), chef d’orchestre. Il étudia le violon avec Baillot et fut l’un des fondateurs de la Société des Concerts du Conservatoire en 1828. Fervent défenseur de la musique de chambre, il organisait des séanceLire la suite…. C’est à cette occasion qu’arriÂvant un jour dans cette salle de concert où tout était préparé pour la répétition de l’ouvrage d’un de ses confrères, M. Camille Saint-SaënsSaint-Saëns, Charles-CamilleCharles-Camille Saint-Saëns (Paris, 9 octobre 1835 – Alger, 16 décembre 1921), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia le piano avec Camille Stamaty et donna son premier concert public en 1843. Il étudia au Conservatoire de Paris avec François Benoist (orgue) et Fromental Halévy (compoLire la suite… s’élança au pupitre du chef d’orchestre absent (cette fois ce n’était pas M. SeghersSeghers, Francois-Jean-BaptisteFrançois-Jean-Baptiste Seghers (Bruxelles, 17 janvier 1801 – Margency, 2 février 1881), chef d’orchestre. Il étudia le violon avec Baillot et fut l’un des fondateurs de la Société des Concerts du Conservatoire en 1828. Fervent défenseur de la musique de chambre, il organisait des séanceLire la suite… qu’on attendait) et dirigea à preÂmière vue l’exécution avec son parapluie. J’aurais oublié cet incident si M. Camille Saint-SaënsSaint-Saëns, Charles-CamilleCharles-Camille Saint-Saëns (Paris, 9 octobre 1835 – Alger, 16 décembre 1921), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia le piano avec Camille Stamaty et donna son premier concert public en 1843. Il étudia au Conservatoire de Paris avec François Benoist (orgue) et Fromental Halévy (compoLire la suite… lui-même ne me l’eût rappelé. Aujourd’hui M. Camille Saint-SaënsSaint-Saëns, Charles-CamilleCharles-Camille Saint-Saëns (Paris, 9 octobre 1835 – Alger, 16 décembre 1921), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia le piano avec Camille Stamaty et donna son premier concert public en 1843. Il étudia au Conservatoire de Paris avec François Benoist (orgue) et Fromental Halévy (compoLire la suite… joue du piano avec ses dix doigts, et de l’orgue pareillement. C’est un des maîtres du clavier. Et quand il a l’honneur d’être placé à la tête d’un orchestre, il laisse son parapluie au vestiaire et se sert, pour battre la mesure, du bâton traditionnel.
Le temps des enfantillages est passé.
Je crois que c’est en 1864 que M. Camille Saint-SaënsSaint-Saëns, Charles-CamilleCharles-Camille Saint-Saëns (Paris, 9 octobre 1835 – Alger, 16 décembre 1921), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia le piano avec Camille Stamaty et donna son premier concert public en 1843. Il étudia au Conservatoire de Paris avec François Benoist (orgue) et Fromental Halévy (compoLire la suite… concourut pour le prix de Rome. Ce fut M. Victor Sieg qui l’obtint. L’amour-propre de M. Camille Saint-SaënsSaint-Saëns, Charles-CamilleCharles-Camille Saint-Saëns (Paris, 9 octobre 1835 – Alger, 16 décembre 1921), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia le piano avec Camille Stamaty et donna son premier concert public en 1843. Il étudia au Conservatoire de Paris avec François Benoist (orgue) et Fromental Halévy (compoLire la suite…, dont la réputation de grand musicien était déjà toute faite en 1864, a dû se consoler facilement de cet échec. Mais les traditions académiques lui furent toujours chères, et il est parfaitement inexact de dire qu’il les repousse aujourd’hui.
Tout est clair, tout est correct dans la Princesse jaune.Princesse jaune, LaLa Princesse jaune, opéra-comique en un acte sur un livret en vers de Louis Gallet mis en musique par Camille Saint-Saëns et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 12juin 1872. Lire la suite… C’est une Å“uvre fine, éléÂgante, colorée, et il ne faut pas se mettre l’esprit à la torture pour la bien comprenÂdre, pour la bien apprécier. L’auteur y passe du style japonais au style habiÂtuel de l’Opéra-Comique, et on le suiÂvrait beaucoup plus facilement dans les caprices de son imagination, si l’on n’avait entendu dire et répéter de droite et de gauche que M. Camille Saint-SaënsSaint-Saëns, Charles-CamilleCharles-Camille Saint-Saëns (Paris, 9 octobre 1835 – Alger, 16 décembre 1921), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia le piano avec Camille Stamaty et donna son premier concert public en 1843. Il étudia au Conservatoire de Paris avec François Benoist (orgue) et Fromental Halévy (compoLire la suite… appartient à la nouvelle école et qu’il est un disÂciple de WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 à Lire la suite…. M. Camille Saint-SaënsSaint-Saëns, Charles-CamilleCharles-Camille Saint-Saëns (Paris, 9 octobre 1835 – Alger, 16 décembre 1921), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia le piano avec Camille Stamaty et donna son premier concert public en 1843. Il étudia au Conservatoire de Paris avec François Benoist (orgue) et Fromental Halévy (compoLire la suite… n’aurait pas choisi d’ailleurs un aussi petit cadre que celui de la Princesse jaunePrincesse jaune, LaLa Princesse jaune, opéra-comique en un acte sur un livret en vers de Louis Gallet mis en musique par Camille Saint-Saëns et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 12juin 1872. Lire la suite…, dont la partition, y compris l’ouverture, ne renÂferme pas plus de sept à huit morceaux très peu développés, pour se montrer le partiÂsan zélé d’un système nouveau et provoÂquer une discussion sérieuse. Il est plus habile que cela et bien mieux avisé. Si son orchestre est écrit avec beaucoup de soin et prend quelquefois une importance qui jette un peu d’obscurité sur le dessin méÂlodique, si dans les scènes à deux personÂnages les voix ne chantent ni à la tierce ni à la sixte, si même le récit et la mélopée se confondent quelquefois avec le chant et aussi avec la chanson, on ne peut pourtant pas dire que ce soient là les signes caracÂtéristiques auxquels on reconnaît un génie novateur et hardi.
L’ouverture de la Princesse jaunePrincesse jaune, LaLa Princesse jaune, opéra-comique en un acte sur un livret en vers de Louis Gallet mis en musique par Camille Saint-Saëns et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 12juin 1872. Lire la suite… est faite avec quelques uns des principaux moÂtifs de l’ouvrage, dont deux au moins sont dans le style japonais. J’ai déjà cité la chanson de Léna ; je citerai avec beaucoup plus d’éloge l’air de Kornélis :
Oui, j’aime, en son lointain mystère,
Ce pays vermeil,
avec le regret de ne pouvoir donner tout entières les strophes poétiques et parfumées de M. Louis GalletGallet, LouisLouis Gallet (Valence, 4 février 1835 – Paris, 16 octobre 1898), écrivain, auteur dramatique et librettiste. Il publia un recueil de vers, Gioventù (1857), sous le pseudonyme L. Marcelly. Il gagna ensuite Paris où, de 1857 à 1867, il travailla d’abord dans une imprimerie puis dans l’adminLire la suite…. L’inspiration du musicien est là tout à fait à la hauteur de celle du poëte. Il est impossible de peindre avec des couleurs plus discrètes, plus harmoÂnieuses, plus délicates, un plus joli sujet d’éventail japonais. L’évocation est égaleÂment une des pages les mieux réussies et les plus intéressantes de la partition. Un accompagnement de clochettes et quelques coups de tam-tam frappés dans la coulisse donnent beaucoup de piquant au petit chÅ“ur chanté par des voix de femmes…en japonais. Dans le duo suivant, on voit reÂparaître le motif de l’évocation et on écoute avec plaisir un petit fabliau :
Sur l’eau claire et sans ride,
Glisse mon bateau,
qui est, je crois, la traduction d’une chanÂson japonaise, et qui, par son tour mélodiÂque et la reproduction de certains intervalles dont le compositeur s’est déjà servi, semÂblerait indiquer que le style japonais n’a pas une très grande variété.
La petite valse de la kermesse, qui s’enÂtend dans la coulisse, et le duo final sont un hommage rendu par M. Camille Saint- SaënsSaint-Saëns, Charles-CamilleCharles-Camille Saint-Saëns (Paris, 9 octobre 1835 – Alger, 16 décembre 1921), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia le piano avec Camille Stamaty et donna son premier concert public en 1843. Il étudia au Conservatoire de Paris avec François Benoist (orgue) et Fromental Halévy (compoLire la suite… au véritable genre, au genre éminemÂment français de l’Opéra-Comique. Et cette fois du moins personne ne s’y est trompé.
L’instrumentation de la Princesse jaune Princesse jaune, LaLa Princesse jaune, opéra-comique en un acte sur un livret en vers de Louis Gallet mis en musique par Camille Saint-Saëns et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 12juin 1872. Lire la suite…est remplie de jolis détails, d’ingénieux accouplemens de timbres et d’effets imitatifs on ne peut mieux réussis. Cependant je vais prendre la liberté de faire une réÂserve. Quand Kornélis vide la coupe au fond de laquelle il va trouver l’oubli de la réalité et le commencement du rêve, pourÂquoi l’orchestre fait-il entendre une gamme chromatique ascendante, puisqu’il est inÂcontestable qu’une boisson descend à meÂsure qu’on l’avale? Je trouve bien plus caractéristique et d’une réalité bien autreÂment saisissante, le trait de flûte que M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… a placé au troisième acte du Médecin malgré lui.Médecin malgré lui, LeLe Médecin malgré lui, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré d’après de Molière, mis en musique par Charles Gounod et créé au Théâtre-Lyrique le 15 janvier 1858.Lire la suite…
On a repris, le soir de la première reÂprésentation de la Princesse JaunePrincesse jaune, LaLa Princesse jaune, opéra-comique en un acte sur un livret en vers de Louis Gallet mis en musique par Camille Saint-Saëns et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 12juin 1872. Lire la suite…, BonsoirBonsoir, voisinBonsoir, voisin, opéra-comique en un acte sur un livret de Léon Brunswick et Arthur de Beauplan mis en musique par Ferdinand Poise et créé au Théâtre-Lyrique le 18 septembre 1853.Lire la suite…, voisinBonsoir, voisinBonsoir, voisin, opéra-comique en un acte sur un livret de Léon Brunswick et Arthur de Beauplan mis en musique par Ferdinand Poise et créé au Théâtre-Lyrique le 18 septembre 1853.Lire la suite…, opérette également à deux personnages, que M. et Mme MeilletMeillet, Auguste Alphonse EdmondAuguste-Alphonse-Edmond Meillet (Nevers, 7 avril 1828 – Veules/ Seine-Inférieure, 31 août 1871), baryton. Il étudia au Conservatoire de Paris, et fut engagé à l’Opéra de 1848 à 1851. Il fut dans la troupe du Théâtre-Lyrique de 1851 à 1861 sauf pour la saison 1852/53 où il chanta à l’OpLire la suite… jouaient autrefois avec beaucoup de succès au ThéâÂtre-Lyrique. Le livret est de M. de LeuvenLeuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite…, et la musique de M. Ferdinand Poise. C’est dans la scène capitale de cet ouvrage que se trouve la fameuse chanson :
Un né, deux né, trois négocians
que fredonnaient, en sortant de l’Opéra- Comique, les spectateurs qui n’avaient pu réussir à orner leur mémoire des jolis moÂtifs japonais de la Princesse Jaune.Princesse jaune, LaLa Princesse jaune, opéra-comique en un acte sur un livret en vers de Louis Gallet mis en musique par Camille Saint-Saëns et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 12juin 1872. Lire la suite…
BonsoirBonsoir, voisinBonsoir, voisin, opéra-comique en un acte sur un livret de Léon Brunswick et Arthur de Beauplan mis en musique par Ferdinand Poise et créé au Théâtre-Lyrique le 18 septembre 1853.Lire la suite…, voisinBonsoir, voisinBonsoir, voisin, opéra-comique en un acte sur un livret de Léon Brunswick et Arthur de Beauplan mis en musique par Ferdinand Poise et créé au Théâtre-Lyrique le 18 septembre 1853.Lire la suite…, est donc placé sur l’affiÂche de l’Opéra-Comique comme un correcÂtif à DjamilehDjamilehDjamileh, opéra-comique en un acte sur un livret de Louis Gallet mis en musique par Georges Bizet et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 22 mai 1872.Lire la suite… plus encore qu’à l’opéra de M. Camille Saint-SaënsSaint-Saëns, Charles-CamilleCharles-Camille Saint-Saëns (Paris, 9 octobre 1835 – Alger, 16 décembre 1921), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia le piano avec Camille Stamaty et donna son premier concert public en 1843. Il étudia au Conservatoire de Paris avec François Benoist (orgue) et Fromental Halévy (compoLire la suite…. Quand Mme Galli-MariéGalli-Marié, CélestineMarie-Célestine-Laurence Marié de l’Isle dite Galli-Marié (Paris, 15 mars 1837 – Vence, 22 septembre 1905), mezzo-soprano. Fille du ténor Mécène Marié de l’Isle, elle épousa le 27 novembre 1855 le sculpteur Jean-Pierre-Victor Gally (Semur-en-Auxois/Côte-d’Or, 22 octobre 1827 – ParLire la suite… sera revenue de sa tournée provinÂciale, on reprendra le PassantPassant, LeLe Passant, opéra-comique en un acte sur un livret de François Coppée mis en musique par Emile Paladilhe et créé au théâtre de l’Opéra-Comique le 24 avril 1872.Lire la suite…, et alors la même affiche réunira les noms de trois jeunes compositeurs, dont deux donnent beaucoup plus que des espérances. On saÂvait, avant DjamilehDjamilehDjamileh, opéra-comique en un acte sur un livret de Louis Gallet mis en musique par Georges Bizet et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 22 mai 1872.Lire la suite…, à quoi s’en tenir sur les aptitudes dramatiques de M. BizetBizet, GeorgesAlexandre-César-Léopold-Georges Bizet (Paris, 25 octobre 1838 – Bougival/Seine-et-Oise, 3 juin 1875), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix de piano en 1851 puis un 1er prix d’orgue et de fugue en 1855. Il concourut avec Le Docteur Miracle pour le prix dâLire la suite…. Dans la Princesse JaunePrincesse jaune, LaLa Princesse jaune, opéra-comique en un acte sur un livret en vers de Louis Gallet mis en musique par Camille Saint-Saëns et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 12juin 1872. Lire la suite…, celles de M. Saint- SaënsSaint-Saëns, Charles-CamilleCharles-Camille Saint-Saëns (Paris, 9 octobre 1835 – Alger, 16 décembre 1921), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia le piano avec Camille Stamaty et donna son premier concert public en 1843. Il étudia au Conservatoire de Paris avec François Benoist (orgue) et Fromental Halévy (compoLire la suite… viennent de se révéler.
C’est l’éditeur HartmannHartmann, Romain-Jean-François dit GeorgesRomain-Jean-François dit Georges Hartmann (Paris, 14 mai 1843 – Paris, 23 avril 1900), éditeur de musique et librettiste. Fils du représentant à Paris de la maison d’édition B. Schott de Mayence, il s’inscrivit en 1868 comme éditeur et publia les Å“uvres de compositeurs contemporains : Lire la suite… qui a publié la partition : soixante et onze pages de musiÂque, dont le prix net est de six francs. Ah ! nous n’atteignons pas encore au bon marÂché de certaines éditions allemandes, celle, par exemple, qui, dans le commerce de muÂsique, est connue sous le nom de Collection Litolff, et dont MM. EnochEnoch, CarlCarl Enoch (Celle/Allemagne, 1810 – Paris, 5 février 1883), éditeur de musique. Il fut d’abord vendeur ambulant représentant les éditions Litolff de Francfort, avant de fonder en 1853, à Paris, les éditions musicales Enoch. Il inclut très tôt ses enfants Wilhelm Enoch (Francfort, 20 juinLire la suite… père et fils sont les dépositaires à Paris. Pour trois francs vous avez la partition-orchestre d’une symphonie de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…, et les chefs-d’œuvre de MoÂzartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite…, de GluckGluck, Christoph WillibaldChristoph Willibald Gluck (Erasbach/Haut-Palatinat, 2 juillet 1714 – Vienne, 15 novembre 1787), compositeur. Né en Bohème, on ne sait rien de ses études scolaires ou musicales. En 1732, il alla à Prague, jouant du violon, et préférablement du violoncelle et chantant dans les chÅ“urs des églLire la suite…, de MéhulMehul, Etienne-NicolasEtienne-Nicolas Mehul (Givet, 22 juin 1763 – Paris, 18 octobre 1817), compositeur. Il étudia la musique avec Wilhelm Hanser et devint son assistant puis s’installa à Paris vers 1778 où il continua ses études avec le compositeur Jean-Frédéric Edelmann. Avec le librettiste, François-Benoît HLire la suite…, de RossiniRossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite…, de HaydnHaydn, Franz JosefFranz Josef Haydn (Rohrau/Basse Autriche, 31 mars 1732 – Vienne, 31 mai 1809), compositeur. Il étudia avec Johann Mathias Franck, chef de chÅ“ur de l’église de Hainburg et fut remarqué par Reutter, maître de chapelle du Stephansdom à Vienne, qu’il le recruta en 1739 ou 1740 comme choristeLire la suite…, de SchubertSchubert, Franz PeterFranz Peter Schubert (Vienne, 31 janvier 1797 – Vienne, 19 novembre 1728), compositeur. Il étudia d’abord avec le chef de chÅ“ur de l’église de Lichtental, Michael Holzer, qui lui permit de passer l’examen d’entrée et de devenir boursier en 1808 à la chapelle de la Cour comme petit chaLire la suite… et de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…, avec texte français de l’habile traducteur rhythmique M. RongéRongé, Jean-BaptisteJean-Baptiste Rongé (Liège, 1er avril 1825 – Liège, 28 octobre 1882), compositeur et traducteur. Il étudia au Conservatoire royal de Liège et obtint le second Prix de Rome belge en 1851. Avec le poète André Van Hasselt, il publia de nombreuses traductions françaises rythmées de livrets dâLire la suite…, coûtent le même prix. Cela est inexplicable peut-être, mais cela est ainsi. — Et, par le fait, je n’ai jamais trouvé un éditeur parisien qui ait voulu prendre la peine de me l’expliquer.
Le même éditeur HartmannHartmann, Romain-Jean-François dit GeorgesRomain-Jean-François dit Georges Hartmann (Paris, 14 mai 1843 – Paris, 23 avril 1900), éditeur de musique et librettiste. Fils du représentant à Paris de la maison d’édition B. Schott de Mayence, il s’inscrivit en 1868 comme éditeur et publia les Å“uvres de compositeurs contemporains : Lire la suite…, qui s’est fait connaître par quelques entreprises hardies et qui a plus d’une fois déjà triomphé sans gloire, mais non point sans péril, l’éditeur HartmannHartmann, Romain-Jean-François dit GeorgesRomain-Jean-François dit Georges Hartmann (Paris, 14 mai 1843 – Paris, 23 avril 1900), éditeur de musique et librettiste. Fils du représentant à Paris de la maison d’édition B. Schott de Mayence, il s’inscrivit en 1868 comme éditeur et publia les Å“uvres de compositeurs contemporains : Lire la suite…, qui est jeune, actif et audacieux, a publié, en même temps que la Princesse jaunePrincesse jaune, LaLa Princesse jaune, opéra-comique en un acte sur un livret en vers de Louis Gallet mis en musique par Camille Saint-Saëns et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 12juin 1872. Lire la suite…, un grand opéra en trois actes, intiÂtulé FiesqueFiesqueFiesque, opéra en trois actes sur un livret de Charles Beauquier, d’après le drame de Friedrich Schiller, mis en musique par Édouard Lalo. L’œuvre fut composée pour le concours lancé par le Théâtre-Lyrique de Paris en 1869, pour lequel il y eut 43 participants. Le jury décerna le 1er prLire la suite…, une imitation du drame de SchillerSchiller, Johann Christoph FriedrichJohann Christoph Friedrich Schiller (Marbach/ Wurtemberg, 10 novembre 1759 – Weimar, 9 mai 1805), écrivain. Il est l’auteur d’ouvrages de philosophie éthique et esthétique, ainsi que de livres d’histoire, mais ce sont surtout ses drames qui l’on rendu célèbre dont : Die Räuber (Les Lire la suite…, dont M. Charles BeauquierBeauquier, CharlesCharles Beauquier (Besançon/Doubs, 19 décembre 1833 – Besançon, 12 août 1916), homme politique, historien et librettiste. Il étudia à l’Ecole impériale des chartes et reçut son diplôme en 1857. Il fut député du Doubs de 1880 à 1914 et membre fondateur de la Société pour la protectiLire la suite… a écrit le livret et dont la musique est d’un artiste qui a beaucoup plus de notoriété comme virtuose que comme compositeur. J’ai été vivement intéressé par la lecture de la parÂtition de M. E. LaloLalo, Edouard-Victor-AntoineÉdouard-Victor-Antoine Lalo (Lille, 27 janvier 1823 – Paris, 23 avril 1892), compositeur. Il étudia le violoncelle et la composition au Conservatoire de Lille avec Pierre Baumann. Installé à Paris en 1839, il joua dans l’orchestre de l’Opéra-Comique, puis dans celui de la Société PhilhaLire la suite…. Celui-là est en plein dans le mouvement. Mais il me semble bien plus préoccupé de BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite… que de Richard WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chÅ“urs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 à Lire la suite…, à cela près que le récit et la mélopée tiennent dans son Å“uÂvre une large place et qu’il évite soigneuÂsement, dans la forme de ses morceaux, tout ce qui pourrait rappeler la forme clasÂsique, celle que les maîtres ont longtemps suivie et dont BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite… lui-même ne s’est pas autant écarté qu’on le croit. Il serait à déÂsirer, dans l’intérêt de l’art et des artistes, et un peu aussi dans l’intérêt de M. LaloLalo, Edouard-Victor-AntoineÉdouard-Victor-Antoine Lalo (Lille, 27 janvier 1823 – Paris, 23 avril 1892), compositeur. Il étudia le violoncelle et la composition au Conservatoire de Lille avec Pierre Baumann. Installé à Paris en 1839, il joua dans l’orchestre de l’Opéra-Comique, puis dans celui de la Société PhilhaLire la suite…, que son Å“uvre fût représentée, parce qu’elle renferme des pages fort belles, et que, de quelque façon qu’on la juge, c’est l’œuvre d’un musicien convaincu. Mais à quelle porte aller frapper en France ? Les théâtres de province ne veulent que des ouvrages dont Paris a consacré le succès ; le Théâtre-Lyrique n’existe plus et même n’existait guère avant le fâcheux accident survenu à M. Martinet Martinet, LouisLouis Martinet (Paris, 19 mars 1814 – Paris, avant 8 janvier 1895), peintre et directeur. Il fit des études de peinture à l’École des beaux-arts de Paris avec Antoine-Jean Gros. Une maladie des yeux l’obligeant à abandonner la carrière de peintre, il devint inspecteur dans l’administrLire la suite…; l’Opéra-Comique est un trop petit cadre pour une Å“uvre essentiellement dramatique et à grand spectacle. Reste donc l’Opéra.
Je crois que M. LaloLalo, Edouard-Victor-AntoineÉdouard-Victor-Antoine Lalo (Lille, 27 janvier 1823 – Paris, 23 avril 1892), compositeur. Il étudia le violoncelle et la composition au Conservatoire de Lille avec Pierre Baumann. Installé à Paris en 1839, il joua dans l’orchestre de l’Opéra-Comique, puis dans celui de la Société PhilhaLire la suite… ira se faire jouer en Belgique.
C’est là aussi que je conseille à Mlle SaroltaGizella-Maria-Anna-Eva Bujanovics Aggeleki dite SaroltaGizella-Maria-Anna-Eva Bujanovics Aggeleki dite Sarolta (Budapest, 26 janvier 1839 – Paris, 15 mai 1926), soprano. Elle étudia le chant avec Jules Alary à Paris et débuta au Théâtre-Italien en 1859 dans le rôle de Léonore de Il trovatore (Verdi) puis à Londres dans le rôle de Violetta de LLire la suite… d’aller, si on l’en prie, parce qu’elle sera tout près de Paris le jour où l’on sonÂgera à l’y rappeler. Car il est bien évident qu’un jour viendra où Paris se demandera où vont les grands chanteurs et les grandes cantatrices, où vont les Å“uvres nouvelles et où vont les libéralités du budget.
Mlle SaroltaGizella-Maria-Anna-Eva Bujanovics Aggeleki dite SaroltaGizella-Maria-Anna-Eva Bujanovics Aggeleki dite Sarolta (Budapest, 26 janvier 1839 – Paris, 15 mai 1926), soprano. Elle étudia le chant avec Jules Alary à Paris et débuta au Théâtre-Italien en 1859 dans le rôle de Léonore de Il trovatore (Verdi) puis à Londres dans le rôle de Violetta de LLire la suite… débuta il y a quelques années au Théâtre-Italien ; mais elle était fort jeune alors ; sa voix, quoique fort belle et d’un timbre très sympathique, manquait de souplesse et de puissance ; son style laisÂsait à désirer. Depuis, Mlle SaroltaGizella-Maria-Anna-Eva Bujanovics Aggeleki dite SaroltaGizella-Maria-Anna-Eva Bujanovics Aggeleki dite Sarolta (Budapest, 26 janvier 1839 – Paris, 15 mai 1926), soprano. Elle étudia le chant avec Jules Alary à Paris et débuta au Théâtre-Italien en 1859 dans le rôle de Léonore de Il trovatore (Verdi) puis à Londres dans le rôle de Violetta de LLire la suite… a beaucoup chanté à l’étranger, et cette série d’engagemens l’a forcée à un travail dont son talent, ainsi que son organe, ont larÂgement profité. Je lui ai entendu chanter l’air du FreyschützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite… comme bien peu de cantatrices peuvent le chanter ; et cet air, on le sait, est une pierre de touche en même temps qu’un écueil. Le directeur de l’Opéra sait cela comme tout le monde ; aussi a-t-il complimenté Mlle SaroltaGizella-Maria-Anna-Eva Bujanovics Aggeleki dite SaroltaGizella-Maria-Anna-Eva Bujanovics Aggeleki dite Sarolta (Budapest, 26 janvier 1839 – Paris, 15 mai 1926), soprano. Elle étudia le chant avec Jules Alary à Paris et débuta au Théâtre-Italien en 1859 dans le rôle de Léonore de Il trovatore (Verdi) puis à Londres dans le rôle de Violetta de LLire la suite…, tout en regrettant de ne pouvoir lui offrir autre chose que des complimens.
Enfin, sachez qu’il se fait de grands apÂprêts et qu’il s’élabore de vastes projets pour la prospérité et l’éclat du théâtre de la Monnaie, à Bruxelles.
Maintenant, je veux, sans plus tarder, dire que la Société Schumann a travaillé, elle aussi, à la libération du territoire, ce qui indiquerait suffisamment, si on ne le saÂvait déjà , que cette Société n’a d’allemand que le nom. Elle a donné six concerts, et les artistes qui l’ont formée, qui l’ont créée, mais qui n’en vivraient guère s’ils devaient en vivre, ont abandonné à l’Etat le produit de ces six concerts. En attendant qu’il soit officiellement déclaré que MM. DelahayeDelahaye, Léon-Jules-Jean-AlexandreLéon-Jules-Jean-Alexandre Delahaye né Lepot (Tours, 21novembre 1844 – Vésinet, 16 juin 1896), pianiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint un 1er prix d’harmonie et accompagnement en 1861, un 2e accessit de contrepoint et fugue en 1863 et un 1er prix de piano enLire la suite…, White, Madier-MontjauMadier-Montjau, Noël-François-RaoulNoël-François-Raoul Madier-Montjau (Paris, 28 octobre 1841 – Pierrelatte/Drome, entre le 6 et 13 mars 1909), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia le violon avec Hubert Leonard au Conservatoire de Bruxelles et fut engagé comme violon à l’Opéra-Comique puis à l’Opéra. Le 1er septeLire la suite…, Van-VæfelghemVan Waefelghem, Louis-JeanLouis-Jean Van Waefelghem (Bruges, 13 janvier 1840 – Paris, 19 juin 1908), violoniste, altiste, violiste et compositeur. Il étudia le violon d’abord au Conservatoire de Bruges puis, en 1858, avec Lambert-Joseph Meerts à celui de Bruxelles, où il obtint un 1er prix en 1860. Il fut d’abord violLire la suite… [Waefelghem](c’est un Hollandais) et Rabaud ont bien mérité de la patrie, il serait injuste de ne pas faire savoir qu’ils ont bien mérité de l’art musical en donnant place, sur leur programme, à côté du maître saxon, à trois jeunes compositeurs pleins d’espérances, pleins d’illusions, pleins d’avenir, à trois quatuors fort remarquables signés : White, Hector SalomonSalomon, HectorHector Salomon (Strasbourg, 29 mai 1838 – Paris, 28 juin 1906), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix de solfège (1851) et un 2nd prix d’harmonie et d’accompagnement (1855). En 1856, il devint accompagnateur au Théâtre des Bouffes-Parisiens, où il fitLire la suite… et TaudouTaudou, Antoine-Antonin-BarthélemyAntoine-Antonin-Barthélemy Taudou (Perpignan, 24 août 1846 – Saint-Germain-en-Laye/Yvelines, 6 juillet 1925), violoniste, compositeur et professeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix de violon en 1866, un 1er prix d’harmonie et un 1er prix de contrepoint et fugue Lire la suite….
J’annonce enfin, c’est-à -dire pour finir, l’apparition d’un livre plein d’enseignemens et de curieuses recherches, tout bourré d’anecdotes et d’ingénieux aperçus, un livre très intéressant et très instructif, écrit par un érudit qui a le goût des belles lettres et de la belle musique une étude sur la muÂsique française au dix-huitième siècle : Gluck et PicciniGluck et PicciniGustave Le Brisoys Desnoireterres : La Musique française au XVIIIe siècle: Gluck et Piccini, 1774-1800, Paris : Didier, 1872.Lire la suite…, par M. Gustave Desnoiresterres.
Et, à propos de ce livre, il faudra que je demande au directeur de l’une de nos grandes scènes subventionnées ce qu’il pense du chevalier GluckGluck, Christoph WillibaldChristoph Willibald Gluck (Erasbach/Haut-Palatinat, 2 juillet 1714 – Vienne, 15 novembre 1787), compositeur. Né en Bohème, on ne sait rien de ses études scolaires ou musicales. En 1732, il alla à Prague, jouant du violon, et préférablement du violoncelle et chantant dans les chÅ“urs des églLire la suite….
E. Reyer.