L’Athenæum français, 21 juin 1856, p. 534-535 (article signé E. Reyer).

Chronique musicale.

Théâtre de l’Opéra-Comique : PâquerettePâquerettePâquerette, opéra-comique en un acte sur un livret d’Eugène Grangé et Charles de La Rounat mis en musique par Jules Duprato et créé à l’Opéra-Comique le 2 juin 1856.Lire la suite…, un acte, paroles de MM. GrangéGrangé, Pierre-EugènePierre-Eugène Basté, dit Eugène Grangé (Paris, 16 décembre 1810 – Paris, 1er mars 1887), auteur dramatique et librettiste. Il écrivit des pièces de théâtre, dont Les Bohémiens de Paris (1843) et Fualdès (1848), ainsi que de nombreux livrets d’opéras-comiques et d’opérettes, seLire la suite… et Charles de la RounatRounat, Charles de laCharles de la Rounat (Larounat) (Paris, 16 avril 1818 – Paris, 25 décembre 1884), auteur dramatique. Il fut secrétaire de la commission du Luxembourg de l’Assemblée nationale en 1848. Seul ou avec Siraudin et Montjoie, il écrivit des pièces de théâtre dont Les Associés (1849), La MariéeLire la suite…, musique de M. J. DupratoDuprato, Jules-Laurent-AnacharsisJules-Laurent-Anacharsis Hinard dit Duprato (Nîmes, 20 juillet 1827 – Paris, 20 mai 1892), compositeur. Il étudia la composition avec Simon Leborne au Conservatoire de Paris et obtint le premier Prix de Rome en 1848. Il rencontra le succès aux Bouffes-Parisiens en 1856 avec son opérette MonsieurLire la suite…. — Théâtre des Bouffes-Parisiens : Vénus au moulin d’AmpiphrosVenus au moulin d’AmpiphrosVenus au moulin d’Ampiphros, tableau bouffon et mythologique en un acte sur un livret de Jules Brésil mis en musique par Paul Destribaud et créé au Théâtre des Bouffes-Parisiens le 30 mai 1856.Lire la suite…, opéra-comique en un acte, paroles de M. BrésilBrésil, Jules-HenriJules-Henri Brésil (Paris, 8 mai 1818 – Bois-Colombes, 22 octobre 1899), comédien et librettiste. Il fut un brillant comédien qui se produisit sur diverses scènes à Paris, en province et à l’étranger (Belgique, Nouvelle-Orléans). Il écrivit des livrets d’opéra-comique  dont Venus au MLire la suite…, musique de M. DestribaudDestribaud, Paul Paul Destribaud [d’Estribaud], (? vers 1828 – ?, 1911), compositeur. Il étudia au Conservatoire avec Hippolyte-Raymond Colet et fit représenter aux Bouffes-Parisiens une opérette en un acte Vénus au moulin d’Ampiphros (1856) et à l’Opéra-Comique Silvio et Silvia (1861). Tous deLire la suite….


PâquerettePâquerettePâquerette, opéra-comique en un acte sur un livret d’Eugène Grangé et Charles de La Rounat mis en musique par Jules Duprato et créé à l’Opéra-Comique le 2 juin 1856.Lire la suite… est un opéra-comique breton sans biniou, une pastorale avec trombones ; on dirait que le musicien s’est efforcé de corriger par un style lourd et prétentieux l’excessive naïveté du poëme ; avec la meilleure volonté du monde, je n’ai pu découvrir dans la partition nouvelle la plus petite réminiscence de ces gais refrains, le moindre éclair de cette verve juvénile que M. DupratoDuprato, Jules-Laurent-AnacharsisJules-Laurent-Anacharsis Hinard dit Duprato (Nîmes, 20 juillet 1827 – Paris, 20 mai 1892), compositeur. Il étudia la composition avec Simon Leborne au Conservatoire de Paris et obtint le premier Prix de Rome en 1848. Il rencontra le succès aux Bouffes-Parisiens en 1856 avec son opérette MonsieurLire la suite… avait répandue à pleines mains dans les TrovatellesTrovatelles, LesLes Trovatelles, opéra-comique en un acte sur un livret de Michel Carré et Jules Lorin mis en musique par Jules Duprato et créé à l’Opéra-Comique le 28 juin 1854.Lire la suite…. Le sujet n’était plus le même, c’est vrai, mais tout en changeant de couleur, le compositeur pouvait bien conserver quelque chose de cette fraîcheur mélodique, de cette élégante simplicité dont il nous avait donné un si gracieux échantillon dans son premier ouvrage. Il pouvait aussi, sans faire le voyage de Bretagne, comme il a fait jadis le voyage d’Italie, intercaler dans sa partition quelques-unes de ces chansons du pays, quelques souvenirs de ces airs populaires qui ne le cèdent en rien pour l’originalité et la grâce aux cantilènes et aux tarentelles napolitaines. Nous eussions mieux aimé avoir à lui pardonner quelques petits larcins de ce genre qu’à lui reprocher cette pauvreté d’invention, cette confusion et cette recherche qui règnent dans sa dernière œuvre. M. DupratoDuprato, Jules-Laurent-AnacharsisJules-Laurent-Anacharsis Hinard dit Duprato (Nîmes, 20 juillet 1827 – Paris, 20 mai 1892), compositeur. Il étudia la composition avec Simon Leborne au Conservatoire de Paris et obtint le premier Prix de Rome en 1848. Il rencontra le succès aux Bouffes-Parisiens en 1856 avec son opérette MonsieurLire la suite… a du talent ; il a fait des études complètes, mais il doit bien savoir qu’une harmonie correcte, qu’une instrumentation écrite avec le plus grand soin et même avec un luxe inutile, ne suffisent pas pour établir le succès d’un ouvrage ; avec quatre ou cinq motifs habilement développés on peut faire une excellente symphonie ; mais au théâtre il faut plus de mélodie que cela, il en faut depuis le commencement jusqu’à la fin de la pièce, et toutes les combinaisons de la science ne peuvent pas arriver à donner le change sur la stérilité de l’inspiration. Depuis quelque temps l’Opéra-Comique donne d’assez tristes exemples aux jeunes compositeurs, et rien n’est contagieux comme la musique triste ; si les choses continuent à aller ainsi, nous aurons encore à critiquer plus d’une PâquerettePâquerettePâquerette, opéra-comique en un acte sur un livret d’Eugène Grangé et Charles de La Rounat mis en musique par Jules Duprato et créé à l’Opéra-Comique le 2 juin 1856.Lire la suite…. M. DupratoDuprato, Jules-Laurent-AnacharsisJules-Laurent-Anacharsis Hinard dit Duprato (Nîmes, 20 juillet 1827 – Paris, 20 mai 1892), compositeur. Il étudia la composition avec Simon Leborne au Conservatoire de Paris et obtint le premier Prix de Rome en 1848. Il rencontra le succès aux Bouffes-Parisiens en 1856 avec son opérette MonsieurLire la suite… ne m’en voudra pas de lui parler avec cette franchise ; il sait que je le tiens pour un musicien très-distingué ; il sait aussi combien j’ai applaudi au succès des TrovatellesTrovatelles, LesLes Trovatelles, opéra-comique en un acte sur un livret de Michel Carré et Jules Lorin mis en musique par Jules Duprato et créé à l’Opéra-Comique le 28 juin 1854.Lire la suite…, et s’il s’est trompé aujourd’hui, je suis bien convaincu qu’il ne se trompera pas demain.

Voici en deux mots le sujet de la pièce : Le capitaine Giraud, en mourant sur le champ de bataille d’Austerlitz ou de Waterloo, a légué sa fille Pâquerette au sergent Bernard. Pâquerette est fraîche comme un bouton de rose, simple comme la petite fleur, sa marraine ; elle est en âge de se marier, et peu lui importe d’épouser Pierre ou Jacques, Pornic ou Banalec ; en prenant un mari, elle se soumet à la volonté de son tuteur, et le petit cœur de Pâquerette n’est pour rien dans l’affaire. Le sergent Bernard est exaspéré par cette absence de volonté chez sa pupille ; il donnerait volontiers un de ses chevrons pour lui voir montrer une préférence en faveur de tel ou tel gars du village. Banalec se présente, prend à la hâte une leçon de séduction du vieux Bernard, et malgré ses yeux en coulisse, sa bouche en cœur et ses gestes patauds, il échoue aussi complètement que les autres auprès de l’innocence de Pâquerette. Alors le jeune marquis de Beaupré qui, en se rendant dans ses terres, s’est arrêté un instant chez Bernard pour serrer la main de son vieux compagnon d’armes, offre de rompre le charme qui tient endormi le cœur de la petite Bretonne, et il jure que ce sera en tout bien tout honneur, et pour le compte de Banalec. Le jeune marquis réussit si bien que Pâquerette pleure et se désole quand elle le voit s’éloigner ; Banalec lui apparaît maintenant dans toute sa laideur et toute sa bêtise, et elle refuse de l’épouser.

Le vieux sergent va se fâcher en voyant que M. le marquis a outrepassé les limites de son rôle et manqué à la parole donnée ; mais le jeune officier demande loyalement à Bernard la main de sa pupille et entre dans le cœur de Pâquerette par la brèche qu’il y a faite lui-même. Banalec, qui tenait surtout à la dot de la jeune fille, se retire vaincu, mais point humilié. FavartFavart, Charles SimonCharles-Simon Favart (Paris, 13 novembre 1810 – Paris, 12 mai 1792), auteur dramatique et librettiste. Ses études au collège furent interrompues par le décès de son père dont il dut reprendre la pâtisserie, ce qui ne l’empêcha pas de d’écrire des pièces pour le théâtre de la foire. SoLire la suite… aurait pu réclamer sa part de collaboration à ce petit poëme d’une simplicité excessive, et dans lequel la finesse des détails fait un peu oublier le défaut d’invention et de nouveauté. On voit qu’il n’y avait dans tout cela, pour le musicien, aucun prétexte à de grands développements, à de puissants effets dramatiques ; ce n’était pas la peine, pour si peu, de charger jusqu’à la gueule les canons de cuivre de l’orchestre, de noircir son papier d’une si prodigieuse quantité de notes, de se laisser aller à une telle profusion de dessins. Si j’avais à citer quelque chose, je citerais les couplets de Pâquerette et ceux de Banalec, et ce serait uniquement pour féliciter messieurs de la claque de l’hésitation qu’ils ont mise à demander bis : il était évident cette fois que leur enthousiasme n’était pas sincère. NathanNathan, ElieElie Nathan (Hambourg, janvier 1822 – Paris, 28 octobre 1884), Basse. Il fit ses études au Conservatoire de Paris ou il obtint un accessit d’opéra-comique en 1847 et débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1847 dans L’Ambassadrice (Auber). Il fit toute sa carrière à l’Opéra-comique où ilLire la suite…, JourdanJourdan, Pierre-MariusPierre-Marius Jourdan (Marseille 28 octobre 1823 – Bruxelles, entre le 1er et le 9 février 1879), ténor. Il fit ses études au Conservatoire de Paris qu’il termina en 1845 avec un 1er prix de chant.  Il débuta à l’Opéra-Comique dans Zemire et Azor (Grétry) en 1846 et y resta jusqu’en 18Lire la suite…, Sainte-FoySainte-Foy, Charles-Louis Pubereaux ditCharles-Louis Pubereaux dit Sainte-Foy (Vitry-le-Francois/Marne, 13 fevrier 1817 – Neuilly, 1er avril 1877), tenor. Elève de Morin au Conservatoire de Paris. Débute à l’Opéra-Comique le 18 Mai 1840 dans le rôle de Dionigi dans Zanetta ou jouer avec le feu (Auber). Il y resta jusqu’à sa retraitLire la suite… et Mlle Henrion concourent à l’exécution de la pièce avec un ensemble assez satisfaisant : on ne peut vraiment pas leur en demander davantage.

M. le directeur des Bouffes-Parisiens a annoncé dernièrement par toutes les voix de la presse qu’après avoir fait représenter sur son théâtre une série assez respectable d’ouvrages de sa composition (ballets, pantomimes, saynètes et opérettes), il allait prendre ses vacances et se condamner pendant quelque temps au silence le plus absolu. Ce silence de M. le directeur est très-regrettable, et il le serait bien davantage s’il ne nous eût valu déjà l’Impresario de Mozart, dont nous avons rendu compte dans notre dernier article, s’il ne nous valait aujourd’hui Vénus au moulin d’AmpiphrosVenus au moulin d’AmpiphrosVenus au moulin d’Ampiphros, tableau bouffon et mythologique en un acte sur un livret de Jules Brésil mis en musique par Paul Destribaud et créé au Théâtre des Bouffes-Parisiens le 30 mai 1856.Lire la suite…, l’œuvre de début d’un jeune compositeur, M. DestribaudDestribaud, Paul Paul Destribaud [d’Estribaud], (? vers 1828 – ?, 1911), compositeur. Il étudia au Conservatoire avec Hippolyte-Raymond Colet et fit représenter aux Bouffes-Parisiens une opérette en un acte Vénus au moulin d’Ampiphros (1856) et à l’Opéra-Comique Silvio et Silvia (1861). Tous deLire la suite…. Nous sommes en pleine mythologie : Vénus est jalouse d’Adonis, et chaque fois que résonne le cornet à bouquin du chasseur, elle croit entendre un signal adressé à la belle meunière. La déesse change sa rivale en chèvre, et prend sa place au moulin. Menacée par le bâton du maître, pressée par les sollicitations amoureuses de l’esclave, elle va payer un peu chèrement sa sotte jalousie, car Adonis n’est point infidèle ; mais à l’aide d’un puissant narcotique, elle assoupit la brutalité de l’un et les caresses de l’autre ; puis prenant la clef des champs elle laisse le maître et le valet rouler sous la table et souiller dans le vin de Champagne leurs couronnes de fleurs. Mme Ampiphros, qui a retrouvé sa forme primitive, rentre au moulin pour gronder le meunier de son intempérance, et chasser Créosote qui, pendant l’orgie, a été un peu trop expansif au sujet de ses amours avec la patronne. Cette petite pièce, amusante, spirituelle et très-lestement tournée, est de M. BrésilBrésil, Jules-HenriJules-Henri Brésil (Paris, 8 mai 1818 – Bois-Colombes, 22 octobre 1899), comédien et librettiste. Il fut un brillant comédien qui se produisit sur diverses scènes à Paris, en province et à l’étranger (Belgique, Nouvelle-Orléans). Il écrivit des livrets d’opéra-comique  dont Venus au MLire la suite…, le Mauprat de Mme SandSand, GeorgeAmandine-Aurore-Lucile Dupin, baronne Dudevant dite George Sand (Paris, 1er juillet 1804 – Nohant, 8 juin 1876), écrivain. Elle fut l’un des écrivains les plus prolifiques de son temps : plus de 70 romans dont Indiana (1832), Lélia (1833/39), Mauprat (1837), Le Compagnon du tour de France (1840Lire la suite…, l’un des auteurs de Si j’étais RoiSi j’étais roiSi j’étais roi, opéra-comique en trois actes sur un livret de Adolphe d’Ennery et Jules Brésil mis en musique par Adolphe Adam, créé au Théâtre-Lyrique le 4 septembre 1852.Lire la suite…. Le public a trouvé la chose de son goût, et il a accompagné ses applaudissements de joyeux éclats de rire.

Je ne connaissais pas M. DestribaudDestribaud, Paul Paul Destribaud [d’Estribaud], (? vers 1828 – ?, 1911), compositeur. Il étudia au Conservatoire avec Hippolyte-Raymond Colet et fit représenter aux Bouffes-Parisiens une opérette en un acte Vénus au moulin d’Ampiphros (1856) et à l’Opéra-Comique Silvio et Silvia (1861). Tous deLire la suite… et je n’avais jamais entendu une note de sa musique ; je savais seulement qu’il avait réduit au piano l’opéra inédit de M. Félicien DavidDavid, Félicien-CésarCésar-Félicien David (Cadenet, 13 avril 1810 – St Germain-en-Laye 29 aout 1876), compositeur. Orphelin à cinq ans, après des études à la maîtrise de la cathédrale St.-Sauveur d’Aix-en-Provence et au collège St.-Louis d’Aix, il entra en 1830 au Conservatoire de Paris dans la classe d’HLire la suite…, le Dernier amourDernier amour, LeLe Dernier Amour, mélodrame sur un livret de Joseph Méry mis en musique par Félicien David. Sous ce titre l’œuvre fut répétée au Théâtre-Lyrique de Paris mais pour des raisons obscures les répétitions furent interrompues et l’œuvre passa à l’Opéra de Paris où après des remaniemLire la suite…, et c’était là un précédent très-recommandable. Après avoir entendu VénusVenus au moulin d’AmpiphrosVenus au moulin d’Ampiphros, tableau bouffon et mythologique en un acte sur un livret de Jules Brésil mis en musique par Paul Destribaud et créé au Théâtre des Bouffes-Parisiens le 30 mai 1856.Lire la suite… j’ai été suffisamment édifié à l’égard du talent de mon jeune confrère, et je crois que son charmant ouvrage est gros de riches promesses ; je dirai même que le trio du souper avec sa délicieuse chanson bachique est une des plus jolies et des meilleures choses qui aient été faites dans ce genre. Je citerai aussi les couplets du tabac chantés par Ampiphros, et dans lesquels il y a de la verve, de l’originalité et du rhythme. L’ouverture est courte, brillante et soigneusement instrumentée ; elle est presque entièrement faite avec les deux principaux motifs du trio ; le cantabile joué par la flûte et accompagné par les pizzicati du quatuor est d’un bon effet. Il n’y a dans ce petit ouvrage aucune prétention, aucun effort ; cela est simplement et spirituellement fait, sans lieux communs ni longueurs ; et voilà pourquoi la partition de M. DestribaudDestribaud, Paul Paul Destribaud [d’Estribaud], (? vers 1828 – ?, 1911), compositeur. Il étudia au Conservatoire avec Hippolyte-Raymond Colet et fit représenter aux Bouffes-Parisiens une opérette en un acte Vénus au moulin d’Ampiphros (1856) et à l’Opéra-Comique Silvio et Silvia (1861). Tous deLire la suite… a été très-remarquée. Je ne veux pas chagriner un jeune musicien, très-heureux de s’être fait connaître, et troubler la joie de son premier succès en disant mon opinion sur la voix de Mlle HesmezHesmez, MademoiselleMlle. Hesmez (? – ?), soprano. Elle débuta au Théâtre des Bouffes-Parisiens dans une reprise de Pepito (Offenbach, 1853) en mars 1856. D’après Jouvin : « Mademoiselle Hesmez a du charme, de l’intelligence et de la distinction. Seulement, sa voix, un peu lourde, se meut difficilement dans les Lire la suite… et l’exécution de l’orchestre. Est-ce que par hasard, en dirigeant ses musiciens avec si peu de soin et de zèle, M. le chef de la musique des Bouffes aurait voulu faire une galanterie au maître de la maison ?

Si nous voulons louer chacun selon ses œuvres, nous ne devons pas oublier MM. GuyotGuyot, Louis-ProsperLouis-Prosper Guyot (Bouresches/Aisne, 1er février 1816 – Fère-en-Tardenois/Aisne, 15 février 1887), basse. Il était greffier de la justice de paix de Villers-Cotterêts et se produisait en amateur dans la région avec succès. Il alla à Paris où il chanta dans plusieurs églises dont Saint-Lire la suite… (Ampiphros) et WilfridMonsieur WilfridIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite… (Créosote), qui ont rempli leur rôle avec beaucoup de gaieté et de naturel. M. GuyotGuyot, Louis-ProsperLouis-Prosper Guyot (Bouresches/Aisne, 1er février 1816 – Fère-en-Tardenois/Aisne, 15 février 1887), basse. Il était greffier de la justice de paix de Villers-Cotterêts et se produisait en amateur dans la région avec succès. Il alla à Paris où il chanta dans plusieurs églises dont Saint-Lire la suite… a une belle voix de basso cantante, une bonne méthode, et il me semble que le Théâtre-Lyrique ou l’Opéra-Comique auraient bien fait de s’en apercevoir avant M. le directeur des Bouffes-Parisiens.

Un journal de la Meurthe nous parle des succès de Théodore RitterRitter, ThéodoreToussaint Prévost [Prévost-Ritter], dit Théodore Ritter (Nantes, 5 avril 1840 – Paris, 6 avril 1886), pianiste et compositeur. Il fut l’unique élève de Berlioz, qui lui confia la réduction pour piano de L’Enfance du Christ et de Romeo et Juliette. Il excellait dans l’interprétation deLire la suite… comme pianiste, et de l’excellent accueil que le public de Nancy a fait à l’ouverture du jeune maître exécutée au concert de la Société philharmonique. Nancy est une ville où l’on aime la musique et les musiciens, et c’est là, dans une charmante retraite, que s’est retirée Theresa [Teresa] MilanolloMilanollo, TeresaTeresa Milanollo (Savigliano, Cuneo/Piemont, 28 aout 1827 – Paris, 25 octobre 1904), violoniste. Elle étudia le violon avec Charles Philippe Lafont vers 1837 puis avec François-Antoine Habeneck et Charles-Auguste de Bériot. Elle enseigna le violon à sa sœur cadette, Maria, et toutes deux se proLire la suite… après la mort de sa sœur.