L’Athenæum français, 11 septembre 1852, p. 168-169 (article signé Ernest Reyer).

Théâtres. – chronique musicale.

Opéra. ― reprise de JérusalemJérusalemJérusalem, opéra en quatre actes sur un livret d’Alphonse Royer et Gustave Vaëz, mis en musique par Giuseppe Verdi, créé à l’Opéra de Paris le 26 novembre 1847. C’est l’adaptation en Français de l’œuvre de Giuseppe Verdi, I Lombardi alla prima crociataLombardi alla prima crociata, II Lombardi alla prima crociata (Les Lombards à la première croisade), dramma lirico en quatre actes sur un livret en italien de Temistocle Solera mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre de La Scala de Milan le 11fevrier 1843.Lire la suite…, sur un livret de TemistoclLire la suite…, poëme de MM. Alphonse RoyerRoyer, AlphonseAlphonse Royer (Paris, 10 septembre 1803 – Paris, 11 avril 1875), directeur, ecrivain, librettiste. Il écrivit de nombreux romans, comédies, drames et vaudevilles. En collaboration avec Gustave Vaëz ils écrivirent des livrets d’opéra originaux dont La Favorite (Donizetti), Robert Bruce (NiLire la suite… et Gustave Vaëz, musique de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…. ― Théâtre lyrique : Si j’étais roiSi j’étais roiSi j’étais roi, opéra-comique en trois actes sur un livret de Adolphe d’Ennery et Jules Brésil mis en musique par Adolphe Adam, créé au Théâtre-Lyrique le 4 septembre 1852.Lire la suite…, opéra-comique en trois actes et quatre tableaux, paroles de MM. Denneryd’Ennery, Dennery, AdolpheAdolphe Philippe dit d’Ennery (Paris, 17 juin 1811 – Paris, 25 janvier 1899), auteur dramatique et librettiste. Né Adolphe Philippe, il se donna le pseudonyme Dennery q’un décret en 1858 lui permit de changer et d’écrire avec la particule d’Ennery. Littérateur très habile dans l’agencement deLire la suite… [d’Ennery] et BrésilBrésil, Jules-HenriJules-Henri Brésil (Paris, 8 mai 1818 – Bois-Colombes, 22 octobre 1899), comédien et librettiste. Il fut un brillant comédien qui se produisit sur diverses scènes à Paris, en province et à l’étranger (Belgique, Nouvelle-Orléans). Il écrivit des livrets d’opéra-comique  dont Venus au MLire la suite…, musique de M. Adolphe AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite….


Mercredi de la semaine dernière, l’opéra de JérusalemJérusalemJérusalem, opéra en quatre actes sur un livret d’Alphonse Royer et Gustave Vaëz, mis en musique par Giuseppe Verdi, créé à l’Opéra de Paris le 26 novembre 1847. C’est l’adaptation en Français de l’œuvre de Giuseppe Verdi, I Lombardi alla prima crociataLombardi alla prima crociata, II Lombardi alla prima crociata (Les Lombards à la première croisade), dramma lirico en quatre actes sur un livret en italien de Temistocle Solera mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre de La Scala de Milan le 11fevrier 1843.Lire la suite…, sur un livret de TemistoclLire la suite…, mutilé, tronqué et presque méconnaissable, servait de lever de rideau au ballet de la VivandièreVivandière, LaLa Vivandière, ballet-pantomime en un acte sur un livret d’Arthur Saint-Léon et une chorégraphie d’Arthur Saint-Léon et Fanny Cerrito et une musique de Cesare Pugni, originalement créé au Théâtre Alibert à Rome le 22 novembre 1843 sous le titre La Vivandiera ed il postiglione. L’œuvrLire la suite…. Il manquait à la renommée de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… de voir un de ses meilleurs ouvrages traité par M. le directeur de l’Académie nationale de musique avec le même sans-gêne que quelques-uns des chefs-d’œuvre de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite… et de RossiniRossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite…. Pendant un laps de temps qui s’est écoulé entre la retraite de DuprezDuprez, Gilbert-LouisGilbert-Louis Duprez (Paris, 6 décembre 1806 – Poissy, 23 septembre 1896), ténor. Il se fit d’abord une carrière en Italie où il créa plusieurs rôles d’opéras de Donizetti. Ce dernier écrivit le rôle d’Edgardo de Lucia di Lammermoor pour Duprez qui le créa à Naples en 1835. En 183Lire la suite… et l’arrivée de M. GueymardGueymard, LouisLouis Geymard (Chaponnay/ Isère, 17 août 1822 – Saint-Fargeau, 8 juillet 1880), ténor. Il étudia le chant au Conservatoire de Paris et obtint les 2eme Prix de chant et d’Opéra en 1847. Il débuta à l’Opéra dans le rôle titre de Robert-le-Diable (Meyerbeer) en 1849 et y chanta tous le rLire la suite…, Guillaume TellGuillaume TellGuillaume Tell, opéra en quatre actes sur un livret d’Etienne de Jouy et Hippolyte Bis, d’après Schiller, mis en musique par Gioachino Rossini, créé à l’Opéra de Paris le 3 aout 1829.Lire la suite… n’a jamais été donné que par fragments et sans le moindre luxe de mise en scène ; quant au FreyschutzFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite… [FreischützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…], il est encore exécuté aujourd’hui par la troupe de fer-blanc de l’Opéra, à l’heure où les banquettes sont vides en attendant que les dilettanti qui s’intéressent aux évolutions chorégraphiques de telle ou telle danseuse aient rejoint leurs stalles et essuyé soigneusement les verres de leurs lorgnettes. Nous trouvons très-irrévérentieuse cette manière d’agir à l’égard de maîtres illustres, et nous connaissons certains compositeurs, en très-grande vogue, qui ne s’en accommoderaient nullement. Heureusement que le jour n’est peut-être pas très-éloigné où les intérêts de l’art, confiés à des mains intelligentes et habiles, seront mieux respectés qu’ils ne le sont depuis quelque temps sur notre première scène lyrique. Revenons maintenant à la JérusalemJérusalemJérusalem, opéra en quatre actes sur un livret d’Alphonse Royer et Gustave Vaëz, mis en musique par Giuseppe Verdi, créé à l’Opéra de Paris le 26 novembre 1847. C’est l’adaptation en Français de l’œuvre de Giuseppe Verdi, I Lombardi alla prima crociataLombardi alla prima crociata, II Lombardi alla prima crociata (Les Lombards à la première croisade), dramma lirico en quatre actes sur un livret en italien de Temistocle Solera mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre de La Scala de Milan le 11fevrier 1843.Lire la suite…, sur un livret de TemistoclLire la suite… de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… et constatons tout d’abord le grand et légitime succès qui a accueilli la reprise de cet important ouvrage ; malgré les coupures nombreuses qu’il a eu à subir, on lui a laissé quelques-unes de ses plus belles pages, et le public a parfaitement su les apprécier et les applaudir. Le libretto italien des LombardiLombardi alla prima crociata, II Lombardi alla prima crociata (Les Lombards à la première croisade), dramma lirico en quatre actes sur un livret en italien de Temistocle Solera mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre de La Scala de Milan le 11fevrier 1843.Lire la suite…, sur lequel VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… a composé sa musique, a été complètement transformé, on le sait, par l’imagination féconde et la plume élégante du MM. Alphonse RoyerRoyer, AlphonseAlphonse Royer (Paris, 10 septembre 1803 – Paris, 11 avril 1875), directeur, ecrivain, librettiste. Il écrivit de nombreux romans, comédies, drames et vaudevilles. En collaboration avec Gustave Vaëz ils écrivirent des livrets d’opéra originaux dont La Favorite (Donizetti), Robert Bruce (NiLire la suite… et Gustave Vaëz. Le nouveau poëme qu’ils ont écrit pour la scène française abonde en situations dramatiques et a permis de conserver intacte l’œuvre du musicien : ce travail de marqueterie n’est pas sans difficulté, et demande de la part des librettistes autant d’expérience que d’invention. Nous jugeons inutile de reproduire ici les péripéties d’un drame que tout le monde connaît et dont l’analyse est déjà faite. La partition de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… renferme des beautés d’un ordre élevé, et elle est traitée d’un bout à l’autre avec cette verve et cette originalité mélodique qui sont les qualités les plus saillantes du talent du maître. On a reproché à M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… d’avoir trop souvent poussé jusqu’à leurs dernières limites les effets de sonorité de l’orchestre. Ce reproche est fondé sans doute ; mais il est bon de remarquer qu’un compositeur qui veut se placer à la tête d’une nouvelle école se laisse presque toujours aller, dans le principe, à certaines exagérations dont il ne se corrige guère que lorsque son nom fait autorité et que sa réputation est parfaitement assise. C’est ce qui est arrivé à M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…, et il est facile de s’apercevoir, en examinant ses partitions les plus récentes, combien son style s’est modifié relativement à l’abus du cuivre et des instruments à percussion. Un autre reproche qu’on a adressé à l’auteur de JérusalemJérusalemJérusalem, opéra en quatre actes sur un livret d’Alphonse Royer et Gustave Vaëz, mis en musique par Giuseppe Verdi, créé à l’Opéra de Paris le 26 novembre 1847. C’est l’adaptation en Français de l’œuvre de Giuseppe Verdi, I Lombardi alla prima crociataLombardi alla prima crociata, II Lombardi alla prima crociata (Les Lombards à la première croisade), dramma lirico en quatre actes sur un livret en italien de Temistocle Solera mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre de La Scala de Milan le 11fevrier 1843.Lire la suite…, sur un livret de TemistoclLire la suite…, c’est d’écrire des mélodies dans un diapason beaucoup trop élevé pour la voix humaine. Nous répondrons à cela que parmi nos compositeurs dramatiques, il en est plus d’un qui ont commis la même faute. Cela tient d’abord à ce que les auteurs ont pris, pour la plupart, l’habitude d’écrire leurs œuvres pour des chanteurs doués de gosiers exceptionnels, et ensuite au mauvais goût du public, qui confond aujourd’hui la gymnastique vocale avec l’art du chant, et qui met bien au-dessus de la perfection la difficulté vaincue. Les Italiens ont été les premiers à nous donner ce fâcheux exemple, et M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… est bien excusable d’avoir cédé aux exigences de ses admirateurs et à 1’entraînement de son époque.

Nous dirons peu de chose de la manière dont JérusalemJérusalemJérusalem, opéra en quatre actes sur un livret d’Alphonse Royer et Gustave Vaëz, mis en musique par Giuseppe Verdi, créé à l’Opéra de Paris le 26 novembre 1847. C’est l’adaptation en Français de l’œuvre de Giuseppe Verdi, I Lombardi alla prima crociataLombardi alla prima crociata, II Lombardi alla prima crociata (Les Lombards à la première croisade), dramma lirico en quatre actes sur un livret en italien de Temistocle Solera mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre de La Scala de Milan le 11fevrier 1843.Lire la suite…, sur un livret de TemistoclLire la suite… vient d’être exécutée à l’Opéra : les choristes ont chanté faux et l’orchestre a joué avec un mauvais vouloir remarquable, sans prendre la peine d’observer ni les mouvements ni les nuances. ChappuisChapuis, René-AlexandreRené-Alexandre Chapuis (Lormes, 20 août 1828 – ?), ténor. Il obtint un premier prix de chant et un second prix d’opéra au Conservatoire de Paris en 1850. L’année suivante, il fut engagé à l’Opéra de Paris, où il resta jusqu’en 1855 avant de rejoindre le Théâtre de la Monnaie à Lire la suite… [Chapuis]Chapuis, René-AlexandreRené-Alexandre Chapuis (Lormes, 20 août 1828 – ?), ténor. Il obtint un premier prix de chant et un second prix d’opéra au Conservatoire de Paris en 1850. L’année suivante, il fut engagé à l’Opéra de Paris, où il resta jusqu’en 1855 avant de rejoindre le Théâtre de la Monnaie à Lire la suite…, DepassioDepassio, JeanJean Depassio (Lyon, 4 mai 1824 – Montmorency, 24 mars 1887), basse. A la fin de ses études au Conservatoire de Paris il fut engagé à la Monnaie à Bruxelles où il resta jusqu’en 1851. Entre 1851 et 1854, il chanta à l’Opéra de Paris et participa aux créations du Juif errant (Halévy, 1Lire la suite… et mademoiselle PoinsotPoinsot, AnneAnne Poinsot (Paris, 11 février 1825 – Enghien, mars 1906), soprano. Après ses études au Conservatoire de Paris, elle chanta des 1847 dans les théâtres de province. De 1851 à  1858 elle fut engagée  à l’Opéra de Paris. Elle chanta le rôle de Glycère à  la création de Sapho (GounoLire la suite…, qui remplissaient les principaux rôles, ont fait tout leur possible pour s’acquitter convenablement de cette lourde tâche. M. DepassioDepassio, JeanJean Depassio (Lyon, 4 mai 1824 – Montmorency, 24 mars 1887), basse. A la fin de ses études au Conservatoire de Paris il fut engagé à la Monnaie à Bruxelles où il resta jusqu’en 1851. Entre 1851 et 1854, il chanta à l’Opéra de Paris et participa aux créations du Juif errant (Halévy, 1Lire la suite… a une magnifique voix de basse, mais il nous permettra de lui faire observer qu’il a tort d’aller chercher dans les profondeurs de son gosier des notes qui ne s’y trouvent pas et qui ne sauraient s’y trouver : des ut dièse ! Nous l’engageons à se contenter du mi bémol que la nature lui a donné, et qu’il utilise si agréablement dans son rôle de Ludgers du Juif errantJuif errant, LeLe Juif Errant, opéra en cinq actes, sur un livret d’Eugene Scribe et de Henri de Saint-Georges, d’après le roman de Sue, mis en musique par Fromental Halévy, créé à l’Opéra de Paris le 22 avril 1852.Lire la suite….

Passons maintenant à l’opéra de MM. Denneryd’Ennery, Dennery, AdolpheAdolphe Philippe dit d’Ennery (Paris, 17 juin 1811 – Paris, 25 janvier 1899), auteur dramatique et librettiste. Né Adolphe Philippe, il se donna le pseudonyme Dennery q’un décret en 1858 lui permit de changer et d’écrire avec la particule d’Ennery. Littérateur très habile dans l’agencement deLire la suite…, BrésilBrésil, Jules-HenriJules-Henri Brésil (Paris, 8 mai 1818 – Bois-Colombes, 22 octobre 1899), comédien et librettiste. Il fut un brillant comédien qui se produisit sur diverses scènes à Paris, en province et à l’étranger (Belgique, Nouvelle-Orléans). Il écrivit des livrets d’opéra-comique  dont Venus au MLire la suite… et Adolphe AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite…, par lequel le théâtre lyrique a fait samedi dernier sa réouverture. La fable inventée par les librettistes à quelque ressemblance avec certain conte des Mille et une nuits que ces messieurs ont peut-être lu autrefois, et dont ils ont eu le talent de se souvenir au moment de composer leur poëme. Si l’idée manque d’originalité, elle est du moins habilement développée, de manière à offrir au compositeur des situations musicales, et puis il est bien difficile qu’un poëme ne paraisse pas intéressant quand il est accompagné d’une mise en scène aussi riche et aussi merveilleuse que celle dont M. Jules SévesteSéveste, JulesDésiré-Henri-Jules Séveste (Paris, 19 mars 1803 – Meudon, 30 juin 1854), directeur. Fils de Pierre Séveste, en 1822 il se joignit à son père qui dirigeait le théâtre de Saint-Cloud. Avec son frère, Edmond Séveste, il fonda le Théâtre de Belleville en 1828 et obtint le privilège de prLire la suite… vient de faire les frais.

La scène se passe dans l’Inde, et au premier acte nous sommes à Goa, sur une place qui avoisine le palais du roi. Le pécheur Zéphoris raconte à sa sœur Zélide qu’il a été assez heureux pour sauver des flots une belle inconnue, et qu’après l’avoir laissée évanouie sur le rivage il s’est enfui, n’emportant pour toute récompense qu’un anneau d’or et un baiser. Cette inconnue, c’est la princesse Néméah ; elle n’a jamais aperçu les traits de Zéphoris, mais elle conserve dans son cœur un souvenir de reconnaissance envers l’homme généreux qui a exposé ses jours pour l’arracher au péril qui la menaçait : de la reconnaissance à l’amour il n’y a souvent pas loin, et M. Denneryd’Ennery, Dennery, AdolpheAdolphe Philippe dit d’Ennery (Paris, 17 juin 1811 – Paris, 25 janvier 1899), auteur dramatique et librettiste. Né Adolphe Philippe, il se donna le pseudonyme Dennery q’un décret en 1858 lui permit de changer et d’écrire avec la particule d’Ennery. Littérateur très habile dans l’agencement deLire la suite… ne va pas tarder à nous en donner la preuve. Le prince Kadaor, proche parent du roi, n’a pu voir sans dépit passer sur la tête de son cousin une couronne à laquelle il avait quelque droit de prétendre ; aussi médite-t-il pour se venger une petite trahison, dont Piféar, amant de Zélide, est l’innocent complice. Les Portugais marchent sur Goa, et Kadaor, qui, par l’intermédiaire de Piféar, correspond avec le chef de l’armée ennemie, facilitera aux assiégeants l’entrée de la ville en envoyant manœuvrer sur un autre point les troupes indiennes placées sous ses ordres. Cependant, malgré les graves préoccupations politiques dont il est assailli, Kadaor n’est pas tout a fait insensible aux charmes de la belle Néméah : il l’aime et paraît fort contrarié de ne pas être payé de retour ; heureusement que le hasard vient à son aide en lui faisant découvrir le héros du roman dont la princesse ne lui a dit que 1a première partie. Kadaor fait jurer au pêcheur qu’il s’éloignera en emportant son secret, tandis que lui, prenant pour son compte la belle action de cet infortuné Zéphoris, court s’en faire un mérite auprès de Néméah, qui reçoit assez froidement du reste cette révélation inattendue. Au moment de dire adieu à son pays et à ses amour, Zéphoris se lamente de ne pas être assez puissant pour faire étrangler Kadaor, puis, brisé de chagrin, il s’endort près du rivage après avoir tracé ces mots sur le sable : Si j’étais roi ! Si j’étais roiSi j’étais roi, opéra-comique en trois actes sur un livret de Adolphe d’Ennery et Jules Brésil mis en musique par Adolphe Adam, créé au Théâtre-Lyrique le 4 septembre 1852.Lire la suite…Le roi, qui passe par là accompagné de quelques personnes de sa suite, trouve plaisant d’exaucer pendant un jour ou deux le souhait de son ambitieux sujet, et ordonne à ses esclaves d’emporter le dormeur dans le plus bel appartement du palais. Au deuxième acte Zéphoris est environné de la foule des courtisans et des ministres, qui à son réveil le saluent roi de Goa ; il paraît d’abord fort étonné de ce nouveau titre et se croit le jouet d’un songe ; mais bientôt, prenant sa position au sérieux, il s’occupe des affaires de l’État, et pour un roi improvisé il ne s’en tire vraiment pas trop mal : les coups de bâton et les pièces d’or se distribuent avec la même générosité ; le vrai monarque assiste à la leçon et se promet bien d’en profiter. Mais ce n’est pas tout : après une scène de reconnaissance entre Zéphoris et Néméah, Kadaor, qui juge à ce dialogue sentimental que le moment est peut-être venu de se débarrasser de son rival, fait part au roi de ses craintes, et Zéphoris, en portant un toast à ses amours, avale un puissant narcotique, à l’aide duquel on le transporte dans sa cabane. C’est là que nous le retrouvons au troisième acte. Il est parfaitement convaincu qu’il a été roi de Goa, et ses amis le croient fou ; Kadaor vient annoncer à Zéphoris qu’il est accusé de traîtrise et de félonie et qu’il faut mourir ; le roi survient ensuite, qui confirme la sentence. Zéphoris ne sait par quelle porte s’échapper, lorsque Néméah et Piféar arrivent à son secours. Celui-ci désigne Kadaor comme entretenant des relations avec l’armée ennemie, et il en donne pour preuve un message signé par le prince lui-même. Les Portugais sont aux portes de la ville ; mais l’armée indienne, secrètement rappelée par Zéphoris, est là qui les attend de pied ferme. Zéphoris a donc sauvé son pays. Certes c’est là une belle action qui mérite bien sa récompense : le roi unit Néméah à Zéphoris et pardonne à Kadaor, en l’invitant à

Aller dans les combats reconquérir l’honneur.

En vérité tout cela n’est pas très-neuf, et on devine presque le sujet du poëme rien qu’en en lisant le titre. Cependant n’amoindrissons pas trop le mérite d’un scénario sur lequel M. AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite… a écrit une de ses plus remarquables partitions.

M. AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite… est un compositeur gai, vif, spirituel, amusant, d’une fécondité sans pareille, mettant à écrire un opéra le temps qu’un autre mettrait à écrire une cavatine. Faire vite et bien, c’est là un grand art et un grand secret, et de tous nos compositeurs modernes M. AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite… est assurément celui qui le possède le mieux. Nous n’analyserons pas note par note, mesure par mesure la partition de M. AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite…, et nous ne dirons pas non plus si tel duo est en la bémol, si telle romance est en sol naturel, et par quelles modulations agréables tel andante qui commence en ré majeur est suivi d’un allegro armé de quatre bémols à la clef. L’éminent critique de l’Assemblée nationale nous a appris combien cette manière de procéder était fastidieuse pour le lecteur qui n’entend rien, en général, à tous ces termes techniques, à toutes ces définitions stériles ; et comme nous ne voulons pas encourir le reproche de pédantisme ni faire bailler à nos dépens, nous nous bornerons à signaler l’une après l’autre les beautés que renferme la nouvelle partition du maître ; notre tâche n’en sera pas moins encore assez longue à remplir.

L’ouverture débute par un vigoureux tutti, et après des traits d’une délicatesse extrême exécutés par les premiers violons, on entend une mélodie d’une volupté toute orientale accompagnée par les timbres de la façon la plus piquante. La péroraison de cette page symphonique est pleine d’entrain. Le chœur d’introduction a beaucoup de franchise et de gaieté, et les couplets de Piféar sont très-spirituellement écrits ; viennent ensuite une romance fort agréable chantée par Zéphoris et un très-joli duo entre Piféar et Zélide. Le morceau capital de ce premier acte est sans contredit le trio dans lequel se trouve la délicieuse mélodie :

Maintenant dites-nous, princesse,

Si vous croyez encore rêver.

qu’il est impossible de rendre avec plus de charme, de goût et de finesse que ne l’a fait M. LaurentLaurent, Pierre MariePierre-Marie Quillevéré, dit Laurent (Brest, 24 janvier 1821 – Chatou, 23 août 1854), baryton. Second prix de chant en 1840 au Conservatoire de Paris, il débuta à Marseille avant d’être engagé au Théâtre-Lyrique en 1852. Il créa le rôle-titre de Maître Wolfram d’Ernest Reyer en maiLire la suite…. Nous devons mentionner encore un chœur sans accompagnement, qui nous a paru venir d’un peu trop loin, et une cavatine très-amoureusement soupirée par Zéphoris.

Le deuxième acte s’ouvre par des airs de danse accompagnés par le chœur. Dans cette scène chorégraphique, qui rappelle les plus gracieuses mélodies de Giselle, nous avons applaudi deux transfuges de l’Opéra, les sœurs Marie et Alexandrine DabbasDabbas, AlexandrineAlexandrine Dabbas (? – ?, 1882), danseuse. Après s’être produite à l’Opéra de Paris, elle dansa au Cirque Imperial de 1854 à 1856, au Théâtre de la Porte St. Martin de 1859 à 1865, puis au Théâtre-Lyrique, à Strasbourg et à Liège. Elle épousa Alexandre Molina. Son décès est rLire la suite…. Elles ont de la grâce, de la légèreté et un embonpoint qu’on ne trouve pas ordinairement chez les premiers sujets du corps de ballet de l’Académie nationale de musique. Le roi et Zéphoris chantent un duo bouffe, Kadaor lance le refrain énergique d’un air de bravoure, et LaurentLaurent, Pierre MariePierre-Marie Quillevéré, dit Laurent (Brest, 24 janvier 1821 – Chatou, 23 août 1854), baryton. Second prix de chant en 1840 au Conservatoire de Paris, il débuta à Marseille avant d’être engagé au Théâtre-Lyrique en 1852. Il créa le rôle-titre de Maître Wolfram d’Ernest Reyer en maiLire la suite… entonne avec une verve et un brio incomparables la première strophe d’une chanson à boire répétée ensuite par le chœur. Il est fâcheux que quatre bonzes chantant faux comme des chantres de paroisse soient venus attiédir un peu l’admiration du public à la fin de ce deuxième acte.

Les couplets de l’Oiseau moqueur sont étincelants de coquetterie et d’originalité ; mademoiselle RouvroyRouvray, Louise-RoseLouise-Rose Rouvray (Lille, 19 août 1823 – Paris, 20 novembre 1883), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris et obtint un 2eme Prix de chant en 1842. Elle débuta peut-être en 1845 à Toulouse puis fut engagée à Marseille où elle chanta les rôles de Zerline dans La Sirène (Auber)Lire la suite… [Rouvray]Rouvray, Louise-RoseLouise-Rose Rouvray (Lille, 19 août 1823 – Paris, 20 novembre 1883), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris et obtint un 2eme Prix de chant en 1842. Elle débuta peut-être en 1845 à Toulouse puis fut engagée à Marseille où elle chanta les rôles de Zerline dans La Sirène (Auber)Lire la suite… les a brodés de vocalises et d’arabesques brillantes qui s’échappent de son gosier avec une perfection irréprochable. Quand elle a eu fini de chanter, des bouquets partis de tous les coins de la salle sont venus tomber à ses pieds. Le duo bouffe entre Piféar et Zélide est une des plus charmantes inspirations de M. Adam ; le basson joue dans ce morceau un rôle très-piquant. Après un trio dramatique d’une très-bonne facture et d’un excellent effet, les instruments de Sax annoncent une marche triomphale, le tam-tam fait entendre son timbre métallique et la toile tombe sur un chœur d’allégresse, largement écrit et instrumenté de la manière la plus grandiose. Il était impossible à M. SévesteSéveste, JulesDésiré-Henri-Jules Séveste (Paris, 19 mars 1803 – Meudon, 30 juin 1854), directeur. Fils de Pierre Séveste, en 1822 il se joignit à son père qui dirigeait le théâtre de Saint-Cloud. Avec son frère, Edmond Séveste, il fonda le Théâtre de Belleville en 1828 et obtint le privilège de prLire la suite… de rouvrir son théâtre avec un éclat plus retentissant et un succès plus complet. Nous avons déjà parlé du luxe de la mise en scène ; il nous reste des compliments à distribuer à mademoiselle ColsonColson, Pauline DésiréePauline-Désirée Dejon épouse Colson (Belgique, ca. 1828 – Milan, 1904), soprano. Elle débuta à La Haye sous le nom de Pauline Marchand. Elle épousa en 1850 le ténor Charles-Alexandre Colson et fit carrière sous le nom de Mme Colson. Elle fut engagée au Théâtre-Lyrique de Paris en 1852 eLire la suite…, à MM. LaurentLaurent, Pierre MariePierre-Marie Quillevéré, dit Laurent (Brest, 24 janvier 1821 – Chatou, 23 août 1854), baryton. Second prix de chant en 1840 au Conservatoire de Paris, il débuta à Marseille avant d’être engagé au Théâtre-Lyrique en 1852. Il créa le rôle-titre de Maître Wolfram d’Ernest Reyer en maiLire la suite…, JuncaJunca, Francois MarcelFrançois-Marcel Junca (Bayonne, vers 1818 – Lormes près de Corbigny/ Nièvre, 4 octobre 1878), basse. Il fit ses études à Toulon puis à Paris et débuta en 1838 à Metz. Il chanta en 1840/41 à Lyon et de 1850 à 1855 au Théâtre-Lyrique de Paris où il participa aux créations des œuvres sLire la suite…, TallonTallon, HenryHenry Tallon (Toulon, ? juin 1822 – Marseille, ca. 1900), ténor. Créateur de Frantz dans Maitre Wolfram de Reyer au Théâtre-Lyrique le 20 Mai 1854.« Né à Toulon en juin 1822, Henry Tallon [Talon], après de rapides études primaires, entra en apprentissage chez un peintre en voitures de laLire la suite… et MenjaudMenjaud, Felix Horace HenriFelix-Horace-Henri Menjaud (Paris, ? – ?), ténor. Fils de l’acteur Jean-Adolphe Granet dit Menjaud (Paris, 13 juillet 1795 – Tours, 22 novembre 1871), Il fut engagé au Théâtre-Lyrique dès sa première saison en 1851 et y demeura jusqu’à la fin de la saison 1853/54. Il y créa Mosquita la sLire la suite…. L’orchestre a fait de son mieux sous la direction de M. PlacetPlacet, Auguste FrancisAuguste-Francis Placet (Paris, 14 octobre 1816 – Paris, 10 décembre 1888), chef d’orchestre. D’abord assistant chef d’orchestre au Théâtre-Lyrique, il en devint le chef d’orchestre en 1852 quand Alphonse Varney démissionna. Il sera remplacé à son tour par son assistant, Louis-Michel-AdLire la suite…, qui a succédé à M. VarneyVarney, AlphonseAlphonse Varney (Paris, 1er novembre 1811 – Paris, 7 février 1879), chef d’orchestre. Il fut chef d’orchestre à Gand de 1835 à 1837. Il fut attaché à différents théâtres et fut engagé comme compositeur et chef d’orchestre par Alexandre Dumas père au Théâtre-Historique de 1848 à 1Lire la suite…, mais qui ne l’a pas fait oublier. A bientôt l’opéra de M. Georges Bousquet, et plus tard celui de M. Eugène GautierGautier, Jean-François-EugèneJean-François-Eugène Gautier (Vaugirard près de Paris, 27 février 1811 – Paris, 1er avril 1878), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le violon avec Habeneck et la composition avec Halévy. Il obtint le 1er Prix de violon en 1838 et le 2d Prix de Rome en 1842. Il joLire la suite….