Le Journal des Débats, 29 janvier 1870 (article signé E. Reyer).

FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS

DU  29 JANVIER 1870.

REVUE MUSICALE.

La question des trois théâtres lyriques. — Opéra : Reprise d’Hamlet HamletHamlet, opéra en cinq actes sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier mis en musique par Ambroise Thomas et créé à l’Opéra de Paris le 9 mars 1868.Lire la suite…; rentrée de Mlle NilssonNilsson, ChristineChristine Nilsson (Sjöabol, près de Växjö/Suède, 20 août 1843 – Stockholm, 22 novembre 1921), soprano. Elle étudia le chant avec Franz Adolf Berwald à Stockholm puis vint se perfectionner à Paris auprès de Victor Massé et d’Enrico Delle Sedie. En 1864, elle débuta dans le rôle-titre dLire la suite…. — THEATRE-ITALIEN : Reprise de Don JuanDon Giovanni (Don Juan)Il dissoluto punito ossia il Don Giovanni, K.V. 527, dramma giocoso en deux actes sur un livret de Lorenzo Da Ponte mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Théâtre des Etats de Prague le 29 octobre 1787. Mozart fit des modifications pour la création de l’œuvre au Burgtheater deLire la suite… et de Marta MarthaMartha, opéra-comique romantique en quatre actes sur un livret en allemand de W. Friedrich, pseudonyme de Friedrich Wilhelm Riese, mis en musique par Friedrich von Flotow et créé au Kärntnertortheater de Vienne le 25 novembre 1845. La création française eut lieu dans une version en italien, inLire la suite…; rentrée de Mlle de Murska Murska, Ilma diEma Puksec dite Ilma di Murska (Ogulin/Croatie, 6 février 1834 – Munich, 14 janvier 1889), soprano. Suite à une promotion du père dans l’armée autrichienne, la famille s’installa à Zagreb en 1850 et c’est là qu’Ema étudia la musique avec Ignaz Lichtenegger, le chef de chÅ“ur de la cLire la suite…; début de Mme Zina PaoliPaoli, ZinaZina Paoli (? – ?), soprano. Reyer nous apprend que son vrai nom est celui d’une grande famille de Russie et qu’elle étudia le chant avec Felice Varesi. Elle devait se produire au Théâtre-Italien de Paris en décembre 1869 mais son début a été reporté à janvier 1870. Le jugement de ReyeLire la suite…. — THEATRE-LYRIQUE : Reprise du Médecin malgré lui.Médecin malgré lui, LeLe Médecin malgré lui, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré d’après de Molière, mis en musique par Charles Gounod et créé au Théâtre-Lyrique le 15 janvier 1858.Lire la suite… — Ecole lyrique de M. DuprezDuprez, Gilbert-LouisGilbert-Louis Duprez (Paris, 6 décembre 1806 – Poissy, 23 septembre 1896), ténor. Il se fit d’abord une carrière en Italie où il créa plusieurs rôles d’opéras de Donizetti. Ce dernier écrivit le rôle d’Edgardo de Lucia di Lammermoor pour Duprez qui le créa à Naples en 1835. En 183Lire la suite…. — Concert de Mlle Célestine Maurice.

Il règne en ce moment une certaine agitation parmi les compositeurs de musique, le bruit ayant couru que l’Opéra, le Théâtre-Lyrique et l’Opéra-Comique allaient être placés sous l’autorité d’un seul directeur omnipotent comme un souverain absolu, mais moins infaillible que le Pape. Dans ce projet d’unification, appliquée aux théâtres de musique parisiens, le directeur de l’Opéra aurait joué le rôle du roi de Prusse : le directeur de l’Opéra-Comique et celui du Théâtre-Lyrique devenaient des grands-ducs annexés : ils entraient les premiers dans la confédération ; d’autres y seraient rentrés plus tard, entraînés par le mouvement. Ainsi la liberté des théâtres (je ne parle que des théâtres lyriques) qui, grâce aux subventions, existe déjà si peu, finissait par ne plus exister du tout. Mais tant de libertés viennent d’être reconquises, qu’on se serait peut-être consolé d’avoir perdu celle-là. Toute liberté à part, ce qui fait que les compositeurs se sont émus et que le projet d’unification a rencontré chez quelques uns une très vive opposition, c’est qu’il leur a paru d’abord concentrer dans la même main un pouvoir trop considérable, trop autocratique, trop personnel. Et malheureusement, malheureusement pour le projet, ce n’est plus de côté-là que le vent souffle aujourd’hui.

Les plus grands esprits, les plus vastes intelligences ne sont point à l’abri des passions humaines, et les directeurs de théâtre sont sujets à la commune loi. Or certains compositeurs auxquels les hasards de la carrière ont fait une situation précaire ou tout au moins difficile, et chez lesquels par cela même un sentiment de défiance est presque excusable, se sont demandé si cette situation ne s’aggraverait pas le jour où leurs opinions musicales, leurs préférences d’école, ou seulement les aspérités de leur caractère, les rendraient suspects à un directeur omnipotent et dont les arrêts seraient sans appel. J’admets que ce sont là des craintes purement chimériques ; mais dans une question fort grave et dont la solution intéresse un grand nombre d’individus, il faut écouter toutes les opinions et peser tous les argumens dans la même balance. On a signalé ensuite comme un des inconvéniens de la fusion projetée, celui de tout laisser à l’initiative d’un seul et de rendre, par une communauté d’intérêts, toute concurrence impossible. Or, la concurrence étant un stimulant, et ne pouvant réellement s’exercer qu’entre des entreprises rivales ou, si l’on veut, entre des intérêts différens, l’effet disparaît avec la cause. Supposez donc un très grand succès (j’entends un succès d’argent) dans l’un des trois théâtres confédérés, le calme peut régner dans les deux autres sans trop de péril pour l’entreprise. Et il n’y aura de sérieusement compromis que les intérêts des compositeurs.

Voici maintenant ce qui se dit en faveur du projet : le Théâtre-Lyrique, l’Opéra-Comique et l’Opéra, formant une seule administration, utiliseraient, suivant les besoins de chacun, leurs ressources collectives et se prêteraient une assistance mutuelle. Un maximum serait fixé pour les appointemens des artistes chanteurs et ne pourrait être dépassé que dans des cas exceptionnels. Quelques artistes songeraient peut-être à partir un peu plus tôt pour Londres ou pour Saint-Pétersbourg ; mais d’autres resteraient et il en viendrait d’autres, si, comme on le prétend, il n’y a pas de grandes renommées sans la considération du public parisien. Ce maximum, appliqués aux appointemens des premiers sujets servirait de point de départ pour réduire, dans une juste proportion, les appointemens des artistes secondaires, dont les prétentions ne sont pas toujours en raison directe de leur talent ni des services qu’ils peuvent rendre. Comme on voit, le projet a cela de bon qu’en mettant un frein à l’ambition exagérée de certains artistes, il permettrait de réaliser, sur la partie la plus importante du budget, des économies qui seraient employées à améliorer la position des musiciens d’orchestre, celle des choristes, à donner au répertoire un plus grand développement, et à l’augmenter surtout d’une plus grande quantité d’ouvrages nouveaux.

Un autre argument qui, au premier abord, semble favorable à la fusion des trois théâtres, du moins en ce qui touche les rapports du Théâtre-Lyrique avec l’Opéra, c’est que le cas peut se présenter (nous sommes sûrs qu’il se présentera) où l’Opéra, pour se débarrasser d’une Å“uvre importune et d’un musicien importun, les enverrait l’un et l’autre au Théâtre-Lyrique. « Cela n’est pas assez joli, assez clair, assez simple ou assez médiocre pour moi, dirait-il à son jeune associé, et de grand cÅ“ur je vous le donne. Quant au compositeur, mis en demeure de voir son Å“uvre exécutée au Théâtre-Lyrique ou de la laisser moisir dans les cartons de l’Opéra, on présume qu’il n’hésiterait pas et qu’il aimerait encore mieux se produire sur un théâtre de second ordre que de rester dans une inaction indéfiniment prolongée. Le Théâtre-Lyrique, indépendant et libre, a pu et peut encore rivaliser avec l’Opéra ; il a ressuscité des chefs-d’œuvre inconnus à la génération actuelle, il a mis en lumière des ouvrages et des artistes dont l’Opéra a su profiter après lui. Le Théâtre-Lyrique, par la réunion des trois théâtres, n’est plus qu’une annexe de l’Opéra. Voilà pourquoi je l’ai appelé un théâtre secondaire, voilà pourquoi l’œuvre nouvelle qu’il teindrait de la libéralité de son puissant suzerain serait d’avance une Å“uvre discutée. Mais cela ne veut pas dire qu’elle ne réussirait pas, et même qu’après avoir réussi elle ne reviendrait pas un jour, protégée par l’éclat de sa renommée, au théâtre qui devait en avoir la primeur et devant ce public auquel on n’avait peut-être pas reconnu les aptitudes nécessaires pour le bien comprendre. L’exemple de FaustFaustFaust, opéra en cinq actes sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier d’après Goethe mis en musique par Charles Gounod et crée au Théâtre-Lyrique le 19 mars 1859.Lire la suite…, destiné dans le principe à l’Opéra, bien que l’idée de la pièce ait été donnée aux auteurs par M. CarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ ÃŽle Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite…, puis revenant au Théâtre-Lyrique après avoir été froidement accueillie par la direction de l’Opéra, l’exemple de FaustFaustFaust, opéra en cinq actes sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier d’après Goethe mis en musique par Charles Gounod et crée au Théâtre-Lyrique le 19 mars 1859.Lire la suite…, qui devait, quelques années plus tard, ajouter à l’éclat et à la fortune de notre première scène lyrique, me parait un précédent qu’il est bon de citer. Mais il ne faut pas oublier que FaustFaustFaust, opéra en cinq actes sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier d’après Goethe mis en musique par Charles Gounod et crée au Théâtre-Lyrique le 19 mars 1859.Lire la suite… a été porté au Théâtre-Lyrique par les auteurs eux-mêmes, de leur plein gré, volontairement, et à une époque où le Théâtre-Lyrique ne dépendait de personne et vivait de ses propres ressources. Si à cette époque le Théâtre-Lyrique eût été une annexe de l’Opéra, M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…, bien qu’il n’eût pas alors la réputation et l’autorité qu’il a aujourd’hui, n’aurait-il pas hésiter à renoncer, en faveur du Théâtre-Lyrique, aux chances, bien incertaines cependant, de voir tôt ou tard, sa partition acceptée par le directeur de l’Opéra, exécutée par les artistes et par l’orchestre de l’Opéra ?

Enfin, comme la vérité jaillit de la discussion, il est à désirer que le projet de fusion des trois théâtres soit sérieusement discuté. Quant à l’opinion des artistes, que ce projet émeut aujourd’hui plus encore qu’il ne les intéresse, nous sommes certain que le ministre voudra la connaître et qu’il en tiendra compte. On s’est trop hâté de répandre le bruit que la combinaison projetée avait l’assentiment de l’administration supérieure ; on s’est trop hâté aussi d’affirmer que l’administration supérieure la repoussait absolument. L’existence du Théâtre-Lyrique est de nouveau menacée. Après les tristes résultats obtenus par M. CarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ ÃŽle Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite…, malgré l’activité, l’intelligence et l’habileté que chacun lui reconnaît, voilà M. PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite… qui, à son tour, et en plein hiver, dépose à la fois son sceptre de chef d’orchestre et son bâton de directeur. Le Théâtre-Lyrique est donc écrasé par des charges trop lourdes : ces charges étaient plus lourdes encore du temps de M. Carvalho Carvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ ÃŽle Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite…; on les a allégées, et le théâtre ne s’en porte guère mieux. Si la ville ne veut pas faire de nouveaux sacrifices, il est clair que le seul moyen d’assurer l’avenir du Théâtre-Lyrique serait de le faire entrer dans cette combinaison qui s’appuie sur une commandite de deux millions huit cent mille francs, un assez joli denier. Cependant si un directeur courageux, hardi, entreprenant, M. CarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ ÃŽle Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite… par exemple, répondait au ministre de la prospérité du Théâtre-Lyrique et de son indépendance, je crois que ce candidat aurait bien des chances d’être accepté.

On a dit que la fusion projetée, si elle était repoussée par le ministre, s’accomplirait malgré lui à son insu. C’est une erreur et un manque de confiance dans la loyauté des trois directeurs qui, ayant pris l’engagement de s’en tenir rigoureusement à l’exploitation de l’entreprise qui leur est confiée, ne pourraient rompre cet engagement qu’après avoir renoncé d’un commun accord aux avantages de leur privilège.

Pendant l’absence de Mlle NilssonNilsson, ChristineChristine Nilsson (Sjöabol, près de Växjö/Suède, 20 août 1843 – Stockholm, 22 novembre 1921), soprano. Elle étudia le chant avec Franz Adolf Berwald à Stockholm puis vint se perfectionner à Paris auprès de Victor Massé et d’Enrico Delle Sedie. En 1864, elle débuta dans le rôle-titre dLire la suite…, personne n’a osé toucher au rôle d’Ophélie, et l’opéra de M. Ambroise Thomas a patiemment attendu le retour de la blonde artiste. HamletHamletHamlet, opéra en cinq actes sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier mis en musique par Ambroise Thomas et créé à l’Opéra de Paris le 9 mars 1868.Lire la suite… me semble pourtant une Å“uvre assez forte, assez intéressante, assez musicale pour s’imposer au public, maintenant qu’elle est connue et appréciée comme elle le mérite, sans le secours d’un talent exceptionnel, d’une spécialité, d’une étoile. Réserver une Å“uvre à une artiste, c’est faire trop d’honneur à l’artiste et ne pas témoigner une estime si suffisante a l’intelligence du public et au talent du compositeur. Si Mlle NilssonNilsson, ChristineChristine Nilsson (Sjöabol, près de Växjö/Suède, 20 août 1843 – Stockholm, 22 novembre 1921), soprano. Elle étudia le chant avec Franz Adolf Berwald à Stockholm puis vint se perfectionner à Paris auprès de Victor Massé et d’Enrico Delle Sedie. En 1864, elle débuta dans le rôle-titre dLire la suite… acceptait les propositions qui lui viennent d’Amérique et qui, si on ne les a point exagérées, ne peuvent guère venir que de là, il faut espérer cependant qu’elle n’emporterait pas HamletHamletHamlet, opéra en cinq actes sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier mis en musique par Ambroise Thomas et créé à l’Opéra de Paris le 9 mars 1868.Lire la suite… avec elle, comme, lorsqu’elle quitta le Théâtre-Lyrique pour n’y plus revenir, elle emporta les Fantaisie sur Faust, opéra de Charles Gounod, pour violon avec accompagnement de pianoFantaisie sur Faust, opéra de Charles Gounod, pour violon avec accompagnement de piano de Henri Vieuxtemps, publiée par Choudens à Paris vers 1870.Lire la suite…Bleuets dans une boucle de ses blonds cheveux. La partition de M. ThomasThomas, Charles-Louis-AmbroiseCharles-Louis-Ambroise Thomas (Metz, 5 août 1811 – Paris, 12 février 1896), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint le 1er Prix de piano en 1829 dans la classe de G. Zimmerman, et, élève dans la classe de composition de Lesueur il obtint le Prix de Rome en 1832. Il compLire la suite… renferme des beautés de premier ordre ; on les écoute peut-être mieux aujourd’hui, et le succès ne se concentre plus comme autrefois sur le quatrième acte. D’ailleurs l’exécution est de tous points excellente, et ne peut qu’être excellente, confiée à des artistes tels que Mme GueymardDeligne-Lauters, PaulinePauline Deligne-Lauters (Bruxelles, 1er décembre 1834 – Paris, 10 mai 1918), mezzo-soprano. Elle étudia au Conservatoire de Bruxelles et fut engagée au Théâtre-Lyrique de Paris en 1854. Elle y créa Le Billet de Marguerite (Gevaert, 1854), se produisit ensuite dans la version de Castil-Blaze dLire la suite…, M. FaureFaure, Jean-BaptisteJean-Baptiste Faure (Moulins, 15 janvier 1830 – Paris, 9 novembre 1914), baryton. Elève de Ponchard au Conservatoire de Paris, il obtint les 1er Prix de chant et d’opéra-comique à l’unanimité en 1852 et débuta en octobre à l’Opéra-Comique dans le rôle de Pygmalion (Massé). A l’OpÃLire la suite…, M. BelvalBelval, Jules-Bernard Gaffiot ditJules-Bernard Gaffiot dit Belval (La Fère/Aisne, 2 juin 1819 – Paris, 15 septembre 1879), basse. Il étudia au Conservatoire de Paris en 1843 et fut engagé à Anvers en 1846. Il chanta en province ainsi qu’en Hollande et en Belgique et débuta le 7 septembre 1855 dans le rôle de Marcel (Les HLire la suite…, M. BosquinBosquin, Jules-AlexandreJules-Alexandre Bosquin (Deville-lès-Rouen/Seine-Inférieure, 29 septembre 1843 – Paris, 25 mars 1909), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er accessit d’opéra en 1864, un 2e accessit d’opéra-comique en 1864 et 2nd prix de chant en 1865. Cette même année, il fuLire la suite… et Mlle Christine NilssonNilsson, ChristineChristine Nilsson (Sjöabol, près de Växjö/Suède, 20 août 1843 – Stockholm, 22 novembre 1921), soprano. Elle étudia le chant avec Franz Adolf Berwald à Stockholm puis vint se perfectionner à Paris auprès de Victor Massé et d’Enrico Delle Sedie. En 1864, elle débuta dans le rôle-titre dLire la suite….

On se souvient de la lutte courtoise qui eut lieu il y a deux ans, je crois, entre les DoDon Giovanni (Don Juan)Il dissoluto punito ossia il Don Giovanni, K.V. 527, dramma giocoso en deux actes sur un livret de Lorenzo Da Ponte mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Théâtre des Etats de Prague le 29 octobre 1787. Mozart fit des modifications pour la création de l’œuvre au Burgtheater deLire la suite…n Juan des trois théâtres lyriques. L’œuvre de Mozart servait de prétexte à ce tournoi de virtuoses. Cette année, le Don JDon Giovanni (Don Juan)Il dissoluto punito ossia il Don Giovanni, K.V. 527, dramma giocoso en deux actes sur un livret de Lorenzo Da Ponte mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Théâtre des Etats de Prague le 29 octobre 1787. Mozart fit des modifications pour la création de l’œuvre au Burgtheater deLire la suite…uan du Théâtre-Italien lutte tout seul, et la victoire est à lui. Mlle de MurskaMurska, Ilma diEma Puksec dite Ilma di Murska (Ogulin/Croatie, 6 février 1834 – Munich, 14 janvier 1889), soprano. Suite à une promotion du père dans l’armée autrichienne, la famille s’installa à Zagreb en 1850 et c’est là qu’Ema étudia la musique avec Ignaz Lichtenegger, le chef de chÅ“ur de la cLire la suite… étant revenue je ne sais d’où, on a repris MarAve Maria sur Prelude de JS BachAve Maria, mélodie religieuse adaptée au 1er prélude du premier livre du Clavier bien tempéré de Johann Sebastian Bach par Charles Gounod. Il en existe plusieurs versions dont celle pour chÅ“ur à 6 voix, violon solo, piano et orgue en do majeur, créé par la Société des jeunes artiste le 1Lire la suite…ta, et on attend sans doute le retour de M. FraschiniFraschini, GaetanoGaetano Fraschini (Pavie, 16 février 1816 – Naples, 23 mai 1887), ténor. Il étudia avec Felice Moretti avant de débuter à Pavie le 4 avril 1837 dans Lucia di Lammermoor (Donizetti) ; l’année suivante, il chanta le rôle de Iago dans Otello (Rossini) dans le même théâtre. Il fut ensuiteLire la suite… pour reprendre FideFidelioFidelio, opéra en deux actes sur un livret en allemand de Joseph Sonnleithner remanié par Stephan von Breuning puis par Georg Friedrich Treitschke et cree au Kärntnertortheater de Vienne le 23 mai 1814.Lire la suite…lio. Quelqu’un m’a conté que lorsque le directeur du Théâtre-Italien offrit le rôle de Florestan à M. FraschiniFraschini, GaetanoGaetano Fraschini (Pavie, 16 février 1816 – Naples, 23 mai 1887), ténor. Il étudia avec Felice Moretti avant de débuter à Pavie le 4 avril 1837 dans Lucia di Lammermoor (Donizetti) ; l’année suivante, il chanta le rôle de Iago dans Otello (Rossini) dans le même théâtre. Il fut ensuiteLire la suite…, celui-ci ne l’accepta qu’à la condition expresse que ce rôle conviendrait à la nature de sa voix et de son talent. Et il se mit à étudier le chef-d’œuvre de Beethoven. Sur ces entrefaites, un ami vint le voir, un Italien comme lui, qui ne professait pas une admiration sans bornes pour la musique allemande. M. FraschiniFraschini, GaetanoGaetano Fraschini (Pavie, 16 février 1816 – Naples, 23 mai 1887), ténor. Il étudia avec Felice Moretti avant de débuter à Pavie le 4 avril 1837 dans Lucia di Lammermoor (Donizetti) ; l’année suivante, il chanta le rôle de Iago dans Otello (Rossini) dans le même théâtre. Il fut ensuiteLire la suite… lui chanta l’air de la prison, cet air admirable que le hautbois accompagne et que M. FraschiniFraschini, GaetanoGaetano Fraschini (Pavie, 16 février 1816 – Naples, 23 mai 1887), ténor. Il étudia avec Felice Moretti avant de débuter à Pavie le 4 avril 1837 dans Lucia di Lammermoor (Donizetti) ; l’année suivante, il chanta le rôle de Iago dans Otello (Rossini) dans le même théâtre. Il fut ensuiteLire la suite… chante admirablement. « Parbleu, lui dit son ami, il est impossible de rendre la pensée du maître avec plus de sentiment et une plus grande perfection de style, mais vous ne produirez vraiment de l’effet dans ce morceau que si vous y ajoutez un point d’orgue final et çà et là quelques fioritures. » Alors M. FraschiniFraschini, GaetanoGaetano Fraschini (Pavie, 16 février 1816 – Naples, 23 mai 1887), ténor. Il étudia avec Felice Moretti avant de débuter à Pavie le 4 avril 1837 dans Lucia di Lammermoor (Donizetti) ; l’année suivante, il chanta le rôle de Iago dans Otello (Rossini) dans le même théâtre. Il fut ensuiteLire la suite…, posant le doigt sur la partition, prononça ces belles paroles : « Celui qui a écrit ceci était un homme de génie et il en savait plus long que moi ; s’il avait voulu que cette page sublime fût exécutée avec des fioritures et des points d’orgue, il les aurait écrits ou les aurait indiqués lui-même. Je ne changerai rien, absolument rien, au texte du compositeur. »

Après avoir entendu M. FraschiniFraschini, GaetanoGaetano Fraschini (Pavie, 16 février 1816 – Naples, 23 mai 1887), ténor. Il étudia avec Felice Moretti avant de débuter à Pavie le 4 avril 1837 dans Lucia di Lammermoor (Donizetti) ; l’année suivante, il chanta le rôle de Iago dans Otello (Rossini) dans le même théâtre. Il fut ensuiteLire la suite… dans le rôle de Florestan, on peut croire à l’authenticité de cette anecdote. Mais il ne manquera pas de chanteurs pour la déclarer apocryphe ou tout au moins pour trouver exagérés ou fort déplacés les scrupules de M. FraschiniFraschini, GaetanoGaetano Fraschini (Pavie, 16 février 1816 – Naples, 23 mai 1887), ténor. Il étudia avec Felice Moretti avant de débuter à Pavie le 4 avril 1837 dans Lucia di Lammermoor (Donizetti) ; l’année suivante, il chanta le rôle de Iago dans Otello (Rossini) dans le même théâtre. Il fut ensuiteLire la suite….

Mme Zina PaoliPaoli, ZinaZina Paoli (? – ?), soprano. Reyer nous apprend que son vrai nom est celui d’une grande famille de Russie et qu’elle étudia le chant avec Felice Varesi. Elle devait se produire au Théâtre-Italien de Paris en décembre 1869 mais son début a été reporté à janvier 1870. Le jugement de ReyeLire la suite…, dont le vrai nom est celui d’une grande famille de Russie, a débuté aux Italiens dans le Barbier deBarbier de Séville, LeIl Barbiere di Siviglia (Le Barbier de Séville), opera buffa en 2 actes sur un livret de Cesare Sterbini, d’après Beaumarchais, mis en musique par Gioachino Rossini créé au Teatro Argentina à Rome le 20 février 1816. L’œuvre fut donnée à Paris pour la première fois au Théâtre-ItalienLire la suite… Séville. Elève du baryton VaresiVaresi, FeliceFelice Varesi (Calais, ? 1813 – Milan, 13 mars 1889), baryton. Fils d’un officier supérieur sous les ordres de Napoléon Ier, il étudia à Milan et fit ses débuts à Varese en 1834 dans Il furioso (Donizetti) et Toquato Tasso (Donizetti) qui furent suivi par des prestations à Faenza, FlorenLire la suite…, elle chantait à côté de son maître, ce qui aurait dû lui donner un peu plus d’assurance. L’émotion qu’éprouvait la débutante ne nous permet guère de porter sur elle un jugement définitif ; nous aurions désiré l’entendre une seconde fois ; mais l’affiche annonçait que Mme Zina PaoliPaoli, ZinaZina Paoli (? – ?), soprano. Reyer nous apprend que son vrai nom est celui d’une grande famille de Russie et qu’elle étudia le chant avec Felice Varesi. Elle devait se produire au Théâtre-Italien de Paris en décembre 1869 mais son début a été reporté à janvier 1870. Le jugement de ReyeLire la suite… chanterait « pour cette fois seulement », et tout nous porte à croire que l’affiche a dit vrai.

J’ai assisté vendredi dernier, rue Condorcet, aux exercices des élèves de l’école lyrique de M. DuprezDuprez, Gilbert-LouisGilbert-Louis Duprez (Paris, 6 décembre 1806 – Poissy, 23 septembre 1896), ténor. Il se fit d’abord une carrière en Italie où il créa plusieurs rôles d’opéras de Donizetti. Ce dernier écrivit le rôle d’Edgardo de Lucia di Lammermoor pour Duprez qui le créa à Naples en 1835. En 183Lire la suite…. Ces exercices ont lieu sur un théâtre qui a ses décors, ses machinistes, son souffleur et son orchestre, très bien dirigé par M. MatonMaton, AdolpheAdolphe Maton (Tournai, 1833 – Couilly-Pont-aux-Dames/Seine-et-Marne, mai 1909), pianiste et chef d’orchestre. Il exerça pendant de nombreuses années le rôle d’accompagnateur et de chef d’orchestre à l’école de chant de Gilbert Duprez. Il fut brièvement chef d’orchestre du ThéâtrLire la suite…. Les élèves chantent en costume et s’habituent ainsi à être des artistes, habitude que le moindre grain d’amour-propre développe facilement. Parmi ces élèves, il y en a de très inexpérimentés, il y en a de fort habiles et qui, dans un avenir prochain, pourront débuter avec succès sur une scène subventionnée. Les uns chantent faux, les autres chantent juste, mais tous chantent de façon à prouver la supériorité de l’enseignement de leur professeur. Les compositeurs et les directeurs des théâtres lyriques devraient suivre avec intérêt les séances de l’école de M. DuprezDuprez, Gilbert-LouisGilbert-Louis Duprez (Paris, 6 décembre 1806 – Poissy, 23 septembre 1896), ténor. Il se fit d’abord une carrière en Italie où il créa plusieurs rôles d’opéras de Donizetti. Ce dernier écrivit le rôle d’Edgardo de Lucia di Lammermoor pour Duprez qui le créa à Naples en 1835. En 183Lire la suite…. MmeCarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ ÃŽle Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite… y est très assidue, et sa présence est un précieux encouragement pour ces jeunes artistes, qui toutes peuvent avoir la prétention de l’égaler un jour, car elles commencent comme Mme CarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ ÃŽle Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite… a commencé, sinon avec les mêmes aptitudes, du moins en profitant des leçons du même maître.

Dans la situation où se trouve le Théâtre-Lyrique, on s’étonne qu’au lieu d’un médecin sérieux, il ait appelé un médecin de Molière ; la musique de M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…, toute charmante qu’elle soit, ne pouvait le sauver, car, aujourd’hui, c’est par les virtuoses, et non point par les Å“uvres distinguées ou sublimes, que les théâtres lyriques prospèrent et qu’ils retrouvent leurs beaux jours perdus. Quelle jolie partition cependant que le Médecin malgré luiMédecin malgré lui, LeLe Médecin malgré lui, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré d’après de Molière, mis en musique par Charles Gounod et créé au Théâtre-Lyrique le 15 janvier 1858.Lire la suite… ! Quelle fraîcheur dans la mélodie, quel art dans les détails de l’orchestre ! L’exécution a été parfaite avec M. MeilletMeillet, Auguste Alphonse EdmondAuguste-Alphonse-Edmond Meillet (Nevers, 7 avril 1828 – Veules/ Seine-Inférieure, 31 août 1871), baryton. Il étudia au Conservatoire de Paris, et fut engagé à l’Opéra de 1848 à 1851. Il fut dans la troupe du Théâtre-Lyrique de 1851 à 1861 sauf pour la saison 1852/53 où il chanta à l’OpLire la suite…, Mlle DucasseDucasse, Anne-Elisa dite AliceAnne-Elisa dite Alice Ducasse (Valparaiso/Chili, 20 mai 1841 – Paris, 4 décembre 1923), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint une 1ere médaille de chant en 1864. Engagée au Théâtre-Lyrique de Paris, elle créa La Jolie Fille de Perth (Bizet, 1867), L’Irato (MéhulLire la suite… et Mlle WerckenVercken, AnnaAnna Vercken (Liège, 1844 – ?), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Bruxelles où elle obtint un 1er prix de chant en 1864. Elle poursuivit des études à l’Ecole spéciale de chant de Gilbert Duprez et se produisit en concerts à Paris des janvier 1869. Elle fut engagée au Théâtre-LyriLire la suite… [Vercken]Vercken, AnnaAnna Vercken (Liège, 1844 – ?), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Bruxelles où elle obtint un 1er prix de chant en 1864. Elle poursuivit des études à l’Ecole spéciale de chant de Gilbert Duprez et se produisit en concerts à Paris des janvier 1869. Elle fut engagée au Théâtre-LyriLire la suite…, une fort belle personne, élève de M. DuprezDuprez, Gilbert-LouisGilbert-Louis Duprez (Paris, 6 décembre 1806 – Poissy, 23 septembre 1896), ténor. Il se fit d’abord une carrière en Italie où il créa plusieurs rôles d’opéras de Donizetti. Ce dernier écrivit le rôle d’Edgardo de Lucia di Lammermoor pour Duprez qui le créa à Naples en 1835. En 183Lire la suite…. Le public a applaudi à la chanson de la nourrice et aux coups de bâton de Sganarelle ; il a bissé l’air des glou-glou ; mais il y avait peu de monde dans la salle : les amis de la maison seulement.

Si tous les concerts de la saison ressemblaient à celui que Mlle Célestine Maurice a donné samedi dernier chez Pleyel, on prendrait plaisir à y assister, et si toutes les pianistes jouaient avec autant d’élégance, de grâce et de netteté que Mlle Célestine Maurice, le piano, dont on médit beaucoup, serait bien vite réhabilité.

Mlle Célestine Maurice est une des élèves les plus distinguées de la classe de Mme FarrencFarrenc, Jeanne-LouiseJeanne-Louise Farrenc, née Dumont (Paris, 31 mai 1804 – Paris 15 septembre 1875), compositeur et pianiste. Elle étudia le piano avec Anne-Élisabeth Soria, élève de Clémenti et la composition avec Antonin Reicha. Elle enseigna le piano au Conservatoire de Paris de 1842 jusqu’à sa retraite Lire la suite…, d’où tant d’élèves distinguées sont sorties. L’année dernière, le jury du Conservatoire lui a décerné, à l’unanimité, un premier prix. Toute fière de son récent succès, elle s’est présentée au public qui l’a accueillie par des bravos les plus sympathiques. Elle était bien entourée du reste : Mme CarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ ÃŽle Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite…, Mlle Nina GaillardGaillard, Anne-Marie-Claudine dite NinaAnne-Marie-Claudine dite Nina Gaillard (Paris, 12 juillet 1843 – Vanves, 22 juillet 1884), pianiste, compositeur et poète. Elle étudia le piano avec Henri Herz et Antoine-François Marmontel et se produisit en concerts à Paris et en province (Bade en 1864, Normandie en 1866)). Elle tenait salonLire la suite…, MM. VieuxtempsVieuxtemps, HenriHenri Vieuxtemps (Verviers/Belgique, 17 février 1820 – Mustapha/Algérie, 6 juin 1881), violoniste et compositeur. Enfant prodige, il se produisit en concerts à Bruxelles dès l’âge de sept ans, attirant l’attention du violoniste Charles de Bériot qui le fit venir à Paris, où il débuta enLire la suite…, Delle-SedieDelle Sedie, Enrico (Henri)Enrico (Henri) Delle Sedie (Livourne, 17 juin 1824 – La Garenne-Colombes, 29 novembre 1907), baryton et professeur de chant. Après avoir pris les armes contre les Autrichiens en 1848 et bien gagné ses galons de lieutenant, il se mit à étudier le chant avec Cesario Galeffi, Luigi Domeniconi et Lire la suite…, LeboucLebouc, Charles-JosephCharles-Joseph Lebouc (Besançon, 22 décembre 1822 – Hyères, 7 mars 1893), violoncelliste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un premier prix de violoncelle en 1844. Il fut membre de l’orchestre de l’Opéra de 1846 à 1848 et l’année suivante de la Société desLire la suite…, VandenheuvelVan Den Heuvel, Amédée-Ernest-LéopoldAmédée-Ernest-Léopold Van Den Heuvel (Liège, 28 mars 1832 – Paris, 21 juin 1911), violoniste, pianiste, et chef d’orchestre. Il fut violoniste dans l’orchestre de l’Opera de Paris et accompagnateur. En 1856, il épousa la soprano Caroline Duprez, fille du célèbre ténor Gibert Duprez. Lire la suite…, Félix MiolanMiolan-Carvalho, Marie-CarolineMarie-Caroline Félix-Miolan épouse Calvalho (Marseille, 31 décembre 1827 – Paris, 10 juillet 1895), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris avec Duprez et obtint le 1er prix de chant en 1847. Elle débuta à l’Opéra-Comique en Mai 1850 dans L’Ambassadrice (Auber). Elle participa à Lire la suite… [Joseph-Alexandre Miolan]Miolan, Joseph-AlexandreJoseph-Alexandre Miolan (Paris, 16 février 1816 – Paris, 25 avril 1873), organiste et compositeur. Il était le fils de l’hautboïste François-Felix Miolan et le frère de la soprano Marie Caroline Miolan-Carvalho. Il faisait partie de l’orchestre du Theatre-Lyrique et se produisait en conceLire la suite… et HasselmansHasselmans, JosephJoseph Hasselmans (Anvers, 23 octobre 1814 – Paris, 27 juillet 1902), chef d’orchestre et directeur. Il fut consécutivement chef d’orchestre des théâtres de Rouen, Nantes, Liège, La Haye et Marseille avant d’être engagé en 1855 comme directeur-fondateur du Conservatoire de Strasbourg eLire la suite… avaient bien voulu prêter leur concours à la jeune et charmante artiste. Mlle Célestine Maurice, MM. VieuxtempsVieuxtemps, HenriHenri Vieuxtemps (Verviers/Belgique, 17 février 1820 – Mustapha/Algérie, 6 juin 1881), violoniste et compositeur. Enfant prodige, il se produisit en concerts à Bruxelles dès l’âge de sept ans, attirant l’attention du violoniste Charles de Bériot qui le fit venir à Paris, où il débuta enLire la suite… et LeboucLebouc, Charles-JosephCharles-Joseph Lebouc (Besançon, 22 décembre 1822 – Hyères, 7 mars 1893), violoncelliste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un premier prix de violoncelle en 1844. Il fut membre de l’orchestre de l’Opéra de 1846 à 1848 et l’année suivante de la Société desLire la suite… ont exécuté le trio en sol de Beethoven ; Mme CarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ ÃŽle Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite… a dit avec un charme et une perfection inimitable la romance des Noces de Figaro : Mon cÅ“ur soupire, l’Ave. MariaAve Maria sur Prelude de JS BachAve Maria, mélodie religieuse adaptée au 1er prélude du premier livre du Clavier bien tempéré de Johann Sebastian Bach par Charles Gounod. Il en existe plusieurs versions dont celle pour chÅ“ur à 6 voix, violon solo, piano et orgue en do majeur, créé par la Société des jeunes artiste le 1Lire la suite…, composé par M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… sur un prélude de Bach, et écrit pour voix de soprano, violon piano et orgue ; puis avec M. Delle-SedieDelle Sedie, Enrico (Henri)Enrico (Henri) Delle Sedie (Livourne, 17 juin 1824 – La Garenne-Colombes, 29 novembre 1907), baryton et professeur de chant. Après avoir pris les armes contre les Autrichiens en 1848 et bien gagné ses galons de lieutenant, il se mit à étudier le chant avec Cesario Galeffi, Luigi Domeniconi et Lire la suite…, le duo du Barbier de SévilleBarbier de Séville, LeIl Barbiere di Siviglia (Le Barbier de Séville), opera buffa en 2 actes sur un livret de Cesare Sterbini, d’après Beaumarchais, mis en musique par Gioachino Rossini créé au Teatro Argentina à Rome le 20 février 1816. L’œuvre fut donnée à Paris pour la première fois au Théâtre-ItalienLire la suite… ; VieuxtempsVieuxtemps, HenriHenri Vieuxtemps (Verviers/Belgique, 17 février 1820 – Mustapha/Algérie, 6 juin 1881), violoniste et compositeur. Enfant prodige, il se produisit en concerts à Bruxelles dès l’âge de sept ans, attirant l’attention du violoniste Charles de Bériot qui le fit venir à Paris, où il débuta enLire la suite… a joué en maître une belle fantaisie de sa composition sur les plus heureux motifs de FaustFaustFaust, opéra en cinq actes sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier d’après Goethe mis en musique par Charles Gounod et crée au Théâtre-Lyrique le 19 mars 1859.Lire la suite… ; M. HasselmansHasselmans, JosephJoseph Hasselmans (Anvers, 23 octobre 1814 – Paris, 27 juillet 1902), chef d’orchestre et directeur. Il fut consécutivement chef d’orchestre des théâtres de Rouen, Nantes, Liège, La Haye et Marseille avant d’être engagé en 1855 comme directeur-fondateur du Conservatoire de Strasbourg eLire la suite…, le fils de l’habile chef  d’orchestre du théâtre de Strasbourg, l’émule Godefroid, a exécuté sur la harpe deux morceaux qui ont produit le plus grand effet ; M. Delle-SedieDelle Sedie, Enrico (Henri)Enrico (Henri) Delle Sedie (Livourne, 17 juin 1824 – La Garenne-Colombes, 29 novembre 1907), baryton et professeur de chant. Après avoir pris les armes contre les Autrichiens en 1848 et bien gagné ses galons de lieutenant, il se mit à étudier le chant avec Cesario Galeffi, Luigi Domeniconi et Lire la suite… a chanté avec un goût parfait et une méthode irréprochable ; Mlles Nina GaillardGaillard, Anne-Marie-Claudine dite NinaAnne-Marie-Claudine dite Nina Gaillard (Paris, 12 juillet 1843 – Vanves, 22 juillet 1884), pianiste, compositeur et poète. Elle étudia le piano avec Henri Herz et Antoine-François Marmontel et se produisit en concerts à Paris et en province (Bade en 1864, Normandie en 1866)). Elle tenait salonLire la suite… et Célestine Maurice se sont fait admirer et applaudir à côté l’une de l’autre en exécutant un duo concertant, pour deux pianos, du très regretté Lefébure-WélyLefebure-Wely, Louis-James-AlfredLouis-James-Alfred Lefébure-Wély (Paris, 13 novembre 1817 – Paris, 31 décembre 1869), organiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un premier prix d’orgue en 1835. À quinze ans, il succéda à son père comme organiste de l’église Saint-Roch. De 1847 à 18Lire la suite…. Mais les concerts se suivent et ne se ressemblent guère ; nous ne sommes pas au bout de nos peines. Annonçons pourtant une véritable solennité musicale : le concert de LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite…, dans lequel on entendra pour la première fois à Paris le cinquième concerto-symphonie du célèbre pianiste-compositeur.

Je parlerai dans un prochain article des séances de la Société chorale dirigée par M. Bourgault-DucoudrayBourgault-Ducoudray, Louis-AlbertLouis-Albert Bourgault-Ducoudray (Nantes, 2 février 1840 – Vernouillet/Yvelines, 14 juillet 1914), compositeur, musicologue et chef d’orchestre. Il fit des études de droit tout en étudiant la musique au Conservatoire de Nantes. En 1858, il fit représenter à Nantes son opéra-comique L’AteLire la suite…, et j’annonce avec plaisir que M. Camille Du Locle entre à l’Opéra-Comique comme directeur associé. La précédente direction s’est signalée par une économie excessive ; la direction actuelle n’aura donc pas besoin, pour se distinguer de l’autre, de se laisser aller à des excès de prodigalité. M. Du LocleDu Locle, Camille-Germain du CommunCamille-Germain du Commun du Locle, dit Camille du Locle (Orange, 16 juillet 1832 – Capri, 6 octobre 1903), librettiste et directeur de théâtre. Après son premier livret, M’sieur Landry, pour Jules Duprato, il écrira La Déesse et le Berger (Duprato, 1863), La Fiancée de Corinthe (Duprato, Lire la suite… est mieux qu’un auteur dramatique ; c’est un poète, et cette qualité, quoi qu’on dise, ne peut nuire à son talent d’administrateur : il a le goût des jolies choses, et même des belles choses. L’Opéra-Comique avait quelque peu déchu dans ces dernières années : M. Du LocleDu Locle, Camille-Germain du CommunCamille-Germain du Commun du Locle, dit Camille du Locle (Orange, 16 juillet 1832 – Capri, 6 octobre 1903), librettiste et directeur de théâtre. Après son premier livret, M’sieur Landry, pour Jules Duprato, il écrira La Déesse et le Berger (Duprato, 1863), La Fiancée de Corinthe (Duprato, Lire la suite… peut lui rendre son éclat d’autrefois, et nous sommes sûr qu’il n’y manquera pas.

E. REYER