FEUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS
DU 29 JUILLET 1871.
 REVUE MUSICALE.
Les reprises et les débuts à l’Opéra-Comique et à l’Opéra. — Une lettre inédite d’Hector BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…. — Le Conservatoire et l’Institut. — Les prix de Rome.
Ce n’est pas encore cette fois que l’art musical sortira régénéré des rudes épreuÂves qu’il a subies. Nous allons tout simpleÂment reprendre les choses où nous les avons laissées il y a un an. Nos vÅ“ux ne vont pas au delà . Et il faut bien que la Chambre le sache, avant de voter ou de refuser les subÂventions qui lui sont demandées en vers comme en prose, dans la langue des homÂmes et dans le langage des dieux.
Hélas ! pour un peu d’or qui manquera, peut-être,
Va-t on, pauvres oiseaux, nous fermer la fenêtre,
Et nous livrer encore aux caprices du vent !
Ces oiseaux, si bien apprivoisés qu’ils demandent à rester en cage, ces pauÂvres oiseaux, qui ont si grand’peur d’être livrés au vent de la liberté, sont les artistes de l’Opéra-Comique. Maintenant que les voilà reposés de la petite promeÂnade qu’on leur a fait faire autour du buste de M. AuberAuber, Daniel-François-EspritDaniel-François-Esprit Auber (Caen, 29 janvier 1782 – Paris, 12 mai 1871), compositeur. Sa famille était aisée et le prépara aux affaires tout en lui enseignant la musique, dans laquelle il montra très tôt son talent de chanteur (baryton), de pianiste, de violoniste et de violoncelliste. LesLire la suite…, avec accompagnement de violons en sourdines, ne vont-ils pas nous chanter quelque chanson nouvelle ? Certes, au lendemain d’une crise violente, les préÂoccupations du public ne peuvent être abÂsolument favorables à la musique, et la saison où nous sommes ne lui est guère propice. Il faudrait donc redoubler d’efforts, et, sans se lancer dans de périlleuses avenÂtures, aviser à quelque chose de nouveau, quelque chose qui, comme on dit, piquât la curiosité du public. L’an dernier, à paÂreille époque, nous en étions aux reprises ; aujourd’hui nous en sommes encore aux reprises. Toujours des reprises : des reÂprises et des débuts, des débuts et des reÂprises. Nous ne sortirons pas de là .
Que l’on ait tenu à honorer la mémoire de M. AuberAuber, Daniel-François-EspritDaniel-François-Esprit Auber (Caen, 29 janvier 1782 – Paris, 12 mai 1871), compositeur. Sa famille était aisée et le prépara aux affaires tout en lui enseignant la musique, dans laquelle il montra très tôt son talent de chanteur (baryton), de pianiste, de violoniste et de violoncelliste. LesLire la suite… en reprenant, au moment de ses funérailles, deux des plus jolis ouvraÂges du maître : le Domino noirDomino noir, LeLe Domino noir, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe, mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber, créé à l’Opéra-Comique le 2 décembre 1837.Lire la suite… et Fra DiavoloFra DiavoloFra Diavolo, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra-Comique le 23 janvier 1830.Lire la suite…, rien n’est plus juste et rien ne prouve mieux qu’à l’Opéra-Comique on a le sentiment des convenances ; mais après l’apothéose de M. AuberAuber, Daniel-François-EspritDaniel-François-Esprit Auber (Caen, 29 janvier 1782 – Paris, 12 mai 1871), compositeur. Sa famille était aisée et le prépara aux affaires tout en lui enseignant la musique, dans laquelle il montra très tôt son talent de chanteur (baryton), de pianiste, de violoniste et de violoncelliste. LesLire la suite…, on nous donne l’apothéose de BoïeldieuBoieldieu, Francois-AdrienFrançois-Adrien Boieldieu (Rouen, 16 décembre 1775 – Jarcy, 8 octobre 1834), compositeur. Il étudia à  Rouen avec Charles Broche, organiste de la cathédrale et fut nommé organiste de St. André de Rouen. Son premier opéra-comique, La Fille coupable, représenté en 1793 au Théâtre des ArLire la suite… avec la Dame blanÂcheDame blanche, LaLa Dame blanche, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par François-Adrien Boieldieu et créé à l’Opéra-Comique le 10 décembre 1825.Lire la suite… en attendant l’apothéose d’Hérold avec ZampaZampaZampa, opéra-comique en trois actes sur un livret de Honoré-Marie-Joseph Duveyrier-Mélesville mis en musique par Ferdinand Hérold et créé à l’Opéra-Comique le 3 mai 1831.Lire la suite… ou le Pré aux ClercsPré aux clercs, LeLe Pré aux clercs, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène de Planard, mis en musique par Louis Hérold, créé à l’Opéra-Comique le 15 décembre 1832.Lire la suite…, et l’on ne pense pas à rendre le plus petit hommage posthume à ce pauvre MaillartMaillart, AiméLouis Maillart, dit Aimé Maillart (Montpellier, 24 mars 1817 – Moulins, 26 mai 1871), compositeur. Premier prix de Rome en 1841, son premier ouvrage pour la scène, Gastibelza, fut représenté avec succès à l’Opéra National, fondé par Adolphe Adam, en 1847. La Croix de Marie (1852) fait sLire la suite… qui est mort aussi, en laissant à l’Opéra-Comique Lara LaraLara, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugene Cormon et Michel Carré, mis en musique par Aimé Maillart et créé à l’Opéra-Comique à Paris le 21 mars 1864.Lire la suite…et la Croix de Marie.Croix de Marie, LaLa Croix de Marie, opéra-comique en trois actes sur un livret de Joseph-Philippe Lockroy et Adolphe d’Ennery, mis en musique par Louis Maillart, créé à l’Opéra-Comique le 19 juillet 1852.Lire la suite… Je sais bien qu’actuellement tout est provisoire : les artistes de l’Opéra-Comique comme ceux de l’OÂpéra sont en société, et l’Opéra comme l’Opéra-Comique est administré provisoireÂment. Mais cette situation provisoire peut durer longtemps, surtout si la Chambre se sépare avant d’avoir voté le budget des beaux-arts. Et jusqu’au jour où messieurs les directeurs sauront à quoi s’en tenir sur les munificences du gouvernement, ne nous offriront-ils d’autre régal que des déÂbuts et des reprises ? Le public semble avoir oublié le chemin de nos théâtres lyriÂques ; on prend un singulier moyen pour le lui rappeler.
Parlons donc des débuts, sans parler des reprises.
Mlle ThibaultThibault, Berthe-CélieBerthe-Célie Thibault (Joigny/Yonne, 7 juillet 1846 – Paris, 21 février 1931), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un 1er prix de piano en 1869 et trois 1ers prix de chant, d’Opéra et d’Opéra-comique en 1870. Elle fut engagée à l’Opéra de Paris de 1870 à Lire la suite…, qui a débuté par le rôle de Marguerite des Huguenots, a obtenu, il y a deux ans, au Conservatoire, un premier prix de chant, et chante comme on chante au Conservatoire : elle manque de style, elle manque d’expérience, et elle chevrote, ce qui est un défaut fort vilain, mais très commun. Quand Mlle ThibaultThibault, Berthe-CélieBerthe-Célie Thibault (Joigny/Yonne, 7 juillet 1846 – Paris, 21 février 1931), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un 1er prix de piano en 1869 et trois 1ers prix de chant, d’Opéra et d’Opéra-comique en 1870. Elle fut engagée à l’Opéra de Paris de 1870 à Lire la suite… se sera corÂrigée de ce défaut, quand elle aura acquis l’expérience qu’elle ne peut avoir encore et le style qu’elle n’a pas, ce sera une chanteuse parfaite, car sa voix est charÂmante fraîche, d’un timbre agréable, et on la dit bonne musicienne et fort intelliÂgente.
Un début qui nous a vivement intéressé, c’est celui de M. BouhyBouhy, Jacques-Joseph-AndréJacques-Joseph-André Bouhy (Pepinster/Belgique, 18 juin 1848 – Paris, 29 janvier 1929), baryton. Il étudia d’abord au Conservatoire de Liège puis à celui de Paris et y obtint un 1er prix de chant et un 1er prix d’opéra ainsi qu’un 2d prix d’opéra-comique en 1869. Il chanta la partie Lire la suite…. Ah ! par exemÂple, voilà un artiste qui est bon musicien, excellent musicien. Il lit dans une partiÂtion comme un abbé dans son bréviaire. Mais il y a donc à l’Opéra des artistes, c’est-à -dire des chanteurs, qui ne savent pas lire la musique ? Eh ! mon Dieu, oui ; il y en a quelques uns, il y en a plusieurs, il y en a beaucoup, il en a eu et il y en aura encore auxquels il faut seriner un rôle pendant six mois pour le leur apÂprendre. C’est ainsi que les études d’un ouvrage nouveau se prolongent indéfiniment et qu’il se fait, avec beaucoup de bonne volonté du reste, de si mauvaise besogne.
Figurez-vous quel avantage ce serait pour un compositeur s’il pouvait faire exécuter à première vue sa partition par les artistes chargés de l’interpréter devant un directeur qui désire la connaître, sinon la juger. Au lieu de cela, le compositeur se met au piano et chante, avec la seule voix que la nature lui a donnée, les parties de basse et de ténor et même la partie de soprano, auÂtant que cela lui est possible ; il chante non seulement les soli, mais aussi les chÅ“urs, les trios et les morceaux d’ensemble, touÂjours à lui tout seul. Et je vous assure que c’est presque toujours une assez jolie caÂcophonie. Pendant ce temps le directeur écoute, bâille, se mouche ou éternue pour se donner une contenance, et quand l’auÂdition est finie il n’a rien compris du tout. Si le compositeur est un inconnu, il sera poliment éconduit ; si c’est un musicien dont l’autorité s’impose, son ouvrage sera mis en répétition, cela n’est pas douteux, mais pendant tout le temps que dureront les études, le directeur sera fort perplexe.
Je reviens à M. Bouhy Bouhy, Jacques-Joseph-AndréJacques-Joseph-André Bouhy (Pepinster/Belgique, 18 juin 1848 – Paris, 29 janvier 1929), baryton. Il étudia d’abord au Conservatoire de Liège puis à celui de Paris et y obtint un 1er prix de chant et un 1er prix d’opéra ainsi qu’un 2d prix d’opéra-comique en 1869. Il chanta la partie Lire la suite…: il a débuté dans le rôle de Méphistophélès, de FaustFaustFaust, opéra en cinq actes sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier d’après Goethe mis en musique par Charles Gounod et crée au Théâtre-Lyrique le 19 mars 1859.Lire la suite…, et y a été très applaudi. M. BouhyBouhy, Jacques-Joseph-AndréJacques-Joseph-André Bouhy (Pepinster/Belgique, 18 juin 1848 – Paris, 29 janvier 1929), baryton. Il étudia d’abord au Conservatoire de Liège puis à celui de Paris et y obtint un 1er prix de chant et un 1er prix d’opéra ainsi qu’un 2d prix d’opéra-comique en 1869. Il chanta la partie Lire la suite… est sorti du Conservatoire un an avant Mlle ThibaultThibault, Berthe-CélieBerthe-Célie Thibault (Joigny/Yonne, 7 juillet 1846 – Paris, 21 février 1931), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris, où elle obtint un 1er prix de piano en 1869 et trois 1ers prix de chant, d’Opéra et d’Opéra-comique en 1870. Elle fut engagée à l’Opéra de Paris de 1870 à Lire la suite… ; mais, depuis cette époque, il s’est perfecÂtionné, ce qui ne veut pas dire pourtant qu’il soit arrivé à la perfection, et il a acÂquis bien des qualités qui doivent faire de lui, dans un avenir peu éloigné, un chanÂteur de premier ordre. Sa voix, dont le timbre a quelque analogie avec celui de la voix de M. FaureFaure, Jean-BaptisteJean-Baptiste Faure (Moulins, 15 janvier 1830 – Paris, 9 novembre 1914), baryton. Elève de Ponchard au Conservatoire de Paris, il obtint les 1er Prix de chant et d’opéra-comique à l’unanimité en 1852 et débuta en octobre à l’Opéra-Comique dans le rôle de Pygmalion (Massé). A l’OpÃLire la suite…, est très étendue, très sympathique ; elle a de l’ampleur et de la souplesse : c’est une fort belle voix de basso cantante. Quand un artiste possède un pareil instrument et qu’il sait s’en servir, il est sûr de conquérir bien vite la faveur du public. J’ai remarqué avec plaisir, et non sans surprise, que M. BouhyBouhy, Jacques-Joseph-AndréJacques-Joseph-André Bouhy (Pepinster/Belgique, 18 juin 1848 – Paris, 29 janvier 1929), baryton. Il étudia d’abord au Conservatoire de Liège puis à celui de Paris et y obtint un 1er prix de chant et un 1er prix d’opéra ainsi qu’un 2d prix d’opéra-comique en 1869. Il chanta la partie Lire la suite… chantait son rôle tel que le compositeur l’a écrit. Voilà une excellente habitude à laquelle bien des chanteurs ont renoncé et que bien d’autres encore n’ont jamais eue. Ah ! le respect du texte ! Cela s’apprend et cela se conserve quand on s’est familiarisé de bonne heure avec la grande musique classique et qu’on est soi-même un bon musicien. Tel est le cas de M. Bouhy Bouhy, Jacques-Joseph-AndréJacques-Joseph-André Bouhy (Pepinster/Belgique, 18 juin 1848 – Paris, 29 janvier 1929), baryton. Il étudia d’abord au Conservatoire de Liège puis à celui de Paris et y obtint un 1er prix de chant et un 1er prix d’opéra ainsi qu’un 2d prix d’opéra-comique en 1869. Il chanta la partie Lire la suite…; je lui ai enÂtendu chanter du GluckGluck, Christoph WillibaldChristoph Willibald Gluck (Erasbach/Haut-Palatinat, 2 juillet 1714 – Vienne, 15 novembre 1787), compositeur. Né en Bohème, on ne sait rien de ses études scolaires ou musicales. En 1732, il alla à Prague, jouant du violon, et préférablement du violoncelle et chantant dans les chÅ“urs des églLire la suite… et du HaendelHandel, Georges FredericGeorge Frideric Haendel (Halle, 23 février 1685 – Londres, 14 avril 1759), compositeur. Il étudia la composition avec Friedrich Wilhelm Zachow, organiste à Halle. En 1703, il accepta le poste de violoniste dans l’orchestre de Hambourg. C’est là qu’il composa son premier opéra, Almira (1Lire la suite… de la belle manière. Ce jeune artiste rendra de très grands services à l’Opéra quand l’Opéra donnera au répertoire classique la place qui lui est due sur notre première scène lyrique. Il ne faut pas, je l’ai déjà dit et je ne me lasserai pas de le répéter, que les subventions servent, en grande partie, à payer à de certains chanteurs des appointemens ridicules : elles doivent avoir un emÂploi plus noble et beaucoup plus utile aussi. La génération actuelle ne connaît pas assez les Å“uvres des anciens maîtres : il faut les lui faire connaître. Il faut se hâter de reprenÂdre les études d’ArmideArmideArmide, tragédie lyrique en cinq actes sur un livret de Philippe Quinault mis en musique par Christoph Willibald Gluck et créée à l’Opéra de Paris le 23 septembre 1777.Lire la suite… (ah ! ce serait une belle reprise !) ; il faut nous rendre FerÂnand CortezFernand CortezFernand Cortez ou La Conquête du Mexique, opéra en trois actes sur un livret d’Etienne de Jouy et Joseph-Alphonse d’Esménard mis en musique par Gaspare Spontini et créé à l’Opéra de Paris le 28 novembre 1809.Lire la suite… et la VestaleVestale, LaLa Vestale, tragédie lyrique en trois actes sur un livret d’Etienne de Jouy mis en musique par Gaspare Spontini et créé à l’Opéra de Paris le 11 décembre 1807.Lire la suite…, FidelioFidelioFidelio, opéra en deux actes sur un livret en allemand de Joseph Sonnleithner remanié par Stephan von Breuning puis par Georg Friedrich Treitschke et cree au Kärntnertortheater de Vienne le 23 mai 1814.Lire la suite… et EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite…, la Flûte enchantéeFlûte enchantée, LaLa Flûte enchantée (Die Zauberflöte), singspiel en deux actes sur un livret en allemand d’Emmanuel Schikaneder mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart, créé au Théâtre Auf-der-Wieden à Vienne le 30 septembre 1791.Lire la suite… et Idoménée. Idoménée, roi de CrèteIdomeneo, re di Creta ossia Ilia e Idamante (Idoménée, roi de Crète  ou Ilia et Idamante), opera seria en trois actes sur un livret en italien de Giambattista Varesco d’après le livret d’Antoine Danchet, mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Théâtre Cuvillés de Munich lLire la suite…Est-ce que, par hasard, quand la salle du nouvel Opéra sera ouverte au public, ce magnifique édifice, situé dans le plus beau quartier de Paris, ne sera éclairé que trois fois par semaine ? Et n’y a-t-il donc pas à Paris assez de dilettantes pour aller apÂplaudir, quand on les exécutera comme elles méritent de l’être, les Å“uvres de MoÂzartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite… et de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…, de SpontiniSpontini, Gaspare Luigi PacificoGaspare Luigi Pacifico Spontini (Maiolati près Ancona/Italie, 14 novembre 1774 – Maiolati près Ancona, 24 janvier 1851), compositeur. Il étudia la musique au conservatoire des Turchini à Naples et son premier opéra bouffe, Li puntigli delle donne, fut représenté à Rome en 1796. Plusieurs de Lire la suite… et de Gluck Gluck, Christoph WillibaldChristoph Willibald Gluck (Erasbach/Haut-Palatinat, 2 juillet 1714 – Vienne, 15 novembre 1787), compositeur. Né en Bohème, on ne sait rien de ses études scolaires ou musicales. En 1732, il alla à Prague, jouant du violon, et préférablement du violoncelle et chantant dans les chÅ“urs des églLire la suite…?
« Souvenez-vous du 12 janvier 1856 !…. C’est le jour où, pour la première fois, vous avez abordé l’étude des merveilles de la grande musique dramatique, où vous avez entrevu les sublimités de Gluck Gluck, Christoph WillibaldChristoph Willibald Gluck (Erasbach/Haut-Palatinat, 2 juillet 1714 – Vienne, 15 novembre 1787), compositeur. Né en Bohème, on ne sait rien de ses études scolaires ou musicales. En 1732, il alla à Prague, jouant du violon, et préférablement du violoncelle et chantant dans les chÅ“urs des églLire la suite…! Quant à moi, je n’oublierai jamais que votre instinct d’artiste a, sans hésiter, reconnu et adoré avec transport ce génie nouveau pour vous. Oui, oui, soyez-en certain, quoi qu’en disent les gens à demi-passion, à demi-science, qui n’ont que la moitié d’un cÅ“ur et un seul lobe au cerveau, il y a deux grands dieux supérieurs dans notre art : BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite… et GluckGluck, Christoph WillibaldChristoph Willibald Gluck (Erasbach/Haut-Palatinat, 2 juillet 1714 – Vienne, 15 novembre 1787), compositeur. Né en Bohème, on ne sait rien de ses études scolaires ou musicales. En 1732, il alla à Prague, jouant du violon, et préférablement du violoncelle et chantant dans les chÅ“urs des églLire la suite…. L’un règne sur l’infini de la penÂsée, l’autre sur l’infini de la passion ; et quoique le premier soit fort au-dessus du second comme musicien, il y a tant de l’un dans l’autre néanmoins, que ces deux JuÂpiter ne font qu’un seul Dieu en qui doivent s’abymer notre admiration et nos resÂpects. »
Cette lettre est signée Hector BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…, et elle est adressée à Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite… qui, alors (12 janvier 1856), était un tout jeune homme, presque un enfant, et qui est deÂvenu depuis un grand artiste. Elle n’a jaÂmais été publiée que je sache, et je la cite aujourd’hui, d’abord parce qu’elle est fort belle, et ensuite parce qu’elle est pour moi un point d’appui lorsque je demande avec instance et avec persistance que l’Opéra fasse une part plus large, beaucoup plus large au répertoire classique, et particulièÂrement à l’œuvre de GlückGluck, Christoph WillibaldChristoph Willibald Gluck (Erasbach/Haut-Palatinat, 2 juillet 1714 – Vienne, 15 novembre 1787), compositeur. Né en Bohème, on ne sait rien de ses études scolaires ou musicales. En 1732, il alla à Prague, jouant du violon, et préférablement du violoncelle et chantant dans les chÅ“urs des églLire la suite…. Qu’importe que des gens à demi-passion et à demi- science, qui n’ont que la moitié d’un cÅ“ur et un seul lobe au cerveau, qu’importe que ces gens-là , si vraiment il en existe, à côté ou au-dessus de nous, soient d’un avis conÂtraire ?
M. HalanzierHalanzier-Dufresnoy, Hyacinthe-Olivier-HenryHyacinthe-Olivier-Henry Halanzier-Dufresnoy (Paris, 11 décembre 1819 – Paris, 28 décembre 1896), directeur. Il grandit dans le monde du théâtre ; sa mère, Mme Dufresnoy, avait été actrice au Théâtre de l’Odéon de Paris avant de prendre la direction d’une troupe qui se produisait en Lire la suite… vient de succéder à M. Emile PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite… dans la direction du théâtre de l’Opéra. Je suis de ceux, et je ne l’ai pas caché, qui auraient autant aimé que cette succession échût à M. CarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ ÃŽle Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite…. Mais puisÂque M. HalanzierHalanzier-Dufresnoy, Hyacinthe-Olivier-HenryHyacinthe-Olivier-Henry Halanzier-Dufresnoy (Paris, 11 décembre 1819 – Paris, 28 décembre 1896), directeur. Il grandit dans le monde du théâtre ; sa mère, Mme Dufresnoy, avait été actrice au Théâtre de l’Odéon de Paris avant de prendre la direction d’une troupe qui se produisait en Lire la suite…, qui a laissé en province, à Rouen et à Marseille, à Lyon et à BorÂdeaux, la réputation d’un administrateur fort habile et d’un parfait honnête homme, puisque M. HalanzierHalanzier-Dufresnoy, Hyacinthe-Olivier-HenryHyacinthe-Olivier-Henry Halanzier-Dufresnoy (Paris, 11 décembre 1819 – Paris, 28 décembre 1896), directeur. Il grandit dans le monde du théâtre ; sa mère, Mme Dufresnoy, avait été actrice au Théâtre de l’Odéon de Paris avant de prendre la direction d’une troupe qui se produisait en Lire la suite… est nommé, que ce soit à titre provisoire ou à titre définitif, nous attendons de lui une sollicitude égale pour les ouvrages des compositeurs moÂdernes et pour les chefs-d’œuvre du passé, monumens tout aussi glorieux que ceux que l’on conserve dans nos musées, et qu’il ne faut pas soustraire plus longtemps à l’admiration des artistes et d’une fraction du public.
Il est fortement question, en ce moment, de faire rentrer les élèves de l’Ecole des Beaux-Arts et les musiciens qui concourent pour le prix de Rome, dans le giron de l’Académie. Je crois, pour ce qui est des musiciens, qu’ils ne se plaindront pas de retourner à leurs juges naturels. Les jugemens rendus par les membres de l’Institut doivent avoir en effet bien plus d’autorité, bien plus de force que les décisions d’un jury, présidé, à la vérité, par le directeur du Conservatoire, mais qui a l’inconvénient de réunir à des notabilités artistiques d’auÂtres compositeurs à peu près inconnus dont on va chercher les noms dans l’AlmaÂnach des 25,000 adresses. Il est même réÂsulté de cela, en différentes circonstances, de petits scandales, et pas plus tard que l’an dernier, quand on donna le prix à M. MaréchalMaréchal, Charles-HenriCharles-Henri Maréchal (Paris, 22 janvier 1842 – Paris, 12 mai 1924), compositeur. Il étudia d’abord le solfège au cours d’Emile Chevé et l’orgue avec Edouard Batiste, puis il entra au Conservatoire de Paris où il fut l’élève de François Benoist pour l’orgue et Victor Massé pourLire la suite…, le public fit entendre quelÂques murmures. Un des plus jeunes memÂbres du jury (et celui-là pourtant n’était point un inconnu) dit alors ces paroles senÂsées : « Nous sommes quelques uns ici qui n’avons pas qualité pour juger le prix de Rome, et depuis longtemps je demande que cette attribution soit restituée au seul tribunal légitime, c’est-à -dire à l’Institut. » Ce jeune homme avait raison, et je ne puis que répéter aujourd’hui les réflexions que je faisais l’an dernier sur le même sujet : « Un jury composé de musiciens étrangers à l’Académie des Beaux-Arts, et dont quelÂques uns n’ont pas toute l’autorité voulue pour imposer leur jugement aux élèves et le faire accepter du public, un jury nommé à l’élection et qui, se renouvelant chaque année, amène chaque année avec des noms nouveaux des surprises nouvelles, un jury tel que celui-là , bien qu’il soit présidé par M. AuberAuber, Daniel-François-EspritDaniel-François-Esprit Auber (Caen, 29 janvier 1782 – Paris, 12 mai 1871), compositeur. Sa famille était aisée et le prépara aux affaires tout en lui enseignant la musique, dans laquelle il montra très tôt son talent de chanteur (baryton), de pianiste, de violoniste et de violoncelliste. LesLire la suite…, rendra plus d’une fois encore des verdicts qui donneront lieu à des scènes non moins regrettables que celle qu’a proÂvoquée le résultat du dernier concours….. Les concours pour le prix de Rome sont jeux académiques ; il faut en laisser la diÂrection à MM. les académiciens. »
L’exécution des cantates couronnées sur l’un de nos théâtres lyriques est aussi un usage plein de périls auquel on aurait dû renoncer déjà . Quelques personnes se souÂviennent peut-être de l’effet que produiÂsirent, il y a deux ans, les cantates de MM. Rabuteau et WintzweilerWintzweiler, EugèneEugène Wintzweiler (Woerth/Bas-Rhin, 13 décembre 1844 – Arcachon, 6 novembre 1870), compositeur. Il étudia la musique avec le titulaire du grand orgue de la cathédrale de Strasbourg Joseph Wackenthaler, puis de 1860 à 1863 à l’École de musique religieuse fondée par Louis Niedermeyer à PLire la suite…, exécutées, l’une à l’Opéra-Comique par des artistes en habit de ville, l’autre au Théâtre-LyÂrique par des chanteurs en costume babyÂlonien. Ces deux lauréats ont dû partir pour Rome, le cÅ“ur bien triste. L’hémicycle du palais Mazarin suffisait aux joies d’un premier triomphe, joie expansive et douce dont rien ne venait troubler la sérénité. Aujourd’hui l’élève couronné passe sans transition des bancs de l’école au milieu d’une vaste enceinte où un froid saisissant le pénètre dès qu’il y est entré. On lui a fait les honneurs de l’affiche et d’un public payant ; mais il cherche en vain autour de lui des regards encourageans et des souÂrires sympathiques. Où sont ses profesÂseurs ? où sont les habits à palmes vertes ? Triste soirée !……………………………………………….
Il serait à désirer qu’une détermination fût prise par le ministre des beaux-arts, qui est aussi celui de la justice, avant le proÂchain concours.
Je ne voudrais pas me répéter sans cesse et pousser toujours dans le désert les mêÂmes lamentations sur la situation faite aux prix de Rome quand ils reviennent de la ville éternelle. Cependant, au moment où l’on s’occupe d’imposer de nouveaux cahiers des charges aux directeurs qui parÂticiperont à la munificence du gouvernement, il n’est peut-être pas inutile de mettre sous les yeux et de livrer aux méditations de ceux que cela peut intéresser le tableau des musiciens qui sont allés à Rome depuis 1850 seulement, et de l’accompagner de quelques renseignemens relatifs à la carrière qu’ils ont parcourue sous la protection du laurier académique dont on avait orné leur front. Voici cette liste nominative et chronologique qui ne manque certaineÂment pas d’éloquence dans sa simplicité :
1850. — M. CharlotCharlot, Joseph-AugusteJoseph-Auguste Charlot (Nancy, 21 janvier 1827 – Sèvres, 29 juillet 1871), compositeur. Fils d’un baryton qui chantait en province, il entra au Conservatoire de Paris à l’âge de dix ans et obtint un 1er prix de solfège en 1838, un 1er prix de piano dans la classe de Pierre-Joseph-GuillaumLire la suite…. N’a jamais été joué sur aucun théâtre.
1851. — M. DelehelleDelehelle, Jean-Charles-AlfredJean-[Baptiste]-Charles-Alfred Deléhelle (Paris, 12 janvier 1826 – Paris, 21 juillet 1893), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Adolphe Adam et obtint le 1er Prix de Rome en 1851 avec sa cantate Le Prisonnier. Il composa pour la scène lyrique L’Ile d’amour (Bouffes-ParisiLire la suite…. A eu un petit acte joué aux Bouffes-Parisiens.
1852. — M. Léonce CohenCohen, LéonceLéonce Cohen (Paris, 12 février 1829 – Paris, 25 février 1901), compositeur et professeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix de solfège en 1847, et le 1er Prix de Rome en 1852 dans la classe d’Aimé-Ambroise-Simon Leborne. Il fut engagé comme altiste dans l’oLire la suite…. Trois ou quatre petits actes aux Bouffes et aux Fantaisies-Parisiennes.
1853. — M. GalibertGalibert, Pierre-Christophe-CharlesPierre-Christophe-Charles Galibert (Perpignan, 8 août 1826 – Paris, 4 août 1858), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint le 1er Prix de Rome en 1853 dans la classe de Fromental Halévy. En février 1854, il se rendit à Rome mais dut rentrer en France dès le mois d’aoÃLire la suite…. On n’a rien joué de lui, et il est mort !
1854. — M. BartheBarthe, Grat-Norbert dit AdrienGrat-Norbert Barthe dit Adrien Barthe (Bayonne, 7 juin 1828 – Asnières-sur-Seine, 13 aout 1898), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint le 1er Prix de Rome en 1854. Son oratorio, Judith, composé lors de son séjour à Rome, reçu le Prix Edouard Rodrigues. Il épousa Mlle BanLire la suite…. Auteur de la Fiancée d’Abydos, ouvrage mis au concours par le Théâtre-Lyrique, et qui n’a eu qu’un très petit nombre de représentations.
1855. — M. ConteConte, JeanJean Conte (Toulouse, 19 mai 1830 – Paris, 1er avril 1888), compositeur. Il étudia d’abord au Conservatoire de Toulouse où il obtint un 2e prix de solfège et transposition en 1846 et un 1er de violon dans la classe de Guiraud en 1847. Il fut alors envoyé au Conservatoire de Paris et pour payLire la suite…. Aucun théâtre n’a rien joué de lui.
1856. — Cette année-là il n’y a pas eu de premier prix.
1857. — M. BizetBizet, GeorgesAlexandre-César-Léopold-Georges Bizet (Paris, 25 octobre 1838 – Bougival/Seine-et-Oise, 3 juin 1875), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix de piano en 1851 puis un 1er prix d’orgue et de fugue en 1855. Il concourut avec Le Docteur Miracle pour le prix dâLire la suite…. C’est l’un des plus heureux, assurément. Il a donné au ThéâÂtre-Lyrique et avec un certain succès deux ouvrages en trois et quatre actes : les PéÂcheurs de perlesPêcheurs de perles, LesLes Pêcheurs de perles, opéra en trois actes sur un livret de Eugène Cormon et Michel Carré mis en musique par Georges Bizet et créé au Théâtre-Lyrique de Paris le 30 septembre 1863.Lire la suite… et la Jolie fille de Perth.Jolie Fille de Perth, LaLa Jolie Fille de Perth, opéra en quatre actes sur un livret de Jules-Henri Vernoy de Saint-Georges et Jules Adenis mis en musique par Georges Bizet et créé au Théâtre-Lyrique de Paris le 26 décembre 1867.Lire la suite…
1857. — M. ColinColin, Charles-JosephCharles-Joseph Colin (Cherbourg, 2 juin 1832 – Paris, 26 juillet 1881), compositeur, hautboïste et professeur. Il étudia tout d’abord la musique avec son père, qui était chef de musique au 50e Régiment d’infanterie de ligne à Cherbourg et deviendra plus tard professeur d’harmonie et chLire la suite…. (Voir M. ConteConte, JeanJean Conte (Toulouse, 19 mai 1830 – Paris, 1er avril 1888), compositeur. Il étudia d’abord au Conservatoire de Toulouse où il obtint un 2e prix de solfège et transposition en 1846 et un 1er de violon dans la classe de Guiraud en 1847. Il fut alors envoyé au Conservatoire de Paris et pour payLire la suite….)
1858. — M. Samuel DavidDavid, SamuelSamuel David (Paris, 12 novembre 1836 – Paris, 3 octobre 1895), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix d’harmonie et d’accompagnement en 1854, un 1er prix de contrepoint et fugue en 1855 et le grand prix de Rome en 1858. Il devint chef du chant au ThéâtrLire la suite…, auteur de Mlle SylviaSylvieSylvie, opéra-comique en un acte sur un livret de Jules Adenis et Jules Rostaing mis en musique par Ernest Guiraud et crée au Théâtre de l’Opéra-Comique le 11 mai 1864.Lire la suite…, un petit acte représenté à l’Opéra-Comique.
1859. — M. GuiraudGuiraud, ErnestErnest Guiraud (Nouvelle-Orléans/USA, 23 juin 1837 – Paris, 6 mai 1892), compositeur. Il étudia avec son père Jean-Baptiste Guiraud qui avait été 1er prix de Rome en 1827. Il composa à quinze ans son premier opéra, Le Roi David (La Nouvelle-Orléans, 1852) qui fut représenté avec succès. ILire la suite…. On dit de celui-là qu’il est parmi les plus favorisés. Il a pu faire jouer à l’Opéra-Comique, dix ans après être revenu de Rome, SylvieSylvieSylvie, opéra-comique en un acte sur un livret de Jules Adenis et Jules Rostaing mis en musique par Ernest Guiraud et crée au Théâtre de l’Opéra-Comique le 11 mai 1864.Lire la suite… et le KoboldKobold, LeLe Kobold, opéra-comique en un acte sur un livret de Charles Nuitter et Louis Gallet mis en musique par Ernest Guiraud et créé au Théâtre de l’Opéra-Comique de Paris le 2 juillet 1870.Lire la suite…, deux petits actes, et au Théâtre- Lyrique un acte plus petit encore, une opérette de salon intitulée : En prison.En prisonEn prison, opéra-comique en un acte sur un livret de Théophile Chaigneau et Charles Boverat mis en musique par Ernest Guiraud et crée au Théâtre-Lyrique de Paris le 5 mars 1869.Lire la suite…
1860. — M. PaladilhePaladilhe, EmileEmile Paladilhe (Montpellier, 3 juin 1844 – Paris, 6 janvier 1926), pianiste et compositeur. Il étudia d’abord avec l’organiste de la cathédrale de Montpellier, Dom Sébastien Boixet, puis entra au Conservatoire de Paris, où il obtint un premier prix de piano en 1857 dans la classe d’AntoLire la suite…. (VoirDomino noir, LeLe Domino noir, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe, mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber, créé à l’Opéra-Comique le 2 décembre 1837.Lire la suite… plus haut M. ColinColin, Charles-JosephCharles-Joseph Colin (Cherbourg, 2 juin 1832 – Paris, 26 juillet 1881), compositeur, hautboïste et professeur. Il étudia tout d’abord la musique avec son père, qui était chef de musique au 50e Régiment d’infanterie de ligne à Cherbourg et deviendra plus tard professeur d’harmonie et chLire la suite… ou M. ConteConte, JeanJean Conte (Toulouse, 19 mai 1830 – Paris, 1er avril 1888), compositeur. Il étudia d’abord au Conservatoire de Toulouse où il obtint un 2e prix de solfège et transposition en 1846 et un 1er de violon dans la classe de Guiraud en 1847. Il fut alors envoyé au Conservatoire de Paris et pour payLire la suite….) Ce jeune homme donnait pourtant de bien belles espérances.
1861. — M. DuboisDubois, Clément-François-ThéodoreClément-François-Théodore Dubois (Rosnay/Marne, 24 août 1837 – Paris, 11 juin 1924), organiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix d’harmonie et d’accompagnement en 1856, un 1er prix d’orgue en 1859 et le prix de Rome en 1861. Il fut successiveLire la suite…. Il est maître de chaÂpelle à Sainte-Clotilde.
1862. — M. Bourgault-DucoudrayBourgault-Ducoudray, Louis-AlbertLouis-Albert Bourgault-Ducoudray (Nantes, 2 février 1840 – Vernouillet/Yvelines, 14 juillet 1914), compositeur, musicologue et chef d’orchestre. Il fit des études de droit tout en étudiant la musique au Conservatoire de Nantes. En 1858, il fit représenter à Nantes son opéra-comique L’AteLire la suite…. S’ocÂcupe de musique chorale ancienne, et est bien de l’avis de BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite… qui a dit : « Les théâtres sont les mauvais lieux de la muÂsique, et la chaste Muse qu’on y traîne n’y pose le pied qu’en frémissant. »
1863. — MassenetMassenet, Jules-Emile-FrédéricJules-Émile-Fréderic Massenet (Maontaud/Loire, 12 mai 1842 – Paris, 13 août 1912), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix de piano en 1859 puis un 1er prix de contrepoint et fugue ainsi que le 1er Prix de Rome en 1863. à Rome, Liszt lui confia une élève,Lire la suite…, auteur de la Grand’-TanteGrand’ Tante, LaLa Grand’ Tante, opéra-comique en un acte sur un livret de Jules Adenis et Charles Grandvallet mis en musique par Jules Massenet et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 3 avril 1867.Lire la suite…, un petit acte joué il y a quatre ans à l’Opéra-Comique.
1864. — Victor Sieg. Voilà certes un nom qui semble prédestiner au succès celui qui le porte. On sait ce que veut dire Victor ; en allemand Sieg signifie victoire. Eh bien ! M. Victor Sieg, qui est un musicien de beaucoup de valeur, court depuis cinq ans après un poëme qu’il ne peut rencontrer. Et quand il aura trouvé ce poëme……..
1865. — M. LenepveuLenepveu, Charles-FerdinandCharles-Ferdinand Lenepveu (Rouen, 4 octobre 1840 – Paris, 16 août 1910), compositeur et professeur. Il fit ses études classiques à Rouen et apprit l’harmonie avec Charles Vervoitte, alors maître de chapelle de la cathédrale de Rouen. En 1859, il entra à l’École de droit de Paris et devLire la suite…, auteur du FloÂrentinFlorentin, LeLe Florentin, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henry de Saint-Georges mis en musique par Charles Lenepveu et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 25 février 1874.Lire la suite…, ouvrage couronné au concours de l’Opéra-Comique, et dont M. Du LocleDu Locle, Camille-Germain du CommunCamille-Germain du Commun du Locle, dit Camille du Locle (Orange, 16 juillet 1832 – Capri, 6 octobre 1903), librettiste et directeur de théâtre. Après son premier livret, M’sieur Landry, pour Jules Duprato, il écrira La Déesse et le Berger (Duprato, 1863), La Fiancée de Corinthe (Duprato, Lire la suite… parle quelquefois à M. de LeuvenLeuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite…, mais dans le plus grand secret.
1866. — M. PessardPessard, Emile-Louis-FortunéEmile-Louis-Fortuné Pessard (Paris, 29 mai 1843 – Paris, 10 février 1917), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint un 1er prix d’harmonie en 1862 et le 1er grand prix de Rome en 1866. Il composa plusieurs Å“uvres pour la scène lyrique avec des succès divers dont La CrLire la suite… a fait représenter à l’Opéra-Comique un petit acte intitulé : la Cruche cassée.Cruche cassée, LaLa Cruche cassée, opéra-comique en un acte sur un livret de Hippolyte Lucas et Emile Abraham mis en musique par Emile Pessard et créé au Théâtre de l’Opéra-Comique le 21 février 1870.Lire la suite…
1867. — Cette année-là , on ne décerna pas le premier prix, mais M. le maréchal VailÂlantVaillant, Jean-Baptiste-PhilibertJean-Baptiste-Philibert Vaillant (Dijon, 6 décembre 1790 – Paris, 4 juin 1872), militaire et homme politique. Il fut élève à l’École polytechnique en 1807 puis à l’école d’ingénieur de Metzen en 1811. Aide de camp du général François-Nicolas-Benoit Haxo, il suivit les campagnes deLire la suite…, ministre des beaux-arts, prononça un discours dans lequel il disait, en s’aÂdressant aux jeunes compositeurs : « Tout le monde ne peut aller à Rome aujourÂd’hui ; de même qu’autrefois tout le monde ne pouvait aller à Corinthe. Mais qu’à la suite d’un premier succès on soit ou non allé compléter ses études dans cette anÂcienne capitale des arts, qu’on se soit ou non créé des titres particuliers à l’intérêt et à la bienveillance de l’administration, chacun va pouvoir se mettre à l’œuvre liÂbrement et avec la perspective égale pour les concurrens de voir leurs ouvrages reÂprésentés sur l’un ou sur l’autre des théâÂtres impériaux. Les directeurs de ces théâÂtres se sont associés tous trois avec le plus louable empressement à la réalisation de ce projet…… »
Les concours venaient d’être institués. On sait ce qu’ils ont produit.
Les lauréats de 1868, 1869 et 1870 peuÂvent être considérés comme étant encore à l’Ecole, à l’Ecole de Rome, bien entendu. S’ils croient, ainsi qu’on le leur a dit, que l’avenir est à eux, il ne faut pas leur ôter cette illusion, et j’espère qu’ils ne liront pas cet article.
En remontant plus haut que 1850, on trouve parmi les prix de Rome un employé des contributions indirectes, deux ou trois commerçans et industriels, un majorÂdome d’une princesse vénitienne, et un chef de gare.
E. REYER.