Le Journal des Débats, 11 mai 1870 (article signé E. Reyer).

FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS

DU 11 MAI 1870.

REVUE MUSICALE.

THEATRE DE L’OPERA-COMIQUE : DéaDéaDéa, opéra-comique en deux actes sur un livret d’Eugène Cormon et Michel Carré mis en musique par Jules Cohen et créé au Théâtre de l’Opéra-Comique le 30 avril 1870.Lire la suite…, opéra-comique en deux actes, paroles de MM. Cormon et Michel Carré, musique de M. Jules Cohen. — THEATRE DE L’OPERA : La Légende de Sainte-CécileLégende de Sainte Cécile, LaThe Legend of Saint Cecilia (La Légende de Sainte Cécile), cantate pour solistes, chÅ“ur et orchestre sur un texte de Henry Fothergill Chorley mis en musique par Julius Benedict et créée au Festival de musique de Norwich à Norwich le 1er novembre 1866.Lire la suite…, cantate en deux parties, texte anglais de M. ChorleyChorley, Henry ForthergillHenry Forthergill Chorley (Blackley Hurst/Lancashire, Angleterre, 15 décembre 1808 – Londres, 16 février 1872), écrivain, librettiste, traducteur et critique musical. Il étudia d’abord à Liverpool puis à la Royal Institution de Londres. De 1830 à 1868, il fut critique musical et littéraiLire la suite…, traduction de M. TagliaficoTagliafico, Joseph-DieudonnéJoseph-Dieudonné Tagliafico (Toulon, 2 janvier 1821 – Nice, 27 janvier 1900), baryton-basse, traducteur et compositeur. Il étudia au Lycée Henri IV de Paris puis fit des études de droit tout en travaillant comme secrétaire de l’avocat Adolphe Crémieux. Il prit des leçons de chant avec LuiLire la suite…, musique de M. Jules BénédictBenedict, JuliusJulius Benedict (Stuttgart, 27 novembre [24 décembre] 1804 – Londres, 5 juin 1885), compositeur et chef d’orchestre. Fils d’un banquier, il étudia d’abord avec Ludwig Abeille puis son père le prit à Dresde en 1821 pour qu’il étudie avec Carl Maria von Weber dont il fut le premier élÃLire la suite…. — Rentrée de Mme Marie Sass. — Concerts : M. VivierVivier, Eugène-LéonEugène-Léon Vivier (Brioude, 4 décembre 1817 – Nice, 24 février 1900), corniste et compositeur. Il abandonna le droit pour se consacrer au cor, qu’il apprit en autodidacte. En 1842, il s’installa à Paris et se produisit en concerts dans sa ville et à l’étranger, souvent aux cotés de Lire la suite…. — M. MagimelMagimel, Edmond-GaétanEdmond-Gaétan Magimel (Paris, 27 mars 1831 – Taverny/Val d’Oise, 17 octobre 1902), homme politique. Il fit des études de droit et fut avocat au Conseil d’Etat et à la cour de Cassation et juge au tribunal du commerce. En 1873, il devint membre de la Société libre des beaux-arts et fut vicLire la suite…. — Mlle Mathilde MichelMichel, MathildeMathilde Michel (? – ?), pianiste et professeur de piano. Elle fut engagée en 1864 à l’Institut musical du 50 rue Saint-Lazare dirige par Mlle Würth pour enseigner un cours supérieur de piano. Elle enseignait le piano également chez elle et organisait de temps à autre des séances musicalesLire la suite…. — M. VieuxtempsVieuxtemps, HenriHenri Vieuxtemps (Verviers/Belgique, 17 février 1820 – Mustapha/Algérie, 6 juin 1881), violoniste et compositeur. Enfant prodige, il se produisit en concerts à Bruxelles dès l’âge de sept ans, attirant l’attention du violoniste Charles de Bériot qui le fit venir à Paris, où il débuta enLire la suite…. — M. Charles DanclaDancla, CharlesCharles Dancla (Bagnères-de-Bigorre, 19 décembre 1817 – Tunis, 10 novembre 1907), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Guérin puis Baillot et obtint un 1er prix de violon en 1833. Il étudia la composition avec Halévy, Berton et obtint un 2d prix de Rome en 1838Lire la suite…. — Publications nouvelles et brochures.

J’ai cru avoir commis une gave erreur en appelant DéaDéaDéa, opéra-comique en deux actes sur un livret d’Eugène Cormon et Michel Carré mis en musique par Jules Cohen et créé au Théâtre de l’Opéra-Comique le 30 avril 1870.Lire la suite… un opéra mexicain. La scène se passe au Pérou, et non au Mexique, c’est donc péruvien qu’il fallait dire ; mais comme, au point de vue de la couleur locale, il n’y avait aucun inconvénient à transporter l’action du pays des Incas dans le pays des Aztèques, l’erreur que j’ai commise n’est peut-être pas aussi grave que je l’avais cru.

Le premier tableau représente une clairière dans une forêt vierge, et, à travers la luxuriante végétation de Tropiques, on aperçoit un de ces nombreux cours d’eau qui forment les affluens du grand fleuve. Au loin s’étendent d’immenses prairies, les Pampas del Sagramento. Ce qui a fait dire que ce n’était ni l’Eau des fées, ni l’Eau de la Floride, mais bien l’Eau des Pampas, qui coulait, parmi les hautes herbes, sur la scène de l’Opéra-Comique.

Des aventuriers péruviens entourent un feu de branchages à demi consumé ; le jour se lève.

Ce tableau, par la beauté du décor, le pittoresque et la variété des costumes, est d’un effet saisissant, tandis qu’à l’acte suivant nous entrons dans la prosaïque demeure d’une riche bourgeoise de Lima. Il aurait mieux valu finir par le second tableau et commencer par le premier ; mais alors l’exposition se trouvait mise à la place du dénoûment, et le dénoûment à la place de l’exposition ; la pièce commençait par un mariage et finissait par un enlèvement ; c’était tout à fait contraire aux habitudes reçues, et l’Opéra-Comique est, de tous les théâtres de Paris, celui où l’on respecte le plus la tradition.

La senora Juana a vu sous ses yeux sa fille Déa enlevée par il les sauvages, et Fernand, le fils de Juana, après bien des recherches inutiles, veut encore une fois, à la tête d’une poignée de hardis compagnons, essayer de retrouver les traces de sa sœur. L’expédition se prépare à partir, lorsqu’un coup de fusil tiré au milieu de la forêt fait croire à la petite troupe qu’elle est tombée dans une embuscade, il n’en est rien heureusement. C’est M. Champrosé, naturaliste français,

Disciple fidèle,

Elève modèle

De monsieur CuvierCuvier, Jean-Léopold-Nicolas-Frédéric dit Georges CuvierJean-Léopold-Nicolas-Frédéric Cuvier dit Georges Cuvier (Montbéliard, 23 août 1769 – Paris, 13 mai 1832), anatomiste. A sa naissance le territoire de Montbéliard faisait partie du duché de Wurtemberg aussi après avoir étudié au collège de Montbéliard, il s’inscrivit en 1784 à l’AcLire la suite…,

qui vient de tuer un oiseau moqueur du lac Titikaka :

Admirez ce plumage !

Empaillé, quel effet

Ce gaillard-là ferait

Derrière un beau vitrage,

Au Musée, à Paris !

Et surtout quel honneur pour celui qui l’a pris !

Entre Champrosé et Fernand, la connaissance est vite faite, l’aimable touriste étant porteur d’une lettre d’un cousin de Fernand qui habite Mexico. Et Champrosé raconte ses aventures. A Paris, sa maîtresse l’a trahi pour un danseur ; à Madrid, c’est un toréador qui l’a supplanté. Enfin, à quelques lieues de Lima, il a été pris par des Indiens Miamis, lié à un arbre et placé auprès d’un grand feu, heureusement, au milieu de la nuit, ses gardiens se sont endormis. Alors une voix a chanté, deux beaux yeux noirs ont brillé à travers le feuillage, et une jeune fille, « beauté de premier ordre », s’est approchée de lui. Elle a coupé ses liens, et l’a entraîné sur la lisière du bois. D’un regard, il l’a remerciée, puis il s’est enfui, emportant dans son cœur le souvenir de celle qui, peut-être au péril de sa vie, venait de le délivrer. Le récit de l’amoureuse odyssée de M. Champrosé est interrompu par un chant doux et tendre que l’on entend au loin. Une pirogue glisse sur les eaux, une jeune Indienne en descend et s’avance vers Fernand ; envoyée par les chefs des montagnes boisées, elle vient apporter la paix aux habitans des plaines, et, s’ils l’exigent, elle restera en otage parmi eux. Fernand questionne la jeune indienne et lui demande son nom ; elle se nomme Akansie, c’est-à-dire la fleur qui chante, car c’est elle que les guerriers avaient choisie pour chanter, lorsqu’ils livraient aux flammes leurs prisonniers. Mais elle a un autre nom encore, un nom préféré :

Tout ce qu’en mon enfance

J’aurai le plus aimé

C’est lui qui le rappelle

A mon âme fidèle,

C’est lui, ce nom charmant, qu’un ange me donne !

Déa, Déa !

Plus de doute : Fernand a retrouvé sa sœur. Mais hélas ! la jeune Indienne, poursuivant le cours de ses confidences, apprend à Fernand que la véritable Déa est morte.

Une petite fille, à sa mère arrachée,

Fut conduite autrefois

Dans les grands bois.

La femme d’un guerrier, par ses larmes touchée

Lui dit : Console-toi,

Viens avec moi !

Sois la sœur de ma fille, elle a presque ton âge,

Elle a ton doux visage…

Je crois la voir en te voyant !

Cette ressemblance servira à tromper Juana. Prévenue par Champrosé, elle accourt, croyant ouvrir ses bras à l’enfant qu’elle a perdue. Et c’est seulement au dénoûment de la pièce que la pauvre mère surprend le secret que Juana et Fernand avaient réussi à lui cacher pendant tout un acte. On se doute bien que Akansie est la jeune sauvage qui a délivré Champrosé, personnage comique dont les lazzis égaient le drame. Le disciple fidèle de M. CuvierCuvier, Jean-Léopold-Nicolas-Frédéric dit Georges CuvierJean-Léopold-Nicolas-Frédéric Cuvier dit Georges Cuvier (Montbéliard, 23 août 1769 – Paris, 13 mai 1832), anatomiste. A sa naissance le territoire de Montbéliard faisait partie du duché de Wurtemberg aussi après avoir étudié au collège de Montbéliard, il s’inscrivit en 1784 à l’AcLire la suite… a offert à Akansie et son cÅ“ur et sa main ; mais il manque encore une fois son but : Akansie épouse Fernand.

Après la noce, moi, je retourne à Paris !….

Je suis si malheureux en amour… que j’en ris.

Voilà son dernier mot.

Ce livret a été trouvé généralement un peu trop mélodramatique pour le cadre dans lequel il s’est produit ; on lui a reproché aussi un certain air de parenté avec JaguaritaJaguarita l’IndienneJaguarita l’Indienne, opéra-comique en un acte sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven, mis en musique par Fromental Halévy et créé au Théâtre-Lyrique le 14 mai 1855.Lire la suite… et la Perle du BrésilPerle du Brésil, LaLa Perle du Brésil, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules-Joseph Gabriel et Sylvain Saint-Etienne mis en musique par Félicien David et créé au Théâtre-Lyrique le 22 novembre 1851.Lire la suite… (peut-être parce que Champrosé appelle Déa la perle du Pérou), avec le MarbrierMarbrier, LeLe Marbrier, drame en trois actes d’Alexandre Dumas fils, créé au Théâtre du Vaudeville de Paris le 22 mai 1854.Lire la suite… d’Alexandre Dumas, et la DéesseDéesse, LaLa Déesse, comédie-vaudeville en trois actes d’Eugène Scribe et Saintine, pseudonyme de Joseph-Xavier Boniface, créée au Théâtre du Gymnase-Dramatique de Paris le 30 octobre 1847.Lire la suite… de Scribe. Rien n’est plus facile que de dire d’un livret d’opéra qu’il ressemble à tout, ci ce n’est de dire qu’il ne ressemble à rien. Le sujet de DéaDéaDéa, opéra-comique en deux actes sur un livret d’Eugène Cormon et Michel Carré mis en musique par Jules Cohen et créé au Théâtre de l’Opéra-Comique le 30 avril 1870.Lire la suite… est néanmoins fort intéressant, et il a le mérite d’avoir bien servi l’inspiration du compositeur. On finit par s’habituer aux souvenirs et aux réminiscences, quand on est bien convaincu qu’il est inutile de chercher sous le lustre, même sous le lustre de l’Opéra-Comique, ce qui n’existe pas sous le soleil.

Dans sa nouvelle partition, M. Jules Cohen s’est attaché principalement à mettre en relief les qualités vocales de Mlle DaltiDalti, ZinaZina Dalti (?- ?), soprano. Engagée en 1869 au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, elle fut résiliée mais fut engagée à l’Opéra-Comique de Paris où elle débuta le 30 avril dans Déa (Jules Cohen) puis chanta dans la reprise de Lalla-Roukh (Félicien David). Elle se produisit ensuite en Lire la suite…, une étoile qu’il a découverte et qu’il a tenu à présenter lui-même an public. Aussi le rôle de Déa est-il écrit avec un soin tout particulier, nuancé avec art et orné avec goût. C’est un rôle charmant qui, après Mlle DaltiDalti, ZinaZina Dalti (?- ?), soprano. Engagée en 1869 au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, elle fut résiliée mais fut engagée à l’Opéra-Comique de Paris où elle débuta le 30 avril dans Déa (Jules Cohen) puis chanta dans la reprise de Lalla-Roukh (Félicien David). Elle se produisit ensuite en Lire la suite…, séduira plus d’une débutante. Je n’essaierai pas de faire l’analyse détaillée et technique des différens morceaux que renferme la partition de M. Jules Cohen. Ce genre de travail long et pénible ne satisfait pas toujours le musicien et n’apprend absolument rien au lecteur. Il ne faut donc s’y livrer qu’avec une certaine réserve et dans des cas exceptionnels, par exemple lorsqu’il s’agit d’une de ces grandes Å“uvres dramatiques qui marquent une étape dans le progrès de l’art musical. Nous avons le temps d’y songer.

Parmi les morceaux les mieux réussis et parmi ceux qui out produit le plus d’effet, on peut citer, au premier acte, le chÅ“ur d’introduction, la ballade d’Akansie, le trio entre Fernand, Akansie et Champrosé, le récit de la jeune Indienne, la romance de Fernand et le final. Le second acte débute par de jolis couplets chantés par Juana, rôle dans lequel Mme UgaldeUgalde, DelphineDelphine Ugalde née Beaucé (Paris, 3 décembre 1829 – Paris, 19 juillet 1910), soprano. Elle étudia avec Mme Cinti-Damoreau et débuta en 1848 à l’Opéra-Comique. Elle y fit de nombreuses créations dont : Le Toréador (Adam) en 1849, La Dame de Pique (Halévy) en 1850, Galathée (Massé) enLire la suite… a obtenu un double succès de chanteuse et de comédienne ; vient ensuite un trio : Chère Déa, qu’elle est jolie ! dont le style est bien celui de l’opéra-comique. L’air de Déa, avec guitare obligée, la chanson à boire de Fernand : O coupe charmante ! le duo entre Fernand et Déa, le chÅ“ur : Belles Péruviennes, et la scène finale, sont à la hauteur du reste. M. Jules Cohen écrit parfaitement pour les voix ; tous les procédés de l’art lui sont familiers ; il instrumente avec beaucoup de clarté, et l’on s’aperçoit aisément qu’il a fait des partitions de M. Auber une étude spéciale et approfondie. Je n’ai pas besoin de rappeler que M. Jules Cohen est l’auteur de Maître ClaudeMaître ClaudeMaître Claude, opéra-comique en un acte sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven mis en musique par Jules Cohen et créé au Théâtre de l’Opéra-Comique le 18 mars 1861.Lire la suite…, des chÅ“urs de PsychéChÅ“urs de PsychéChÅ“urs de Psyché, musique de scène composée par Jules Cohen pour une reprise de la tragi-comédie-ballet en cinq actes, en vers libres, avec un prologue, par Molière, Quinault et Pierre Corneille qui fut créée au Théâtre Français le 19 août 1862.Lire la suite… et d’AthalieChÅ“urs d’AthalieChÅ“urs d’Athalie, musique de scène pour la tragédie de Jean Racine composée par Jules-Emile-David Cohen et créée au Théâtre Français le 8 avril 1859.Lire la suite…, de Jose MariJosé-MariaJosé-Maria, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Cormon et Henri Meilhac mis en musique par Jules Cohen et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 16 juillet 1866.Lire la suite…a et des BleuetsBleuets, LesLes Bleuets, opéra-comique en quatre actes sur un livret d’Eugène Cormon et Henri Trianon mis en musique par Jules Cohen et créé au Théâtre-Lyrique de Paris le 23 octobre 1867.Lire la suite…, le dernier ouvrage dans lequel ait chanté Mlle NilssonNilsson, ChristineChristine Nilsson (Sjöabol, près de Växjö/Suède, 20 août 1843 – Stockholm, 22 novembre 1921), soprano. Elle étudia le chant avec Franz Adolf Berwald à Stockholm puis vint se perfectionner à Paris auprès de Victor Massé et d’Enrico Delle Sedie. En 1864, elle débuta dans le rôle-titre dLire la suite…, au Théâtre-Lyrique. Mlle DaltiDalti, ZinaZina Dalti (?- ?), soprano. Engagée en 1869 au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, elle fut résiliée mais fut engagée à l’Opéra-Comique de Paris où elle débuta le 30 avril dans Déa (Jules Cohen) puis chanta dans la reprise de Lalla-Roukh (Félicien David). Elle se produisit ensuite en Lire la suite… a la voix fraîche, bien timbrée et très étendue : elle vocalise fort agréablement et chevrote quelque peu. On parle beaucoup aujourd’hui du succès de Mlle DaltiDalti, ZinaZina Dalti (?- ?), soprano. Engagée en 1869 au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, elle fut résiliée mais fut engagée à l’Opéra-Comique de Paris où elle débuta le 30 avril dans Déa (Jules Cohen) puis chanta dans la reprise de Lalla-Roukh (Félicien David). Elle se produisit ensuite en Lire la suite….

Le procès que M. François BazinBazin, François-Emmanuel-JosephFrançois-Emmanuel-Joseph Bazin (Marseille, 4 septembre 1816 – Paris, 2 juillet 1878), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint le premier Prix de Rome en 1840. En 1849, il fut nommé professeur d’harmonie et d’accompagnement au Conservatoire. Il eut notamment pour élèves Lire la suite… a intenté aux directeurs de l’Opéra-Comique (car ils sont deux), doit rendre ces messieurs fort circonspects en matière de coupures non autorisées par le compositeur. Aussi ne coupera-t-on rien, quoi qu’il arrive, dans la partition de DéaDéaDéa, opéra-comique en deux actes sur un livret d’Eugène Cormon et Michel Carré mis en musique par Jules Cohen et créé au Théâtre de l’Opéra-Comique le 30 avril 1870.Lire la suite… où, par le fait, il n’y a rien à couper. Je ne sais pas où en est ce procès ; mais, quelle qu’en soit l’issue, il aura été également préjudiciable aux parties intéressées et au public, puisque, en attendant la décision du tribunal, l’Ours et le PachaOurs et le pacha, L’L’Ours et le pacha, opéra-comique en un acte sur un livret d’Eugène Scribe et de Saintine, pseudonyme de Joseph-Xavier Boniface mis en musique par François Bazin et créé au Théâtre de l’Opéra-Comique le 21 février 1870.Lire la suite… a disparu de l’affiche. M. BazinBazin, François-Emmanuel-JosephFrançois-Emmanuel-Joseph Bazin (Marseille, 4 septembre 1816 – Paris, 2 juillet 1878), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint le premier Prix de Rome en 1840. En 1849, il fut nommé professeur d’harmonie et d’accompagnement au Conservatoire. Il eut notamment pour élèves Lire la suite…, fort de son droit, a donné là un bel exemple de fermeté et de désintéressement : « Périsse ma partition plutôt qu’un principe ! » Qui donc plaidera pour M. François Bazin Bazin, François-Emmanuel-JosephFrançois-Emmanuel-Joseph Bazin (Marseille, 4 septembre 1816 – Paris, 2 juillet 1878), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint le premier Prix de Rome en 1840. En 1849, il fut nommé professeur d’harmonie et d’accompagnement au Conservatoire. Il eut notamment pour élèves Lire la suite…? Maître PathelinMaitre PathelinMaitre Pathelin, opéra-comique en deux actes sur un livret d’Adolphe de Leuven et Ferdinand Langlé mis en musique par François Bazin et créé à l’Opéra-Comique le 12 décembre 1856.Lire la suite…, sans doute.

A l’une des représentations d’adieu de Mlle Christine NilssonNilsson, ChristineChristine Nilsson (Sjöabol, près de Växjö/Suède, 20 août 1843 – Stockholm, 22 novembre 1921), soprano. Elle étudia le chant avec Franz Adolf Berwald à Stockholm puis vint se perfectionner à Paris auprès de Victor Massé et d’Enrico Delle Sedie. En 1864, elle débuta dans le rôle-titre dLire la suite… (la recette a été de 21,000 fr. !), on a exécuté la Légende de Sainte-CécileLégende de Sainte Cécile, LaThe Legend of Saint Cecilia (La Légende de Sainte Cécile), cantate pour solistes, chÅ“ur et orchestre sur un texte de Henry Fothergill Chorley mis en musique par Julius Benedict et créée au Festival de musique de Norwich à Norwich le 1er novembre 1866.Lire la suite… dont l’auteur, M. Jules BénédictBenedict, JuliusJulius Benedict (Stuttgart, 27 novembre [24 décembre] 1804 – Londres, 5 juin 1885), compositeur et chef d’orchestre. Fils d’un banquier, il étudia d’abord avec Ludwig Abeille puis son père le prit à Dresde en 1821 pour qu’il étudie avec Carl Maria von Weber dont il fut le premier élÃLire la suite…, fut l’élève de Weber et occupe à Londres une position considérable. Excellent pianiste et savant musicien, M. Jules BénédictBenedict, JuliusJulius Benedict (Stuttgart, 27 novembre [24 décembre] 1804 – Londres, 5 juin 1885), compositeur et chef d’orchestre. Fils d’un banquier, il étudia d’abord avec Ludwig Abeille puis son père le prit à Dresde en 1821 pour qu’il étudie avec Carl Maria von Weber dont il fut le premier élÃLire la suite… a composé pour le piano et pour le théâtre des Å“uvres qui jouissent en Allemagne et en Angleterre, bien plus qu’en France, d’une grande popularité. Tous les artistes qui sont allés à Londres ont eu à se louer de l’accueil qu’ils ont reçu de cet éminent compositeur, et chaque fois qu’il est venu à Paris plus d’un artiste a tenu à le bien recevoir. Voilà comment Mlle NilssonNilsson, ChristineChristine Nilsson (Sjöabol, près de Växjö/Suède, 20 août 1843 – Stockholm, 22 novembre 1921), soprano. Elle étudia le chant avec Franz Adolf Berwald à Stockholm puis vint se perfectionner à Paris auprès de Victor Massé et d’Enrico Delle Sedie. En 1864, elle débuta dans le rôle-titre dLire la suite… et M. FaureFaure, Jean-BaptisteJean-Baptiste Faure (Moulins, 15 janvier 1830 – Paris, 9 novembre 1914), baryton. Elève de Ponchard au Conservatoire de Paris, il obtint les 1er Prix de chant et d’opéra-comique à l’unanimité en 1852 et débuta en octobre à l’Opéra-Comique dans le rôle de Pygmalion (Massé). A l’OpÃLire la suite…, Mme GueymardDeligne-Lauters, PaulinePauline Deligne-Lauters (Bruxelles, 1er décembre 1834 – Paris, 10 mai 1918), mezzo-soprano. Elle étudia au Conservatoire de Bruxelles et fut engagée au Théâtre-Lyrique de Paris en 1854. Elle y créa Le Billet de Marguerite (Gevaert, 1854), se produisit ensuite dans la version de Castil-Blaze dLire la suite… et M. ColinColin, Edouard-AdolpheÉdouard-Adolphe Colin (Paris 26 décembre 1840 – Colombes près de Paris, 13 janvier 1872), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint en 1866 un 2nd prix d’opéra-comique et un 2e accessit d’opéra. Il fut d’abord engagé à Marseille puis à l’Opéra de Paris, où il Lire la suite… se sont empressés de concourir à l’exécution de la cantate de M. Jules BénédictBenedict, JuliusJulius Benedict (Stuttgart, 27 novembre [24 décembre] 1804 – Londres, 5 juin 1885), compositeur et chef d’orchestre. Fils d’un banquier, il étudia d’abord avec Ludwig Abeille puis son père le prit à Dresde en 1821 pour qu’il étudie avec Carl Maria von Weber dont il fut le premier élÃLire la suite…. C’est une Å“uvre magistrale et fort bien écrite, mais qui n’était peut-être pas à sa place à l’Opéra, chantée par des artistes en habit de ville, et servant de lever de rideau à une représentation dramatique. Aussi le public de l’Opéra l’a-t-il écoutée d’une oreille distraite, sans prendre beaucoup d’intérêt aux chastes accens de la patronne des musiciens qu’aux imprécations du préfet Almaque. Entendue dans un concert, la Légende de Sainte-CécileLégende de Sainte Cécile, LaThe Legend of Saint Cecilia (La Légende de Sainte Cécile), cantate pour solistes, chÅ“ur et orchestre sur un texte de Henry Fothergill Chorley mis en musique par Julius Benedict et créée au Festival de musique de Norwich à Norwich le 1er novembre 1866.Lire la suite… eût produit un effet tout différent. Elle a été composée sur le texte anglais de M. P. ChorleyChorley, Henry ForthergillHenry Forthergill Chorley (Blackley Hurst/Lancashire, Angleterre, 15 décembre 1808 – Londres, 16 février 1872), écrivain, librettiste, traducteur et critique musical. Il étudia d’abord à Liverpool puis à la Royal Institution de Londres. De 1830 à 1868, il fut critique musical et littéraiLire la suite…, dont M. TagliaficoTagliafico, Joseph-DieudonnéJoseph-Dieudonné Tagliafico (Toulon, 2 janvier 1821 – Nice, 27 janvier 1900), baryton-basse, traducteur et compositeur. Il étudia au Lycée Henri IV de Paris puis fit des études de droit tout en travaillant comme secrétaire de l’avocat Adolphe Crémieux. Il prit des leçons de chant avec LuiLire la suite… s’est fait le traducteur intelligent. Si la légende de la fiancée de Valérien, vierge et martyre, est apocryphe ou seulement fort incertaine, elle n’en est pas moins assez touchante, assez poétique pour avoir tenté, avant M. BénédictBenedict, JuliusJulius Benedict (Stuttgart, 27 novembre [24 décembre] 1804 – Londres, 5 juin 1885), compositeur et chef d’orchestre. Fils d’un banquier, il étudia d’abord avec Ludwig Abeille puis son père le prit à Dresde en 1821 pour qu’il étudie avec Carl Maria von Weber dont il fut le premier élÃLire la suite…, bien des musiciens que la sainte, hélas ! n’a pas toujours protégés.

La partition du maître anglo-allemand a bien plus le caractère de l’oratorio que de la cantate, genre de composition qui chez nous fait songer à une fête solennelle, à un grand évènement commémoratif ou à une victoire. Le style en est d’ailleurs très noble, la forme mélodique très pure, l’instrumentation très intéressante et très colorée, et ce n’est pas ordinairement dans nos cantates officielles que se trouvent réunies de si précieuses qualités.

Le prélude instrumental, le chÅ“ur des fiançailles, l’air de soprano, avec chÅ“ur : Gloire à Dieu ! le délicieux petit chÅ“ur : Nous venons du Paradis, qui sert de final à la première partie ; l’air de basse du préfet romain, le quatuor sans accompagnement et le choral qui lui répond, la prière de la femme chrétienne, la marche funèbre, le trio et toute la scène finale coupée par les Alléluia du chÅ“ur, sont des pages assez remarquables pour nous donner le désir d’entendre une seconde fois la belle et savante partition de M. Jules BénédictBenedict, JuliusJulius Benedict (Stuttgart, 27 novembre [24 décembre] 1804 – Londres, 5 juin 1885), compositeur et chef d’orchestre. Fils d’un banquier, il étudia d’abord avec Ludwig Abeille puis son père le prit à Dresde en 1821 pour qu’il étudie avec Carl Maria von Weber dont il fut le premier élÃLire la suite….

Mlle NilssonNilsson, ChristineChristine Nilsson (Sjöabol, près de Växjö/Suède, 20 août 1843 – Stockholm, 22 novembre 1921), soprano. Elle étudia le chant avec Franz Adolf Berwald à Stockholm puis vint se perfectionner à Paris auprès de Victor Massé et d’Enrico Delle Sedie. En 1864, elle débuta dans le rôle-titre dLire la suite… est partie pour Londres, d’où elle reviendra au mois d’août passer quelques jours à Paris, avant de s’embarquer pour l’Amérique. Puissent les zéphyrs les plus doux, les brises les plus parfumées souffler dans les voiles de lin qui porteront vers de lointains rivages la blonde et poétique Ophélie !…. Mlle NilssonNilsson, ChristineChristine Nilsson (Sjöabol, près de Växjö/Suède, 20 août 1843 – Stockholm, 22 novembre 1921), soprano. Elle étudia le chant avec Franz Adolf Berwald à Stockholm puis vint se perfectionner à Paris auprès de Victor Massé et d’Enrico Delle Sedie. En 1864, elle débuta dans le rôle-titre dLire la suite… s’embarquera tout prosaïquement sur un de ces solides bâtimens de la Compagnie transatlantique, dont l’installation est si confortable, et, comme elle est aimée des dieux, elle aura bon vent.

Le retour de Mme Maris Sass devait coïncider avec le départ de Mlle NilssonNilsson, ChristineChristine Nilsson (Sjöabol, près de Växjö/Suède, 20 août 1843 – Stockholm, 22 novembre 1921), soprano. Elle étudia le chant avec Franz Adolf Berwald à Stockholm puis vint se perfectionner à Paris auprès de Victor Massé et d’Enrico Delle Sedie. En 1864, elle débuta dans le rôle-titre dLire la suite…. Mme Marie Sass a donc reparu vendredi dernier dans le rôle d’Alice. Elle arrive de Milan. Les journaux italiens lui ont prodigué tous leurs éloges ; l’aristocratie milanaise lui a jeté toutes les fleurs. Habituée à être rappelée une vingtaine de fois chaque soir au théâtre de la Scala, Mme Marie Sass n’a pas dû trouver cependant que la transition était trop brusque entre l’Opéra de Milan et l’Opéra de Paris. Les bravos les plus sympathiques l’ont saluée à son entrée en scène, et le public lui a témoigné combien il était heureux de la revoir toujours belle et vaillante, bien qu’on peu maigrie, à ce qu’il m’a semblé.

M. Ed. MagimelMagimel, Edmond-GaétanEdmond-Gaétan Magimel (Paris, 27 mars 1831 – Taverny/Val d’Oise, 17 octobre 1902), homme politique. Il fit des études de droit et fut avocat au Conseil d’Etat et à la cour de Cassation et juge au tribunal du commerce. En 1873, il devint membre de la Société libre des beaux-arts et fut vicLire la suite… est un de ces amateurs qui en savent autant que bien des artistes de profession. Et il a transcrit pour l’orchestre quelques unes des Å“uvres que Mozart et Beethoven ont écrites pour piano et instrument à cordes, en choisissant, cela va sans dire, celles qui, selon lui, se prêtaient le mieux à cette transformation. Ces « essais » prouvent de la façon la plus évidente les aptitudes, l’habileté et le talent de M. MagimelMagimel, Edmond-GaétanEdmond-Gaétan Magimel (Paris, 27 mars 1831 – Taverny/Val d’Oise, 17 octobre 1902), homme politique. Il fit des études de droit et fut avocat au Conseil d’Etat et à la cour de Cassation et juge au tribunal du commerce. En 1873, il devint membre de la Société libre des beaux-arts et fut vicLire la suite… ; mais il nous permettra de ne point les considérer comme «un juste tribut d’admiration payé à des chefs-d’œuvre dans lesquels la pensée ou le charme du coloris » sont suffisamment exprimés par des moyens d’exécution dont la simplicité n’est pas le moindre mérite. A notre avis, la meilleure manière d’admirer ces chefs-d’œuvre, c’est de les bien comprendre d’abord, et ensuite de ne pas y toucher.

Voilà les concerts de la saison finis : celui de VivierVivier, Eugène-LéonEugène-Léon Vivier (Brioude, 4 décembre 1817 – Nice, 24 février 1900), corniste et compositeur. Il abandonna le droit pour se consacrer au cor, qu’il apprit en autodidacte. En 1842, il s’installa à Paris et se produisit en concerts dans sa ville et à l’étranger, souvent aux cotés de Lire la suite… peut être considéré comme le bouquet de ce feu d’artifice pour lequel il a été brûlé beaucoup de poudre bien inutilement. Virtuose hors ligne par le talent et par l’originalité, VivierVivier, Eugène-LéonEugène-Léon Vivier (Brioude, 4 décembre 1817 – Nice, 24 février 1900), corniste et compositeur. Il abandonna le droit pour se consacrer au cor, qu’il apprit en autodidacte. En 1842, il s’installa à Paris et se produisit en concerts dans sa ville et à l’étranger, souvent aux cotés de Lire la suite… paraît et fait sensation avant d’avoir tiré une seule note de son instrument. S’il ne jouait pas, du moins on l’aurait vu. Aucun artiste ne produit sur le public une impression pareille ; le cor de VivierVivier, Eugène-LéonEugène-Léon Vivier (Brioude, 4 décembre 1817 – Nice, 24 février 1900), corniste et compositeur. Il abandonna le droit pour se consacrer au cor, qu’il apprit en autodidacte. En 1842, il s’installa à Paris et se produisit en concerts dans sa ville et à l’étranger, souvent aux cotés de Lire la suite… deviendra légendaire comme le cor de Roland.

Mlle Mathilde MichelMichel, MathildeMathilde Michel (? – ?), pianiste et professeur de piano. Elle fut engagée en 1864 à l’Institut musical du 50 rue Saint-Lazare dirige par Mlle Würth pour enseigner un cours supérieur de piano. Elle enseignait le piano également chez elle et organisait de temps à autre des séances musicalesLire la suite…, qui, depuis plusieurs années déjà, se consacre à l’enseignement du piano, transmet à ses élèves les excellens principes qu’elle a reçus elle-même de M. BarbereauBarbereau, Auguste-Mathurin-BalthazarAuguste-Mathurin-Balthazar Barbereau (Paris, 14 novembre 1799 – Paris, 16 juillet 1879), violoniste, chef d’orchestre et compositeur. Il fit des études de violon et de composition au Conservatoire de Paris où il obtint un 2eme prix de violon en 1813, un 1er prix de contrepoint et fugue en 1819Lire la suite…, de M. Jacques RosenhainRosenhain, JacobJacob Rosenhain (Mannheim, 2 décembre 1813 – Bade, 21 mars 1894), pianiste et compositeur. Il étudia avec Jakob Schmitt, Kalliwoda et Franz Xaver Schnyder von Wartensee et débuta comme pianiste à Francfort, où il s’installa. Il y produisit son opéra : Der Besuch im Irrenhaus (1834). En 18Lire la suite… et de M. AlardAlard, Delphin-JeanDelphin-Jean Alard (Bayonne, 8 mars 1815 – Paris, 22 février 1888), violoniste, pédagogue et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Habeneck, Fétis et Halévy et obtint un premier prix de violon à l’unanimité en 1830. Il fut soliste à la Société des Concerts du ConservatoLire la suite…. Dans une séance intime à laquelle ont pris part MM. AlardAlard, Delphin-JeanDelphin-Jean Alard (Bayonne, 8 mars 1815 – Paris, 22 février 1888), violoniste, pédagogue et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Habeneck, Fétis et Halévy et obtint un premier prix de violon à l’unanimité en 1830. Il fut soliste à la Société des Concerts du ConservatoLire la suite…, RoseRose, Chrysogone-CyrilleChrysogone-Cyrille Rose (Lestrem/Pas-de-Calais, 13 février 1830 – Meaux, 24 juin 1902), clarinettiste. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint un 1er prix de clarinette en 1847. Il fut engagé dans l’orchestre du Théâtre de la Gaîté, dans la 11e légion de la garde nationale puisLire la suite…, TrombettaTrombetta, Charles-JosephCharles-Joseph Trombetta (Metz, 1er septembre 1834 – Paris, 15 mars 1899), altiste. Il fit partie de l’orchestre de l’Opéra de Paris et de plusieurs sociétés de musique de chambre dont les quatuors de Delphin Alard et d’Édouard Nadaud. Il était également sociétaire de la Société desLire la suite… et ChevillardChevillard, Pierre-Francois-AlexandrePierre-François-Alexandre Chevillard (Anvers, 15 janvier 1811 – Paris, 20 décembre 1877), violoncelliste. Il étudia au Conservatoire avec Louis Norblin et obtint un premier prix de violoncelle en 1827. En 1831, il fut engagé dans l’orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire et lLire la suite…, Mlle Mathilde MichelMichel, MathildeMathilde Michel (? – ?), pianiste et professeur de piano. Elle fut engagée en 1864 à l’Institut musical du 50 rue Saint-Lazare dirige par Mlle Würth pour enseigner un cours supérieur de piano. Elle enseignait le piano également chez elle et organisait de temps à autre des séances musicalesLire la suite… nous a donné l’occasion d’apprécier combien ses élèves étaient familiarisés avec les véritables traditions de la musique classique et tout le parti que pouvait tirer un bon professeur d’un enseignement méthodique et soigneusement gradué.

M. Charles DanclaDancla, CharlesCharles Dancla (Bagnères-de-Bigorre, 19 décembre 1817 – Tunis, 10 novembre 1907), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Guérin puis Baillot et obtint un 1er prix de violon en 1833. Il étudia la composition avec Halévy, Berton et obtint un 2d prix de Rome en 1838Lire la suite…, professeur au Conservatoire, nous a convié à l’audition de quelques unes de ses Å“uvres musicales le même soir où l’on exécutait la Légende de Sainte-CécileLégende de Sainte Cécile, LaThe Legend of Saint Cecilia (La Légende de Sainte Cécile), cantate pour solistes, chÅ“ur et orchestre sur un texte de Henry Fothergill Chorley mis en musique par Julius Benedict et créée au Festival de musique de Norwich à Norwich le 1er novembre 1866.Lire la suite… à l’Opéra et où l’on donnait la première représentation de DéaDéaDéa, opéra-comique en deux actes sur un livret d’Eugène Cormon et Michel Carré mis en musique par Jules Cohen et créé au Théâtre de l’Opéra-Comique le 30 avril 1870.Lire la suite… à l’Opéra-Comique. Nous n’avons donc pu faire qu’une courte apparition au concert de M. Dancla Dancla, CharlesCharles Dancla (Bagnères-de-Bigorre, 19 décembre 1817 – Tunis, 10 novembre 1907), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Guérin puis Baillot et obtint un 1er prix de violon en 1833. Il étudia la composition avec Halévy, Berton et obtint un 2d prix de Rome en 1838Lire la suite…; mais plusieurs des morceaux inscrits sur le programme nous étaient connus, et le hasard nous a servi, car nous sommes arrivé au moment où commençait la Symphonie concertanteTrois Petites Symphonies concertantes pour deux violons et piano ou orchestre op. 109Trois Petites Symphonies concertantes pour deux violons et piano ou orchestre op. 109 de Charles Dancla publiées par Schott à Mayence, 1872.Lire la suite… pour deux violons, que nous ne connaissions pas. Dans l’exécution de cette Å“uvre importante et difficile, M. DanclaDancla, CharlesCharles Dancla (Bagnères-de-Bigorre, 19 décembre 1817 – Tunis, 10 novembre 1907), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Guérin puis Baillot et obtint un 1er prix de violon en 1833. Il étudia la composition avec Halévy, Berton et obtint un 2d prix de Rome en 1838Lire la suite… avait pour partenaire M. WennerWenner, Emile-Frédéric-FerdinandEmile-Frédéric-Ferdinand Wenner (Lunéville/Meurthe, 15 novembre 1845 – après 1907), violoniste. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint un 1er prix de violon en 1870. Il fut membre de l’orchestre du Cirque impérial puis de l’Opéra de Paris de 1872 à 1897 et fut membre de l’Lire la suite…, l’un de ses meilleurs élèves. Nous avons été émerveillé par la sûreté d’archet, la justesse de ton, l’élégance de style de ce jeune violoniste qui est presque un enfant. M. DanclaDancla, CharlesCharles Dancla (Bagnères-de-Bigorre, 19 décembre 1817 – Tunis, 10 novembre 1907), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Guérin puis Baillot et obtint un 1er prix de violon en 1833. Il étudia la composition avec Halévy, Berton et obtint un 2d prix de Rome en 1838Lire la suite… a eu tous les succès : on 1’a applaudi comme professeur, comme compositeur, comme virtuose et comme chef d’orchestre, fonctions qu’il a dû cependant partager avec son frère Léopold, un excellent artiste aussi.

Mais il est regrettable que ce concert, dans lequel on venait d’exécuter des œuvres symphoniques d’un style élevé, se soit terminé par une valse qui certainement eût été mieux à sa place dans un milieu plus champêtre que celui de la salle Herz.

L’ouverture de Charles-QuintFantaisie sur Faust, opéra de Charles Gounod, pour violon avec accompagnement de pianoFantaisie sur Faust, opéra de Charles Gounod, pour violon avec accompagnement de piano de Henri Vieuxtemps, publiée par Choudens à Paris vers 1870.Lire la suite…, l’andanteLégende de Sainte Cécile, LaThe Legend of Saint Cecilia (La Légende de Sainte Cécile), cantate pour solistes, chÅ“ur et orchestre sur un texte de Henry Fothergill Chorley mis en musique par Julius Benedict et créée au Festival de musique de Norwich à Norwich le 1er novembre 1866.Lire la suite… et le scherzo d’une symphonie, la fantaisie originale6e Fantaisie originale pour violon et piano ou orchestre en la majeur op. 1276e Fantaisie originale pour violon et piano ou orchestre en la majeur op. 127, de Charles Dancla dédiée à son frère Léopold Dancla et publiée chez Richault à Paris.Lire la suite… pour violon et orchestre et les airs  de danse de la symphonie dramatique Christophe ColombChristophe Colomb, scène dramatique instrumentaleChristophe Colomb, scène dramatique instrumentale, pour orchestre de Charles Dancla.Lire la suite… sont des Å“uvres aussi remarquables par le charme et la variété des idées que par le travail de l’instrumentation.

M. H. VieuxtempsVieuxtemps, HenriHenri Vieuxtemps (Verviers/Belgique, 17 février 1820 – Mustapha/Algérie, 6 juin 1881), violoniste et compositeur. Enfant prodige, il se produisit en concerts à Bruxelles dès l’âge de sept ans, attirant l’attention du violoniste Charles de Bériot qui le fit venir à Paris, où il débuta enLire la suite… nous a fait entendre pour la première fois, au concert qu’il a donné chez Pleyel, un quatuor en mi mineur inédit et une fantaisieFantaisie sur Faust, opéra de Charles Gounod, pour violon avec accompagnement de pianoFantaisie sur Faust, opéra de Charles Gounod, pour violon avec accompagnement de piano de Henri Vieuxtemps, publiée par Choudens à Paris vers 1870.Lire la suite… sur des motifs de FaustFantaisie sur Faust, opéra de Charles Gounod, pour violon avec accompagnement de pianoFantaisie sur Faust, opéra de Charles Gounod, pour violon avec accompagnement de piano de Henri Vieuxtemps, publiée par Choudens à Paris vers 1870.Lire la suite… de M. Charles GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…. Nous n’en sommes plus à vanter la maestria, la puissance, le grand style du célèbre violoniste ; son quatuor pour deux violons, alto et basse est une Å“uvre qui peut rivaliser avec les modèles que les maîtres nous ont laissés ; sa fantaisie sur FaustFantaisie sur Faust, opéra de Charles Gounod, pour violon avec accompagnement de pianoFantaisie sur Faust, opéra de Charles Gounod, pour violon avec accompagnement de piano de Henri Vieuxtemps, publiée par Choudens à Paris vers 1870.Lire la suite… est brillante, les motifs y sont très habilement enchaînés, mais enfin ce n’est qu’une fantaisie. M. VieuxtempsVieuxtemps, HenriHenri Vieuxtemps (Verviers/Belgique, 17 février 1820 – Mustapha/Algérie, 6 juin 1881), violoniste et compositeur. Enfant prodige, il se produisit en concerts à Bruxelles dès l’âge de sept ans, attirant l’attention du violoniste Charles de Bériot qui le fit venir à Paris, où il débuta enLire la suite… et M. RubinsteinRubinstein, AntonAnton Rubinstein (Vikhvatinets/ Ukraine, 28 novembre 1829 – Peterhof/ Russie, 20 novembre 1894), pianiste et compositeur. Il étudia le piano avec A. I. Villoing et fit un tour de l’Europe comme enfant prodige (1840-1843). Sa famille s’installa à Berlin où, de 1844 à 1846, il étudia la comLire la suite… ont admirablement exécuté la sonate de Beethoven dédiée à Kreutzer, et MlleMarie BattuBattu, MarieMarie Battu (Paris, 30 mai 1837 – Paris, 12 juin 1919), soprano. Fille du violoniste et second chef d’orchestre de l’orchestre de l’Opéra, Pantaléon Battu, et sÅ“ur du librettiste Léon Battu, elle étudia le chant avec Duprez. Elle se produisit dans Pepito (Offenbach, 1856), mais ne fut remLire la suite… a chanté un boléro de StanzieriStanzieri, GiuseppeGiuseppe Stanzieri (Naples, 22 mars 1836 [1835] – Paris, 19 juin 1861), pianiste et compositeur. Il était un fréquent habitués des soirées musicales des samedis de Gioachino Rossini. Il a composé des Å“uvres pour piano (Brises d’Italie, hommage à Rossini ; Sérénade espagnole ; TarentelLire la suite… avec l’excellente méthode et le talent qu’on lui connaît.

A la séance annuelle de la Société chorale d’amateurs dirigée par M. Antonin Guillot de Sainbris, on a particulièrement remarqué un chÅ“ur délicieux, à trois voix de femmes, composé par M. Léo Delibes, dont l’Opéra répète et va donner dans quelques jours un ballet nouveau. Ce chÅ“ur, d’un caractère poétique et rêveur, est intitulé les Norvégiennes. Les fragmens d’un HamletHamletHamlet, drame lyrique en cinq actes sur un livret de Pierre de Garal, d’après William Shakespeare, mis en musique par Aristide Hignard créé au Grand-Théâtre de Nantes le 21 avril 1888.Lire la suite… de M. Aristide Hignard ont produit beaucoup d’effet. Pourquoi le Théâtre-Lyrique, sans la moindre intention de faire concurrence à l’Opéra, ne songerait-il pas à représenter cet ouvrage dans lequel il y a assurément des tendances très élevées, un bon sentiment dramatique et une certaine individualité ?

Je n’ai encore rien dit du concert de M. HasselmansHasselmans, JosephJoseph Hasselmans (Anvers, 23 octobre 1814 – Paris, 27 juillet 1902), chef d’orchestre et directeur. Il fut consécutivement chef d’orchestre des théâtres de Rouen, Nantes, Liège, La Haye et Marseille avant d’être engagé en 1855 comme directeur-fondateur du Conservatoire de Strasbourg eLire la suite…. Ce jeune émule des LabarreLabarre, Théodore-François-Joseph Berry dit ThéodoreJoseph-François-Théodore Berry dit Labarre (Paris, 23[24] mars 1805 – Paris, 9 mars 1870), harpiste et compositeur. Il étudia la harpe au Conservatoire de Paris avec François-Joseph Naderman et Nicolas-Charles Bochsa, l’harmonie avec Victor Dourlen et la composition avec François-Adrien BoiLire la suite…, des Parish-AlvarsParish Alvars [Parish-Alvars], EliasElias Parish Alvars [Parish-Alvars] (Teignmouth/Devon, Angleterre, 28 février 1808 – Vienne, 25 janvier 1849), harpiste et compositeur. Il étudia la harpe avec François Dizi et avec Theodore Labarre à Londres dans les années 1820. Il s’installa à Vienne en 1830 d’où il fit des tournéesLire la suite… et de GodefroyGodefroid, Dieudonne-Joseph-Guillaume FelixDieudonné-Joseph-Guillaume-Félix Godefroid (Namur, 24 juillet 1824 – Villers-sur-mer, 7 juillet 1897), harpiste. Il étudia la harpe avec François-Joseph Naderman au Conservatoire de Paris, puis avec Théodore Labarre. Il se produit en concerts en tournées dans toute l’Europe.Lire la suite… a obtenu un très grand succès en exécutant plusieurs morceaux de GodefroyGodefroid, Dieudonne-Joseph-Guillaume FelixDieudonné-Joseph-Guillaume-Félix Godefroid (Namur, 24 juillet 1824 – Villers-sur-mer, 7 juillet 1897), harpiste. Il étudia la harpe avec François-Joseph Naderman au Conservatoire de Paris, puis avec Théodore Labarre. Il se produit en concerts en tournées dans toute l’Europe.Lire la suite… [Godefroid]Godefroid, Dieudonne-Joseph-Guillaume FelixDieudonné-Joseph-Guillaume-Félix Godefroid (Namur, 24 juillet 1824 – Villers-sur-mer, 7 juillet 1897), harpiste. Il étudia la harpe avec François-Joseph Naderman au Conservatoire de Paris, puis avec Théodore Labarre. Il se produit en concerts en tournées dans toute l’Europe.Lire la suite… et deux transcriptions de SchumannSchumann, RobertRobert Alexander Schumann (Zwickau, 8 juin 1810 – Endenich près Bonn, 29 juillet 1856), compositeur. Il étudia le droit avant de se consacrer à la musique. Entre 1829 et 1840, il  composa essentiellement des pièces pour piano telles que Carnaval op. 9,  Études symphoniques op. 13, Scènes Lire la suite… et de MendelssohnMendelssohn, FelixJacob-Ludwig-Felix Mendelssohn-Bartholdy (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre 1847), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter et le piano avec Berger et se lia d’amitié avec Goethe. Enfant surdoué, ses premières compositions datent de 1819 et à douze ans il avait déjà cLire la suite…. La harpe est un instrument trop négligé aujourd’hui. Et cependant rien n’est plus gracieux que de voir une jolie personne jouer de la harpe. Ah ! s’il y avait plus de harpes, peut-être y aurait-il moins de pianos !

E. REYER.

J’ai reçu plusieurs publications dont il me faut ajourner le compte-rendu à un prochain article : une étude critique sur LisztLiszt, FranzFranz Liszt (Raiding, 22 octobre 1811 – Bayreuth, 31 juillet, 1886), pianiste et compositeur. Il étudia le piano d’abord avec son père puis grâce à une bourse étudia à Vienne avec Czerny pour le piano et Salieri pour la composition. Ses premiers récitals en 1823 à Vienne et à Pest firenLire la suite… et ses poèmes symphoniques, par M. Louis-Léon Gozlan ; une autre étude sur BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite… et ses Å“uvres, par M. Georges de Massougues ; six pièces de genre pour le piano, par Mlle Hélène Robert MazelRobert-Mazel, HélèneHélène Robert-Mazel (?- ?), pianiste, compositeur et pédagogue. François-Joseph Fétis dans sa Biographie universelle des musiciens nous apprend qu’elle se fit apprécier comme pianiste virtuose à Paris à partir de 1832 et qu’elle publia des mélodies dont un album en 1839 chez l’éditeLire la suite…, qui habite Strasbourg, où elle se repose des succès qu’elle a obtenus à Paris ; un recueil de mélodies, par M. Alma Rouch, et un autre recueil qui m’a paru, à la première lecture, révéler un compositeur original et hardi. Celui-là est signé Henri DuparcDuparc, Marie-Eugène-Henri Fouques Duparc dit Henri,Marie-Eugène-Henri Fouques Duparc dit Henri Duparc (Paris, 21 janvier 1848 – Mont-de-Marsan/Landes, 12 février 1933), compositeur. Il fut un élève de César Franck et un ami intime de Vincent d’Indy. Il composa une sonate pour piano et violon (1867), Cinq Feuilles volantes pour piano op. 1 eLire la suite….

E. R.