FEUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS

DU 18 MAI 1872

 REVUE MUSICALE.

 Le mouvement musical se change en tourbillon. Voyez toutes ces affiches, tous ces programmes, tous ces prospectus ! Au­trefois tout ce tumulte s’apaisait au prin­temps ; mais il n’y a plus de printemps, et cette année surtout on pourra dire que les giboulées et la pluie, la grêle et le vent auront profité à la musique, c’est-à-dire à différens exercices dont la musique est le prétexte bien plus souvent que le but. Je me suis arrêté devant des af­fiches bien attrayantes, et j’ai lu des pros­pectus bien curieux. Il faut savoir parler au cœur et être d’une éloquence vraiment sublime quand on veut exciter les passions les plus nobles, la philanthropie et la cha­rité, tandis que pour d’autres passions le plus petit mot suffit. Aussi avons-nous vu dernièrement à quelle hauteur de style peut s’élever celui qui sait bien comment on fait appel aux sentimens généreux de ses concitoyens. Une femme du monde con­sent-elle à paraître en public, une autre redevient-elle artiste pour concourir à une bonne œuvre, il ne vous laisse pas ignorer que le mari de celle-ci est un chirurgien des plus distingués et que le mari de celle-là est lui-même un parfait musicien. Espérons que le jour où ce chirurgien aura fait dans son hôpital quelque opération merveilleuse, le jour où ce parfait musicien, qui est en même temps un officier de mérite, aura défendu quelque place de guerre de façon à mériter les éloges d’un conseil d’enquête, on se souviendra que celui-ci est le mari d’une femme qui chante avec une pureté de style, avec un goût irréprochable, et que celui-là a épousé une virtuose qui a eu son heure de célébrité.

On avait chanté pour délivrer le terri­toire que la guerre a fait envahir ; on a chanté aussi pour ceux que la guerre a rendus orphelins. « Les artistes, dit le pros­pectus, ont tous donné leur patriotique concours ; la Société des auteurs, compo­siteurs et éditeurs de musique, a abandonné ses droits, et ceux dits des pauvres seront restitués à la caisse du comité. » A la bonne heure, cette fois les pauvres n’auront rien et les orphelins auront tout. « Bref (voilà le bouquet), le plus généreux dévouement sur toute la ligne, et M. le ministre des beaux-arts, le premier, se faisant un plai­sir de payer sa loge. » Je comprends le plaisir qu’a dû éprouver M. le ministre des beaux-arts (le premier) à payer sa loge, mais je comprends encore mieux le plaisir qu’il a dû éprouver à assister au concert des orphelins de la guerre, qui était très beau. La salle du Conservatoire réunissait ce soir-là ce qu’on est convenu d’appeler l’élite de la société parisienne et du monde artiste. Nous y avons successivement ap­plaudi Mme TrélatTrélat, Anne-Marie-Renée Molinos épouseAnne-Marie-Renée Molinos épouse Trélat ( ? 1835 – Paris, 3 mars 1914), mezzo-soprano, professeur de chant et femme du monde. Sa famille était d’origine portugaise et sa mère avait été une élève de Rossini. Elle perdit son père toute jeune et donna des leçons de chant ce qu’elle fit Lire la suite… et Mme Carvalho, Mme Trélat et M. Delle-SedieDelle Sedie, Enrico (Henri)Enrico (Henri) Delle Sedie (Livourne, 17 juin 1824 – La Garenne-Colombes, 29 novembre 1907), baryton et professeur de chant. Après avoir pris les armes contre les Autrichiens en 1848 et bien gagné ses galons de lieutenant, il se mit à étudier le chant avec Cesario Galeffi, Luigi Domeniconi et Lire la suite…, puis Mme TrélatTrélat, Anne-Marie-Renée Molinos épouseAnne-Marie-Renée Molinos épouse Trélat ( ? 1835 – Paris, 3 mars 1914), mezzo-soprano, professeur de chant et femme du monde. Sa famille était d’origine portugaise et sa mère avait été une élève de Rossini. Elle perdit son père toute jeune et donna des leçons de chant ce qu’elle fit Lire la suite… toute seule qui a dit d’une façon charmante, avec un sentiment exquis, avec une grâce sans pareille, la Nuit d’étoilesNuit d’étoiles, op.14 no. 1Nuit d’étoiles, op. 14 no. 1, mélodie pour voix et piano sur un texte de Théodore de Banville mis en musique par Charles Widor. Composée en 1872, cette mélodie fut orchestrée par Widor en 1910, et il en révisa l’orchestration en 1915.Lire la suite… de M. WidorWidor, Charles-Marie-Jean-AlbertCharles-Marie-Jean-Albert Widor (Lyon, 21 février 1844 – Paris, 12 mars 1937), organiste et compositeur. Il étudia l’orgue auprès de son père qui était organiste à l’église Saint-François-de-Sales de Lyon et employé par les facteurs d’orgues de la maison Callinet. Sur la recommandatLire la suite…, la chanson des Pêcheurs de perlesPêcheurs de perles, LesLes Pêcheurs de perles, opéra en trois actes sur un livret de Eugène Cormon et Michel Carré mis en musique par Georges Bizet et créé au Théâtre-Lyrique de Paris le 30 septembre 1863.Lire la suite… de M. Georges Bizet ; et les DucatsDucats, LesLes Ducats, mélodie pour voix et piano sur un texte d’Eugène Scribe et d’Anne-Honoré-Joseph Duveyrier mis en musique par Charles de Bériot. L’œuvre est dédiée à Marie Trélat.Lire la suite…, très jolie bluette de M. Charles de BériotBériot, Charles Auguste deCharles-Auguste de Bériot (Louvain, 20 février 1802 – Bruxelles, 8 avril 1870), violoniste et compositeur. Il étudia avec André Robberechts et, sur les conseils de Viotti, suivit pendant quelques mois la classe de Baillot au Conservatoire de Paris. Son jeu avait une grande justesse d’intonatioLire la suite…. Il y avait sur l’estrade deux pianos, un double quatuor et un harmonium, presque un orchestre. MM. Louis Diemer et Francis PlantéPlanté, FrancisFrancis Planté (Orthez, 2 mars 1839 – Saint-Avit, 19 décembre 1934), pianiste. Il étudia avec Mme de Saint-Aubert, élève de Liszt, et donna son premier concert public à l’Hôtel de Ville de Paris à sept ans. Il étudia ensuite au Conservatoire de Paris, où il obtint un premier prix de piLire la suite…, dans l’exécution de la sonate concertante de MozartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite…, ont combiné toutes les perfec­tions de leur doigté, toutes les grâces de leur talent. On a voulu entendre deux fois la Marche hongroiseMarche hongroiseMarche hongroise, A48, S425, pour piano de Franz Liszt. L’œuvre fut composée en 1838/9 sous le titre de Mélodies hongroises d’après Schubert dont c’est le deuxième morceau et fut publiée par Diabelli, Vienne, 1840. C’est une adaptation du Divertissement à l’hongroise, D. 818, de FraLire la suite… de LisztLiszt, FranzFranz Liszt (Raiding, 22 octobre 1811 – Bayreuth, 31 juillet, 1886), pianiste et compositeur. Il étudia le piano d’abord avec son père puis grâce à une bourse étudia à Vienne avec Czerny pour le piano et Salieri pour la composition. Ses premiers récitals en 1823 à Vienne et à Pest firenLire la suite…, et tandis que M. PlantéPlanté, FrancisFrancis Planté (Orthez, 2 mars 1839 – Saint-Avit, 19 décembre 1934), pianiste. Il étudia avec Mme de Saint-Aubert, élève de Liszt, et donna son premier concert public à l’Hôtel de Ville de Paris à sept ans. Il étudia ensuite au Conservatoire de Paris, où il obtint un premier prix de piLire la suite… allait se rendre au vÅ“u des dilettantes, une voix impérieuse a de­mandé la PolonaisePolonaise no. 8 en ré mineur op. 71 no. 1Polonaise no. 8 en ré mineur op. 71 no. 1 pour piano de Frédéric Chopin. Les trois polonaises publiées posthumément sont des Å“uvres de jeunesse qui furent composées avant les sept polonaises publiées du vivant du compositeur : La Polonaise op. 71 no. 1 fut composée en 1825.Lire la suite… de ChopinChopin, Frédéric-FrançoisFrédéric-François Chopin (Zelazowa près Varsovie, 1er mars 1810 – Paris, 17 octobre 1849), compositeur et pianiste. S’il étudia la musique avec Joseph Elsner, l’orgue et le piano avec Wilhelm Würfel, Chopin fut essentiellement un pianiste autodidacte.Ses premières compositions, des PoLire la suite…, cette admi­rable PolonaisePolonaise no. 8 en ré mineur op. 71 no. 1Polonaise no. 8 en ré mineur op. 71 no. 1 pour piano de Frédéric Chopin. Les trois polonaises publiées posthumément sont des Å“uvres de jeunesse qui furent composées avant les sept polonaises publiées du vivant du compositeur : La Polonaise op. 71 no. 1 fut composée en 1825.Lire la suite… que M. PlantéPlanté, FrancisFrancis Planté (Orthez, 2 mars 1839 – Saint-Avit, 19 décembre 1934), pianiste. Il étudia avec Mme de Saint-Aubert, élève de Liszt, et donna son premier concert public à l’Hôtel de Ville de Paris à sept ans. Il étudia ensuite au Conservatoire de Paris, où il obtint un premier prix de piLire la suite… exécute comme ChopinChopin, Frédéric-FrançoisFrédéric-François Chopin (Zelazowa près Varsovie, 1er mars 1810 – Paris, 17 octobre 1849), compositeur et pianiste. S’il étudia la musique avec Joseph Elsner, l’orgue et le piano avec Wilhelm Würfel, Chopin fut essentiellement un pianiste autodidacte.Ses premières compositions, des PoLire la suite… lui-même devait l’exécuter. Mme Parmentier s’est fait entendre dans les Souvenirs de GrétrySouvenir de Grétry op. 9Souvenir de Grétry, fantaisie pastorale pour violon et piano op. 9 de Hubert Leonard. Il en existe également une version pour violon et orchestre.Lire la suite…, morceau de concert composé par Léonard et dont le succès est infaillible, tant les mélodies en sont popu­laires. Mme Parmentier a eu mieux que les applaudissemens du public ; elle a reçu les félicitations de VieuxtempsVieuxtemps, HenriHenri Vieuxtemps (Verviers/Belgique, 17 février 1820 – Mustapha/Algérie, 6 juin 1881), violoniste et compositeur. Enfant prodige, il se produisit en concerts à Bruxelles dès l’âge de sept ans, attirant l’attention du violoniste Charles de Bériot qui le fit venir à Paris, où il débuta enLire la suite…, qui l’a très sincèrement complimentée sur l’élégance de son coup d’archet et l’étonnante justesse de son jeu. Et Mme Parmentier semblait fort émue et toute heureuse d’être rede­venue, pour un instant, la gracieuse et tant fêtée Teresa MilanolloMilanollo, TeresaTeresa Milanollo (Savigliano, Cuneo/Piemont, 28 aout 1827 – Paris, 25 octobre 1904), violoniste. Elle étudia le violon avec Charles Philippe Lafont vers 1837 puis avec François-Antoine Habeneck et Charles-Auguste de Bériot. Elle enseigna le violon à sa sÅ“ur cadette, Maria, et toutes deux se proLire la suite….

On vous a dit le chiffre de la recette : 12,660 fr.

Je doute que le concert de M. César Franck, qui avait eu lieu la veille dans les salons du Grand-Hôtel, ait donné un aussi beau résultat. On exécutait pour la pre­mière fois, tout entière, cette admirable églogue biblique qui s’appelle : Ruth et Booz.Ruth et BoozRuth et Booz, scène biblique pour soli, chÅ“ur et orchestre sur un texte de Hippolyte Lefebvre mis en musique par Henry Litolff.Lire la suite… Il se passera bien du temps avant que le public parisien revienne de ses préven­tions à l’égard de l’oratorio. Vous avez beau vouloir lui donner le change et inti­tuler votre Å“uvre : pastorale, églogue bi­blique, trilogie sacrée, il sait à quoi s’en tenir et ne tombe point dans le traquenard. Oratorio, en français oratoire ! Cela est presque aussi gai que le : Frère, il faut mourir ! du trappiste. Les anciens mystères des confrères de la Passion qui se jouaient sur un théâtre avec costumes et décors offraient au moins comme attrait la pompe du spectacle, tandis que la mise en scène de l’oratorio, qui nous montre rangés sur une estrade des choristes de sexe différent, en tenue de ville, est tout ce qu’il y a de moins réjouissant pour l’œil. Et l’on ne sait pas assez combien le plaisir des yeux ajoute aux sensations de l’oreille. Nous sommes d’un pays où bien des gens vous diront qu’il n’y a pas de belle musique sans de beaux décors. C’est en cela que les Anglais, par exemple, diffèrent de nous essentiellement. Ils s’accommodent fort bien des habits noirs et des robes de mous­seline blanche qui peuplent la vaste es­trade d’Albert-Hall ou d’Exeter-Hall les jours où on y exécute quelque oratorio de HændelHandel, Georges FredericGeorge Frideric Haendel (Halle, 23 février 1685 – Londres, 14 avril 1759), compositeur. Il étudia la composition avec Friedrich Wilhelm Zachow, organiste à Halle. En 1703, il accepta le poste de violoniste dans l’orchestre de Hambourg. C’est là qu’il composa son premier opéra, Almira (1Lire la suite… ou de BachBach, Jean-SebastienJohann Sebastian Bach (Eisenach, 21 mars 1685 – Leipzig, 28 juillet 1750), organiste et compositeur. Il fut nommé organiste à la Neue Kirche d’Arnstadt de 1703 à 1707. Ses premières Å“uvres pour orgue datent de cette époque. Il devint organiste à la Blasiuskirche de Mulhausen en 1707 et éLire la suite… et même la GalliaGalliaGallia, motet/lamentation pour soprano solo, chÅ“ur mixte et orchestre sur un texte latin extrait du Livre des Lamentations de la Bible, mis en musique par Charles Gounod. L’œuvre fut créée au Royal Albert Hall de Londres le 1er mai 1871. Juliette Conneau, la soprano soliste, un chÅ“ur de 900 pLire la suite… de M. Charles GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…. Il est vrai que les An­glais ont Exeter-Hall et Albert-Hall, qui sont de magnifiques salles de concert, tandis que nous ne possédons en ce genre que des abris incommodes et insuffisans : jadis un manège, une cave, puis un cirque, et aujourd’hui enfin une salle à manger. De sorte que pour que la musique com­mence, il faut qu’on ait ôté le couvert. La plupart des convives, ayant copieusement dîné, vont digérer en plein air ; les autres restent et forment le noyau des spectateurs. Il se fait cependant de bonne musique et de très intéressante musique dans cette salle à manger du Grand-Hôtel, et on n’y joue qu’exceptionnellement des oratorios. Le jeune chef de ce vaillant orchestre est M. DanbéDanbé, JulesJules Danbé (Caen, 15 novembre 1840 – Paris, 30 octobre 1905), violoniste, compositeur et chef d’orchestre. Après un 1er accessit de violon en 1859 au Conservatoire de Paris, où il fut l’élève de Narcisse Girard et Augustin Savard, il fit carrière comme violoniste dans les orchestres du Lire la suite…, compositeur et virtuose, habile violoniste et très bon musicien. On lui a donné tout récemment un encouragement, une récompense ; il l’a bien mérité.

J’ai déjà loué, et avec un empressement qui pouvait témoigner de la sincérité de mon admiration, cette belle partition de Ruth et Booz.Ruth et BoozRuth et Booz, scène biblique pour soli, chÅ“ur et orchestre sur un texte de Hippolyte Lefebvre mis en musique par Henry Litolff.Lire la suite… La seconde fois comme la première, j’ai été charmé par ces mélodies touchantes, naïves, par cette instrumentation élégante et sobre, par la sonorité de bon aloi de ces masses si habilement ac­couplées. Et il a fallu vingt-cinq ans à cette poétique composition, à cette Å“uvre extrê­mement remarquable pour se produire au grand jour ; il a fallu qu’à la suite de mal­heurs terribles on organisât un concert qui fît appel non point au goût musical des di­lettantes, mais à la charité de la foule.

Si M. César Franck eût obtenu il y a vingt-cinq ans le succès qu’il obtient aujourd’hui, combien d’œuvres n’aurait-il pas produites qui peut-être ont été étouffées par le découragement, le doute de soi-même et la triste nécessité de pour­voir aux besoins de chaque jour ! Et n’al­lez pas croire que les applaudissemens qui lui ont été prodigués, l’émotion de quel­ques uns, et toutes ces mains qui ont tenu à honneur de serrer la sienne après le con­cert, l’ont dédommagé en une soirée de longues années de solitude, de silence, d’oubli. Le lendemain, il ne restait du triomphe de la veille qu’une maigre re­cette et la fugitive impression d’un souve­nir. Le lendemain, Ruth et BoozRuth et BoozRuth et Booz, scène biblique pour soli, chÅ“ur et orchestre sur un texte de Hippolyte Lefebvre mis en musique par Henry Litolff.Lire la suite… avait dis­paru de l’affiche, tandis que sur l’affiche voisine la moindre bouffonnerie musicale se maintiendra fièrement pendant une série de cent représentations.

Vraiment le métier de compositeur est bien rude, et si de temps en temps on ne voyait apparaître une commission chargée de veiller aux intérêts des plus grands musiciens comme à ceux des plus petits vaudevillistes, ce serait à désespérer de l’avenir. Mais une commission est nom­mée, la confiance renaît, l’horizon s’éclair­cit : messieurs les directeurs n’ont qu’à se bien tenir. Par exemple, on a donné cette semaine à l’Opéra, les HuguenotsHuguenots, LesLes Huguenots, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et  Emile Deschamps, mis en musique par Giacomo Meyerbeer, créé à l’Opéra de Paris le 29 février 1836.Lire la suite…, Faust FaustFaust, opéra en cinq actes sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier d’après Goethe mis en musique par Charles Gounod et crée au Théâtre-Lyrique le 19 mars 1859.Lire la suite…et Robert le DiableRobert-le-diableRobert le Diable, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et  Germain Delavigne, mis en musique par Giacomo Meyerbeer, créé à l’Opéra de Paris le 21 novembre 1831.Lire la suite…, eh bien ! qui sait si le directeur de cette scène largement sub­ventionnée, redoutant un blâme sévère de la commission, ne nous donnera pas la se­maine prochaine… Robert le DiableRobert-le-diableRobert le Diable, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et  Germain Delavigne, mis en musique par Giacomo Meyerbeer, créé à l’Opéra de Paris le 21 novembre 1831.Lire la suite…, Faust FaustFaust, opéra en cinq actes sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier d’après Goethe mis en musique par Charles Gounod et crée au Théâtre-Lyrique le 19 mars 1859.Lire la suite…et les Huguenots !Huguenots, LesLes Huguenots, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et  Emile Deschamps, mis en musique par Giacomo Meyerbeer, créé à l’Opéra de Paris le 29 février 1836.Lire la suite…

Revenons à Ruth et Booz ;Ruth et BoozRuth et Booz, scène biblique pour soli, chÅ“ur et orchestre sur un texte de Hippolyte Lefebvre mis en musique par Henry Litolff.Lire la suite… on pourrait discourir longuement sur une pareille Å“u­vre ; mais je veux seulement dire quelques mots de l’exécution : c’est M. César Franck qui l’a dirigée ; Mlle Marie BattuBattu, MarieMarie Battu (Paris, 30 mai 1837 – Paris, 12 juin 1919), soprano. Fille du violoniste et second chef d’orchestre de l’orchestre de l’Opéra, Pantaléon Battu, et sÅ“ur du librettiste Léon Battu, elle étudia le chant avec Duprez. Elle se produisit dans Pepito (Offenbach, 1856), mais ne fut remLire la suite… a chanté le rôle de Ruth, Mme FurschFourche dite Fursch, puis Fursch-Madier [Fursch-Madi], Emilie-VictorineEmilie-Victorine Fourche dite Fursch, puis Fursch-Madier [Fursch-Madi] (Commune de Saint-Esprit intégrée à Bayonne en 1857, 10 janvier 1847 – Warren Township/New Jersey, Etats-Unis d’Amérique, 20 septembre 1894), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un 2d prix dâ€Lire la suite… celui de Noémi, Mlle Petit celui d’Orpha. M. BouhyBouhy, Jacques-Joseph-AndréJacques-Joseph-André Bouhy (Pepinster/Belgique, 18 juin 1848 – Paris, 29 janvier 1929), baryton. Il étudia d’abord au Conservatoire de Liège puis à celui de Paris et y obtint un 1er prix de chant et un 1er prix d’opéra ainsi qu’un 2d prix d’opéra-comique en 1869. Il chanta la partie Lire la suite… chan­tait Booz. Quel est le moissonneur qui a remplacé M. Grisy, ou du moins quel est l’artiste qui a remplacé M. Grisy dans le rôle du moissonneur ? Sur les programmes les plus exacts, il y a toujours quelque lacune, quelque oubli. Certes, je n’ai point été surpris de retrouver Mlle Marie BattuBattu, MarieMarie Battu (Paris, 30 mai 1837 – Paris, 12 juin 1919), soprano. Fille du violoniste et second chef d’orchestre de l’orchestre de l’Opéra, Pantaléon Battu, et sÅ“ur du librettiste Léon Battu, elle étudia le chant avec Duprez. Elle se produisit dans Pepito (Offenbach, 1856), mais ne fut remLire la suite… avec sa belle voix un peu voilée, mais d’une expression si dramatique, son talent correct et sa belle diction. Je n’ai pas été surpris non plus d’entendre applaudir M. BouhyBouhy, Jacques-Joseph-AndréJacques-Joseph-André Bouhy (Pepinster/Belgique, 18 juin 1848 – Paris, 29 janvier 1929), baryton. Il étudia d’abord au Conservatoire de Liège puis à celui de Paris et y obtint un 1er prix de chant et un 1er prix d’opéra ainsi qu’un 2d prix d’opéra-comique en 1869. Il chanta la partie Lire la suite…, après la prophétie de Booz : Dans mon cÅ“ur quelle heureuse ivresse ! beaucoup plus qu’il ne le fut un soir, après le grand air d’Erostrate. Mais mon étonnement, et ceci est encore un souvenir d’Erostrate, c’est d’avoir retrouvé Mme FurschFourche dite Fursch, puis Fursch-Madier [Fursch-Madi], Emilie-VictorineEmilie-Victorine Fourche dite Fursch, puis Fursch-Madier [Fursch-Madi] (Commune de Saint-Esprit intégrée à Bayonne en 1857, 10 janvier 1847 – Warren Township/New Jersey, Etats-Unis d’Amérique, 20 septembre 1894), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un 2d prix dâ€Lire la suite…, la petite suivante Rhodina, si agréablement transformée. La voilà devenue une vérita­ble chanteuse, posant bien le son, le filant à merveille, articulant de la façon la plus nette, sans exagération, sans emphase, et ayant donné à sa voix, qui a toujours été d’ailleurs d’un timbre extrêmement sym­pathique, un charme nouveau, une égalité, une souplesse qu’elle n’avait pas toujours eus. Eh bien ! mon étonnement devait aller plus loin. Quand j’ai eu félicité Mme FurschFourche dite Fursch, puis Fursch-Madier [Fursch-Madi], Emilie-VictorineEmilie-Victorine Fourche dite Fursch, puis Fursch-Madier [Fursch-Madi] (Commune de Saint-Esprit intégrée à Bayonne en 1857, 10 janvier 1847 – Warren Township/New Jersey, Etats-Unis d’Amérique, 20 septembre 1894), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un 2d prix dâ€Lire la suite… sur tant de précieuses qualités si rapidement acquises, elle m’a appris qu’elle quittait l’Opéra.

Mme Marie Sass, elle, n’y est point ren­trée, et n’y rentrera pas de sitôt. Après qu’elle aura chanté six fois aux Italiens, elle par­tira pour Madrid, si la route est libre. Je ne veux certainement pas dire le contraire de ce qu’ont écrit la plupart de mes con­frères à propos des débuts de Mme Marie Sass à la salle Ventadour. Mais quand on entendra de nouveau cette cantatrice, qui a l’humeur un peu voyageuse, sur une grande scène et dans les rôles de son ré­pertoire, chantant dans une langue qui lui est beaucoup plus familière que la langue italienne, quand elle reparaîtra devant ce public qui ne peut avoir renoncé à l’habi­tude de l’applaudir, on verra que son ma­gnifique organe n’a rien perdu ni de sa puissance, ni de son charme, ni de son éclat, et qu’il n’y a pas, par le temps qui court, beaucoup de cantatrices qui puissent songer sérieusement à la remplacer.

Une femme du monde, une femme élé­gante, et qu’on veuille bien nous permettre de le dire respectueusement, une très jolie femme, une Polonaise, a pensé qu’il lui serait aisé de franchir la distance qui sé­pare le salon de la scène. Et elle a débuté au Théâtre-Italien sous le pseudonyme de Sylvia FlorianiFloriani, SylviaSylvia [Silvia] Floriani de son vrai nom Emilie Laval ( ? – ?). Femme du monde, soprano. Veuve et fortunée, elle voulut faire une carrière de cantatrice. Elle fut engagée une fois au Théâtre-Italien de Paris le 9 mai 1872 dans le rôle-titre de la Traviata (Verdi), puis le 1er juin au Grand-HLire la suite…, un nom charmant, tout poétique, tout parfumé, et qu’il est aisé de traduire ainsi : Forêt de fleurs. Mal­heureusement, ni la grâce poétique du nom, ni l’élégance et le luxe des toilettes, ni même le talent, un talent réel, n’ont pu préserver la débutante de la peur, de cette peur qui vous serre la gorge et paralyse les plus vaillans. Mlle FlorianiFloriani, SylviaSylvia [Silvia] Floriani de son vrai nom Emilie Laval ( ? – ?). Femme du monde, soprano. Veuve et fortunée, elle voulut faire une carrière de cantatrice. Elle fut engagée une fois au Théâtre-Italien de Paris le 9 mai 1872 dans le rôle-titre de la Traviata (Verdi), puis le 1er juin au Grand-HLire la suite… chante d’une manière ravissante la musique classique ; elle la chante avec goût, avec méthode, avec simplicité, elle la chante en parfaite musicienne. Pour ce qui est de la musique de VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…, je crois que ce n’est pas son af­faire, et, après tout, il n’y a pas grand mal, ni pour elle ni pour nous, si, rentrée chez elle et revenue aux bons auteurs qu’elle affectionnait jusqu’ici, Mlle FlorianiFloriani, SylviaSylvia [Silvia] Floriani de son vrai nom Emilie Laval ( ? – ?). Femme du monde, soprano. Veuve et fortunée, elle voulut faire une carrière de cantatrice. Elle fut engagée une fois au Théâtre-Italien de Paris le 9 mai 1872 dans le rôle-titre de la Traviata (Verdi), puis le 1er juin au Grand-HLire la suite… oublie la petite fête de l’autre soir qui n’a pas eu de lendemain.

Le lendemain avait lieu, salle Pleyel, le concert de Mlle Célestine Maurice. Mlle FlorianiFloriani, SylviaSylvia [Silvia] Floriani de son vrai nom Emilie Laval ( ? – ?). Femme du monde, soprano. Veuve et fortunée, elle voulut faire une carrière de cantatrice. Elle fut engagée une fois au Théâtre-Italien de Paris le 9 mai 1872 dans le rôle-titre de la Traviata (Verdi), puis le 1er juin au Grand-HLire la suite…, qui devait y prendre part, s’est fait excuser. Ce concert n’en a pas moins été un des plus intéressans de la saison : VieuxtempsVieuxtemps, HenriHenri Vieuxtemps (Verviers/Belgique, 17 février 1820 – Mustapha/Algérie, 6 juin 1881), violoniste et compositeur. Enfant prodige, il se produisit en concerts à Bruxelles dès l’âge de sept ans, attirant l’attention du violoniste Charles de Bériot qui le fit venir à Paris, où il débuta enLire la suite…, JacquartJacquard, Léon-JeanLéon-Jean Jacquard (Paris, 3 novembre 1826 – Paris, 27 mars 1886), violoncelliste. Il étudia le violoncelle avec Louis Norblin au Conservatoire de Paris où il obtint en 1844 un premier prix de violoncelle. Il joua surtout dans les formations de musique de chambre, dont la société de quatuorsLire la suite…, RogerRoger, Gustave-HippolyteGustave-Hippolyte Roger (La-Chapelle-Saint-Denis, 17 décembre 1815 – Paris, 12 septembre 1879), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les 1er Prix de chant et d’opéra-comique en 1837. Il débuta le 16 Février 1838 à l’Opéra-Comique dans le rôle de Georges de L’EclairLire la suite… et Mme Marie Sass étaient sur le programme. Dans le trio en utRuth et BoozRuth et Booz, scène biblique pour soli, chÅ“ur et orchestre sur un texte de Hippolyte Lefebvre mis en musique par Henry Litolff.Lire la suite… mineur de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite…, dans la MandolinataMandolinata, LaLa Mandolinata – Souvenir de Rome, mélodie pour voix et piano sur un texte italien de A. P. mis en musique par Emile Paladhile. Il reprit cette mélodie dans son opéra-comique Le Passant dont le troisième numéro, chanté par Zanetto, est intitulé Mandoline.Lire la suite… de M. Paladilhe, arrangée par M. Camille Saint-SaënsSaint-Saëns, Charles-CamilleCharles-Camille Saint-Saëns (Paris, 9 octobre 1835 – Alger, 16 décembre 1921), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia le piano avec Camille Stamaty et donna son premier concert public en 1843. Il étudia au Conservatoire de Paris avec François Benoist (orgue) et Fromental Halévy (compoLire la suite…, dans le Conte romantiqueConte romantique op. 53 no. 5Conte romantique op. 53 no. 5 pour piano de Julius Schulhoff. L’œuvre fait partie du 2e cahier de Morceaux de Musique Intime pour piano, publié par E. Gérard & Cie Editeurs, Paris, 1865.Lire la suite… de Schuloff et l’Impromptu en utRuth et BoozRuth et Booz, scène biblique pour soli, chÅ“ur et orchestre sur un texte de Hippolyte Lefebvre mis en musique par Henry Litolff.Lire la suite… dièze mineur de ChopinChopin, Frédéric-FrançoisFrédéric-François Chopin (Zelazowa près Varsovie, 1er mars 1810 – Paris, 17 octobre 1849), compositeur et pianiste. S’il étudia la musique avec Joseph Elsner, l’orgue et le piano avec Wilhelm Würfel, Chopin fut essentiellement un pianiste autodidacte.Ses premières compositions, des PoLire la suite…, Mlle Célestine Maurice, premier prix du Conservatoire et élève de Mme FarrencFarrenc, Jeanne-LouiseJeanne-Louise Farrenc, née Dumont (Paris, 31 mai 1804 – Paris 15 septembre 1875), compositeur et pianiste. Elle étudia le piano avec Anne-Élisabeth Soria, élève de Clémenti et la composition avec Antonin Reicha. Elle enseigna le piano au Conservatoire de Paris de 1842 jusqu’à sa retraite Lire la suite…, a fait admirer la pureté, la délicatesse de son jeu, toutes les perfections d’un style sobre et d’un doigté élégant.

Le même soir, dans les salons d’Erard, VivierVivier, Eugène-LéonEugène-Léon Vivier (Brioude, 4 décembre 1817 – Nice, 24 février 1900), corniste et compositeur. Il abandonna le droit pour se consacrer au cor, qu’il apprit en autodidacte. En 1842, il s’installa à Paris et se produisit en concerts dans sa ville et à l’étranger, souvent aux cotés de Lire la suite… donnait son second concert. Puisqu’un second concert en suppose un pre­mier, pourquoi n’en ferait-il pas pressentir un troisième ? VivierVivier, Eugène-LéonEugène-Léon Vivier (Brioude, 4 décembre 1817 – Nice, 24 février 1900), corniste et compositeur. Il abandonna le droit pour se consacrer au cor, qu’il apprit en autodidacte. En 1842, il s’installa à Paris et se produisit en concerts dans sa ville et à l’étranger, souvent aux cotés de Lire la suite… est un de ces rares virtuoses qu’on ne se lasse pas d’admirer. Sa mélodie pour voix de soprano et cor, in­titulée la PlaintePlainte, LaLa Plainte, duo pour voix et cor, paroles et musique d’Eugène Vivier.Lire la suite…, n’avait jamais été chan­tée, je crois, par Mme Carvalho. Le talent inimitable de cette grande artiste a prêté un charme tout nouveau à cette délicieuse inspiration. Mais rien ne peut donner une idée de l’effet magique produit par la Chasse fantastiqueChasse fantastique, LaLa Chasse fantastique, solo pour cor d’Eugène Vivier.L’œuvre ne semble pas avoir été publiée. Lire la suite… du célèbre corniste. Dans cette suite de gammes rapides, les notes bouchées ont une telle franchise, une telle intensité de son, qu’elles se con­fondent avec les notes ouvertes. Voilà de quoi dérouter les sectateurs du cor à pis­tons, mais non pas, malheureusement, de quoi les convaincre.

J’ai parlé d’une récompense accordée à M. Danbé Danbé, JulesJules Danbé (Caen, 15 novembre 1840 – Paris, 30 octobre 1905), violoniste, compositeur et chef d’orchestre. Après un 1er accessit de violon en 1859 au Conservatoire de Paris, où il fut l’élève de Narcisse Girard et Augustin Savard, il fit carrière comme violoniste dans les orchestres du Lire la suite…; il est question aussi d’une récompense promise à M. Bourgault-Ducou­drayBourgault-Ducoudray, Louis-AlbertLouis-Albert Bourgault-Ducoudray (Nantes, 2 février 1840 – Vernouillet/Yvelines, 14 juillet 1914), compositeur, musicologue et chef d’orchestre. Il fit des études de droit tout en étudiant la musique au Conservatoire de Nantes. En 1858, il fit représenter à Nantes son opéra-comique L’AteLire la suite…, le fondateur et le directeur de la Société qui porte son nom, Société vouée, je ne veux pas dire exclusivement, à l’exé­cution des chefs-d’œuvre classiques et des oratorios de HændelHandel, Georges FredericGeorge Frideric Haendel (Halle, 23 février 1685 – Londres, 14 avril 1759), compositeur. Il étudia la composition avec Friedrich Wilhelm Zachow, organiste à Halle. En 1703, il accepta le poste de violoniste dans l’orchestre de Hambourg. C’est là qu’il composa son premier opéra, Almira (1Lire la suite…. Elle en a exécuté trois déjà : la PassionPassion selon St. JeanPassion selon St. Jean, en deux parties, pour solistes, chÅ“ur et orchestre sur un texte de Christian Heinrich Postel d’après l’Evangile de Saint-Jean, mis en musique par George Frideric Haendel et créé à Hambourg en 1704. L’attribution à Haendel de cette Å“uvre est contestée par certainLire la suite…, la Fête d’AlexandreAlexander’s Feast (La Fête d’Alexandre)Alexander’s Feast (La Fête d’Alexandre), HWV 75, ode en deux parties pour solistes, chÅ“ur et orchestre sur les paroles d’une ode pour la fête de Sainte-Cécile de John Dryden adapté par Newburgh Hamilton et mise en musique par George Frideric Haendel. L’œuvre fut créée au Théâtre deLire la suite… et Acis et GalatéeAcis and Galathea (Acis et Galatée)Acis and Galathea (Acis et Galatée), HWV 49, opéra pastoral en un acte sur un livret en anglais de John Gay mis en musique par George Frideric Haendel et créé en privé chez le duc de Chandos à Cannons en juillet 1718. La première représentation publique eut lieu au Théâtre de Lincoln’s ILire la suite… qui est une pastorale. HændelHandel, Georges FredericGeorge Frideric Haendel (Halle, 23 février 1685 – Londres, 14 avril 1759), compositeur. Il étudia la composition avec Friedrich Wilhelm Zachow, organiste à Halle. En 1703, il accepta le poste de violoniste dans l’orchestre de Hambourg. C’est là qu’il composa son premier opéra, Almira (1Lire la suite… l’écrivit à Londres sur un poëme de GayGay, JohnJohn Gay (Barnstaple/Devon, 30 juin 1685 – Londres, 4 décembre 1732), poète et auteur dramatique. Après des études dans sa ville natale, il devint apprenti chez un marchand de soie à Londres. Il abandonna cet emploi et, après un séjour chez son oncle, le révérend John Hammer à BarnstapleLire la suite…, pour le duc de Chandos, et elle fut entendue pour la première fois à Commons, en 1721.

Plus tard HændelHandel, Georges FredericGeorge Frideric Haendel (Halle, 23 février 1685 – Londres, 14 avril 1759), compositeur. Il étudia la composition avec Friedrich Wilhelm Zachow, organiste à Halle. En 1703, il accepta le poste de violoniste dans l’orchestre de Hambourg. C’est là qu’il composa son premier opéra, Almira (1Lire la suite…, devenu directeur de théâtre, remania sa partition, y ajouta plusieurs morceaux et fit représenter l’ou­vrage, avec décors et costumes, le 17 mai 1732. Aussi dans la nomenclature des Å“u­vres de l’illustre maître, la pastorale d’Acis et GalatéeAcis and Galathea (Acis et Galatée)Acis and Galathea (Acis et Galatée), HWV 49, opéra pastoral en un acte sur un livret en anglais de John Gay mis en musique par George Frideric Haendel et créé en privé chez le duc de Chandos à Cannons en juillet 1718. La première représentation publique eut lieu au Théâtre de Lincoln’s ILire la suite… prend-elle place parmi les opé­ras. Opéras allemands, italiens et anglais, HændelHandel, Georges FredericGeorge Frideric Haendel (Halle, 23 février 1685 – Londres, 14 avril 1759), compositeur. Il étudia la composition avec Friedrich Wilhelm Zachow, organiste à Halle. En 1703, il accepta le poste de violoniste dans l’orchestre de Hambourg. C’est là qu’il composa son premier opéra, Almira (1Lire la suite… en a écrit plus de cinquante, sans compter une quantité fort respectable d’o­ratorios, de cantates, de fugues, de pièces pour orgue ou pour clavecin, de concer­tos, de Te Deum, musique de chambre, musique d’Eglise, musique de concert. Cette fécondité s’alliait chez lui à une grande chasteté, sinon à une grande tem­pérance. Il mangeait beaucoup et était doué d’une force herculéenne. La violence de son caractère s’exerçait particulièrement à l’égard des ignorans qui se permettaient la plus légère critique de ses Å“uvres, et des chanteurs qui manifestaient l’intention d’y apporter le plus petit changement. Si Hæn­del vivait de nos jours, il aurait sans doute beaucoup plus à souffrir des susceptibilités de son amour-propre que des exigences de son estomac.

Il ne faut pas chercher dans la cantate d’Acis et GalatéeAcis and Galathea (Acis et Galatée)Acis and Galathea (Acis et Galatée), HWV 49, opéra pastoral en un acte sur un livret en anglais de John Gay mis en musique par George Frideric Haendel et créé en privé chez le duc de Chandos à Cannons en juillet 1718. La première représentation publique eut lieu au Théâtre de Lincoln’s ILire la suite… le caractère de grandeur du MessieMessiah (Messie)Messiah (Messie), HWV 56, oratorio en trois parties pour solistes, chÅ“ur et orchestre sur un texte tiré des Saintes Ecriture par Charles Jennens et mis en musique par George Frideric Haendel et créé le 13 avril 1742 au Great Music Hall de la rue Fishamble de Dublin.En mars 1789, Wolfgang AmaLire la suite…, de SamsonSamsonSamson, oratorio en trois actes pour solistes, chÅ“ur et orchestre sur un livret en anglais de Newburgh Hamilton d’après Milton mis en musique par Georges Frederic Haendel. L’œuvre, composée en 1741 et révisée en 1742, fut créée le 18 février 1741 au théâtre de Covent Garden à LondresLire la suite…, de Judas Machabée Judas MaccabéeJudas Maccabæus, oratorio pour soli, chÅ“ur et orchestre en trois actes sur un livret du R. P. Thomas Morell, mis en musique par Georg Friedrich Haendel, créé à Covent Garden à Londres le 1er avril 1747.Lire la suite…[MacchabéeJudas MaccabéeJudas Maccabæus, oratorio pour soli, chÅ“ur et orchestre en trois actes sur un livret du R. P. Thomas Morell, mis en musique par Georg Friedrich Haendel, créé à Covent Garden à Londres le 1er avril 1747.Lire la suite…] et de la Fête d’Alexandre.Alexander’s Feast (La Fête d’Alexandre)Alexander’s Feast (La Fête d’Alexandre), HWV 75, ode en deux parties pour solistes, chÅ“ur et orchestre sur les paroles d’une ode pour la fête de Sainte-Cécile de John Dryden adapté par Newburgh Hamilton et mise en musique par George Frideric Haendel. L’œuvre fut créée au Théâtre deLire la suite… C’est plutôt une Å“uvre gracieuse, une Å“uvre où la couleur et le sentiment bucolique dominent. Mais tout en se renfermant dans les limites de son sujet, HændelHandel, Georges FredericGeorge Frideric Haendel (Halle, 23 février 1685 – Londres, 14 avril 1759), compositeur. Il étudia la composition avec Friedrich Wilhelm Zachow, organiste à Halle. En 1703, il accepta le poste de violoniste dans l’orchestre de Hambourg. C’est là qu’il composa son premier opéra, Almira (1Lire la suite… a imprimé à bien des pages, et ce sont à mon avis les plus re­marquables, au rôle de Polyphème et au chÅ“ur des géans, le cachet de cette puis­sance magistrale, de cette science des larges sonorités vocales, qui sont les qualités do­minantes de son génie. Le succès a été très grand, l’exécution excellente et il n’y a vraiment que des félicitations à adresser au chef administratif qui a eu la bonne pensée de voter une récompense à M. Bourgault- DucoudrayBourgault-Ducoudray, Louis-AlbertLouis-Albert Bourgault-Ducoudray (Nantes, 2 février 1840 – Vernouillet/Yvelines, 14 juillet 1914), compositeur, musicologue et chef d’orchestre. Il fit des études de droit tout en étudiant la musique au Conservatoire de Nantes. En 1858, il fit représenter à Nantes son opéra-comique L’AteLire la suite….

La partition d’Acis et GalatéeAcis and Galathea (Acis et Galatée)Acis and Galathea (Acis et Galatée), HWV 49, opéra pastoral en un acte sur un livret en anglais de John Gay mis en musique par George Frideric Haendel et créé en privé chez le duc de Chandos à Cannons en juillet 1718. La première représentation publique eut lieu au Théâtre de Lincoln’s ILire la suite… est publiée par la maison MeissonnierMeissonnier, Jean-RacineJean-Racine Meissonnier (Marseille, ? 1794 – Saint-Germain en Laye, 18 décembre 1865), éditeur. Il fonda sa maison d’édition en 1820 en rachetant le fonds de Firmin Corbaux. Il publia des romances, des airs populaires en arrangement pour toutes sortes d’instruments, de la musique de danse, Lire la suite… avec une excellente traduction française de M. Sylvain Saint-EtienneSaint-Étienne, Joseph-SylvainJoseph-Sylvain Saint-Étienne (Aix-en-Provence, 17 février 1807 – Paris, 23 octobre 1880), journaliste et homme de lettres. Ami d’enfance de Félicien David, il joua un rôle de publiciste en éditant la première biographie de David en 1845, juste après le succès de l’ode-symphonie Le DésLire la suite….

Je dirai un mot, avant de finir, d’une autre publication de la maison RichaultRichaultRichault, éditeur. Jean-Charles-Simon Richault (Angerville/Essonne, 5 mai 1780 – Paris, 20 février 1866) débuta en 1805 comme marchand-dépositaire de musique. Il commença à publier comme éditeur de la musique en 1816. Il acheta une quinzaine de fonds de musique dont Pleyel, Érard, NadermanLire la suite…, la partition de Ruth et BoozRuth et BoozRuth et Booz, scène biblique pour soli, chÅ“ur et orchestre sur un texte de Hippolyte Lefebvre mis en musique par Henry Litolff.Lire la suite… de M. Alexis Rostand. J’aurais pu en parler à propos du Ruth et BoozRuth et BoozRuth et Booz, scène biblique pour soli, chÅ“ur et orchestre sur un texte de Hippolyte Lefebvre mis en musique par Henry Litolff.Lire la suite… de M. FranckFranck, César-Auguste-Jean-Guillaume-HubertCésar-Auguste-Jean-Guillaume-Hubert Franck (Liège, 10 décembre 1822 – Paris, 8 novembre 1890), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Liège, où il obtint un 1er prix de solfège en 1832 et un 1er prix de piano en 1834. Il étudia l’harmonie avec Louis-Joseph DausLire la suite…, en me ména­geant une transition qui eût semblé toute naturelle ; mais j’ai voulu éviter toute idée de comparaison entre deux Å“uvres qui ne se ressemblent nullement. Elles ont été entendues pour la première fois, l’une à Paris, l’autre à Marseille, dans un concert de bienfaisance ; et, à part l’identité du sujet, c’est tout ce qu’elles ont de commun. M. RostandRostand, Alexis-Jean-HubertAlexis-Jean-Hubert Rostand (Marseille, 22 décembre 1844 – Paris, 2 avril 1919), compositeur et financier. Il étudia le solfège et le piano avec Louis Bignon puis le contrepoint et la composition avec Auguste Morel, directeur du Conservatoire de Marseille. Il fut engagé par l’agence marseillaLire la suite… est un jeune musicien, très studieux et dont les aspirations sont des plus élevées. S’il habi­tait Paris au lieu d’habiter Marseille, je suis bien sûr qu’il n’irait pas frapper, une opé­rette à la main, à la porte de quelques uns de ces théâtres de genre qui florissent et font fortune sans subvention. M. RostandRostand, Alexis-Jean-HubertAlexis-Jean-Hubert Rostand (Marseille, 22 décembre 1844 – Paris, 2 avril 1919), compositeur et financier. Il étudia le solfège et le piano avec Louis Bignon puis le contrepoint et la composition avec Auguste Morel, directeur du Conservatoire de Marseille. Il fut engagé par l’agence marseillaLire la suite… est l’ami du savant directeur du Conserva­toire de Marseille, M. Auguste Morel, et celui-là ne lui donnera jamais le conseil de s’écarter de la bonne voie. Aussi, à part une légère inexpérience dans l’instrumen­tation, un abus un peu trop fréquent des teintes plates et des artifices scolastiques, faut-il louer sans réserve le sentiment mé­lodique, le coloris, les larges développemens, les belles sonorités et les ingénieux détails qui font de l’œuvre du jeune com­positeur une Å“uvre des plus remarquables. J’analyserais volontiers la partition de M. Alexis Rostand, si je ne savais le peu de goût des lecteurs pour les analyses techniques : j’aime mieux attendre pour en parler plus longuement qu’elle nous soit donnée l’hiver prochain par quelqu’une des Sociétés philharmoniques, symphoni­ques ou philanthropiques dont le nombre n’avait jamais été si considérable et dont les expériences n’avaient jamais si bien réussi.

Je fais le même vÅ“u pour le beau StabatStabat MaterStabat Mater pour chÅ“urs et orchestre de David Poll da Silva. L’œuvre obtint le premier prix (médaille d’or) au concours musical ouvert par la Société de Sainte-Cécile de Bordeaux en 1871. Elle ne fut pas publiée.Lire la suite… de M. Poll de Silva [da Silva], Å“uvre sérieuse, d’une inspiration élevée, d’un beau senti­ment religieux (j’ai lu la partition manu­scrite), et qui a été couronnée par la So­ciété Sainte-Cécile de Bordeaux. Le deuxième prix a été obtenu ex æquo par MM. A. ChaîneChaine, EugèneEugène Chaine (Charleville/Ardennes, 1er décembre 1819 – Paris, 23 août 1882), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix de violon en 1840. Il fut violoniste dans l’orchestre de l’Opéra dès 1837 puis dans celui du théâtre du Vaudeville etLire la suite… [E. Chaîne]Chaine, EugèneEugène Chaine (Charleville/Ardennes, 1er décembre 1819 – Paris, 23 août 1882), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix de violon en 1840. Il fut violoniste dans l’orchestre de l’Opéra dès 1837 puis dans celui du théâtre du Vaudeville etLire la suite… et Bourgault-DucoudrayBourgault-Ducoudray, Louis-AlbertLouis-Albert Bourgault-Ducoudray (Nantes, 2 février 1840 – Vernouillet/Yvelines, 14 juillet 1914), compositeur, musicologue et chef d’orchestre. Il fit des études de droit tout en étudiant la musique au Conservatoire de Nantes. En 1858, il fit représenter à Nantes son opéra-comique L’AteLire la suite….

Le sceptre de chef d’orchestre de la So­ciété des Concerts du Conservatoire va pas­ser, dit-on, des mains de M. Georges HainlHainl, Francois dit GeorgesFrançois dit George(s) Hainl (Issoire/Puy-de-Dôme, 16 novembre 1807 – Paris, 2 juin 1873), violoncelliste, chef d’orchestre et compositeur. Il étudia au Conservatoire, où il obtint un 1er prix de violoncelle en 1830. Il se produisit alors dans les orchestres de Paris, de province, de BelgiquLire la suite… dans celles de M. DeldevezDeldevez, Edme-Marie-ErnestEdme-Marie-Ernest [Edmé, Édouard] Deldevez (Paris, 31 mai 1817 – Paris, 6 novembre 1897), chef d’orchestre et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un second prix de Rome en 1838. Il joua comme violoniste dans l’orchestre de l’Opéra et celui de la Société des ConceLire la suite…. Ce sera un titre fort envié que celui de chef d’orchestre de la Société des Concerts le jour où le mu­sicien qui en sera honoré ne sera pas le très humble serviteur de MM. les membres du comité.

C’est, je crois, à l’avant-dernier concert de la rue Bergère que M. White a exécuté le concerto de Mendelssohn avec une per­fection, une maestria et une élégance d’ar­chet qui lui ont valu les applaudissemens d’un public délicat, très grand connais­seur, mais qui d’ordinaire, lorsqu’il s’agit d’apprécier une œuvre nouvelle ou un ar­tiste peu connu, se tient sur une prudente réserve.

E. Reyer.