FEUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS
DU 14 NOVEMBRE 1873.
REVUE MUSICALE.
Opéra. — Théâtre de la Gaîté : Jeanne d’Arc.Jeanne d’ArcJeanne d’Arc, CG 29, musique de scène pour soli, chœur et orchestre de Charles Gounod, composée pour le drame en cinq actes et en vers de Jules Barbier. L’œuvre fut créée au Théâtre de la Gaité à Paris le 8 novembre 1873.Lire la suite… La partition de M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…. — Théâtre de l’Opéra-Comique : les Trois SouhaitsTrois Souhaits, LesLes Trois Souhaits, opéra-comique en un acte sur un livret de Jules Adenis mis en musique par Ferdinand Poise et créé au Théâtre de l’Opéra-Comique de Paris le 29 octobre 1873.Lire la suite…, un acte de M. Jules AdenisAdenis-Colombeau, Jules dit Jules AdenisJules Adenis-Colombeau dit Jules Adenis (Paris, 28 juin 1821 – Paris, 7 février 1900), journaliste, librettiste et auteur dramatique. Il étudia au Collège royal de Bourbon puis fut engagé comme employé de la manufacture de Saint-Gobain tout en s’essayant au journalisme, de 1847 à 1849, danLire la suite…, musique de M. Ferdinand Poise. — Reprise de l’Ambassadrice.Ambassadrice, L’L’Ambassadrice, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra-Comique le 21 décembre 1836.Lire la suite… Mme Carvalho.
Nous avons perdu en quelques heures la plus belle et la meilleure salle de Paris. Aucun autre théâtre lyrique ne pouvait être comparé à l’Opéra sous le rapport de l’acoustique, et l’on peut dire qu’à ce point de vue c’est une perte irréparable ; le hasard seul se chargera de la réparer. Prenez toutes les inventions, toutes les théories et tous les systèmes relatifs à la sonorité des salles de théâtre et faites-les fondre ensemble dans un creuset par le plus habile des architectes, vous ne pouvez dire et il ne vous dira pas lui-même ce qui en sortira. L’inconnu est-il dans la qualité de la pierre ou dans l’essence du bois ? Est-il dans la pondération de ces deux éléments essentiels ? — Chi lo sa ? Certes, il a été fait depuis quelques années de magnifiques applications des sciences physiques à l’industrie ; de nouvelles forces, de nouveaux phénomènes se sont révélés aux grands chercheurs de notre époque, et leurs calculs théoriques, au-dessus de toute erreur, semblent défier doute contradiction ; mais de nombreuses expériences ne nous ont-elles pas démontré que, pour ce qui est de certains problèmes d’acoustique, ces calculs, si rigoureusement exacts sur le papier, dans la pratique sont loin d’être infaillibles.
Les luthiers de Crémone et de Brescia avaient un secret qu’ils ont emporté avec eux. Ce secret résidait-il dans la composition du vernis, dans la porosité du bois, dans la hauteur des voûtes ou la forme des éclisses ? On n’en est encore qu’aux conjectures ; mais nous savons du moins que le génie de ces grands artistes s’exercait sur des bases certaines, sur des données qui ne les trompaient pas. Quel est donc l’architecte qui a jamais pu répondre de faire vibrer, dans une proportion mathématiquement indiquée d’avance, ce grand instrument qu’on nomme une salle de théâtre ou une salle de concert ? « L’acoustique est une science positive en ce qui touche les expériences de laboratoire et en ce qui se rapporte à la physique proprement dite ; mais elle devient hésitante et à peu près nulle lorsqu’elle s’attaque à des questions pratiques, et surtout lorsqu’elle se préoccupe de la sonorité des salles de spectacle. C’est cependant le seul point que je puisse toucher, celui qui rentre dans–la donnée de cet ouvrage ; aussi n’est-ce pas sans quelque découragement que je commence ce chapitre. Je sens qu’il sera à peu près inutile, et que la conclusion ne sera qu’un doute exprimé et une négation constatée ; et pourtant on m’a tant de fois demandé si le nouvel Opéra serait une bonne salle et quels sont les principes qui m’ont conduit dans la construction eu égard à la sonorité, qu’il faut bien que j’explique que je n’ai eu aucun guide, que je n’ai adopté aucun principe, que je ne me suis basé sur aucune théorie, et que c’est du hasard seul que j’attends ou l’insuccès ou la réussite….» (Le Théâtre, par Charles Garnier, architecte du nouvel Opera. l vol. in-8o. Hachette).
Hélas ! l’Opéra n’est plus. Une étincelle, une flamme égarée, un défaut de surveillance, ou, si l’on veut, une surveillance mise en défaut, quelque accident prompt comme la pensée a suffi pour le détruire, pour faire de tant de splendeurs un amas de décombres. Au moment de la lutte entre l’eau et le feu, lutte trop inégale, nous étions tout à l’action, et nous ne pensions pas à l’étendue du désastre. Chacun s’employait de son mieux, les derniers venus regrettant de n’être point arrivés les premiers. Mais le lendemain, alors que tout était fini, que tout était perdu, notre cœur s’est serré en voyant ces ruines encore fumantes, éclairées par les rayons de la lune et les feux des hommes de garde. Ces héroïques travailleurs étaient là comme au bivouac, et si quelque chose les attristait, c’était l’impuissance de leurs efforts. Pour nous, le fait matériel, le désastre qui frappait nos yeux mêlait les regrets du présent aux souvenirs du passé. Nous retrouverons ailleurs les chefs-d’œuvre que nous aimons, mais nous ne les reverrons plus là où pour la première fois nous les avons applaudis. Nous avions beau nous dire qu’une succession d’événemens épouvantables et de circonstances fâcheuses avaient singulièrement fait déchoir notre première scène lyrique, c’était toujours l’Opéra, l’Opéra où nous avions vu représenter la VestaleVestale, LaLa Vestale, tragédie lyrique en trois actes sur un livret d’Etienne de Jouy mis en musique par Gaspare Spontini et créé à l’Opéra de Paris le 11 décembre 1807.Lire la suite… et AlcesteAlcesteAlceste, tragédie lyrique en trois actes sur un livret de François-Louis Gand Le Bland dit bailli du Roullet adaptée du livret en italien de Ranieri de’ Calzabigi mis en musique par Christoph Willibald Gluck et créée à l’Opéra de Paris le 23 avril 1776. La version originale en Italien futLire la suite…, SaphoSaphoSapho, opéra en trois actes sur un livret d’Émile Augier, mis en musique par Charles Gounod, créé à l’Opéra de Paris le 16 avril 1851.Lire la suite… et HerculanumHerculanumHerculanum, opéra en quatre actes sur un livret de Joseph Méry et Térence Hadot mis en musique par Félicien David et créé à l’Opéra de Paris le 4 mars 1849.Lire la suite…, le ProphèteProphète, LeLe Prophète, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et Emile Deschamps mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra de Paris le 16 avril 1849.Lire la suite… et Guillaume TellGuillaume TellGuillaume Tell, opéra en quatre actes sur un livret d’Etienne de Jouy et Hippolyte Bis, d’après Schiller, mis en musique par Gioachino Rossini, créé à l’Opéra de Paris le 3 aout 1829.Lire la suite…, Robert-le-DiableRobert-le-diableRobert le Diable, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et Germain Delavigne, mis en musique par Giacomo Meyerbeer, créé à l’Opéra de Paris le 21 novembre 1831.Lire la suite… et MoïseMoïse et PharaonMoïse et Pharaon, opéra en 4 actes sur un livret de Luigi Balocchi et Etienne de Jouy mis en musique par Gioachino Rossini, créé à l’Opéra de Paris le 26 mars 1827. Lire la suite…, les HuguenotsHuguenots, LesLes Huguenots, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et Emile Deschamps, mis en musique par Giacomo Meyerbeer, créé à l’Opéra de Paris le 29 février 1836.Lire la suite… et l’Africaine. Africaine, L’L’Africaine, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé posthumément à l’Opéra de Paris le 28 avril 1865.Lire la suite…Nous connaissions les coins et les recoins, je ne dis pas les détours, de ce palais enchanté, de cette maison qui était un peu la nôtre ; nous avions été le témoin assidu de ses succès et de ses défaites. N’était-ce pas jadis un des privilèges les plus enviables que celui de franchir les portes de l’Opéra un soir de première représentation ou de répétition générale ? Là, dans cette cour que la flamme a respectée, mais qui n’aboutit plus à rien, autour de ce jet d’eau et de ces massifs de verdure, comme on se retrouvait volontiers, comme on s’entretenait avec chaleur du succès de la veille ou des espérances du lendemain ! MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite… est venu s’y asseoir plus d’une fois ; j’y ai vu LevasseurLevasseur, Nicolas-ProsperNicolas-Prosper Levasseur (Bresles, 9 mars 1791 – Paris, 6 décembre 1871), basse. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Garat et obtint en 1811 un 2eme prix de chant et en 1812 un 1er prix de tragédie lyrique. Il débuta à l’Opéra en 1813 dans le rôle du Pacha de La Caravane du Caire (GLire la suite… et DuprezDuprez, Gilbert-LouisGilbert-Louis Duprez (Paris, 6 décembre 1806 – Poissy, 23 septembre 1896), ténor. Il se fit d’abord une carrière en Italie où il créa plusieurs rôles d’opéras de Donizetti. Ce dernier écrivit le rôle d’Edgardo de Lucia di Lammermoor pour Duprez qui le créa à Naples en 1835. En 183Lire la suite…, j’y ai vu Mme ViardotViardot, Michelle-Ferdinande-PaulineMichelle-Ferdinande-Pauline Viardot( Paris, 18 juillet 1821 – Paris, 18 mai 1910), contralto, compositeur, pianiste et professeur de chant. Fille de Manuel Vincente Garcia, ténor et compositeur, soeur de la soprano Maria Malibran et de Manuel Patricio Garcia, l’un des plus important professeur deLire la suite… et Mme RosatiRosati, CarolinaCarolina Rosati, née Galetti (Bologna, 13 décembre 1826 – Vallauris/Alpes maritimes, 18 mai 1905), danseuse. Elle étudia avec Carlo Blasis et débuta sur scène à l’age de sept ans. Elle se produisit dans plusieurs villes d’Italie (Rome, Trieste, Parme) avant d’affirmer sa renommée à lLire la suite…, Mme CerritoCerrito, FannyFrancesca Cerrito dite Fanny Cerrito (Naples, 11 mai 1817 – Paris, 6 mai 1909), danseuse. Elle étudia au Teatro San Carlo de Naples puis auprès de Perrot, Blasis, et Saint-Léon. Sa brillante carrière débuta en Italie en 1832 et se poursuivit à Vienne en 1836, Milan en 1838, et Londres en 184Lire la suite… et Mlle Nilsson Nilsson, ChristineChristine Nilsson (Sjöabol, près de Växjö/Suède, 20 août 1843 – Stockholm, 22 novembre 1921), soprano. Elle étudia le chant avec Franz Adolf Berwald à Stockholm puis vint se perfectionner à Paris auprès de Victor Massé et d’Enrico Delle Sedie. En 1864, elle débuta dans le rôle-titre dLire la suite…; j’y ai vu des lumières et des ombres, mais des ombres devant lesquelles pâliraient nos modernes étoiles.
Oserait-on bien dire qu’il importe peu que la salle de l’Opéra ait brûlé, puisqu’elle était destinée à disparaître ? Il est vrai que les audacieuses entreprises d’un haut et puissant fonctionnaire ont failli, à un certain moment, la mettre sérieusement en péril. Mais ce projet paraissait abandonné, comme bien d’autres. Et le plus sage eût été non seulement de respecter un monument utile, mais encore de n’en point changer absolument la destination. Où l’Opéra eût vécu, un théâtre lyrique eût pu naître. Allez donc tenter toutes les expériences que vous voudrez dans les grands théâtres parisiens qui vous offrent un abri momentané, et vous verrez si vous retrouvez quelque part la belle et moelleuse sonorité de ces voûtes effondrées. Car enfin je le dis parce qu’il semble véritablement qu’on ne s’en doute guère, un théâtre consacré au drame lyrique est un théâtre où l’on doit faire, dans les meilleures conditions, la meilleure musique possible. Et il eût peut-être suffi d’un peu d’éloquence dépensée dans la presse et à la tribune pour qu’au moment de prendre une décision suprême, personne n’eût osé porter la pioche ou le marteau sur cet incomparable édifice.
Enfin dans les circonstances pressantes où nous sommes et où tant d’intérêts, ceux des plus grands et des plus humbles, se trouvent compromis, il faut atténuer autant que possible les conséquences d’un grand malheur qui, il y a quelques années, eût été un malheur public. La subvention est votée ; à quoi donc peut-elle servir, si ce n’est à assurer l’existence de ceux auxquels l’Opéra donnait le pain de chaque jour ? Et c’est ainsi qu’il sera fait. Les petits traitemens affectés aux musiciens de l’orchestre, choristes, machinistes, hommes d’équipe, seconds sujets du chant et de la danse, seront intégralement payés. Quant aux gros appointemens (ils ne s’élèvent plus aujourd’hui à un chiffre bien considérable), voici, je crois, la mesure qui sera proposée en haut lieu et très probablement adoptée : l’Etat les garantirait, à la condition de se récupérer autant que possible de cet excédant de dépenses par les bénéfices résultant de concerts qui seraient donnés périodiquement, et auxquels concourraient les premiers sujets. C’est, du reste, ce qui s’est fait en 1763 et en 1781, après les deux incendies qui détruisirent notre première scène lyrique ; — car, dans l’espace d’un siècle, c’est la troisième fois que l’Opéra brûle.
En 1763, après l’incendie de la salle du Palais-Royal, la troupe de Lulli donne des concerts aux Tuileries, en attendant que la salle provisoire dite Salle des machines soit appropriée aux représentations de l’opéra. Cette salle est inaugurée le 24 janvier 1764 par la représentation de Castor et PolluxCastor et PolluxCastor et Pollux, tragédie lyrique en cinq actes avec un prologue sur un livret de Gentil Bernard mis en musique par Jean-Philippe Rameau et créé à l’Opéra de Paris le 24 octobre 1737.Lire la suite…, de RameauRameau, Jean-PhilippeJean-Philippe Rameau (Dijon, 25 septembre 1683 – Paris, 12 septembre 1764), compositeur. Fils de l’organiste Jean Rameau, il étudia au collège jésuite des Godrans mais interrompit ses études suite au décès de sa mère en 1697. Dès 1699, il travailla comme organiste suppléant de son pèreLire la suite….
L’Opéra, réinstallé au Palais-Royal le 27 janvier 1770, est incendié de nouveau le 8 juin 1781. Et pendant que l’on édifie en soixante-deux jours le théâtre de la Porte-Saint-Martin où il est resté treize ans, jusqu’en 1794, l’Opéra s’établit au petit théâtre des Menus-Plaisirs, sur l’emplacement occupé aujourd’hui par la Société des Concerts du Conservatoire, et y donne des représentations d’ouvrages ne nécessitant pas un grand luxe de mise en scène, entre autres Echo et NarcisseEcho et NarcisseEcho et Narcisse, opéra en trois actes sur un livret du baron Jean-Baptiste-Louis-Théodore de Tschudy mis en musique par Christoph Willibald Gluck créé à l’Opéra de Paris le 24 septembre 1779.Lire la suite…, de GlückGluck, Christoph WillibaldChristoph Willibald Gluck (Erasbach/Haut-Palatinat, 2 juillet 1714 – Vienne, 15 novembre 1787), compositeur. Né en Bohème, on ne sait rien de ses études scolaires ou musicales. En 1732, il alla à Prague, jouant du violon, et préférablement du violoncelle et chantant dans les chœurs des églLire la suite….
Je crois inutile de rappeler que du boulevard Saint-Martin l’Opéra passa rue Richelieu, puis, après l’assassinat du duc de Berry, rue Le Peletier.
Donc, puisque lorsque tout est fini tout recommence, il faut recommencer sans perdre de temps. C’est maintenant que l’on comprend peut-être combien il est regrettable que nous n’ayons pas une salle de concert.
La scène du Théâtre-Italien est trop étroite pour contenir le nombreux personnel de l’Opéra ; le théâtre du Châtelet, qui appartient à la Ville, fait, paraît-il, des conditions trop onéreuses ; l’Odéon est trop loin. Il serait pourtant plus facile de vaincre des difficultés pécuniaires que des difficultés matérielles. Mais que de décors à refaire ! que de costumes à confectionner ! que d’accessoires à réunir si l’on veut conserver aux représentations de l’Opéra un peu de cet éclat, de ce prestige dont elles peuvent se passer aujourd’hui moins que jamais !
D’un autre côté, comme il faut à peu près un an pour que le nouvel Opéra soit achevé, il serait téméraire de compter sur une fructueuse série de concerts pendant une si longue période. La troupe actuelle, peu familiarisée avec le répertoire classique, devrait se renfermer presque exclusivement dans l’exécution de fragmens d’ouvrages modernes, et la curiosité du public serait bien vite émoussée. Le mieux pourtant est de tenter l’aventure, car, après tout, il ne m’est pas bien prouvé que le public, avant à choisir entre une olla-podrida de romances, de cavatines, de duos, de trios, de quatuors, de quintettes, de sextuors, de septuors, de morceaux d’ensemble vigoureux et un oratorio de HændelHandel, Georges FredericGeorge Frideric Haendel (Halle, 23 février 1685 – Londres, 14 avril 1759), compositeur. Il étudia la composition avec Friedrich Wilhelm Zachow, organiste à Halle. En 1703, il accepta le poste de violoniste dans l’orchestre de Hambourg. C’est là qu’il composa son premier opéra, Almira (1Lire la suite…, de Sébastien BachBach, Jean-SebastienJohann Sebastian Bach (Eisenach, 21 mars 1685 – Leipzig, 28 juillet 1750), organiste et compositeur. Il fut nommé organiste à la Neue Kirche d’Arnstadt de 1703 à 1707. Ses premières œuvres pour orgue datent de cette époque. Il devint organiste à la Blasiuskirche de Mulhausen en 1707 et éLire la suite… ou de MendelssohnMendelssohn, FelixJacob-Ludwig-Felix Mendelssohn-Bartholdy (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre 1847), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter et le piano avec Berger et se lia d’amitié avec Goethe. Enfant surdoué, ses premières compositions datent de 1819 et à douze ans il avait déjà cLire la suite…, donnerait la préférence à l’oratorio.
Et puis, comme ressource suprême, on a songé à organiser des tournées en province. C’est là le point lumineux des nombreux projets que l’on est en train d’élaborer. On trouvera, en effet, bien plus facilement un imprésario capable de mener en voyage une troupe de chanteurs disponibles, qu’un organisateur assez intelligent, assez ingénieux et assez habile pour atténuer les conséquences d’un grand désastre en utilisant, au moyen de mesures promptes et énergiques, les ressources et les élémens qu’il nous a laissés.
Si l’on emploie à l’achèvement du nouvel Opéra des ouvriers qui travailleront jour et nuit, il ne faudra pas plus de neuf à dix mois pour le livrer au public. M. GarnierGarnier, Jean-Louis-CharlesJean-Louis-Charles Garnier (Paris, 6 novembre 1825 – Paris, 3 août 1898), architecte. Après ses études scolaires, il prit des cours à l’école de dessin de la rue de l’École-de-Médecine. Il travailla successivement dans l’atelier de Jean-Arnould Léveil puis dans celui de Hippolyte Le Lire la suite… est tout prêt à s’y engager, à la seule condition que le gouvernement ne lui marchandera pas la bagatelle de 4 où 5 millions dont il a encore besoin. Ce que l’architecte demande aussi, c’est qu’immédiatement après la décision de la commission, les crédits lui arrivent et soient renouvelés sans retard à mesure qu’ils sont épuisés. Il n’en a pas été ainsi depuis que la première pierre de l’édifice a été posée. Et ce sont ces lenteurs administratives et aussi le chômage imposé aux travaux par la période du siège et de la Commune qui ont retardé de deux ou trois ans l’inauguration d’un monument véritablement national, qui n’a peut-être jamais mieux mérité qu’aujourd’hui d’être décrété d’utilité publique.
J’ai vu ce matin même l’artiste qui a sauvé la partition de Jeanne d’Arc.Jeanne d’ArcJeanne d’Arc, CG 29, musique de scène pour soli, chœur et orchestre de Charles Gounod, composée pour le drame en cinq actes et en vers de Jules Barbier. L’œuvre fut créée au Théâtre de la Gaité à Paris le 8 novembre 1873.Lire la suite… Il portait avec dignité mais sans forfanterie le poids de sa belle action. L’œuvre qui a échappé à un tel péril n’est-elle pas une œuvre prédestinée ?
Cela me fait une transition pour parler de la Jeanne d’ArcJeanne d’ArcJeanne d’Arc, CG 29, musique de scène pour soli, chœur et orchestre de Charles Gounod, composée pour le drame en cinq actes et en vers de Jules Barbier. L’œuvre fut créée au Théâtre de la Gaité à Paris le 8 novembre 1873.Lire la suite… de MM. BarbierBarbier, Paul-JulesPaul-Jules Barbier (Paris, 8 mars 1825 – Paris, 16 janvier 1901), librettiste. Il débuta à la Comédie-Française à l’âge de dix-huit ans avec un intermède : L’Ombre de Molière et un drame : Un Poète. De 1849 à 1872 ,il écrivit en collaboration avec Michel Carré des drames, des comédiLire la suite… et GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…, un drame où la musique tient une place aussi importante que dans StruenséeStruenseeStruensee, tragédie en cinq actes de Michael Beer, créée au Théâtre de la Cour à Munich le 28 mars 1828. La pièce avait été interdite par la censure à Berlin en 1827 et ne fut autorisée à être représentée dans cette ville que près de vingt ans plus tard, le 19 septembre 1846. A cetteLire la suite…, EgmontEgmont op. 84Egmont op. 84, musique de scène Ludwig van Beethoven pour soprano, récitant, et orchestre pour la tragédie de Wolfgang Goethe. L’œuvre fut créée le 15 juin 1810 au Burgtheater de Vienne. Cette musique de scène est constituée d’une ouverture et de neuf mouvements dont deux sont chantés pLire la suite… et Preciosa.PreciosaPreciosa, Op. 78, musique de scène pour le drame en quatre actes en allemand de Pius Alexander Wolff, d’après la nouvelle La Gitanilla de Cervantès, composée par Carl Maria von Weber et créé à Berlin le 14 mars 1821.Lire la suite… Je pourrais en citer bien d’autres, UlysseChoeurs d’UlysseChoeurs d’Ulysse, musique de scène de Charles Gounod pour la tragédie de François Ponsard, créé à la Comédie-Française le 18 juin 1852.Lire la suite…, par exemple, dont les chœurs superbes resteront comme un des titres les plus anciens et les plus sérieux de la gloire de M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite….
Mon confrère et ami Clément Caraguel vous dira ce qu’il pense du poëme de M. Jules BarbierBarbier, Paul-JulesPaul-Jules Barbier (Paris, 8 mars 1825 – Paris, 16 janvier 1901), librettiste. Il débuta à la Comédie-Française à l’âge de dix-huit ans avec un intermède : L’Ombre de Molière et un drame : Un Poète. De 1849 à 1872 ,il écrivit en collaboration avec Michel Carré des drames, des comédiLire la suite…. Je vais analyser aussi longuement que l’espace me le permettra la partition de M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…. Elle ne renferme pas moins de seize morceaux : chœurs, mélodrames et menuet, ballade, chanson et marche funèbre, sans compter les airs de ballet et l’introduction.
L’introduction est très courte et d’un caractère tout pastoral. La mélodie champêtre du hautbois est répétée par l’écho, c’est-à-dire qu’on l’entend alternativement dans l’orchestre et derrière la toile, où le spectateur peut se représenter, si toutefois il a passé par là, ce riant paysage des Vosges, au milieu duquel est situé le village de Domrémy.
Le rideau levé, on ne voit que la chaumière de Jeanne. Les paysans qui fuient l’invasion chantent un chœur d’une facture large, une plainte touchante au milieu de laquelle on a remarqué la belle progression indiquée par le compositeur sur ces vers empreints d’un lyrisme tout patriotique :
Le sol disparaîtra sous d’arides buissons,
Et les forêts prendront la place des moissons ;
L’épouvante suivra ces hordes en furie,
Et la flamme et le fer de nos cruels vainqueurs
Passeront sur ces toits où sont restés nos cœurs !
Nous fuyons la patrie !
A la fin de l’acte, les voix se font entendre : chœur et strophes auxquels se mêle le monologue de Jeanne. Les sonorités de l’orgue sont très habilement combinées avec celles de l’orchestre, où dominent les violons en sourdine et quelques notes mystérieuses de cor. Les soprani et les ténors répondent par une phrase de deux mesures : Jésus, Maria, à chacune des quatre strophes chantées à la tierce par les voix des saintes. La persistance de cet intervalle est un effet voulu par le compositeur, et non point, comme on pourrait le croire, une pauvreté harmonique.
Le petit chœur de femmes placé au commencement de l’acte suivant encadre une ballade dont on aurait mieux saisi le caractère si elle eût été mieux chantée. Est-ce la faute de l’interprète ? est-ce la faute du compositeur ?
L’entrée de la cour du roi Charles VIICharles VII de ValoisCharles de Valois dit Charles VII (Paris, 22 février 1403 – Château de Mehun-sur-Yèvre, 22 juillet 1461), roi de France. Il est le fils de Charles VI et d’Isabeau de Bavière. Lorsqu’en 1418 les Bourguignons s’emparèrent du pouvoir à Paris, il parvint à s’échapper et se réfugia à Lire la suite… se fait sur un menuet d’une allure rétrospective. Et il en devait être ainsi, à moins que M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… n’eût écrit tout autre chose qu’un menuet, ce dont il se serait bien gardé, un tout petit menuet d’ailleurs et qui n’a pas plus de seize mesures. « Vous souvient-il, ma fille, dit Mme de Sévigné, de ce menuet que vous dansiez si bien, où vous arriviez si heureusement, et des autres créatures qui n’arrivaient que le lendemain ? »
Voici le morceau capital de la partition, ou du moins celui sur lequel on comptait pour électriser l’auditoire, un chant patriotique, une sorte de Marseillaise, qui n’eût certainement pas plus entraîné à la victoire les soldats marchant sous la bannière de Jeanne, que les héros de notre première république, mais qui pourra figurer avec quelque succès dans les concours d’orphéons et dans le répertoire des musiques de régiment. Est-là le but que s’est proposé M. Gounod Gounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…?
Les couplets avec chœur, chantés au commencement du troisième acte, sont charmans ; on les a fait biser.
Rentrez, Anglais, rentrez vos cornes !
Car jamais n’aurez beau gibier !
En France ne menez vos sornes
Etes mâtés en l’échiquier.
Si les paroles de la chanson sont de l’époque, la musique est toute moderne.
J’ai donné, du reste, la première version. Voici comment elle a été modifiée :
Rentrez, Anglais, rentrez vos cornes !
Car jamais n’aurez beau gibier !
Tôt donc, emmenez vos licornes,
Ou n’obtiendrez point de quartier.
A part la ronde dansée et la marche funèbre de la marionnette (funeral march of a marionnetteMarche funèbre de la marionnetteMarche funèbre de la marionnette en ré mineur pour piano de Charles Gounod. L’œuvre fut composée à Londres en 1871/72 et devait faire partie d’une Suite burlesque qu’il abandonna après avoir composé ce morceau. La pièce fut éditée à Londres par Goddard & C. en 1872, puis à PariLire la suite…), composée et publiée à Londres avec l’estampille de M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…, tous les airs de ballet ont été empruntés à la partition de la Nonne sanglanteNonne sanglante, LaLa Nonne sanglante, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe et de Germain Delavigne mis en musique par Charles Gounod, créé à l’Opéra de Paris le 18 octobre 1854.Lire la suite… et sont fort jolis.
L’acte finit sur une prière dont la péroraison est le cri de guerre : Aux Anglais ! précédé d’un appel de trompettes et poussé avec une énergie toute guerrière par ces pieux combattans qui viennent d’invoquer Dieu.
La marche du sacre qui ouvre le quatrième acte est pompeuse et d’une belle sonorité : le carillon, sonné alternativement par les harpes et par les trombones, donne surtout beaucoup de relief à cette page symphonique, accompagnant un défilé de costumes éblouissans et à laquelle les masses chorales viennent ensuite s’unir.
Le chœur des soldats anglais (tableau de la prison) est coupé par des réminiscences du finale du premier acte et de la mélodie champêtre entendue dans l’introduction ; les voix des saintes raniment le courage de Jeanne prisonnière qui va mourir :
Espère en Dieu!……
Voici, pour faire trêve à tes longues douleurs,
Le pays que ton rêve appelle avec des pleurs.
La vision extatique de la jeune fille et la chanson à boire des hommes d’armes offrent un contraste saisissant et très habilement rendu par le compositeur.
On a trouvé généralement que la marche funèbre de Jeanne d’ArcJeanne d’ArcJeanne d’Arc, CG 29, musique de scène pour soli, chœur et orchestre de Charles Gounod, composée pour le drame en cinq actes et en vers de Jules Barbier. L’œuvre fut créée au Théâtre de la Gaité à Paris le 8 novembre 1873.Lire la suite… ressemblait à celle de la Juive.Juive, LaLa Juive, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 23 février 1835.Lire la suite… Il y a en effet quelque analogie entre les premières mesures de l’une et de l’autre exécutées par des bassons et des clarinettes à l’octave, mais c’est tout, et c’est peu. Quelques notes de plain-chant ajoutent au caractère solennel et lugubre de ce morceau, dont l’instrumentation est des plus remarquables. On sait d’ailleurs avec quelle sûreté de main, avec quelles variétés de nuances, avec quelle science profonde des combinaisons M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… manie l’orchestre.
Le bûcher s’allume, la flamme monte, les voix invisibles chantent dans la coulisse, et la vierge guerrière, les yeux fixés sur la croix que lui présente le Frère Martin, entrevoit les palmes du martyre et toutes les joies du paradis.
Ainsi finit le drame avec la partition. M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… a-t-il été témoin de l’accueil fait à son œuvre et à celle de son collaborateur ? Les uns disent oui, d’autres affirment qu’il n’a point passé le détroit et qu’il fêtera en Angleterre, avec des Anglais, le succès du drame patriotique, de l’œuvre éminemment française à laquelle il a apporté le double prestige de son talent et de son nom.
M. PoisePoise, Jean Alexandre FerdinandJean-Alexandre-Ferdinand Poise (Nîmes, 3 juin 1828 – Paris, 13 mai 1892), compositeur. Au Conservatoire, il étudia le piano avec Pierre Zimmerman et la composition avec Adolphe Adam. Il obtint le second Prix de Rome en 1852. Bonsoir, voisin, premier opéra-comique, sera suivi de beaucoup d’autLire la suite… a dû céder la place à M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…. Il me pardonnera de ne consacrer que quelques lignes à son opéra les Trois SouhaitsTrois Souhaits, LesLes Trois Souhaits, opéra-comique en un acte sur un livret de Jules Adenis mis en musique par Ferdinand Poise et créé au Théâtre de l’Opéra-Comique de Paris le 29 octobre 1873.Lire la suite…, dont le sujet est emprunté au conte de PerraultPerrault, CharlesCharles Perrault (Paris, 12 janvier 1628 – Paris, 16 mai 1703), écrivain. Il fit des études de droit et reçut sa licence en 1651. Devenu le bras droit de Colbert, il fut chargé en 1663 de la politique artistique et littéraire de Louis XIV, devint secrétaire de la Petite Académie, puis contrLire la suite… et rappelle plus exactement encore le poëme du BûcheronBûcheron, LeLe Bûcheron, opéra-comique en un acte sur un livret de Jean-François Guichard et Castet, mis en musique par François-André-Danican Philidor et créé sur le théâtre de la Comédie-Italienne à Paris le 28 février 1763.Lire la suite…, mis en musique par Philidor. M. PoisePoise, Jean Alexandre FerdinandJean-Alexandre-Ferdinand Poise (Nîmes, 3 juin 1828 – Paris, 13 mai 1892), compositeur. Au Conservatoire, il étudia le piano avec Pierre Zimmerman et la composition avec Adolphe Adam. Il obtint le second Prix de Rome en 1852. Bonsoir, voisin, premier opéra-comique, sera suivi de beaucoup d’autLire la suite… est un musicien fort distingué, plus ami de GrétryGrétry, André-Ernest-ModesteAndré-Ernest-Modeste Grétry (Liège, 11 février 1741 – Montmorency, 24 septembre 1813), compositeur. Il apprit la musique à la maîtrise de la collégiale de Saint-Denis de Liège et reçut des leçons d’harmonie de Renkin et de composition de Moreau. Une bourse de la fondation Darchis lui perLire la suite… que de Richard WagnerWagner, RichardRichard Wagner (Leipzig, 22 mai 1813 – Venise, 13 février 1843), compositeur. Il étudia la musique tout d’abord en autodidacte puis, à partir de 1831, à l’université de Leipzig avec C. T. Weinlig. Chef des chœurs à Wurtzbourg en 1831, il devint directeur musical à Magdebourg de 1834 àLire la suite…, ce dont je ne lui fais ni un reproche ni un compliment. Il a l’esprit délicat et la plume facile ; son inspiration est souvent élégante, et l’œil de poudre qu’il met à ses personnages, même quand ce sont des personnages rustiques, ne me déplaît pas. M. PoisePoise, Jean Alexandre FerdinandJean-Alexandre-Ferdinand Poise (Nîmes, 3 juin 1828 – Paris, 13 mai 1892), compositeur. Au Conservatoire, il étudia le piano avec Pierre Zimmerman et la composition avec Adolphe Adam. Il obtint le second Prix de Rome en 1852. Bonsoir, voisin, premier opéra-comique, sera suivi de beaucoup d’autLire la suite… est l’auteur d’ouvrages qui ont fort réussi. BonsoirBonsoir, voisinBonsoir, voisin, opéra-comique en un acte sur un livret de Léon Brunswick et Arthur de Beauplan mis en musique par Ferdinand Poise et créé au Théâtre-Lyrique le 18 septembre 1853.Lire la suite…, voisinBonsoir, voisinBonsoir, voisin, opéra-comique en un acte sur un livret de Léon Brunswick et Arthur de Beauplan mis en musique par Ferdinand Poise et créé au Théâtre-Lyrique le 18 septembre 1853.Lire la suite…, a eu, je crois, plus de cent représentations, et il y avait des pages charmantes et d’une finesse exquise dans le Jardinier galantJardinier galant, LeLe Jardinier galant, opéra-comique en deux actes sur un livret d’Adolphe de Leuven et Paul Siraudin mis en musique par Ferdinand Poise et créé à l’Opéra-Comique le 4 mars 1861.Lire la suite… et dans les Deux Billets.Deux Billets, LesLes Deux Billets, opéra-comique en un acte sur un livret de Jean-Pierre Claris de Florian mis en musique par Ferdinand Poise et créé au Théâtre de l’Athénée le 19 février 1870.Lire la suite…
On a fort goûté dans les Trois Souhaits Trois Souhaits, LesLes Trois Souhaits, opéra-comique en un acte sur un livret de Jules Adenis mis en musique par Ferdinand Poise et créé au Théâtre de l’Opéra-Comique de Paris le 29 octobre 1873.Lire la suite…la jolie villanelle chantée par Suzette, le duo entre Margot et son mari le sabotier, l’ouverture et les couplets que Margot dit très spirituellement au lever du rideau. Margot a une voix fraîche et sympathique ; il eût été vraiment fâcheux qu’elle restât muette.
On a repris lundi l’AmbassadriceAmbassadrice, L’L’Ambassadrice, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra-Comique le 21 décembre 1836.Lire la suite…, un des plus charmans ouvrages d’Auber, dans lequel Mme Carvalho fit ses premiers débuts il y a……… c’est affaire aux biographes de vous donner cette date, si vous tenez absolument à la connaître. Mais à quoi bon ? vous irez entendre Mme Carvalho, et vous direz que les biographes se sont trompés de vingt ans.
E. Reyer
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Notes d'édition
Cette citation est extraite de la lettre de Madame de Sevigné à Madame de Grignan, sa fille, Aux Rochers, dimanche 1er décembre 1675.