Le Journal des Débats, 6 décembre 1868 (article signé E. Reyer).

FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS

DU  6 DECEMBRE 1868.

REVUE MUSICALE.

Théâtre Impérial de l’Opéra-Comique : Le CorricoloCorricolo, LeLe Corricolo, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Labiche et Alfred Delacour mis en musique par Ferdinand Poise et créé à l’Opéra-Comique le 28 novembre 1868.Lire la suite…, opéra-comique en trois actes, paroles de MM. LabicheLabiche, Eugène-MarinEugène-Marin Labiche (Paris, 6 mai 1815 – Paris, 22 janvier 1888), auteur dramatique et librettiste. Il fit des études au collège Bourbon où il se lia d’amitié avec Alphonse Leveaux et sera plus tard un de ses collaborateurs sous le pseudonyme d’Alphonse Jolly. Il fit des études de droitLire la suite… et DelacourDelacour, Pierre-Alfred Lartigue dit AlfredPierre-Alfred Lartigue dit Alfred Delacour (Bordeaux, 3 septembre 1817 – Paris, 31 mars 1883), auteur dramatique et librettiste. Il fit des études de médecine puis en exerça la profession à partir de 1841. Progressivement attiré par le théâtre, il collabora avec d’autres auteurs dramatiquLire la suite…, musique de Ferdinand Poise. — Encore un mot, qui, je l’espère, ne sera pas le dernier, sur Iphigénie en TaurideIphigénie en TaurideIphigénie en Tauride, tragédie lyrique en quatre actes sur un livret de Nicolas-François Gaillard mis en musique par Christoph Willibald Gluck et créé à l’Opéra de Paris le 18 mai 1778.Lire la suite…. — Concerts populaires : concerts UhlmannUllmann, BernardBernard Ullmann (Budapest, ? 1817 – Paris, 2 octobre 1885), imprésario. Il émigra aux États-Unis vers 1842. Il fut l’imprésario de Henri Herz (1846-1849), Camillo Sivori (1847-48), Henriette Sontag (1852-54), Sigismond Thalberg (1856-58) et Henri Vieuxtemps (1857-58). De 1857 à 1860, avec Lire la suite… [Ullmann]Ullmann, BernardBernard Ullmann (Budapest, ? 1817 – Paris, 2 octobre 1885), imprésario. Il émigra aux États-Unis vers 1842. Il fut l’imprésario de Henri Herz (1846-1849), Camillo Sivori (1847-48), Henriette Sontag (1852-54), Sigismond Thalberg (1856-58) et Henri Vieuxtemps (1857-58). De 1857 à 1860, avec Lire la suite… et réunions intimes. — Théâtre de l’Opéra : Départ de Mlle Marie BattuBattu, MarieMarie Battu (Paris, 30 mai 1837 – Paris, 12 juin 1919), soprano. Fille du violoniste et second chef d’orchestre de l’orchestre de l’Opéra, Pantaléon Battu, et sÅ“ur du librettiste Léon Battu, elle étudia le chant avec Duprez. Elle se produisit dans Pepito (Offenbach, 1856), mais ne fut remLire la suite…. — M. TilmantTilmant, Theophile-AlexandreThéophile-Alexandre Tilmant, dit Tilmant aîné (Valenciennes, 9 juillet 1799 – Asnières, 7 mai 1878), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire avec Rodolphe Kreutzer et obtint un 1er  Prix de violon en 1819. Il fut un des cofondateurs de la Société des concerts du ConserLire la suite…, M. DeloffreDeloffre, Louis-Michel AdolpheLouis-Michel-Adolphe Deloffre (Paris, 28 juillet 1817 – Paris, 8 janvier 1876), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia le violon d’abord avec son père, puis avec Bellon, Lafont et enfin Baillot. En 1836, il partit avec le chef d’orchestre Louis Jullien à Londres où il fut violon solo Lire la suite….

L’Annuaire de la Société des auteurs et des compositeurs dramatiques (exercice 1867-1868) vient de paraître. Chaque membre de la Société en a reçu un exemplaire. J’extrais les lignes suivantes du rapport lu par le secrétaire M. Emile de NajacNajac, Emile deIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite…, dans la séance du 28 mai 1868 :

« Quelques directeurs tiennent à honneur de produire des talens nouveaux ; les autres s’en inquiètent peu. Insoucieux de l’avenir, ils n’exploitent que le présent. Ils jouent nos maîtres ; ils ont raison. Mais nos maîtres ne peuvent suffire à la tâche. Aux jeunes à les seconder, nous répondra-t-on. D’accord ; mais, à part quelques rares exceptions, on ne naît pas auteur dramatique. Le théâtre est une science ; on ne l’acquiert qu’avec la pratique, et les moyens de l’acquérir ne se rencontrant presque plus, il arrive ce fait étrange et peut-être unique dans notre histoire : les générations d’auteurs ne suivent plus les lois naturelles. Il y a, pour ainsi dire, solution de continuité… à qui la faute ? Puissent les directeurs avec qui nous traiterons désormais ne plus la commettre !

« Nous le désirons dans l’intérêt des jeunes auteurs et surtout des jeunes compositeurs, qui sont encore plus à plaindre.

« Le nombre des théâtres où ils peuvent se faire entendre est très limité. Et, dans ce nombre, il en est un particulièrement où les encouragemens sont ce qui leur manque le plus. Je veux parler de l’Opéra-Comique.

« Ce théâtre impérial a 240,000 fr. de subvention, et, par son cahier de charges, il est tenu de jouer annuellement vingt actes nouveaux. Dans le cours de l’année 1967, il en a joué sept seulement.

« A-t-il une subvention pour encourager l’art musical en France ? C’est ce que nous avions la bonhomie de croire. Les faits nous prouvent que nous nous étions complètement trompés.

Si M. l’Empereur a daigné déjà faire beaucoup : il a ouvert un concours aux trois théâtres lyriques Voir Annuaire 1867, page 199, les documens relatifs à ces concours, et, plus loin, le résultat du concours pour la composition du poëme destiné à l’Opéra.. Tous les jeunes compositeurs sont à l’œuvre. Trois d’entre eux seront proclamés… mais les autres, que deviendront-ils ? Dans le nombre, beaucoup ont du talent. Attendront-ils longtemps l’occasion de se faire connaître ? Si le théâtre impérial de l’Opéra-comique était contraint de remplir tous ses engagemens, ils pourraient, eux aussi, dans la mesure de leur mérite, contribuer à la gloire de la musique française.

« Aussi votre commission est-elle décidée à faire de nouvelles démarches près de M. le ministre des beaux-arts, pour que le chiffre de la subvention soit proportionné au nombre des actes joués. »

Le rédacteur du procès-verbal de la séance constate que « la lecture du rapport de M. Emile de NajacNajac, Emile deIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite…, interrompue à plusieurs reprises par les applaudissemens de l’assemblée et par de nombreuses marques d’approbation, est suivie d’une discussion au sujet de l’Opéra-Comique, à laquelle prennent part tour à tour MM. VogelVogel, Charles Louis AdolpheCharles-Louis-Adolphe Vogel (Lille, 17 mai 1808 – Paris, 11 septembre 1892), compositeur. Il étudia le violon avec Rodolphe Kreutzer et la composition avec Antonin Reicha. Ses romances furent populaires et son premier opéra-comique, Le Podestat (1831), fut repris en 1844. Pour l’Opéra royal dLire la suite…, de Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite…, Jules BarbierBarbier, Paul-JulesPaul-Jules Barbier (Paris, 8 mars 1825 – Paris, 16 janvier 1901), librettiste. Il débuta à la Comédie-Française à l’âge de dix-huit ans avec un intermède : L’Ombre de Molière et un drame : Un Poète. De 1849 à 1872 ,il écrivit en collaboration avec Michel Carré des drames, des comédiLire la suite…, Félicien Mallefille, Edmond AboutAbout, EdmondEdmond About (Dieuze/Moselle, 14 février 1828 – Paris, 16 janvier 1885), journaliste. Classé second au concours d’entrée de l’École Normale en 1848, l’élève, brillant mais indiscipliné, fut engagé à l’École Française d’Athènes de 1851 à 1853 et publia une étude, La Grèce Lire la suite…, etc., etc. Comme conséquence de cette discussion, M. Edmond AboutAbout, EdmondEdmond About (Dieuze/Moselle, 14 février 1828 – Paris, 16 janvier 1885), journaliste. Classé second au concours d’entrée de l’École Normale en 1848, l’élève, brillant mais indiscipliné, fut engagé à l’École Française d’Athènes de 1851 à 1853 et publia une étude, La Grèce Lire la suite…, au nom de M. le président, engage l’assemblée à voter sur la proposition d’inviter la Commission des auteurs et compositeurs dramatiques à saisir la commission du budget, au Corps Législatif, des griefs reprochés à M. le directeur de l’Opéra-Comique, pour obtenir que la subvention ne lui soit désormais délivrée qu’en proportion de l’accomplissement des obligations que lui impose son cahier des charges. Cette proposition est mise aux voix et adoptée à la presque unanimité. »

Frappée en pleine poitrine par le rapport de M. Emile de NajacNajac, Emile deIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite…, la direction de l’Opéra-Comique comprit qu’elle avait peut-être un peu trop abusé de la Laitière et les deux chasseursLaitière et les deux chasseurs, LaLa Laitière et les Deux Chasseurs, opéra-comique en un acte mêlé d’ariettes sur un livret de Louis Anseaume mis en musique par Egidio Duni et créé à la Comédie-Italienne le 23 juillet 1763.Lire la suite…. Elle s’amenda, fit des promesses dont acte fut pris par la commission, et consentit à laisser prélever sur les ouvrages tombés dans le domaine public les mêmes droits que sur les pièces nouvelles ; puis, comme gage de ses excellentes intentions, elle mit à l’étude le CorricoloCorricolo, LeLe Corricolo, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Labiche et Alfred Delacour mis en musique par Ferdinand Poise et créé à l’Opéra-Comique le 28 novembre 1868.Lire la suite…, dont la partition était d’un ancien prix de Rome, classé, malgré cela dans la catégorie des jeunes compositeurs, M. Ferdinand Poise. Et voilà comment on a pu entendre dire la semaine dernière, au moment même où le Théâtre-Lyrique nous rendait Iphigénie en TaurideIphigénie en TaurideIphigénie en Tauride, tragédie lyrique en quatre actes sur un livret de Nicolas-François Gaillard mis en musique par Christoph Willibald Gluck et créé à l’Opéra de Paris le 18 mai 1778.Lire la suite…, que nous allions voir revenir, à l’Opéra-Comique, les belles soirées du Fils du BrigadierFils du brigadier, LeLe Fils du brigadier, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Labiche et de Delacour mis en musique par Victor Massé et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 25 février 1867.Lire la suite… et du Voyage en ChineVoyage en Chine, LeLe Voyage en Chine, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugene Labiche et d’Alfred Delacour mis en musique par François Bazin et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 9 décembre 1865.Lire la suite…. Le CorricoloCorricolo, LeLe Corricolo, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Labiche et Alfred Delacour mis en musique par Ferdinand Poise et créé à l’Opéra-Comique le 28 novembre 1868.Lire la suite… est une pièce de la même catégorie, ejusdem farinae ; les mêmes librettistes l’ont signée ; leur nom seul était déjà une garantie du succès. Au Palais-Royal, le CorricoloCorricolo, LeLe Corricolo, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Labiche et Alfred Delacour mis en musique par Ferdinand Poise et créé à l’Opéra-Comique le 28 novembre 1868.Lire la suite… eût réussi sans musique, bien plus que le Roi d’AmatibouRoi d’Amatibou, LeLe Roi d’Amatibou, comédie en quatre actes d’Eugène Labiche et Edmond Cottinet avec une musique de Hervé créée au Théâtre du Palais-Royal le 27 novembre 1868.Lire la suite…, malgré la musique de l’auteur de ChilpéricChilpéricChilpéric, opéra-bouffe en trois actes sur un livret et une musique de Hervé créé au Théâtre des Folies-Dramatiques de Paris le 24 octobre 1868.Lire la suite…. Mais si le Palais-Royal peut se passer de musiciens, l’Opéra-Comique ne peut encore se donner ce luxe. Il en a choisi un qui jusqu’à présent n’a pas fait grand bruit dans le monde. Bonsoir voisinBonsoir, voisinBonsoir, voisin, opéra-comique en un acte sur un livret de Léon Brunswick et Arthur de Beauplan mis en musique par Ferdinand Poise et créé au Théâtre-Lyrique le 18 septembre 1853.Lire la suite…, les CharmeursCharmeurs, LesLes Charmeurs, opéra-comique en deux actes sur un livret d’Adolphe de Leuven mis en musique par Ferdinand Poise et créé au Théâtre-Lyrique le 15 mars 1855.Lire la suite…, les AbsensAbsents, LesLes Absents, opéra-comique en un acte sur un livret d’Alphonse Daudet mis en musique par Ferdinand Poise et créé à l’Opéra-Comique le 26 octobre 1864.Lire la suite…, Don PèdreRoi Don Pèdre, LeLe Roi Don Pèdre, opéra-comique en deux actes sur un livret d’Eugène Cormon et Eugène Grangé mis en musique par Ferdinand Poise et créé à l’Opéra-Comique le 30 septembre 1857.Lire la suite…, et le Jardinier galantJardinier galant, LeLe Jardinier galant, opéra-comique en deux actes sur un livret d’Adolphe de Leuven et Paul Siraudin mis en musique par Ferdinand Poise et créé à l’Opéra-Comique le 4 mars 1861.Lire la suite…, voilà, je crois, tout son bagage ; et, cependant, dans la confrérie des compositeurs couronnés, pensionnés et désillusionnés, ce n’était certainement pas un des plus à plaindre, avant qu’on ne lui eût confié le poëme de CorricoloCorricolo, LeLe Corricolo, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Labiche et Alfred Delacour mis en musique par Ferdinand Poise et créé à l’Opéra-Comique le 28 novembre 1868.Lire la suite…. Si, au lieu d’être l’objet d’une faveur spéciale de la direction de l’Opéra-Comique dont il est parlé dans le rapport de M. Emile de NajacNajac, Emile deIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite…, M. PoisePoise, Jean Alexandre FerdinandJean-Alexandre-Ferdinand Poise (Nîmes, 3 juin 1828 – Paris, 13 mai 1892), compositeur. Au Conservatoire, il étudia le piano avec Pierre Zimmerman et la composition avec Adolphe Adam. Il obtint le second Prix de Rome en 1852. Bonsoir, voisin, premier opéra-comique, sera suivi de beaucoup d’autLire la suite… eût été mandé aux Bouffes, ou à l’Athénée, ou au Palais-Royal, ou aux Menus-Plaisirs, que lui serait-il arrivé de pire ? Ah ! le pauvre musicien, et que je le plains ! car il n’était pas fait pour une pareille besogne ; ni ses études, ni sa vocation ne la lui avaient rendue facile. Son maître, Adolphe AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite…, qui était capable de haut enseignement et de musique légère, lui avait donné pour exemples : le FarfadetFarfadet, LeLe Farfadet, opéra-comique en un acte sur un livret d’Eugène de Planard mis en musique par Adolphe Adam et créé au Théâtre de l’Opéra-Comique le 19 mars 1852.Lire la suite…, le SourdSourd ou L’Auberge pleine, LeLe Sourd ou L’Auberge pleine, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Adolphe de Leuven et Ferdinand Langlé fondé sur celui de Jean-Baptiste Desforges mis en musique par Adolphe Adam et créé à l’Opéra-Comique le 2 février 1853.Lire la suite…, la Poupée de Nuremberg et les Pantins de Violette. Un acte, deux petits actes au plus, en ce temps-là, on n’osait pas aller plus loin. L’Eau merveilleuseEau merveilleuse, L’L’Eau merveilleuse, opéra-comique en deux actes sur un livret de Thomas Sauvage mis en musique par Albert Grisar et créé au Théâtre de la Renaissance le 30 janvier 1839.Lire la suite…, Gilles ravisseurGilles ravisseurGilles ravisseur, opéra-comique en un acte sur un livret de Thomas Sauvage mis en musique par Albert Grisar et créé à l’Opéra-Comique le 21 février 1848.Lire la suite…, BonsoirBonsoir Monsieur PantalonBonsoir, Monsieur Pantalon, opéra-comique en un acte sur un livret de Lockroy et de Morvan mis en musique par Albert Grisar et créé à l’Opéra-Comique le 19 février 1851.Lire la suite…, monsieur Pantalon ! le CaïdBonsoir Monsieur PantalonBonsoir, Monsieur Pantalon, opéra-comique en un acte sur un livret de Lockroy et de Morvan mis en musique par Albert Grisar et créé à l’Opéra-Comique le 19 février 1851.Lire la suite…, les Noces de JeannetteNoces de Jeannette, LesLes Noces de Jeannette, opéra-comique en un acte sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier, mis en musique par Victor Massé, créé à l’Opéra-Comique le 4 février 1853.Lire la suite… (je prends quelques titres au hasard) se succédaient sur l’affiche de l’Opéra-Comique, et compagnie du MuletierMuletier, LeLe Muletier, opéra-comique en un acte sur un livret de Paul de Kock, d’après Boccace, mis en musique par Ferdinand Hérold et créé à l’Opéra-Comique le 12 mai 1823.Lire la suite… et des Rendez-vous bourgeoisRendez-vous bourgeois, LesLes Rendez-vous bourgeois, opéra bouffon en un acte sur un livret de François-Benoit Hoffman  mis en musique par Nicolo Isouard et créé à l’Opéra-Comique le 9 mai 1807.Lire la suite…. Et avec ces amusantes et spirituelles bouffonneries on commençait la soirée ou on la finissait gaiement. C’était un bon temps pour les habitués de l’Opéra-Comique ; le drame y prenait bien parfois de trop grandes proportions, mais l’intérêt musical grandissait aussi, et, de cette façon, on pouvait dire que si ce théâtre dépassait le but, il s’élevait du moins au-dessus de son niveau. Quelques uns l’en blâmaient ; le plus grand nombre lui en savait gré. D’ailleurs, le lendemain, et souvent le soir même, les spectateurs amis de la gaîté française étaient dédommagés : petite ou grande, on leur faisait toujours leur part. Quel plus charmant spectacle, par exemple, que GalathéeGalathéeGalathée, opéra-comique de Jean-Baptiste Weckerlin qui n’a pas été représenté et dont la partition semble être perdue.Lire la suite… ou le CaïdCaïd, LeLe Caïd, opéra-comique en deux actes sur un livret de Thomas Sauvage mis en musique par Ambroise Thomas et créé à l’Opéra-Comique le 3 janvier 1849.Lire la suite…, avec l’Eau MerveilleuseEau merveilleuse, L’L’Eau merveilleuse, opéra-comique en deux actes sur un livret de Thomas Sauvage mis en musique par Albert Grisar et créé au Théâtre de la Renaissance le 30 janvier 1839.Lire la suite…, et les Sabots de la marquiseSabots de la marquise, LesLes Sabots de la marquise, opéra-comique en un acte sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Ernest Boulanger et créé à l’Opéra-Comique le 29 septembre 1854.Lire la suite… avec les Rendez-vous bourgeoisRendez-vous bourgeois, LesLes Rendez-vous bourgeois, opéra bouffon en un acte sur un livret de François-Benoit Hoffman  mis en musique par Nicolo Isouard et créé à l’Opéra-Comique le 9 mai 1807.Lire la suite… et les TrovatellesTrovatelles, LesLes Trovatelles, opéra-comique en un acte sur un livret de Michel Carré et Jules Lorin mis en musique par Jules Duprato et créé à l’Opéra-Comique le 28 juin 1854.Lire la suite… ? Cela s’appelait un spectacle mélangé, et les compositeurs encore jeunes et en voie de célébrité se partageaient l’affiche, n’étant pas trop mécontens du voisinage qu’on leur imposait quelquefois de GrétryGrétry, André-Ernest-ModesteAndré-Ernest-Modeste Grétry (Liège, 11 février 1741 – Montmorency, 24 septembre 1813), compositeur. Il apprit la musique à la maîtrise de la collégiale de Saint-Denis de Liège et reçut des leçons d’harmonie de Renkin et de composition de Moreau. Une bourse de la fondation Darchis lui perLire la suite…, de BoïeldieuBoieldieu, Francois-AdrienFrançois-Adrien Boieldieu (Rouen, 16 décembre 1775 – Jarcy, 8 octobre 1834), compositeur. Il étudia à  Rouen avec Charles Broche, organiste de la cathédrale et fut nommé organiste de St. André de Rouen. Son premier opéra-comique, La Fille coupable, représenté en 1793 au Théâtre des ArLire la suite…, d’HéroldHérold, Louis-Joseph-FerdinandLouis-Joseph-Ferdinand Hérold (Paris, 28 janvier 1791 – Paris, 19 janvier 1833), compositeur. Premier prix de Rome en 1812, il rencontra des succès durables à l’Opera-Comique avec Marie (1826), Zampa (1831), et Le Pré aux clercs (1832).Lire la suite… ou de Nicolo.

Qu’est devenu le répertoire d’Albert GrisarGrisar, AlbertAlbert Grisar (Anvers, 26 décembre 1808 – Asnières, 15 juin 1869), compositeur. Élève de Reicha à Paris et de Mercadante à Naples, il écrivit des opéras-comiques dans la tradition de Boieldieu qui eurent du succès dont Gilles ravisseur (1848), Les Porcherons (1850), Bonsoir M. Pantalon (185Lire la suite… et de Thomas Sauvage, et pourquoi laisse-t-on dans l’oubli tant de jolies opérettes qui ont contribué à la fortune de l’Opéra-comique, avant l’invention des épopées burlesques et des longs vaudevilles à musique ? Qu’a gagné le public à voir s’implanter sur l’une de nos premières scènes lyriques un genre qui est bien mieux exploité, et avec beaucoup plus de succès, sur les scènes secondaires ? et qu’y ont gagné les compositeurs ? Qu’on revienne donc aux spectacles mélangés, afin que les jeunes gens aient des occasions plus fréquentes de produire leurs premiers essais autrement qu’en lever de rideau, afin que le répertoire des ouvrages en un acte, qui compte de véritables petits chefs-d’œuvre, puisse être applaudi par ceux qui l’ont connu et par ceux qui ne le connaissent pas. Je crois à la sincérité des promesses faites par la direction de l’Opéra-Comique et à l’exactitude avec laquelle elle remplira à l’avenir les clauses stipulées dans son cahier de charges en faveur des jeunes compositeurs, des prix de Rome particulièrement, mais encore ne faut-il pas qu’elle s’imagine être quitte envers ceux-ci quand elle leur aura offert une série de huit ou dix représentations, à l’heure où il n’y a de banquettes occupées dans la salle que celles qui sont placées sous le lustre.

Avec le sujet du CorricoloCorricolo, LeLe Corricolo, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Labiche et Alfred Delacour mis en musique par Ferdinand Poise et créé à l’Opéra-Comique le 28 novembre 1868.Lire la suite… il y avait de quoi faire deux actes ; on en a fait trois, car il fallait que la soirée fût occupée par la même pièce et donnée tout entière aux mêmes auteurs. Certes, MM. LabicheLabiche, Eugène-MarinEugène-Marin Labiche (Paris, 6 mai 1815 – Paris, 22 janvier 1888), auteur dramatique et librettiste. Il fit des études au collège Bourbon où il se lia d’amitié avec Alphonse Leveaux et sera plus tard un de ses collaborateurs sous le pseudonyme d’Alphonse Jolly. Il fit des études de droitLire la suite… et DelacourDelacour, Pierre-Alfred Lartigue dit AlfredPierre-Alfred Lartigue dit Alfred Delacour (Bordeaux, 3 septembre 1817 – Paris, 31 mars 1883), auteur dramatique et librettiste. Il fit des études de médecine puis en exerça la profession à partir de 1841. Progressivement attiré par le théâtre, il collabora avec d’autres auteurs dramatiquLire la suite… sont gens d’esprit, mais ils se sont trompés de porte en frappant à celle de l’Opéra-Comique. Quelques ariettes suffisaient pour ajouter un peu de gaieté à leur vaudeville, toujours à la condition de le réduire considérablement. Et voyez quelle disgrâce : au lieu de rencontrer, comme cela leur était arrivé pour le Voyage en ChineVoyage en Chine, LeLe Voyage en Chine, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugene Labiche et d’Alfred Delacour mis en musique par François Bazin et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 9 décembre 1865.Lire la suite…, un musicien sobre, discret, désireux de ne pas briller aux dépends de ses collaborateurs, on leur présente un compositeur qui a des prétentions, suffisamment justifiées d’ailleurs, à la musique sentimentale, à la musique colorée, et qui ne manque pas d’une certaine élégance et d’une certaine recherche. Le voilà donc aux prises avec un libretto dont le rôle principal, le rôle à effet, est écrit pour un acteur comique. Ce qui le préoccupe d’abord, c’est d’augmenter l’importance musicale des autres personnages ; là où ses collaborateurs se contentaient d’une chanson, il veut une cavatine, un air à roulades ; quelques accords d’orchestre auraient suffi pour accompagner l’entrée ou la sortie de ces villageois : il demande un morceau d’ensemble. Et puis, il tient essentiellement à prouver qu’il a toute la sensibilité qui convient aux situations tendres et aux mouvemens pathétiques, et il écrit un vrai duo d’amour. Il a fait de bonnes études ; ses souvenirs classiques lui reviennent à l’esprit, et alors il pense à Don JuanDon Giovanni (Don Juan)Il dissoluto punito ossia il Don Giovanni, K.V. 527, dramma giocoso en deux actes sur un livret de Lorenzo Da Ponte mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Théâtre des Etats de Prague le 29 octobre 1787. Mozart fit des modifications pour la création de l’œuvre au Burgtheater deLire la suite… en composant une sérénade qui, par malheur ou par hasard, se trouve ressembler beaucoup plus à celle de Don PasqualeDon PasqualeDon Pasquale, opera buffa en trois actes sur un livret de Giovanni Ruffini et Gaetano Donizetti basé sur un livret d’Angelo Anelli mis en musique par Gaetano Donizetti et créé au Théâtre-Italien à Paris le 3 janvier 1843. La version française due à Alphonse Royer et Gustave Vaëz fut créÃLire la suite…. En somme, s’est-il dit, je travaille pour l’Opéra-Comique, et je me souviens qu’autrefois, à l’époque de mes débuts, ce théâtre ne connaissait pas encore les opérettes à grand spectacle et ne confiait des poëmes en trois actes qu’à des musiciens éprouvés. Je n’ai pas une assez grande notoriété pour repousser l’occasion qui m’est offerte et en attendre une meilleure de rappeler mon nom au public ; mais j’ai le respect de mon art, et je me soucie de la dignité de mon talent assez pour ne pas me laisser glisser sur une pente où de fâcheuses influences et le mauvais goût de la multitude voudraient m’entraîner. C’est ainsi que M. PoisePoise, Jean Alexandre FerdinandJean-Alexandre-Ferdinand Poise (Nîmes, 3 juin 1828 – Paris, 13 mai 1892), compositeur. Au Conservatoire, il étudia le piano avec Pierre Zimmerman et la composition avec Adolphe Adam. Il obtint le second Prix de Rome en 1852. Bonsoir, voisin, premier opéra-comique, sera suivi de beaucoup d’autLire la suite…, au lieu de viser à l’imitation d’un genre dont on peut dire qu’il est inimitable, puisque jusqu’à présent les imitateurs ont été si loin du modèle, a cherché quelques unes de ses inspirations ailleurs et, souvent même, plus haut. Il a chanté avec esprit la jarretière de la comtesse de Lussan et fait sonner les grelots du CorricoloCorricolo, LeLe Corricolo, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Labiche et Alfred Delacour mis en musique par Ferdinand Poise et créé à l’Opéra-Comique le 28 novembre 1868.Lire la suite… avec non moins de verve que son maître fit claquer jadis le fouet du postillon de Lonjumeau. Il a trouvé un motif syllabique, vif et sautillant sur ces paroles :

Ta, ta, ta, je devine,

C’est encore une cousine !

et ce n’est pas sans peine, et non plus sans mérite qu’il a écrit un morceau d’ensemble avec trombones et crescendo sur le tarif du podestat de Bergame :

Consultez le tarif,

C’est un peu vif !

A côté de ces gais refrains, nous avons applaudi une romance dont la voix sympathique et charmante de M. BarréBarré, ArmandArmand Barré (Le Pallet/Loire-Atlantique, 10 décembre 1838 – Paris, 5 mai 1885), baryton. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 2e accessit de chant en 1857. Il débuta à l’Opéra-Comique dans Le Valet de chambre (Carafa) le 14 août 1858. Il quitta ensuite l’Opéra-ComiqueLire la suite… a parfaitement fait ressortir la grâce mélodique ; le joli duetto :

Bel oiseau,

Fauvette blanche,

Que faites-vous là-haut

Sur la branche ?

et les variations sur l’air Il pleut, bergère, accompagnées par le chœur, à bouche fermée, morceau dont il faut louer les fines harmonies et le coloris instrumental. On a remarqué aussi la façon dont le compositeur, au final du second acte, a parodié une scène du Barbier de Séville.

Quand la toile s’est levée, les costumes ainsi que le titre de l’ouvrage avaient fait supposer que l’action se passait dans les environs de Naples ; mais c’est à Bergame, la patrie d’Arlequin et de Truffaldino, de Pantalon et de Colombine, que MM. LabicheLabiche, Eugène-MarinEugène-Marin Labiche (Paris, 6 mai 1815 – Paris, 22 janvier 1888), auteur dramatique et librettiste. Il fit des études au collège Bourbon où il se lia d’amitié avec Alphonse Leveaux et sera plus tard un de ses collaborateurs sous le pseudonyme d’Alphonse Jolly. Il fit des études de droitLire la suite… et DelacourDelacour, Pierre-Alfred Lartigue dit AlfredPierre-Alfred Lartigue dit Alfred Delacour (Bordeaux, 3 septembre 1817 – Paris, 31 mars 1883), auteur dramatique et librettiste. Il fit des études de médecine puis en exerça la profession à partir de 1841. Progressivement attiré par le théâtre, il collabora avec d’autres auteurs dramatiquLire la suite… ont placé le sujet de leur intrigue, pleine de péripéties inattendues. Quand même je raconterais scène par scène cette bouffonnerie au lecteur, je ne lui en donnerais qu’une idée bien incomplète. Ne vaut-il pas mieux m’abstenir et constater seulement que l’Opéra-Comique vient de donner à M. Eugène LabicheLabiche, Eugène-MarinEugène-Marin Labiche (Paris, 6 mai 1815 – Paris, 22 janvier 1888), auteur dramatique et librettiste. Il fit des études au collège Bourbon où il se lia d’amitié avec Alphonse Leveaux et sera plus tard un de ses collaborateurs sous le pseudonyme d’Alphonse Jolly. Il fit des études de droitLire la suite… une revanche du Roi d’AmatibouRoi d’Amatibou, LeLe Roi d’Amatibou, comédie en quatre actes d’Eugène Labiche et Edmond Cottinet avec une musique de Hervé créée au Théâtre du Palais-Royal le 27 novembre 1868.Lire la suite… ?

Je n’ai pas manqué, le lendemain de la première représentation du CorricoloCorricolo, LeLe Corricolo, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Labiche et Alfred Delacour mis en musique par Ferdinand Poise et créé à l’Opéra-Comique le 28 novembre 1868.Lire la suite…, d’aller revoir Iphigénie en TaurideIphigénie en TaurideIphigénie en Tauride, tragédie lyrique en quatre actes sur un livret de Nicolas-François Gaillard mis en musique par Christoph Willibald Gluck et créé à l’Opéra de Paris le 18 mai 1778.Lire la suite…. C’était dimanche dernier. La salle était comble, et M. PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite…, l’infatigable, M. PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite…, qui avait dirigé le matin, au Panthéon, la belle messe de Mme la vicomtesse de Grandval, et, l’après-midi, le concert du Cirque, continuait le soir son rôle de chef d’orchestre, excitant ses musiciens du geste et du regard, son bras ne trahissant pas la moindre lassitude. Après chaque entracte le public l’applaudissait, et c’est surtout du parterre et du cintre que partaient les applaudissemens les plus énergiques. Ovation bien méritée, du reste. L’exécution d’Iphigénie en TaurideIphigénie en TaurideIphigénie en Tauride, tragédie lyrique en quatre actes sur un livret de Nicolas-François Gaillard mis en musique par Christoph Willibald Gluck et créé à l’Opéra de Paris le 18 mai 1778.Lire la suite… n’est certes pas irréprochable dans ses détails, mais l’ensemble est très satisfaisant, et je veux renchérir encore sur les éloges que j’ai déjà donnés aux chÅ“urs, à l’orchestre et à M. BosquinBosquin, Jules-AlexandreJules-Alexandre Bosquin (Deville-lès-Rouen/Seine-Inférieure, 29 septembre 1843 – Paris, 25 mars 1909), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er accessit d’opéra en 1864, un 2e accessit d’opéra-comique en 1864 et 2nd prix de chant en 1865. Cette même année, il fuLire la suite…, qui est tout à fait remarquable dans le rôle de Pylade. Ce ténor a fait, depuis l’année dernière, d’étonnans progrès ; il chante simplement et avec infiniment de goût ; sa voix a des inflexions pleines de tendresse et un charme tout particulier. Personne ne dirait mieux que lui l’air du second acte : Unis dès la plus tendre enfance, l’adorable phrase du duo : Rendez-moi mon ami ! et cette touchante prière interrompue par les sanglots d’Oreste : Ah ! mon ami, j’implore ta pitié ! Quelle grandeur ! quelle poésie ! quels saisissans contrastes ! quel sentiment profond de l’art antique dans cette Å“uvre sublime sur laquelle un siècle a passé et d’autres siècles passeront sans en altérer les beautés immuables ! Allez au Théâtre-Lyrique, jeunes gens qui sentez faiblir vos convictions, si toutefois vous en avez jamais eu, au contact des succès faciles ; vous en reviendrez fortifiés et pleins de dégoût pour ces turpitudes musicales, calembredaines, dit mon confrère JaninJanin, JulesJules Janin (Saint-Étienne, 16 février 1804 – Paris, 19 juin 1874), critique dramatique et écrivain. Après des études au Lycée Louis-le-Grand à Paris, il devint rédacteur au Figaro et à La Quotidienne et publia ses premiers romans : L’Ane mort et la Femme guillotinée (1827) et La ConfLire la suite…, dont vos maîtres ne vous ont peut-être pas suffisamment enseigné le mépris.

Dimanche dernier, l’ouverture du Vaisseau-fantômeFliegende Hollander, Der (Le Vaisseau fantôme)Der Fliegende Hollander, (Le Vaisseau fantôme), opéra en trois actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre royal de la Cour à Dresde le 2 janvier 1843.Lire la suite… était sur le programme du 7e Concert populaire : on l’a fort applaudie ; on applaudira demain, le prélude de LohengrinLohengrinLohengrin, opéra romantique en trois actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre Grand-ducal de Weimar le 28 août 1850.Lire la suite…. Et M. PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite… est plein de confiance dans le succès de RienziRienziRienzi, opéra en cinq actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre royal de la Cour à Dresde le 20 octobre 1842. La version en français due à Charles Nuitter et Jules Guillaume fut créée au Théâtre-Lyrique de Paris le 6 avril 1867.Lire la suite….

Mlle Marie BattuBattu, MarieMarie Battu (Paris, 30 mai 1837 – Paris, 12 juin 1919), soprano. Fille du violoniste et second chef d’orchestre de l’orchestre de l’Opéra, Pantaléon Battu, et sÅ“ur du librettiste Léon Battu, elle étudia le chant avec Duprez. Elle se produisit dans Pepito (Offenbach, 1856), mais ne fut remLire la suite…, qui naguère était en grande faveur à l’Opéra, vient de rompre l’engagement qui la liait à M. Emile PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite…. Son départ a suivi de peu de jours l’arrivée de Mme Carvalho. Et à peine avons-nous souhaité la bienvenue à celle qui arrive, qu’il nous faut accompagner de nos regrets celle qui s’en va. Chacun se souvient du succès de Mlle BattuBattu, MarieMarie Battu (Paris, 30 mai 1837 – Paris, 12 juin 1919), soprano. Fille du violoniste et second chef d’orchestre de l’orchestre de l’Opéra, Pantaléon Battu, et sÅ“ur du librettiste Léon Battu, elle étudia le chant avec Duprez. Elle se produisit dans Pepito (Offenbach, 1856), mais ne fut remLire la suite… dans les rôles d’Alceste et d’Alice, et même dans celui de Lilia. Un enrouement, un petit échec le soir de la représentation des Huguenots, un très grand dépit le lendemain, et la voilà partie, cette excellente artiste dont les qualités surpassent de beaucoup les défauts. Peut-être quittera-t-elle Paris comme tant d’autres l’ont quitté, avec la ferme résolution de n’y plus revenir ; mais, comme tant d’autres aussi, elle y reviendra.

Je n’ai pas suivi la compagnie UhlmannUllmann, BernardBernard Ullmann (Budapest, ? 1817 – Paris, 2 octobre 1885), imprésario. Il émigra aux États-Unis vers 1842. Il fut l’imprésario de Henri Herz (1846-1849), Camillo Sivori (1847-48), Henriette Sontag (1852-54), Sigismond Thalberg (1856-58) et Henri Vieuxtemps (1857-58). De 1857 à 1860, avec Lire la suite… [Ullmann]Ullmann, BernardBernard Ullmann (Budapest, ? 1817 – Paris, 2 octobre 1885), imprésario. Il émigra aux États-Unis vers 1842. Il fut l’imprésario de Henri Herz (1846-1849), Camillo Sivori (1847-48), Henriette Sontag (1852-54), Sigismond Thalberg (1856-58) et Henri Vieuxtemps (1857-58). De 1857 à 1860, avec Lire la suite… dans ses nombreuses pérégrinations en province et à l’étranger, mais j’ai eu l’heureuse fortune de me rencontrer avec elle à Versailles. Ce soir-là, la petite salle du théâtre brillait d’un éclat tout à fait inaccoutumé. Une très grande quantité de Parisiens étaient venus tout exprès pour assister au concert, dont le programme annonçait en même temps Mme Carlotta PattiPatti, CarlottaCarlotta Patti (Florence, 30 octobre 1835 – Paris, 27 juin 1889), soprano. Elle débuta à l’Académie de Musique de New York en janvier 1861. Elle souffrait d’une légère claudication qui fait qu’elle ne se produisit que rarement sur les scènes des théâtres lyriques, préférant chanterLire la suite… et Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite…, VieuxtempsVieuxtemps, HenriHenri Vieuxtemps (Verviers/Belgique, 17 février 1820 – Mustapha/Algérie, 6 juin 1881), violoniste et compositeur. Enfant prodige, il se produisit en concerts à Bruxelles dès l’âge de sept ans, attirant l’attention du violoniste Charles de Bériot qui le fit venir à Paris, où il débuta enLire la suite…, BottesiniBottesini, GiovanniGiovanni Bottesini (Crema, 22 décembre 1821 – Parme, 7 juillet 1889), contrebassiste et compositeur. Il étudia la contrebasse, l’harmonie, le contrepoint et la composition au Conservatoire de Milan. Très doué, il finit brillamment ses études en 1839, donna son premier concert à Crema en 18Lire la suite… et JacquartJacquard, Léon-JeanLéon-Jean Jacquard (Paris, 3 novembre 1826 – Paris, 27 mars 1886), violoncelliste. Il étudia le violoncelle avec Louis Norblin au Conservatoire de Paris où il obtint en 1844 un premier prix de violoncelle. Il joua surtout dans les formations de musique de chambre, dont la société de quatuorsLire la suite….

On a fêté ces grands artistes, Mme Carlotta PattiPatti, CarlottaCarlotta Patti (Florence, 30 octobre 1835 – Paris, 27 juin 1889), soprano. Elle débuta à l’Académie de Musique de New York en janvier 1861. Elle souffrait d’une légère claudication qui fait qu’elle ne se produisit que rarement sur les scènes des théâtres lyriques, préférant chanterLire la suite… a chanté avec sa voix de cristal, pure, harmonieuse et flexible, la cavatine de Linda di Chamounix Linda di ChamouniLinda di Chamouni, melodramma semiserio en trois actes sur un livret en italien de Gaetano Rossi mis en musique par Gaetano Donizetti et créé au Kärntnertortheater de Vienne le 19 mai 1842 et au Théâtre-Italien de Paris le 17 novembre 1842.Lire la suite…; Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite… a été rappelé trois ou quatre fois, et comme on demandait un bis après sa délicieuse fantaisie intitulée le BraconnierChant du braconnier sur l’air de chasse de Marianne, op. 26, LeLe Chant du braconnier sur l’air de chasse de Marianne, op. 26 pour piano de Théodore Ritter publié à Paris : Gambogi frères, 1862.Lire la suite…. Il a joué un morceau inédit qui sera le grand succès de cet hiver. Cette nouvelle composition du jeune et célèbre pianiste est intitulée le TourbillonTourbillon, LeLe Tourbillon, impromptu pour piano de Théodore Ritter publié à Paris : Choudens, 1872.Lire la suite….

Chez l’excellent professeur de piano, Mme Pierson-BodinPierson-Bodin, SophieHenriette-Sophie-Stephanie-Clémence Bodin épouse Pierson-Bodin ( Paris, 29 mai 1819 – Paris, 23 juin 1874), soprano et pianiste. Elle étudia le piano avec son père Francois-Etienne Bodin et l’harmonie et le contrepoint avec le harpiste Charles-Nicolas Bochsa. Elle étudia le chant avec PonLire la suite…, on a exécuté cette semaine un magnifique sextuorSextuor pour vents et piano en do mineur Op. 40Sextuor en do mineur Op. 40 pour piano, flute, hautbois, clarinette, basson et cor de Louise Farrenc. L’œuvre fut créée en 1852 et commentée favorablement par Adolphe Giacomelli dans La France musicale du 5 décembre 1852. L’œuvre existe aussi dans une version pour piano et cordes (2 violonLire la suite… pour piano et instrumens à vent, composé par Mme Louise Farrenc, l’habile professeur du Conservatoire. L’effet produit par cette Å“uvre, digne d’un maître, a été très grand. On a surtout admiré la pureté du style, l’élégance et la grâce des motifs, développés avec une science réelle. La partie de piano a été tenue, d’une manière extrêmement remarquable, par Mme Pierson-BodinPierson-Bodin, SophieHenriette-Sophie-Stephanie-Clémence Bodin épouse Pierson-Bodin ( Paris, 29 mai 1819 – Paris, 23 juin 1874), soprano et pianiste. Elle étudia le piano avec son père Francois-Etienne Bodin et l’harmonie et le contrepoint avec le harpiste Charles-Nicolas Bochsa. Elle étudia le chant avec PonLire la suite… elle-même.

C’est M. Adolphe Deloffre qui a été appelé à remplacer comme chef d’orchestre de l’Opéra-Comique M. TilmantTilmant, Theophile-AlexandreThéophile-Alexandre Tilmant, dit Tilmant aîné (Valenciennes, 9 juillet 1799 – Asnières, 7 mai 1878), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire avec Rodolphe Kreutzer et obtint un 1er  Prix de violon en 1819. Il fut un des cofondateurs de la Société des concerts du ConserLire la suite…, mis dans l’impossibilité de continuer ses fonctions par une maladie assez grave.

Dussé-je répéter une phrase déjà écrite, je dirai que les musiciens accompagnent de leurs regrets la retraite de M. TilmantTilmant, Theophile-AlexandreThéophile-Alexandre Tilmant, dit Tilmant aîné (Valenciennes, 9 juillet 1799 – Asnières, 7 mai 1878), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire avec Rodolphe Kreutzer et obtint un 1er  Prix de violon en 1819. Il fut un des cofondateurs de la Société des concerts du ConserLire la suite… et souhaitent la bienvenue à M. Adolphe Deloffre.

E. REYER.