Le Journal des Débats, 23 novembre 1869 (article signé E. Reyer).

FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS

DU  23 NOVEMBRE 1869.

REVUE MUSICALE.

THEATRE-LYRIQUE : Le Bal masqué (Un Ballo in maschera)Un ballo in mascheraUn ballo in maschera, opéra en trois actes sur un livret en italien d’Antonio Somma mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre Apollo à Rome le 17 février 1859. Le livret s’inspire du livret d’Eugene Scribe Gustave III, ou le bal masqué, dont il transpose l’action de StockhLire la suite…, paroles de M. E. Duprez, d’après Scribe, musique de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…. — Mme Meillet. — THEATRE-ITALIEN : Débuts de Mlle Sessi Sessi, Mathilde GabrielleMathilde Gabrielle Sessi (Vienne, 23 mai 1846 – Nieder-Ingelheim am Rhein/Allemagne, 27 décembre 1934), soprano. Elle étudia le piano et le chant au Conservatoire de Vienne. Elle se produisit tout d’abord en concert à Vienne avant de débuter en 1867 sur la scène du théâtre de Graz dans RigoLire la suite…: La SonnambulaSonnambula, LaLa Sonnambula (La Somnambule), opera semiseria en deux actes sur un livret en italien de Felice Romani mis en musique par Vincenzo Bellini et créé au Théâtre Carcano de Milan le 6 mars 1831.Lire la suite…, Rigoletto. — THEATRE DE L’OPERA-COMIQUE : Débuts de Mlle Estherina Daniele Danièle, EstherinaEstherina Daniele (? – ?), mezzo-soprano. De 1865 à 1868, elle fut engagée au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, où elle se fit remarquer pour sa belle interprétation du rôle-titre de Mignon (A. Thomas). Elle débuta à l’Opéra-Comique de Paris le 20 octobre 1869 et partit en septembreLire la suite…: GalathéeGalatéeGalatée, opéra-comique en deux actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Victor Massé et créé à l’Opéra-Comique le 14 avril 1852.Lire la suite…, l’Eclair. — Le théâtre du Caire. — Mlle Marguerite Joly. — Le concours de l’Opéra. — Faust.Damnation de Faust, LaLa Damnation de Faust, légende dramatique en quatre parties, Op. 24, pour solistes, double chÅ“ur, chÅ“ur d’enfants et orchestre sur un texte de Gérard de Nerval traduit de Wolfganf von Goethe avec des ajouts d’Almire Gandonnière, mis en musique par Hector Berlioz et créé à l’Opéra-ComLire la suite… — Mlle Marie RozePonsin, Marie-Hippolyte dite Marie RôzeMarie-Hippolyte Ponsin dite Marie Rôze (Paris, 2 mars 1846 – Paris, 2 juin 1926), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un 1er prix d’opéra-comique et un 1er prix de chant en 1865. Engagée à l’Opéra-Comique, elle débuta dans le rôle-titre de Marie (Hérold) leLire la suite…. — Les concerts de l’Opéra. — Henri LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite….

La façade du Théâtre-Lyrique étant illuminée presque tous les soirs, bien des gens qui passent sur la place du Châtelet s’imaginent que ce théâtre est en fête, qu’on y entend quelque virtuose de grand renom, venue des pays les plus lointains, ou qu’on y exécute un chef-d’œuvre. Mais à peine s’est-on approché de l’affiche, l’illusion s’évanouit. A quoi bon tant de lampions, puisque vous ne jouez ni le FreyschützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite… (qu’on va reprendre à l’Opéra avec les récitatifs de BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…), ni Obéron, ni Euryanthe, ni FidelioFidelioFidelio, opéra en deux actes sur un livret en allemand de Joseph Sonnleithner remanié par Stephan von Breuning puis par Georg Friedrich Treitschke et cree au Kärntnertortheater de Vienne le 23 mai 1814.Lire la suite…, ni IdoménéeIdoménée, roi de CrèteIdomeneo, re di Creta ossia Ilia e Idamante (Idoménée, roi de Crète  ou Ilia et Idamante), opera seria en trois actes sur un livret en italien de Giambattista Varesco d’après le livret d’Antoine Danchet, mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Théâtre Cuvillés de Munich lLire la suite… (on étudie ces deux ouvrages au Théâtre-Italien), ni ArmideArmideArmide, tragédie lyrique en cinq actes sur un livret de Philippe Quinault mis en musique par Christoph Willibald Gluck et créée à l’Opéra de Paris le 23 septembre 1777.Lire la suite… (Mme Sass est dans ce moment à Florence, où on lui jette des fleurs à dévaster les jardins de San-Donato et de Boboli), ni LohengrinLohengrinLohengrin, opéra romantique en trois actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre Grand-ducal de Weimar le 28 août 1850.Lire la suite… (nous irons l’entendre très prochainement à Bruxelles), ni les Maîtres chanteurs, ni le Rheingold, ni même TannhäuserTannhäuserTannhäuser, opéra romantique en trois actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre royal de la Cour à Dresde le 19 octobre 1845. Wagner fit des quelques changements pour la version en français due à Charles Nuitter qui fut créée à l’Opéra de Paris Lire la suite… (je crois que le directeur de l’Opéra, s’il en était prié, cèderait cet ouvrage à M. PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite… aussi facilement qu’il a cédé Guido et GinevraGuido et GinevraGuido et Ginevra, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra de Paris le 9 mars 1838.Lire la suite… à M. BagierBagier, Charles-ProsperCharles-Prosper Bagier (Niort/Deux-Sèvres, 8 mai 1811 – Paris, 31 mai 1881), agent de change et directeur. Il était le fils de François Bagier, sellier à Niort et de Renée Mathieu son épouse ; on sait très peu de choses sur sa formation. Il devint agent de change et fit une fortune considÃLire la suite…), ni les TroyensTroyens, LesLes Troyens, opéra en cinq actes sur un livret et une musique de Hector Berlioz dont les trois derniers actes furent créés sous la direction de Berlioz au Théâtre-Lyrique de Paris le 4 novembre 1863 sous le titre: Les Troyens à Carthage.Lire la suite…, que l’on ne connaît guère, ni la Prise de TroiePrise de Troie, LaLa Prise de Troie, première partie des Troyens de Hector Berlioz, dont il écrivit le livret et la musique. La Prise de Troie est formée des deux premiers actes de cet opéra. La deuxième partie, formée des trois derniers actes des Troyens, a pour titre Les Troyens à Carthage ; ce fut la seuleLire la suite…, que l’on ne connaît pas ? Donc à quoi bon tant de lampions ? Je le répète. Si c’est pour éclairer les traductions de RigolettoRigolettoRigoletto, opéra en trois actes sur un livret en italien de Francesco Maria Piave, d’après Le Roi s’amuse de Victor Hugo, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre La Fenice de Venise le 11 mars 1851.Lire la suite… et du Ballo in mascheraUn ballo in mascheraUn ballo in maschera, opéra en trois actes sur un livret en italien d’Antonio Somma mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre Apollo à Rome le 17 février 1859. Le livret s’inspire du livret d’Eugene Scribe Gustave III, ou le bal masqué, dont il transpose l’action de StockhLire la suite…, de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…, le jeu, comme on dit vulgairement, n’en vaut pas la chandelle. Au moment où M. BagierBagier, Charles-ProsperCharles-Prosper Bagier (Niort/Deux-Sèvres, 8 mai 1811 – Paris, 31 mai 1881), agent de change et directeur. Il était le fils de François Bagier, sellier à Niort et de Renée Mathieu son épouse ; on sait très peu de choses sur sa formation. Il devint agent de change et fit une fortune considÃLire la suite… comprend la nécessité de renouveler son répertoire, M. PasdeloupPasdeloup, Jules-EtienneJules-Étienne Pasdeloup (Paris, 15 septembre 1819 – Fontainebleau, 13 août 1887), pianiste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint les premiers prix de solfège en 1832 et de piano en 1834. En 1841, il devint répétiteur de solfège au Conservatoire, puis répÃLire la suite… essaie de se tailler un habit neuf dans le vieux pourpoint de M. Bagier Bagier, Charles-ProsperCharles-Prosper Bagier (Niort/Deux-Sèvres, 8 mai 1811 – Paris, 31 mai 1881), agent de change et directeur. Il était le fils de François Bagier, sellier à Niort et de Renée Mathieu son épouse ; on sait très peu de choses sur sa formation. Il devint agent de change et fit une fortune considÃLire la suite…! Ah ! nous voilà loin des belles soirées d’Iphigénie en Tauride !Iphigénie en TaurideIphigénie en Tauride, tragédie lyrique en quatre actes sur un livret de Nicolas-François Gaillard mis en musique par Christoph Willibald Gluck et créé à l’Opéra de Paris le 18 mai 1778.Lire la suite…

D’une image, hélas ! trop chérie,

J’aime encore à m’entretenir ;

Mon âme se plait à nourrir

L’espérance qui m’est ravie !

Inutiles et chers transports,

Chassons une vaine chimère…

Je ne veux certes point médire du Ballo in maschera.Un ballo in mascheraUn ballo in maschera, opéra en trois actes sur un livret en italien d’Antonio Somma mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre Apollo à Rome le 17 février 1859. Le livret s’inspire du livret d’Eugene Scribe Gustave III, ou le bal masqué, dont il transpose l’action de StockhLire la suite… Cette partition en vaut bien une autre, une autre de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…. On y trouve, comme dans la plupart des ouvrages du maître italien, des qualités et des défauts à doses égales ; beaucoup de phrases à effet, des unissons, de fréquentes et brusques oppositions de piano et de forte Fernand CortezFernand Cortez ou La Conquête du Mexique, opéra en trois actes sur un livret d’Etienne de Jouy et Joseph-Alphonse d’Esménard mis en musique par Gaspare Spontini et créé à l’Opéra de Paris le 28 novembre 1809.Lire la suite…; du rythme, de la passion, une passion brutale, de l’énergie, de doux accens, quelques touches délicates, beaucoup de tons criards, une instrumentation bien plus riche que celle de BelliniBellini, VincenzoVincenzo Bellini (Catania 3 novembre 1801 – Puteaux près Paris, 23 septembre 1835), compositeur. Fils et petit-fils de compositeurs, il fit ses études au Collège Royal de Musique à Naples de 1819 à 1825 avec Tritto et Zingarelli. Il fut également influencé par les opéras de Rossini, compositLire la suite…, un mélange de pauvreté et de luxe, un très grand sentiment dramatique, de l’élégance et de la trivialité, des réminiscences et de l’inspiration, des hardiesses qui peuvent passer pour des incorrections et des incorrections qui passeront plus difficilement pour des hardiesses. Le public n’y voit pas tout cela, et c’est tant mieux pour lui. La musique de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… a le privilège de l’émouvoir et de le charmer, et de plus elle l’agite, parce qu’elle est sensuelle au dernier point. Mais de quelque façon que l’on explique le succès de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…, ce succès est incontestable, la popularité de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… est universelle. Bien mal avisé est celui qui ose y toucher. Et pourtant nous ne sommes plus au temps où les querelles d’école passionnaient les artistes et passionnaient la foule. Les derniers siffleurs se sont abonnés aux Concerts populaires, et s’inquiètent fort peu des choses du théâtre. Ils sifflent les Préludes Préludes, LesLes Préludes, poème symphonique pour orchestre de Franz Liszt d’après Lamartine, créé à Weimar sous la direction de Franz Liszt le 23 février 1854.Lire la suite…de LisztLiszt, FranzFranz Liszt (Raiding, 22 octobre 1811 – Bayreuth, 31 juillet, 1886), pianiste et compositeur. Il étudia le piano d’abord avec son père puis grâce à une bourse étudia à Vienne avec Czerny pour le piano et Salieri pour la composition. Ses premiers récitals en 1823 à Vienne et à Pest firenLire la suite…, une page symphonique remarquablement belle, et rentrent chez eux, convaincus qu’ils viennent d’accomplir un devoir. Les Å“uvres dramatiques semblent indignes de leur colère. Et je ne sais pas s’il se trouverait aujourd’hui, comme il y a quelques années, un mélomane assez hardi pour dénoncer à la justice et accuser en plein tribunal le directeur coupable d’avoir mutilé un chef d’œuvre.

Donc on a fait grand tapage au Cirque, mais ailleurs, où quelque pastiche été exécuté, le calme n’a point été troublé. Tantôt c’est une traduction, tantôt une reprise, le plus souvent un début. Dites-moi qui chante ce soir, car je me soucie assez peu de ce que l’on chante. C’est ainsi qu’entraîné par le courant, je suis allé aux Italiens entendre Mlle SessiSessi, Mathilde GabrielleMathilde Gabrielle Sessi (Vienne, 23 mai 1846 – Nieder-Ingelheim am Rhein/Allemagne, 27 décembre 1934), soprano. Elle étudia le piano et le chant au Conservatoire de Vienne. Elle se produisit tout d’abord en concert à Vienne avant de débuter en 1867 sur la scène du théâtre de Graz dans RigoLire la suite… dans la SonnambulaSonnambula, LaLa Sonnambula (La Somnambule), opera semiseria en deux actes sur un livret en italien de Felice Romani mis en musique par Vincenzo Bellini et créé au Théâtre Carcano de Milan le 6 mars 1831.Lire la suite…, à l’Opéra-Comique Mlle Estherina DanieleDanièle, EstherinaEstherina Daniele (? – ?), mezzo-soprano. De 1865 à 1868, elle fut engagée au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, où elle se fit remarquer pour sa belle interprétation du rôle-titre de Mignon (A. Thomas). Elle débuta à l’Opéra-Comique de Paris le 20 octobre 1869 et partit en septembreLire la suite… dans l’EclairEclair, L’L’Eclair, drame lyrique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et d’Eugène de Planard mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra-Comique le 30 décembre 1830.Lire la suite…, et au Théâtre-Lyrique, dans le Bal masqué (un Ballo in maschera)Un ballo in mascheraUn ballo in maschera, opéra en trois actes sur un livret en italien d’Antonio Somma mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre Apollo à Rome le 17 février 1859. Le livret s’inspire du livret d’Eugene Scribe Gustave III, ou le bal masqué, dont il transpose l’action de StockhLire la suite…, Mme Meillet. Celle-ci est une artiste qui a du talent et de la persévérance ; elle fut, à son début, une chanteuse pleine de grâce ; rien que cela et c’était beaucoup, et la voilà métamorphosée en chanteuse dramatique, interprète des explosions violentes de la colère, de la haine et de l’amour. La province nous l’a rendue ainsi, et, malgré le changement qui s’est opéré en elle, nous l’avons bien reconnue. Par momens, on dirait qu’elle se ressouvient et qu’elle va soupirer une douce chanson ; mais le drame l’emporte et l’on sent que sa vocation est irrésistible, ce dont il convient de la féliciter, car je ne sais rien de plus respectable qu’une vocation.

Est-ce aussi une vocation irrésistible qui a lancé Mlle SessiSessi, Mathilde GabrielleMathilde Gabrielle Sessi (Vienne, 23 mai 1846 – Nieder-Ingelheim am Rhein/Allemagne, 27 décembre 1934), soprano. Elle étudia le piano et le chant au Conservatoire de Vienne. Elle se produisit tout d’abord en concert à Vienne avant de débuter en 1867 sur la scène du théâtre de Graz dans RigoLire la suite… dans la carrière où se sont illustrées Mmes Adelina PattiPatti, Adela-Juana-Maria dite AdelinaAdela-Juana-Maria dite Adelina Patti (Madrid, 10 février 1843 – Craig-y-Nos près de Brecon/Pays de Galles, 27 septembre 1919), soprano. Peu après sa naissance, sa famille émigra aux États-Unis, où elle étudia le chant dès l’âge de neuf ans. Elle débuta à New York dans le rôle-titre de Lire la suite… et Carlotta Patti Patti, CarlottaCarlotta Patti (Florence, 30 octobre 1835 – Paris, 27 juin 1889), soprano. Elle débuta à l’Académie de Musique de New York en janvier 1861. Elle souffrait d’une légère claudication qui fait qu’elle ne se produisit que rarement sur les scènes des théâtres lyriques, préférant chanterLire la suite…?

Le même professeur leur a enseigné l’art du chant orné, et quand on les a entendues toutes les trois, on n’a pas de peine à reconnaître qu’elles sont de la même école. De là des comparaisons dangereuses ou tout au moins inutiles. Mlle SessiSessi, Mathilde GabrielleMathilde Gabrielle Sessi (Vienne, 23 mai 1846 – Nieder-Ingelheim am Rhein/Allemagne, 27 décembre 1934), soprano. Elle étudia le piano et le chant au Conservatoire de Vienne. Elle se produisit tout d’abord en concert à Vienne avant de débuter en 1867 sur la scène du théâtre de Graz dans RigoLire la suite… est une fort belle personne ; elle est Viennoise ; elle a une peau de satin et des cheveux d’or. On la lorgnait beaucoup tandis qu’elle chantait pendant son sommeil somnambulique. Elle sort de sa chambre, une lanterne à la main (c’est le point culminant du drame), et glisse comme un fantôme sur le toit du moulin. Les paysans et les jeunes filles du village, commandés par un capitaine de chasseurs d’Afrique (la SonnambulaSonnambula, LaLa Sonnambula (La Somnambule), opera semiseria en deux actes sur un livret en italien de Felice Romani mis en musique par Vincenzo Bellini et créé au Théâtre Carcano de Milan le 6 mars 1831.Lire la suite… date de 1831), se jettent à genoux. Ce moment est plein d’anxiété : un faux pas peut précipiter la jeune Amina dans le torrent qui bouillonne. De toutes les poitrines haletantes un cri s’échappe. La lanterne tombe, elle se brise, mais Amina est sauvée. Ses compagnes l’entourent, son fiancé lui remet au doigt l’anneau qu’elle lui avait rendu ; tout s’explique et tout se prépare pour un heureux dénoûment. Eh bien ! à ce moment-là, Amina doit se réveiller et chanter un rondo qui est devenu célèbre. Mlle SessiSessi, Mathilde GabrielleMathilde Gabrielle Sessi (Vienne, 23 mai 1846 – Nieder-Ingelheim am Rhein/Allemagne, 27 décembre 1934), soprano. Elle étudia le piano et le chant au Conservatoire de Vienne. Elle se produisit tout d’abord en concert à Vienne avant de débuter en 1867 sur la scène du théâtre de Graz dans RigoLire la suite… a chanté le rondo, mais elle ne s’est pas réveillée. Dans le rôle de Gilda de RigolettoRigolettoRigoletto, opéra en trois actes sur un livret en italien de Francesco Maria Piave, d’après Le Roi s’amuse de Victor Hugo, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre La Fenice de Venise le 11 mars 1851.Lire la suite…, j’ai mieux apprécié les charmantes qualités de Mlle Sessi Sessi, Mathilde GabrielleMathilde Gabrielle Sessi (Vienne, 23 mai 1846 – Nieder-Ingelheim am Rhein/Allemagne, 27 décembre 1934), soprano. Elle étudia le piano et le chant au Conservatoire de Vienne. Elle se produisit tout d’abord en concert à Vienne avant de débuter en 1867 sur la scène du théâtre de Graz dans RigoLire la suite…; elle a mis un peu plus d’animation dans son jeu ; elle phrase avec goût, chante correctement, et les notes argentines de sa voix sonnent avec une étonnante pureté.

On répète très activement au Théâtre-Italien FidelioFidelioFidelio, opéra en deux actes sur un livret en allemand de Joseph Sonnleithner remanié par Stephan von Breuning puis par Georg Friedrich Treitschke et cree au Kärntnertortheater de Vienne le 23 mai 1814.Lire la suite…, avec Mlle KraussKrauss, GabrielleGabrielle Krauss (Vienne, 24 mars 1842 – Paris, 6 janvier 1906), soprano. En 1853, elle entra au Conservatoire de Vienne pour étudier le piano, l’harmonie et les langues étrangères avant d’étudier le chant avec Mathilde Marchesi 1858. Elle obtint un 1er prix de piano, de chant et d’harmoLire la suite…, MM. FraschiniFraschini, GaetanoGaetano Fraschini (Pavie, 16 février 1816 – Naples, 23 mai 1887), ténor. Il étudia avec Felice Moretti avant de débuter à Pavie le 4 avril 1837 dans Lucia di Lammermoor (Donizetti) ; l’année suivante, il chanta le rôle de Iago dans Otello (Rossini) dans le même théâtre. Il fut ensuiteLire la suite… et AgnesiAgnesi, Luigi-FernandoLouis-Ferdinand-Leopold Agniez dit Luigi-Fernando Agnesi (Erpent/Namur, 17 juillet 1833 – Londres, 2 février 1875), baryton-basse. Il étudia au Conservatoire de Bruxelles et devint maître de chapelle de l’église Sainte-Catherine. Il enseigna la musique et composa de nombreuses mélodies, pubLire la suite…. La première représentation de ce chef-d’œuvre n’aura pas lieu avant jeudi. Mlle KraussKrauss, GabrielleGabrielle Krauss (Vienne, 24 mars 1842 – Paris, 6 janvier 1906), soprano. En 1853, elle entra au Conservatoire de Vienne pour étudier le piano, l’harmonie et les langues étrangères avant d’étudier le chant avec Mathilde Marchesi 1858. Elle obtint un 1er prix de piano, de chant et d’harmoLire la suite…, qui l’a chanté à Vienne, en connaît tous les détails, toutes les nuances, tous les mouvemens. Son concours aura été cette fois doublement précieux. Quelle grande artiste, et comme elle comprend bien les sublimes beautés de son rôle ! On étudie en même temps le Paradis et la PériParadis et la Péri, LeLe Paradis et la Péri (Das Paradies und die Peri), Op. 50, action (Handlung) pour soli, chÅ“ur et orchestre sur un livret en allemand d’Emil Flechsig et Robert Schumann d’après Lalla Rookh de Thomas Moore mis en musique par Robert Schumann et créée (Schumann) au Gewandhaus de Leipzig le 4 dÃLire la suite…, un ouvrage dans lequel, je l’ai déjà dit, il y a de très grandes difficultés d’exécution. C’est aussi Mlle KraussKrauss, GabrielleGabrielle Krauss (Vienne, 24 mars 1842 – Paris, 6 janvier 1906), soprano. En 1853, elle entra au Conservatoire de Vienne pour étudier le piano, l’harmonie et les langues étrangères avant d’étudier le chant avec Mathilde Marchesi 1858. Elle obtint un 1er prix de piano, de chant et d’harmoLire la suite… qui chantera le rôle de la Péri ; trois jeunes femmes ont été choisies pour chanter un rôle d’ange : Mmes MorensiMorensi, CatarinaKate Duckworth dite Catarina Morensi ( ? – Philadelphia, 27 novembre 1876), contralto. Elle étudia le chant avec Ettore Barili et débuta à New York en 1858. En 1862, elle fit une tournée aux Etats-Unis avec la compagnie d’opéra italien de Grau dans les rôles de Maffio Orsini dans LucreziaLire la suite…, Sabati et Bertrani Bertrani, MlleMlle Bertrani ( ? – ?), contralto. Elle fut engagée pour la saison 1869-70 au Théâtre-Italien, où elle se produisit dans le rôle de la marquise de La Fille du régiment (Donizetti) ainsi que dans Alina, regina di Golconda (Donizetti).Lire la suite…; les houris ne sont pas nommées sur le programme ; M. NicoliniNicolini, Ernest Nicolas, ditErnest Nicolas, dit Nicolini (Tours, 23 février 1834 – Pau, 19 janvier 1898), ténor. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un deuxième prix d’opéra-comique en 1856. Il alla ensuite se perfectionner en Italie et, à son retour en 1857, il débuta à l’Opéra-Comique. Il partit ensuLire la suite… chantera la partie de ténor et partagera avec M. BonnehéeBonnehée, MarcMarc Bonnehée (Moumours/ Basses-Pyrénnées, 2 avril 1828 – Paris, 26 février 1886), baryton. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint, en 1853, les premiers prix d’opéra et de chant et le deuxième prix d’opéra-comique. La même année, il fut engagé à l’Opéra où il débuta Lire la suite… le rôle du jeune homme malade de la peste. J’ai appris avec plaisir que les chÅ“urs et l’orchestre du Théâtre-Italien avaient été considérablement augmentés, non seulement pour FidelioFidelioFidelio, opéra en deux actes sur un livret en allemand de Joseph Sonnleithner remanié par Stephan von Breuning puis par Georg Friedrich Treitschke et cree au Kärntnertortheater de Vienne le 23 mai 1814.Lire la suite… et le Paradis et la PériParadis et la Péri, LeLe Paradis et la Péri (Das Paradies und die Peri), Op. 50, action (Handlung) pour soli, chÅ“ur et orchestre sur un livret en allemand d’Emil Flechsig et Robert Schumann d’après Lalla Rookh de Thomas Moore mis en musique par Robert Schumann et créée (Schumann) au Gewandhaus de Leipzig le 4 dÃLire la suite…, mais aussi pour les ouvrages qui seraient exécutés ultérieurement. C’est trop de luxe, en vérité. Suivant l’usage adopté en Allemagne, l’orchestre exécutera entre le deuxième et le troisième acte de FidelioFidelioFidelio, opéra en deux actes sur un livret en allemand de Joseph Sonnleithner remanié par Stephan von Breuning puis par Georg Friedrich Treitschke et cree au Kärntnertortheater de Vienne le 23 mai 1814.Lire la suite… la grande ouverture en ut majeur, la troisième que Beethoven a composée, et qui est connue sous le nom d’ouverture de Léonore.Ouverture de LeonoreBeethoven écrivit trois ouvertures pour son opéra Leonore op. 72. La première version de l’opéra Leonore, en trois actes, représentée le 20 novembre 1805, était accompagnée de l’ouverture Leonore no. 2 ; la deuxième version de l’opéra Leonore, en deux actes, représentée le 29 marLire la suite… Je suis fort à l’aise pour adresser des complimens au Théâtre-Italien, attendu que jusqu’à présent je n’ai jamais pris un goût très vif aux représentations, d’ailleurs très suivies, de ce théâtre privilégié ; mais la voie dans laquelle il s’engage aujourd’hui me semble excellente, et, de quelque façon que le succès de FidelioFidelioFidelio, opéra en deux actes sur un livret en allemand de Joseph Sonnleithner remanié par Stephan von Breuning puis par Georg Friedrich Treitschke et cree au Kärntnertortheater de Vienne le 23 mai 1814.Lire la suite… et du Paradis et la PériParadis et la Péri, LeLe Paradis et la Péri (Das Paradies und die Peri), Op. 50, action (Handlung) pour soli, chÅ“ur et orchestre sur un livret en allemand d’Emil Flechsig et Robert Schumann d’après Lalla Rookh de Thomas Moore mis en musique par Robert Schumann et créée (Schumann) au Gewandhaus de Leipzig le 4 dÃLire la suite… réponde aux efforts de M. BagierBagier, Charles-ProsperCharles-Prosper Bagier (Niort/Deux-Sèvres, 8 mai 1811 – Paris, 31 mai 1881), agent de change et directeur. Il était le fils de François Bagier, sellier à Niort et de Renée Mathieu son épouse ; on sait très peu de choses sur sa formation. Il devint agent de change et fit une fortune considÃLire la suite… et à ceux des artistes chargés d’interpréter ces deux ouvrages, si différens de style, mais si intéressans, il faudra bien avouer que c’est au Théâtre-Italien qu’auront eu lieu les deux évènemens les plus importans de la saison musicale dans laquelle nous venons d’entrer.

Cela ne doit pas me faire oublier la reprise de l’EclairEclair, L’L’Eclair, drame lyrique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges et d’Eugène de Planard mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra-Comique le 30 décembre 1830.Lire la suite…, une des plus jolies partitions d’HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite…. On avait applaudi Mlle Estherina DanieleDanièle, EstherinaEstherina Daniele (? – ?), mezzo-soprano. De 1865 à 1868, elle fut engagée au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, où elle se fit remarquer pour sa belle interprétation du rôle-titre de Mignon (A. Thomas). Elle débuta à l’Opéra-Comique de Paris le 20 octobre 1869 et partit en septembreLire la suite… dans le rôle de Galathée ; on ne l’a pas moins applaudie dans le rôle d’Henriette. Et quelle différence entre ces deux rôles, comme sentiment, comme distinction, comme élégance et comme costume ! Il y a donc de la souplesse dans le talent de Mlle Estherina DanieleDanièle, EstherinaEstherina Daniele (? – ?), mezzo-soprano. De 1865 à 1868, elle fut engagée au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, où elle se fit remarquer pour sa belle interprétation du rôle-titre de Mignon (A. Thomas). Elle débuta à l’Opéra-Comique de Paris le 20 octobre 1869 et partit en septembreLire la suite…, puisque son talent se prête avec un bonheur égal à représenter des types si étrangers l’un à l’autre. Il y a aussi de l’intelligence et de sérieuses qualités dramatiques chez cette artiste qui a fait, depuis son début au Théâtre-Italien, de très grands progrès. Mlle Estherina DanieleDanièle, EstherinaEstherina Daniele (? – ?), mezzo-soprano. De 1865 à 1868, elle fut engagée au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, où elle se fit remarquer pour sa belle interprétation du rôle-titre de Mignon (A. Thomas). Elle débuta à l’Opéra-Comique de Paris le 20 octobre 1869 et partit en septembreLire la suite… a l’aspect plantureux des beautés flamandes qu’ont illustrées le pinceau de RubensRubens, Pierre-PaulPierre-Paul Rubens (Siegen/Westphalie, 28 juin 1577 – Anvers, 30 mai 1640), peintre. Deux ans après le décès de son père, la famille s’installa en 1589 à Anvers, où le jeune Rubens reçut une éducation humaniste, étudiant le latin, le grec et les auteurs classiques. De 1589 à 1598, il fLire la suite… et celui de JordaensJordaens, JacobJacob Jordaens (Anvers, 18 mai 1593 – Anvers, 18 octobre 1678), peintre. Il étudia auprès du peintre Adam van Noort et fut reçut maître à la guilde de Saint-Luc comme peintre à la détrempe en 1615-16. En 1616, il épousa la fille de son maître, dont il eut quatre enfants. Très vite il se Lire la suite…. Mais au théâtre de l’Opéra-Comique, pas plus qu’au théâtre de l’Athénée, la beauté ne peut tenir lieu de talent, et Mlle Estherina DanieleDanièle, EstherinaEstherina Daniele (? – ?), mezzo-soprano. De 1865 à 1868, elle fut engagée au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, où elle se fit remarquer pour sa belle interprétation du rôle-titre de Mignon (A. Thomas). Elle débuta à l’Opéra-Comique de Paris le 20 octobre 1869 et partit en septembreLire la suite… ne serait pas entrée à l’Opéra-Comique, sous la direction de MM. de LeuvenLeuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite… et RittRitt, Jean-EugèneJean-Eugène Ritt (Paris, 23 mars 1817 – Paris, 11 mars 1898), acteur et directeur de théâtre. Bien que né à Paris, il fut élevé à Strasbourg. Il revint dans la capitale en 1834, pour jouer au théâtre sur les scènes des environs de Paris. En 1840, il fut engagé comme acteur au ThéâtreLire la suite…, si elle n’avait pour elle que son opulente beauté.

J’ai reçu de très bonnes nouvelles du Caire. Le théâtre si largement subventionné par le khédive, et si amplement pourvu de célébrités parisiennes, est en pleine prospérité.  On y joue l’opérette comme à Paris et même mieux qu’à Paris ; avec plus de désinvolture, plus d’entrain, plus de laisser-aller. Tant d’artistes très renommés nous ont quittés pour le pays des palmiers, du soleil et de la poussière, qu’on dirait vraiment que Paris n’est plus assez riche pour payer sa gloire. Mlle Marguerite Joly est au nombre des fugitives que nous regrettons le plus. Comment n’a-t-on pas su la retenir ? Elle est belle, elle a de l’esprit, une jolie voix ; elle est excellente musicienne, elle déchiffre une partition de Wagner ou de Beethoven à livre ouvert, elle chante la musique d’Offenbach avec une verve, une crânerie à rendre jalouse Mlle SchneiderSchneider, Catherine-Jeanne dite HortenseCatherine-Jeanne dite Hortense Schneider (Bordeaux, 30 avril 1833 – Paris, 5 mai 1920), soprano. Elle prit des leçons de chant et débuta sur scène à douze ans (1845) avant de rejoindre une troupe de province. En 1855, elle s’installa à Paris et devint la maîtresse de Jean Berthelier, qui lLire la suite… elle-même ; qui m’expliquera donc ce mystère : pourquoi Mlle Marguerite Joly n’est-elle engagée ni à l’Opéra-Comique, ni à l’Athénée, ni même au Théâtre-Lyrique ? A ce théâtre, il a été question un instant d’engager Mlle Marie RozePonsin, Marie-Hippolyte dite Marie RôzeMarie-Hippolyte Ponsin dite Marie Rôze (Paris, 2 mars 1846 – Paris, 2 juin 1926), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un 1er prix d’opéra-comique et un 1er prix de chant en 1865. Engagée à l’Opéra-Comique, elle débuta dans le rôle-titre de Marie (Hérold) leLire la suite…. Mais le professeur François WartelWartel, Pierre-FrançoisPierre-François Wartel (Versailles, 3 avril 1806 – Paris, 3 août 1882), ténor. Il étudia le chant avec Alexandre-Etienne Choron puis avec Adolphe Nourrit, et débuta à l’Opéra dans le rôle d’Aménophis (Moise, Rossini) en 1830 ; il y tint des petits rôles jusqu’en 1846. Il quitta enLire la suite… ayant rêvé pour son élève de plus hautes destinées, cet engagement ne s’est pas fait. Jeudi dernier, Mlle Marie RozePonsin, Marie-Hippolyte dite Marie RôzeMarie-Hippolyte Ponsin dite Marie Rôze (Paris, 2 mars 1846 – Paris, 2 juin 1926), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un 1er prix d’opéra-comique et un 1er prix de chant en 1865. Engagée à l’Opéra-Comique, elle débuta dans le rôle-titre de Marie (Hérold) leLire la suite… a eu une audition à l’Opéra et y a chanté des fragmens de FaustDamnation de Faust, LaLa Damnation de Faust, légende dramatique en quatre parties, Op. 24, pour solistes, double chÅ“ur, chÅ“ur d’enfants et orchestre sur un texte de Gérard de Nerval traduit de Wolfganf von Goethe avec des ajouts d’Almire Gandonnière, mis en musique par Hector Berlioz et créé à l’Opéra-ComLire la suite…. Tant mieux si elle a réussi, car celle-là sera certainement la plus belle des Marguerites.

Le prix du concours d’opéra vient d’être donné à M. Diaz, le fils du grand coloriste, l’auteur du Roi CandauleRoi Candaule, LeLe Roi Candaule, opéra-comique en deux actes sur un livret de Michel Carré mis en musique par Eugène-Emile Diaz de la Pena et créé au Théâtre-Lyrique de Paris le 9 juin 1865.Lire la suite…, ouvrage qui a été joué il y a quelques années avec un certain succès au Théâtre-Lyrique. M. Diaz l’a emporté sur M. GuiraudGuiraud, ErnestErnest Guiraud (Nouvelle-Orléans/USA, 23 juin 1837 – Paris, 6 mai 1892), compositeur. Il étudia avec son père Jean-Baptiste Guiraud qui avait été 1er prix de Rome en 1827. Il composa à quinze ans son premier opéra, Le Roi David (La Nouvelle-Orléans, 1852) qui fut représenté avec succès. ILire la suite… et sur M. MassenetMassenet, Jules-Emile-FrédéricJules-Émile-Fréderic Massenet (Maontaud/Loire, 12 mai 1842 – Paris, 13 août 1912), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix de piano en 1859 puis un 1er prix de contrepoint et fugue ainsi que le 1er Prix de Rome en 1863. à Rome, Liszt lui confia une élève,Lire la suite…, deux jeunes et excellens musiciens, tous deux prix de Rome et élèves de M. Ambroise Thomas. Les uns disent que M. Diaz est élève d’Halévy Halévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite…; d’autres prétendent qu’il est élève de M. Victor MasséMassé, Felix-Marie-VictorFélix Marie Victor Massé (Lorient, 7 mars 1822 – Paris, 5 juillet 1884), compositeur. Il étudia le piano avec Zimmerman et la composition avec Halévy au Conservatoire de Paris, où obtint le 1er Prix de piano en 1839 et le 1er Prix de Rome en 1844. Il débute à l’Opéra-Comique en 1850 avec LLire la suite….

Les deux premiers concerts de l’Opéra out donné des résultats qui semblent assurer le succès de l’entreprise dont la direction musicale est confiée à Henry LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite…. Ce chef est fort habile, son orchestre lui est entièrement dévoué, et cet orchestre, réuni à la hâte, prouve aux incrédules (j’étais du nombre) qu’en dehors de la Société des concerts du Conservatoire, de la Société des concerts populaires et des orchestres de nos principaux théâtres lyriques, il existe des musiciens capables d’exécuter les Å“uvres les plus importantes et les plus difficiles, et d’une façon presque irréprochable. La plupart de ces musiciens sont des jeunes gens qui, au sortir du Conservatoire, n’ayant pas trouvé de places vacantes dans les grands orchestres, se sont disséminés un peu partout. Au premier appel d’Henry LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite… ils sont arrivés et n’ont montré ni hésitation ni défiance d’eux-mêmes lorsqu’on a mis sur leur pupitre la grande symphonie avec chÅ“ur de Beethoven. Cette page admirable, que trouvent beaucoup trop longue ceux qui ne la comprennent pas, a été pour LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite… une pierre de touche. Et le voilà maintenant bien fixé sur le sentiment du public et sur la capacité de son orchestre. Les fragmens de la Damnation de FaustDamnation de Faust, LaLa Damnation de Faust, légende dramatique en quatre parties, Op. 24, pour solistes, double chÅ“ur, chÅ“ur d’enfants et orchestre sur un texte de Gérard de Nerval traduit de Wolfganf von Goethe avec des ajouts d’Almire Gandonnière, mis en musique par Hector Berlioz et créé à l’Opéra-ComLire la suite… ont été rendus avec une étonnante perfection ; pas un détail n’a été négligé, et la délicatesse infinie de ce travail instrumental a particulièrement surpris ceux qui se sont toujours imaginé que la musique de BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite… était faite d’extravagance, de coups de grosse caisse et même de coups de canon. Est-il rien de plus fantastique et en même temps de plus simple et de plus clair que ce menuet des follets ? Au premier concert, c’est ce menuet qu’on a bissé ; au second concert, on a bissé la valse dont le thème est la troisième variante, la troisième transformation de l’admirable phrase que chante Méphistophélès pendant le sommeil de Faust :

Voici des roses

De ce matin écloses.

Sur ce lit embaumé,

O mon Faust bien-aimé !

Repose !

Il est difficile de donner une idée de l’originalité et de la poésie de cette scène (le chant de Méphisto, le chÅ“ur des gnomes coupé par le chÅ“ur des étudians et la valse des sylphes) à ceux qui ne l’ont jamais entendue. Elle sera sans doute exécutée tout entière à l’un des prochains concerts. Des musiciens qui, sans être précisément hostiles à BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…, n’avaient pas vécu dans la familiarité de ce maître, trop peu classique pour eux, se sont montrés surpris de trouver dans son Å“uvre des pages si mélodiques et d’un effet si saisissant. Je ne suis nullement étonné de leur étonnement, et s’ils veulent bien poursuivre le cours de leurs nouvelles études, ils en verront bien d’autres, non seulement dans la Damnation de FaustDamnation de Faust, LaLa Damnation de Faust, légende dramatique en quatre parties, Op. 24, pour solistes, double chÅ“ur, chÅ“ur d’enfants et orchestre sur un texte de Gérard de Nerval traduit de Wolfganf von Goethe avec des ajouts d’Almire Gandonnière, mis en musique par Hector Berlioz et créé à l’Opéra-ComLire la suite…, mais dans Roméo et JulietteRomeo et JulietteRoméo et Juliette, symphonie dramatique, Op. 17, pour solistes, chÅ“ur et orchestre sur un texte d’Emile Deschamps d’après William Shakespeare, composée par Hector Berlioz et créée à la Salle du Conservatoire de Paris le 24 novembre 1839.Lire la suite…, dans l’Enfance du ChristEnfance du Christ, L’L’Enfance du Christ, trilogie sacrée pour récitant (ténor), soli, chÅ“ur et orchestre sur un livret et une musique de Hector Berlioz, créée à la salle Herz à Paris le 10 décembre 1854. Les trois parties de cette Å“uvre ont pour titre: Le Songe d’Hérode; La Fuite en Egypte; L’ArrivéLire la suite…, dans la Symphonie fantastiqueSymphonie fantastiqueLe titre original est: Épisode de la vie d’un artiste, symphonie fantastique en cinq parties, Op. 14, pour orchestre composée par Hector Berlioz et créée à la Salle du Conservatoire de Paris le 5 décembre 1830.Lire la suite… et dans la première partie des Troyens.Troyens, LesLes Troyens, opéra en cinq actes sur un livret et une musique de Hector Berlioz dont les trois derniers actes furent créés sous la direction de Berlioz au Théâtre-Lyrique de Paris le 4 novembre 1863 sous le titre: Les Troyens à Carthage.Lire la suite…

LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite… aura eu le très grand honneur de travailler avec un dévouement pieux et une conviction inébranlable à la gloire posthume de BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…, ce qui peut se faire sans trop de danger, maintenant que le maître est mort. C’est peut-être à LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite… que nous devrons de pouvoir contempler un jour sur la façade de l’Opéra le beau buste de l’auteur des TroyensTroyens, LesLes Troyens, opéra en cinq actes sur un livret et une musique de Hector Berlioz dont les trois derniers actes furent créés sous la direction de Berlioz au Théâtre-Lyrique de Paris le 4 novembre 1863 sous le titre: Les Troyens à Carthage.Lire la suite…, par le sculpteur PerraudPerraud, Jean-JosephJean-Joseph Perraud (Monay/Jura, 26 avril 1819 – Paris, 2 novembre 1876), sculpteur. Il fit un apprentissage chez un ébéniste, puis suivit des cours à l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon, où il obtint un 1er prix de sculpture. Il poursuivit sa formation à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, où iLire la suite…. S’il y a quelques bustes sur la façade ou au foyer du théâtre impérial de Vienne, nous sommes certains que celui de BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite… y est déjà ou ne tardera pas à y être.

M. GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… a dirigé lui-même l’exécution du fragment détaché de deux de ses symphonies, et du chÅ“ur ravissant des Juives et des Sabéennes dans la Reine deReine de Saba, LaLa Reine de Saba, opéra en quatre actes sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier mis en musique par Charles Gounod et créé à l’Opéra de Paris le 28 février 1862.Lire la suite… SabaReine de Saba, LaLa Reine de Saba, opéra en quatre actes sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier mis en musique par Charles Gounod et créé à l’Opéra de Paris le 28 février 1862.Lire la suite….

L’orchestre et le public ont fait une chaleureuse ovation, au maître dont FaustDamnation de Faust, LaLa Damnation de Faust, légende dramatique en quatre parties, Op. 24, pour solistes, double chÅ“ur, chÅ“ur d’enfants et orchestre sur un texte de Gérard de Nerval traduit de Wolfganf von Goethe avec des ajouts d’Almire Gandonnière, mis en musique par Hector Berlioz et créé à l’Opéra-ComLire la suite… a établi la popularité, mais dont la grande renommée s’appuie cependant sur bien d’autres ouvrages d’un rare mérite, d’une science et d’une inspiration incontestables.

Et maintenant, sans embarras et sans fausse modestie, je remercie, avec l’expression de la plus vive reconnaissance, l’orchestre, les chœurs de la Société des Concerts de l’Opéra et Mlle Mélanie Reboux du zèle et du talent qu’ils ont mis dans l’exécution du chœur des Djinns. C’est bien le moins que je puisse faire pour eux…et pour moi.

Ah ! c’est une bien grande joie et une bien grande consolation aussi que de s’entendre exécuter une fois, par hasard avec cet ensemble, cette chaleur communicative et ce dévouement, quand on est depuis si longtemps habitué au silence et à l’isolement, à cet isolement et à ce silence qu’a réussi à faire autour d’un musicien l’hostilité systématique de certains directeurs. Eh bien ! qu’Henry LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite… ouvre une voie nouvelle aux compositeurs dont les théâtres repoussent les Å“uvres, et ceux-ci pourront du moins en appeler au public de l’ostracisme persistant dont ils sont frappés ailleurs.

Une Suite d’orchestreSuite en ré majeur pour orchestre op. 49Suite en ré majeur pour orchestre op. 49 de Camille Saint-Saëns. Elle fut composée en 1863 et créée au Cirque de l’Impératrice à Paris le 1er septembre 1867.Lire la suite…, Å“uvre savante et admirablement écrite, de M. Camille Saint-Saëns, dirigée par l’auteur lui-même, a produit un très grand effet ; mais le succès, le très grand succès du premier et du deuxième concert, a été pour Hector BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…. LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite… en était tout ému, et je n’ai pas besoin de dire que j’ai été le premier à m’en réjouir.

Mlle Mélanie Reboux a chanté l’air de la Prise de JérichoPrise de Jéricho, LaLa Prise de Jéricho, oratorio en trois parties sur un livret de Jacques-Marie Deschamps, Jean-Baptiste-Denis Després et d’Etienne Morel de Chédeville sur une musique de plusieurs auteurs et principalement de Wolfgang Amadeus Mozart, arrangée par Louis-Wencelas Lachnith et Chrétien KalkbrennerLire la suite…, de Mozart ; elle ne l’avait peut-être pas suffisamment étudié, mais elle a pourtant montré dans l’exécution de cette pure et ravissante mélodie :

Oh ! pourquoi me faire un crime

D’avoir plaint des malheureux !

toutes les qualités de son talent, tout le charme de sa voix.

M. DavidDavid,David ( ? – ?), basse. Il fit ses débuts en juin 1864 dans le rôle de Bertram de Robert le Diable (Meyerbeer). Il se produisit ensuite dans L’Africaine (Meyerbeer) et créa le rôle du Grand Inquisiteur dans Don Carlos (Verdi) ainsi que celui de Polus dans La Fiancée de Corynthe (Duprato).Lire la suite… a dit avec beaucoup d’autorité et un accent plein d’énergie la belle scène du grand-prêtre, dans AlcesteAlcesteAlceste, tragédie lyrique en trois actes sur un livret de François-Louis Gand Le Bland dit bailli du Roullet adaptée du livret en italien de Ranieri de’ Calzabigi mis en musique par Christoph Willibald Gluck et créée à l’Opéra de Paris le 23 avril 1776. La version originale en Italien futLire la suite… de Gluck.

C’est LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite… qui a eu l’ingénieuse idée d’arranger pour quatuor, cor et hautbois, l’une des jolies petites scènes enfantines de Schumann. M. PaquisPaquis, Antoine-VictorAntoine-Victor Paquis (Anvers, 12 décembre 1812 – ? 1895), corniste. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint in 1er prix de cor en 1836. Il fut engagé successivement dans la 7e légion de la Musique de la Garde Nationale, dans l’orchestre du Théâtre-Italien puis dans celui des ConcLire la suite… jouait la partie de cor, M. DubrucDubrucq, Antoine-Jean-BaptisteAntoine-Jean-Baptiste Dubrucq (Saint-Josse-ten-Noode/Belgique, 15 juin 1840 – Hastings/Angleterre, 19 septembre 1893), hautboïste. Il fut hautboïste du régiment de gendarmerie de la garde impériale en garnison à Paris au début des années 1860. Le 12 mars 1863, il épousa à Compiègne JulieLire la suite… [Dubrucq]Dubrucq, Antoine-Jean-BaptisteAntoine-Jean-Baptiste Dubrucq (Saint-Josse-ten-Noode/Belgique, 15 juin 1840 – Hastings/Angleterre, 19 septembre 1893), hautboïste. Il fut hautboïste du régiment de gendarmerie de la garde impériale en garnison à Paris au début des années 1860. Le 12 mars 1863, il épousa à Compiègne JulieLire la suite… la partie de hautbois. Avec de tels solistes, l’effet n’était pas douteux. Aussi a-t-on dû redire une seconde fois cette délicieuse fantaisie qui a été suivie d’un scherzoOuverture, Scherzo et Finale en mi majeur op. 52Ouverture, Scherzo et Finale en mi majeur op. 52 pour orchestre de Robert Schumann. Composée en 1841, l’œuvre fut d’abord considérée par Schumann comme sa deuxième symphonie. Elle fut créée à Leipzig le 6 décembre 1841 par l’orchestre du Gewandhaus, sous la direction de Ferdinand David.Lire la suite… du même maître, celui-là instrumenté par lui-même, et qui est également l’une de ses plus charmantes inspirations.

Nous entendrons dans un prochain concert le dernier concerto-symphonie d’Henri LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite…, une Å“uvre extrêmement remarquable dont j’ai parlé lorsqu’elle fut répétée par l’orchestre de M. Arban, et dont je reparlerai volontiers.

Il ne manque aux Concerts de l’Opéra que des chanteurs ; il en faut absolument et alors LitolffLitolff, HenriHenry Charles Litolff (Londres, 6 février 1818 – Bois-Colombes, 6 août 1891), pianiste et compositeur. Après des études de piano avec Ignaz Moscheles entre 1830 et 1835, il voyagea en Europe (Paris, Bruxelles, Varsovie, Dresde, Leipzig et Berlin). En 1849, il devint citoyen de Brunswick et épLire la suite… pourra faire exécuter quelques unes de ces grandes pages que l’on n’exécute pas ailleurs : le final du deuxième acte de la VestaleVestale, LaLa Vestale, tragédie lyrique en trois actes sur un livret d’Etienne de Jouy mis en musique par Gaspare Spontini et créé à l’Opéra de Paris le 11 décembre 1807.Lire la suite…, la Damnation de FaustDamnation de Faust, LaLa Damnation de Faust, légende dramatique en quatre parties, Op. 24, pour solistes, double chÅ“ur, chÅ“ur d’enfants et orchestre sur un texte de Gérard de Nerval traduit de Wolfganf von Goethe avec des ajouts d’Almire Gandonnière, mis en musique par Hector Berlioz et créé à l’Opéra-ComLire la suite…, Roméo et Juliette, l’Enfance du Christ, des fragmens de Fernand CortezFernand CortezFernand Cortez ou La Conquête du Mexique, opéra en trois actes sur un livret d’Etienne de Jouy et Joseph-Alphonse d’Esménard mis en musique par Gaspare Spontini et créé à l’Opéra de Paris le 28 novembre 1809.Lire la suite…, le final du premier acte de LohengrinLohengrinLohengrin, opéra romantique en trois actes sur un livret en allemand et une musique de Richard Wagner créé au Théâtre Grand-ducal de Weimar le 28 août 1850.Lire la suite…, la marche nuptiale du deuxième acte (avec les chÅ“urs, remplacés aux concerts populaires par les instrumens de SaxSax, Marie-Constance Sasse [Sass] diteMarie-Constance Sasse (Sass), dite Sax (Oudenaarde, 26 janvier 1838 – Paris, 8 novembre 1907), soprano. Après des études au Conservatoire de Gand, elle vint à Paris, où Delphine Ugalde l’entendit chanter au Café du Géant et la recommanda chaudement à Léon Carvalho. Celui-ci l’engagea aLire la suite…), et bien d’autres chefs-d’œuvre que le public ne sera point étonné de voir figurer sur le programme de la Société des Concerts de L’OPERA.

E. REYER.