Le Journal des Débats, 17 avril 1870 (article signé E. Reyer).

FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS

DU  17 AVRIL 1870.

REVUE MUSICALE.

Projet d’un Opéra populaire. — THEATRE-LYRIQUE : Reprise de Charles VI.Charles VICharles VI, opéra en cinq actes sur un livret de Casimir et Germain Delavigne mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 15 mars 1843.Lire la suite… — Société Bourgault-Ducoudray : La Fête d’Alexandre.Alexander’s Feast (La Fête d’Alexandre)Alexander’s Feast (La Fête d’Alexandre), HWV 75, ode en deux parties pour solistes, chÅ“ur et orchestre sur les paroles d’une ode pour la fête de Sainte-Cécile de John Dryden adapté par Newburgh Hamilton et mise en musique par George Frideric Haendel. L’œuvre fut créée au Théâtre deLire la suite… — Concerts.

La reprise de Charles VICharles VICharles VI, opéra en cinq actes sur un livret de Casimir et Germain Delavigne mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 15 mars 1843.Lire la suite… a donné une nouvelle consistance au projet d’établir à Paris un théâtre d’opéra populaire. Puisque nous avons la liberté des théâtres, il semblerait que la réalisation d’un pareil projet ne devrait rencontrer aucun obstacle ; mais il n’en est point ainsi. Le plus difficile n’est pas de trouver des bailleurs de fonds, un emplacement convenable, un architecte habile, un directeur honnête et intelligent. Pour cela on n’aurait que 1’embarras du choix ; mais il faut avant tout s’assurer le droit d’exploiter le grand répertoire, c’est-à-dire les grands ouvrages lyriques anciens et modernes qui sont du domaine de l’Opéra. Or l’Opéra, comme on le pense bien, ne veut pas se laisser dépouiller. Il a déjà cédé Guido et GinevraGuido et GinevraGuido et Ginevra, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 9 mars 1838.Lire la suite… au Théâtre-Italien, Charles VICharles VICharles VI, opéra en cinq actes sur un livret de Casimir et Germain Delavigne mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 15 mars 1843.Lire la suite… au Théâtre-Lyrique c’est beaucoup et on ne peut lui demander davantage. Cependant il y aurait beaucoup à pendre, si l’on était libre de choisir seulement parmi les ouvrages que l’Opéra ne joue plus depuis un certain nombre d’années, et qu’il ne rejouera peut-être pas de sitôt. Mais est-il bien nécessaire de pousser la convoitise si loin, et les ouvrages qui sont du domaine public ne suffiraient-ils pas à alimenter le répertoire d’un second théâtre d’opéra, ouvert également aux compositeurs vivans sans distinction de nationalité ? J’imagine que ce théâtre ne chômerait pas s’il voulait passer en revue tant de chefs-d’œuvre délaissés et à peu près inconnus de la génération actuelle, tant de belles partitions familières seulement à un très petit nombre d’artistes.

Dans une brochure qui ne coûte que 50 c., M. Edmond Viel explique avec beaucoup de clarté les bases d’un projet d’Opéra populaire, donne des chiffres qui me paraissent irréfutables, et, pour la construction de la salle, préconise la forme parabolique adoptée par M. Adolphe SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite… dans une de ses nombreuses inventions. Je ne pense pas que M. Edmond Viel prétende revendiquer la priorité de l’idée fondamentale de son plan, pas plus que celle de certains détails d’exécution, d’aménagement et autres, d’ailleurs fort essentiels, qui se rattachent à cette idée et qui la complètent.

Ce projet d’établir, de fonder à Paris un Opéra populaire n’est pas absolument nouveau ; on y est revenu bien des fois et toujours pour l’abandonner, sans doute faute de s’entendre avec le gouvernement dont on s’obstine à réclamer la protection et l’appui, sous forme de subvention annuelle ou autrement. C’est là une erreur, et une erreur si bien accréditée que M. VielViel, Edmond-Louis-JulienEdmond-Louis-Julien Viel (Lorient/Morbihan, 21 juin 1812 – Paris, 2 février 1876), journaliste. Dilettante lettré, « connaissant la musique mieux que bien des artistes », d’après Le Ménestrel dont il fut un des collaborateurs. Il était un ami du compositeur George Kastner qui mit plusieLire la suite… a failli y tomber comme les autres. Ce qu’il importe avant tout d’obtenir du gouvernement, ou plutôt de l’administration, c’est qu’elle laisse faire et ne se mêle de rien. Il est clair, puisqu’elle subventionne déjà quatre théâtres lyriques, dont deux au moins pourraient à la rigueur se passer de sa munificence, qu’elle n’en subventionnera pas un cinquième, quand même elle le trouverait digne de toutes ses sympathies. Opérer, dans le budget des théâtres, ce qu’on appelle un virement de fonds, ôter à celui-ci sa subvention pour la donner à celui-là, serait un acte tellement grave, qu’il n’y faut point songer. Le mieux, je le répète, est d’invoquer la liberté des théâtres, pour avoir le droit de se passer de toute protection et de tout protecteur, afin d’être bien maître chez soi.

Je ne suis nullement partisan de la liberté des théâtres, si elle consiste à pouvoir transporter une opérette sur une grande scène lyrique, si elle n’aboutit qu’à la confusion des genres, et surtout si elle maintient les privilèges, ennemis de toute liberté ; mais si la liberté des théâtres fait naître la concurrence et engendre l’émulation ; si elle permet à une grande scène de nous faire entendre des chefs-d’œuvre que l’on n’entend pas ailleurs, d’accueillir des compositeurs que l’on repousse systématiquement, obstinément, de tel théâtre où leur talent et leur renommée devraient leur donner un accès facile, si la liberté des théâtres, tout en contribuant dans une large proportion à améliorer l’éducation musicale du peuple, empêche de confondre le niveau de l’art avec le niveau des recettes, eh bien ! je suis entièrement dévoué au triomphe de cette liberté. Avec la liberté des théâtres nous verrons peut-être un jour ce qui est beau, ce qui est noble, passionner la foule comme elle se passionne aujourd’hui pour ce qui est grossier et trivial, pour ce qui est la négation la plus absolue de l’art. Nous avons la prétention d’être à la tête de tout mouvement artistique, et nous ne croyons qu’aux gloires que nous avons consacrées, nous ne croyons qu’aux chefs-d’œuvre que nous avons applaudis, et nous nous traînons avec une déplorable indifférence dans les ornières des vieilles traditions. N’avons-nous pas vu dernièrement, il y a à peine quelques jours, de pieux pèlerins se mettre en route pour aller entendre à Bruxelles une œuvre lyrique que Paris ne connaît pas, et qui se promène victorieusement, depuis plus de vingt ans, sur toutes les scènes de l’Allemagne ?

Nous discuterons en temps opportun le projet de M. Edmond Viel, et nous signalerons les modifications qui, à notre avis du moins, peuvent y être apportées ; mais j’ai hâte de dire qu’une chose surtout m’a frappé dans ce projet, c’est la transformation facile et rapide de la salle de théâtre en salle de concert sans que la sonorité ait moins du monde à souffrir de cette transformation, ce qui n’a pas lieu, on le sait, pour les salles de spectacle ordinaires. Il ne serait donc pas plus coûteux à l’administration de l’Opéra populaire de donner un grand concert qu’une représentation dramatique. Nous aurions donc une seconde édition très améliorée des Concerts populaires ; car, tandis que ceux-ci n’emploient que très exceptionnellement (une ou deux fois par année) les solistes et les chÅ“urs, et sont par conséquent obligés de borner leur programme à l’exécution des Å“uvres purement symphoniques, tout un personnel de chanteurs concourrait à l’exécution des festival de l’Opéra populaire ; et par ce moyen on pourrait y faire entendre tout ce qui a été écrit de remarquable dans le genre des symphonies descriptives et dramatiques et des oratorios, depuis BachBach, Jean-SebastienJohann Sebastian Bach (Eisenach, 21 mars 1685 – Leipzig, 28 juillet 1750), organiste et compositeur. Il fut nommé organiste à la Neue Kirche d’Arnstadt de 1703 à 1707. Ses premières Å“uvres pour orgue datent de cette époque. Il devint organiste à la Blasiuskirche de Mulhausen en 1707 et éLire la suite… jusqu’à BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…, depuis HaendelHandel, Georges FredericGeorge Frideric Haendel (Halle, 23 février 1685 – Londres, 14 avril 1759), compositeur. Il étudia la composition avec Friedrich Wilhelm Zachow, organiste à Halle. En 1703, il accepta le poste de violoniste dans l’orchestre de Hambourg. C’est là qu’il composa son premier opéra, Almira (1Lire la suite… jusqu’à M. Félicien DavidDavid, Félicien-CésarCésar-Félicien David (Cadenet, 13 avril 1810 – St Germain-en-Laye 29 aout 1876), compositeur. Orphelin à cinq ans, après des études à la maîtrise de la cathédrale St.-Sauveur d’Aix-en-Provence et au collège St.-Louis d’Aix, il entra en 1830 au Conservatoire de Paris dans la classe d’HLire la suite….

Je ne comprends pas que M. CarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ ÃŽle Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite…, esprit aventureux, et auquel on ne peut refuser ni l’intelligence ni l’habileté, ne voie pas tout ce qu’il y a de fécond, pour l’avenir de la musique en France, dans la réalisation d’un projet d’Opéra populaire, et je suis surpris qu’au lieu de perdre son temps à discuter sur le prix de location d’un théâtre discrédité et mal situé, il n’emploie pas tous ses efforts, toute son énergie, toute son activité à faire triompher une idée excellente, et qui intéresse à un si haut point les artistes et le public.

On dit qu’aujourd’hui le public parisien se soucie médiocrement de la valeur des œuvres musicales et de leur nouveauté, qu’il applaudit indistinctement ceci ou cela, pourvu que ce soit chanté par certains virtuoses. C’est peut-être vrai, mais seulement pour une fraction du public. Quant aux petits bourgeois qui paieraient volontiers un petit écu le plaisir d’aller entendre une belle partition, ils se gardent bien de dépenser 25 fr. pour aller applaudir une chanteuse exceptionnelle dans un ouvrage médiocre.

L’érection de la salle« Les salles paraboliques peuvent être de toutes les dimensions, et contenir depuis quelques centaines jusqu’à quinze ou vingt mille spectateurs, tous placés de manière à bien voir et surtout à bien entendre. Les spectateurs se succéderont par rangs horizontaux ou diversement obliques, et formeront ainsi comme des guirlandes successives et entrecroisées. Les loges seront disposées de manière que leur direction soit, autant que possible, parallèle au grand axe du paraboloïde, afin que les rayons sonores, réfléchis du côté du chÅ“ur ou de l’orchestre par la surface parabolique, leur arrivent directement…… »Extrait de la Notice consacrée par M. Adolphe SaxSax, AdolpheAntoine-Joseph Sax dit Adolphe Sax (Dinant, 6 novembre 1814 – Paris, 7 février 1894), facteur d’instruments à vent. Il fit son apprentissage dans l’atelier de son père, également facteur d’instruments à vent, à Bruxelles et étudia la flute et la clarinette. Il s’installa à Paris en juLire la suite… à ses inventions.) « pour une construction solide, élégante et monumentale, mais sans luxe superflu, ne demanderait pas plus de douze cent mille francs », c’est le chiffre donné par M. Edmond Viel dans sa brochure. Mais, contrairement à M. VielViel, Edmond-Louis-JulienEdmond-Louis-Julien Viel (Lorient/Morbihan, 21 juin 1812 – Paris, 2 février 1876), journaliste. Dilettante lettré, « connaissant la musique mieux que bien des artistes », d’après Le Ménestrel dont il fut un des collaborateurs. Il était un ami du compositeur George Kastner qui mit plusieLire la suite… qui fait appel à la générosité de la Ville et aux sentimens de M. le préfet de la Seine, pour obtenir un emplacement à titre gratuit, je voudrais que le terrain pût être choisi et payé par les souscripteurs ou par les bailleurs de fonds. Ce qu’on donne aujourd’hui on peut le reprendre demain, et puis, avec les embarras que suscite depuis sa fondation le Théâtre-Lyrique à l’administration municipale, je doute que celle-ci accueille avec faveur le projet d’un Opéra populaire et considère cet établissement comme étant d’utilité publique.

Ce malheureux Théâtre-Lyrique, jadis si florissant, voyez dans quelle situation précaire il se trouve aujourd’hui. Tout le monde le marchande, et personne n’en veut. Ah ! si seulement on pouvait le transporter à quelques mètres du boulevard ! Mais allez donc, l’hiver, braver la pluie, et la neige et le vent, et les courans d’air, et tout ce qui s’ensuit pour écouter une partition qui n’est le plus souvent ni une nouveauté ni un chef-d’œuvre !  A Paris, un théâtre de musique ne peut exister et subsister que dans un endroit central ; il faut qu’on puisse y arriver facilement de tous les points de la capitale, et on ne doit pas compter, pour l’alimenter et le faire vivre, dût-il vivre de peu, sur le seul contingent des amateurs d’alentour. Cette vérité est aujourd’hui suffisamment démontrée, et M. HaussmannHaussmann, Georges-EugèneGeorges-Eugène Haussmann (Paris, 27 mars 1809 – Paris, 11 janvier 1891), homme politique. Élève au lycée Condorcet, il étudia ensuite le droit tout en suivant les cours du Conservatoire de Paris. Entre 1832 et 1848, il fut successivement sous-préfet de Nérac, de Saint-Girons et de Blaye. EnLire la suite… aurait bien dû y songer lorsqu’il a fait édifier place du Châtelet un théâtre destiné à remplacer celui qu’il faisait démolir boulevard du Temple. Certes, 1’ancien Théâtre-Lyrique n’était pas, sous le rapport de l’architecture, des aménagemens intérieurs et de la situation topographique, ce que l’on peut rêver de mieux en ce genre, et nous le regrettons cependant.

Nous ne le regretterons plus le jour où Paris sera doté d’un véritable théâtre d’opéra populaire, pouvant contenir assez de spectateurs pour que le prix de toutes les places, même des premières places, soit accessible à toutes les bourses. Mais qu’on ne nous parle pas de fusion, d’association ni d’aucune autre combinaison qui, sous prétexte de venir en aide au chef de l’entreprise, ne ferait que paralyser ses efforts, entraver son initiative et le placer sous une dépendance dont il ne pourrait, par la suite, s’affranchir que bien difficilement.

Les artistes qui, depuis la retraite de M. PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite…, administrent le Théâtre-Lyrique ont demandé au directeur de l’Opéra le concours de Mlle Rosine BlochBloch, RosineRosalie Bloch dite Rosine Bloch (Paris, 7 novembre 1844 – Monaco, 1er février 1891), contralto. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un 1er prix de chant et d’opéra en 1865. Engagée aussitôt à l’Opéra de Paris, elle débuta avec succès dans le rôle d’Azucéna du TrLire la suite…, afin de pouvoir représenter Charles VICharles VICharles VI, opéra en cinq actes sur un livret de Casimir et Germain Delavigne mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 15 mars 1843.Lire la suite…, que la censure a longtemps frappé d’interdit. Fou et interdit, cela allait de soi. Mais quel inconvénient pouvait-il y avoir aujourd’hui à chanter : Guerre aux tyrans ! puisqu’il n’y a plus de tyrans, et Guerre aux Anglais ! puisque les Anglais sont au nombre de nos meilleurs amis ? Aussi la censure a-t-elle restitué au théâtre une Å“uvre pleine d’intérêt, digne du compositeur qui a été une des gloires de l’école française, et dont il serait injuste de restreindre le succès à ce pas redoublé turbulent et vulgaire qui, n’étant plus aujourd’hui l’écueil de l’ouvrage, parce qu’il ne réveille ni passion politique ni sentiment national, ne peut plus en être le point culminant.

Ce morceau, dans lequel HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite… semble avoir oublié les délicatesses habituelles de sa plume, n’a conservé que le triste privilège de tous les morceaux vigoureusement rythmés, et qui, par la franchise de la mélodie (je me sers du mot le plus doux), rentrent dans la catégorie des refrains populaires ; il produit un certain effet sur les masses qui l’applaudissent et le font bisser, mais c’est tout. La salle entière ne se lève plus pour exprimer son enthousiasme et entonner le refrain.

Il y a vraiment des pages exquises dans cet opéra de Charles VICharles VICharles VI, opéra en cinq actes sur un livret de Casimir et Germain Delavigne mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 15 mars 1843.Lire la suite…, qui, pendant une période de vingt-trois ans (presque un quart de siècle !) a été condamné à l’oubli. On le jouait en province, et avec succès ; mais aucun dilettante parisien ne s’est jamais mis en route pour aller tout exprès l’applaudir à Bordeaux ou à Marseille. L’Opéra n’y songeant pas, le Théâtre-Lyrique a bien fait de nous le rendre, même au prix d’importantes coupures nécessitées par les difficultés et les dépenses de la mise en scène. Ainsi on a supprimé le ballet du deuxième acte, la marche et le final du troisième. Un opéra sans danseuses ! Le Théâtre-Lyrique aurait bien pu en demander quelques une à son voisin d’en face, qui en a de toutes les catégories. Malgré ces coupures, l’ouvrage a paru long, et la première représentation n’a fini qu’à une heure après minuit. Heureusement, le temps était beau et il l’est encore. Les élégantes cantilènes et les belles inspirations dramatiques de Charles VI, le cantabile du roi, la chanson d’Odette, le couplet du seigneur de Nivelle, la scène des fantômes, la villanelle du premier acte, le quatuor sans accompagnement du troisième, et surtout ce magnifique duo des cartes d’une expression si saisissante, d’une allure si hardie et si originale, tout cela est resté jeune et vivant comme au premier jour ; quant à l’exécution, il convient, je crois, d’en parler, vu la situation exceptionnelle du Théâtre-Lyrique, de façon à ne chagriner personne ; Mlle BlochBloch, RosineRosalie Bloch dite Rosine Bloch (Paris, 7 novembre 1844 – Monaco, 1er février 1891), contralto. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un 1er prix de chant et d’opéra en 1865. Engagée aussitôt à l’Opéra de Paris, elle débuta avec succès dans le rôle d’Azucéna du TrLire la suite…, qui est beaucoup trop jeune pour avoir entendu Mlle StoltzStoltz, RosineVictoire Noël, dite Rosine Stoltz (Paris, 13 février 1815 – Paris, 28 juillet 1903), mezzo-soprano. Elle débuta au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles en 1831 et fut engagée six ans plus tard à l’Opéra de Paris, en remplacement de Cornélie Falcon. Elle brilla dans les rôles écrits pourLire la suite… dans le rôle d’Odette, a pu prêter à ce rôle les qualités particulières de son talent et ses grâces naturelles, sans être le moins du monde préoccupée d’imiter ou de se souvenir, et l’on peut en dire autant de Mlle DaramDaram, Marie-JoséphineMarie-Joséphine Daram (Toulouse, 13 mars 1845 – Toulouse, 4 août 1926), soprano. Après avoir étudié au Conservatoire de Toulouse, où elle obtint un 1er prix de chant en 1863, elle entra au Conservatoire de Paris et obtint un 1er prix de chant l’année suivante. Elle débuta au Théâtre-LyLire la suite…, dont le talent gracieux et spirituel a fait de la reine Isabeau une charmante petite princesse d’opéra-comique. M. LutzLutz, F.F. Lutz ( ? – ?), basse-baryton. Il fit partie de la troupe du Théâtre de Liège pour la saison 1861-62. De l’automne 1863 à 1870, il fut ensuite engagé au Théâtre-Lyrique de Paris, où il créa Violetta, version française de La Traviata (Verdi, 1864), La Flûte enchantée (Mozart, 1865Lire la suite… a eu de très bons momens dans le rôle de Charles VI, qu’il a joué, et chanté d’une façon supérieure. Ce n’est pas sans intention que M. MassyMassyMassy ( ? – ?), ténor. Venu du Théâtre de Bordeaux, il fut engagé au Théâtre-Lyrique en 1867. Il débuta dans Roméo et Juliette (Gounod) puis créa La Jolie Fille de Perth (Bizet, 1867), Rienzi (Wagner, 1869), Le Dernier Jour de Pompéi (Joncières, 1869), Le Bal masqué (Verdi, 1869) et Lire la suite… a légèrement forcé sa voix dans les phrases énergiques de son rôle ; il a voulu préparer ainsi son prochain début sur une scène plus vaste. M. MassyMassyMassy ( ? – ?), ténor. Venu du Théâtre de Bordeaux, il fut engagé au Théâtre-Lyrique en 1867. Il débuta dans Roméo et Juliette (Gounod) puis créa La Jolie Fille de Perth (Bizet, 1867), Rienzi (Wagner, 1869), Le Dernier Jour de Pompéi (Joncières, 1869), Le Bal masqué (Verdi, 1869) et Lire la suite… a une très jolie voix, fraîche, bien timbrée et très sympathique ; la distance qui sépare le Théâtre-Lyrique de l’Opéra est grande sans doute ; mais il la franchira aussi facilement et aussi heureusement que d’autres l’ont franchie avant lui. M. CoppelCoppel, M.M. Coppel ( ? – ?), ténor. Il était un amateur fortuné de Bordeaux doué d’une belle voix de ténor qui après avoir pris quelques leçons de chant avec Gilbert Duprez fut engagé par Jules Pasdeloup au Théâtre-Lyrique où il débuta dans Rigoletto (Verdi) le 16 octobre 1869. Il remplaça MonLire la suite… a dit avec infiniment de goût les jolis couplets du soldat mis en sentinelle par le seigneur de Nivelle à minuit, et M. GiraudetGiraudet, Alfred-AugusteAlfred-Auguste Giraudet (Étampes, 29 mars 1845 – New York, 17 octobre 1911), basse et professeur de chant. Il étudia à l’école Chevé puis avec le chanteur François Delsarte. Il débuta en 1866 à Boulogne-sur-Mer dans le rôle de Méphistophélès (Faust, Gounod). Il fut engagé au ThéâtLire la suite…, une des plus belles voix de basse que nous connaissions, a montré d’excellentes qualités de chanteur et de comédien dans le personnage de Raymond. Les rôles secondaires ont été acceptés et très convenablement remplis par MM. CaillotCaillot, Jean-Baptiste Caillou ditJean-Baptiste Caillou dit Caillot (Champigny/Yonne, 26 mai 1839 – Paris, 17 août 1875), baryton. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 2nd prix de d’opéra-comique en 1863. Il fut engagé au Théâtre-Lyrique de Paris cette même année et se produisit entre autres dans L’ÉpLire la suite…, StaveniStaveniStaveni (? – ?), baryton. Il étudia le chant avec Léon Martin, maitre de chapelle de l’église Bonne-Nouvelle de Paris et se produisit en concerts à Paris. Il fut engagé au Théâtre-Lyrique de Paris en 1869 et y créa Charles VI (Halévy) en 1870. Il créa les Stances à l’immortalité de Lire la suite…, LabatLabat, Pierre-Auguste-EugènePierre-Auguste-Eugène dit Labat (Agde/Hérault, ? 1797 – Paris, 25 octobre 1867), archiviste et écrivain. Il fit des études de medicine puis vint à Paris où il fréquenta la société de la veuve de Condorcet jusqu’au décès de celle-ci (1822). Suite à la Révolution de 1830, il fut nommé Lire la suite…, LegrandLegrand, AugusteAuguste Legrand (Paris, 7 janvier 1822 – Paris, 27 octobre 1888), ténor comique. Engagé au Théâtre-Lyrique en 1853, il chanta dans les créations de La Promise (Clapisson, 1854), La Reine d’un jour (Adam, 1854) et Le Muletier de Tolède (Adam, 1854). Il restera jusqu’en 1870 au Théâtre-LLire la suite…, AuguezAuguez, Florentin-Antinoüs-NumaFlorentin-Antinoüs-Numa Auguez (Saleux-Salouel/Somme, 31 janvier 1847 – Paris, 27 janvier 1903), basse. Il vint à Paris comme employé de commerce et prit des cours de chant et se produisit dans diverses églises. A partir de 1867, il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint un 2e accessiLire la suite… et JalamaJalama, Hubert-Jean-EugèneHubert-Jean-Eugène Jalama (Lavaur/Tarn, 14 mars 1844 – Toulouse, 2 juin 1895), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un 2d prix de chant, un 2d prix d’opéra et un 2e accessit d’opéra-comique en 1866. Il fut engagé au Théâtre-Lyrique de Paris en 1869 et y créa Charles VILire la suite…. Je crois n’avoir oublié personne. Tous mes complimens aux chÅ“urs et à l’orchestre placé sous la direction habile et intelligente de M. E. Mangin Bocquet dit Mangin, Eugène-EdouardEugène-Edouard Bocquet dit Mangin (Paris, 7 décembre 1837 – Paris, 24 mai 1907), chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix de solfège en 1850, un 2nd prix de piano en 1853 puis un 1er prix d’harmonie et d’accompagnement en 1858. Il fut professeur deLire la suite…: l’ouverture de Charles VICharles VICharles VI, opéra en cinq actes sur un livret de Casimir et Germain Delavigne mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 15 mars 1843.Lire la suite… a été exécutée avec une verve et un ensemble extrêmement remarquables.

On sait que les répétitions de la Coupe du roi de ThuléCoupe du roi de Thulé, LaLa Coupe du roi de Thulé, opéra en trois actes sur un livret de Louis Gallet et Edouard Blau mis en musique par Eugene Diaz et créé à l’Opéra le 10 janvier 1873.Lire la suite… sont momentanément interrompues, et que le FlorentinFlorentin, LeLe Florentin, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henry de Saint-Georges mis en musique par Charles Lenepveu et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 25 février 1874.Lire la suite… dort dans les cartons de l’Opéra-Comique. Mais que devient le Magnifique Magnifique, LeLe Magnifique, opéra-comique en un acte sur un livret de Jules Barbier mis en musique par Jules Philipot et créé à L’Opéra National Lyrique de Paris le 24 mai 1876. L’œuvre fut composée pour le concours lancé par le Théâtre-Lyrique de Paris pour lequel il y eut 43 participants. Elle reLire la suite…? Il me semble que, pour un ouvrage couronné au concours, on n’en parle point assez. A quoi faut-il attribuer le retard mis à la représentation de cet opéra ? Craint-on par hasard que le sentiment du public ne soit en désaccord avec l’opinion des juges ?

La Société Bourgault-DucoudrayBourgault-Ducoudray, Louis-AlbertLouis-Albert Bourgault-Ducoudray (Nantes, 2 février 1840 – Vernouillet/Yvelines, 14 juillet 1914), compositeur, musicologue et chef d’orchestre. Il fit des études de droit tout en étudiant la musique au Conservatoire de Nantes. En 1858, il fit représenter à Nantes son opéra-comique L’AteLire la suite…, après une série de concerts composés de fragmens d’œuvres anciennes et modernes, c’est-à-dire fort mélangés, nous a donné l’oratorio de HaendelHandel, Georges FredericGeorge Frideric Haendel (Halle, 23 février 1685 – Londres, 14 avril 1759), compositeur. Il étudia la composition avec Friedrich Wilhelm Zachow, organiste à Halle. En 1703, il accepta le poste de violoniste dans l’orchestre de Hambourg. C’est là qu’il composa son premier opéra, Almira (1Lire la suite…, la Fête d’AlexandreAlexander’s Feast (La Fête d’Alexandre)Alexander’s Feast (La Fête d’Alexandre), HWV 75, ode en deux parties pour solistes, chÅ“ur et orchestre sur les paroles d’une ode pour la fête de Sainte-Cécile de John Dryden adapté par Newburgh Hamilton et mise en musique par George Frideric Haendel. L’œuvre fut créée au Théâtre deLire la suite…, tout entier. Dans cet oratorio, comme dans tous ceux du maître saxon, l’uniformité des cadences, l’abus de la fugue et la simplicité un peu primitive de l’instrumentation ne peuvent faire oublier la grandeur de l’idée, le profond sentiment mélodique, l’ampleur, l’unité et l’élévation du style. Il y a même, dans les différentes parties de la Fête d’AlexandreAlexander’s Feast (La Fête d’Alexandre)Alexander’s Feast (La Fête d’Alexandre), HWV 75, ode en deux parties pour solistes, chÅ“ur et orchestre sur les paroles d’une ode pour la fête de Sainte-Cécile de John Dryden adapté par Newburgh Hamilton et mise en musique par George Frideric Haendel. L’œuvre fut créée au Théâtre deLire la suite…, une variété d’expression et de coloris qui ne peut échapper même à l’appréciation des auditeurs les moins familiarisés avec ce genre de musique un peu sévère, et qui demande, pour être bien apprécié, le concours de masses chorales et instrumentales très nombreuses et parfaitement disciplinées. C’est ainsi qu’on exécute les Å“uvres de HaendelHandel, Georges FredericGeorge Frideric Haendel (Halle, 23 février 1685 – Londres, 14 avril 1759), compositeur. Il étudia la composition avec Friedrich Wilhelm Zachow, organiste à Halle. En 1703, il accepta le poste de violoniste dans l’orchestre de Hambourg. C’est là qu’il composa son premier opéra, Almira (1Lire la suite… à Londres et dans les grands festivals allemands. A Paris, une poignée d’exécutans suffit. M. Bourgault-DucoudrayBourgault-Ducoudray, Louis-AlbertLouis-Albert Bourgault-Ducoudray (Nantes, 2 février 1840 – Vernouillet/Yvelines, 14 juillet 1914), compositeur, musicologue et chef d’orchestre. Il fit des études de droit tout en étudiant la musique au Conservatoire de Nantes. En 1858, il fit représenter à Nantes son opéra-comique L’AteLire la suite… donne ce qu’il a et ne peut donner davantage. Sa tentative est néanmoins des plus heureuses et mérite d’être encouragée. Musicien instruit, jeune, vaillant et bien doué, M. Bourgault-DucoudrayBourgault-Ducoudray, Louis-AlbertLouis-Albert Bourgault-Ducoudray (Nantes, 2 février 1840 – Vernouillet/Yvelines, 14 juillet 1914), compositeur, musicologue et chef d’orchestre. Il fit des études de droit tout en étudiant la musique au Conservatoire de Nantes. En 1858, il fit représenter à Nantes son opéra-comique L’AteLire la suite…, armé du bâton de chef d’orchestre et s’aidant d’une pantomime énergique, sait communiquer aux artistes placés sous ses ordres le feu et la conviction qui l’animent. M. Victor Wilder, un maître traducteur, a fait passer dans notre langue le texte anglais de John DrydenDryden, JohnJohn Dryden (Aldwincle/Northamptonshire, 19 août 1631 – Londres, 1er mai 1700), poète et auteur dramatique. Il fit ses études à l’école de Westminster puis en 1650 au Trinity College de Cambridge où il obtint sa licence en 1654. De retour à Londres il travailla dans le bureau de John ThurLire la suite…. MM. BouhyBouhy, Jacques-Joseph-AndréJacques-Joseph-André Bouhy (Pepinster/Belgique, 18 juin 1848 – Paris, 29 janvier 1929), baryton. Il étudia d’abord au Conservatoire de Liège puis à celui de Paris et y obtint un 1er prix de chant et un 1er prix d’opéra ainsi qu’un 2d prix d’opéra-comique en 1869. Il chanta la partie Lire la suite…, BosquinBosquin, Jules-AlexandreJules-Alexandre Bosquin (Deville-lès-Rouen/Seine-Inférieure, 29 septembre 1843 – Paris, 25 mars 1909), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er accessit d’opéra en 1864, un 2e accessit d’opéra-comique en 1864 et 2nd prix de chant en 1865. Cette même année, il fuLire la suite… et Mlle SchrÅ“der ont chanté les soli ; la partie du piano était tenue, — et je n’ai pas besoin de dire avec quelle précision, avec quel talent, avec quel profond sentiment musical, — par l’habile organiste de la Trinité, M. ChauvetChauvet, Charles-AlexisCharles-Alexis Chauvet (Marines/Val d’Oise, 7 juin 1837 – Argentan/Orne, 29 janvier 1871), organiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix d’orgue en 1860 ; il fut nommé à l’orgue de chÅ“ur de l’église Saint-Thomas d’Aquin puis en 1861 au graLire la suite….

Nous avons dans ce moment à Paris deux pianistes qui exercent sur le public (sur le public des concerts) une véritable attraction ; c’est M. DelabordeDelaborde, Elie-Miriam-EraïmElie-Miriam-Eraïm Delaborde (Paris, 8[9] février 1839 – Paris, 9 décembre 1913), pianiste et compositeur. Il était le fils naturel de Charles-Valentin Alkan. Il étudia le piano avec son père, Ignaz Moscheles puis avec le pianiste virtuose Adolf von Henselt. Il fit des tournées de concerts dLire la suite… et M. RubinstleinRubinstein, AntonAnton Rubinstein (Vikhvatinets/ Ukraine, 28 novembre 1829 – Peterhof/ Russie, 20 novembre 1894), pianiste et compositeur. Il étudia le piano avec A. I. Villoing et fit un tour de l’Europe comme enfant prodige (1840-1843). Sa famille s’installa à Berlin où, de 1844 à 1846, il étudia la comLire la suite…. L’un et l’autre ils possèdent un mécanisme qui semble être le dernier mot de la gymnastique des doigts, et l’un et l’autre seraient d’incomparables vituoses s’ils n’étaient avant tout de très grands musiciens. Les fugues, concertos, chorals et toccates que BachBach, Jean-SebastienJohann Sebastian Bach (Eisenach, 21 mars 1685 – Leipzig, 28 juillet 1750), organiste et compositeur. Il fut nommé organiste à la Neue Kirche d’Arnstadt de 1703 à 1707. Ses premières Å“uvres pour orgue datent de cette époque. Il devint organiste à la Blasiuskirche de Mulhausen en 1707 et éLire la suite… a écrits pour le piano à clavier de pédales, trouvent dans M. DelabordeDelaborde, Elie-Miriam-EraïmElie-Miriam-Eraïm Delaborde (Paris, 8[9] février 1839 – Paris, 9 décembre 1913), pianiste et compositeur. Il était le fils naturel de Charles-Valentin Alkan. Il étudia le piano avec son père, Ignaz Moscheles puis avec le pianiste virtuose Adolf von Henselt. Il fit des tournées de concerts dLire la suite… un interprète digne du génie du maître ; BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…, SchumannSchumann, RobertRobert Alexander Schumann (Zwickau, 8 juin 1810 – Endenich près Bonn, 29 juillet 1856), compositeur. Il étudia le droit avant de se consacrer à la musique. Entre 1829 et 1840, il  composa essentiellement des pièces pour piano telles que Carnaval op. 9,  Études symphoniques op. 13, Scènes Lire la suite…, MendelssohnMendelssohn, FelixJacob-Ludwig-Felix Mendelssohn-Bartholdy (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre 1847), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter et le piano avec Berger et se lia d’amitié avec Goethe. Enfant surdoué, ses premières compositions datent de 1819 et à douze ans il avait déjà cLire la suite…, ChopinChopin, Frédéric-FrançoisFrédéric-François Chopin (Zelazowa près Varsovie, 1er mars 1810 – Paris, 17 octobre 1849), compositeur et pianiste. S’il étudia la musique avec Joseph Elsner, l’orgue et le piano avec Wilhelm Würfel, Chopin fut essentiellement un pianiste autodidacte.Ses premières compositions, des PoLire la suite… et AlkanMorhange, Charles-Valentin dit AlkanCharles-Valentin Morhange dit Alkan (Paris, 30 novembre 1813 – Paris, 29 mars 1888), pianiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix de solfège en 1821(à l’âge de 7 ans !), un 1er prix de piano en 1824, un 1er prix d’harmonie et d’accompagnement eLire la suite…, dont il est l’élève, passent aussi, successivement et avec le même succès, par les mains de cet éminent artiste. M. RubinsteinRubinstein, AntonAnton Rubinstein (Vikhvatinets/ Ukraine, 28 novembre 1829 – Peterhof/ Russie, 20 novembre 1894), pianiste et compositeur. Il étudia le piano avec A. I. Villoing et fit un tour de l’Europe comme enfant prodige (1840-1843). Sa famille s’installa à Berlin où, de 1844 à 1846, il étudia la comLire la suite…, lui, est plus personnel dans l’expression de son talent, et tout en payant un tribut d’admiration aux maîtres classiques du piano, il n’oublie point qu’il est en même temps grand compositeur et exécutant de premier ordre. M. RubinsteinRubinstein, AntonAnton Rubinstein (Vikhvatinets/ Ukraine, 28 novembre 1829 – Peterhof/ Russie, 20 novembre 1894), pianiste et compositeur. Il étudia le piano avec A. I. Villoing et fit un tour de l’Europe comme enfant prodige (1840-1843). Sa famille s’installa à Berlin où, de 1844 à 1846, il étudia la comLire la suite… nous a fait entendre cette année une nouvelle FantaisieFantaisie pour piano et orchestre op. 84 en do majeurFantaisie pour piano et orchestre op. 84 en do majeur d’Anton Rubinstein. L’œuvre fut composée en 1869 pour piano solo et orchestrée en 1884. Elle est en formée de quatre mouvements qui s’enchainent et dont les thèmes sont tous issus des premières seize mesures du morceau.Lire la suite… pour piano et orchestre, dont un coup de sifflet a décidé le succès. Il n’en faut pas davantage en effet pour amener une réaction favorable lorsque la majorité du publie accueille avec réserve une Å“uvre dont les beautés échappent à son intelligence et ne flattent point ses goûts.

On a fait beaucoup de musique cet hiver, et voilà la saison à peu près terminée. Je regrette vraiment que le défaut d’espace me permette à peine de signaler aujourd’hui les très intéressantes soirées auxquelles ont bien voulu me convier M. Lauterbach, violon solo du roi de Saxe ; M. BesekirskiBesekirsky, Vasil VasilievichVasil Vasilievich Besekirsky (Moscou, 26 janvier 1835 – Moscou, 8 novembre 1919), violoniste. Il étudia avec Hubert Léonard à Bruxelles en 1858. Il fit des tournées en Europe avec beaucoup de succès et fut violon soliste de l’orchestre impérial du Théâtre Bolchoi de Moscou de 1861 à 1890Lire la suite…, élève de LéonardLeonard, HubertVioloniste, pédagogue et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec François-Antoine Habeneck tout en travaillant comme violoniste à l’orchestre du Théâtre des Variétés puis à celui de l’Opéra-Comique et de l’Opéra. Violon solo des concerts Vivienne, il fit des tournée dLire la suite…, violoniste russe ; M. Michel BergsonBergson, MichelMichel Bergson (Varsovie, 20 mai 1820 – Londres, 9 mars 1898), pianiste, compositeur et directeur du conservatoire de Genève. Il étudia avec Friedrich Schneider à Dessau et avec Karl Friedrich Rungenhagen et Wilhelm Taubert à Berlin. Il étudia à Paris de 1840 à 1846 puis se rendit en Italie (Lire la suite…, auteur d’un beau concerto pour piano et orchestre ; M. Georges PfeifferPfeiffer, Georges-JeanGeorges Pfeiffer (Versailles, 12 décembre 1835 – Paris, 14 février 1908), pianiste et compositeur. Il étudia tout d’abord avec sa mère Clara Pfeiffer (elle-même élève de Frédéric Kalkbrenner), puis étudia la composition avec Pierre Maleden et Berthold Damcke. Reyer le mentionne car il Lire la suite…, auteur d’un concerto non moins remarquable pour orchestre et piano ; M. Albert Sowinski et Mme Caroline Roussel. Il s’est fait aussi d’excellente musique chez VieuxtempsVieuxtemps, HenriHenri Vieuxtemps (Verviers/Belgique, 17 février 1820 – Mustapha/Algérie, 6 juin 1881), violoniste et compositeur. Enfant prodige, il se produisit en concerts à Bruxelles dès l’âge de sept ans, attirant l’attention du violoniste Charles de Bériot qui le fit venir à Paris, où il débuta enLire la suite…, chez M. et Mme SzarvadySzarvady, WilhelmineWilhelmine Szarvady née Clauss (Prague, 12 décembre 1832 – Paris, 1er septembre 1907), pianiste. Elle fit une tournée en Allemagne où son talent fut remarqué par Liszt et Moscheles et débuta à Paris le 25 février 1851 dans un concert dirigé par Berlioz. Elle perfectionna son éducation aLire la suite…, chez M. LeboucLebouc, Charles-JosephCharles-Joseph Lebouc (Besançon, 22 décembre 1822 – Hyères, 7 mars 1893), violoncelliste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un premier prix de violoncelle en 1844. Il fut membre de l’orchestre de l’Opéra de 1846 à 1848 et l’année suivante de la Société desLire la suite… où Mme FarrencFarrenc, Jeanne-LouiseJeanne-Louise Farrenc, née Dumont (Paris, 31 mai 1804 – Paris 15 septembre 1875), compositeur et pianiste. Elle étudia le piano avec Anne-Élisabeth Soria, élève de Clémenti et la composition avec Antonin Reicha. Elle enseigna le piano au Conservatoire de Paris de 1842 jusqu’à sa retraite Lire la suite… a donné quatre séances avec le concours de ses meilleurs élèves, et au Cirque de l’impératrice, où, malgré les courans d’air, nous avons très courageusement applaudi au magnifique programme de M. LamoureuxLamoureux, CharlesCharles Lamoureux (Bordeaux, 28 septembre 1834 – Paris, 21 décembre 1899), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint en 1854 un 1er prix de violon. Pour gagner sa vie, il joua dans l’orchestre du Grand-Théâtre de Bordeaux, dans celui du Théâtre duLire la suite… et à l’habile direction du vaillant chef d’orchestre.

E. REYER.