Favart, Charles Simon

Charles-Simon Favart (Paris, 13 novembre 1810 – Paris, 12 mai 1792), auteur dramatique et librettiste. Ses études au collège furent interrompues par le décès de son père dont il dut reprendre la pâtisserie, ce qui ne l’empêcha pas de d’écrire des pièces pour le théâtre de la foire. Son premier grand succès fut La Chercheuse d’esprit (1741), d’après La Fontaine, qui décrit l’éveil à l’amour de deux jeunes ingénus. En 1743, il s’associa avec le directeur d’opéras comiques à la Foire Saint-Laurent, Jean Monnet, pour lequel il écrivit des pièces, recruta et dirigea les acteurs. De cette période datent Le Siège de Cythère qu’il révisa en 1748 sous le titre de Cythère assiégée, La Coquette sans le savoir et Le Coq de village. En 1745, il épousa l’actrice Marie-Justine Duronceray, connue comme Mlle Chantilly. Les théâtres de la foire ayant été fermés par ordre du roi, Favart et sa troupe furent engagés par le Maréchal de Saxe qu’ils suivirent lors de sa campagne de Flandres. Pour se soustraire aux avances du Maréchal, Madame Favart s’enfuit à Paris. Le Maréchal poursuivit Favart pour dettes, forçant ce dernier à s’enfuir et à se cacher à Strasbourg. Il ne revint à Paris qu’après le décès du Maréchal en 1750. Il travailla alors à la Comédie-Italienne et produisit ses meilleures œuvres, parmi lesquelles les livrets des opéras-comiques suivants : Les Amours de Bastien et Bastienne (1753), Soliman second ou Les Trois Sultanes (Gibert, 1761), Annette et Lubin (Blaise, 1762), La Fée Urgèle (Duni, 1765), L’Amant déguisé (Philidor, 1769), L’Amitié à l’épreuve (Grétry, 1770) et La Belle Arsène (Monsigny, 1773). Il se retira de la vie active peu après le décès de sa femme en 1772. Source : The New Grove Dictionary of Music and Musicians.